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t Soixante-sixième année - Anno Vili®.
5 Septembre 1930
N® as
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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— pour l’Administration, au Bureau du tournai, Via Arnaud, N» 31
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de l’année.
Le numéro: 25 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
r
pMi pai l( piol. 11 WopilflHESUlBIL
« Toutes choses sont possibles pour
celui qui croit». Marc IX, 23.
Notre épocfue peut être jugée de manières très différentes, selon qne l’on est
optimiste ou pessimiste ; mais tout le
monde s’accorde à relever, comme cara<>
téristique typique, une inquiétuide diffuise.
On sent comme un grand vide dans l’âme
contemporaine.
Des philosophes spiritualistets^ comme
Edouard Le Roy, successeur de Bergson au Collège de Fraince, pensent que
un tel sens de vide eist ein dernière analyse
une absence de Dieu ; la plupart se trouvent sans réponse devant le problème
Dieu. De là la désorientation et l’anarchie
■ÿ spirituelle qu’on déplore. Le Roy aifiiirme
que l’homme peut retrouver dans sa propre vie profonde cette réalité divine opé1^ tante vers laquelle se tournent ardemment
Ë ses désirs et qu’on nq, roncMUtre pas dans
|L une méthabhyrique abstraite. Ce malaise
grave «jui travaille pa3rtdeulièr©B9en.t la génération actuelle, paraît au chrétien
comme ume impuissance causée par le
manque de foi.
« Toutes choses sont possibles pmr celui qui croit ».
I.
Cette parole de Jésus, parfaite en vérité et vie, est avant tout une asffvrmation
qui renferme un profond enseignemeint.
La force physique, et plus encore la
force psychique, est un grand mystère.
Or, Jésus affirme que la foi est la condition par laquelle la force de l’âme peut
Se développer jusque au miaximum de ses
possibilités.
I II est déjà évident que la foi, en soi,
I indépendamment de son propre objet —
i et appelée « suggestion » par certaines
écoles die psychothérapie moderne •— est
un facteur décisif pour le succès ou l’ini succès de beaucoup d’entreprises ; en plus,
quand elle rejoint des dégrès élevés d'intensité, elle peut produire deS effets psychiques et même physiques merveilleux
dans l’organisme humain,
i Mais quand la foi est religieuse et
qu’elle a par conséquent pour objet l’absolu tout-puissant, elle devient réellement
" le canal de transmission de la toutei puissance divine. L’océan de la vie toute. puissante qui nous environne pénètre en
i:. nous goutte à goutte, ou bien entraîne
f avec violence « selon notre foi ». Cela est
ï; d'autant plus vrai quand la foi est chré^ tienne, ayant pour objet le Fils de Dieu.
Î-. La transmission de force se fait large
■ ment et d’une manière continue en proL portion de l’intensité et de la pureté die
la foi. Le croyant qui posséderait une foi
-■ absolue, parfaite, pourrait toutes choses.
Mais en réalité ce n’est pas le croyant
b qui peut, c’est Dieu qui déploie sa font»
irrésistible dans le croyant; par consé„ quent la vraie foi transporte les monta
■ gines et Jésus a pu dire : « Rien ne vous
Sera impossible, si vous avez de la foi»
( Matthieu XVII, 20).
Cette affirmation nous enseigne et nous
rappelle une vérité d’une importance
capitale.
%
“■t'
LE SYNODE
II.
L’affirmation devient avertissement qui
nous vise tandis que nous sommes réunis
en assemblée suprême de notre Eglise.
L’histoire du christianisme a mis en
pleine lumière ce fait : la puissance par
laqiueUe Dieu agit dans une Eglise et par
le moyen d’une Eglise eiSt proportionnée
à l’intensité avec laquelle cette puissance
est désirée, et non pas d’autres puissances.
Quand l’atmosphère des ambitions, des
caloulB et d!es intérêts qui enveloppent le
monde réussit à pénétrer dans l’Eglise,
les signes de faiblesse et d’incapacité se
manifestent aulssitôt en eUe.
Cet avertissement solennel devrait avant
tout nous pousser à insister toujours plus
sur le concept purement évangélique de
la foi, mouvement vital de toute l’âme (et
non pas seulement doctrine ou croyance de
l'intellect Uniquement), mais ¡surtout doit
nous aiguiUonner à trouver absolument le
moyen de valoriser, comme il n'a pas été
fait jusqu’ici, la foi-puisSattce ,dans la vie
intérieure de nos Eglises.
Il y a uæ pgydtqk^e religieuse cdratem,- poiraine -qui nouas pousse dans cette direction ; les grandes Eglises ofSeieUes sont
surtout critiquées à cause de l’aridité du
dOctriinarisme et du formalisme, et différents courants spirituels dans le sous-SoI
ou en marge des Eglises sont peut-être favorisés par les défauts de nos méthodles
habituelles ; dans ces mouvements, auxquels on regarde avec défianœ plus ou
moins hostile, il y a certainement des cho^
ses erronées ou exagérées, mais qn y
trouve aussi des éléments' de vérité. C’est
à nous de les idécouvrir et d’en tirer profit. L’EgliSe de Christ, malgré les signes
récOnfortanitis qui s’y manifestent depuis
quelques années, est toujours en retard
sur les évènements, eUe ne déploie plas
dans la vie contemporaine cette influence
et cette puis^nce qui sont les caractères
qui de'vraient se mianifester. Quéüe en est
la raison ? La voici : dàins la chaudière
manque la pression de vapeur nécessaire :
la puissance de la foi est compromise par.
trop d’incrédulité.
Nous devons donc croire toute mtre fd,
jusqu’au fond, sans l’atténuer et sans conditions; on peut croire bien des choses,
et même sincèrement, mais sans avoir un
grain dé cette foi qui transiporte les
montagnes^
Et les Eglises petites et faibles en apparence sont en réalité fortes et grandes ;
eUes résistent à toutes les épreuves de
l’adversité et de la prospérité, sont' irréistibles dans la conquête des âmes ; quand
on croit à eUes, on prie, on travaiUe avec
vraie foi.
Que les prédicateurs de l’Evangile surtout se rappeUent que le mondé veut savoir ce qu’ils croient, et non pas' ce qu'ils
ne croient pas; le monde n’écoute que
des hommes convaincus et subit le charme
et la force magnétique qui sort des hommes comainaus. La foi, quand elle est
éclairée, et non pas brutalement fanatique, et quand la flamme de l’amour lui
empêche de dégénérer en e®rit .sectaire,
la foi seulement accomplit ■vraiment des
miracles: il n’y à pas une plus grande
éneigie de celleici qui puisse ê'bre dénnée
à l’homme.
Dans l’amertume diun insuccès, si nous
interrogions le divin Maître, il nous répondrait : « C’est parce que 'vous avez
une petite foi que vous n’avez pas pu ».
O Seigneur, pardonne et augmente-nous
la foi.
III.
L’énseignement et l’avertissement se
changent en promesse pour vous, chers
candidats au Saint Ministère : précieuBé
promé^ du Sauveur. Unis à lui par la
foi, ■vous pourrez toutes choses !
Les' idifficultéS du Ministère chrétien
sont nombreuses et graves ; on exige -toujours plus dn Ministre de l’Eviangile, et
je dirais qu’on exige trop si. semblable
exigence ne rappelait .pas qu’il ne s’agit
pas d’une profession, aussi noble soit-elle,
mais d’une mission sacrée.
Tous les obstacles, qti^elle que soit leur
nature, les plus évidents tout comme les
plus subtils et secrets, vous pourrez les
surmonter si vous avez la foi.
Les ministres de Jésus=Christ dOivqnt
s’imposer dlans l’œuvre de l’Eglise comme
des hommes de devoir, de idiscemement,
de «uîtare, d’abnégatioiî, mlais surtout
comme hommes dé foi. Hommes forte, malgré la faiblesse naturelle, parce que le
Saint-ESprit est la force suprême qui se
répand dans les âmes quand la foi établit
la communication avec la grande mer des
énergies célestes. Le baptême de l’Esprit
vidé l’âme de toutes ces humaines préoccupations qui entravent et paralysent,
et les remplace par l’onde di-vine, qui est
puissance irrésistible.
Que taujou,rs, dans tou-tes les activités
de notre ministère, la promesse récOnfoi>
tante de Celui qui vous appelle à son sérvice vous soutienne ; et au terme de votre
course vous résumerez ainsi vos expériences terrestres : J’ai manqué toutes les fois
que j’ai voulu avancer et agir moi seul,
en limitant l’horizon dé ma -vue naturelle
et accompliiæant « mon » œuvre ; mais toutes les fois que la foi me soulevait, j’ai
vu que les deux étaient ouverts et que
je n’étais jamais seul. Toutes choses alors,
m’étaient possibles, parce que avec moi,
en moi et pour moi agissait — infiniment
au-delà de ce que je demandais et pensais
— la puissance de Celui qui m’a appelé,
que j’ai aimé et servi, qui a été la joie
plus pure et la force suprême de ma 'vie.,.
A lui soit la gloire dans l’Elglise, dans' -toutes les générations, aux Siècles des siècles.
Amen !
OUVERTURE DU SYNODE.
Dès les derniers jours de la semaine
passée commençaient à arriver à La Tour
les Pasteurs et Délégués de nos Eglises
iVaudoises en Italici, comme aussi les représentants des puissantes Eglises sœurs
et anglo-saxonnes et latines.
Le Synode est donc tout un évènemelait
pour la capitale du monde vaudods, mais
aussi pour toute l’Eglise Vaudoise, étant
notre «assemblée législative».
C'est lundi à 15 heures que s’est ouverte la session syncdale par le culte et
la consécration au Saint Ministère de cinq
candidats : MM. Alessio Alfonso, Nisbet
Roberto, Geymet Enrico, Rivoira Lorenzo
et Ricca Alberto. Ce service d’ouverture
eut lieu, comme d’habitude, dans le Temple Neuf, archibondé dé monde bien avant
l’heure ; bon nombre de personnes dnt dû
s’en, aller, ne trouvant absolument pas le
moyen de pénétrer dans l’enceinte Sacrée.
A 15 heures précises les Pasteurs et les
Délégués,*Ülisposés en cortège qui se forme
à la iMaisOn Vaudoise, font leur entrée
dans le temple ayant à la tête le prédicateur d’office, le prof. Emesto Oomba,
de notre Faculté de Théologie, suivi immédiatement des cinq candidats qui vont
être consacrés.
La Chorale entonne un beau cantique,
admirablement exécuté, que le public
écoute debout.
Les membres du Synode ayant occupés
leurs places, le culte commence par la partie liturgique spéciale du service religieux
fait en ce jour, et par laquelle les auditeurs prennent une plus grande part au
service, ce qui est très bien.
Puis vient le sermon. Un puissant discours, prononcé avec art, sans recherches
ni affectations, mais avec l’art dîun prédidateur consommé. Eloquencé chaudé, diction impeccable, voix qui arrive partout
intelligible, style simple mais poli, voilà
pour la forme. Quant à la substance, ceux
qui n’ont paS eu le privilège d'entendre
le prédicateur pourront se faire une idée
adéquate de la richesse et profondeur de
sa pensée, dont il donna une nouvelle
preuve, en lisant le résumé du discours
que .nous donnons dans ce même numéro,
résumé qui ne donne jamais une connais^
sance complète d’un discours, mais qui
Wit des notes exactes.
Vient ensuite la cérémonie -toujours si
émouvante des engagements que prennent
les candidats, promesses les plus solennelles dans la vie d'Un homme qui se voue
au Saint Ministère, à la Suite dœquelles
il est consacré. Et pendant que le prédicateur remonte en chaire un cantique die
consécration, exécuté par la Chorale et
sous la direction du prof. Ad. Tron, remplit le temple de ses notes harmonieuses
et fait vibrer les âmœ d’une sainte
'émotion.
Sous des impressions les plus bienfaisantes la foule quitte la Maison de Dieu.
PREMIÈRE SÉANCE.
Les membres du Synode se réuniei^iat
à la Maison Vaudoise immédiatement
après le culte. Bureau provisoire : MM. G.
^ Petrai, président ; Genre Ermanno et Eynard Elio, secrétaires; Alexandre Rivoir
et Héli Long, assesseurs. La vérificatioin
des mandats terminée, le Bureau définitif est constitué comme suit : MM. Ernest Oomba, président ; Mario Falchi, viœprésident ; Amaldo Comba, secrétaire ;
Genre Ermanno et Geymet Henri, v¡oel-se^crêtaires ; Alexandre Rivoir et Héli Long,
assesseurs.
M. Ernesto Gomba, en occupant le
siège présidentiel, remercie, aussi au nom
de ses coUêgues du Bureau, dé l’honneur
que les membres du Synode leur ont conféré ; il exprime le désir qu’un bon travail
se fasse dans une atmosphère d'harmonie
fraternelle ; bour cela que le Seigneur
veuille diriger lui-même par son Esprit
2
ceux qui dirigeront les discussions et ceux
qui parleront ; il espère que tous ceux
qui ont quelques idées pouvant coiiitribuer
à rendre efficace l’effort qu’on. veut faire
pour le progrès de notre œuvre et la solution des problèmes qui seront discutés,
le fassent, laissant de côté la timidité qui
empêche trop souvent de parler en public
teülœ personnes qui pourraient être de
grande utilité par leur expérience.
Le Synode approuve l’horaire des séances proposé par le Bureau : de huit heures à midi et de quatorze heures trente
à dix-huit heures ; le terme des délibérations fixé pour vendredi à dix heures.
La séance termine par une prière du
pasteur émérite M. C. A. Tron.
SÉANCE DE MARDI.
A 8 heures la séance commence par un
culte, après quoi le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
précédente.
M. le Président donne lecture du télégramme qu’il propose d’envoyer à Sa Majeisté le Roi et que le Synode approuve ;
«/i Sinodo Valdese, rimiito tnélla sua
amimie sessione, mentre riafferma i principi della fede cristiana coine base della
vita del popolo nostro porge oM Maestà
Vostra simbolo'vivente di nostro pensiero, l’omaggio della sua più rispettosa
devozione ».
<!ì Presidente Ernesto Comba».
Le Bureau commuinique d’avoir nommé
la Commission des propositions en les personnes de OVCM. ; Jean Petrai, président ;
Jean Bonnet, Jean Miegge, pasteurs ;
M5M. Canobbio Jean, François Adamo,
membres laïques.
En l’absence du président de la Commission di’examen de la gestion de la Table,
M. Peyronel, qu’un appel urgent au chevet de sa dame maladie avait empêché de
rédiger le contre-rapport, c’est le viceprésident de la Commission, M. D. Pons,
qui lit le rapport. La lecture terminée,
le Président du Synode soumet à la discussion le rapport imprimé de la Vén. Table.
’Ceux qui nous ont devancés.
M. Janni rappelle lès talents de M. Th.
Longo, sa largeur de vue dans une foi
profoOde, son objectivité. Sa sérénité, sa
science. Le prof. Rostagno rend hommage
à s'a « fermeté dans la largeur », à sa culture, à sa bonté. H rappelle Ses derniers
mots, peu avant de quitter ce mcnide :
« Cher Rostagno, nous continuerons à travailler ensemble ». Le prof. Comba ; Ce
départ est un mystère comme le sont tous
les départs de ceux qui partent tandis que”
leur présence mous Semble nécessaire, mais
un jour nous saurons ce que maintemant
nous ignorons.
Q\1 Falchi annonce la nouvelle douloureuse de la mort de M.Ue Emma Gay, dont
le souvenir eSt béni dans le Val Pérouse
et lié d’unie façon spéciale an travail spirituel qu’elle accomplissait, en temps et
hors de temps, avec un admirable courage
à rendre témoignage de sa foi.
M. Mkcstan signale à tous les ouvriers
de l’Eglise, mais surtout aux jeunes, l’exemple que laisse M. Etienne Revel, d’obéissance prompte en allant toujours, sans
regimber ni murmurer, là où les autorités ecclésiastiques avaient besoin de lui.
M. Bonavia dit tout ce que l’église de Caltanisetta doit à l’activité modeste mais
I>ersévérante de ce serviteur de Dieu.
M. Bosîo désire qu'une parole de sympathie idu Synode aille à la famille du
vénéré pasteur ArrnanchlÎ'ugon, de Colonia
iValdense, homme d’une foi indomptable
qui a accompli un travail béni dans des
circonstances particulièrement difficiles.
IM. GoLuod rappelle le pasteur J. J. Eibet qui a été pour lui un conseiller, un
ami, un père.
M. Barth. Revel désire rappeler au souvenir les ouvrières du Seigneur : M.me
Pms-Karrer, M.me Corsami, M.me Rostor
gno, !M.me Cardici, compagnes fidèles de
leurs époux dans l’accomplissement de
l’œuvre commune.
M. C. A. Tron parle du grand amour
que Mrs. Kennedy avait pour toutes les
œuvres du Seigneur, d’ime façon particulière de ^n intérêt pour l’Eglise Vaudoise
et ses œuvres.
M. le Modérateur partage les mêmes
sentiments de tous ceux qui ont parlé à
propos dos chers disparus et souligne les
bienfaits que notre Eglise doit à 'Mrs.
Kennedy.
Il propose que le Synode exprime sa
sympathie au pasteur Peyronel dans sa
grande angoisse. Une prière d’intercession
monte à Dieu, suivie par le chant du cantique : « O beati su nel cielo ».
***
Le pasteur Soulier prend sa retraite à
partir du octobre prochain. M. le Modérateur rappelle les services rendus par
ce serviteur de Dieu durant les 37 ans de
ministère, il lui exprime la reconnaissance
de l’Eglise avec le souhait que dans sa retraite il puisse continuer à rendre cœ
services pour lesquels la Table pourrait
l’inviter.
» * «
A propos des rapports avec les Eglises
sœurs, M. le Modérateur dit qu’un bon
travail fait dans une entente cordiale se
poursuit entre les' différentes dénominations dans le Comité National ides écoles
du dimanche. Il exprime le regret du
départ soudain du pasteur méthcdiste,
M. Autelli, qui aimait nos Vallées, où depuis quelques années il venait tous les
étés. « Il a été un homme qui a rendu
de vrais services à l’Eglise Vaudoise».
M. Bertinat, qui prendra part aux funérailles, dira à Sa famille la sympathie du
Synode.
M. Jànni se réjouit de ce qui a été
fait pour le rapprochement des Eglises et
souhaite que ce travail Se poursuive dans
l’intérêt de la cause de Dieu.
S: 5S si:
Prenant l’oœasion du fait que toutes les
nominations de nos ministres de cultes
ont été 'approuvé^ par le Gouvernement,
on exprime le vœu que l’œuvre religieuse
puisse s’exercer piar tous ceux qui ont à
cœur l’avancement du règne de Dieu, en
parfaite liberté ; c’eSt, du reste, dbferve
l’avocat M. Pmcentini, ce que le Gouvernement veut et assura dans la loi sur les
cultes admis.
« « «
L’importance de la presse est fortement
soulignée. C’est par eUe qu’on peut atteindre un nombre considérable d’évangéliques
qui fréquentent rarement nos cultes, et
bien des âmes qui ne viendront jamais
nous écouter dans nos temples.
M. Muston voudrait qu’on réponde aux
attaques des catholiques, à leurs calomnies
qu’ils répandent même par le moyen des
grands journaux politiques; il faudrait
étudier quel œt le meilleur moyen pour
la défense de nos grainds principe,
M. Janni approuve l’idée et voudrait
qu’on ait un traité bien fait pour combattre une calomnie, même crue par des
gens instruits, c’esb-àndire qu’on paie ces
personnes qui passeut de notre côté. Il
illustre son 'affirmation par un fait passé
à S. Remo.
Nos journaux.
1“ « La Luce ». M. Jandola voudrait plus
dé nouvelles de tnos églises. M. Paul Bosio
met ■volontiers «La Luce» à disposition
de ceux qui y voudraient faire une polémique sérieuse. Les Pasteurs des grandes
viUies pourraient y annoncer les conféreinces spéciales, car dans nœ grands centres
il y a dies abonnés qui ne figurent pas
être des membres de nos églisies évangéliques. Ce pourrait être un moyen pour
les attirer à nos temples.
2“ «L’Echo des Vallées». M, H. Tron
junior remercie le Directeur pour son
travail. Il voudrait voir plus de nouiveHes
de nos églises. C’est vrai, réiwnd le Directeur, mais comment en donner si on n’en
envoie pas ? Il est à e^érer que l’appel
répété pour unie collaboration suivie dans
le service d’informations ne restera pas
sans effets.
« « «
M. Fuhrmann remercie les églises, la
Tabler les Direoteurs de nos journaux
pour l’appui accordé lors du désastre de
la Maière. M. Jean Miegge exprime les
mêmes sentiments pour les sinistrés de
Massel.
Le rapport de la paroisse de Saint-Jean
est lu sans qu’il donne lieu à aucune
observation.
M. C. Jalla relève le fait' qu’à Turin
manque l’instruction religieuse correspon- ^
dant lau programme voulu par le Gouvernement pour la jeunesse catholique des
écoles secondaires.
M. Simecmi répond qu’on a à Turin, outre l’école du dimanche, un an d’instruction sWr l’Ancien Testament avant l’instruction catéchétique. Il ne saurait ce
qu’on pourrait avoir dé plus.
Répondant au désir exprimé par M, U.
Jànni, M. le Modérateur annonce qu’un
manuel pour l’instmcition religieuse pour
les écoles secondaires est en préparation
et fait par Une personne compétente. Il
espère que le manuel paraîtra très prochainement.
« « «
M. Falchi regrette l’absence de l’évangéliiste M. Lupo, frappé dans Sa santé, et
fait des souhaits pour sa guérison.
Le pasteur de Brescia, M. le prof. Rivoire, lit le rapport de son église de Brescia.
M. Janni souligne l’importan'ce des écoles pour le progrès de l’œuvre. C’est le
levain qui fait et fera lever la pâte. Il cite
en appui quelques faits tous récents.
Oh lit le rapport de la congrégation de
Pise.
M. Muston refait à la Table la même
question déjà ijosée il y a deux ajns. Il voudrait savoir ce qui a été fait pour rétablir
à Rome l’Institut Gould ; on s’y est formellement engagé. Il espère que la Table comprendra cette obligation morale et ne lais^
sera pas tomber cette nécessité envisagée
comme un devoir à être fidèle à un enga^
gement qui a été pris.
M. Fasulo remercie le directeur de l’Institut, le pasteur Somm'ani, pour son oeuvre
patiente, intelligente, qu’il accomplit en
faveur des « Gouldiini ».
M. Jandola annonce que très px’obablement le temple de Naples devra être démoli dans les travaux entrepris par les autorités locales ; il souhaite qu’on trouve un
meilleur emplacement pon'r édifier le nouvel édifiioe.
M. Bert se réjouit de l’œuvre qui s'accomplit à Bdrrello.
Les rapports des églises de Brindisi et
de Catane sont lus en entier.
H! * »
M, Faldd parle de la crise économique
par laquelle passe depuis trois ans la Colonie d’iris; il annonce que les dernières
nouvelles sont meiUeures. Il exprime sa
sympathie pour ces frêrœ.
M. Ceisson espère que là Table pourra
satisfaire le désir de nos églises sud-américaines qui réclament l’envoi d’un nouveau pasteur pour travailler dans nos
colonies.
Ayant entendu une voix d’après laquelle
la vieille Ecole Latine du Pomaret serait
prochainement supprimée, M. Micol espère
que ce « on dît » ne ooirresiw>nd pas à la
vérité ; il exprime le désir que la Table
ne doive pas arriver à fermer cette Ecole
centenaire qui peut rendre encore de
grandis services à notre église et à notre
peuple.
M. C. J alla ne voit pas icomment on puisse
continuer à avoir indéfiniment' une école
qui a dé moins en moins d’élèves ; c’est» à
la population du Val SaintnMartin à penser à la faire vivre.
M. Chamie, paSteur, exprime au prof.
D. Jahier sa vive sympa'thie pour le départ die ce rtwndé de sa fidèle compagne.
** *
M. Del Pesco dem'ande à la Table —
c’est une question qu’il a déjà posée d’autres fois — pourquoi deux tableaux statistiques des contributions ; un pour les
V"allées, l’autre pour les églises du reste
d'Italie; le premier détaiUé, l’autre très
sommaire. Il lui semble préférable avoir
un Seul tableau.
M. le Modérateur répond en invitant
M. Dd Pesco à faire une proposition ; la
Table en tiendra compte.
minée. La critique faite dans un bon esprit nécessaire, c’est une manière de'
collaborer avec l’Administration en émettant d’autres idées, en envisageaiUt les choses sous un autre podnt dé vue.
Le Rapporteur affirme que la Commission
d’examen n’a rien trouvé, dans les papiers
examinés, qui donnât lieu à une critique
quelconque.
M. le Modérateur remercie la Commission d’examen pour le rapport qu’elle a
présenté au Synode.
La séance se termine par une prière
faite par le pasteur émérite M. Balmas,
et le chant d’un cantique.
(A suivre).
Parrains et Marraines.
M. Paul Bosio exprime le désir qu’à l’avenir il y ait, dans le contre-rapport, au
moins une critique faite à la gestion exa
Voilà une institution dont on a discuté
la bonté, l’opportunité ; qui est enracinée
au sedn ide tnos populations ; il vaut la peine
de Teinivisager avec le sérieux et l’attention avec lesquels on considère tout problème qui touche de très près.
Il ihy a bas longtemps, on a pu lire
dans la rubrique « Nouvelles » de L’Echo
des Vallées la dééision ,d’un Synode, en
France, exigeant que les parrains et marraines qui présentent, avec les parents,
un enfant au baptême, doivent être évangéliques et promettre formellement —
dans lé cas qu’ils idoivent assumer le rôle
de pères et de mères — d’élever les enfants dans la religion évangélique.
C’est une ,bÆe charge que celle des parrains et des marraines ! Les termes latins ^
dont on se servait pour les d&igner pourraient se traduire par les mots de cautionfe, garants, réponidants, soutiens, protecteurs ; ils indiquaient aussi qu’ils étaient
associés aux parents pour veiller sur eux
et les conduire dans le bon chemin. Prise
au 'Sériaux, cette institution est donc des
plus recommandables.
Pour répondre aux ilutentions du ¡Maître qui avait dit ; « Laissez venir à moi
les petits enfants let ne les en empêchez
point, car le Royaume dé Dieu est pour
ceux qui leur réssemble», l’Eglise admir
nistre aux anfants 'le baptême ; elle dit
aux parents que, puisque leurs enfants
sont lés objets de l’amour de Dieu, ils
doivent veiller Sur eiux avec le plus
grand soin ; mais, pour qu'ils soient entourés dé toute la Sollicitude possible, elle
établit, à côté des parents, les chrétiens
qui s’intéresseront aussi au bien-être temporel et spirituel de ces jeunes âmes et
qui pourront au besoin remplir à leur
égard le rôle de père et de mère.
La Réformation, qiui ne réforma dans
le baptême que les cérémonies Superflues
qu’y avait a,jOutéeis l’Eglise romaine, conserva' l’institution. Les parraine et les
marraines sont les témoins que l’acte du
baptême a été accompli ; ils doivent prier
peur l’enfant baptisé, s’occuper de son éducation, surtout dams le cas où ses parents
viennent à mourir, et lui rappeler toute
sa vie ses devoirs envers Celui qui l’a
racheté.
Comme conséquence de cette conception
de la charge de parrains et de marraines,
ceux qui la remplissaient devaient être
des genis honnêtes, pieux, croyants : les
hommes légers, impies, ne pouvaient, s’ils
ne voulaient pas se con'vjertir, être acceptés comme parrains.
Cette institution ne doit pas perdre,
aujourd’hui, de son importance. Que demande-t-on aux parrains et aux marraines ? On peut le résumer ainsi : « Vbius,
parrain et marraine — tout connne les
parents, du reste — qui présentez oet enfant pour être reçu dans TEfeMse dé Dieu
par le saint-baptême, vous promettez de
prendre soin qu’il soit instruit, en' avançant en âge, dans la pure doctrine de H
l’Evangilé, teUe que Dieu nous l’a rêve- .
lée dans les livries ide l'Ancien et du Nou- î
veau Testament. Vous lui enseignez à vivre selon cette doertine, à se repentir de ^
ses péchés, à renoncer au moiïde et à ses
convoitises, à la chair, à ses penchants dé- j
réglés, à chercher son sialut en Jésus-Christ jj
Seul et à s’appliquer par la foi, avec le
secours du Saint-Esprit, à aimer Dieu par- 'j
■J
■1
3
r
dessus touit et Ison prochain comme luimême ».
Voilà, résumés en quelques mots, les devoirs du parrain et de la marraine. Comme
f oin le vont, ces devoirs ne sont pats terminés
lorsque le 'baptême a été administré, ainsi
que beaudoup paraissent le croire,, puisque, après cet acte, ils ne s’occupent plus,
■en aucune manière, de leurs filleuls. C’est
seulement alors que leurs oMigátions
commencent.
Ces précieux auxiliaires des parents devront donc veiller avec eux à ce q|ue les
enfants .baptisés soient instruits dans les
vérités de la religion chrétienne. Cela est
tout naturel ; il faut qu’ils apprennent à
■ connaâtre ce que Dieu a fait pour eux,
I ce qu’est le galut dont ils ont été rentí'us
participants. Sang doute, cette tâche rcr
vient en tout premier lieu aux parents ;
néanmoins, les parrains et les marraines
ne devraient jamais oublier quelle tes concerne, eux aussi, et qu’ils Ont pour devoir de s’intéresser, d’une manière efïfective, à l’instructidn religieuse de leurs
filleuls.
Mais comment le feront-üs ? — Nous
ne prétendons pas de donner de règles
fixes. Nous tenons seulement à dire que
celui qui croit à l’évangile, comme à la
bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu
en JésuSiChrist, trouvera bien le moyen,
soit par une parole d’encouragement, soit
d’une autre mianièrei, die montrer que l’instruction religieuse de son filleul lui tient
rétedement à cœur.
Mais les parrains et les marraines de^
vront faire plus encore que de s’intéresser
à l’instruction rehgieuge de leurs fiOlefuls.
Cotte instruction pourrait être reçue d’une
manière machinale et laisser le cœur dans
ie péché. Tous leurs efforts tendront donc
â ce que ces enfante deviennent de véritables chrétiens. Ib ont le devoir de leur enseigner à vivre rEyaingde, à passer par la
repentance, à se soumettre aux renoncements qu’elle exige, à croire fermement en
Jésus-Christ et à aimer Dieu et le prochain• Que chacun pèse 'bien ces obligations sar
crées du parralLn et de la marràiine ! Miáis
ici encore nous nous demandons : Comment
pourront-ils les remplir ? C’est là assurément une tâche difficile, qui ne dépend pas
entièrement d’eux, mais pour l’accomplissement le laquelle ils peuvent cependant
faire beaucoup.
Nous voudrions surtout relever ce point ;
c’est que s’ils veulent pouvoir atícompOir les
devoirs de faur charge, il faut qu’ils deviennent eux-mêmes' chrétiens, s’ils ne le
sont pas encore. En effet, pour pouvoir dire
à leurs filleuls qu’ib doivent se repentir
dé leurs péchés, il faut qu’ils se repentent
d’abord eiuix-mêmes ; pour pouvoir leur dire
avec autorité qu’üs nie doivent pas vivre
selon le train Ide ce mande, qu’ils doivent
renoncer à leurs convoitises, à la chair qt
à ¡ses penchants déréglés, il faut que les
princdpes mondains ne soient plus la règle
de leur vie; i faut qu’ils aient dépouillé
le vieil homme avec ses passions, il faut que
le Christ soit devenu pour eux-mêmes la
seule chose nécetesaire; pour pouvoir leur
assurer que par la foi, ¡avec 'le secours de
l’Esprit, ils pourirant aimer Dieu par dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes, il faut qu% aiment déjà Dieu vérîtaMement, et que l’égoïsme, si naturel au
cœur, ait été remplacé par l’amour
frères.
Voilà la chose essentielle. Si elle existe
chez le piarrain et la marraine, atórs leurs
conseils, leurs avertissements, leurs répréhenSions, étant appuyés du témoignage de
leur vie, seront en général reçus comme ils
doivent l’être et porteront tôt ou tard dès
fruits.
Il est, en outre, un moyen d^action^ non
moins puissant que celui de l’exemple que
nous voudrions recomm'ainder aux parrains
et aux marraines : nous voulons parier de
la prière.
Par elle, nous agissons sûrement sur ie
cœur d’un enfant, nous le prêdispoeOtœ à
recevoir la vérité qui sauve ; nous faisons
descendre sur lui, d’emhaut, la force dont
il aura besoin pour combattre ses passions
et surmonter les tentations qui surgiront
■à chaque pas (devant lui. De même donc que
les parents fidèles prient chaque jour pour
leurs enfants, de même aussi les parrains
et les marraines devront dœianlder chaque
jour à Dieu de garder, de fortifier, de bénir
les enfants qu’üs ont présenté au baptême.
Parents, comprenez donc quelle influence
peuvent exercer sur voS enfants les parrains et les marraines que vous leur donnez, et faites vos choix en conséquence
Parrains et marraines, pesez 'bien tout
le sérieux de l’acte que vous accomplissez
en présentant des enfante au baptême Dites-vous que Dieu vous a placés à côté d’eux
pour être comme des anges gardiens. Veillez sur eux pendant leur première jeunesse ; employez toute votre influence pour
que leur première communion soit un, acte
profondément sérieux et devienne le point
dé départ d’une conséeratian plus complète
à leur buveur. Né les perdez pas die vue
pendant l’âge si critique de l’adolescence,
alors que les dangers qu’üs courent seront
plus nombreux encore et plus grands qu’aupaxavant. Acquittez-vous enfin de votre
sainte tâche jusqu'à la fin de votre vie, et
alors vous aurez réalisé la significatbn de
ce bëau et doux titre de parrain et de
marraine. _ Un parrcdn.
LE
E DE L’
Les lecteurs de VEcko trouveront-ils
quiélque intérêt dians une cérémonie religieuse en même temps que patriotique,
que viennent de célébrer les Vaudois de
rUruguay ?
Comme le fait restera unique dans la
vie de toux ceux quii y ont pris part, il
nous semble qu’il vaut la peine de vous
envoyer quelques lignes d’information.
L’Uruguay passe par toute une année
de fêtes, pour célébrer le premier centenaire de son entière indépenidaJnce, soit
des nations qui l’avaient précédemment
dominé : l’Espagne et le Brésil (héritier
des droits prétendus du Portugal) soit de
ses alliés naturels, les provinces unies du
Rio de la Fllata avec lesquelles'^ oette province .ri’torait dû former qu’un tout.
Cette indépendance, gagnée après bien
des luttes sanglantes, avait été solennellement reconnue par les deux puissances limitrophes et rivales, le Brésil et l’Argentine, dépiuis le 27 août de 1828, qui pourrait être considérée comme date de l’indépendance de ce pays.
Mais, puisque nous n’en fêtons le centenaire que cette année — 1930 — cela
veut dire qu’on ne considère l’indépendance, comme fait accompli, qu’à partir
du jour où la nation s’est dianné une
Constitution, et que les pouvoirs publies
et le peuple ont juré d’observer cette
Constitution. Ce fait eut Heu le 18 juillet 18310,, qui est par conséquent une des
dates plus glorieuses de rhistoire de ce
petit peuple.
Notre Eglise ne pouvait pas laisser passer œ premier centenaire sans démontrer
de quelque manière son attachement au
pays dans leq'uld elle s’iest si mierveiljeusement développée ; aussi la Commissiori
de District de 1929 propoSaiteelle à lâ
Conférence la célébration d’un culte public spécial.
Ce culte eut lieu dans le tempte de
La Paz, le 18 juillet, après-midi. Malgré
la journée froide, et nos routes encore défoncsées à la suite des plui.es très abondantes de mai et juin, le temple, était bondé
et plusieurs personnes durent rester debout. La cérémonie était présidée par le
• pasteur de la paroisse^ M. Ernest Tron.
De suite après Finvocation, le choeur de
Colonia Valldense et La Paz entonna
(l’assemblée se tenant débout) l’Hymne
National, chantant quelques-unes de ses
plus belles strophes, sous la direction de
M. Emile Roland. (Sauf erreur, c'est l'unique fois que l’Hymne National ait été
chanté dans un de inos cultes).
Tréis orateurs (sans prétention !)
avaient été désignés à l’avance par la Commission de District : le pasteur Beux pour
la prédication, l’évangéliste J. P. Gönnet
pour l’exposé historique, et M. Auguste
Reyél, premier président de notre Société
d’Histodre VaudoiiSe, pour rappeler les
commencements de la colonisation deTOruguay ,paf les Vaudois.
Rendons justice aux orateurs en disant
que aucun d’eux n’a excédé de 'beaucoup
le temps qui avait été fixé pour chaque
aUooutiîon ; et rendons justice au public
qui, bien que la cérémonie dans son ensemble ait pris plus de deux heures, n'a
pas donné signe de fatigue.
De nombreux chants intercalés, exécutés par le chœur seul', ou par le public
dirigé par le chœur, la lecture d’un
Psaume d’actions de grâces, faite par
l’évangéliste D. Nimmo, et deux prières
d’abondance ont complété le programme
de la fête, où sans exagérations, s'est manifesté 'le patriotisme sincère des Vaudois,
souhaitant pour ce pays, qui est déjà la
patrie du plus grand nomibre d’entre nous,
les plus précieuses bénédictions 'de Dieu,
dans la paix et la proepérité.
Notre culte commémoratif du 18 juillet
a été précédé et sera suivi par d’autres
preuves de notre adhésion aux réjouissances inatiénales de 1930 : l’organe officiel de
nos Eglises, le Mmsajero Vpildense, y a
consacré, presque en entier, son numéro
du 15. La Commission pour la Fête de
chant qui doit se célébrer en novembre,
a fait place dans son programme à la commémioration du Centenaire et FASile des
iViedllards, ,dont la pierre fondamentale
Sera posée, D. V., le 21 août prochain,
restera comme monument élevé .non seulement en mémoire du pasteur Daniel
Armand-Ugon, mais aussi, puisque les circonstances s’y prêtent, comme une 'contribution de l’Eglise VaudoiSe au vrai progrès diu pays. E. Beux, pasteur.
ooooo oooo ooo oooooooo oo
en AiMnqoii
{Suite et fin - Vmr numéro précédent).
Enfin, fi faut dire un mot de Faction
proprement religieuse., Bien qu’indirecte,
elle est apprékJiable dans les activités dont
il vient dl’être parlé. Dans des pays où,
pendanit des générationsi, le problème religieux a été ignoré au méprisé à cause
dœ théories positivistes et de l’athéisme
scientifique, il faut avoir du tact et dé
la prudence pour aborder les questions
spirituelefs. Depuis ulne dizainie d’année,
une transformation rapide s’accomplit
d’ans l’aittitudé des intellectuels vis-à-'vis
des valteurs spiritueiles. Cette mentalité
nouvelle s’expHque, en partie, par les
troublantes questions soulevées par la
guerre européenne ; efié est due aussi à
l’influence des idées des penseurs spfi
rituaJîstes, tels que Boutroux, Berg^xn,
James, Euchen ou Croce ; mais, elle
trouve également sa raison d'être dans
l’effort persévérant et désintéressé des
hommes, qui, insp'irés du plus haut et dû
plus pur idéal' évangélique et animés de
la 'sainte ardeur de gagner les âmes, ont
travaillé par des moyens pratiques et efficaces à le faire pénétrer dans les masses.
Il n’est pas exagéré de parler d’un véritable é'veil des ,besoins religieux en
Amériqfue dû Sud. Celui-ci se manifeste
de façons diverses et particulièrement
frappantes.
Il y a quelques années, les chefs de file
de rUnion de Buanos-Ayres se liaient
d’amitié avec un écrivain argentin, d’origine portugaise. Don Julio Navarro Monzó,
alors critique d’art au grand journal La
Nación et secrétaire du procureur général. Invité à viisiter l’Union et ses activités, fi s’enquit, avec précision, de son
but et de ses principes et en la quittant
déclara ; « ...Je vous connaissais d’ouïdire et m’imaginais que vous n’étiez
qu’un club de gymnastiqtue pour les
jeunes gens. Vous vous préoccupez des
choses qui seule« m’intéressent : le problème moral et reKgiieux. Je suis avec
vous de tout cœur, faites-moi travailler ! ».
M. Monzó devint un des collaborateurs les
plus zélés, s’intéressant activement aiux
conférences, aiux groupes d’études bibliques, à Faction personnelle. Deux ans
apr^, abandonnant une position assurée,
il acceptait de devèstif un des secrétaires
de la Fédération sud-américaine, consacrant son temps et ses forces, par des livres et par des tournées de conférences,
à présenter et interpréter le christianisme
auprès des inteïlectueils latino-américains'.
En 1928, M. Monzó a donné dès séries de
conférences dans les prin^cipales villes universitaires d’Argentine, du Chili, de la
Bolivie, du Pérou et de l’Uniguay. A
Lima, la capitale du- Pérou, où ü retour
nait pour la troisième fois, sur l’ordre des
autorités ecclésiastiques, les portes de
tous les IccaTix disponibles lui furent fermées. La petite Union de cette viiUie répondit à ce défi par tm acte de foi, en
louant le principal théâtre. Pendant sept
soirs, et devant un auditoire de quinze
cents à de'ux mille personnes, M. Monzô,
de toute son âme, parla du « problème religieux et de la personnalité de JésusChrist ».
Un autre fait encore. A la fin de 1927,
Don Ricardb Eojas, un dlœ écrivains argentins les plus connus, récemment
nommé recteur de l’Université de BuenosAyres — celle-ci compte près de quinze
mille étudiants — a fait paraître un li'Vre
qu’il intitule : « Le Christ TmisiUe ». Ce
livre est la substance de trois longs entretiens sur la question religieuse, jugée
du point de vue argentin, que Fauteur
aursiit eus avec un évêque, digne et pieux,
ami de sa fanfille. Le deux citations suivantes donnent une idée de la largeur die
vue et du courage dé M. Rojas' : « En
Amérique du Sud et surtout en Argentine, ' dêd'are-t-il, fi n’y a jamais eu de
véritable inquiétude pour le problème ner
ligieux ».,. et, il ajoute : « Cela est gr'ave
pour une culture naissante, sans parler
de Finfluenoe morale que cette préoccupation pourrait avoir dans la vie politique». Ailleurs, fis avoue à son 'interlocuteur que s’il veut le ranger dans un groupement quelconque et le désigner d’un
nom, fi ve?ut « être appelé chrétien tout
court». Au nom de Christ, je reconnais
un frère en chaque homme, qu’il soit catholique, protestant, 'bouddhiste ou de
quielqiu’autre religion... ».
Dans son dernier livre, intitulé ; « Chemin de Sainteté », M. N'avarro Monzô
s’exprime ainsi au sujet de l’orientatiotti
nouvelle des esprits cultivite du conti-nm'f»
américain : « A son tour, l’Amérique latine, si iind'ifférente dè tout temps aulx
choses de l’esprit," se préoccupe de P'ius
eU pltœ du problème moral et du problème
religieux. Les vers écrits par Ruben Dar
rié, à la fin de 'sa vie,*et les derniers livres
d’Amado Nervo, en sont un témoignage.
José Viasiconicelos. prétend unir le Bouddha
au Christ, tandis que Gabriela Mistral,
passionnée de Jésus, chante les séraphiques amours du Pauvre d’Assisa. Enrique
Rodô, plus styliste que penseur, reste, dix
ans après sa mort, un vigoureux éperon
pour stimuler la jeunesse, sud-américaine
à la recherche des valeurs suprêmes de
l’esprit. RicardO Rojas, enfin, arborant un
drapeau quelque peu distinct, moins hellénique, njais plus nettemennt chrétien,
vient grossir les rangs déjà serrés de ceux
pour qui le problème religieux est en définitive la dé ,de tous les autres problèmes de la cuît'ure latino-américai'ne » (!)•
Et Fdn pourrait cantiniuer à dter des
exemples soulignant Fïmportanice dte cet
éveil religieux et montrant, en toute modestie, la part que lies üniions ont eue
dans ce nouvel état de choses. Ce dont
èUes se réjouissent le plus et ce qui remplit de joie et d'esi>érance le cœur de ses
chefs die ffie, c’est d’entendre le témoignage des jeunes. Mhis par l’Esprit de
Dieu qui souffle où II veut et quand H
veut, lœ jaunes se lèvent pour Se mettre
au service de Christ et de leurs frères.
Au sein des Eglises, des Unions, d’autres
organisations, ou même d’une façon inidépendante, des jeunes sfe donnent et ont
FambitioU de travailler à l’évangélisation de leurs patrie.
Or, la génération de demain possède
déjà soin troubadour! Qu’il nous soit permis d’achever ce très imparfait exposé
dè l’Evangile à l’œuvre en Amérique du
Sud par la traduction des vers du poète
péruvien, Manuel Beltroy. M. Beltroy,
ancien professeur de littérature espagnole à l’Université de StiMarc, Lima,
auteur d’une 'anthoto^ des meilleures
poésies de son pays et excellent traducteur de plusieurs ouvrages anglais, est actuellement éditeur de la Fédération sudaméricaine des Unions Chrétiennes de jeunes gens, et professeur à l’Institut technique pour la préparation des futurs secrétaires, à Montevideo. A Foccari'on d'^un
camp international d’étudiants, à PirîapoJis, il lui fut demandé d’écrire quelques
vers qui seraient, en même temps, un
mot d’ordre et un «sursum corda». Cet
hymne est intitulé ; « Atux armes, soldats
'de Christ » ;
'Aux armes, soldats de Christ ;
Du Maître, suivons les traces.
Que chacun à son poste soit prêt,
Luttant pour le royaume de Dieu.
Une clameur est venue des monts.
Une clameur a franchi l'Océan,
Une donneur s'élève de l'horizon brumeux.
Et toutes ensemble semblent clamer :
(1) Les trois premiers écrivains sont mexicains, G. Mistral est chilienne, Rodó, uruguayen, et Eojas, argentin.
4
<i DêUvres-nous de la servitude i
Libérez-nous du joug du mal.
Nous aspirons à gravir la cime
Où brille le soleil dans tout son- éclat.
Nos fautes et celles d'autrui.
Nous ont plongés dans l’esclavage.
Venez, brisez nos chaînes pesantes
Par l’ardeur de votre jeunesse ».
Répondons d’une voix enflammée :
«Pour vous sauver, Jésus nous envoie,
I/ui, le chemin, la vérité, la vie.
Lui, la lumière, la justice et l’amour ».
Aux armes, soldats de Christ,
Du Maître, suivons les traces.
Que chacun à son poste soit prêt
Luttant pour le royaume de Dieu.
Emm. et Y. Gallaînd.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
CHRONIQUE VAUDOISE
LA TOUR. La capitale deis Vallées Vaudoises est devenue, comme toutes les années à cette époque-ci, le rendez-vous
d'une foule dte visiteurs, nos coreligionnaires italiens et étrangers, qui viennent
représenter leurs Efe-lises au Synode de
rifelise Vaudioise. A tous les visiteurs. Pasteurs et laiques, à ceux que nous voyons
avec plaisir depuis des années, comme à
ceux que nous saluons pour la première
fois, nous voulons dire notre plus cordiale
parole de bienvenue au nom de la population vaulcbise tout entière, qui est heureuse de les 'avoir au milieu d^elle et auxquels eUe idésire faire l'accueil fraternel
le plus affectueux.
— Jeudi de la semaine passée a eu lieu
le mariage de M.Ue Nella Gicmjpiccoli avec
M. le docteur Enrico Augusto Greppi, de
Milan. La cérémonie se fit dans l’ancien
et austère temple des Oopiers, dont l’intérieur avait été orné sobrement, mais
avec beaucoup de goût, pour l’occasion.
La célébration du mariage a été faite
par le pasteur de la paroisse, M. Jiiles
Tron, tandis que l’allocution religieuse et
la bénédictioln ont été prononcées par le
modérateur, M. Costabel, ami de la famille
de l’épouise et son pasteur quand il était
le conducteur de la première Eglise de MiJan. L’impression que le public a reçue de la
célébration dU mariage, fait d’après la nouvelle loi qui confère aux ministres des cultes le droit de la célébrer, a été en général des meilleures, par la solennité et
la dignité de* l’acte.
Nous ne voulons pas oublier la partie
musicale — harmonium, violoncelle, chant
d’un cantique — qui a rehaussé la cérémonie si bienfaisante par la lecture des
textes choisis et les paroles chaudes d'affection paternelle de M. Costabel.
A la Sortie du temple, les époux reçurent les vœux de bonheur d’une foule
d’amis.
Nous renouvelons à M me et M. Greppi
nos meilleurs souhaits, et surtout demandons à Dieu de faire reposer sur le nouveau foyer Sa bénédiction.
— Mardi dernier a eu lieu l’ensevelis-^enient de M. Roland Bwrthélemy. C’était
la personne la plus âgée de la paro's:e,
ayant atteint les 97 ans. Un nombreux
cortège a accompagné les dépouilles mortelles dé notre frère au champ de repoS.
Le Pasteur se fit l’interprète des' sentiments de tous les présents en parlant de
la sympathie qui nous unit à tous ceux
qui sont éprouvés; surtout il demanda à
Dieu Sa consolation pour les affligés et la
grâce dé nous tenir tous en éveil, car nous
ne savons pas quand notre temps sonnera
de monter vers Dieu pour lui rendre
compte de notre vie d’icinbas.
^ VILLAR. Dimanche dernier, 31 août,
l'assemblée électorale a nommé le nouveau
conducteur de ceffe paroisse dans la personne de M. Eobert Jahier, qui a été élu
avec une belle votation.
M. Jahier s’est fait apprécier et aimer
partout où il a exercé déjà le ministère.
Il ne manquera pas de conquérir l’affection de ses nouveaux paroissiens. Nous
souhaitons à M. Jahier ainsi qu’a Madame,
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Prof. Eneico Bosfo D. D. : L'Epistola di
S. Paolo ai Rommi. — Libreria Claudiana - Toìrre Pellice. — Prix : 15 lireé.
Ce n’est pas ulne simple réimpression
de l’imiKirtiant ouvrage paru en 1896 que
la Commission VaudoSse des Publications
li^vre au public désireaix de sonder l’importante lettre que le grand Apôtre des
GentUs écrivait à l’église de Rome. Le
profésseiuir Bosio a Hen voulu accéder au
désir qui lui avait été exprimé de reprendre son duvrage et donner une
deuxième édition, mais plus complète ;
c’ieSt ce qu’il a fait Surtout dans l’Intrœ
duetion, dans les notes exégétiques et
surtout dans lels réflexioins. Nous devons
être reoonnai'sisants au professeur Bosio
d'avoir enrichi notre Librairie Claudiana
d’un fort volume que nous recommandons
à. tous ceux qui ont besoin d’un guide et
d’une aide efficace pour comprendre et
mieux saisir la vérité révélée.
» « #
Jeaist Grégor-: Qm reste-t-ü de l’Eglise
de Jésus-Christ ? — Aiicienne Société
d’Editiotns de Toulouse - Brigade Miissiontuaire, Dieulefit - Drôme (France).
— Prix ; 5 frs. français. A
Très tôt, l’Eglise primitive fut atteinte
par les trouMes, les divisions. Dans un
fort réqulisitoire l’auteur nous dome la
peinture de l’Eglise moderne. Malgré tout,
l’église est une pensée de Dieu. Dieu l'a
voulue, c’est pourquoi elle existe et ele
existera auSsS longtemps que Dieu ■voudra.
Dans tou'te église locale il faut distinguier :
l'a masse et l’éMte spirituelle. Il faut qu’eUe
devienne toute spirituelle. L’auteur justement condamne, le fractionnement excessif des chrétiens. Il affirme que JésusChrist continue à aimer l'Eglfee. Il 'faut
S’humilier On tant que chrétien et eh
tant qu''église pour retrouver les bénédStetîonis d’En-Haut. Le livre est de ceux qui
se font lire volontiers et dont on tire du
profit.
* « »
La lutte pour le Cervin, roman de faits,
par Cari Hænsel (traduction de Marcel
Travey), l*''"' volume, ibi-16”, avec frontispice. Prix 3 frs. 50. Edition Jeheber,
Genève.
En une traduction qui a gardé toute la
saveur forte et 'virile de l’originial, l’Edition Jeheber présente au* public de langue française un ouvrage que tous les
amants de l’Alpe tiendront certainement
à posséder. Il s’agit là du récit de l’une
des plus formidables prouesses de 1’« âge
d’or» de l’alpinisme: la première conquête du Cervin par Fdoluarti Wymper.
Les détails, certes, en Sont fort connus,
miáis M. Cari Hænsel', en les présentant
sous la forme d’un « roman de faits' »• qui
s’élève d’un coup d'aile au-dessus de la
relation documentaire, a su construire
une œuvre p'uSssante et dramatique, où la
réalité passe en intérêt la fiction la plus
audacieuse. C’est avec une émotion jamais
lassée que le lecteur suivra les péripéties
de cette longue et pénible lutte pour la
conquête d’une montagne, de ce Cervin
que paraît encore, à cette époque, la radieuse auréole d’une virginité qui dut
être conquise au prix du Sang.
** «
Almmüeh pour Tom 1931. — Edition Jeheber - Genève — Prix : 1 fr.
Maintenant paraît cette charmante publication qu’est l’Almanach pour Tous. Il
commence à entrer dans nos mœurs
(voici sa 22° année), beaucoup l’attendent ;
c’^ donc avec un plaisir que nous leur
annonçons qu’il noius apporte, cette année, un choix de lectures spédalement
intéressant.
Voici, du reste, un aperçu de son contenu : Comment Wabigocm prit goût à la
dvüisation. Le Grizzli et son petit compagmm, deux ravissants récits,. Le Petit
Prince ' au jardin heureux. Le Husscerd,
par F. Horzeg, émouvante nouvele traduite du hongrois. La traversée du Spitzberg, par Hiitbrunner, nous transporte
dans les régions polaires. L’Espace wmveTiSel, par G. Morice, nous Â>nne un
aperçu image de l’immensité ide notre univers p!ar rapport à l’infinie petitesse de
notre globe et de nous-mêmes. Mon ascensioin de la Jungfrau, par Ed. de Fellenberg.
Comment arriver au bonheur, par J. Tomdne. Huit superbes planches hors texte.
Pour 'la modique somme de fr. 1, l’Aimanach po.ur Tous vous procurera de douces heures de délassement et de récréation.
* * *
« Cantate Domino ». Voici un recueil de
chants comme on n’en a probablement,jamais vu : 82 cantiques — en 23 langues !
— dont Je texte origlilnal est accompagné
de deux traductions, en allemand, anglais
ou français. On a ainsi 70 versions ou
textes allemands, 67 'anglais, 64 français
et 45 en d’autres idiomes : italien - 2
chants - (M. Falchi), latin, chinois, hindou,
japonais, suédois, russe, espagnol', finnois, etc. ^
C’est qu’il s’agit d'un choix de cantiques destiné aux Associations Chrétiennes
d’Etudiants du monde entier, et qui vont
être chantés par des millions de jeunes
gens, répandus sur toute la surface du
globe ; d’un "vraj; recue'il œcuménique, si
l’on ipouvait ainsi s’exprimer,, dont la
haute signification n’a pas besodn d’être
démontrée. La plupart des melbdies com
tenues dans ce beau ■volume ■— à l’ira pression si nette et qui fait honneur à l’imprimerie « La Concorde », de Lausanne —
sont l’œu'vre de compositeurs fameux et
d’exécution plutôt facile. Nous n’avons
pas qualité pour faire des remarques au
point de vuie de leur valeur artistique:
mâis nous ne voulons pas oublier d’observer que cette 2° édition du « Cantate Domino » a été faite par la « Fédération internationale des Etudiants chrétiens »,
d’entente avec les Comités Universels des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens et de
Jeunes Filles, ainsi qu’avec le « Comité
œcuménique de Lausanne».
« Puissent ces chants riches de Itinspiration de diverses Eglises, de diverses nations et de diverses races, symboliser
l’union de tous les chrétieiK dans la paix
du Christ».. j. c.
Uni par des liens d’une grande affection,,
le nevm WrixiAM Cocorda se sent en devoir d’annonœr aux parents et aux amis le décès, mrvenu aux premiers jours de
juillet dernier, à Johannesburg, de Madonne
Veuve
li uni. É 0
Luserne St-Jean, le 1°^ septembre 1930.
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