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;ante-Bixième année - Anno vm*
28 Mars 193d
N* 11
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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8
PRIX D'ABONNEMENT)
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
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de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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L'ÉGLISE DANS LA m
■ Dieu est-il dans cette maison ? ». Telle
est la formule par laquelle s’annonce, au
Groenland, un étranger qui frappe à la
porte.
Eh bien, cher lecteur, laissez-moi frapper à votre ix)rte et vous adrœær la salutation groënlandaiee : Dieu est-il dans
cette maison ? Adorez-vous Dieu dans votre foyer, entouré de vœ enfants?
Je ne puis énumérer toutes les raisons
qui militent en faveur du culte de famiUe ;
je me bornerai aux deux suivautes.
I. Vous en seriez beaucoup plus heureux, si vous aviez une Eglise dans votre
maison. — C’œt avec beaucoup de vérité
i. qu’on a dit : « La prière en famille est
la goutte d’huile qui prévient les frottements, et fait que tous les rouages dom^tiques, quelque compUqufe qu’ils soient,
■■ se meuvent doucement et sans bruit ».
jMi.C’est un moyen, et le meilleur de tous,
de rapprocher les uns des autrœ tous les
» membres qui la composent, et de produire
cette harmonie de sentiments si œsentiellle
: au bonheur général. Quel est le lien par
lequel sont réunies un assez grand nombre de familles ? Il se réduit bien souvent
à cohabiter sous le même toit, à un rendez-vous momentané autour de la même
table. Autrement, quand elles se rassem; blent, ü s’en faut que chacun de leurs
? membres apporte l’intention, le désir de
contribuer à rendre aux autres la vie plus
douce. On a vu des frères et des soeurs
si mal assortis qu’ü n’existait entre eux
aucun intérêt commun, nulle affection mutuelle, nulle confiance. Ils ne pouvaient
converser, ils ne pouvaient se trouver heureux qu’avec des étrangers, jamais les uns
avec les autres. Si par malheur il en est
ainsi de votre famille, pour que la paix
et l’amour y pénètrent, et si vous voulez
voir l’aurore de jours plus sereins et plus
doux éclairer le cercle sur lequel pèse le
sombre nuage de l’ennui, ouvrez ce livre
qui commande la bonne volonté aux hommes, et lorsque vous vous trouvez réunis,
lisez les ménagés de bonté qu’il contient,
inclinez-vous ensuite devant le trône de
la miséricorde, et au nom de tous dites :
<Notre Père-», et yous ne manquerez pas
de sentir un jour que vous ne pourrez
yous empêcher de vous écrier : C'est une
chose bonne, et une chose agréable que les
frères demeurent unis ensemble.
S^ous me direz peut-être que l’unioin règne dans votre famille, soit ; mais ce n’esst
pas une union sainte. Vous êtes, je le
veux, heureux les uns avec les autres, et
vous n’êtes jamais embarrassés pour trouver matière à d’agréables entretiens. Mais
pourtant, au milieu de cette conversation
si animée, au sein de cette cordialité et
de ces bons sentiments qui régnent autour
de votre foyer, il manque un grand moyen,
■ Une grande source de joie: Dieu est oublié.
¡Votre famille vit dans l’union, je vous
l’accorde ; mais ce n’est qu’une union dont
tien n’assure la durée. Dieu n’est pas au.
fond de cet amour de famille; aussi man<ÏUe-t-il de toute la douceur que pourraient
y mêler les idées du ciel. Ah ! quelle force
UouveUe n’en tirerait pas l'affection qui
huit ce cercle où bout œt riant et heu^’^^ux, si, vous aimant déjà selon le monde,
Vous veniez à vous aimer encore dans le
Seigneur! De quel oeil nouveau''vous vous
verriez, si vous pouviez vous regarder
les uns les autres comme frères pour
l’éternité !
$ H: si«
II. Le culte de famille a été bien des
fois l’instrument dont Dieu s’fât servi pour
le salut des âmes. Dans les maisons' où l’on
y apporte ferveur et sentiment, il est
devenu souvent un moyen de conversion.
Ecoutez ce qui arriva un jour à M. le
baron Auguste de Staël. Un matin, il se
rendit de bonne heure chez M. *** qui
devait l’aider de ses avis dans l’achat
de quelques chevaux pour sa ferme expérimentale à Coppet. On l’introduit, et
il allait entrer en matière sur des détails
intéressants pour deux amis de l'agriculture; mais 'son hôte s’excuse, le prie de
lui accorder seulement un. quart d’heure,
et l’invite, pouifi> passer le temps jusqu’à
son retour, à feuilleter quelques brochures. M. de Staël témoigne combien ü est
fâché de s’être présenté de si bonne heure,
et met ainsi son hôte dans la nécessité de
s’expliquer : « Vous saurez, dit-ü, que c’est
maintenant l’heure de notre prière du matin ; ma famille et mes domestiques sont
réunis,. et l’on n’attend plus que moi.
Veuillez donc me pardonner si je vous
quitte ; aussitôt que ce devoir, auquêl
nous ne manquons jamáis, sera rempÎii, je
reviendrai vous trouver ». « J’ai une grâce
à soliciter, répond M. de Staël; serai-je
indiscret en vous demandant la permission
de me joindre à votre famile, et de m’acquitter moi-même de ce pieux devoir ? ».
On lui accorde avec plaisir ce qu’il paraissait désirer avec tant d’empressement, et
il fut témoin de la manière grave et édifiante dont toutes les personnes réunie
écoutaient la lecture et les prières faites
par le m'aître de la maison. « De quel
prix furent pour moi, dit M. de Staël,
ces moments délicieux, au sein de cette
heureuse famille, où je n’avais espéré
trouver que des conseils sur une acquisition de chevaux ;! ».
n en est de l’église dans la maison comme
de l’église dans le village. Qui vous répond
qu’un voisin n’entendra pas un mot qu’il
n’oubliera de sa vie ? L’ami qui vous fait
visite ne peut-il pas entendre dans votre
famille le mot décisif d’où dépend le salut
de son âme ?
Il serait impossible de dire boutes les
conversions qui se sont opérées sous l’influence de l’Eglise dans la maison. Combien de serviteurs y ont éprouvé un salutaire réveil ! Combien d'enfants y ont entendu des vérités qui, longtemps après,
au moment où le Saint-Esprit les a rappelées à leur mémoire, et peut-être, hélas! dans des jours de désordre et de
honte, et loin de la maison des auteurs de
leurs jours, ont ramené l’enfant prodigue
sous le toit paternel ! Ce n'est pas seulement dans les temples, mais aux plus humbles Sanctuaires du foyer domestique, que
s’appliquctit ces paroles du Psalmiste ;
«Quand l’Etemel enregistrera les peuples, ü dénombrera aussi ceux-là, et ü
dira : celui-ci est né là». Dans votre maison, peut-être, plusieurs âmes immortelles sont nées au monde ; mais en estril
quelques-unes qui y soient nées de
nouveau ?,
9¡ **
O VOUS, parents,- qui ne savez pas ce
que c’est que prier, songez que de votre
irréligion peut résulter la ruine de yos en
fants. Us seraient peut-être en ce moment
daœ le beripil du Sauveur, si vous ne les
en eussiez pas détournés, à une époque
où Dieu visita votre famille par quelque
grande affliction ; on les vit pendant qudque temps préoccupés de jiensées graves ;
mafe il n’y avait pas d’Eglise dans votre
maison, pour donner une direction céleste
à ces pensées, et ces impressions, qui auraient pu être si salutaires, n’ont pas. tardé
à s'évanouir. Un soir peuLêtre, en sortant
de l’églis© ou de l’école du dimanche, votre enfant revint à la maison sérieux et
peiffiiif ; si vous eussiez été un père vraiment chrétien, une mère pieuse, vous M
eussiez adressé de tendres paroles, vous lui
eussiez demandé ce qu’il avait entendu :
priant avec lui, vous vous seriez efforcés
di fortifier, de prolonger cette heureuse
impreœion. Mais vos enfants, au retour
de l’é^Use ou de l’école, n’ont pas «trouvé
d’Bglise dans la maison de leur père. Leurs
cœprs avaient été touchés, s’étaient ouverts ; mais bientôt votre mondanité les
a endurcis et fermés. La semence du
royaume des cieux aurait levé dans leurs
âmes, et peut-être donnerait-eUe aujourd’hui uïxe riche moisson de salut ; mais,
dans l’atmosphère de votre maison, l’épi
naissant n’a pas tardé à se dessécher. Vos
discours oiseux, vos dimanches passés en
frivolités, à faire et à recevoir des visites, vos soirées que nulle prière n’a sanctifiées, voilà ce qui a tout perdu. Vos enfants allaient à Christ, et vous les en avez
empêchés, et peut-être aucune autre occasion ne se présentera plus pour toucher
leurs cœurs ; peut-être, autant que vous
ils seront irréligieux et ennemis de la
prière. Et quand même Dieu changerait
votre propre cœur, qui vous répond que
le leur ne sera pas qndurci au point de
résister à vos suppUcations et à vos larmes ? Si vous mourez darrs l’état où vous
êtes, les mauvaises œuvres de vos enfants
vous suivront aussi bien que les vôtres,
et verseront une nouvelle amertume dans
la coupe de’colère qui vous attend. O pesez, méditez ces réflexions ! Une maison
sans prière n’est pas seulement une maison sans joie, c’est encore une maison où
le salut n’est pas entré.
M«'
JSfe-SfcLÆi* ciîL "fe <»)»> I»i». I»i»i »t»» I»t»i Jîib. ^ »i» i«i»i i«i»i i»i»> <«)«>
■*“ Les grandes entreprises du Christianisme.
III.
GUERRE À L'IMMORALITÉ.
C’est dans la pâture du Christianisme
de combattre contre tout mal. Nous ne
voulons pas' méconnaître que de ncp-chrétiens et des institutions qui ne font pas
profession de Christianisme se rangent
auæi parmi les champions de la moralité
publique et privée ; mais le sentiment qui
pousse les chrétiens à Faction est certainement le plus noble, c’est l’amour des
âmes. C’est ce sentiment qui doppe à la
lutte contre l’immoralité une certaine garantie de succès et qui assure les meilleurs
résultats, comme l’expérience démontre.
De quelle manière^e Christianisme poursuit-il son œuvre contre l’immoralité ?
Tout d’abord par une éducation religieuse et morale, cela va sans dire. C’est
par la formation d’une conscience chrétienne, d’un caractère fort et droit, d’une
volonté indomptable qu’on s’efforce d’enrayer le mal et de le vaincre. On sait
quelle force représente le sentiment de la
communion avec Dieu, de la justice de
Dieu et du jugement à venir, sans parler
de la sainte émotion que suscite en nous
la pensée de son amour infini et de la
douleur qu’il éprouve lorsque ses enfants
s’égarent et se perdent.
Les âmes les plus nobles, les plus pures
sont des âmes religieuses dont la vie est
inspirée par Jésus ; elles sont le sel de la
terre, la lumière du monde, le levain qui
fait lever toute la pâte.
Est-il possible de réaliser ce qu’elles représentent dans la vie et d’établir quelle
est leur influence? Elles sont xme prédication vivante, une force d’attraction, une
barrière de s'ûreté sur le bord du précipice, une main continuellement tendue
pour secourir -et pour indiquer le droit
chemin. Une telle pureté se dégage d'elles que le mal semble flétri en leur présence, et que ceux qui s«nt dans l’incertitude sur le chemin à prendre Se décident
pour edui qui mène à la vie, abandonnant
définitivement celui qui conduit à la mort.
Ces âmes saintes, formées par le Christianisme, conservent le monde qui, sans elles,
marcherait vers sa ruine, trompé par la
pufeance des ténèbres.
Quoique grande, cette influence ne donnerait pas tout ce qu’eUe est digne de
donner si le Christianisme ne réussissait
à faire sentir sa voix par le moyen des
institutions civiles et des lois.
L’influence morale retrouve toute sa
force et donne tous ses fruits lorsqu’elle
est soutenue et encouragée par les lois
des diverses nations.
Le Christianisme a agi puissamment sur
les pouvoirs publics, qui ont fini par se
persuader que sa cause était leur cause.
Plusieum Etats sont arrivés, de cette manière, à sanctionner des lois de la plus
haute valeur morale dont les effets bienfaisants se firent et se feront sentir pour
longtemps.
Il faut reconnaître que ce n’est pas
chose facile, car il s’agit de passer par dessus beaucoup de préjugés et surtout de
beaucoup d’intérêts, mais la victoire du
bien public contre les intérêts privés est
assurée. Ce serait long d’énvunérer toutes
les lois qui ont été promulguées pour sau-<
vegarder le patrimoine moral de l’humanité, mais il est bon d’en citer quelquesunes.
La loi contre les stupéfiants, honte et
ruine de l’humanité, pour lesquels on dépense des sommes fabuleuses.
La loi contre la traite des blanches et
l’exploitation des prostituées^,
La loi contre l’alcoolisme : malgré toutes les boutades à l’endroit de la loi yolstead, aux Etats-Unis d’Amérique, nous ne
pouvons qu'admirer un peuple qui ne
s’est pas délivré entièrement de l’alcoolisme encore, mais qui s’en délivrera s’ü
tiendra bon. Les nouvelles générations ne
sentiront plus le besoin d’alcool, ni la poésie de la contrebande d’un produit qui em-i
poîsonne et ruine!
Les lois contre le cinéma immoral, con-i
•«HT'
2
tre la pornographie, conti?e les clubs «t
académies de danse, etc. ^outea ces lois,
et d’autres qui vont cep^inement suivre,
démontrent que les Etats et le Christianisme poursuivent un même but. L’union
des églises et des nations sur le terrain
moral se fait toujours plus int:me, toujours plus f^nde et nous ne doutons pas
que ces efforts combinés vont sauver notre espèce de la décrépitude et de la mort.
Le Christianisme inspirateur aura ainsi
bien mérité de notre humanité souffrante
et tourmentée par le péché, négation de
la santé, du progrès, du bonheur, de la
vie.
Nous ne pouvons terminer ces lignes
sans relever l’empreinte chrétienne des
lois que notre patrie a sanctionnées pendant les dernières ainmees, dans le but de
sauvegarder la santé physique et morale
de notre peuple. Des journaux étrangers
en ont parlé en des termes élogieux.
^Ces lois sont en même temps un point
d’arrivée et un point de départ ; elles marquent un succès, une victoire, mais indiquent d’autres buts à atteindre, de plus
hauts sommets vers lesquels' se diriger.
L’œuvre d’éducation chrétienne ne doit
pas être interrompue, on ne doit pas
même se faire l'iUusion que les lois créent
la morale et la rendent sûre, au-dessus de
tout danger.
H ne faut donc pas se relâcher, mais
aller de l’avant pour former une conscience morale disposée à accepter les lois
extérieures : ceUes-ci sont au fond l’œuvre
d’une élite, personnes isages et clairvoyantes, s’occupant du bien de la communauté.
L’instruction et l’éducation chrétiennes
visent à pénétrer la masse, à fa persuader
que les lois de l’élite sont peur son bien ;
errun mot le Christianisme travaille à la
promulgation de lois morales et ensuite
fait tous les efforts possibles pour éduquer
les citoyens à les accepter et les pratiquer.
Son rôle dans la vie d’une nation n’est
donc pas secondaire et les aveugles seulement le méconnaissent ; la lutte contre
r immoralité est une lutte de la vie contre la mort, et les peuples qui ne veulent pas mourir se réveillent au sentiment
du devoir et du sérieux de l’existence, donnant ainsi raison à la Bible qui, depuis
si longtemps, a proclamé que « le Salaire
du péché c'est la mort». L. M.
(A suivre).
Le silence d’une âme.
L’Ecclésiaste écrit sagement : « qu’il y
a un temps pour toute chose », et dans sa
longue énumération il remarque aussi
qu’« il y a un temps pour se taire et un
temps pour parler ». Mais il arrive souvent que, soit pour se taire, soit pour parler, maintes gens le font hors de temps.
On explique volontiers ces deux cas opposés par le tempérament, par des dispositions spéciales, à tel ou tel autre caractère et ainsi an classifie volontiers les gens
en loquaces et en silencieux. *
Sans nier des tendances naturelles, des
goûts spéciaux, des résultats divers d’éducation, il y a cependant des causes psychologiques qui iwrtent telle personne au silence et telle autre à parler.
Dans le premier.de ces Cas ce sont des
âmes qui volontairement se renferment
dans un mutisme destiné, des âmes qui
semblent avoir gravé sur le seuil de leur
sanctuaire intérieur la parole ; Silentium,
comme à la paroi d’un réfectoire bénédictin, et cela- surtout quand ü s’agit d’une
profession religieuse et d’une affirmation
de principes.
Toute âme'» doit être prête à s’ouvrir
pour témoigner de ce qui l’a nourrie, consolée, réjouie. On ne saurait. Bans-infidélité
envers Dieu et sans danger pour soimême, refouler au fond insondable de sa
propre âme les saintes émotions que la
■ grâce de Dieu y a produites. C’est une
fausse pruderie religieuse celle qui met
un bâillon à tant d’âmes qui peuvent laisser écouler une longue existence sans jar
mais avoir donné son essor à un témoign'age vivant de cè qu’elles avaient connu
et éprouvé 3e l’arr^r dè Dieu. Je ne sauraiîs oublier que # qui arrête plusieurs
peitp>nnes è'est la Vainte d'être taxées de
vantardise, d’orftteil, même de pharisaïsme. Le fait que, malheureusement, il
se trouve parmi les croyants des gens
qui ont une incontinence de témoignage,
qu’iJs rendent à toute occasion et en toute
compagnie sans discernement, provoquant
de sévères jugements par ceux du dehors
qui parfois trouvent que les diverses éditions du récit d’une conversion ne concordent pas exactement et que la dernière est
non seulement revue, mais augmentée et
enjolivée. C’est surtout le cas de personnes d’humble extraction qu’on produit
sur les tréteaux d’une salle de réunion
d’appel. Mais, parce que nous pouvons avoir
entendu une belle et entraînante mélodie
chantée avec des notes disccjjdantes par
une voix trop criarde, condamnerons-nous
toute autre exécution d’une telle pièce ?
Imposer silence à son âme, lorsqu’un
témoignage rendu à propos et en toute
humilité peut concourir à honorer et glorifier Dieu et à éclairer la voie à des pécheurs égarés ou endormis, ce serait lâchement trahir la plus sainte des causes,
ce serait suffoquer en soi l’action de l’Esprit, qui nous dit en pareils moments :
«Parle et ne te tais" point ».
Il est des cas^ comme lorsque Jésus paraît devant Hérode, où répondre à des
questions futiles et curieuses ne servirait
à rien, ce serait : « donner les choses saintes aux chiens et jeter les perles devant les
pourceaux », aussi Jésus se tait ; mais nous
ne pouvons, comme Lui, discerner les intentions secrètes des cœurs, c’est pourquoi ■
ne devons-nous pas nous servir de cet
exemple comme d’un prétexte pour dissimuler notre 'paresse spirituelle ou notre
lâcheté.
Il y a peut-être, parmi nos populations,
'un préjugé invétéré qui a rendu muettes
bien des âmes. On prétend que c’est l’affaire du pasteur, de l’hcmme attitré pour
parler des choses de Dieu, ou encore cela
sied à l’ancien du quartier -, mais si en^hors de ces personnes officielles, de simples frères le font, c’est s’arroger un mandat qui ne leur appartient pas et qui attirerait sur eux des critiques, voire même
du ridicule. S’il en est ainsi c’eât plus que
triste, car cela prouve une complète incompréhension de l’enseignement évangélique à cet égard et ce mutisme obstiné ne
peut que nuire à la vie spirituelle, soit
intérieure qu’extérieure.
Si une âme est richement remplie des
intérêts éternels du règne de Dieu icLbas,
elle ne pourra, sans forfaire le dépôt
qu’elle en a reçu, les tenir ensevelis sous
le masque de l’apathie et de l’indiflérence.
Il est des cas où le silence devant des
égarements et des chûtes de nos frères devient une complicité, s
Si nous souffrons di& fautes d’autrui et
nous déplorons profondément le mal qui
leur en revient, ainsi que le mauvais exemple qu’ils donnent, c’est notre devoir, armés de beaucoup de charité et de douceur,
de leur parier, pour leur tendre la main
secourable du relèvement. Ah ! il est plus
facile de gémir en secret sur les infidélités
autrui, de les condamner, — même si
nous n’en faisons pas un sujet de caucan
et de commérage, — que de franchement
et chrétiennement nous rendre auprès
d’eux avec la parole courageuse du prophète Nathan, qui avait à faire, lui, avec
un monarque absolu.
Que de bassesse, 'souvent, devant certains pécheurs que l’on blâme secrètement, mais qu’on flagorne ouvertement.
Et, en présence des plaies soçiales, des
maux nationaux, des écarts de la morale
publique, des injustices légalisées, des empiètements sur les droits dé la conscience
et de la liberté individuelle, c[ue de lâches
silences !
Ils ne sont pas nombreux ceux qui,
animés de l’esprit du prophète Gérémie,
en face de tant de misères, g’écrient ; « Le
cœur me bat, je ne puis me taire », Je
ne voudrais pas omettre de rappeler,
après ce qui précède, qu’il y a dæ circonstances dans notrê vie où le silence est
la seule ligne de conduite, vraiment chrétienne, à suivre.
Aifisi, lorsque nous sommés injustement
provoqués et que l’adversaire voudrait
nous entraîner sur son terrain de vio- j
lénee et d’injures, il n’y a rien de plus
noble et de plus saisissant que le silence.
Comme c’est un effort supérieur à nos
forces, il nous faut crier à l’Eternel comme
le Psalmiste : « Eternel, mets une garde
à ma bouche, veille sur la porte de mes
lèvres ».
Dans les épreuves qui fondent sur nous
et qui pourraient nous pousser au murmure, à la plainte, au blasphème, laissonsnous pénétrer par cet abandon dams la miséricorde du Père céleste qui faisait dire
au roi David : « Je reste muet, je n’ouvre
pas la louche, car c’est toi qui agis».
Que le silence de notre âme, soit qu’il
do've être rompu pouf exprimer notre reconnaissance, la louange,_ la joie de notre
salut, soit qu’il doive être gardé pour ne
ps:s o'ffenser notre prochain ou nous révolier à Dieu, qu’il puisse toujours concourir à l’édification de nos frères et à la
gloire de Dieu. ARTUin: Muston.
nnapuanugg rjn □ □ n n anonnn
L’union des Eglises.
Nous connaissons tous le fractionnement
des Eglises chrétiennes et irons le regrettons vivement, mais il existe ; durera-t-il
toujours ?,,Notre foi est assez grande pour
affirmer, qu’au temps fixé, il cessera. Nous
vivons dan^ un siècle où le mouvement
d’union, le rapprochement, s’accentue d’une
manière visible. En cantemplant ce qui est
arrivé en Ecosse, où les deux grandes églises presbytériennes', avec un million de
membres, se sont unies d’une manière si
solennelle ; en relevant le fait que les trois
branches méthodiste'S d’Angleterre ont
décidé l’union qui s’effectuera l’année prochaine ; em constatant le miracle qui s’est
fait au Canada, où trois égliseis se sont
unies, ne formant qu’un seul corps pour
faire feu à l’ennemi ; en prenant note des
nouvelles qui mous arrivent des Indes où
les églises sorties du paganisme demandent
à n’avoir qu’une église seule, en obligeant
les anglicans, les congrégationalistes et, les
presbytériens à s’unir ; en écoutant la voix
des délégués réunis à Jérusalem, représentant des églises du Japon, de la Corée,
de la Chine et des Indes, tous se prononçant pour runion dans le but de gagner
des âmes à Chrjst, en les arrachant au
prince des ténèbres ; en applaudissant de
grand cœur au résultat obtenu aux EtatsUnis, où 30 des plus puissantes églises se
sont unies pour former une Fédération
qui porte le nom de Fédéral Council of
the Churches of Christ, en présence d’un
tel miracle accompli en peu d’années,
nous voyons la ^main de Dieu qui dirige
tout pour rapprocher la grande famille
chrétienne.
En dehors des assemblées, il est urgent
de noter un travail progressif, réalisé au
sein du protestafntisme surtout, dans le
sens œcuménique. lî“ en a été ainsi pour
la Conférence de Stockholm, présidée par
l’archevêque Soederblom, d’Upsal’a (août
1925), ainsi que de celle de Lausanne, présidée par l’évêque Breint, de New-York
(août 1927). Ces deux Conférence de la
plus haute importance ont la signification
qu’à la catholicité romaine on oppose la
catholicité évangélique.
Rome a tenté maintes fois une union
avec les Protestants, surtout du temps de
Bossuet et de Catherine de Médicis, mais
inutilement. Elle a fait le même essai avec
les orthodoxes, en 1274, en 1439, en 1583
sous Grégoire XVI et en 1868 sous Pie IX,
mais ici encore ce fut une faillite complète. Si le rapprochement et la fédération
sont possibles entre Protestants et orthodoxes, Rome qui se croit infaillible, la seule
possédant la succession apostolique, se
tient i^lée, et il em Sera ainsi jusqu’au
jour où, poussée par l’Esprit de Dieu, où
renouvelée, sanctifiée, eUe-même s’unira à
la grande famiüe chrétienne.
C. A. Tron.
JÉSUS.
(1)
Tel est le titre que M. Freddy Dürrle-,^
man, directeur de « La Cauæ », de Paris, donne à un recueil de 12 conférences
qu’il vient de publier et qu’ü a radio-diffusées en 1928.
Son but est de mettre en évidence l’importance universelle de notre Seigneur et
Maître au point de vue de son existence
historique et de sa vie actuelle. Et, comme
ces dernières années, un certain nombre
d'écrivains « plus ingénieux qu’instruits », ^
dirait Voltaire, ont nié l’existence historique de Jésus-Christ donnant des tradi- J
tions chrétiennes des explications que
M. Dürrleman considère comme « amusan■'tes » et qui « font de Jésus tantôt un my-, .J
the solaire, tantôt la personnification des'
aspirations prolétariennes du monde gréco-.
romain, tantôt l’incarnation des espérancei3 messianiques des Hébreux, tantôt
synthèse des religions et des mythes
d’Orient », comme si le Christianisme
n’était pas né du Christ, mais le Christ
du Christianisme, l’orateur bat en brèche, /
avec une inépuisable richesse d’arguments
et une. grande abondance et variété de
citations, les différentes objections à l’hiB- t;,i
toricité de la personne de Jésus. A la
question : « Peut-on croire ce que racon- tent les Evangiles ? », il apporte la réponse de la littérature païenne et celle de ^ '
la littérature chrétienne, la réponse de
l’histoire et celle de la psychologie. Ce sont »j
4
Pour le Pavillon d’isolement à l’Hôpital
de La Tour :
M. J. J. Jourdan, instituteur émérite, en
souvenir du prof. Gandid, L. 25.
des pages denses d’idées', riches en lumilieuses envolées dans le monde de l’esprit.
On suit facilement le raisonnement clair,
populaire, imagé, qui présente avec élégance le.s problèmes .les plus ardus, les rendant accessibles au niveau intellectuel du
peuple. Se mettant à la portée et je dirais
même à la place d’un auditoire aussi varié que celui que peuvent offrir les radioauditions, répondant aux exigences les
plus diverses, ayant saisi les besoins multiplœ de l’esprit et de la conscience moderne, l’orateur a une façon de parler qui
peut intéresser tout le monde ; il 'a qudque chose à dire à chacun ; et pour mieux
atteindre son but il se sert abondamment
de citations et de témoignages dont l’originalité seule peut rivaliser avec la variété, témoignages de personnages allant
du Juif au Çatholique, du représentant de
l’école laïque au libre penseur, du critique
au philosophe, du socialiste à l’impérialiste,
du républicain au protestant.
Une aussi grande variété et richesse de
citations attire l’attention des auditeurs
les plus divers sur la personne du Christ
et on a l’impression que lorsqu’une conférence est terminée, les auditeurs voudraient déjà entendre le contenu de la
suivante sur une .personnalité aussi extraordinaire dont l’âttrait se manifeste
dans le temps et dans l’espace de façon
si irrésistible et si universelle. L’orateur
retourne contre ses adversaires Tes arguments mêmes qu’ils portent à l’appui de
leur thèse. Ainsi, pour jje citer qu’un
exemple, l’argument tiré du silence de
rhistoire profane contemporaine des Evangiles, donne occasion à M. Dürrlem’ain non
seulement de rappeler que ce silence n’est
pas absolu puisque au moins quatre historiens profanes mentionnent Jésus (Joséphe, Pline le Jeune, Suétone et Tacite), -1
mais que ce silence même, quoique près- ^
que général, « loin d’être une objection à
la véracité des Evangiles, poutrait cons- ¡g
tituer, en réalité, un argument contrai-' ‘1
gnant en sa faveur». On peut en effet ^
comprendre que la littérature profane ne
parle presque pas de l’humble fils du charpeintier de Nazareth ; mais qu’elle ne nie |
pas la réalité de l'histoire du Christ cela |
ne se comprendrait pas du tout si cette ^
histoire, racontée par les Evangiles, était J
niable. Car, comment se fait-il que ni juif ’|
ni païen n’ait jamais défié les Chrétiens "f.
du cri ; « Mais votre Jésus n'a jamais 1
existé ! ». Or, aucun des adversaires du |
Christiainisme des premiers siècles n’a ja- ¡1
(1) Feebdy Dürrleman : Jésus, son existence ^
historique, sa vie actuelle. — «La Cause» - ^
69, Rue Pexronet - Neuilly-sur-Seine (Seine). |
— Prix : 10 frs.
3
■ptr-
-i'-ïf.
If
'inais fait cela, pas même les Juifs, pourtant si intelligents, dont les apologistes
' auraient eu tout intérêt à 'se servir de
cet argument aussi pour détourner d’eux
le mépris et la haine que l’humanité leur
voua depuis le jour où Jésus fut crucifié
sur le Calvaire. A ceux qui pourraient encore avoir des doutes à l’égard de la crédibilité des Evangiles, l’orateur fournit,
avec une érudition simple, à la portée de
^ chacun, les raisons de la crédibilité de ces
documente.
Une fois prouvée l’historicité de Jésus,
JM. Dürrleman monte plus haut et nous
fait voir en Christ la personnalité qui appartient à deux mondes, le terrestre et le
céleste, le visible et l’invisible, l’humain et
le divin, la personnalité qui nous conduit
à Dieu, bien plus qui est Dieu lui-même,
la personnalité qui, vivant et agissant aux
siècles des siècles, est à la base de la religicn définitive.
Le livre de M. Dürrleman est un livre
4ui fait réfléchir ; c’est un pressant appel
aux hommes à aller au Christ, à Celui qui
a les paroles de la vie éternelle, à Celui
qui seul doit être l’easence centrale du
•Christianisme, à l’égard duquel un grand
philosophe chrétien, Alexandre Vinet, disait au commencement du XIX“ siècle :
«Ce n’est pas au Christianisme, c’est à
Jésus-Christ que nous devons aller ».
D. P.
OOOOOOOOOO O O O ooooooooo
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour les siDistPés de Prall et de Massel.
Pour Frali : Piombino, L. 840 - VaUecrosia, 137,50 - Alice Sonderegger, 18,35 - Assenze Vincenzo, Vittoria, 25 - Villar PelJice, 100 - Aosta, 85 - Piume (più L. 10
inviate direttamente), 70 - Miss Ethel Bi.gham, 464 - V. M., Firenze, 334 - Como,
80 - Vittoria, 50 - Siracusa, 12 - Gtenova,
130 - Siena, 220 - Palermo, 125 - Terrazza
e Casale, 25 - Biella, 16 - M. E., 20 - Argent collecté dans la paroisse de PraJi par
M. Edmond Grill, 1.596 (cet argent a été
versé au Comité du Giornale del Pinerolese) - Consistoire, Frali, 100 - Union des
Mères, Id., 150 - Union de Jeunes Geins et
Jeunes' Filàes, Id., 100 - G. G. V., Turin, 50
- Violette Vinay, 10 - Bonnet Giovanni,
20 - Karrer-Pens, 7 - GaUian-Bauer, 50 Cook-CoUis, 25 - Vinay Jean Pierre, 5
L. B., 10 - Marie Bertin-Balme, 5 - Marie
Cougn, 5 - Jourdan Etienne, 2 - N. N., 20
- N. N., 10 - Gay-D’agostino, 20 - N. N.,
10 - Schalck Enrico, 100 - Paul E. Berthoud,
Genève, 1^00 - Fratellanza Evangelica di
Cuneo, 50 - « Nel nome del Signore », 200
- Revel Adolphe et Nora, 20.
CoUeeté par M. H. Pastre, à Cannes,
frs. 100 - B. Bounous, 50 - Péyronel, 30 Gaydou, 20 - Malan, 15 - A. Ribet, 20
M. Aimei 10 - H. Qot, 20 - Lamy Clot, 10 Anna Bruno, 5 - M. Coïsison, 10 - Weber, 100.
Proi Emile Vinçon, Pavia, L. lOO Prof. Ermanno Vinay, Carmagnola, 10 Rag. Bertin Stefano, Pietra Ligure, 25 Giulio Revel, Luserna S. Giovanni, 25 Giulio Comba, Turin, liOO - Eglise de Vérone, 150 - Ihéophile D. Malan, La Tour,
25 - Famiglie Zavaritt, Frizzoni, Murri,
Bergamo, 350 - Eglise de Livourne, 172 Dott. prof. Armando Fiorio, Fola, 25 - Silvia Pascal, Piacenza, 30 - Bounous, S. Antonino di Suga, 10 - EUsa Cari, Fiume, 30 Associazione Cristiana dei Giovani, Torre
PeUice, 50 - Sottotenente Stefano Coïsson,
Parma, 10 - Long Ernesto, Zara, 20 Scuola Domenicale, Torino, 33 - Arthur
Gay, Lyon, 20 - Senatóre prof. dott. Giordano, Venezia, 200 - Consistoire, Rodoret,
25 - Tron Eugène, Id., 5 - N. N., Valenza,
150 - M.Ues Jourdan, Albina Tourn et famille, Rorà, 30 - Coniugi Fantorr, Milan,
20 - Nicolò Zunin'o, Nervi, 10 - Eglise de
Brindisi et Diitspora, 254,30 - Jean Garola
et quelques amis, Paris, frs. 100 - Une
Vaudoise à Genève, L. 25 - Ribet Adele
Tron, Sassari, 25 - Egliæ de La Tour, 1.036
- J. H. Tomlinsom, Angleterre, frs. 20 Eglise de Bobi, L. 150 - Eglise de Felonica Po, 64 y Magg. Giulio Martinat, Torino, 100 (pour la veuve Pascal) - Relise
de Luserna S. Giovanni, 420 - Marie Grill,
Neuchâtel, 36,70 - Eglise de Rorà, 145 Maria Vivandelli-Peyrot, Milan, 10 - Alice
Long-Richard, Bex (Vaud), 200.
Pour Massai : Roma (Via Quattro Novembre), 2“ versamento, L. 50 ^ Genova,
Ilo - Siena, 150 - Terrazza e Casale, 25 Biella, 16 - Como, 80.
^ «
ANGR06NE. Dimanche, 23 courant, a
eu lieu, dans le temple de Saint-Laurent,
devant une assemblée recueillie, l’installation des Diacres et des* Anciens récemment élus ou réélus par l’Assemblée électorale. Vo’ci leurs noms : Laurent Monnet,
réélu diacre pour Bonnenuit ; Alexis RiTOire, réélu diacre pour les Malan ; Jacques Bertalot, réélu diacre i>our le Martel ;
Etienne Pons, réélu diacre pour les Pons ;
Bertin Emüe de César, élu ancien de Prassuit-Vernet ; Ricca Albert, élu diacre pour
Praîsuit-Vernet ; Jean Saru, élu diacre
pour le Serre ; Walter Simound, élu diacre
pour le Pradutour ; Etienne Malan, élu
diacre pour les Co'isson-Ricca-Serre Malan.
— Le Pasteur de la paroisse devant
s’absenter pour un voyage dans les PaysBas, il sera remplacé par le pasteur émérite M. Adolphe Oomba, des Jouves. Dimanche prochain, 30 courant, le culte à
Saint-Laurent sera présidé par le professeur Jean Jalla.
— La collecte en faveur des sinistrés
des avalanches du Val Germanaæa a donné
la somme de L. 200.
— Le G. G. V. (Groupe de la jeunesse
vaudoise) de Turin a gentiment offert de
s’occuper d’une de nœ écoles de quartier, ce doQ,t nous lui exprimons toute no^
tre reconnaissance.
FIUME. Dimanche, 16 mars, de grandes
manifestations populaires ont eu lieu à
Fiume pour fêter l’institution, accordée
par le Gouvernement, de la zone franche
de Carnaro. La Vedetta d’Italia — qui publie, notans-le en passant et avec satisfaction, les 'Services religieux qui ont lieu
dans nos temples de Fiume et d’Abbazia
— en citant les noms des autorités qui intervinrent officiellement aux cérémonies
patriotiques, mentionne le pasteur de cette
communauté vaudoise, M. Corrado Jalla.
NEW-YORK. Nous transcrivons du rapport de la première Eglise Vaudoise de
New-York (pasteur M. Pierre Griglio) les
données suivantes : « C’est ici le 4“ raipport de notre église depuis qu’elle s’est
réorganisée devenant une église autonome.
Nous avons, en effet, une autonomie à
maintenir et à rendre aussi solide que possible. V'QÜà déjà une grande raison pour
que chacun persévère dans l’action ibonne.
' Mais ü y en a une autre, quand bien
même, par une supposition, quelque âme
généreuse pourvoirait à tous nos .besoins :
cela ne nous dispenserait pas de donner
pour l’œuvre évangélique ce que nos
moyens nous permettent de donner. Contribuer pour une telle œuvre est un privilège, après tout, beaucoup plus qu’un
devoir ou une nécessité d’ordre matériel.
Il nous faut auæi voir le côté éducatif de
la question. A ce point de vue, rien qu’à
ce point de vue, vous conviendrez que notre église a accompli une grande et bele
œuvre, parmi les Vaudois de New-York,^
depuis ses débute en 1910 jusqu’à ce jour.
En proclamant bien haut le principe chrétien que «nul ne vit pour lui-même»,
en leur offrant •mille occasions de se
dévouer, ne leur a-t-eUe pas fait du
bien ? N’a-t-elle pas aidé leur cœur à
s’élargir, leur personnalité toute entière à
se développer ?
« Quant au rapport de no(ie trésorier,
notre impression est qu’il est très encourageant. Connaissant plus ou moins les
conditioms économiques de nos souscripteurs, nous croyons pouvoir dire qu’en général ils ont montré par leurs dons d’avoir
vraiment à cœur l’œuvre de leur église
et qu’il en est même qui se sont imposé
de véritables sacrifices, pour mieux l’aider.
Fidèle à ses traditions, notre congrégation
a voulu aussi penser aux autres. Quoique
privée elle-même de bien des choses de
grande nécessité, elle a contribué généreusement pour des œu'vres missionnaires et
philanthropiques.
« La Société des Dames s’est montrée à
la hauteur de sa renommée quant au zèle :
les 900 dollars qu’eUe a pu verser à l’Eglise
pour l’œuvre en général en sont la preuve.
« La Rosa Alpina, Société qui réunit
et occupe notre belle jeunesse, a travaillé
elle aussi dans iln esprit de dévouement.
«Vécole du dimanche elle-même a déjà
•
pu aider l’œuvre, tout en œu'vrant ses
dépenses. Grâce à une coopération générale nous avons pu clore notre exercice
avec un excédent remarquable.
« Le versement de souscriptions pour la
Maison des Vaudois a été normal. L’achat
de la « Maison » se fait impérieusement
œntir pour nos activités sur semaine et
pour l’école du dimanche.
« L’Eglise a envoyé des dons à l’Eglise
Vaudoise en Italie, aux institutions de bienfaisance ; Orphelinat, Hôpitaxix, Refuge.
« La somme totale des recettes réalisées
èh 1929 a dépassé les 4.000 dollars ».
PIGNËROIv Dimanche, 16 courant, nous
aveps eu le plaisir de recevoir la visite
ordinaire d’église, présidée par M. le pasteur Guido Comba, secrétaire de la Commission de District. Notre frère a eu
l’occasion de prendre contact avec la
paroisse au culte principal, avec les enfants et la jeunesse aux deux écoles du
dimanche, avec l’importante fraction de
Saint-Second dans la réunion de l’aprœniidi, ainsi qu’avec les représentants des
Unions Chrétiennes, mixte de la jeunesse,
et des Mères.
■U«a été remarqué, au cours de la «visite» proprement dite, que les différentes
raanifestations de la vie religieuse 'sont
réjouissantes, de même que maint encouragement donné par le grand nombre aux
Anciens et au Pasteur ; ce qui n’empêche
cependant pas de souhaiter que, surtout
l'a vie intérieure de chaque chrétien, se développe davantage et plus spiritueRement
et qu’en particulier le culte de famille et
la prière soient plus fidèlement pratiqués.
Que Dieu exauce lui-même ce souhait,
en bénissant le message que M. Comba
nous a délivré, à cet effet, de sa part et
pour lequel nous lui renouvelons les remerciements sincères de toute l’église. M.
TRIESTE. Tous ceux qui aiment l’œuvre de Dieu dans les âmes liront avec plaisir les lignes suivantes que bnous trans-,
crivons : « Notre cœur est rempli de reeonnai^ance envers le Seigneur de ce qu’il
nous donne de voir augmenter chaque .dimanche le nombre des présente au culte.
Non pas pour notre satisfaction personnelle, mais pour Sa gloire, au service de
laquelle nous nous mettons humblement et
avec dévotion, et pour le bien des âmes
confiées à nos soins spirituels ».
— Au moment-de commencer la «collecte annuelle », le Consistoire rappelle
aux membres d’église :
1" Le devoir de contribuer pour leur ^
église — devoir de justice, de témoignage,
de solidarité, de reconnaissance, de dignité.
Toute personne qui reçoit doit donner ; et
combien ne reçoit-on pas de l’église !
2“ Ce devoir chacun peut l’accomplir —
en écrivant ceci nous connaissons la portée
de notre affirmation. Il n’y a personne qui
ne soit en état de ne rien donner.
3° De ce devoir chacun doit s’acquitter
selon ses possibilités, envisagées en toute
sincérité en présence de Dieu.
4° Ce devoir ne doit pas être renvoyé
au dernier moment. On évite ainsi perte
de temps et d’énergie de la part de ceux
qui recueillent les offrandes des fidèles.
5“ Que chacun donne sa contribution de
l’an dernier en l’augmentant avec les épargnes qu’ü aura destinées au culte, en renonçant à quelque chose pour faire du
bien aux autres et pour permettre
à l’église de remplir avec dignité ses devoirs envers la Table.
Nous transcrivons ces devoirs pensant
qu’il n’est paS de trop de les rappeler aux
membres de toutes nos églises, à cette époque de la collecte annuelle.
SAINT-JE AN. Décès. Samedi dernier,
22 courant, eut lieu l’ensevelissement de
Jean Daniel Stallé, décédé à l’Asile des
Vieillards, à l’âge de 89 ans. Notre sympathie chrétienne aux parente en deuü.
— Adle des Vieillards. Le rapport de
cette belle œuvre vient de paraître, d’être
distribué et expédié aux amis. Ceux qui,
ne l’ayant pas reçu,“ faute d’adresse, ainsi
que tous ceux qui voulant s’intérœser à
cette Institution désireraient l’avoir, peuvent le demander à M/ Ernesto Benèch,
Airali, ou à M.lle Renata Giacobino, San
Giovanni. p.
La Semaine Politique.
ITALIE. Le « XP annuale dei Fasci » a
été commémoré solennellement dans toute la
nation, d’après un programme publié dans
le Foglio d’Ordini. Le même Foglio (POrdini contient le message du « Duce » : évocation du passé, regard vers l’avenir dans
un besoin d’agir, de réaliser l’idéal. Le commandement s'impose toujours plus pérentoire de la discipline unitaire par laquelle
peuple italien et fascisme doivent être
toujours plus intimement une seule chose.
Le regard se pose tranquille sur le déroulement des évènements. « Nous avons le
même esprit, la même volonté, le même
motto de onze ans passés ; en plus, il y a
l’expérience, la méthode, une plus profonde
connaissance des hommes et des choses».
— Le général Graziani, le nouveau
g'ouverneur de la Cyrénaïque, a lié son
nom aux opérations successives qui ont
conduit les troupes italiennes jusqu’aux
confins de l’extrême sud de la Libye. En
janvier 1928, il assura par terre la jonction entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque,
dirigea ensuite la marche au 29“ parallèle
et s’empara finalement de Mourzouk, capitale du Fezzan et de l’oasis de Ghat. Il
aæura de la sorte la liquidation complète
de toute rébellion, en Tripolitaine. Le général Graziani peut être considéré comme
l’un des meilleurs piionniers de l’œu'vre
italienne en Afrique.
— Toute une campagne de propagande
en vue d’ebtenir une prochaine moisison
plus riche encore que la dernière, a commencé. L’élément le plus caractéristique
en est l’organisation d’une colonne volante
de plusieurs camions couverts qui, juxtaposés sur les places du village, serviront
d’exposition itinérante que les agriculteurs
pourront visiter avec profit. Dans un se
fera la démonstration des systèmes les' plus
efficaces de culture des graminées ; dans
un autre seront données toutes les explications utiles sur l’emploi d’un'e série d’engrais. Le troisième comporte tous les perfectionnements mécaniques et autres relatifs à l’organisation scientifique du travail
^rioole. Des fihns spéciaux illustrant la
technique de la culture des céréales seront
projetés dans un quatrième. C’est le
« Duce » qui a donîié le signal du départ
et le convoi, après avoir traversé Rome,
a pris la direction de Velletri et de l’Italie méridionale où débutera ce voyage de
propagande qui portera la voix de la
science jusque dans les lieux les plus
rèculés.
— A la Chambre, le ministre De Bono
a tenu un grand di'scours illustrant la politique coloniale de l’Italie. « L’aveinir. des
colonies œt 'SÛr. En ceci ayez en vous la
foi qui enflamme. La réalisation de toutes
nos espérances cobniales sera un fait
accompli ».
— Le Grand Conseil a tenu ses séances
au cours desquelles ü a examiné et discuté la situation intérieure. Il a aussi
écouté le rapport du « Duce » sur la situation internationale et a approuvé l’œu'vre
accomplie par nos délégués à la Conférence
de Ijondres.
ETAT PONTIFICAL. A la messe d’expiation célébrée à Saint-Pierre oh a remarqué que les places réservées au cori)B
diplomatique étaient en grande partie
inoccupées. Il est vrai que le Saint-Siège
n’avait pas invité officiellement lœ diplomates, et ceux qui y ont assisté l’ont fait
à titre purement personnel. Aucun diplomate des Ambassades de France et d’Angleterre n’était présent.
ALLEMAGNE. Une manifestation organisée paf les Associations de « jeunesse
nationalistes » et dirigée contre les divers
traités politiques conclus depuis la fin de
la guerre, a eu lieu sans que l’ordre fut
troublé. D’autre part, 'le 10“ anniversaire
de l’échec du coup d’état de Kapp a été
commémoré par le parti socialiste. Le Ministre de l’Intérieur a déclaré que l’échec
du coup d’Etat avait démontré que la République était définitivement consolidée.
ANGLETERRE. Avec la mort de James
Balfour, décédé à l’âge de 82 ans, disparaît une des figures les plus représentatives de la nation britannique. Son nom
est lié aux évènements de la guerre mondiale et du lendemain de là guerre. Les
juifs lui 'Sont redevables pour les services
qu’ü a rendu au Sionisme. C’est à lui, en
effet, qu’est dûe la création du home national Israélite en Palestine, qu’il visita^
en 1925 et où ü reçut un accueil des plus
chaleureux. Grand homme d’Eîtat, il cultiva
toujours avec une prédüection marquée la
philosophie qui avait été ses premières
amoürs. Il aimait la musique et la littérature,' était doué d’un esprit raffiné et
pénétrant, possédait une vaste culture. Il
écrivait entre autres choses un livre sur
les « Fondements de la croyance, introduction à l’étude de la théok¿ie».
— Dans une réunion du parti libéral
4
fl a été décidé qu’il ne serait pas dans
l’intérêt de la“ nation, en ce moment où
ont lieu les débats à la Conférence Navale,
de susciter une crise ministérielle. Aussi
le parti a-t-il décidé de ne pas mettre le
Cabinet en minorité dans la discussion du
projet de loi sur les charbonnages en première lecture, tout en Se réservant une
entière liberté d’action ultérieurement.
— C’est à la suite de plusieurs conversatidns avec le Chef du Gouvernement que
Uloyd George et son parti se sont abstenus de voter l’amendement conservateur au projet de loi sur les charbonnages,
pn est d’avis, dans les milieux parlementaires, que M. Mac Donald aurait promis
à Uoyd George une réforme du système
électoral. Il n’y aurait pas d’élections générâtes avant assez longtemps.
— D’après les statistiques, le nombre
dies chômeurs, à la date du 10 mars, s’élevait à 1.563.800, soit 16.583 plus que la
Bemaine précédente et 294.961 de plus que
l’année dernière à la même date.
CHINE. Des bandits communistes ont
attaqué une mission française près de
Canton et se sont emparés du Père Crocq,
qu’ils ont torturé jusqiu’à ce qu’il ait donné
les clefs des deux immeubles de la mission. Es ont alors piUé ces deux immeubles ainsi que l’église et se sont enfuis
en ammenant le Père Crocq en captivité.
GKECE. Le 25 mars est le jour d’anni'versaire de l’indépendance de la Grèce du
joug turc. Cette année c’est le 100® anniversaire. Pour la première fois, le Miinistre
turc assiste 'aux fêtes. Cette participation
de la 'Turquie a causé une excellente
impression.
HONGKIE. On discute intensément, ces
temps-ci, dans la presse, sur les poesibir
ütés de l’orientation politique de la Hongrie. Les opinions sont différentes. Un
journal de droite mène une campagne active en faveur d’un rapprochement toujours plus grand et une toujours plus cordiale entente avec l’Italie, ce qui permettrait à la Hongrie de réaliser de mieux
en mieux ses aspirations nationales.
— Le Ministre d’agriculture a mjs à la
disposition du Gouvernement français, à
l’effet de venir en aide aux sinistrés du
Midi de la France et pour la reconstruction
des routes, digues et travaux de terrasse-?
ment dans les provinces inondées, 2.500
ouvriers terraaâers spécialistes hongrois.
PALESTINE. Cinq Arabes accusés de
meurtre, au cours des émeutes qui ont eu
heu à Hébron, ont été condamnés à mort
et trois ont été acquitta. Les accusés ont
été en outre condamnés à payer collectivement 125.000 francs aux familles des victimes. Ce sont les premières condamniations
à mort prononcées à la suite des émeutes
d’Hébron.
— Une délégation arabe comprenant notamment le maire de Jérusalem et le grand
mugti, est partie pour Londres, où die doit
plaider la cause arabe dans les désordres
de la Palestine.
PAYS-BAS. A la .première Chambre,
M. Briet a insisté auprès du Gouvernement
pour qu’il persiste dans son refus de reconnaître de jure le Gouvernement soviétique, qui constitue un danger imminent
pour l’Europe entière.
POR'TUGAL. On annonce la rédaction
d’un projet de loi accordant une eimnistie
totale à tous les fonctionnaires et militaires qui ont participé à des révoltes contre le régime du président Carmona.
ROUMANIE. En 1929 les femmes ont
obtenu le droit de vote et l’éligibilité pour
les élections municipales et départementales. Elles viennent d’exercer ce droit
pour la première fois. Les journaux font
remarquer que la tenue de celles qui ont
porté leur bulletin aux urnes a été beaucoup plus calme et plus modérée que celle
des hommes ; il constatent avec satisfaction que ces premiers Symptômes sont
aussi favorables qu’encourageants.
— Le Gouvernement britannique aurait
informé la reine Marie qu’il serait préférable qu’en raison des troubles qui ont lieu
actuell^ent en Palestine, elle renonce à
son voyage dans ce pays. Aussi, la reine
hfarie et la princes Deana ont-elles décidé de se rendre directement d’Egypte à
Bucarest.
RUSSIE. En moins d’iin mois le tribunal^prême de la République Ukranienne
soviétique à Karkoff a prononcé 1.682 arrêts de mort, sur 2.000 inculpations jugées
en février. Ce sanit pour la plupart des
condamnations de paysans qui s’insurgent
contre les mesures d’expropriation. Le
nombre inculpations est tel que le tribunal a dû fixer trois jours par mois pour
examiner les affaires en appel. Les arrêts
de mort étant confirmés dans le 80 0/0
dés cas, la population a dénommé ces trois
jours mensuels les « trois jours de mort »,
— La presse soviétique annonce que
plus de 2.000 savants et ingénieurs de
Moscou, réunis en assemblée, ont protesté
contre les manifestations qu’a provoquées
à l’étranger la répression religieuse en
Russie.
— La résistance à la collectivisation est
particulièrement forte en Geòrgie où la
popula^on préfère mettre le feu à ses
biens. Les actes terroristes, les incendies
se succèdent entraînant de multiples exécutions capitales, individuelles et collectives. Dans de nombreux villages les paysans
quittent leurs foyers, forment des bandes
armées et s’enfuient dans les montagnes
pour mieux s’oi^aniser contre les spoliateurs ; d’autres s’efforcent de se frayer
un chemin vers la Turquie.
SUEDE. Les réfugiés de race finnoise de
ringrie et de la Carébe russe ont adressé
au Premier Ministre finlandais un rapport
dans lequel ils qualifient de terrible le régime d’oppression qui sévit dans les provinces au point de vue économique et religieux.
Les réfugiés demandent que la Société des
Nations et les puissances soient informée
sur leur situation.
SUISSE. Au budget de cette année figure une somme de 65.000 francs au rapatriement et à l’assistance des Suisses
encore établis en Russie. C’est au Caucase
que se trouvent surtout les 1.500 Suisses
demeurés dans le pays des Soviets. La plupart, bien qu’ayant conservé leur nationalité, y sont domiciliés depuis deux ou
trois générations et sont complètement assimilés. 76 ont émigré au Canada. D’autres
reviennent au pays, soit environ 30 à 40
chaque année. 500 autres ayant perdu leur
nationalité, leur rapatriement devient impossible, car on sait que les Soviets ne laissent pas sortir du pays leurs natiottïaux.
TCHECOSLOVAQUIE. Le président Masaryk a décidé de donner, pour l’achat de
deux grammes de radium, 3.500.000 couronnes' sur la somme qui fut votée par
le Parlement à l’occasion de son 80®
anniversaire.
oo-oo-o-o-oooo-ooooooo «■■©■•©•o-o
Inilimtiois lisgUaliites laidoiin.
HOPITAUX :
Dons reQiLs pendant le i.me trimestre 1929.
M.mes et M.rs ;
Hilda Bruschettini-Roland, L. 350 - Albertine iPons-iChauvie, Nice, 10 - Georges Pons,
S. Terenzo a Mare, 10 - Pauline Pons, Id-, 20.
Collecté au Quartier de la Ravadera: Armand-*Pîlon Alfred, L. 2 - Armand-Pilon (Barthélemy, 6 - Armand-Pilon Daniel, 10 - Çattre
Pierre, 10 - Çesan Mélanle, 10 - Constantin
Michel, 5 - Danne Judith, 8 - Brache AlbérÇ
5 - Veuve Hugon, 9 - Geaime Etienne, 3 - Joündan Louis, 2 - Jouve Daniel, 3 - Peyrot Louis,
2 - Plavan Henri, 3 - Rostan Jean, '5 - Rostan
Paul, 2 - Stallé Marguerite, 2. L. 87,;—
Henri Charbonnier, La Tour, 20 - En souvenir, Id., 10 - J. P. Long, Colonia Vaidense, 54
- Elisée Bonjour, Id., 27 - Etienne Ricca, Id.,
36 - Jeanne Gönnet, Pension du Fort, La Tour,
10 - Antonio Gabella, 100.
Collecté au Quartier des Chabriols-Bonnets :
Charbonnier Marguerite, L. 2 - M. et M.me
Motta, 10 - Vigna Madeleine, 5 - Chiapperò Susette, 5 - N. N., 2 - Geymet Catherine, 5 Morel Henri, 5. L. 34,—
Société E. Crumière, Turin, L. 50 - M.me
Burton, La Tour, 12,50 - M.me Coïsson-Plenc,
Rome, 26 - En souvenir de G. et P. H. Tron,
'Pignerol, 10 - En souvenir de M.me Alinari, 75
- M.Ue Vertu, La Tour, 10 - Tronc de l’Hô
pital de La Tour, 28 - Divers, à Id. Id^ 100 Pastre Henri, Pérouse, 20 - Peyran 'Pierre
Henri, Chabran, 10 - Divers, à l’Hôpital du
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.Commentario sopra S. Matteo, del Dott. Stewart, riveduto dal
Dott. E. Basto (tela L. 25), brochure
Commentario sopra S. Marco, del Dott. Stewart, Gela L. 15)
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Iddio è Carità, discorso di A. Monod.......................
Storia del Cristianesimo, del Dott. Enrico Meynier
La Leggenda del Biancospino, di Jone E. Corion (Racconto per
la gioventù) ..........................................
Come le Rondini, di N. Donini-Buffa (Racconto per la gioventù)
Pane quotidiano per l'anima (Un brano della S. S., un versetto
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Il mio Nido, di E. Fasanari-Celli ....
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L'Erede di Torrescura, di N. Donini-Buffa, illustrato
Ràggio di Paradiso, di S. Longo ....
Le due Stelle, di K Donini-Buffa .
In mezzo ai fanciulli, di 5. Longo
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