1
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Première Année.
8 1875.
N. f.,
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^otimàl die 1’iÉg‘llìse évaiig’élique Vatidolse
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F*»r“al»sant olia^qu© ’Vendredii
Vous me serez témoins. Actes L 8;
ÌJi térW avec la charUéi
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Pmx DE X,'aBONNR!|IKNX par AR
Intépteur •■ • • .• ' h ®
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Prgnce, AHrmBgnr . , » 8
rrrandc-BretEgge et Hojlande » P‘
L'ADMISlAf^ATlON EST;
A Pignerol, ìhttffn Hteol ^
Lr Rédaction eal'^i Toqtaret, eK«X
M. LamtrEst P-aitenr.
I7a Naoiéfa IO centitnes.
Aortoncné' à la 4.e p»ge"35 6en>im«a liRSe.
Òn reçois pour a^OROPu'P’V^f et
inadnton^d«* <imbrèt depomed«
tout pajz.
I
On Témoin. C« qné nous vonlbns. ;
~ Ediflcslion. A- eàrreepóndance. — Fait» ;
/Hféi, — PoiiHqm. I
liN T&I0I!«
Nous ne nops attendions pas à
ouvrir notrejournal par une annonce de mon ; i^is nous o’hésitons pas nn instant à donner , à
cette nouvelle, la-, place d’hontfflM'
dans nos coîôirneâ’tjfsr^d*^) 'd^féÎT’
si le“Hfr-de inort.de. loot chrétien
est an champ de bataille, témoin
de ses lottes douloureuses et de sa
victoire finale . ei si toute sorte
de mort des bien aimés de i'Eiemel
est précieuse devant ses yeux • il
n’y a que justice à assigner sur
le rôle des soldats de Jésus-Christ,
morts au- champ d’honneur , unë
pfêcé éminente à ceux qui ont
consacré leur vie, et dépensé toutes leurs forces à son service. Ib
importe peu que cette vie ait été'
longue ou courte, et que ces forces
aient été remarquables ou bien
tout à fait ordinaires. Ce qui est
demandé d’on administratenr c'est
qu’il soit trouvé fidèle.
Il n’y a, selon Je monde, rien
d'eilfaordinaire à rappeler de notre, jeune ami et frère Jeail Pons
Karrer, Evangéliste à Bresbia, entré dans son repos Je 20 décembre
dernier, avant d’avoir atteint son
31* anniversaire. Dès le début de
«es études, en vue d’une carrière
libérale, et pendant les quatre années qu'il passa à l’Ecole"latine de
Pomaret, ce n’est qu'au prix d’un
travail plns’^qu’oi^inaire et d’énergiques efforts, q^’il put se maintenir à une hauteur moyenne, sur
le catalogue des élèves. A mesure
qu’il avançait « tes difficultés dé'
venaientpius grandes, et c’est aussi
pat un redoublèmem d’ardeur,
dans cette lutte « dont il voulait
sortir vainqueur, qu'il atteignit
heureusement le terme de ses é~
tudes théologiques.
Oe.^ui le soutenait, dans ses
dânt son séjour a ïnor^nceT ^
n’était plus uniquement la ténacité
naturelle de son caractère, c'était
beaucoup plus encore l’énergie de
sa foi, et i’ardeut désir qu’il avait
de consacrer sa vie au service de
son Sauveur.
Après Une année d’épreuve,
ayant été appelé par le Comité au
poste d'évangéliste à Venise, il
reçut l'imposition des mains , en
même temps que son condisciple
M D. Hugon.Ie 13 décembre 1870,
dans le temple de Pignerol et se
rendit immédiatement après dans
son chadtp du travail. Nous n’avons pas de peine à croire qne
les familles évangéliques de Vénise
aient gardé de M. Pons un affectueux souvenir. Simple , bienveillant, et enjoué, malgré le sérieux
de son caractère, il témoignait
aux membres de sa congrégation
un intérêt si réel, qu’il gâgnait
leur affection, en même temps que
leur confiance.
Mais c’est à Brescia, où il ne
farda pas à être placé, que notre
jeune frère devait déployer son
zèle pour le service de son Maî
tre, soù amour des âmes, sa scru'
pitleuse fidélité, et son entier dévouement pour cette oeuTre etcellente à laquelle il avait consacré
sa viô.‘
S’il Avait pris oonseil de la chair
et du sang,.!)' se^ serait souvent
accordé quelque peu de oe repos
dont il avait besoin. Car nous
peqsons, comme son ami M» J. P.
Pons, dans cette affectueuse notice
qu'il cénéàcre à son côllèj^e dans
. wràià ,
-U
traVaîî'ihéèssant, accoropn avec
une abnégation et une fidélité rares, qui a miné les forces physiques de notre jeune frère
Le 6 décembre dernier, il présidait encore, quoique avec iihe
peine infinie, le cuite priocipal.du
matin Le 9 il se mettait au Ht
potir ne plus se relever, ayant luimême le sentiment très vif que
sa maladie était à la mort, mais
rendant jusqu'à sa fin, c’est-à-dire,
aussi longtemps qu’il fut en état
de parler; un joyeux témoignage
à l’œuvre de la grâce accomplie
en lui. Le 20 il s’endormait au
Seigneur laissant dans le deuil sa
jeune veuve et ses deux petites
filles.
Personne . que nous sachions .
dans les Vallées. n’était préparé
à recevoir cette triste nouvelle.
On ignorait que M. f^ons fût malade. C'est ce qui explique comment , au premier abord , la crédulité aidant, on parla de mort
subite, accidentelle et mystérieuse.
La lettre de M. J. P* Pons est
venue dissiper ces bruits absurdes,
en nous apprenant, que c’est après
2
2
LE TÉMOIN
qainîe jours ,4'u^ fièvre typhoïdecérébrale. qfie (tôtre jeune aij|li a
succombé. ;*./
C’est le siÉème ouvrier qu’oue
mort, à nos yeux prématurée, enlève à une œuvre qui en a trop
peu et qui devient chaque année
plus considérable. Loin de voir
dans ces douloureuses dispensations du Seigneur une marque de
sa défaveur, nous y trouvons un
précieux témoignage de son approbation. — Tous ces jeunes amis
Gregory-Jalla. Revel, Malan, Rostan et Pons avaient offert leurs
vies au Seigneur et leur sacrifice
a été reçu pour agréable. Aussi ,
en adressant à la veuve du jeune
frère qui vient de nous quitter ,
l’expression de notre plus vive
sympathie, nous regardons avec
confiance à Celui qui a daigné déjà
bénir si visiblement la mission de
l’Eglise vaudoise et qui opère de
glorieuses choses par les instruments les plus petits.
CE m KOCS VOULONS.
Ceux ^uT ont pris connaiFsance
de notre programme n’ont plus
besoin de lire cet article. Cependant comme on nq croit guère
aux programmes, parcequ’on les
prodigue et que c’est, au fond, ce
qui coûte le moins à faire, parceque, du reste, notre programme
n’ est pas parvenu à tous nos
lecteurs, il ne sera pas inutile de
répéter ce que nous nous proposons par la publication d’un journal en langue française, en Italie
et d'un journal intitulé: Le Témoin.
Nous le publions en langue
française, parceque nous avons
trois journaux en langue italienne
qui ont les mêmes principes évangéliques que le nôtre, et parceque, dans notre intention, le Témoin est destiné essentiellement
à cette partie de notre population
à laquelle la langue française est
encore familière , très disposés à
traduire nos idées dans la langue
de notre chère patrie, quand il
nous sera prouvé qu'il est inutile
d’écrire en français et que l’italien
est préféré. Nous ne sommes pas
de ceux qui pensent que nous
serooav pi us»’itálicas quand ^us
fie sauron» plus parlér et é<Jire
fin fr^npiis. Nous qroyons. au
coniràlre qu’il y a tofit à gagner
à avoir plus d’une corde à son
arc. — En outre en publiant le
Témoin en français , nous avons
en vue d être compris par un plus
grand nombre de nos coréligionnaires étrangers auxquels cette
langue est plus généralement connue que ne l’est la langue italienne.
Pourquoi n’avoiis nous pas conservé le nom à.'Echo des Vallées ?
Ce n’ est pas uniquement par
amour du changement; et nous
ne sommes pas non plus de ceux
qui ont désiré la mort de l’Echo
des vallées.
Le changement de nom signifie,
dans ce cas , modification , non
dans l’esprit du journal, mais dans
le but et dans l’étendue. Il indique,
nous l’espérons, un progrès. Nous
désirons, si Dieu nous en donne
la force, faire connaître les principes de notre Eglise, au dedans
et au dehors, défendre ses intérêt^, rend^ un fidèle témoignage
à la vérité dont nos pèrôs oflT
étéjles martyres. — Rendre témoignage à rios amis du dehors de
ce que nous sommes et de ce que
noos voulons, leur dire notre avis
sur les questions qu’ils traitent,
porter à la connaissance de notre
population ce qui se passe dans
d’autres églises , proposer des
exemples à suivre, des fautes ou
des difficultés à éviter, autant que
r exiguité de nos colonnes et nos
moyens nous le permettront; éclairer, édifier chaque vaudois sur ses
devoirs, comme chrétien et comme
membre d’une église évangélique
qui ne reconnaît d’autre Chef
que Jésus-Christ, tel sera notre
but constant.
L’œuvre que nous entreprenons,
sur laquelle nous implorons le
secours de Dieu et en faveur de
laquelle nous réclamons la sympathie et l’intérêt réel et actif de
tous les membres de notre Eglise,
n’ est ni une œuvre de secte, au
point de vue de la doctrine, ni
une œuvre de parti, au point de
vue ecclésiastique. Ce n’est pas
non plus une œuvre personnelle
dans le mauvais sens du mol ; si
quelques-uoa d’entre nous ont une
individbalit# assez màrquée pour
qu’elle sé fiianifeste àfins les articles défia composiliofii tant mieux.
Ni Pascal, ni Vinet n’y auraient
vu un défaut. S’il y a un moi
qu’il nous faut éviter, et que nous
nous efforcerons d’eviter, il y en
a iiti qTii est de bon aloi. Heureux celui qui l'a en partage.
Mais ce ne sera pas le moi qui
abonde dans son sens, qui dégénère en egoïsme et recherche de
sa gloire , la gloire qui vient de»
hommes.
Nous ne signerons pas nos articles; mais nous laissons la faculte à nos collaborateurs, en dehors du Comité de rédaction, de
signer ceux que nous attendons
d’eux; quelquefois la chose pourra
même être indispensable, et surtout cela ajoutera à l’intérêt.
Le but désintéressé du journal
nous fait espérer une active collaboration. A ceux qui pourraient
douter de la sincérité de notre
désir, nous disons avec le poète;
Nul ne le sait, qui premier ne l’essaie,
Ge'qfifiTfous voulons peut donc
se résumer comme suit: L^hiasi
l’avancement de~notri~Eglis0 au
dedans et au dehors, son progrès
dans la connaissance et dans la
sanctification de tous ses membres,
par le travail et la coopération
de toutes les personnes intdiiigentes et de bonne volonté parmi
nous.
EDiFICATiOK
Vous me serez Témoins (Actbs i, 8. )
L’espérance des ennemis de
Christ ne devait pas se réaliser. Le
nom du Rédempteur ne devait pas
périr avec lui, ni sa doctrine et
son œuvre rester ensevelies dans
sa tombe. Au contraire l'Eglise
allait prendre après sa mon une
extension plus considérable que
jamais.
Vous me serez témoins, disaitil à ses disciples, peu avant de
monter à la droite du Père. La
nécessité d un témoignage continuel à rendre à Jésus fut dès lors
si bien reconnue que, lorsqu'il
s’agit de donner un successeur -à
3
LE TÉKOIfT
Jadas, Pierre dit à ses collègues:
« Il faut que de ceux qui ont été
» avec nous pendant tout le temps
• que le Seigneur Jésus a vécu
• parmi nous. depuis le baptême
• de Jean jusqu’au jour que le
• Seigneur a été enlevé d'avec
> nous il J en ait un qui soit té
• moin avec nous de sa résur
• rection ». ( Actes i. 21-2à).
C’est nous dire par là que ceux
qui avaient été avec Jésus, pendant environ trois ans, et avaient
par conséquent pu observer la
sainteté de sa vie, entendre ses enseignements et être témoins de ses
miracles, de ses souifrances, de
sa mort expiatoire, *de sa résurrection et de son ascension glorieuse , devaient proclamer solennellement les vérités éternelles de
l'Evangile et la bonne nouvelle
du salut.
Les disciples étaient, non seulement bien qualifiés pour cette
mission, mais encore ils étaient
•expressément autorisés à 1’ ac>
•compiir. Aussi voyons nous Pierre
dire à Corneille : • H nous a com» mandé de prêcher au peuple, et
• de témoigner» que^c'est lui qui
• est destiné de Dieu pour être le
• juge des vivants et des morts ».
f Actes X. 42 ).
Où devaient-ils le rendre leur
témoignagne ? D'abord à Jérusalem ( Actes X 39. ) où la plupart
des disciples restèrent jusqu'après
la mort d'Etienne. Mais lorsqu'il
« s'éleva une grande persécution
» contre l’élise de Jérusalem ,
» tous les fidèles , excepté les
» apôtres (qui ne s’én allèrent
• qn’après la mort de Jacques
» Actes XII. 1. 2.), furent disper» ses par les quartiers de la Judée
• et de la Samarle » fActes vm. 1.)
C’est alors que le flambeau de
rEv,angile fut porté dans toute la
Judée et la Samarte, car ceux
• qui furent dispersés allaient de
■ lieu en lieu et ils annonçaient
• la Parole » {Actes vni. 4, 5. 14).
Les fruits de ce fidèle témoignage vinrent bientôt réjouir et
«ncourager les témoins, car • les
• Eglises étaient en paix dans
• toute la Judée, la Galilée et la
• Samarle . étant édifiées et mar» chant dans la crainte du Seignur;
• et elles étaient multipliées par
j » la consolation du Saint Esprit »
{Actes IX. 31 ). Dieu veuille que
notre témoignage produise des
fruits semblables, au sein de nos
églises bien aimées! Nous le lui
avons déjà demandé, et nous continuerons à le lui demander à
genoux
Le témoignage des apôtres ne
devait pas se limiter à la Palestine,
puisque Jésus leur avait dit :
« Allez vous-en par tout le monde.
» et prêchez l’Evangile à toute
» créature » {Marc. xvi. 15 ) et
qu'il ajoute maintenant : Vous me
serez témoins...jusqu’aux extré
mités de la terre. Aussi Ananias
disait-il à Saul de Tarse : • Le
• Dieu de nos pères t’a destiné à
> entendre les paroles de sa bouche.
» Car tu lui seras témoin devant
» tous les hommes des choses que
» tu as vues et entendues » {Actes
XXII 14-15).
Notre Eglise qui a été à travers
tant de siècles au témoin fidèle,
quoique persécuté. a encore aujourd’hui un témoignage à rendre.
Et elle le rendra avec le secours
de son Dieu, La voix de ses témoins ne doit pas retentir seulement dans nos Vallées. Noire patrie ne nous repousse plus comme
aux temps anciens.
L’Italie entière nous est ouverte
et nous avons, plus que tout autre
église , le droit et le devoir d'y
rendre notre témoignage. Si nous
sommes trop petits pour apporter
ce témoignage jusqu’aux extrémités de la terre, si ies tribus payennes n'ont encore entepdu la
voix d’aucun témoin vaudois, continuons cependant à contribuer
selon nos ressources pour leur
faire annoncer l’Evangile de paix.
Plusieurs apôtres et un grand
nombre de disciples ont été des
témoins {martyres) selon le sens
pins moderne de ce mot , eu tant
qu’ils ont souffert le martyre pour
la cause de Christ. Puisque nos
pères aussi ont rendu témoignage
au Seigneur du sein des bûchers
quel’lnquisition allumait jadis dans
notre péninsule, soyons des témoins d’autant plus fidèles que le
Seigneur nous accorde de meilleurs jours.
C'est là une mission honorable
au point que Jésus lui même n’a
pas dédaigné de l’accomplir. • Je
» suis roi, disait-il à Pilate, jé^sois
• né pour cela, et je suis venu
> dans le monde pour rendre té» moignage à la vérité Quiconque
» est pour la vérité écoute ma
• voix ». {Jean xvni. 3T ).
Mais pour être glorieuse, cette
mission n’en est pas moins difficile.
Les disciples l'ont bien senti, eux
qui avaient un si vif sentiment de
leur faiblesse. Mais le Seigneur
les rassure en leur disant: Vous
recevrez la vertu du Saint Esprit.
Cette vertu il l’a accordée aux témoins de tous les âges;-il l’accordera à nous aussi, si nous la
lui demandons avec foi. Nous
sommes faibles, plus faibles môme
qu’on ne le croit, mais nous trou-verons auprès de Celui qui noos
envoie, les forces nécessaires pour
accomplir l’œuvre entreprise sous
son regard.
Correeponbaiice
Angrogne le 30'Décembre 1874,
Monsieur le Rédacteur,
Puisque le Comité directeur du Témoin fait un chaleureux appel, non seulement aux pasteurs, aux évangélistes
el aux professeurs, mais encore .à tout
homme de cœur qui aime l’Eglise Vaiidoise el surtout ravancemeni du règne
de Christ sur la terre, ie ne doute p-as
que toutes les plumes nien taillées ne
voudront prêter leur concours pour
assurer un bon petit journal à notre
chère Eglise Vaudoise. Telle qu’elle
est, je mets de bon cœur la mienne
au service du Témoin, en vous priant
cher Monsieur, de vouloir bien retoucher tout ce qui en sortira. Voici ponr
le moment quelques détails .sur l'æiivre de Dieu à Angrogne.
C’est décidément en hiver que les
pasteurs et les régents sont le plus
encouragés dans leur œuvre. El c'e.sl
aussi en hiver que les encoitragernenis
sont plus particuiiéreiuenl les bienvenus
car à cette époque l'œuvre est aus.si
plus pénible, soit parcequ’il y a beaucoup plus à faire, soit à cause de la
saison rigoureuse el des las de neige
qui rendent les comunicalions difficiles
el parfois impossibles dans la partie
.supérieure de celte vaste paroisse. Le
j Seigneur e.sl fidèle el il léjouii ses
I serviteurs quand ils en ont le plus beI .soin.
Il semble que le pasteur .-e fatigue
! moins, lorsqu’il voit devant lui une
nonibi’euse assemblée , comme c'est le
4
LE fÉMOIN
cas inainicnant. On seni qu’il est lieiîl’eiix de présenter le pain’tde vie?ii un
grand nombre d’âmes immortelles quiviennent se désaltérer à la source pure
dé la Parole de Dieu. Ënviron 400
personnes se sont approchées de la
talde du Seigneur lort dès communions de Noël, et l’assemblée a écouté
aussi avec édification k Gloria, chœur
composé par M. A. Bost et chanté par
environ une soixantaine de voix sous
ta dîrecion du régent paroissial.
Les instructions religieuses sont suivies assez régulièrement, trois fois par
semaine par 74 oalécliumènes qui récitent généralement bien la portion de
la Parole de Dieu qui leur est indiquée
et expliquée par le pasteur.
Les réunions sérales, qui se i'onl à
tour dans douze écoles de quartier,
sont aussi un sujet de .joie puisque,
malgré le froid, la neige et l’obscurité
l’auditoire y est ordinairement si nombreux, qu’il ihui arriver de bonne
heure pour être sûr de trouver une
place. Le reeneiltement et l'attention,
qui permettent au pasteur de parler
presque une heure durant, l’encouragent aussi à retourner prochainement
oû la Parole de Dieu a été si avidement recueillie.
11 y a, maintenant, à Angrogne
cinq écoles du Dimanche fréquentées
Iiar environ 150 enfants. Celle de Saint
..aurent est dirigée par le pasteur, aidé
de cfuelques moniteurs et monitrices ;
celle du Martel est dirigée par le régent des Jourdans qui préside aussi
des réunions de prière et celles du
Serre, de Caciet et de Pra-del-Torno
le sont par leurs régents respectifs.
Les longues veillées de l’hiver sont
aussi particulièremeni propices'â la lecture de bons livres; — celte lecture
remplacerait avanlageusemenl certaines
conversations qui servent à peine à
à tuer le temps. Notre bibliothèque
paroissiale compte actuellement 35 abonnés qui changent souvent leurs livres, ét la bibliothèque de l’école du
dimanche, institution récente et encore
bien modeste, est lue par 38 enfants.
■Voilà aussi un moyen de répandre la
vérité qui sauve sur lequel nous invoquons la bénédiction du Seigneur.
Croyez moi votre affectionné
X. Y. Z.
faite bkücrs
Nous avons reçu et lu, avec un vif
intérêt le premier numéro du nouveau
journal hebdomadaire (succédant à l’Eco
delta Verità qui vient de cesser, non
par manque d’abonnés , mais pour
d'autres inolifs) intitulé; La Famiglia
Cristiana, giornale, illustralo, 24 colonnes in 4“ avec de belles gravmes.
(3 fr. pitr an pour l'Italie) répond à iin
besoin'•depttiî! loi^lemps el ’sei*fièusefnenl senti au .sein de> nos familles,
et nous ne pouvons que lui présager le pins (letireiix succès. Le Rédacteur en est le même que celui de
VEco délia Verità qui vient de cesser,
le même auquel nous sommes déjà
redevable.s de VAmico di Casa et de
VAmico dei Fancinlli: M. le ministre
Auguste Meille. Vie prospère et longue
donc à la Famigtia CrislianaA
% le denier de S. Pierre a ^’apporté au Pape, depuis 1860, la bagatelle de 780 millions, soit un revenu
moyen de 55 millions, Ca/io/ic«,
qui est le grand caissier de l’Obole
pour l’Italie entière , confesse n’avoir
recueilli que iii mille francs en 1874,
tandisqu’elle récoltait autrefois jusqu’à
4 millions et demi. Major è longinqm
reverentin ^ ce qui signifie, librement
traduit: Les souiïiancs et les privations du prisonnier gagnent à être
vues de loin.
P’
Cette nouvelle publication , dont le
•ix est d’ailleurs des plus réduits
i^cuuc pdlitiquc
. »..h
ttatie. — La Chambre e.sl en vacances jusqu’au 18 et le Sénat jusqu’au 8 Janvier,
Le roi Victor-Emmanuel, de retour
de San Remo où il est allé pré.scnier
ses hommages à’I’inlpérall ice de Russie,
a reçu au Quirinal les Grands Corps
de l’Etat et les repré.senlants des Puis.«ances Etrangères qui lui ont pré.«enlé
leurs félicitations à l’occasion du nouvel an. L’anibassadcnr d’Allemagne lui
a remis une lettre de l'Empereur qui
renouvelle la promesse d'une prochaine
visite et qui lui envoie, en attendant,
son portrait de grandeur naturelle.
Le pape a publié une nouvelle
Encyclique annonçant un Jubilé pour
1875 qui est, à cause de cela , proclamée une année sainte. Le Ponlife
.recommande la pénitence et des prédications sous forme de missions et
promet l’indulgence. La pratique principale consiste , pour Rome , à visiter
1.5 fois quatre basiliques différentes
et ailleurs quatre des principaux sanctuaires. Qui osera dire que c’est trop
cher ? — 11 ferait mieux, selon nous,
d’exhoi ter les 200 millions de catholiques à lire seulement l’entretien de
Jésus-Christ avec Nicodèine J. 3, 1-21.
— Lcdvu-Rollin est mort
à l’improvisle d’une .naiadie de cœur.
Allemagne. — Le procureur d’f]tal a interjeté appel de la sentence
prononcée contre le comte d’Amim,
condamné à deux mois de prison pour
avoir retenu indûment des pièces diplomatiques appartenant à l’Ambas.sade Allemande de Paris. A la suite
de celte décision le comte d’Arnim a
également interjeté appel.
La lulle entre le gouvernement, représenté par le prince de Bismark, et
!e parti clérical continue dans la Diète
de l’Empire et au dehors. Le Chancelier
répondant à un député clérical qui
combattait la suppression du poste
d’ambassade auprès du pape, dit ouverlemenl, ce que l’on savait déjà du.
reste, que la guerre de 1870 a été imposée à l’Empereur Napoléon par le parti
jésuitique qui comptait sur la victoire
et sur la France pour faire accepter
le.s décisions du Concile du Vatican et
les prineipe.s du trop fameux syllabus.
Les areheveques et évêques qui veulent être payés par l’Etat et qui refusent, en même temps, de se soumettre
aux lois du pouvoir qui les rémunère,
sont punis, soit par l’arrestation soit
par la retenue des honoraires. Ainsi
l’archevêque de Cologne el l’évèqne de
Munster. S’ils veulent la liberté de
l'Eglise qu’ils renoncent aux thalers dé
l’Empire,
Enyagne. — i Un nouveau coup
d'état, préparé par le chef du gouvernement réjuiblicain , Serrano, à ce
qu’assurenl le.s journaux , a porté au
Ij ône le jeune fils de la reine Isabelle,
Alfonse, prince des Asturies, âgé de
18 ans.
Une proclamation lancée, il y a
quelques jours, par le prince, à l occasion de sa majorité, dans laquelle il
garantit les plus larges libertés s constitutionnelles, avait sans doute pour but
de préparer les esprits à celte surprise
de nouvel an. Mais ces belles promesses ne l’auraient pas empêché de s’empresser à deinandei' la nénédiclion du
I pape et à s’engager à être, comme ses
! ancêtres, le défenseur des (irétendus
droits du Saint Siège.
Les armées du Centie et du Nord ,
les garnisons de Madrid et des principales villes se sont associées au proHunciamento ou au coup d’état. Les
chefs avoués de ce mouvement sont
Rivera et Castitlo.
Ernkst Robert, Gérant et Administrateur.
l’ignerül, Iinpr. Ctiiantoie cl Ma.scarelli.