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fBoixantième année.
16 Mai 1924
N» 20
•irt
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT;
Vallées Vaudoises.......................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger ...............................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique...................
'
Par an Pour 6 mois
5,. 10,-^ 6,. 20,- 11.. 19,— 1 doll. % doll.
ration de VÉcho (Via
les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N“ 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Nnméro: 30 centimes vw
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.•••• dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
(L'expérience).
Lorsque, poussé par l’instinct qiuestionneur, l’enfant de 3 ou 4 ans pose de ces
questions auxquelles n’ont pas répondu les
plus grands philosophes, il fait une expérience intellectuelle qui peut se trasformer en expérience religieuse. Si le doute
est un oreiller pour le sceptique Montaigne, les fronts bouclés de nos bambins s’en
accommodent mal. N’est-ce pas que ces
fronts sont intacts, et que les têtes enfantines ne se sont pas encore déformées au
contact des oreillers durs ou mous que
leur ofPre le doute ? La seule solution satisfaisante aux problèmes que soulève l’enfant, c’est la foi en, un Dieu créateur.
L’enfant a un cœur pour aimer, pour
êt?ré aimé. Son affection pour les personnes qui l’entourent se reporte naturellement sur Dieu quand on Le lui présente
comme son Père Céleste. Il n’y a pas de
meilleure atmosphère que celle d’une famille chrétienne où l’on vit son christianisme, et par conséquent où l’on s’aime,
pour éveiller, de bonne heure, chez l’enfant, des expériences religieuses profondes
et vraies.
L’enfant a une conscience qui l’approuve
ou lé désap|prouve. Cette "conscience est la
voix de Dieu, et c’est naturellement que
l’expérience morale devient une expérience
religieuse. Ce fut le cas pour ce garçon
américain qui, passant au bord d’un étang,
aperçut une tortue et leva son bâton pour
la frapper ; il n’acheva pas son geste, car
la voix de sa conscience, lui parlant avec
force, et s’extériorisant, lui dit : « méchant ! méchant ! ». Bouleversé, il s’enfuit
chez lui, et il apprit que la voix entendue
était la voix de Dieu.
On est émerveillé de la profondeur et
de la netteté des expériences religieuses
dans certaines âmes privilégiées d’enfants
qui, de bonne heure, ont bénéficié d’une
éducation chrétienne intensive.
Voici Phebe Bartlett, qui, à l’âge de 4
ans, reçoit de fortes impressions religieuses, dont l’action se fera sentir pendant
toute sa vie. C’est pendant le Réveil de
Jonathan, Ed'wards : les Bartlett se sont
convertis les uns après les autres, et placée comme en serre chaude, Phebe se convertit aussi, de la même manière. Quel•que temps après, ayant été avec ses frères et sœurs dans le champ du voisin, eUe
y prit quelques pommes. Quand elle sut
que c’était un larcin, et qu’elle avait offensé Dieu, eUe eut une crise de désespoir,
avec un sentiment très vif de son péché.
Il n’est pas à souhaiter que tous les enfants de 4 ans se convertissent à la manière de Phebe Bartlett. On les préfère
comme ce charmant bambin qui disait le
bénédicité pour son ours. Le même, une
îcis, au sortir du temple, disait au pas^Ur, sur un ton désolé ; « Monsieur, c’était tout de même un peu long ! ». Les petits prodiges religieux ne sont pas à désirer plus que d’autres: ce qu’il faut désic’est, aussitôt que possible, des impressions, des sentiments, des expériences, appropriés à l’âge ou au caractère de l’enfant. 11 vaut certainement mieux voir tout
cela prendre forme et s’exprimer nette
ment vers 10 ou 11 ans, ciue vers 4 ou
5 ans.
Au cours d’une enquête dans une ville
du Sud-Ouest, un garçon de 10 ans exprime devant nous sa reconnaissance envers
Dieu, parce qu’il a prié pour ne plus être
interne, et que Dieu l’a exaucé. On sent
qu’il a une conviction profonde. Voici un
cas plus touchant encore : une fillette de
10 ans nous raconte comment elle avait
à traverser un bois, le soir, en rentrant
de l’école, et comment elle avait grand
peur. Elle pria Dieu de lui venir en aide,
et il faut entendre sur quel ton elle affirme ; «Je L’aime parce qu’il ma délivrée
de la peur ! ».
Honneur aux pédagogues chrétiens qui
ont préparé, dans une âme d’enfant, cette
éclosion d’amour divin, en bannissant toujours de leurs leçons le dieu croquemitaine
ou gendarme, pour ne parler que du DieuPère ! Honneur à la famille qui, pieusement, a formé, dans l’amoiu', cette fleur
d’amour ! Honneur au Dieu d’amour qui
fait si grande l’âme de ces petits qu’il y
peut habiter!
« Laissez venir à moi les petits enfants »,
dit le Seigneur Jésus, car II sait bien que
les enfants peuvent venir à Lui. Il ne dit
pas : « faites venir », Il dit : « laissez venir ». Il ne dit pas : « élevez vos enfants
jusqu’au Royaume des Cieux », Il dit : « le
Royaume des Cieux est pour ceux qui leur
ressemblent». Fraîcheur, simplicité, confiance, ingénuité, candeur et pureté de
l’âme enfantine, vous êtes le Royaume, et
nous autres, adultes, nous gagnerions peut- être plus que nous ne perdrions, à reprendre les âmes des enfants que nous fûmes.
Parents ! ce que Jésus réclame de vous, .
c’est de ne pas fermer le Royaume à ses
enfants que le Seigneur aime par de mauvaises paroles, par de mauvais exemples,
par l’indifférence ou par l’hostilité. Laissez ! laissez ! Ils viendront bien, tous ces
petits, au Sauveur qui les aime, et qui leur
tend les bras.
Educateurs chrétiens, présentez le
Royaume à ces enfants que le Seigneur
aimait et qu’Il aime toujours ! Ecartez les
obstacles, aplanissez les voies ; mais
soyez patients, dans l’espérance, dans la
foi, dans l’amour. Ne tirez pas, ne poussez
pas, ne pressez pas tous ces petits, comme
si vous vouliez les faire entrer de force
dans la Cité de Dieu. Vous leur feriez du
mal, et peut-être ils n’arriveraient point.
Dans votre amour pour eux, gardez une
vénération. Montrezrleur Jésus-Christ, et
puis, laissez-les donc aller ! Malgré les tares héréditaires, il y a dans leurs âmes assez d’Evangile en puissance pour que,
d’eux-mêmes, ils aillent à Celui qui, mieux
que nous, les connaît, les comprend et les
aime : au Christ éducateur et rédempteur.
(Du Christianisme). H. Clavier.
PENSÉES.
La grande règle posée par Jésus-Christ
«d’aimer notre prochain comme nous-même» nous suffirait, à elle seule, pour résoudre, sans difficulté, tous les doutes qui
peuvent se présenter dans la vie sociale.
« « »
Il est bon de désirer le succès, mais il
est encore meilleur de travailler fidèlement
pour l’obtenir.
Les Etats-Unis
et les Vallées Vaudoises.
Les Etats-Unis d’Amérique ont célébré
récemment le troisième centenaire de la
fondation de New Amsterdam — devenue
plus tard New-York — par un groupe de
puritains fuyant l’Europe, où se déchaînait alors la féroce réaction catholique'. C’est à ces colons, et à ceux qui les
suivirent de près, et qui avaient tout
abiindonné pour garder leur foi et jouir
de la liberté de conscience, que la puissante
nation nord-américaine regarde aujourd’hui pour s’inspirer à nouveau aux nobles
principes auxquels eUe doit sa vraie
grandeur.
Après avoir célébré cet évènement audelà de l’Océan, plusieurs Américains, en
bonne partie descendants de ces colons, se
préparent à partir pour l’Europe en un
pieux pélerin^e au pays des Puritains,
des Huguenots, des Hussites, des Vaudois.
Ils feront donc une courte apparition à la
Tour, en juillet prochain.
C’est que, en effet, à ne pas parler des
colonies vaudoises des deux Amériques,
fondées depuis trois quarts de siècle, ce
coiiÿtinent a eu sa part dans la vaste dispersion à laqueUe nos pères ont eu recourspour fuir la persécution.
La première colonie vaudoise dans ces
régions lointaines remonte au lenderifiain
de l’affreux massacre des Pâques Piémontaises. Au nombre de six cents, chiffre que
d’autres croient exagéré, semble-t-il, avec
raison, des Vq,udois, échappés à la boucherie, atteignirent la Hollande, dont les emhassade,urs étaient intervenus auprès du
duc pour obtenir le traité de Pignerol. La
ville d’Amsterdam offrit le passage libre
sur ses vaisseaux à ceux qui iraient se
joindre à sa colonie de la Nouvelle Amsterdam. Quand les Vaudois y arrivèrent, en
1658, ils apprirent que l’Oude Dorp, ou
'Ancien Vidage, avait déjà été détruit
trois fois par les Peaux-Rouges^Aussi préférèrent-ils s’établir à Stony (Brook, dans
l’île de Staten Island, qui fait aujourd’hui partie de l’immèînse agglomération
de New-York. C’est là qu’ils bâtirent leur
premier temple, avec des pierres et poutres équarries. Les Indiens atteignirent
plusieurs fois l’île sur leurs légères pirogues, pour incendier cet édifice ; mais les
Vaudois le défendirent toujours avec
succès. En plus de cent occasions, leur colonie servit de refuge aux habitants des
villages, dont le territoire est actuellement
englobé dans les villes de New-York et
Brooklyn. Les Vaudois furent donc les premiers habitants permanents de Staten
Island, où un certain nombre de leurs
frères les rejoignit en 1661. En revanche,
une troi^ème expédition, qui devait avoir
heu en 1663, à l’époque des actes de violence du comté de .Bagnol, n eut pas de
suites.
L’église de Staten Island fut d’abord desservie par le pasteur réfugié de New Amsterdam, dont elle ne se sépara qu’après
1685. Dix ans plus tard, on y trouve le
pasteur David Jourdan de Bonrepos, qui,
au moment de la Révocation, desservait
l’église vaudoise de Châteaudaïqihin, au
pied du Viso, dans la vallée de la Varaita.
Les registres de la paroisse de Staten
Mand ont été conservés à partir de 1696.
La Révocation de l’Edit de Nantes
(1685) avait provoqué ime nouvelle et
plus grande dispersion du noyeau vaudois
des Alpes. Un certain nombre de'familles
se réfugièrent en Angleterre, surtout
après le deuxième exil (1698). On fit une
collecte pour l’envoi en Amérique de 200
personnes, avec le pasteur Benjamin de
Joux. Le départ ayant été retardé jusqu’en 1700, l’expédition compta alors 700
âmes, qui partirent pour la Virginie en
4 détachements, avec trois paisteurs et
deux médecins. Parmi les -106 qui débarquèrent, le 20 septem,bre, d’un même navire, à James River, on retrouve, après le
ministre de Joux, Salomon Jourdan, Etienne
Chabran et sa femme, Jean Hugon, Jean
Martin, Timothée Roux, Jean Perrachon,
tous des Vaudois des Vallées.
Oes sept cents colons formèrent la plus
considérable émigration du Refuge en
Amérique. Benjamin de Joux était pasteur
à Lyon au moment de la Révocation ; mais
précedenament il avait desservi la paroisse
de Fénestrelles. Quoique avancé en âge, il
n’hésita pas à accompagner, dans ce
voyagei long et périlleux, les 700 victimes
du fanatisme romain et de la politique
cruelle et égoïste de Louis XIV et de
Victor Amédée II. Il mourut à la tête de
la colonie, dont il était le patriarche, en
1703. Il avait épousé Madeleine Cherler,
fille d’un pasteur français distingué.
Un autre Vaudois se rendit dans la lointainp Amérique au 18.me. siècle. Il s’agit
de Jean Pierre Brez, né au ViUar en 1705,
où il eut pour parrain le fameux CamiSard Jean Cavalier, alors au service de
Victor Amédée. En 1741 il est naturalisé
citoyen de la Caroline du Sud, avec cinq
réfugiés français. Miáis, en 1743, il se trouvait à Frédérica, en Geòrgie,, au se,rvice
d’un prince wurtembergeois. Délégué par
celui-ci auprès du roi d’Angleterre, il ne
retourna pas en Amérique, mais il vint
terminer ses joiurs au Villar, où on l’appela rAmériçain. Son fils unique fonda à
Turin une maison de commerce avec im
autre Vifiarenc, du nom de Maghit. Mort
jeune, il laissa deux filles, qui épousèrent
deux pasteurs vaudois, et furent à leur
tour les mères d’autres pasteurs.
Mais ceci ne regarde plus l’Amérique.
Ces faits suffisent d’ailleurs à montrer
que notre ïfehse et notre peuple ont contribué à la fondation de quatre des colonies
qui sont devenues les Etats-Unis, et qu’ils
sont donc particulièrement intéressés aux
événements que l’Amérique protestante et
civile rappelle Solennellement cette année.
J. J.
Les jeux de hasard.
{Notre Correspondant vomira nctus ¡pardonner si nom retranchons la première
«
partie de son article, gui dit à peu près
ce que nom disions dans le nôtre de la. semaine dernière).
___Il en est- pour le jeu comme pour la
prostitution et l’alcoolisme ; l’Etat prétend
les contrôler, en retirer des avantages
(même S’il ne taxe plus le dévergondage
et la licence du pavé comme la Papauté
s-«
2
I
l’avait fait) et surtout, affirme-t-il, il entend empêcher de dangereux débordements. Or, il n’y a rien de plus funeste,
pour le bien public, que œtte législation
du vice, qui le proclame un élément constitutif de la vie sociale, qui renonce knplicitemeint à le combattre et à l’extirper,
bien plus, qui en reconnaît les exigences
tyranniques.'
'Noua ne nous appliquerons pas à décrire
le mal que, le « lotto » a fait aux classes
pauvres qui sont ses plus fidèles clients.
Johm Peter l’a fait, de main de maître,
dans sea Etu/des napolitaines, pour le Midi
de l’Iitalie ; pas davantage nous n’énumèrerons les ravages des maisons de jeu —
celle de Montecarlo en première ligne —
au sein des classes aisées : M. Léon P*ilatte, autrefois, a cloué au pilori de l’infamie ces antichambres de l’Enfer, par ses
brillants articles dans l’Eclaireur de Nice.
Mais nous voudrions' poser quelques
questions pertinentes à ceux qui se donnent aujourd’hui comme les reconstructeurs de l’Italie, comme les artisans de sa
grandeur, comme les seuls vrais patriotes,
dignes de ce nom ;
— La religion que vous entendez restaurer en Italie, peut-elle s’accommoder à
une ouverte pactisation, avec le vice ?
'— Quand vous aurez mis des crucifix
dans toutes les écoles, voire même dans
tous les édifices publics et à tous les coins
de rue, aurez-vous neutralisé le déplorable
effet produit sur la jeunet par le fait
que le Gouvernement autorise ou patronne
(si même à différents titres et de différentes manières) les trafiquants de chair
humaine, les empoisonneurs par l’alcool et
les petits et grands croupiers ?
— N’avez-vous jamais lu dans les tables
de fondation du Christianisme qu’on ne
peut pas servir Dieu et Mammon à la feisi,
et que .par conséquent se dire fauteur
d’une renaissance religieuse et en même
temps se servir du vice pour accroître ses
propres revenus (ime partie desquels vont
servir à soudoyer un clergé fonctionnaire)
c'est outrager indignement le fondateur du
Christianisme, dont vous prétendez favoriser la cause ?
— Enfin, tandis que d’une part vous
exaltez le travail, que vous voulez l’ennoblir par une fête spéciale que vous venez
de célébrer, d’autre part ne faites^vous pas
savoir aux travailleurs qu’il y a ime manière bien plus facile et plus agréable de
se procurer des ressources, voire même de
s’enrichir : le jeu, que vous leur promettez de contrôler pour qu’on ne puisse pas
les duper du gain qu’ils auront légitimement gagné en risquant leur argent?
Je nfi puis me défendre de rapporter un
paragraphe d’une lettre du sénateur Salvatore Orlando à la Tribuna à ce propos ;
« Sur le vice on ne peut pas faire des rè«glements ou des lois. Ou on l’admet ou
« on le repousse. N’offrons pasi à notre
« jeunesse des moyens proches et faciles
« pour se corrompre et se ruiner. Ne met« tons pas tout .près, ou à peu de distance
« de nos ports de mer et de nos établisse« ments industriels, le jeu, qui, avec tous
« ses attraits et ses séductions, dit à l’étu« diant, au fils de bonne famiUe, au riche :
« joue » ; tandis que la Patrie dit aux
« journaliers des ports et des fabriques ;
« travaille ».
J’aurais honte de donner de l’importance
à un motif qu’on invoque pour justifier
le nouveau décret du Gouvernement, à savoir que nos voisins, dans leurs villes d’eau,
attirent les étrangers par le jeu ; ij, faut
par conséquent leur faire concurrence !
Satan et ses œuvres sont toujours de
perfides alliés pour vaincre dans la lutte !
Du reste, les beautés naturelles et artistiques de l’Italie doivent-eUes être mises
en valeur par les tripots pour briller de
leur véritable éclat ? Non, certes, et quant
aux gens qui ne sauraient les apprécier
sans les allèchements du tapis vert et de
la roulette, il est bien préférable qu’ils ne
passent pas les Alpes.
Arthur Muston.
La “Fiamina Nera„ et l’Eglise Romaine.
La Ffamma nera, qui est l’organe des'
Arditi, contient dans un. numéro tout récent, un article intitulé : « Delmquenza
tonaúrale », digne de toute notre attention. A l’heure qu’il tót, tout le monde sait
ce qu’a fait le Fascisme pour l’église officielle, lui accordant au-delà de ce qu’espé-^
rait obtenir le parti populaire : examen
d’Etat, crucifix dans les écoles, instruction
religieuse obligatoire, observance des fêtes
de l’église, intervention solennelle et officielle de l’Etat en tout ce qui touche aux
in,térêts de Rome, construction de cathédrales dans les colonies, contribution de 10
millions pour les missions en Chine..., et
nous nous arrêtons pour ne pas nous immiscer dans les choses secrètes.
Le Fascisme espérait, après tant de grâces accordées, voir l’église non pas à ses
pieds, car ce serait une utopie, mais du
moins amie, collaboratrice.
11 n’en est rien, cependant, et c’est ce
que constate la Fiamma nera, qui, doulotv
reusement, doit confesser que Rome, avec
ses compromis et ses finasseries, tend à
assujettir le Fascisme lui-même, le transformant en un rouage politico-religieux.
Le Vatican, au lieu de se placer au-dessus
des passions politiques, en apportant la
paix, est sujet à toutes les erreurs communes aux hommes. L’année cléricale a
déclanché s|es adeptes pour enrayer l’œuvre fasciste.
Cette découverte de l’organe des Arditi
peut surprendre les ingénus ; mais, qui
connaît l’histoire et a lutté avec Rome,
n’est pas étonné. Rome doit dominer, c’est
son rôle, et ceux qui comptent sur elle,
n’ont qu’à s’atteri|dre à être enchaînés ou.
écrasés. Le Fascisme l’apprendra bientôt
un peu plus clairement, et à des dépens..
,C. A. Thon.
SoomiptíoE PK la “ [asa Italiana delle Diacepue ».
Huitième Liste.
Listes précédentes L. 53.513,50,
Mesdames et Messieurs : Eglise’ Vaudoise, Frali » 102,—
Rostan J. Et., syndic. Id. » 20,—
GeymonatnGhigo Marianne, Id. » 25 —
GriU Jean feu François, Id. » 10.,—
Peyrot, Adroits, Id. » 10,—
Commission Institutions Hospi-
talières Vaudoises, Torre P. » 500,—
Emma Gay, Pérouse Argentine » 10 —
J. Gay, avocat. Id. » 50,—
M.me Garrou-Gay, Pomaret » 10.L. Bertalot et M.me, Id. » 20,—
Virginie Davyt, Id. » 25,—
Philippe Peyrot et Mme, Id. » 50,—
Lydie Lantaret, PaUanza » 10,—
Vittoria Spelta, Id. » 10,Alex. Menusan, Perrier » 2,Eglise Vaudoise, Id. (collecte) A. Gottardi, Fiume (à l’occa- » 24,70
sion du baptême d’un fils) » 25,—
Marthe Selve, Turin » 500,—
Emile Wennser, Id. » IDOO,—
Annette Trucco née Grill, Id. En souvenir de A. Trucco, le^ » 50,—
Nièces, Id. » 100,—
Sœur Lydie Pasquet, Id. » 100,—
L. Giordana, Id. » 15,—
E. Rostan-Romann, Cuneo » 10.—
Union Chrétienne de Jeunes
Filles, S, Germano Chisone Adèle Gay, Asile des Vieil- » 100,—
lards, Id. » 10,—
L. Valdano, Id., Id. » 5,Elise Grandon, Id., Id. » 5,—
C. J. Ai^eer, past., Bâle (fr. 5)» 20,—
F. PeyrotoZürcher, Luserne
Saint-Jean » 200,—
Edouard et Marie Aime, Torre
PeUice » 25,—
P. Varvelli, Brindisi » 20,—
Marc Barblan, Sienne » 25,Eglise Vaudoise, Naples » 100,—
Total L. 56.702,20
CHRONIQUE VAUDOISE
SoDScription
pour les Écoles de Quartier.
Listes précédentes L. 5.349,—
M.me F. Peyrot-Zürcher » lOp,—
M. L. "T., Sud-Amérique » 50,—
Total L. 5.499,
(Les dons sont toujours encore reçus,
avec reconnaissance, par le Directeur de
cette feuille).
AVIS AUX POÈTES VAUDOIS.
Comme l’an dernier à Bobi, M. Jean H.
Meille se .propose de lire, à la prochaine
fête du 15 août, quelques Poésies Vmdoises. Il prie donc tous qe|ux — hommes' et
femmes —■ qui savent célébrer en, vers les
souffrances et les gloires de notre peuple,
de bien vouloir lui adresser (Via Mascheroni, 22 - Milan) leurs compositions inédites le plus tôt possible, pour qu’il puisse
faire son choix. Les poésies (en italien ou
en français) sur Rorà et sur Josué Janavel seront .particulièrement appréciées.
Nous sommes certains que nos poètes et
nos « poétesses » acaueilleront volontiers
l’invitation et qu’ils feront tout leur possible pour collaborer à cette belle initiative
de M. J. Meille qui, l’an dernier, a constitué, dans le programme de notre fête
traditionnelle vaudoise, une agréable nouveauté, fort goûtée et appréciée par tout
le vaste auditoire.
Vedere in
4^ pagina il
della Libreria «LA LUCE».
LA TOUR. Deux de nos frères viennent
de partir .pour un,e patrie meilleure :
Charles Monnet, originaire d’Angrogne,
provenant de la France, enlevé à l’affection des siens, dans sa 47.me . année, et
Albert Malan, lui aussi provenant d’Am
grogne, décédé à l’âge de 61 ans. Notre
sympatihie est assurée aux familles frappées par ces deuils.
—■ Mercredi, le 7 mai, a été béni, dans
le temple de La Tour, le mariage de
M. Jules Gay avec M.Ue Linette Sibïlle.
Nos époux se sont dirigés sur Lyon et
Paris. Nous leur renouvelons nos meilleurs
vœux en leur souhaitant une longue vie.
Puisse notre cher M. Jules, avec sa compagne, continuer à être utile au nombreux
public, qui l’ap,précie pour son amabilité
qui ne s’est jamais démentiel
— Nos deux écoles de quartier, Chabriols
et Siniound, viennent de se fermer, l’année scolaire étant terminée. Leis examens:
des élèves ont donné d’excellents résultats,
rappelant les bons vieux temps.
— Le Rapport de la Paroisse est sous
.presse. Nous, croyons pouvoir affirmer, dès
maintenant, que la somme fixée par l’Administration de l’Eglise a été atteinte, et
nous en remercions sincèrement Dieu, qui
a ouvert les cœurs et les bourses.
C. A. Tron
PRAMOL. Dimanche 4 mai, les Unions
Chrétiennes de Jeunes Filles ont eu la visite de M.lle M. Quattrocchî, déléguée à
cet effet par le Comité national. Un bon
nombre die jeiunes filles;, auxquelles s’était
ajoutée l’Union des Mères au grand complet, se réunit sousi le grand tilleul de la
Cure où l’on passa unè agréable aprèsmidi. Après le culte et les exhortations de
M.lle M. Quattrocehi et de M.me Lisa Pons,
un échange d’idées eut lieu entre unionistes sur différents sujets, La séance prit
fin autour de la traditionnelle tasse de thé.
La visite de M.lle Quattrocehi a fait du
bien dt nous sommes persuadés qu’elle contribuera à resserrer toujours davantage
les liens qui unissent nos Unions au Comité national. D. P.
ECHOS DE LA PRESSE.
75.me anniversaire de l’Eglise Libre de
Genève (célébré dans le courant du mois
dernier). L’Eglise Libre de Genève n’est
pas grand®- EUe ne compte que trois paroisses : l’Oratoire, la Rive droite, Carouge
et le groupe évangélique des Buis. Son effectif total est de 806 membres. Elle ins
truit 93 catéchumènes et 383 enfants dans |
les écoles du dimanche. Son budget est ds
frs. 49.000, en augmentation de frs. 7.500**^
seulement sur celui de 1874. Mais si l’Eglise Libre est petite, elle donne néanmoins’^'?
une impression de vie intense tant il est
vrai que, souvent, les sociétés les moins
nombrelusles sont les plus actives. Cela ressort de la fréquentation des cultes —•
à l’Oratoire et à la Rive droite en effet
les auditeurs non paroissiens constituent
un contingent très important — du grand '■
nombre de catéchumènes instruits et d’enfants inserits dans les écoles du dimanche.
Une mention particulière revient aux sociétés d’activité chrétienne organisées dans
les trois paroisses. Le rapport de leurs délégués respectifs dans une des réunions jubilaires a été, sans contredit, un des numéros les plus originaux et les mieux écoutés du programone.
Et l’Eglise Libre compte beaucoup d’amis, comme on a pu s’en convaincre à l’occasiop de son 75.me anniversaire. Le nom- f
bre des délégués des Eglises sœurs et Sociétés religieuses était si grand que' même
répartis entre les diverses séances!, il a été
difficile de les entendre tous. Plusieurs représentants des sociétés et associations de
la ville ont spontanément renoncé à pi'endre la parole. Mais d’autres ont apporté
avec chaleur leur fraternel message : tout i
d’abord l’Eglise Libre vaudoise, la plus ancienne de toutes, l’Eglisie Indépendante i
neuchâteloise, l’Eglise Libre de Berne, qui, „
javec leur sœur de Genève, forment depuis
de longues années la Fédération des Eglises Libres de la Suisse romande (chaque
année représentée au Synode de l’Egliste
missionnaire belge), l’Eglise Méthodiste allemande de Genève, l’Armée du Salut, la
Croix Bleue, la Mission suisse romande, la
Fédération des Eglises et Associations protestantes de Genève. Des messages écrits
d’une touchante cordialité étaient venus
de,3 Eglises Libres de France, des EgliseSy
¡Vaudoises d’Italie, d’autres encore.
De tout le programme des séances, dont
deux eurent lieu le soir et la dernière le
dimanche aprèsTmidi, le numéro le plus copieux et l’un des plus impatiemment attendus, a été l’aperçu historique des 25
dernières années de l’Eglise, présenté par,s
M. le pasteur Dubois. Travail remarquable
où furent passés en revue les faits impor-^
tants de cette .période et évoquées un bon,'
nombre de figures aimées de disparus.
A
En résumé, les journées du, jubdé de ’
l’Eglisie Libre de Genève ont été exocllen-.f^
tes et laissent un souvenir lumineux. On '
ne peut autrement, après avoir assisté à
ces assemblées, que de louer Dieu à la pen-.I|
sée qu’une Eglise déjà si richement bénie |
dans le passé est en progrès réjouissant
aujourd’hui et restera en bénédiction dan#
l’avenir. A. Girard.
(Du Chrétien Belge).
Ecosse. L’Assemblée générale anniuell<
de l’Eglise d’Ecosste — chacun le sait
siège en la présence d’un commissaire royaÎ'
qui s’établit pour une dizaine de joui’S à,'
Holyrood, l’ancien palais des Stuarts, et y,
donne d’élégantes réceptions, qui l’appel*.
lent — de bin — les splendeurs de Buckin*^
gham palace ou du Château de Windsor^
On eut toujours soin jusqu’ici de fair^
choix d’un grand personnage pour rempli"
cette haute fondtion ; il y a trente anft
c’était lord Aberdeen ; puis ce fut loi^,
Kinnaird, le leader religieux dont le soU'
venir ne s’effacera pas de longtemps; ^
y a deux ans, c’était le duc de SutherlanA'
tous gens que le roi qualifie de « très cher®
et très fidèles cousins », dans la lettre de®^
tinée à les accréditer auprès de ses suje^
écossais. Le jour de l’ouverture de 1’^
semblée, le commissaire royal et sa coî^
pag-ne, tous deux en habits de cour, ®®-.
rendent en calèche découverte à la catb^^
drale ; les magistrats de la viUe les acc®i®'
pagnent ; des soldats en grande tenue oW
vrent et ferment le cortège ; une foule il®^
mense borde la chaussée et salue le
de ses vivats ; les cloches sonnent à tdà
3
3
ïjvolée ; le canon tonnte ; puis, c’e^ l’orgue
-'.xïui salue de sa grande voix la procession
'.entrant dans l’église. Pendant toute la
i^^.durée de la session, le « Modérateur » ne
nianque jamais, avant de prendre place
, au fauteuil, de si’incliner respectueusement dans la direction du dais où si^e,
l’épée au côté, «Monseigneur le Haut
Commissaire ».
Or, figurez-vous que, cette année, le gouvernement de M. Mac Donald a désigné,
avec l’approbation du roi, pour ce poste
.d’honnleur... un ancien mineur éooæais, répondant au nom ultra-plébéien de James
* Brown !
Certes, M. James Brown n’est pas le premier venu. S’il est né dans la. pauvreté et
s’il habite encore un simple cottage de mineur ; si, avant de devenir l’un des chefs
'd’une puissante organisation synodale et
-d’entrer au Parlement, il a exercé près de
trente ans le dur métier de houilleur, il a
.accompli vaillamment sa tâche de père de
famille et a profité de tous ses loisirs pour
étudier et de ses petits profits pour se
créer .une modeste bibliothèque. Sa nomination au poste de commissaire royal n’est
en aucune façon une mesure de dérision à
l’égard de l’Eglise d’EcosBe ; car James
Brown, membre de la Chambre des Communes, est aussi directeur de l’école du dimanche de sa paroisse et il est à son poste
dans l’acToption des mesures qui dotepxsnt,
Ævant qu’il soit longtemps, l’Eglise d’Ecosse
de la plus complète autonomie spirituelle
-et administrative et il a certainement mérité rhonnieur qui vient de lui être coniéré. Il y aura peut-êtrie quelque gauche>rie dans la façon dont cet ancien mineur
et sa compagne présideront à des fonctions mondaines qui furent jusqu’ici le monopole de l’aristocratie ; ils n’en seront
pas moins accueillis de tous avec le respect qui leur est dû.
Pareille nomination est un signe des
temps, (Journal religieux).
A la, recherche de Sodome. Le docteur
Melvin Grove Kyle, éditeur de la. partie
archéologique au Sunday School Times et,
en même temps, président du Séminaire
théolojgique Xénia, a le privilège de faire
partie de la première expédition qui ait
jamais été entreprise pour trouver l’emplacement de Sodome et de Gomorrhe « les
cités perdues de la plaine ». Les archéologues eux-mêmes ne pourraient pas dire
pourquoi on n’a jamais essayé de trouver
le site exact des cités détruites par Dieu
à qause de leur méchanceté ; mais l’expédition actuelle, à laquelle prennent part
des représentants' du Séminaire Xénia, de
l’Ecole des recherches orientales de Jéru••salem, et d’autres encore, promet de donner de bons résultats.
Le docteur Kyle écrit de Louqsor
(Egypte), le 22 janvier, en route pour
Jérusalem : « On me prévient que les préparatifs seront terminés pour que le départ puisse avoir lieu le 15 février. Nous
irons en automobile à Amman, la capitale
de la Transjordanie, pour compléter nos
arrangements avec le Gouvernement, et de
là, en automobile ancore, à KCTak. Des chevaux, des bêtes de somme et du matériel
de campement y seront réunis, afin de
pouvoir commencer l’exploration de l’extrémité méridionale de la Mer Morte.
« A côté du docteur Albright, représentant l’Ecole américaine de Jérusalem, et
moi-même pour le Séminaire Xénia, se
grouperont le professeur Day, géologue
de Beyrouth, le Père MâUon de l’Ecole
Dominicaine de Saint-Etienne à Jérusalem, un spécialiste des antiquités de Palestine ; un représentant officiel du département des antiquités du Gouvernement
de la Transjordanie et un étudiant du Séminaire Xénia ; le révérend Herbert H.
Tay, le révérend Horner Kent de l’Ecole
américaine de Jérusalem ; un directeur et
peut-être un photographe officiel. Ajoutez
-à tous ceux-ci les muletiers, et enfin l’es‘Corte militaire fournie par le Gouverne
ment, et nous formerons une vraie troupe.
Les plans paraissent fort bien dressés, et
nous espérons vivement obtenir de beaux
résultats ».
(Sunday School Times, cité par Le
Christianisme).
CHRONiailE POLITIQUE.
Nous approchons de la date de la réouverture de la Chambre, fixée pour mardi
27 mai. Après le discours de la Couronne,
on procédera à l’élecition du Président et
des autres membres du bureau. Pour le
moment il n’y a pas de candidats officiels ;
on parle de MM. Fedeirzoni, Orlando, DÍ
Bcalea et d’autreis comme candidats à la
présidence ; quel que soit le candidat du
Gouvernement, il n’aura pas de difficulté
à obtenir une large majorité. Le, nouveau
réglement de la Chambre, préparé par une
Commission ad hoc, sera immédiatement
discuté. A l’ordre du jour nous trouvons
le projet de loi qui accorde aux femmes
le droit de vote dans les élections administratives. Le Sénat sera convoqué probablement le 26 mai dans le but de procéder
à la désignation du bureau, dont l’élection
doit être ratifiée par le Kioi.
— M. Mussolini est de retour de son
voyage triomphal en Sicile. Il a parcouru
toute rile, s’arrêtant dans les villes' principales, et il a fait beaucoup de promesses, s’étant rendu compte des besoins réels
de cette intéres^nte partie de notre pays.
Maintenant il est reptré à Eome pour présider le Conseil des Ministres et se rendre
ensuite à Milan pour l’enïreivue avec les
Ministres belges.
FRANCE. Les élections politiques de dimanche ont donné k victoire aux groupes
de gauche, c’esLà-dire au cartel radico-socialiste, contraire au Cabinet Poincaré. Le
bloc national est en minorité. Les résultats
définitifs ne changeront pas sensiblement
la proportion numérique des partis. C’est
surtout dans les campagnes et en province
que l’opinion publique s’est montrée le
plus contraire à M. Poincaré, qui est le
véritable vaincu dans cette bataille électoraje. Aussi sa démission est retenue com- |
me certaine, et ce fait aura de grandes
réporoussions aussi sur k politique étran-'|
gère, et surtout sur les rapports avec l’Allemagne. plusieurs hommes politiques en
*vue sont tombés, entre autres M. Daudet,
le chef du parti royaliste. M. Mandel, exchef de Cabinet de Clemenceau, est resté
sur le carreau, malgré l’appui de son chef.
M. Poincaré doit se rendre prochainement en Angleterre peur une entrevue
avec M. Mac Donald qui l’a invité dans sa
résidence de campagne. Ces conversations
préliminaires serviront à faciliter les travaux de la prochaine Conférence interalliée.
ALLEMAGNE. La composition du nouveau Reichstag est à peu près celle que
kissaient paraître les premiers résultats.
Les groupes extrêmes, nationalistes et ^
communistes, ont grossi au détriment des
éléments intermédiaires. En effet, les communistes sont montés de 15 à 61, les nationalistes de 67 à 102, plus un groupe de
28 ultra-nationaliste^ Les partis en lutte
étaient au nombre de 51 avec cinq mille
candidats. La multiplication des partis
avait été favorisée par l’application de la
proportionnelle.
A l’occasion de l’inauguration d’un monument au général Moltfee, ancien chef
d’état major de l’armée allemande, les nationalistes avaient convoqué .une grande assemblée â Halle, où le maréchal Hindem
burg et le général Ludendorfî les ont passés en revue. Les communistes d’un village
voisin ont décidé une expédition armée
contre ces manife^ants. Il y a eu une sangknte bagarra avec la police, et plusieurs
morts et blessés.
SUISSE. Les souverains de Roumanie ont
été très fêtés au cours d’un voyage en
Suisse. A Genève ils ont visité le secrétariat de la Société des Nations et le Bu
reau international du travail. De là ils se
sont rendus en ¡Belgique et à Londres, où
s’est répétée k série des réceptions et cérémonies officielles. L.
UN PETIT GESTE.
(Semeur Vaudois).
Un petit geste, gracieux et aimable, est
celui que.l’on fait pour marquer le jour
anniversaire de la naissance d’un membre
de la famille, d’un parent, d’un ami. Ce
sera simplement des vœux, dès k première
rencontre le matin, ce sera un petit cadeau et un modeste ou plus important extra à l’un des repas ; tout dépend de votre
situation financière. Et, s’il s’agit d’un absent, une lettre, une carte mise à la poste
de façon à arriver à temps, — car l’exactitude et la coïncidence du message et du
jour importent et touchent, — lui apportera une preuve sensible, rendue plus précieuse par k distance, de sympathie et
d’inaltérable affection.
Combien de familles, où personne ne
songe à fêter les autres ! et l’on peut le
faire pourtant sans dépenser un sou : la
seule dépense est celle du cœur. Mais ne
croyez pas que oek soit sans importance.
Préférez-vous cheminer le long d’une route
où de temps à autre il y a un bosquet fleuri
d’églantines et de chèvrefeuille sauvage
qui embaume, ou sur un chemin orné uni- .
quement de mornes et disgracieux bouteroues, sans une feuille, sans une herbe pour
égayer cette nudité ? *
La vie est aussi plus douce et plus facile,
quand on k jalonne de menus témoignages
de cordialité ; la célébration des anniversaires est un des plus simples et des plus
aimables de cep témoi^ages. Mais nous
ajouterons : Ne vous contentez pas de recevoir un cadeau, des félicitations, un mot
d’un ami lointain pour votre propre anni’versaire ou pour une circonstance solennelle ; faites un effort pour penser à votre
tour aux événements de k vie des autres.
« Rien de moins gracieux que ces êtres qui
r^oivent toujours sans rien donner ; des
absorbants, des accapareurs moraux.
Quelqu’un dira, peut-être, qu’il est fort
difficile de se souvenir des dates de tant
d’anniversaires: parents et amis. Mais non,
rien n’est plus aisé. Il existe divers petits
volunies, où chaque jour de, l’année est
marqué par un passage biblique, des vers
ou une pensée d’homme illustre, à côté
d’un espace bknc réservé à l’inscription
des noms des êtres chers dont cette date
rappelle l’anniversaire de naissance. Faitesvous donner comme cadeau de fête un de
ces petits volumes. Demandez ensuite à
ceux auxquels votre cœur vous unit particulièrement d’y inscrire leur nom ; ou faites vous-même l’inscription à la date de
naissance, et conservez ce petit liv^e, en
le complétant à mesure. Vous aurez ainsi
un précieux compagnon pour toute votre
vie, toujours prêt à vous rappeler davance à quel anniversaire il faudra penser. Il est si facile de le faire, quand on
y met un. peu de bonne volonté.
Tous ces petits gestes d’affection rendent k vie un peu plus douce. Ils" sont
aussi l’irrécusable témoignage de ce qu’on
a dans le cœur. Soyons de ceux qui rayonnent et le monde en deviendra meilleur.
Rg. B.
Istitutions Hospitalières Vaudoises
Pour le Refuge hioi Charles-Albert :
Collecté par M.lles Marie Tellini et Madeleine Rivoire, â Cannes, parmi les Vaudois
et les Amis de l’Eglise Réformée.
Doct. Dane Hurlburt, frs. 20 - Madeleine
Rivoire, 10 - A. Avoudet, 5 - Dahon, famiUe, 5
- Impoco Susette, 5 - Agnès F. Eug., 5 - R.
Bivel, 5 - Bertrand, 5 - Reynaud Césarine, 15
- A. Jouve, 5 - Etienne et Aline MaJian, 20 J. Pierrisnard, 5 - Anonyme, 2 - B. Bounous
et famille,. 20 - Marthe 'Gaudin, 5 - Paul Avondet, 5,- Dina Rivoir, 5 - Reynaud Gustave, 5
- Reynaud Jacques, 10 - Henriette Gardiol, 5
- Berthe Muller, 5 - Revel Caroline, 10 - Judith Pasquet et Ferrerò, 5 - Bonis Arneroc, 5
- Une Vaudoise, 5 - Anonyme, 5 - PelJenc Marguerite, 10 - Collecté le 17 février, 140,35 Famille Pons, 10 - M.me Mondon, 6 - M. Bouchard, 5 - Pastre, famille, 25 - Dubois M.me
Pauline, 5 - Jahier Jean Ernest, 5 - Jahiei
Mélanie, 20 - Bonuefon M. Je pasteur, 10 Joanni M.me Amélie, 3 - Weber M.Ue, 25 Coïsson M.Ue Madeleine, 25 - Long M. Frédéric, 10 - Peyronel M.me Jeanne, 10 - M. Ei'nœt Biardol, 20 - JaUa, famiUe, 10 - Ricca
M.Ue Inès, 5 - Malan M.Ue EJrnestine, 5 M.me Glaise, 5 - M. et M.me Gf^tave' PeUetier,
20 - Rochon, famiUe, 5 - .M. le doct. Labon, 5
- M.me Alexandrine Beux, 5 - M..Ue Joséphine
Berardo, 5 - M.me Garavagno, 6 - Clothüde
Avondet, 5 - Bosio M.Ue Aline, 5 - Anonyme, 1
- Clémentine Rivoire, 10 - Anonyme, 3 - Total
frs. 621,35 - Change L. 254,20 - Total général L. 875,55. P. la Commission :
A. Sibille, président.
BIBLIOGRAPHIE.
Auguste Heemet ; Fede cristiana in un
mistico indiano - U Sadhou Sundar Singh
(Studio e antologia),. Quaderni di Bilychnis, N. 17.
C’est un esisai d’explication de la crise de
conversion du grand Converti indien, le
Sadhou Sundar Singh; une pénétration, par
le moyen de ses écrits, dans les profondeiurs mêmes de son âme pour y découvrir
les réactions les plus remarquables qui
s’y sont produites ét suivies dans le passage le l’ancienne foi de sa famille à la
nouvelle foi chrétienne.
L’auteur, en traçant l’histoire intérieure
de l’âme du Sadhou Sundar Singh dans
les trois chapitres de son étude : « la conversione, dramma mistico, il trionfo del
crocifisso», aborde des problèmes imporr
tants et difficiles de philosophie religieuse,
sur k solution desquels on pourrait faire
quelques réserves. t*
OUVRAGES REÇUS.
Alexandre Guillot : FranxAs Chaponnière. Notice biographique résumant k vie
et l’activité du pasteur, de l’écrivain et
surtout du journaliste éminent que fut k
directeur de l’excellente Semaine religieuse
de Genève, qui dévint sous sa direction un
des meilleurs organes de k presse protestante de langue française.
* * S:
Silvio Pons : Il dramma religioso nella
letteratura francese moderna, une bonne
étude analytique de quelques œuvres d’auteurs contemporains (Maurice Boucher,
Ed. Haraucourt, Mæterlink, etc.) insérée
dans le Progresso Religioso et que l’aùteur
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VALLI VALDESI
iANGROGNA - Pastore : Eugenio ReveL
BOBBIO PELLICE - Pastore : Enrico Tron, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore : Emilio Tron.
MASSELLO - Sig. D. Gaydou.
, FERRERÒ - Pastore : Luigi Micol.
PINEROLO - Pastore ; Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore : Giulio 'Tron.
FRALI - Pastore : Guido Comba.
PRAMOLLO - Pastore : Davide Pons.
PRAROSTINO - Pastore ; Augusto Jahier.
RICLARETTO - Sig. Guido Miegge.
RODORETTO - Pastore : Giovanni Bertinatti
RORA’ - Pastore : Alberto Fuhrmann.
S. GERM. CHISONE - Pastore: Enrico Tron, J,
TORRE PELLICE - Pastori ; C. A. Tron e
B. Revel.
PILLAR PELLICE - Pastore : Bart. Soulier.
ABBAZIA - Chiesa - Pastore : Arnaldo Comba,
da Piume.
AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de VUle Pastore : Pietro Chauvie, ivi.
BARI - Chiesa - Candidato teol. T. R. Castiglione, Via Roberto da Bari, 106.
BENEVENTO - Sig. Antonio Cornelio, Via
Pietro De Caroi, 17.
BIELLA - Chiesa : Via Funicolare - Pastore :
Giovanni Petrai, Casa Boglietti Bottalino.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa : Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
BRINDISI - Chiesa : Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro VarveUi, Viale B.
Corto V, 49 C.
CALTANISSETTA - Chiesa : Via Maida, 15 Evangelista : C. Bonavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa-: Piazza
Giardini Pubblici - Pastore ; D. Forneron,
Corso Alba, 17.
CATANIA - Chiesa; Via Naumachia, 22 - Pastore Giuseppe FaSuto, ivi.
CHIETI - Chiesa Evangelica - Sig. D. Rosati,
ViUa Comunale, Casa Munez.
(XIAZZE - Sig. Gustavo Beri, da Susa.
COMO - Chiesa : Via Rusconi, 9 - Pastore :
D. Revel, ivi.
CORATO - Chiesa Evangelica : Via Garibaldi Pastore : G. Moggia, ivi.
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica.
DOVADOLA - Chiesa Evangelica.
PELONICA PO - Chiesa Evangelica - Sig. Benedetto Giudici.
FIRENZE - Chiesa : Via Serragli, 51 - Pastore : V. Sommani, ivi.
Chiesa : Via Manzoni, 13 - Pastore : E. Meynìer, ivi.
FIUME - Chiesa : Via Sem BeneUi, 6 - Pastore : Arnaldo Comba, Via Trieste, 219.
FORANO - Chiesa Evangeliqp, - Sig. Enrico
Corsani.
GENOVA - Chiesa ; Via Assarotti - Pastore ;
Giovanni Bonnet, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Evangelista :
C. Bonavia.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
G. G. Ribetti.
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Cliiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arturo Muston, ivi.
■ LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19.30 - Pastore ;
G. D. 'Buffa, da Pisa.
LUGANO - Pastore : Giovanni Grilli.
MANIXIVA - Chiesa : Via Bacchio, 4 - Pastore :
Benvenuto Celli, da Verona.
MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 120 - Pastore ; Giuseppe Messina, ivi.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel, Via Telesio,
22. Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore :
EmUio Corsani, Via Stradivari, 1.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavia, 25 Pastore AttUio Arias, ivi.
NIZZA - Chiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Candidato teol. Carlo
Lupo, Via S. Filippo, 76, Benevento.
PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore ; S.
Colucci.
PALERMO - Chiesa : Via Macqueda, 36 - Pastore : Rinaldo Malan, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica
Evangelista: G. B. AzzareUl.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore : P. A.
BiUour, Asilo Evangelico.
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : G.
D. Buffa, Via Mazzini, 23.
REGGIO CALABRIA - Chiesa: Piazza S. Marco
4 - Pastore : Arturo Vinay, ivi.
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore : Arturo
Mingardi.
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastore ;
Giuseppe Banchetti.
ROMA - Chiese; Via Quattro Novembre, 107,
e Piazza Cavour - Pastori ; Alessandro Simeoni, Via Quattro Novembre, 107, e Paolo
Bosio, Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERD.ARENA - Chiesa ; Via Giosuè Carducci, 16-5 - Pastore: G. D. Maurln, ivi.
SANREMO - Chiesa: Via Roma - Pastore:
Ugo Janni, ivi.
SAVONA - Chiesa ; Corso Crisi. Colombo, 13.
SCHIAVI - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa,: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Prancesco Rostan, ivi.
SIRACUSA - Via Cavour - Culto il Martedì,
ogni 15 giorni, alle ore 18 - I^astore : S.
Colucci.
SUSA - Chiesa: Via Umberto I, 14 - Evangelista : Gustavo Beri, ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Pupino, 35 - Candidato teol. Antonio Miscia, Via Dante Alighièri, 17.
TORINO - Chiesa : Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori :
Davide Bosio e Francesco Peyronel, Via
Pio Quinto, 15.
[TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Via Scorcola, 535.
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore,: Emilio Rivoir, ivi.
VERONA - Chiesa : Via Pigna (presso il Duomo) - Pastore: B. Celli, Vicolo S. Andrea, 2.
vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Il culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
• VALDESE - Sig. pastore Bartolomeo Léger, moderatore - Sig. pastore Antonio
Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro
Novembre, 107, Roma (1).
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cossa,
42, Roma (26) - Professori ; G. Rostagno,
Ern. Comba, T. Bongo.
UFFICIO PUBBLICAZIONI - Torre PeUice,
Via Arnaud, 31. — Commissione delle pubblicazioni : prof. Ern. Comba, presidente ;
sig. U. Janni, prof. T. Longo, prof. D.
Jahier, sig V. Perazzi.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pellice - Preside : Prof. D. Jahier.
SCUOLA NORMALE PAREGGIATA - Torre
Pellice - Direttore ; Prof. A. Jalla,
SCUOLA Latina - Pomaretto - Direttore :
Prof. O. Maggiore (Torre Pellice).
CONVITTO MASCHILE - Torre PeUice - Direttore : Pastore F. Grill.
CONVITTFO MASCHILE - Pomaretto - Direttrice : Sig.ra V. Davit.
CONVITTO FEMMINILE - Torre PeUice - Direttrice : Sig.na A. Vingon.
COMMISSIONE ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI - Torre Pellice - Presidente : Prof.
A. Sibille.
OSPEDALE EVANGELICO - Torino, Via BerthoUet, 36 - Direttrice: Suor Lidia Pasquct.
OSPEDALE VALDESE - ToiTe l’ellice - Direttrice : Suor J. Cugny.
OSPEDALE VALDESE - Pomaretto - Direttrice : Suor E. Perret.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO
ALBERTO » - Liiserna San Giovanni Direttrice : Suor A. Beney.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould)
- Via Serragli, 51, Firenze - Direttore :
Pastore V. Sommani.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre PelUce - Direttrice : Suor Ida Beri.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaUe-eresia - Direttore : Pastore F. A. BiUour...
ASILO PEI VECCHI - Lnsenia S. Giovanni.
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