1
Annêb Cinquième.
15 Aoûl 1879
N. 33
LE
ECHO DES VALLEES VAUOOISES
Paraissant chaque yendredi
Vous me eereJi témoins. Actes 1, ?. Stitjjoni Ut vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
PRIX B'ABBONNËMENT PAR ATS kEiJie - »- • - Cv> 3 Tipys les pays 4e TUniop de poste ...» 6 Amôîque * ' 9 Oq s’eboone : ■pour J'Zwiérîetft* chez MM, les pasteurs eit les libraires de •ÇoTre Pe)llce. Pour au Bureau d’Ad- ministiation. Pu ou plusieurs numéros sépa- j rés, demandés avant le ti- rag'e 10 .cent, chacun. Annonces: centimes pal ligne. Les .eî^vois d'aroe^t se font par lettre reccmmandèe ou par mtmdats sur U Bureau de pe- rosa Arpcnfina. ^
Pour la REDACTION adresser ainsi : A la Directi ou du réwioi» , Pomaretlo (Pinerolo) Italie. Pour r ADMINISTRATION adresser ainsi ; Ar A<i”'»>EtrEtion du Témoin, Ponaarette 1 Pineroioj Itaiie.
Sôiaam.ai*:’©.
Couscienoe et liherté, Du reapnce-'
ment. ^ i-e réjlour des Juifs. — AliqndS'
toi à l’Efprooi; — Correspondance, —
Répertoire succiaci de la littérature vaudoise antérieure à la Réfprmatioû. —
IVouceiies religieuses et faits divers. —
Jievue politique.
MSMCS tT LUtEIlTG
n Ne touchez pas à la conscience î c’est un sanctuaire que
cbqcun possède par droit de naissance et que nul ne doit usurper
sur aolrui. Respectez, la libertó
individnelle, que le droit moderne
garantit à chaque citoyen et qui
doit former pour lui la partie à
jamais inaliénable de son domaine.
Pour être véritablement un homme
il faut être libre, comme une oon.
dition ; absolue de libertó vraie ,
est celle d’un® conscience pure
qui fonctionne régulièrement et
que rien n’opprime du dehors *.
Voilà ce qui' se; répète en tout
pays et dans toutes les langues,
souvent aussi, même le plus sauvent puut-êtm, par des gens qui
n’ont de respect ni pour la conscience, ni pour la liberté. On a
beaucoup parlé sur ce sujet dans
notre Chambre et dans notre Sénat
à propos du projet de loi dont
noos nous sommes occupé dernièrement. Mais une chose nous a
particulièrement frappé dans les
nombreux discours qui ont été
prononcés, dans les relations qui
ont été faites dans un sens plus
ou moins favorable à la loi ; c’est
que l’on s’est beaucoup préoccupé
de la liberté et de la conscience
des ministres du culte , du prêtre
en particulier, qui accomplit l’acte
religieux, et fort peu, ou pas du
tout de la conscience et de la
liberté des époux et des témoins.
Pour ceux-ci des peines sévères,
pour les premiers l’impunité. On
appelle cela être conséquent au
principe fameux à’Eglise libre
dans T Etat libre, principe tacitement admis de tous les bons
esprits en Italie et à la pleine
réalisation duquel il faut tendre
sans cesse. Il serait probablement
plus exact de dire que dans ce
cas spécial l'Eglise use de la plé-
2
258
nitude de sa liberté, tandis que
l’Etat renonce à une partie de la
sienne, 11 est beau, sans douté,
d’être généreux quand on se sent
fort, mais est-il juste d’être généreux aux dépens d’autrui ? —
Or n’est-ce pas ce qui arrivera
dans l’application de la loi dontil s’agit, à supposer qu’elle soit
adoptée selon les principes de la
relation au Sénat ?
Que l’on répugne à s’occuper
du prêtre, et en général du ministre du culte et à mettre le plus
léger empêchement à l’exercice
de son ministère religieux , cela
est très louable, sans doute, mais
comment ne comprend-on pas que
l’on s’engage dans une voie qui
mènera plus loin que l’on ne
voudrait aller? La vie toute entière de l’homme et chacun des
actes qui la composent , est soumise aux directions religieuses
émanées de Dieu, consignées dans
un livre,.et c’est conformément
à ces directions que le ministre
de la religion chrétienne enseigne, exhorte et reprend. Pour
être conséquent avec soi-même ,
il faudrait donc reconnaître à cette
classe, ou caste de citoyens, le
privilège de n’ôtre responsables
devant les lois humaines d’aucun
des actes qu’ils accomplissent dans
l’exercice de leur ministère de
conducteurs spirituels de leurs
troupeaux ; et il ne semble pas
que l’on veuille aller jusque là.
Quoiqu’il en soit , la chose à la
quelle nous avons voulu rendre
attentif, c’est le peu de respect
que la loi témoigne aux laïques
eux-mêmes, c’est-à-dire, à la conscience et la liberté des époux
et de leurs témoins ; comme si
ce n’était pas aux petits et aux
faibles que la loi doit surtout
protection et appui !
De deux choses l’une, ou bien
les époux et leurs témoins qui,
sans s’inquiéter de l’acte civil,
accomplissent uniquement l’acte
religieux , appartiennent à la classe
intelligente et instruite; et dans
ce cas, il y a dessein prémédité,
et pour être juste il faut admettre
pour eux, comme pour le prêtre
la circonstance atténuante d’une
conviction religieuse bien arrêtée,
iis obéissent à leur conscience et
ne méritent pas plus la peine que
le prêtre officiant. Ou bien les
époux et leurs témoins appartiennent à la classe, si nombreuse
encore, des ignorants et des illettrés, et dans ce cas surtout les
rigueurs de la loi ont toute l’apparence de l’injustice et de la
dureté.
C’est du prêtre qu’il a reçu
les quelques notions religieuses
qu’il possède ; c’est à lui qu’il
s’adresse comme à son conseiller
naturel, à lui qu'il confesse ses
péchés, de lui qu’il attend le pardon. — Comment un acte auquel
le prêtre préside aurait-il même
l’apparence d’un délit vis-à-vis de
qui que ce soit? Il va d'ailleurs
sans dire que le prêtre lui aura
enseigné à considérer le mariage
comme un sacrement et par conséquent l’acte religieux comme
seul nécessaire. Si coupable il y
a, ce n’est pas en bas qu’il faut
le chercher, mais un peu plus
haut, là où l’on s'attribue le pouvoir d’enseigner infailliblement et
de parler au nom de Dieu même.
Vous respectez la conscience et
la liberté de l’homme éclairé et
3
instruit, respectez donc aussi celle
du pauvre et de l’ignorant ou,
si vous ne le pouvez pas sans
grave pe'ril pour la société , ayez
le courage d’appliquer vos lois
sans égard à l’apparence des personnes. La conscience du dernier
des citoyens vaut la conscience
du premier, pu plutôt, chacune,
prise à part, a une valeur absolue
infiniment grande.
« Malheur à l’homme qui aura
scandalisé un de ces petits de mes
disciples, il vaudrait mieux pour
lui de n'être jamais né ».
Du renoncement
Parmi les millions d’âmes qui s’agitent sur la terre il en est nn grand
nombre de celles qui désirent entrer
dans le repos après celle vie. Même
le monde sent que c’est une chose
honorable que d’être chrétien, et plusieurs voudraient être disciples de Jésus
s’il suffisait pour cela d’en faire profession extérieure sans abandonner la
voie large et la morale indépendante.
Mais il est bon que chacun sache que
pour être chrétien, pour aller avec
.tésus il faut renoncer à nous môme,
nous charger de notre croix et le
suivre.
Être inscrit au livre de la paroisse,
fréquenter le culte, communier, accomplir d’une manière extérieure les
devoir du chrétien sont des choses
bonnes en soi, mais qui ne peuvent
suffire s’il n’y a pas à la base le vrai
renoncement.
Et qu’est ce que le renoncement?
il consiste à nous effacer complètement
devant Dieu, à ne pas agir au point
de vue pafliculier de nos intérêts, de
notre position, de nos avantages matériels, mais à tout faire pour la gloire
de Dieu. Soit que vous mangiez ou
que vous buviez, ou que vous fassiez
quelque autre chose, faites tout à la
gloire de Dieu. (1 Cor. x, 31).
L’habitude devenant chez nous une
seconde nature, le péché nous est malheureusement si habituel qu’il est en
nous une chose toute naturelle, au
point que nous avalons le péché comme
l’eau et que nous appelons « homme
naturel », celui qui vil encore dans
le péché. Pour renoncer à nous mêmes
il nous faudra donc avant tout renoncer au péché qui habile en nous. Il
est impossible d’aller après Christ si
nous ne disons adieu au péché. Quiconque invoque le nom de Christ qu’il
se mire de l’iniquité. (2 Tim. il 19).
11 est impossible de vivre à la justice
si auparavant nous ne mourons au
péché. Et il nous convient d’y renoncer aussi pour qu’il ne fasse plus la
guerre à notre âme, pour qu’il ne
nous tienne pas éternellement éloignés
de Dieu. Il en est qui se défont de
plusieurs vices et laissent plusieurs
espèces de péchés, mais conservent
dans les replis les plus cachés du cœur
un péché favori qu’ils pensent pouvoir
garder parce qu’ils croyenl avoir renoncé à tous les autres. Mais qu’arriverait-il à celui qui laisser.: t li mil
ennemi dans la forteresse dont il vient
de s’emparer? Cet ennemi ouvrirait
la porte à tous les antres et le cœur
entier retomberait bientôt sous le pouvoir de Satan, si nous y laissions un
seul péché et surtout si nous y laissions
un péché favori qui a sur nous plus
d’empire que les autres.
Il s’agit ensuite de renoncer 5 les
idées même les plus chères, si elles
sont d’une manière quelconque en
opposition avec la Parole de Dieu.
Elles peuvent l’êlrc bien chères les
idées que lu caresses depuis longtemps
ou que peut-être lu a conçues loimême, mais pour peu qu’elles soient
erronées, mondaines ou siiperslilieiiscs
il faut les chasser de ton cœur. C’est
à l’Evangile et à l’Evangile seulement
que tu dois l’en rapporier, et repousser tout ce qui lui est contraire. Il
faut qu’en toute chose nous apprenions
à nous sofimellre à Dieu. Sachant que
la volonté est mauvaise et que celle
de Dieu est bonne agréable et parfaite
peux-tu tenir â la tienne jusqu’à l’ohslinalion? 11 te convient sous tous les
4
rapports de l’enoHcer à ta volonté
pervertie dont raccomplissement ne
saurait produire que ton malheur et
ta dégradation et de te soumettre à
celle de ton père: qui concourt à ton
plusi grand bien tant pour l’âme que
pour le corps. Apprenons'donc' à dire
avec notre divin modèle; que lïi vo*
lonté' soit faite et non la mienne.
Nous devons renoncer aussi à nos
intérêts particuliers, si nous voulons
aller après Jésus; Si dans une: famille
ehacun cherchait son profil individuel
et non le bien-être de la famille entière, un tel égoïsnrte ne pourrait abouftir qu’à la ruine complète de celle
famille. Dans la famille de notre
Père céleste il faut aussi que les intérêts du père soient ceux de l’enfant,
que nous honorions sa cause et que
nos cœurs soient possédés par le zèle
de la maison de Dieu. Où est-il, mon
frère, ton zèle pour la cau^e de l’Evangile? que fais-tu pour contribuer
à ravancement du règne de Dieu?
Aimes-tu les richesses célestes plus
que les terrestres? Es-tu prêt ài renoncer, s’il le faut, à celles-ci pour
rechercher celles-là?
N’aimez point le monde, ni les
choses qui sont au monde; si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père
n’est point en lui.
Tu pourras être placé dans telle
condition!, où pour allen après Jésus
tu devrais renoncer même à la vie.de
ton corps. Une nuée de témoins ont
été déjà dans ce cas, et Père des
martyrs peut ne pas être fermée encore. Si Dieu allait le placer dans celle
condition pour éprouver la foi, et
pour le demander un témoignage,
n’oublie pas que quiconque voudra
sauver sa vie la perdra^ mais quiconque perdra sa vie pour l’amour de Jésus
la trouvera. Toft Sauveur à renoncé à
tout par amour pour toi; U a quitté
pour un temps la gloire dès cieux, il
a donné sa vie et versé tout son san|[
pour toi. Ne voudras-tu renoncer a
rien pour aller après Lui et demeurer
toujours avec Lui?
rétour des Juifs
Le N. âO du Témoin noirs ra'pjiàrldil
la nouvelle que des Juifs influents
tiennent des conférenees en Palestine
dans le but spécial d’examiner ce qu’il
y aurait à faire pour préparer le retour
de leur peuple dans son pays. C’est
avec le plus grand plaisir qde nous
lisons tout ce qui se rapporte au t4tablissement du peuple dMsraël , et si
en réalité des juifs influents s’en occupent, c’est dire que nous approchons
de l’un des plus grands événements
qu’aura à mentionner l’histoire ; que
la prophétie a annoncé depuis bien
des siècles et qui sera suivi d’un grand
avancement du règne de Dieu sur la
terre.
Mais si l'on peut faire quelque compte
sur les juifs influents, voici quelque
chose qui a bien plus d’influence, c’est
la prière. Les Juifs pieux n’onti pas
oublié Jérusalem et) plu»id.’un! esti disposé à répéter avec leipsalmiste: «Si
je l’oublie ô Jérusalem, que mai droite
s’oublie ellefmême ». Ps; 137i, — llS
n’ont pas! oublié les promesses de
f Eternel, et ils prient.
Voici la prière qui se fait dans thulès les synagogues , le jouv àe Kippour
ou: dSi TExpiation, au mois d’octobre:
« Seigneur; par nos‘ péehési nons
avons 1 été exilés do nolarèipaySi, éloi»gnés de notrè héritage et riousi ne
pouvons, plus remplir; nos' obligations
dans la maison que lu a choisie, dans
ce saint et grandi temple auquel tu
avais donné)ton nom, a causBi de là
main qui s’est appesantie siir ton sanctuaire, Qu’il te plaise , Etemel notre
Dieu', Dieu de nos pères*., de prendre
pitié de nousi et de ton saint temple
par ta grande miséricorde, de rebâtir
bientôt ce temple et d’agrandir sa
majesté. O notre père et notre Roi ,
fais bientôt éclater sur nous) lai gloire
de ton règne, parais et élève-toi 'aux
yeux de tous lesi vivants! Rassemble
nos dispersés d^ extrémités de; la
terre et fais nous retourner vers Sion,
ta ville, avec des chants de triomphe
et vers Jérusalem tar sainte; maison;,
au milieu de l’allégresse universelle ! »
5
Lisez encore ce cantique , que l’on
répète à chaque teille du sabbat; vous
verrez s’il est plein de l’espérancb du
rétablissement.
!« Viens mon bien aimé au devant de
la flancéek.vi
« L’Eternel est un et son Nom est
uii; à lui la glôire, Id majesté et les
aoiiOns de grâeêS. Viens mon Bienajmé....
< Allons au devant du Sabbat, car il
est la source des bénédieiions, il a
été établi dès le commencement ^ il
est la dernière œuvre de la création
et là première pensée du Créateur.
Viens,. ¿I
«Sanctuaire du Roi, ville royale, lèvetoi, sors de la ruine 1 Assez longtemps
tu as séjourné dans la vallée des pleurs,
le Seigneur aura pitié de loi. Viens,.-.
« Sors de la cendre, lève-toi. Mon
S le, revêts-tôi de les habits raa}ués, La Rédemption s’est approchée de mon âme par le fils de Jéssé
de Béllhéhem. Viens.......
« Réveille-loi, révçille-loi! ta lumière
est venue! brille de nouveau! animetoi > anime-toi} entonne des chants’,
la gloire du Seignedr a éclaté sur loi.
Viebs.....
« Tu ne seras plus un objet de honte
et dé ttlépris, Quelle est dónela peine?
Quelles sont tes afflictions? En toi les
raaàbeureux de mdn peuple trouveront
un refuge, et la ville sera rebâtie sur
ses débris....
« Tesdestrucleui's seront détruits ceux
qui t'ont déshonorée seront éloignés,
le Seigneur se réjouira avec loi comme
le fiancé avec la fiancée.....
« Tu t’étendras à droite et à gauche,
tu exalteras le Seigneur. Nous serons
ranimée et réjouis par cet homme rejeton,, de Péretz.....
« Viens en paix, ô toi, couronne de
ton époux, viens avec joie et avec
allégresse au milieu des fidèles du
peuple chéri: viens tua fiancée, viens
ma fiancée. Viens.... ».
Qui est ce Bien-aimé, ce fils de
Jessé, cet homme rejeton de Peretz,
appelé par les Juifs? C’est JésusChrist.
(1) Peretz ou Pharis est un ancêtre de
David, Jessé oii isaï est pîire de David.
« C’est moi qui suis le rejeton et
le fils de Ilavid, l’êioile brillante du
matin.
(1 L’Esprit et l’épouse disent: «Viens*.
« Que celui qui entend, dise aussi :
« Viens ». Apoc. xxli. 16. 17;
Nous aimons encore rapporter les
appréciations suivantes du rapport du
Comité de l’Eglise libre d’Ecosse sur
la mission juive en 1878:
■ La guerre qui vient d’ébranler
l’empire turc jusqu’en Ses fondements
ouvre un nouvel avenir à la terre
d’Israël. Jamais depuis sa dispersion
et la deslruclioh de Jérusalem, le
peuple Juif n’a été aussi libre aussi prospère, aussi plein d’espoir qu’acluellement. La plupart des incapacités civiles
et politiques dont les juifs ont si longtemps souffert dans les différents pays
(le rEui’Opej ont disparu et leur énergie
native trouve maintenant un libre champ
à son activité dans le commerce, la
littérature et la politique. H y a chez
presque toutes les nations civilisées
des hommes de race juive dans les
situations les plus élevées, et l’on peut
dire sans exagération que les conseils
des cabinets européens sont souvent
dirigés par l’intelligence ou les capitaux d’hommes qui se glorifient d’appartenir à la race d’Israël »;
iUlends-toi à l’Ëternel
C’est à l’Elernel que nous devons
nous attendre, car c’est lui seul [qui
peut nous accorder la demande de
notre cœur. Il fait tout pour le mieux
pour nous * et il le fait dans le temps
le plus convenable. Il nous fait quelquefois attendre ses bénédictions pendant' un certain temps, parce qu’il
veut exercer et par là fortifier, noire
foi et notre patience pendant que nous
attendons. Il le fait quelquefois afin de
nous amener a le prier avec plus de
ferveur. C’est ce qu’il fil pour la femme
ananéenne, qui vint à Christ pour lui
demander la guérison de sa fille. La
grâce ne fut pas accordée immédiatement, de Sorte que la foi de la pauvre
femme eut le temps de se manifester,
6
2è2
*el sa prière n’en devint que plus insistante (Matth, XV. 21. 28).
Parfois il nous fait attendre parce
que nous ne sommes pas encore prêts
à recevoir ses bénédictions, et dans
l’élat d’esprit où nous sommes, telle
grâce que nous demandons, pourrait
ne pas nous convenir, on ne pas nous
faire le bien qu’il désire nous assurer.
C’est alors qu’il nous fait attendre
jusqu’à ce qu’il nous ait préparés pour
recevoir ses dispensations.
Mais quoiqu’il tarde, attends-toi à
lui, et fais-le avec patience et avec
prières, car il ne te fera point attendre
en vain. Il l’accordera bien plus que lu
ne sais lui demander ou même penser.
Ne crains rien car il est fidèle, et jamais il n’est arrivé qu’il ail manqué
à sa promesse. C’est pourquoi attendstoi à l’Eternel, et demeure ferme, et
il fortifiera ton cœur ; attends-toi disje à l’Eternel. {Ps. xxvir. 14).
(ffomspottbanice
Monsieur le Rèdacleur,
J’ai entendu dernièrement mon pasteur annoncer <du haut de la chaire
que i’examenj de brevet pour les régents et maîtresses d’école aura lieu
à... la même époque que l’examen
de concours pour les étudiants du collège. Et je suis allé demander de plus
amples informations, spécialement sur
le programme sur lequel devra rouler
cet examen. Le pasteur m’a répondu
que rien ne lui avait été communiqué
à cet égard et que par conséquent il
n’avait rien pu annoncer, mais qu’il
supposait que dans tous les tcas, l’examen du brevet ne pouvait rouler
que sur les matières enseignées à l’Ecole Normale.
Sauriezrvous quelque chose de plus
précis et de plus circonscrit à cet
égard , et auriez-vous l'obligeance de
nous le dire dans le Témoin , tant pour
ma gouverne que pour celle d’autres
personnes qui peuvent être dans ,mon
cas. Vous concevrez que la préparation de cet examen serait plus facile
si nous savions un peu à l’avance sur
quel programme déterminé il doit
rouler.
A propos de l’examen du brevet dit
de la 'Table , un ami m’a demandé
l’autre jour s’il était vraiment nécessaire.
— Je crois bien, lui répondis-je,
car sans le brevet délivré par la Table
Vaudoise, vous ne pouvez aspirer à la
pension que recevront ceux qui se sont
mis en règle à cet endroit. Or, par
le temps qui court, une pension, même
très modeste , n’est pas à dédaigner
du tout. L’on m’a dit que quelques
régents qui avaient fait peu de cas
du brevet de la Table, et ne s’étaient
pas mis en mesure de se le procurer,
sont maintenant dans une position ¡irrégulière et regrettable relativement
à la pension qu’ils seraient bien contents de louclier. 11 faut se mettre en
règle quand il en est temps. Voilà ma
conclusion. Y.
Monsieur le Directeur,
Ce n’est pas moi qui ai reçu de M.
le pasteur Nage! les fr. 90, legs de M“®
Emma Jaquet du Pâquier ; c’est au
contraire M"" J. D. Charbonnier modérateur. Quant à moi je n’ai fait ,que
transmettre son reçu à l’imprimeur.
E. Bonnet, pasteur.
Nous commençons aujourd’hui ,
et nous espérons continuer sans
interruption la publication de la
Nomenclature complète des documents de la littérature vaudoise
que nous annoncions dans notre
n“ du 18 juillet et dont M. Alexis
Mustort nous a envojié déjà la
première partie.
Si nous trouvons des amis ayant
autant de bonne volonté que nous,
mais beaucoup plus d’argent, nous
pensons ('avec M. Muston luimême et si nous avons bonne mémoire, avec M. le prof. A. Revel)
qu’il sera très important de faire
7
enfin iniprimer au moins 'quelques uns des principaux parmi
ces documents nationaux.
Répertoire succinct
DR U UTTÊRATUBË \4l]D0ISË
antérieure à la Réformation.
Les ouvrages dont se compose
cette littérature, sont presque tous
en manuscrits; ces manuscrits sont
déposés en diverses bibliothèques,
et dans le même volume se trouvent
ordinairement réunis des ouvrages
très différents ; mais les feuillets
du volume (presque toujours en
pafcliemin ) ont , parfois été mal
reliés, de sorte que les différentes
parties,' d’un même ouvrage, ont
été séparées par des intercalations
de pièces différentes. — L’indi cation de ces anomalies simplifiera les recherches ; encore n’aije pu les indiquer toutes, n’ayant
pas tout lu. 11 est déplus un certain
nombre d’ouvrages qui se retrouvent dans plusieurs manuscrits;
en les faisant connaître d’avance,
il sera plus facile de les comparer
et d’arriver ainsi à une récension
définitive lorsqu’on en sentira le
besoin.
Les divisions adoptées dans ce
premier essai de classement, comprennent : 1. Les traductions de
la Bible, en langue vulgaire. Ces
traductions sont toujours partielles. 2. Les commentaires et fara~
phrases sur des livres ou des passages bibliques. 3. Les ouvrages
dont le caractère essentiel est
d'être des exposés de doctrine.
4. Ceux qui se rapportent à la discipline religieuse, soit de l’église.
soit du croyant. 5. Livres de polémique. ô. Les sermons et les
écrits qui traitent des devoirs du
pasteur. 7. Les traités et livres
de morale. 8. Ouvrages d’enseignement. 9. Poèmes religieux, et
autres poésies. 10. Documents historiques. 11. Recueil de maximes
et morceaux détachés.
Les manuscrits qui ont fourni
lés éléments dé ce travail, sont
répartis principalement entre trois
grandes bibliothèques. 1, Celle du
College de la trinité à Dublin, qui en
contient neuf ; ces manuscrits proviennent d’un savant évêque anglican Usser ou Usher ( en latin
Usserius ) qui s’était vivement intéressé aux Vaudois au commencement du dix-septième siècle.
2. La bibliothèque de Cambridge,
qui en possède sept. Us y ont été
déposés par Morland , à qui ils
avaient été remis par Léger ( qui
en donne la liste , — U® partie ,
p. 23 ) à la suite des persécutions
de 1655 (année où mourut Usser).
3. La Bibliothèque de Genève, qui
en renferme cinq, sans qu'on sache
à quelle date ni par qui ils y ont
été déposés.
Les abréviations adoptées sont
les suivantes. Ab. abrégé. B. Bible.
Ev. Evangile. V. T. Vieux Testament. N. T. Nouveau Testament.
Bibl. Bibliothèque. La lettre C ,
initiale du nom de Cambridge ,
désignera la bibliothèque de cette
ville. D, initiale de Dublin, la
bibl. du Collège de la Trinité.
qui s’y trouve. G. la bibliothèque
de Genève. MS ou MSC, abrégé
du mot Manuscrit, le remplacera,
soit au singulier soit au pluriel.
Coll, signifie Collection. Vol. volume. F, ou f, ou io\.‘. folio ou
8
--.-964,
feuillet; r, recto, v, verso: Glas,
clqtsse ; Tab. tablette (rayon d’etagêre ). T, tome ; p., page ; pi.,
pièce; v„ ou voy., voir ou voyez;
un grand V, est admis pour désigner tout objet ou écrit d’origine Vaudoise,
Ainsi cette formule : Coll, MS.
V. D. clas, c. Tab. v. n" 22, pi.
7, fol, 118,7 Peçca delà superbia,
doit [se lire : Collection des manuscrits vaudois de Dublin ( au
Collège de la Trinité ) classe (des
manuscrits) portant la lettre p,
sur la tablette cinquième ; volume
portant le n° 22 ; la septième pièce
de ce vol. commençant au recto
du fol. US, est intitulée ou traité,
du péché de Vorgueil.
Lors meme que je donne ainsi
le titre en français , il est bien
entendu que tous les ouvrages
dont je vais parler sont écrits en
VaudoU ; il s’en trouve bien queb
ques-uns en latin, mais leur titre
les désignera, ou si je donne le
titre en français, j’aurai spin de
dire que le livre est en latin.
Je désirerais que cette nomenclature suggérât l’ide'e déformer
une collection choisie de ces différents ouvrages (dps principaux
du moins ) pendant que ces «îQnumentçtf patrim sont encore à notre portée, car il suffirait d’un
incendie pour les anéantir.
lioumeUes
et faits divers
VALLiES Vaudoises. Au nombre
des cours e!<traordinairéS, qui devront
être donnés pendant le sémeslre d’hiver 1879-1880, à rUniversité de Genève, la, Semaim religieuse en signale
un de notre compatriote et ami, M'
Henri Soulier, sur l’histoire de la
Philosophie grecque.
France. — Le concours ouvert par
la Société des traités religieux de Paris
sur ]'immortalité a donné les résultats
les plus satisfaisants. Le nombre des
manuscrits présentés a été de 28, dont
7 surtout spnt|, de l’avis du jury chargé
de les apprécier, très remarquables.
Les apleui’s des doux manuscrits qouronnôs sont deux pasteurs, l’ün d’une
petite paroisse de montagne du Canton
de Vaud ( Gryon ), l’autre de la paroisse de Vaus, département de l’Ardêche on France, Peus concours proposés par la même Société,,sont encore ouverts jusqu’aux 31 octobre de
cette courante année, l’im sur le Culte
domestique l’autre sur la question :
Y a-ÎT« une Bible protestante et une
Bible catholique ?
— Histoire du, Béformalew annoncée dans les derniers numéros de
\'Eglise libre comme à la veille de paraître, par une des plus belles victoires
qu’un homme puisse remporter sur
lui-même, ne paraîtra plus. L'auteur,
M. le pasteur Pilalte a compris, comme
il le dit très-bien, «, qu’au dèssus des
satisfactions personelles qu’il pouvait
trouver dans cette publication il y a
des intérêts devant lesquels il devait
s'arrêter », et il l’a fait.
Puisse ga noble conduite être ap-’
préciée par chacun comme elle mérite
de l’être, et par les fruits bénis qu’elle
ne manquera pas de produire, procurer à notre frère une des plus douces
satisfactions qu’il ait jamais goûtées
dans sa carrière déjà longue dç soldat
pour Christ et pour le triqmphq <Îe
son Evangile I
menue
La politique est en pleines vacances,
— On assure que les ministres trar
vaillent et préparent de la besogne
pour les Chambres.
Dimanche dernier ont été inaugurés
à Briqueras la statue do général Phil.
Brignone, et à Coni le monument élevé
à l’honneur de Barbaroux , èmipent
jurisconsulte.
EaRsavRopatr Gérant ctÀdmnistratnuT.
Pigaerol ,luipr. Chiaotore et Mascarelli.