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■ V. année
10 Décembre 1860
/V.» 40.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spiritnels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont-véritables.......occupent
vos pensées — i Philippiens., IV. 8.)
FBIX D’iBOmHEIIT 1
Italie, k domicile (un an) Fr. 3
Suisse...................>5
France...............» 6
Allemagne.............*6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
Un numéro séparé : 5 cent
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUHEA0X D ABONNEMENT
Torrf-Pem.ìce : Via Maestra,
N.42. (Agenzia bibliografica)
PigneRol : J. Chiantore Impr.
Turin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evange^
lica, via de’Panzaai.
< ANNONf’ES : 5 cent, la ligne
I ou portion de ligne.
' Lettres et envois franco. S* a
dresser pour radministratton
au Bureau à Torre^Pelllce ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : à Mr. A. Revel
Prof. A Torre-Pellice.
SOMMAIRE — De la prédication. — Le premier de tous. — L’apiculture. —
Correspondance. — Chronique locale. — Chronique politique. —
Souscription pour üsseaux. — Annonces.
DE Lâ PRÉDICàTION.
, Fragment).
.... Nous avons parlé de la prédication considérée en
elle-même; quels ^nt les moyens de la rendre profitable?
Il en est que le pasteur a, pour ainsi dire, sous la main;
il en est d’autres qui lui sont fournis par les circonstances
extérieures.
Entre les premiers, nous n’en connaissons pas de plus
efficace que la cure d’âmes qui n’est autre chose qu’une
prédication appliquée, et diversifiée à l’infini. Nous entendons par cure d’âmes, cette visite régulière et quotidienne de
tous les membres de l’église, qui met le pasteur à même
de connaître, plus que leurs noms et leurs métiers, les opi-
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nions elles caractères indiyiduels.,‘Le berger doit connaître
toutes ses brebis, une à une, et cè n’est point un berger,
mais un mercenaire, celui qui, depuis longues années ^de
résidence au sein d’une paroisse, ne s’est pas inquiété de
faire la connaissance intime de tous les intérieurs, et duquel
on peut dire qu’il n’a jamais paru dans telle ou telle maison.
Le pasteur n’est pas appelé à se retrancher dans son presbytère comme en un château-fort ; il doit se mêler avec
tout le monde, aller partout, chez le pauvre comme chez
le riche, chez le vieillard comme chez le jeune homme;
il doit surtout se mettre en quête de la brebis perdue, se
faire le médecin des âmes malades. Mais, où qu’il aille,
qu’il se garde bien d’y aller en robe et en rabas, en habit
noir et en cravate blanche, et de prendre un ton grondeur,
comme s’il n’était qu’un « officier de morale, » ou « un
gendarme de la religion ; » il lui sied d’être sans roideur,
de se présenter comme un ami, de se faire en un mot
tout à tous, seul moyen d’inspirer la confiance et l’abandon.
Ceci vaut de soi-même^une prédication, plus efficace que le
meilleur discours. Il y puisera lui-même constamment de
nouvelles idées, propres à fournir les sujets et la matière
de ses discours. Oui, la cure d’âmes èst la nourrice de' la
prédication. ' '' '
Ne vous est-il jamais arrivé, ami lecteur, d’entendre dire
que le pasteur un tel ne savait encore, le samedi, sur quel
texte il prêcherait le lendemain ? O lamentable misère ! O
l’incurable pauvreté! Les personnes dans le secret pourront
peut-être, le dimanche, lui décerner cet éloge équivoque :
« Il s’en est bien tiré ! » Je crois que si conscience 'b’y
verra que de l’ironie, et lui reprochera d’avoir perdu son
temps tout le long de la semaine, faute d’avoir étudié le
terrain où il devait semer.
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Mais celle perplexité au sujet du choix d’un texte peut
provenir aussi, en grande partie, de la sotte manie de
prêcher sur des textes isolés suivant la méthode prime-*
sautière. Je m’expliquerai là-dessus prochainement.
Lie pi*einlor» do tous.
Nous lisons» sous ce titre, dans l’Eglise Libre du 3 décembre.
* LES RAPPORTS EXISTANT ENTRE L’ETAT ET L’EGLISE CESSERONT k
PARTIR DU l' JANVIER 1871 ».
€ Tel est le premier article du projet de décret par lequel le Conseil
d’Etat du canton de Neuchâtel termine son rapport au Grand Conseil sur la
question de la séparation. C’est donc au petit canton de Neuchâtel (1), si,
comme on peut s’y attendre, le peuple ratifie ce projet, que reviendra l’immortel honneur d’avoir, le premier sur le continent d’Europe, mis en pratique te principe auquel appartient l’avenir.
» Disons à la louange de l’Eglise neuchâteloise que si l’Etat a pris l’initiative, il l’a fait sous l’influence de l’Eglise, et au moment oit celle-ci, préoccupée de ses droits et de ses devoirs, se montrait prête à revendiquer sa complète indépendance, même au prix de la séparation.
» Nous nous bornons pour aujourd’hui à .signaler ce grand évènement.
Nous disons grand, car la pierre qui se détache de l’édifice des églises d’Etat,
toute petite qu’elle soit, est l’indice certain de sa ruine prochaine ».
Dans une sphère plus restreinte encore , nous avons eu
dernièrement l’occasion de relever un fait analogue ; il s’en
faut de bien peu pour que, dans nos Vallées aussi, les
rapports entre les églises et les communes cessent d’exister;
la commune, fraction minime de l’Etat, aspire visiblement
à la séparation. Mais celte perspective n’a suscité, jusqu’ici,
que des appréhensions chez les conducteurs de nos églises;
ils ne songent guère qu’à l’intégrité de leurs subsides mise
en péril par le vote de certains conseils communaux : et
(l) I<e cauton de Neucb&tel a 90 mille habitants^ dont 9 mille catholiques (Bed.).
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leur premier soin sera de recourir à la Table. Cela a déjà
eu lieu et peut se répéter encore. Que la Table donc s’apprête à prendre la besace et le bâton du... pèlerin : qu’elle
aille à l’étranger émouvoir la pitié en faveur des intéressantes victimes dont les droits acquis ont été méconnus
par les communes et effacés d’un trait de plume. Si, au
contraire, et selon toute probabilité, elle se refuse à tendre
la sébille aux passants, et qu’elle invite, d’une façon civile,
MM. les pasteurs à se rapprocher de leurs troupeaux, et à
compter, selon leurs mérites, sur la libéralité des membres
de leurs églises, rien de mieux; nous applaudissons d’avance.
L’APir.ULTURË
ou l'aisauco à câlé de ia maison.
Monsieur,
J’ai promis tie faire bourdonner de temps en temps les abeilles aux oreilles
des lecteurs de VEcho des VaUées. Quoique le temps soit loin d’être favorable
aux excursions de l’insecte qui nous occupe, je dois pourtant songer à tenir
ma promesse et pour ne pas trop déranger nos vertueuses abeilles, aujourd’hui
surtout que la neige tombe à gros flocons, nous n’irons pas d’abord toucher
à leur ruche ; nous nous bornerons, pour le moment, à nous occuper du
Rucher et des localités favorables à la prospérité des abeilles.
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§ 1. — CHOIX DE L’EMPLACEMENT,
Les ruches peuvent être réunies en un rucher ou disséminées pourvu
qu’elles soient à l’abri de la pluie et de la neige, et que ni les vents, ni les
animaux ne puissent les renverser.
Les apiculteurs sont d’opinion différentes à l’égard de l’exposition du rucher;
les uns veulent les ruches tournées au levant, les antres au midi : en Russie,
l’exposition du rucher au nord passe pour la meilleure. Je connais un rucher
exposé au sud-ouest, qui prospère à merveille,
Le choix de l’exposition du rucher ne doit donc pas nous préoccuper beaucoup. Occupons-nous plutôt de procurer à nos abeilles de bons pâturages, et
pour cela les pays de montagne sont à récommander. La vallée de Pragela,
les hauteurs de celle de S. Martin sont renommées par la beauté et le goût
aromatique du miél qu’elles fournissent.
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Les pays de prairies naturelles, boisés surtout d’arbres résineux lels que
mélèze et sapin dont les collines sont couvertes de bruyères; ceux où l’on
cultive le sarrasin ou blé noir sont icénéralemeiit favorables aux abeilles quil
faut avoir soin en tout cas de placer près de quelque source.
Près de là que le thym", leur «liment chéri
l.e muguet p.*rrfume , le serpolet fleuri
S'élèvent en bouquet s étendent en verdure
Et que la violette y boive une onde puru.
Je veux près des essaims une source d'can claire ,
Des étangs eouronnfs d'une mousse légi ie ,
Je veux un doux ruisseau fuyant sous le gazon
Et qu un palmier épais proti ge leur maison
Delillk.
Les abeilles trouvent aussi des trésors sur les arbres fruitiers , tels que le
pommier, le pêcher}, l’abricotier, le cerisier. Le tilleul, le niartomiier d’Inde,
l’acacia leur fournissent aussi abondamment de quoi butiner. Un propriétaire
d’abeilles ferait bien d’orner ses domaines d’acacia ; c’est un arbre tpii prospère partout jusque bien près de nos chalets, et tout en olfrant aux abeilles
un miel parfumé, il nourrit de sa feuille nos animaux doinestiipies.
§ 2. — ACH.tT ET TRANSPORT DES RUCHES.
Qualité de la Ruche à acheter-.
1* Il faut s'assurer avant tout si la ruche est suffisamment lourde.
2“ Les rayons doivent être blancs; s’ils étaient noirs ce serait un indice que
la ruche est vieille et pour l’acheteur il est important qu’elle n’ait qu’une
année ou tout au plus deux.
3* Il faut également s’assurer si les abeilles en sont nombreuses et bien
vigoureuses; ce qui se reconnaît d’abord en soulevant la ruche, car les
abeilles d’une bonne ruche s’irritent au moindre mouvement.
Epoque de Uachat des ruches.
Les ruches d’un an on deux ne se transporteut qu’en automne quand les
travaux des abeilles ont complètement cessé, et au printemps avant qu’ils
recommencent. Il faut donc acheter dans l une des deux saisons', à moins
qu’on n’achète les essaims à leur sortie, alors on peut l’emporter sur le
moment; mais il est dans l’intérêt de l’acheteur de se pourvoir au printemps
plutôt qu’en automne ; les abeilles alors ne c-ourent plus le risque de mourir
de faim ou de froid, la saison critique étant passée. Si une ruche est bien
lourde à cette époque, il est presque certain qu’elle donnera des essaims
précoces.
Achat d’essaims.
Si l’on achète un essaim à sa sortie, il faut, si possible, s’assurer de la présence de la reine qu’il faut tâcher de découvrir en faisant passer l’essaim dans
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la ruche qu’ou lui destine. Il est essentiel d’acheter un premier essaim; les
seconds (d’une m6me ruche dans la même année) sont ordinairement petits et
en partie composés de faux-hourdons. Un essaim de 1 1|2 kilo est petit; de 2
kilos, il est médiocre ; il est gros quand il pèse 3 li* kilogrammes.
Transport.
Pour transporter les ruches il faut choisir un temps somhre ou pluvieux,
pour être sûr qu’il n’y aura point d’abeilles en campagne. Avant d’opérer le
transport il faut avoir soin de bien boucher toutes les issues des abeilles, et
fermer le bas de la ruche avec une toile claire afin que l’air puisse pénétrer
jusqu’aux insectes.
Soit que le transport 'ait lieu à dos d’homme ou sur une bête de somme,
la situation de la ruche sera telle que les rayons se trouvent disposés verticalement, sinon ils s’alfaisseraient les uns sur les autres et écraseraient des
abeilles parmi lesquelles pourrait se trouver la reine, et dans ce cas la
ruche serait perdue.
Un Apiculteur.
(Îomspon^ance.
Les Aftlglaiiolll 'Valdosl.
À xoNSiECB LE HËDACTEDB DE t’Echo dcs Vallées.
Monsieur et cher frère, '
i. :
'Il
Voulez-vous me permettre de recourir à votre estimable journal, dans le
double but: 1“ de porter à la connaissance de notre public des Vallées ^Vaudoises que la place à’Econome dans l’Etablissement des Abtigunelli Valdesi,
à Turin, est vacante; 2' pour faire connaître en peu de mots, quelles conditions, daus la pensée du Comité directeur de cette œuvre, devrait réaliser la
personne qui se présenterait pour occuper ce poste? D’abord, il faudrait
qu’elle fût, si possible, célibataire, et décidée à rester telle, .si non pour toujours, au moins pour un certain nombre d’années.
En second lieu il faudrait, qu’à côté du désir bien légitime de se procurer,
par l’occupation de ce poste, un moyen d’existence, elle se sentît mue par le
désir de faire quelque çbose pour le Semeur, et qii’elle se consacrât à sa
tâche, daus l’esprit d’un missionnaire ou d’une diacone.sse. ^
En troisième lieu et enfin, il faudrait qu’à l’amour des enfants qui lui gagnerait le cœur de nos élèves et la rendrait industrieuse à chercher ce qui
peut concourir à leur bien, elle associât la fermeté nécessaire pour faire rentrer dans l’ordre ceux qui seraient tentés d’en sortir, et ce peu de cnlture
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absolument indispensable, soit pour tenir la comptabilité de la maison, soit
pour lui donner autorité sur les enfants confiés à sa surveillance.
Un homme qui réunirait les conditions que je viens de rappeler et qui, peutêtre, faute d’une santé robuste, ou pour d’autres motifs encore, ne pourrait
espérer de réaliser, sur un champ plus vaste, son désir de travailler pour le
Seigneur, aurait, me semble-t-il, dans la positiou que nous lui ollVirions, en
même temps qu’une existence assurée et un honnête salaire, une occasion
toute trouvée de faire beaucoup de bien à d’autres, et de se procurer à luimême de pures et saintes jouissances.
Cet homme se trouvera-t-il, parmi les membres de notre Eglise, ou, une
fois de plus, serons-nous condamnés à l’humiliation de devoir demander à
l’étranger ce que nous n’aurons pu fournir par nous-mêmes? — C'est ce que
grâces à l’hospitalité que je me flatte que vous voudrez bien donner à cos
lignes dans VEcho, je ne tarderai pas à connaître.
Agréez, en attendant. Monsieur et cher frère, avec mes remerciments, les
plus sentis pour votre obligeance, l’assurance de mon ;enlier dévouement
en J. C. J. P. Meille P. E.
Turin, le 4 décembre 1869. (V'ia Pio Quinto, !;'•).
(¡rKrontc|ue locale.
)St Joaii. Jeudi, 2 décenbre, a eu lieu, dans le temple de S'Jean, la consécration au S‘ Ministère de le candidat Daniel Gay. Le sermon de circonstance a été prêché par M'le pasteur Antoine Gay, sur le texte: « Suis-moi; »
et l’imposition des mains a été donnée par douze pasteurs et ministres, dont
quelques-uns étaient descendus, malgré la neige, des montagnes de Pramol,
de Prali, voire même de Rodoret. M'' D. Gay n’en est’pas à faire ses premières
jireuves; il a été depuis plus d’un an évangéliste à Pietra-Marazzi, et l’Eglise
peut se réjouir d’avoir acquis en lui un nouvel ouvrier, d’un caractère ferme,
et d’une piété solide. —Après la cérémonie, MM. Gay frères ont fait aux pasteurs présents un accueil plein de cordialité, et quelques heures d’entretien
ont clos la journée.
Chronique {»oUltque.
La crise ministérielle continue. Le député Lanza a renoncé au mandat
de former le nouveau cabinet. Personne n’a eu le courage d’accepter, sous
sa pyésidencc, le portefeuille de la guerre. Le général Cialdini chargé après
lui de la composition du .Ministère n’a pas été plus heureux. On parle main-
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tenant de Sella et de Minghetti auxquels le roi se serait successivement adressé
pour la formation d’un Cabinet.
Le Conseil Municipal de Florence a refusé son autorisation à la Commission
chargée de l’érection d’un monument à Savonarola, d’en poser solennellement
la pierre fondamentale sous la loggia dei Lami, le jour même de l’ouverture
du Concile.
Les pluies do ces derniers jours ont nui aux fêtes de Naples. — Le plan de
l’édifice destiné à recevoir dans cette ville une prochaine exposition maritime
a été définitivement approuvé par le Ministère de l’industrie et commerce.
Autrlclie. Les révoltés des bouches du Cattaro occupent toujours les
hautes positions de leurs montagnes. Le gouvernement semble avoir avoué
l’impossibilité dans laquelle il serait de les soumettre aussi longtemps que la
neutralité du Montenegro devra être si rigoureusement maintenue.
Tu.i'o.u.1®- La diplomatie travaille activement à l’aplanissement du différend Turco-Egyptién. — Le 5 décembre, en présence de S. A. le Prince de
Prusse, fut posée au Caire la première pierre fondamentale d’un temple évangélique. L’Unità Cattolica, qui en rapporte la nouvelle, exprime la crainte que
les protestants veuillent prendre possession de cette ville, où les missions
catholiques sont déjà très-nombreuses.
Kr-aiieo. — Un meeting de 2500 personnes tenu à Rouen par le député
Pouyet Quartier a vivement protesté contre les idées anti-protectionistes émises
quelques jours avant par Mr. Jules Simon dans un autre meeting tenu à
Bordeaux.
Orejee. La session actuelle de la Chambre est close. La loi sur la régence a été voté. En l'absence de la Reine, te prince-Jean de Glucksburg et
ses frères seront nommés vice-rois.
SOUSCRIPTION EN FAVEUR D’USSEAUX.
M' P. Bourne pharmacien à Genève Fr. 10
M™* C. Tron » 2 oO
De M' E. C. » 2
A.ISIVOINOJES
lL«’lllu.stt*aacloiie I^opolare, a soli 5 cent, il numero. Escono
due numeri ogni settimai/aq-Pre^ d'AblMcfQameatJi per un anno L. 5; sem.
L. 2 60; trim. L. i 40; un mese L. Ò 50.
Il Corriere d.1 iVCllaiio, giornale politico quotidiano di grandissimo
formato. Si ricevono le àssociazioni all’Agenzia BiWiografìca, 42, via Maestra
in Torre-Pellice. ' ' ‘
Pignerol, J. Chiantore Impr.
A. Revel Gérant,