1
Cûfnpie-oüuranl avec la Pu;;Îe
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On s’abonne :
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Chez Ma. les Pasteurs; et à
l’iinp. Alpina k Torre l?ellice.
l^ahorinement se paye d'avancé.
AVISÉE XXXlll N. 8,
Numôrüs âéparâs derti'&ndés avapl
le tirage, lû ceutin\ea cbacun.
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de ligne pour i fois — 16 cen*
tiiU.ee de 2 à 5 fois et 10 céuümes pour 6 fois et au dessus.
rt’aiireeaer pour la UèdacliOB et
pour r JldmlnlHl,ration à M.
Jean Jalla, prof., Torri; Psííioé.
Tout cbangement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du Cûiïimencemeut de l’année.______
HO
I)E8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous u,e 6«,-e. touioius. Act,. I, 8, Suivant la vu,-lié avec lacharito. lii.l.- IV, 13 Qa» la« viorne. VI, 18 .
N O III III 11 i r c
liii fête du 17 février: La Tour, Atigrogne,
Pomarei, Villesèche. Massel, Rodoret,
Férier, Florence — Refuge Roi Charles Albert, — Mi.sslons - Revue ^)olitique — lufurinatioris — Avis.
LA FÊTE OU 17
I.A TOUR. — Nous ne pouvons
(¡n’émiméref ce (]iii s’est l'ait^ poiii'
fêler le cin(|uantenaire de l’Emaiicipation. Ue 16 au .soir, à S. Marguerite, soirée [uiblique des Unions,
avec un riche iirogramrne, et de
beaux diaiits exécutés par 1’« Echo
du Vallon ».
Le ,i7,> à 9,30, malgré un venl
des plus violents, les 400 enlants
dé la paroisse, jusqu’aux plus petits,
apriVaient bravement avec leurs drapeaux. ÎAi temple fut bien vite rempli d’un public ému qui écouta
avec bonheur les paroles de nos
deüli pasteurs, les cbants des enfants et ceux*de 1’ «Echo du
vVallon »,
À 1 h', un frugal repas réunissait
dont
au Coilège 140 commensaux,
14 dames. 11 ne manqua ni télégrammes ni toasts.
Kidin, à 8 11. du soir, se pressait
dans la .Salle du Synode un public
dont la patience ne se démentit pas
pendant [ii'ès de 3 li. que dura l’épreuve. M ■ Pons, qui présidait, lut
le.s télégrammes qui sont rapportés
plus bas. Pui.s on entendit succèssivemenl M. Julla parler des ini(juités dont les Vaudois étaient l’objet avant j’Emancipalion, M. Cnïsson
sur d’époque même de 1847-48 et
des fêtes qui eurent lieu; M. U- la*
hier caractérisa la lutte qui déchirait le cœur et la conscience de
Charles Albert, lutte entre sa dévotion illimitée à l’Eglise de Rome,
et l’amour de ses peuples, et lutte
.dans laquelle le cœur finit par prévaloir .sur la conscience. M, louin
parla ensuite du développement matériel et inleÜecluel des Vaudois
depuis 1848, et M. A, Jahier du
développement religieux. L intérêt
des choses exposées, dont aucune
n’était de trop ilans le programme,
entretint l’attention de 1 Assemblée,
l/infaligable «Echo du Vallon»
fit aussi entendre quelques beaux
chœurs; la partie féminine du choeur
était ornée de la coitle vaudoise,
avec laquelle le reste de la mise
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élait assorti à la fois avec goût et
modestie.
Torre-Pellioe 17 Febbraio, ore 9,30, 1898
Ministro Real Casa Roma
Mentre Chiese e Popolazione Vaidesi celebrano oggi, con esultanza
ed unanimi rendimenti di grazie,
Giubileo Cinquantenario Emancipazione, concessa dal Magnanimo
Carlo Alberto, prego Eccellenza Vostra farsi interprete a[»poSua Maesià
He Umberto sensi nostra imperitura
gratitudine e fedeltà verso Gloriosa
Gasa di Savoia e riverente devozione
Amatissimo Nostro Sovrano, Sua
Maestà la Regina, sui quali imploriamo, da Dio, i più eccelsi favori
per loro felicità e bene diletta nostra
patria.
PoNS, Moderatore.
Roma, n Febbraio, ore 13,20, 1898Cav. Pons, Moderatore Chiesa Valdese
Torre Pelliee
S. M. il Re cui è nota la cordiale
devozione dei Valdesi alla Casa di
Savoia si associa alla loro gioia
in questa fausta ricorrenza che onora
la memoria del Magnanimo Carlo
Alberto e ringrazia V. S., anche a
nome della Regina, dei sentimenti
dei quali Ella si è resa interprete.
Reggente Ministero Reai Casa
Generale Ponzio Vaglia.
ANGRÓGNE. - Le i7 Février
fot célébré à Angrogne avec un
entrain particulier cette année. L’état des Vaudois avant 1848 fut décrit dans une nombreuse réunion
tenue la veille dans le chef lieu.
Ij6 rnatin du 17 le personnel des
écoles (nous étions au delà de 400
entre S, Laurent et Pradutojir, tous
décorés d'une cocarde tricolore) avait
bravé la violence du vent et défilait
avec 16 drapeaux et au son du
tambour poui' .se rendre au temple
où se réunirent aussi les grande.s
personnes. Cette nombreuse assemblee prit part, tant a S. Laurent
qu au Pradutour, à un service d’ac
58 - ■
lions de grâces au cours duquel
furent rappelés les événements du
1848. Deux discours, quehpie- prièies,
de nombreux chaiils bien . x^-milés,
quelques dialogues et (jui'l |. hs fioésies firent arriver riieuir nù le
personnel des école.s ne lui pas fâché de se mettre quelque cbuse sous
la dent et de recevoir une brochure
écrite pour la circonstance.
Les pauvres ne furent pas oubliés,
car cliacune de leurs familles reçut
de quoi vivre pour au moins un jour.
Le soir plusieurs feux de joie
égayaient nos collines, et ils auraient
été plus nombreux sans le vent qui
continuait à souffler.
Angrognin.
Pomaret, le 21 Février 1898.
Cher Monsieur,
On m’a fait observer, à mon très
grand regret, que le chapitre Les
Vaudois et les Missions parmi les
païens de Cinquante ans de liberté
n’a pas mentionné le Boîleltino
missionario délia Scuola Domenicale
di 'I orino. Ce cher BolleUino, qui
est arrivé à sa onzième année, ne
méi'ilait certes pas cet oubli, que
j’essaierai de réparer, si c'est possible !
La fête du 17 a trèsbien étéiciaussi, à
part la violence du vent, qui nous a empêchés de faire l’illumination. Après
le double service pour adultes et pour
enlant.s, dans notre temple pavoisé
aux couleurs nationale.s, et le déjeuner offert aux enfants, a eu lieu
le dîner pati iolique, auquel ont pris
part 120 personnes. Sans parler
des nombreux toasts, mentionnons
une lielle poésie française de M. le
prof. Rihet et une non moins belle
de M. le prof. Fornerori en italien,
ainsi qu’une très belle lettre de
notre député l'Iioii. Facta. La journée s’est terminée par une soirée
des Unions clii'éliennes, très réussie
aussi.
Vfiici maintenant notre dépêche
au Roi :
« Valdesi comuni Pomaretto, Pe-
3
rr
59
® l'Osa, rinasca, Inverso Pinasca,
* festeggiando cinquantenario Eman® cipazione, benedieono menaoria
* niagnanitno Carlo Alberto, re li» beratore e Villorio Emanuele re
* galantuomo, ed augurano ogni miglior gloria e felicità amato loro
’' successore Umberto il Buono, man» tenitore leale di libertà ».
Et voici la réponse :
« Nobili e patriottici sentimenti,
® dei quali V. S, reudevasi inter’> prele, nel dispaccio di ieri, riu» sciroiio ben graditi a S. M. il
» Re, che ringrazia della novella
» prova di alTeltuo.sa devozione.
Iliygcntc DWniidcro limi 'Gam
Tenente GJ^ Ponzio-Vaglia ».
Vlld..ESÈCUE, — La fête dn 17
■s’esl célébrée à Ville.sécbe avec tout
. l’intérêt que mérite le souvenir de
cette mémorable journée. Le vieux
temple de la paroisse malgi'é l’augmentation de places n’a pas suffi
pour que tous pussent s’asseoir.
U y a eu d’abord un culte d’humiliation et d’actions de grâces. Puis
on a passé à la partie ordinaire des
années passée.s, seulement beaucoup
plus remplie, pour avoir entendu
avec le.s chants et les récitations
»les enfants, 5 ou 6 chœurs par les
Sociétés de jeunes gens et de jeunes filles, suivis d’un chœur des
vieux, chanté par une 30* d’iiommes qui ont assisté la plupart à la
1™ fête de 50 ans passés. Il y eut
dans l’aprés-rnidi 2 banquets des
plus simples, l’un d’hommes l’autre
de femme.s, comptant ensemble audelà de 100 personnes. La journée i
.s’e.st terminée par une soirée de I
chant et de récilalion donnée par
une 40* de jeunes membres de la ¡
paroisse. ' j
i
Massel le 18 Février 98. ¡
AT le Directeur,^ \
Le vent de ces derniers jours a |
fui à nos feux de joie. Qn n’a pas ;
Osé allumer le.s falos préparés avec
un soin exceptionnel par les grands
et par les petits. Quand le calme de
l’atmosphère reviendra, la paille et
le genièvre entassés ne seront pas
épargnés.
La fêle proprement dite a réussi
à merveille. Par les soins de la Société féminine, enfants, régents, conseillers, anciens, diacres, el les membres de nos deux Sociétés d’Union,
sont arrivés au temple vers les dix
heures avec la cocarde aux trois
couleurs, bannières et tambour en
tête.
Après te service et les récitations
des enfants, vint la distribution des
provisions, Grâces à quelques représentations et à dilîérents dons
parvenus de plusieurs côtés de la
paroisse, nous avons pu être envers
les enfants plus généreux qu’à l'ordinaire.
Notre dépulé bon. Facta ne nous
a pas oubliés. Il nous a envoyé une
belle lettre pour la circonstance.
Que Dieu bénisse notre peuple
vaudois.
Votre tout dévoué
.). J. R. Thon, pasteur,
Un autre correspondant ajoute
que le soir eurent lieu, ici et là,
quelques banquets fraternels, assez
bien réussis.
RODORET. — Le 17 Février,
Celte fêle de la liberté el de la
reconnaissance qui ne manque jamais d’attirer au centre de la paroisse tous ceux qui sont en état de
s’y rendre, a revêtu, cette année,
un caractère particulièrement solennel.
Des feux de joie avaient été
préparés pour la veille de ce jour
mémorable, mais un seul d’entr’eux
a pu unir sa clarté à celte des/'a/os
du bas de la Vallée; les autres n’ont
pu être allumés ni le mercredi soir
ni le jeudi à cause d'un vent épouvantable qui paraissait vouloir tout
renverser. Les illuminations que l’on
4
fJO
1
avait projetées ont dû subir le même sort.
Mais si la joie n’a pu se rnanifester de cetle façon toujours si
agréable et pittoresque, elle n’a pas
manqué de briller dans tout son
éclat sur tous les visages qui ont
pris part à notre commémoration
de jeudi matin.
A 9 Va b., les élèves des écoles
centrales et de quartier du vallon
de Hodoret, tambour battant, drapeaux au vent (et de la bonne manière cette fois), se mettent en route
]>our rencontrer à un quart d’heure
du centre leurs camarades des quatre autres écoles de la paroisse.
A 40 heures une nombreuse assemblée a jiris place dans le temple
à côté de nos 88 enfants, el la fête
proprement dite commence par un
culle d’actions de grâces et d’Iiumilialion, au cours duquel le ¡lasteur
nous rappelle sommairement les heureux évènements que nous commémorons, pour nous inviter ensuite à
une reconnaissance toujours plus
grande, toujours plus véritable envers notre l’ère céleste el envers la
mémoire bénie de ceux qui ont été
les instruments de sa miséricorde à
notre égard.
Vient ensuite le tour des enfants
qui, pendant une heure et demie
.sans désemparer, nous instruisent
et nous réjnuis.sènt par des récitations
bien choisies el de.s chants bien préparés el Irés-bien exécutés, ils ont
i)ien mérité la frugale collation dont
ils vont bientôt jouir I
Une fois les enfants partis, une
30"® de représenlanis de la paroisse
se réunissent dans la grande écoie
autour d’une table bien garnie.
Vers la lin du repas, les langues
se délient pour nous inviter encore
à nous souvenir avec reconnaissance
de ces homme.s de bien qui ont
voulu notre émancipation, du Souverain qui l’a signée et de ceux qui
nous l’ont maintenue en rélargissant.
Notre député, l’iion. Facta, a bien
voulu prendre part à notre tête par
une noble lettre dans laquelle, après
avoir rappelé les liberlé.s glorieu.ses
que uns pères ont conquises, il déclare s’unir de tout son cœur à la
joie légilime dont les nôtres sont
rempli.s.
Pro paee. ~ Nous profilons de
l’occasion iiour ajouter que nous
avons accepté avec plaisir l’invitation
de VEcho touchant le « Dimanche
de la paix *. Nous nous sommes entretenus de cel irnpoi’lant sujet en
méditant avec noire pasteur Matth.
5, 9 et en priant le Seigneur de la
paix ])Our qu’il veuille Lui-même
hâter te jour « où une nation n’élèvera plies l’épée contre l’autre ».
Perrero, le 22 Février 1897.
Cher Morts, le Direcleur,
Persuadé que cette semaine vous
êtes accablé de demandes d’insertion
â l’endroit du Jubilé ciriquauteiiaire
de notre émancipation, ce n’est jias
un comt>le rendu de notre fête que
je vous envoie, mai.s un simple ordre du jour. Le voici :
Mercredi soir, feux de joie sur les
principaux sommets, illuminations
à Maneille, Gtialn ans et Périer. .leudi
malin promenade avec les enfants
du i’érier pour rencontrer ceux de
l’autre fraction de la paroi.sse sur
le.s pentes du Fancier. A 9 4(2 h.
culte dans le temple du Périer,
plus (jue jamais bondé: allées., degré.s de la chaire étaient occupés.
A 40 h. et 4[2 collation des enfants
et distribution de traités. A 4 h.
de l’a|)r. m. banquet de 63 couverts
suivi de quatre iliscours de circonstance et (le plusieurs ctianls patriotiques. Eu résumé la fêle de reconnai.ss^uice a été bien belle 1 Que Dieu
soit iléni. l^H. R.
Ifloreiico, le 20 février 1893.
Mon cher Direcleur,
Bien qu’éloignés du «nid des
Alpe.s » nos cœurs battaient à l’u-
5
61 _
nissoti avec les vôtres, jeufH dernier.
Comme aux Vallées, piirtoul, dans
^0 monde entier, où quelques faoijlles vandoises .se trouvent groupées on a, celte année, corninéinoré,
^vec un éclat ])arliculier et une
''ficoiinaissance plus sentie, la dale
'i^lidique: \1 février -1848! I.aissezoioi vous dire ce que nous avons
l’ait ici.
Conformément au programme imprimé et adressé à eliaque membre
des lieux comtnunaulés vaudoise.s, à
Onze boui'es M. le Prof. Geymonat
f'résidé un culte d’actions de
ttrâce dans le local de Via Serragli.
Çiomme toujours sa parole a été
à la liaulenr de la circonstance. Elle
'> laissé les cœurs émus et ouverts
à des senthïienls de gralitude pour
le merveilleux passé, comme à de
lionnes résolutions poni'que l’avenir
de notre Eglise ne soit pas compromis par noire faute. — Un banquet d’une cin(|naiilaine de couvei'ls
a fouriH l’occasion à ¡tlusienrs [>er^onnes, trop absoritées liabituellement
fiar les exigences de la vie pour
se voir, de causer quelques fieures
ensemble et de s’oIVrir l'éciproquemeiit leurs vœux. L’entrain et les
toasl.s ii’oiit pas rnampjé. — L’auditoire de théologie, éclaii'é a ÿmrîio,
et décoré de drapeaux multicolores,
était Ijoudé dès huit lieures du soir.
Trois orateurs se soûl* succédé sur
l’estiade. M. le prof. Goml)a présidait. I] a ouvert le feu |tar un
discours des plus intéi'essauls sur
l’itderprélalion de l’Edit d’Emancipation. Il nous a tait assister aux
polémiques que les termes assez
vagues de l’Edit toucliant la liberté
de cDiiscieuce ont occasionnées jusqu’à^ la victoire finale. La .substance
de l’exposé de M. Gomba, entremêlé
de souvenii's })ersonnels narrés avec
la vei'ves et l’iiumour qu’on lui
connaît, peut se lire dans un article
du Bulletin de la Société d'FIistoire
Vaqdoi.se qui vient de paraître.
^— M, Meynier nous a donné enïiiiite un résumé succint mais sug
gestif des progrès de l’évangélisation
en Italie depuis 1848. M. le prof.
Bosio rappelle éloquemment les devoirs qui incombent à chaque Vaudoi.s vraiment émancipé, aujourd'hui
st demain, dans le présent et dans
l’avenir. M. le Prof. Paul dirigeait les
chœurs de la jounesse qui ont été
foi't applaudis.
On a entendu la fanfare du Protestantisme: l’hymne de Imther, le
chant, désoi'mais classique, de M liston : Î.e l'etour de l’exil etc. Une
composition du maestro Boito a été
re[»élée par trois fois, sur l’invilalion
du public. La soirée s’est terminée
par des conversations généralt.s et
la consommation de rafraîchissements.
M.lles Gomba, Gardiol, Vinçon et
Revel, quatre demoiselles de la colonie vaudoise, avaient eu la bonne
idée de se travestir en jeunes paysannes vaudoises. Les robes et tabliers en soie changeante, les coittes blanches expressément commandées aux Vallées, leur seyaient fort
iiien et ont fait dire à tous ceux qui les
ont vues dans leur simple et gracieux costume qu’il serait grand
dommage que l’on perdît chez nous
l’habilude de le potier. Pensez-vous
que nous soyons en train de nous
émanciper au point que, dans cinquante ans, la coilï'e blanche ne se
trouve plus ailleurs dans nos rnonlagnes que dans notre Musée?
M. Ed. Jalla a pensé aux petits.
Ils ont eu eux aussi leur fête spéciale vendredi soir. Us peuvent
désormais presque croire avoir visilé les Vallée.s, tant les vues de
lanterne magique et l’explication
qui les accompagnait étaient frappantes de vérité 1
Après les fêles___ les examens!
Us cominenceronl à notre Faculté
de Théologie, mardi 22 et dureront
jusqu’au 29 cour. Aux exatnen.s sémestriels viendront s’ajouter quelques examens généiaux.
Bien à vous
Valdesms.
6
- 6â
REFUGE “ ROI CHâfiLEG ALRERT „ I puunon.s otaljüi' le buJgt't normal
Veuillez agréer, etc.
W. Meille.
Luserne S.t Jean, le 22 Février 1898.
M. le Rédacteur de l\ Echo »
.le reçois ces joitrs-ci jilusieurs
dons en faveur du lîefnge, les uns
sans destination spéciale, les autres
en réponse à la ciiculaire de la V.
Table et devant Gon.stiluer le «Fonds
de dotation « dont il y est parlé.’.Je
(ionne de ces derniers nue première
liste ci-après pour ma décharge vis-àvis^ des donaleiirs, en les prévenant
i|uau fur et à mesure que cet ai’gent
m est versé, je le transforme en reii'
te au porteur que je transmels à la
V.Table, pour concourir à constituer,
avec les antres sommes qu’elle reçoit directement, lé titre définilif au
nom du Hefuge, Il va de soi i|ue
le.s souscriptions locales, faites au
•sein de chaijue église par les soins ,
des Cünsistoire.s, doivent être de prélérence transmises à rAdminislration
pour qu’elle puisse s’en rendre comp- j
table dans son proebain rapport.
Quaiit aux dons individuels qui nie
parviennent isolément il est très essentiel, pour que les intentions de.s
donateurs soient scrupuleusement
respectées, que ceux-ci veuillent bien
indiquer si leur oliraiide doit être
aitectée au «Fonds de dotation » ou
aux frais courants de l'Iuslitution.
Il est évident que, celle-ci se trouvant encore dans la période des
fortes dépenses, pour ie.s réparations,
i insiallation et i'ameulilement (sans
compter la dette qui pèse sur la
propriété), i! est urgent de continuel à pourvoir à ces besoins actuels et c est à ce but spécial que
nous avons consacré jusqu’ici les
sommes reçues depuis la fondation
de I œuvre. j
Nous en donnerons, ainsi que des |
dépenses, un compte-rendu détaillé I
dans le premier Rapport, qui pa- I
raîtra aussitôt que, le.s frais extra- '
ordinaires une (bis couverts, nous '
première liste
pour le «Fonds de dotation,, du Refuse
M, Henri Gay (S.t Jean) 500 —
M. Georges Appia (Paris) 250 — M.
David Pellegrin (S.t Jean) 200—M.
et M.me D. Bérard-Cairarel (La Tour)
200 — M. et M.me R.inv Gav (S.t
Jean) JOÜ — M. Paul l.antaret (S.U
Fè) 100 — M. l’avocat cbev. H. Poët
(Pignerol) IGO — M.me Revel, pour
l’église de Venise 100.
Total !.. L550.
— De mai
I inauguration
25 c„, jour iixé [lour
'lu refuge Charles; Albert, aux Mussels, le Préfet arI ilvera à la .stalion de S, Jean à 11,5,
Fes invités .sont [srié.s de se trouver
j à leur place avant l’aialvée des aii! lorités.
j _ Après midi M. le f'réfet'se rendra
¡ à l.a Tour et visitera l'Ürphelinat,
I la Maison,.Vaudoi.se et r.Hôpilal.
MISSIONS
COMIl/iENT LES BAROTSE SOIGNENT
leurs malades.
{extrait d'une lettre de hf.me E. Jalla)
Que de malades à la capUale!
M lle Kiener, qui y a fait plusieur.s
tournées, en revient chaque fois
plus pénétrée d’horreur. Ici, un
pauvre enfant, brûlant de fièvre et
altéré, dont personne ne s’occupe;
là une vieille femme dont on dit
mourir! Elle
en riant : « Elle va
meurt ! »
Plus loin, une pauvre fille perdue,
dont le bébé suce en vain lés mamelles déssécbées par la fièvre qui
consume la pauvre créature. Dans
j
7
— 63
foutes les cours, ce ne sont que
étendus, Italelanls, enfants,
otrimes et linmmes toussant péniolenrient, quelques-urss soufliant la
''tiiTj. Cette iyt'jlucnza est une lerriépidémie qui passe sur tout le
i'nonde et lu'enil difl'éi'eiites formes:
points de côté, maux de tête, du
I Sot'ge, de poitrine, sain-uements de
'>6z, crachements de sang-, diarrhée
ou ^constipâtion opiniâtre.
Et au sein de toutes ces misères
ot ces sculirances se donnent libre
oours l’égoïsme du païen, surtout
des grands, ieur froide indilï'érence
leur l'ebulanie dureté. Willie nous
faconlait avoir vu emporter quel<iu un pour le jeter, expression que
les Zarnbéziens emploient pour dii’e
■ensevelir. C’étail un jeune garçon,
rnourant, mais qui vivait encore!
Craignant qu’il n’expirât dans une
eour des dépendances du palais royal,
on se bâtait de s’en débarrasser ! Un
de nos professants aperçut le cortège
et, voyant ijue ce corps avait un
reste de vie, ii s’op|)osa à ce que
l’horrible dessein fût ¿iceompli jusqu’au bout. Est-il possible que nos
llarolse eti soient encore là !
Sur la slalion aussi, tout le monde
est malade, enfants, jeunes gens,
femmes, chacun à son tour, mais
grâces à Dieu, j’en soupçonne plus
d'un de se ci'oire idus malade qu’il
lie l’est,
France. — M. Louis Jalla a relaj'dé son départ d’une semaine, c’est
le 4'Mars qu’il quittera Londres et
Je 5 Southarnpton.
la séance pour la Paix
——.
Le temps était mauvais mardi soir,
ot rassemblée convoquée au Collège
pour prendre part à la manifestation
Universelle en faveur de la paix n’a
pas été aussi nombreuse qu’on l’espérait.
Après une courte allocution du
président de la société, M Giretü,
M. le pasteur Ja’nier nous a nitretenus d’iine manièi'e fort inléresNanle
sur le duel cette gueiTo entre deux
individus, aussi coiili aire à la justice
et à l’humanité que la gyerre entre
deux nations, el, pour cette raison,
condamnée par les congrès de la
Paix comme élant en contradiction
avec leurs [ii'incipes, M. Jabier nous
montre que la [fraliqiie du duel, qui
nous est venue des barbares au
iTJoyen-àge, est elle-même barbare,
ci'uelle,absurde, injuste, incompatible
avec la vi'aie civilisation, encore plus
incom[ialible avec res|>ril de l’Evanuile. Cependant cet usage subsiste,
elles elTorts qu’on a faits pour l’abolir
pai' la législation ont été vains. Ce
n’e.st pas par des lois que l’on fera
disparaitie cette“pralique absurde et
barbare, mais par une plus saine
éducalioii du peuple, el surtout par
l’éducation fondée .sur les principes
de l’Evangile.
ileviic Poliliijiie
Le manque d’espace nous a obligés, ces
dernières semaines, à laisser de côté notre
modeste revue politii]ue, ce que nos lecteurs voudront bien nous pardonner.
Après avoir adopte la loi concernant la
diminution des droits d’entrée sur le blé, ^
le Parlement en a voté ïine autre par la
quelle il est établi que la tête nationale
dite du Statutr, qui se célèbre régulièrement le ir dimanche de juin, sera célébrée cette année le jour même de la
promulgation du Statut, c’est-à-dire le 4
mars,
La Chambre des députés a commencé
ensuite l’examen d’un projet de loi pour
une caisse ite crédit communal et provincial, et décidé, par un ordre du Jour,
de passer à la discussion des articles.
Après cela elle a éprouvé le besoin de
faire un peu de carnaval et s’est ajournée
à Jeudi 24, sous prétexte de donner à la
commission le temps d’étudier les nombreux amendennents proposés.
En France le procès Zola touche à sa
fin. On ne peut guère ^ faire de pronostic
sur l’issue de ce procès retentissant. Mais
8
■ 64
l’impression générale est que ios débats
n ont pas été conduits avec toute l’impartialité quoi! aurait dû attendre des juges.
Il semble que le gouvernement ne désire
pas que la lumière so ûisse sur cette ténébreuse affaire Dreyfus, Les esprits sont
extrêmement excités de part or, d'autre,
et ne se calmeront pas, nous le craignons’
apres le procès, quelle qu'en soit l’issue.
Cest une véritable crise que la France
traverse, et nous fabsons de.s vœux pour
qu'elle ne conduise pas à do graves désordres.
INFORMATIONS.
La junte provinciale s’est prononcée favorablement à l’acceptation du don de
100 fr. fait par le chev. Jean Tron à la
congregation do charité de la Pérouse,
et a approuvé le règlement de taxe de
licence à Prarustin, et Je aonsoTzio scLtiitarto da Bobi et Villar.
PUBLICATIONS REÇUES
Ih. Ayassot. Maiiifssli e uiicoluri
piiblrlicaii tieirimno 1848 a Lusenia
S. Giovanni. Torre Peliice 1898, 30 p.
DIVERS.
Au I janvier, l’Universitéde Turin comptait 67 etudiants notaires et procureurs, 151
sages-femmes, 199 étudiants en lettres, 347
en .sciences et mathématiques, 353 en p’harmacie, 6S8 en jurisprudence, 791 en médecine. Total 2530, sans compter les ingénieurs de l’école d’application an Valentin.
AUX AUTEURS VAUUUIS
La Commis.siori chargée d’écrire
une rnotiographie sur le développement intellectuel de notre peuple
de 1848 à 1898, désiiant insérer
dans la monographie la liste des puIjlications vaudoise.s, prie inslamment
tous les Vaudoi.s gui ont publié
tjuelque ouvrage pendanL cette période de temps de bien vouloir tran.smettre, avant la fin de mars, le titre et la date de leurs ouvrages à
M. le professeur J J. Malan à Gènes.
A
J.E lUJLI.ETlN
DU
Cinquantenaire de VEmancipatîon
édile par la Société d’Histoire Vaii‘
doise se vend au pi'ix de trois fraiieA«
A Torrepeltice : au Bureau de la
Société par iVless. N. Tourii et
J. Maggiore profes.s., aux Maisons
Neuves; cliez M. Gilles, libraire,
A huserne S.l Jean chez M. F.
Ganlon (Blonals).
A Pignerol chez M. Pascal, pasteur.
A Pomarei chez M. Weilzeeker,past.
A Turin chez M. Pasquel, concierge,
15 Via Pio Quinto el chez les
libraires Glauseii et Casanova.
A Florence chez M. Auguste Meille,
76 Viale Petrarca.
A pome chez M. le D.'* Piochet,
1Ü7 Via Nazionale.
A Paris chez M. Fichbacher, 33
Rue do .Seine.
A Lausanne chez M. Georges Bridel.
A Edimbourg an Bureau de la
«Voice (rom Italy », pour la
Grande Bretagne.
FIL/VTEIIR FK/lIVCAIS
prendrait ouvrières (ileuses ou a|>prenlies. Engagement un ou deux airs
de préférence. Salaire journalier
9,80 centimes. Voyage aller et retour
payé pour engagement de plus d’un
an, Logement, Eclairage. Couchage.
Gliaullage, Bonne nouriàture et une
robe de laine au départ donnée par
le filaleur.
Pour renseignements s’adre,sser à
M. le professeur Tourn à Torre
Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina.