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Soixante-septième année - Anno IX°
13 Février 1931
N" 7
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PAEAISSANT CHAQUll VENDEEDI
PRIX D^AB^.,«cMENT:.
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériqaes)
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•w 'Le nmuéro: VO centimes vu
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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POUR LA VIE INTtRIFliE
L’mDESTRDCTIBliB.
« Si cette entreprise ou cette œu vre
vient des hommes, elle se détruira ;
mais si die rient de Dieu,, vous ne
pourrez la détruire». Actes F,-38,
Cette parole du docteur ein théologie des
Juiifs, tandis que les apôtres jettent les
bases die la doictrine chrétienne, m’étonne
singulièrement. Tout d’abord, parce qu’elle
a été prononcée dans un milieu où le fanatisme religieux était très accentué ; ensuite, parce qu’elle est sortie de la bouche d’iun docteur qui avait uine position
très en vue et qui « était très estimé de
tout le peuplie».
Examinons-la sous ses deux aspects.
C’est, en premier lieu, un jugement de
ptrwdence. Ce qui manque le plus aux hommes que nous admirons lorsque des évènements inattendus se produisent dans un
ordre d’idées opposé au leur... Ecoutez
donc:! Gamiaiiel est le gardien en chef des
prérogatives' de la religion, de la tradition
des jières. Il est par nature, par nécessité
logique, un conservateur.
C’est bien vrai qu’il partage avec tant
d’autres Tespérance messianique de la délivrance de son peuple du joug de l’oppresseur romain, mais qu’y a-t-il de nouveau
à l’horizon pour éclairer cet espoir ? Deux
tentatives folles d’insurrection, misérablement échouées !
Et maintenant on vient de traduire devant le tribunal de l’inquisition, le Sanhédrin, quelques hommes coupables d’annoncer au peuple des doctrines nouvelles, contraires aux croyances des prêtres euxmêmeS. Tout le collège des juges est pour
la répression violente « de extirpcmdis
haeretîcis ». Un seul docteur a gardé la
sérénité d’esprit, ne s’est pas laissé emporter par le sentimentalisme vindicatif :
Gamahel.
Il est d’avis qu’on relâiche ces hommes.
Son opinion a du poids parce qu’elle procède d’un esprit édairé : « Si cette entreprise vient des hommes, elle se détruira... ».
Je ne sais pas ce qu’a coûté cette attitude
au docteur d’Israël, mais elle a mis en évidence une prudence illuminée. ®
J’ai cherché la prudence d’un Gamaliel,
an loin oanme au près, dans l’église Chrétienne, et j’ai rarement eu k joie de la
trouver. Je me limite à faire allufeioln aux
schismes qui ont déchiré ia robe bkmehe
(te 1 église, non pas pour les juger ici, mais
pour relever la violence avec kqueHe on a
cherché à nuire aux novateurs et à les...
détruire !
Je veux citer un fait, insignifiant en
lui-même, mais qui *a son importance ici.
Un groupe de chrétiens, épris des lueurs
apocalyptiques, avait commencé à étudier
régulièrement le livre des révélations...
Les hérétiques ! ! Et on leur tapa dessus,
pasteur en tête... Ce qui ne fit qu’augbuenter leur acharnement à fouiller les
mystères msondables et contribua à les
détacher de la grande famille où tous ceux
^i aiment la Vérité sont des frères.
Mlads si cette entreprise ne vient que
des hommes, pourquoi l’homme veutril être
te destruKs^r de ce que Dieu a prédiestiné
a la i^rilité ? Où est la prudence d’un
Gamaliel, même de nos jours ?
^ «
G est ensuite un jugement de foi. « Si
*ette entreprise vient de Dieu, vous ne
pourrez la détruire ». Si Gamaliel navait
fait que le tour extérieur de cette entreprise, qu’y trouvait-il ? Une grande culture ? une éloquence polie ? une sagesse,
une philosophie extraordïnaires ?
Et cependant Dieu pouvait être dans
cette oeuvre et la guider. Contre Dieu ses
jugements se seraient anéantis et il ne
pouvait sUppcîrter l’idée que les hommes
pussent se liguer contre Lui ! Quel profond eeintiment de T'actioin souveraine de
Dieu dans les évènements humains !
Ne cherchons-nious pas toujours dams une
entreprise, même (dirai-je surtout ?) religieuse les titres de garantie quelle nous
dcmine ? Ne plaeons-,noi:is pas sur la bakmxae
les duamoes de réussite d’après la capacité
de quelques hommes, les moyens' qu’ils possèdent, les forces extérieures qui leur sont
favorables ou contraires ? Et par là nous
oublians que la grande force propulsive de
toutes les entreprises religieuses c’est la
puissance de la Vérité, de Dieu lui-même !
Nous le .'savons bieni. Personne n’embraSSe jamais toute la vérité; toiis les
mouvements de pensée ou d’action religieuses’ rendent hommage à une partie de
la Vérité. S’ils n’ont pas une raison d’être,
supérieure à toutes les raisons humaines,
ils sont déjà condamnés.
Voyez donc ! Notre oeuvre d’évangehsiaüon en Italie que de forces contraires
n’a-t-elle pas, que d’ennemis impkcables
qui l’entravent ouvertem.ent ou en sourdine ! Et les faux prophètes qui en ont
prophétisé et en prophétisent aujourd’hui
la fin... L’histoire est contre nous, le peuple demeure contre nous ; ceux qui sont
datîs la mêlée ne possèdent pas une culture suffisante, ils n’ont pas les talents
requis, ils n’ont pas les moyens niècessaires ! Et que nous faut-il encore pour
mourir ?...
. Mais approchez-vous de l’un de ces coir
porteurs qui portent le Livre au peuple,
de l’un de œs humbles croyants qui luttent
et qui prient en silence, de l’un de ces
serviteurs de Dieu sur qui pèse unie plus
lourde responsabilité, et vous aurez la ré*
ponse que vous cherchez., Ils ne tentent
point Dieu : ils savent qu’il agira dssns sa
puissance quand l’heure 'Sonneira. Us ont
la^erme assurance que personne ne fxmrra
détruire l’œuvre de Dieu. Ik puisent à
oet^e source intarissable les énergies néce^ires pour la lutte.
®
Lecteur de l’Italie ou de l’étranger, je te
suppose, d’une façon ou d’une autre, eit*
gagé dans un© entreprise qui est au service de Dieu. Aîm,eda comme la prunelle
de tes yeux, mais respecte, comme on respecte les choses saintes, toute autre entreprise dans laquelle l’Esprit de Dieu est
à l’œuvre. Souviens-M de l’esprit de prudence et de foi d’un Gamaliel! e. g.
Pensées.
Vous souffrez, vous avez faim et soif,
donc vous vfivez. Frank-Henri Lauoa.
Il faut se défier de soi quand on est
tenté de se défier des autres.
Benjamin Couve.
Ce n’est pas dans le ciel' qu’on trouve
Dieu, c’est en Dieu qu’on trouve le cieh
Frédéric Godet,
Voulez-vous arriver à vous posséder ?
Donnez-vous d’abord au vrai Maître.
Lobstein.
Les étapes séculaires
) de l’Histoire Vaudoise
(1131<1931).
La liberté de pensée, en opposition aux
prétentions de la Cour de Eome et à ses
innovations en matière de foi et de discipline, a eu de nombreux champions dans
le moyen âge, avant VaJdo. Tel fut Pierre
de Bruys. Sa parole ardente retentit dans
tout le midi de la France ; mais sas dkeiples furent surtout nombreux aux enviWns de Gap, d’où il était oirigiinaire. Gest
ce que nous apprend la Gallia Christiarui,
«faprès une lettre à Guillaume, évêque de
(|apen 113Î.
’i Le versant piémontais des Alpes Cottienaes, dévasté au 10® siècle par les Sarraefeis, s’était lentement repeuplé après l’ex^sian de ceux-ci, et la marquise AdêMde y avait rétabli le culte chrétien, en
fondant Pabbaye de Pignerol, avec jurij^ction sur k vallée de Pérouæ. En 1131
^tte donation fut confirmée par Amédée,
fjinte de Savoie. Il est probable que, dès
^¡rs, ceB vallées, en partie en friche, aient
prvi de refuge à des Cathares, pourchasdans la plaine du Piémont.
Dès les premières années du 13® si«:le,
ia présence des Vaudok en Italie, et surtout en Piémont, est 'attestée par un, or! dre de l’empereur à l’évêque de Turin et
par les Statuts de Pignerol.
En 1231 Raymond Bérenger-, comte de
Provence, fonde Barcelonnette, dans les
Basses Alp^, et là aussi les Vaudois réfugiés oonistituent une église, qui ne sera
entièrement dissipée qu’après plus de quatre siècte. Contre tous ces progrès des
Albigeois et des Vaudois tonne le pape
Grégoire IX dans une bulle de 1231, où il
ordonne de chercher partout ces hérétiques et de tes remettre au bras séculier ;
ceux qui leur offriraient un refuge, seront
déclarés infâmes avec leur famille, jusqu’à k deuxième génération. Des recherches furent commencées à Rome même et
à Milan, ce qui prouve l’extension et k
hardiesse de ce mouvement réformateur.
Un siècle de répression féroce éteignit
des divers foyers de vie spinituelle, restreignant toujours plus le cercle autour du
boulevard des Alpes. Néanmoins, les Statuts de Bergame de 1331 èt d’autres documente attestent que les hérétiques’
étaient encore nombreux dans te territoire de cette ville, où avait eu lieu, un siècle plus tôt, la rencontre des Vaudois des
deux versants des Alpes.
En 1431J[’In(ïuisition s’acharnait surtout
contre les Vaudois du Dauphiné, ce qui
ne les empêcha pas d’envoyer des seoodurs
à leurs frères de Bohême, envdoppés dans
la longue guerre des Hussites, à k suite
du œncile de Constance.
Au 16® siècle, k protestation de Luther
■se répandit rapidement en France. Bile
trouva un terrain tout préparé au sein
des colonies vaudoises de Provence. Aussi,
te 7 juillet 1531, François I®'’ ordonnait-il
à l’archevêque d’Aix de faire une enquête secrète pour connaître tes dercs et
les laïques 'Suspecte et instruire leur procès. C’est oette enquête qui dévoik la présence (kns oette région de nombreux Vaudois du Piémont, et qui y attira le commissaire Pantaléon Bersour, Au reste, la
répression fourbissait aussi Ses armes en
Piémont, et le 18 août le pape nommait
le prélat Lanceo collecteur des dîmes dans
te duché de Savoie, pour agir contre tes
Luthériens. Quant aux Vaudois persécutés,
ils 'veataient de se raffermir dans k foi
au synode de 1530, où le barbe Morel
avait référé sur sa visite aux réformateurs, et ils se préparaient à adhérer ouverternient à k Réforme au synode de
Chanforan, fixé à l’année suivante.
L’année 1631 fut des plus tristes. La
terrible peste de 1630 se réveilk au printemps suivant et ne cessa ses ravages
qu’en juillet. C’eSt alors que l’on put constater à qûel point k popuktion avait été
décimée. La mort de Chartes Emmanuel
avait fait cesser les opérations de guerre ;
mais Tarmée française n’évacua le Piémont
qu’après que le nouveau duc, par le traité
humiH/ant de Cherafeco (6 avril), eut cédé
à la France Pignerol et tout le versant
du iVal Pérou'se, qui s’étend sur k gauche
du Cluson.
Les paroisses vaudoises de St-Germain,
ViUar, Pinache et Pérouse étaient ainsi
partagées entre deux Etats, ce qui amena
plus tard l’expulsion de ceux qui occupaient te sol devenu français.
L’année 1731 est encore une. date sombre dams l'histoire de nos pères. L’édit de
1730 avait provoqué l’exil de 840 habitante
des Vallées. Ces malheureux se répandirent dans tout le monde protestant. On
projeta même la fondation d’une cdiolnie
vaudoise en Lithuanie. Le rapport du pasteur Michel Léger, publié dans le demier
Bulletin de notre Société d’Histoire, nous
fait connaître,la situation difficile que notre Eglise traversait alors. La charité chrétienne, qui subvint aux nécessités des proscrits, m’oublia pas les besoins des VaUôeS.
Mais le fisc veillait à ce que ces secours
n’apportassent pas trop de bien-etre aux
destinataires. Des bienfaiteurs étrangers
ayant envoyé un don généreux, cinq pasteurs et le régent Puy se réunirent
pour en établir la répartition. Comme ils
n’avaient pas demandé l’autorisation du
préfet pour se retrouver, on leur intenta
un procès long et ruineux, qui coûta 267
livres à l’église de k Tour, et aux autres
en proportion. Et cepeniknt, te roi se préparait à recourir à k valeur bien conniue
des milices vaudoises pour participer à la
nouvelle guerre, qui allait mettre l’Europe
en feu.
Encore un siêcte- La Révolution française et l’Empire de Napoléon cmt passé
comme un ouragan, laissant la place libre
au retour des anciens princes, décidés à
rétablir leur régime oppressif et les privilèges des nobles et du dergé, comme si
le mouvement des idées n’avait pas fait
des pas de géant pendant les 25 dernières années. Les Vaudois, après avoir
connu la liberté et l’égalité, sont retombés dans l’état de parias dans leur propre
patrie. Leur condition a ému à pitié de
généreux bienfaiteurs. Beckwith s’occupera surtout de la bienfaisance et de l’instructioni primaire, Gilly vise idus haut.
Il veut doter les Vallées d’un institut pour
les études secondaires, en vue surtout du
ministère. Il a préparé tes fonds pour
Tâchât de k propriété, iiour les honoraires
des professeurs, pour des subsides aux élèves pauvres, pour une riche bibÎKythèque.
Le Collège de la Sainte-Trinité, comme
il lui plut de l’appeler, inaugura ses cours
te 1®’’ mars 1831. La date centenaire de
cet évènement est donc à la porte. Mais
tes obscurantistes veiH'aient, et ils étaient
tout-puissants auprès du roi Charles Fê-
2
lix, qui, comme son frère, était d’avis qu’fl
est phiB facile de gouvennesr les peuples en
les maintenant dans l’ignorance. L’ordre
fut donc émané de fermer le Collège. Ce
fut un des demiens actes de ce souverain,
qui mourut le 27 avrîL
Son successeur, Qhiaîlos ¡Albert, avait auprès de lui, comme ambassadeur de Prusse,
un fidèle ami des Vaudois, le comte Waldburg-Truchsess. Il ne fut pas étranger au
changement de politique de la Cour de
Turin, si bien que, le 28 mai, le roi permit la réouverture des cours. Comme l’aníiée scolaire était presque écoulée, les le^çons ne reprirent que le 10 août. Combden
de jeunes Vaudois, pendant oes cent années, ont puisé dans ce Collège l’instruction qui leur a permis d’entrer dans toutes
les carrières libérales et de se rendre utiles à leurs familles, à l’Eglise et au pays !
La famille Blanc, originaire des Hautes
Alpes, s’était établie, pendant la dominar
tien frangaise, au hameau des Orseils, au
centre de St-Jean, mais sur le territoire
de Luserne. Lorsque la vénérable mère
d’André, 'Antoine et Jacques Blanc mourut en 1831, de sérieuses diflScultés leur
furent Créées pour son ensevehssemeiit.
Ce fut encore Charles Albert qui leva ices
obstacles, en signant, le 19 décembre, la
permission désirée. De telles conoessions,
qui nous semblent bien mesquines aujourd’hui, étaient alors jugées autrement.
Aussi, à l’occasion du 83® anniversaire de
l’Edit d’Emancipation, que nous allons cé
lébrer, voulons-nous rappeler avec reoon
naissance le roi Charles Albert qui, en le
signant, a couronné l’œuvre de bienveillance, dont il avait déjà donné maintes
preuves. J. J.
;■ Si.,!«!
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Encore un anniversaire 7...
Il nous semble les entendre : « Toujours
des discours » ; « encore un sermon ! ».
« N’en finira-t-on jamiais avec ces grands
mots ! ». « L’Idéail ? peub ! jamais vu ni
connu I ». Et un vague Sourire de supériorité détend les traits de ces bonnes
gens, foncièrement honnêtes d’ailleurs, qui
trouvent toujours, à la veille de chaque
17 février, que les morts sont bien morts
et qu'il faut les laisser dormir.
« Le passé et ses leçons?...», c’est bon
pour les pasteurs ; pour le laïque il faut
quelque chose de plus substantiel, et le
voilà, par conséquent, cherchant tous les
moyens de transformer cet idéal des ancêtres ; tous les prétextes sont bons pour démontrer qu’il est démodé ou impraticable.
Sans le contester on essaye de l’amoindrir.
U Emancipation ! Quel idéal ! Pour l’atteindre, des hommes ont souffert la faim et la
soif, l’exil et le bûcher ! ils sont morts, nos
pères, afin que leurs fils fussent émancipés ; ils n’ant point vu la réalisation de
cet idéal pour lequel il sont tombés, oependant il s’est réalisé dans leur conscience
et dans leur vie intime. — Or, un jourj
un 17 février, la Grâce de Dieu voulut
manifester, par l’œuvre d’um roi, d’une
manière tangible, cet idéal, et CharlesAlbert, magnanime souverain, accordait
VEmamnpation.
Et voici, chose étrange, après 83 ans, les
Vaudois, les jeunes surtout, semblent perdre la notion véritable de oet évènement.
L’Emancipation demeure bien un fait historique qu’il faut célébrer par des soirées,
dîners, cortèges, discours, chants, on ne
saurait en douter, mais on a l’impression,
bien souvent, lorsqu’on parle avec ces brar
ves Vamdois du dix-sept (à ajouter à ceux
...de Noël!...), qu’il s’agit simplement
d’une date que l’on aime à commémorer...
parce que la commémoration est sympathique. On applaudit quand le pasteur rappelle que nous avons une dette de reconnaissance ; mais tout au fond des yeux des
auditeurs vous pouvez lire que l’Emancipation, idéal de vie réligieiKe, politique,
morale, est devenue pour beaucoup gynonime de affranchissement de l’esprit de
ms pères.
Emancipation ! c’était pour nos ancêtres
le droit de vivre l’Evangile, de suivre la
ivoix de lem conscience, de servir VEterImH en esprit et en vérité; c’était encore
être considérés des hommes libres, avec les
mêmes devoirs et les mêmes droits que les
autres hommes; c’était la loi reconniaissant la sainteté de leur vie !
Et voilà, les années passent et les nouvelles générations (nous ne sommes cependant pas un fanatique du passé !) découvrent, tout à coup, qu’il faut encore
s’émanciper !
« Il faut s’affranchir de tout préjugé trarditionniel !... » ; « dégageons-nous de toute
tutelle », « il faut marcher avec les
temps... Les mœurs de nos ancêtres
étaient vraiment grossières... ». « 11 ne faut
pas vouloir se singulariser, il faut être
dans le courant». En somme, toujours le
même refrain : « Il faut s’émanciper ! »!
Et l’on vous débine toutes ces affirmafions
d’un ton décidé qui laisse comprendre que
toute discussion est superflue. « Pour avancer dans ce monde qui progresse, il ne faut
ni fardeaux inutiles, ni chaînes aux pieds ».
«Très bien, il se peut que le monde
progresse. Mais, pour ce long voyage, il
faut un siac sur le doB, il faut un bâton
solide pour marcher sur les glacieiis... sublimes. Vous n’aEez pas vous émanciper
de ce qui vous est indispensable, vous
l’avouez, pour la vie. Et alors, dans la vie
de nos pères, dans tours mœurs, dans tour
'esprit, trouvez-vous, peut-être, quelque
chose ^inutile ? Où Sont-ils les préjugés
de yaraglia, de Pascale, des martyrs des
Pâques Piémontaises ?... Vous dites çfUiüs
étaient rudes, grossiers, qu’ils ne savaient
pas vivre. Hélas, c’est vrai ! Mais ils savaient mourir!».
En réalité, il n’est pas un Vaudois qui
ne soit prêt à reconnaître ceS choses. Mais,
malgré tout, l’on entend toujours répéter
ces mêmes paroles : s’émanciper de vieux
préjugés. E)t ici la question devient plus
grave encore, car il ne s’agit plus seukraent de paresse spirituelle, mais il y a
une déformation de la conscience, et je
dirais presque de l’impiété. S’émanciper,
pour plusieurs, c’est oublier le passé, pour
se confondre avec, la masse ; l’idéal c’est
de vivre côte à côte, avec les autres, sans
qu’ils puissent même reconnaître en voxis
un Vaudois ; s’émanciper, cela signifie,
pouf quelques-uns, faire comme font les
autres : fréquenter les gargotes, les « demcmg», etc.
Il vous souvient de ces paroles d’un in
quisiteur que tout Vaudois a entendues
avec orgueil : « Réglés et modestes, üs
(les Vaudens) évitent l’orgueil dam leurs
vêtements... ; üs ne se mêlent à aucun
trafic afin de ne pas s’exposer à mentir ni
à jurer, rà à tromper... ; üs n’accumulent
pas, mais se contentent du nécessaire...;
üs ne fréquentent ni les cabarets, ni les
danses ; on les recomérât aussi à leurs discours à la fois sobres et discrets...; üs
fuient la médisance, les propos oiseux et
bouffom ! ».
.Voilà les préjugés de nos pères ! et, à la
veille d’un nouveau dix-sept, une voix
descend de nos montagnes qui nous dit :
« Portez les regards sur le rocher d’où
vous avez été taillés... EéveiUe-toi, comme
aux jours d’autrefois». g. c.
Problèmes d'édneation
La santé de Tenfant.
Quelque lecteur va demander : Quel rapport y a-t-il entre santé et éducation ? Un
autre observera ; De quoi s’iagit-il, d’hygiène ou d’éducation ?
Je laisse aux lecteurs leurs remarques
et leurs observations et je vais mon che^
min. Pour mon compte, je ne me sens pas
d’éduquer quelqu’un qui ne soit pas doué
d’une bonne santé ; j’appartiens à la dasse
moyenne qui ne s’est pas Spécialisée dans
les soins à donjner aux infirmes, aux anormaux. Je m’occupe donc des cas les plus
ordinaires et ne prétends pas venir an
aide à ceux qui se trouvent dans des conditions tout à fait exceptionnelles.
La santé a dans la vie de 'l’hOmme une
telle importance qu’il ne faut rien négliger de ce qui peut la lui assurer.
A quel moment de la vie de l’enfant
faut-il commencer à se préoccuper de sa
santé ?
Il est inéoeasaire d’y penser même avant
qu’il vienne au monde.
Noua avons déjà insisté sur la nécessité
que le père et la mère soient sains, et nous
ne nous répéterons pas ici. La sanfté des
parents est une garantie, mais il faut bien
d'autres égards dont, règle générale, on
ne tient aucun compte, dans nos campagnes surtout, où la vie est dure pour tous
et très pénible pour les femmes qui vont
devenir mères.
L’alimentation doit être soignée ; il faut
peffïser que la future maman a deux êtres
auxquels elle doit pourvoir. Mais la nourriture ne doit pas être soignée seulement
pour ce qui regarde la quantité, on doit
se préoccuper de la qualité et il y a tels
aliments qui ne sont absolument pas indiqués, Il faut s’abstenir des boissons alcooliques et de tout ce qui excite le système nerveux, et de tout ce qui peut causer indigestion ou constipation. Qu’on
se rappelle le principe biblique ; « ini vin
ni cervoise».
Mais ce qui eSt surtout nécessaire à la
future maman, c’est la tranquillité morale ; eUe doit vivre dans une atmosphère
joyeuse, sereine, calme; cette tranquillité
influera sur la santé et sur le caractère
de l’enfant.
Et que faire lorsque le petit sera venu
au monde ? Chacun fait comme il peut et
comme il croit, mais il y a une question
sur laquelle je désire attirer l’attention
des lecteurs ; un préjugé qui cause, je
crois, beaucoup de maL
H faut soigner l’ettfant, mais ne vart-on
pas trop loin dans ce sens ? N’a-t-on pas
trop d’égards qui finiissont par affaiblir et
compromettre la santé ? Je m’explique, si
possible.
H y a des parents qui ont peur de l’air
et de l’eau ; qui craignent que l’enfant ne
soit jamais assez chaud; et alors ils vous
le suffoquent dans lies linges ; ils vous le
tiennent dans une chambre où l’on peut
cuire, mais qui cesse d’être habitable. On
craint que le petit s’enrhume et l’on finit
par provocïuer des rhumes ; on a peur de
l’eau et on laisse que la saleté accoraphsse
son œuvre.
Il y a une erreur de méthode ; en visant
au bien-être de l’enfaint on finit par ne
I
pas le préparer convieniablement à la vie,
à une époque où cela est possible; car
l’homme est « un animal d’habitudes », et
par l’habitude on peut le fortflier d’une
manière presque incroyable.
Je ne voudrais pas me rendre responsable de la mort de quelque petit être, mais
je crois pouvoir dire aux parents : C’est
par vos soins exagérés que vous affaiblissez votre enfant, c’eSt par la crainte de
ce qui fait vivre que vous êtes la cause
iüdîrecte de plusieurs de sas maux. Croyezvous qu’on va faire tout œeprès un monde
o(ù il n’y aura pas de courant d’air, où on
ne devra jamais passer d’une température
à l’autre ?
Si vous ne le croyez pas, veuillez donc
préparêr votre enfant à supporter tout 1
changement, :ne le rendez pas délicat par i
trop de soins. |
Prenez garde de donner à l’enfant de '
mauvaises habitudes : qu’il soit nourri et
tenu propre, c’est ce qu’il lui faut ; le reste
est superflu. |
N’avez-vous pas vu des mères qui font ^
dormir l'enfant dans les bras au lieu de
le laisaar reposer tranquiflement dans son ^
berceau ? Pourquoi ? Parce qu’une fois on
deux lil s’est mieux endormi dans les bras : ,
il a pris l’habitude. Les mères pensent qu’il ’
a de la malice ; pas du tout, il n’a aucune |
malice ; seulement, après avoir pris l’habitude de dormir dans les bras, le berceau
est devenu quelque chose d’anormal où il
ne se trouve pas bien. C’est, au fond, la
même expérience qu’on fait en changeant ■
de lit ; il est des gens qui, n’étaint pas habitués à voyager et à se déplacer, ne peuvent pas dormir s’ils ne se trouvent dans
leur propre lit.
Donc, veillez à ce que l’enfant ne prenne
pas de mauvaises habitudes ; l’habituesr à '
dormir dans les bras c’est se rendre esclave, se mettre dans les conditions de ne
pouvoir vaquer à ses affaires. Mais il y a
une conséquence plus grave encore : c’eSt
que de cette manière l’enfant perd son
repos régulier, il est dérangé fréquemment, sa santé en souffre.
H est des enfants qui ne ventent pías
dormir si on éteint la lumière ; ü faut tos
y habituer ; on ne dort pas avec la lumière ; le repos doit être absdu et la lumière dérange.
Nous pourrions continuer et découvrir
d’autres choses contre lesquelles il est bon
de réagir, mlais cet article deviendrait trop
long et nous voulons encore toucher une
question se rattachant à l’alimentation.
Il faut savoir diriger et régler les enfants, en évitant l’écueil de satisfaire tous
leurs caprices. J’ai vu des gens qui pré- <
sentent une soupe à leur petit, mais s’il ne
la veut pas, on se hâte de lui en faire
une autre. Soyez sûrs que le jour suivant
le petit souverain de la maison imposera
le même service.
Rien de tout cela, aucun souverain dans
lia maison ; il faut que bébé s’habitue à
trouver bonnes toutes les Soupes, à manger aux heures fixées par ses parents et
nqn par son caprice. L’avantage sera dou- ,
ble : moral d'abord, et physique.
La santé et les premières habitudes auront* urne grande importance dans l’éducation future : c’est pourquoi nous y avons 1
insisté un peu longuement : que le lecteur
veuille bien nous pardonner. (A suivre).
PETITE POSTE.
A. M., Livourne ; Merci, mais trop tard
pour ce numéro.
A. R., Masse! ; Merci ; prochainement.
ERRATUM.
Dans le dernier numéro, il faut lire :
Fleurs en souvenir de M.Ué Gécüe Censsoft :
iM.Ue R (et non G.) Revel, L. 25.
«*•
Dans l’artide de M. le i>asteur Alb,
Ricca : Nos pères ont toujours fait comme
ça... (N. 6, quatrième colonne), U faut lire :
«L’onde du passé... rencontre Vonde de
l’avenir... », et non pas « L’aube du patasé..4
rencontre l’aube de l’avenir».
ESERCITO DELLA SALVEZZA
E FOYER DEL MERCATO
TORRE PELLICE
Via Carlo Alberto, N. 9
3
#
/
LE DIAIECTE (Patois)
des Colonies Vaudoises de Serres
{annexe de Pinache) et de Neuf*
liengstell (autrefois Boersel), en
WOrttemberg.
Les jeunes docteurs en philologie des
langues romanes, MM. Karl Boger et E.
Friedrich Vogt, de rUniversité de Tubingue, viennent de publier dans la revue de
philologie romane (Zeitschrift f. roman.
Philologie) une étude sur le patois des
deux communautés sus-cité^, qui sont les
seules où quelques rares personnes, très
âgées, connaissent encore la langue des
ancêtres, Vaudois du Val Quson et Val
Pérouse, réfugiés de l’exil de l'an 1698.
Le peu d’espace accordé â ces lignes ne
me permet pas d’entrer dans le mérite de
la dite étude, qui a rencontré bien des difficultés et coûté aux auteurs beaucoup de
peine et de persévérance.
L’introduction contient : un coup d’oeil
sur l’histoire des Vaudois du Württemberg : leur établissement dans non moins
■de 17 localités des districts de Maulbronn,
de Léonberg, de Brackenheim, de Calw,
de Neuenbürg, etc. ; les changements que
le patois de ces colonies a subis à travers
les générations qui s’y sont succédé depuis l’exil du 1698 jusqu’à ce jour, sous
l’influence du dialecte du pays, le souabe
{schwàhîsch).
La partie principale contient des récits
en patois et leur traduction en allemand
et un vocabulaire complet (texte français
et le correspondant patois) de tout ce que
«es messieurs ont réussi à fixer phonéti<ïuement, numéroté d’après l’Atlas linguistique de J. Gilliéron (1.920 numéros,
soit environ 1.500 mots divers).
En 1875, le doct. Alban Rossger (qui
publia en 1883 l’histoire et la langue de
la Cblonie de Bourse!), a pu dire que dans
quelques villages plus de la moitié de la
population parlait encore couramment le
patois du Val Saint-Martin et Val Cluson.
En 1894, lors de ma première visite de
ces Cblonies, en qualité de délégué de notre Société d’Histoire Vaudoise auprès de
la 3® Assemblée Générale des Huguenots
d’Allemagne siégeant à Maulbronn, j’eus
le plaisir de parler en patois devant un
trœ nombreux auditoire dans l’église du
^rres, et les personnes, âgées de 45 ans
■et au-dessus, ont dit m’avoir compris d’un
bout à l’autre.
En 1899, à l’occasion des fêtes bicentenaires des dites Colonies, le pasteur de
Pinache et Serres, Ad. Mârkt, écrivait que,
au Serres, non moins de 25 personnes parlaient encore couramment patois entre elles. Aujourd'hui, notre dialecte y est à
peu près éteint.
Nous devons sincèrement savoir gré à
MM. Boger et Vogt d’avoir publié le résidtat de leurs patientes recherches, qui est
du plus haut intérêt pour nous, et nous
n’hésitons pas à le recommander vivement
à notre public ; car ce travail ne pourra
pas être renouvelé, ni réimprimé ; et, d’autre part, les auteurs ne peuvent en faire
un tirage à part de quelque importance,
que si les souscripteurs sont un peu
nombreux parmi nous.
Pour faciliter la lecture de cet ouvrage
à ceux d entre nous qui ne connaissent
pas l’allemand, M. Bogeb veut bien y joindre, sans augmentation du '¡prix (qui sera
de 7 à 8 frs. français), la traduction française de l'introduction, qui est en allemand.
Prière aux souscripteurs de faire parvenir leur adhésion le pUts tôt possible, soit
au Bureau de la Société d’Histoire Vaudoise, soit au soussigné.
Cette étude des docteum Boger et Vo^
décidera, j'espère, quelques-uns de nos
jeunes professeurs ou étudiants, à entreprendre enfin sérieusement l’étude des dialectes vaudois anciens et modernes, étude
<^i figure dans le programme de notre
ometé d Histoire Vaudoise et qui, jusqu’à
a été ^lettera morta^. (Voyez le
Tenwn, 15 juillet 1881 ; Bulletin N® 1®'' et
1 article nécrologique sur le doct. Edouard
Jtostan, inséré dans le Bulletin N® 12 de
la dite Société).
Torre Pellice, ce 10 février 1931.
Aiæxanpre Vinay, professeur émérite,
Le jatilii aWi < la lastaiiia > a FIomi?
Du 4 avril au 30 juin, au Palazzo Vecchio de Florence, aura lieu l’Exposition du
jardin italien.
Le Comité spécial travaille à son organisation qui sera une complète illustration
du jardin italien depuis son origine.
Le Piémont, qui a des parcs et des
jardins très beaux, sera largement représenté à cette Exposition. Un Comité,
composé de M. l’ing. ChevaUey, du prof.
Oreste Mattirolo, du docteur Guillaume
Paochioni, du botaniste Roda, du docteur
Laurent Rovere, a déjà recueilli des documents et beaucoup d’objets, mais il désire que toute personne qui aurait quelque chose d’intéressant à cet égard
s’adresse à lui.
Nous espérons que le jardin alpin La
ïtostania pourra être représenté par ses
publications, photographies, cartes, etc.,
et faire ainsi connaître un coin de nos
chères Vallées. e. e.
CHRONIQUE VRUDOISE.
LA TOtfR. La fête du 17 février aura
lieu avec le programme traditionnel. Dimanche 15, au temple, M. le pasteur D.
Forneron célébrera, dans le culte, 1 anniversaire. La Chorale chantera un chœur
de circonstance. Le 17, au temple, la fête
des enfants, à 10 heures ; à 12 h. 30, le
dîner, confié de nouveau à l’eXpérience de
M. Mourglia (Pension Malan). Le soir, à
8 h. 30, soirée à l’Aula Magna. On représentera le drame en trois actes : C'iwre
di Marinaro, et le vaudeville en un acte :
Madame Porc-Epic. La Chorale chantera
quelques chœurs. Les billets pour la soirée
se trouvent en vente dans les principaux
magasins.
— Comme d’habitude, le 17 février —
à 12 h. 30 — les membres de la grande
famille vaudoise de La Tour se réuniront
au Convitto pour le dîner traditionnel.
Les billets, au prix de 10 lires, sont
en vente à la Libreria Hugon, à la Bottega
délia Caria, à la Confiserie More, au Convitto, chez les anciens des différents quartiers de la paroisse et les membres de la
Chorale.
FERRIE B. Le pasteur, M. L. Mi'col,
est parti pour son habituelle tournée
en Angleterre; tes vœux de la paroiâsie
l’accompagnent.
A son fidèle collaborateur, i’Eîcho souhaite encore bon voyage, et le remercie
pour les lettres d’Angleterre, qu’il espère
nom envoyer.
PRALI. Dans l’espace de quelques jours,
trois nouvelles tombes ise sont ouvertes
pour recevoir les dépouilles mOrteHes de
chères disparues. Ce fut d’abord la perte
douloureuse de la petite Marie, fille de Suzanne et de Benjamin Eostan, de la Vife.
Son beau petit visage souriant réjouissait
le cœur des chers parents... et le Seigtnjeur
l’a reprise si vite! Mais Ses pensées ne
sont pas nos pensées et Ses voies ne sont
pas nos voies. — Peu de jours après,
jeudi le 5 courant, mous accompagnâmes
au champ du repos inotre sœur très regrettée : Marianne Guigou, des Guigou,
qui venait de nous quitter, presque subitement, vaincue dans Sa 68® année par de
cruelles crises de cœur. — Et enfin, quelques heures plus tard, venait à disparaître aussi unie autre belle figure de Vaudoise de la vieille roche : Marie Rostam, la
vénérée mère de notre « Podestà », x^e
qui était tellement connue et estimée pour
Sa grande bonté et piété, pour le sourire
toujours serein et accueillant, pour les
paroles aimables qu’elle adressait à tout
le monde. Oui, aussi notre « tante Marie »,
comme nous l’appelions tout court, nous
a quittés pour la Patrie Céleste, dans sa 77®
année. Nos bons vieux s’en vont... quel
vide et quel regret ils laissent toujours
dams notre cœur! Que Dieu leur suscite
de dignes imitateurs.
Nous renouvelons aux famUles aflligéès
notre sincère sympathie. Alfur.
PBAMOL. Nos Unions de jeunesse, malgré le silence dont elles aiment s’envebpper.t., déploient une activité qui est en bénédiction pour la vie de la paroisse.
Nos jeunes ont renoncé, dès leur pre
mière «fête» en commiun, à «l’indispensable tasse de thé...», et se sont imposé,
nous ne dirons pas dès sacrifices, mais des
épargnes, afin de se procurer ces moyens
matériellement indispensables pour un enrichissement de leurs activités.
Tout dernièrement ils ont salué avec
joie l’arrivée triomphale d’un petit harmonium...
Notre Eglise désire exprimer encore ici
toute sa gratitude au Consistoire de l’Eglise de Rome - Piazza Cavour - pour le
don de L. 500 qu’elle lui a remis « ...en
signe de sympathie pour une paroisse qui
n’est pas riche... ».
Et nous ajouterons que nos jeunes nous
ont remis environ L. 250, de leur poche,
pour compléter la somme nécessaire.
Et que dirons-nous des transformations
qu’ils ont apportées à «la grande école»
par une magnifique installation électrique, un badigeonnage soigné et la construction d’une scène piresque... superbe !?...
— Le culte du premier dimanche de février a été consacré à la jeunesse qui y
était accourue nombreuse. Le Pasteur a
prêché sur ce sujet ; « In difesa di un
gkrvane ».
Que Dieu l’inspire et la guide notre génération qui chante l’hymne à la vie, afin
elle l’aime et le serve soigneusement !
■— Nos deuils. A la distance de quelques semaines seulement du départ de son
ijiari, décédé à Saint-Germain, s’est endormie, dans la paix de Dieui Long Catherine
im François, âgée de 81 ans. Un long
(|)!rtège en accompagnait, samedi dernier,
^ dépouilles mortelles à leur dernière
(^eure.
" ■— A la fin décembre nous avons confié
I la terre le tendre corps de Soulier Gustave de Henri, âgé de deux ans et demi,
qu’une pneumonie foudroyante venait
d’emporter.
ê Aux parents frappés par ces deuils, l’asgàrance de notre sympathie chrétienne.
$— Quoique si en retard, nous annonçons dans VEcho la mort de Travers Charles, né à Pramol en 1884, et tragiquement
, décédé à la suite d’un accident de chemin
de fer, en Pensylvanie (Etats-Unis), en
juillet 1930. Il laisse parmi nous un excellent souvenir.
A la mère, « magno Martruccio », et à
son fils, qui est rentré aux Etats-Unis
cet automne, nous redisons encore combien nous avons partagé leur douleur.
Rep.
RODORET. (Retardée). Nous recevons :
La paroisse, comme d’habitude, au beau
milieu de l’hiver et de Tannée ecclésiaistique, se voit de nouveau sans pasiteur ;
heureusement M. Fuhrmann, par Tordre
de la Vénérable Table, a bien voulu,
avec plaisir, se charger des deux parcÉsses ; Prali et Rodoret. Dimanche, 18
janvier, nous l’avons vu arriver, accompagné de sa dame, à deux heures et demie, à
Rodoret, par un temps horrible ; pas même
un chat ne pouvait rester hors de la maison avec ce vent terrible, et pourtant
M. Puhrmainn a pensé qu’il était nécessaire de venir visiter cette pauvre paroisse, la oendrillon des Vallées, toujours
Biajns pasteur. Nous demandons à Dieu d’accorder à notre Pasteur une bonne santé
et de bonnes jambes, car il en a besoin 1
Nous voulons aussi, en même temps, souhaiter encore à notre ami, M. Ganz, un
bon voyage; que Dieu l’accompagne. Le
Consistoire et les paroissiens se dpman*dent : Quand la Vén. Table enverra-t-elle
un pasteur titulaire à Rodoret ?
Pour le Consistoire :
Benjamin Teon, ancien.
SAINT-JEAN. Les oteeques de. notre vénéré frère M. Etienne Revel, ont eu lieu
mercredi, 4 courant, à 2 h. 30. M. le pasteur Lorenzo Rivoira présida le Service
funèbre et rappela la foi modeste, simple, mais profonde, du vieillard enlevé ;
M. le pasteur émérite B. Gardiol rappela
la joie de Siméon, dont les yeux 'avaiient
vu le salut. M. le pasteur émérite B. Revel termina par une prière fervente.
Nous exprimons encore notre sympathie
chrétienne à la famille affligée.
— Le Consistoire de cette paroisse, qui
a joui pendant ces huit dernières années
du ministère fidèle et dévoué du regretté
pasteut M. E. H. Tron, a décidé d'instituer, à l’Asile des Vieillards, qu’il a tant
aimé et pour lequel il a tout particulièrement travaillé, un lit dédié à la mémoire
de son regretté pasteur.
Pour le lit Em. H. Tron, à VAsile des
ViedUards: Le Consistoire de Saint-Jean,
L. 100 - MM. ; B. Gardiol, pasteur émérite, 50 - R. Rivoira, pasteur, 50 - J. Long,
ancien, 50 - A. Vigliano, id., 50 - V, Morglia, id., 20 - P. Malan, id., 15 - C. Gay, id..
10 - J. Rivoir, id., 5 - J. Peyrot, diacre, 10
- L. Maian, id., 5 - H. Frache, id., 5 - L.
Revel, id., 15 - Chev. géom. E. Ayassot, 25.
— Nous rappelons le dîner du dixrsept,
à 12 h. 30, dans la SaUe Albarin, et la
soirée, à 20 h. 30. Nos jeunes gens réciteront : SMlivan, comédie en trois actes, et
I Pifferi di Montagna, farce en un acte. La
Chorale chantera aussi quelques chœurs.
¿t'
TURIN. Dimanche, le l®® février, les jeunes filles de TUnion de Turin sont accourues niombreuses à la visite d’une des Présidentes des Unions des Vallées : M.me LiHette Tron, de Bobi. AVec la vivacité et la
fraîcheur d’images qui distinguent sa parole, M.me Tron. a su éveiller en nos jeunes filles le souvenir bienfaisant de leur
pays, de leurs mères, et le sentiment de
responsabilité à Tégard des dangers qui
les entourent dans nos villes.
Ses paroles resteront gravées en bien
des cœurs. C’est avec reconnaissance que
nous tenons à Ten remercier.- L. G.
00 00000000000 0000000 0-0
PERSONALIA.
Nous apprenons que M. le docteur Mor
rio Ponts, fils de M. le pasteur H. Pens,
directeur pour l’Italie de la Société Biblique Britannique et Etrangère, a brillamment passé ses « examens d’Eltat » à TUniversité de Padoue. Il a été nonuné aidemédecin dans la Clinique de TUnivergité
de Rome et, au dernier Congrès de Médecine, à Rome même, il a présenté, en
collaboration avec un autre médecin,
deux communications sur des recherches
pereonnelles.
Nos meilleurs vœux de succès à ce jeune
Vaudois, dans sa bienfaisante carrière.
COMUNICATI.
Ai Commercianti e Proprietari di Case.
I pressanti inviti dell’Autorità Supe-i
riore alla riduzione dei prezzi di vendita
e degli affitti non hanno avuto sinora l’esito
sperato. Alcuni commercianti e proprietari
di case hanno bensì ottemperato, subito e
di buon grado, al dovere civile imposto
dalla rivalutazione della lira e dalla conseguente riducibilità di tutti i prezzi ; ma
non pochi sono rimasti sordi ai richiami,
cagionando colla loro ostinazione uno squilibrio economico dannoso nella popolazione
per le riduzioni negate o solo in parte
effettuate.
Stimo opportuno ricordare ai Commercianti :
1® che è obbligatorio ribassare i prezzi,
armonizzandoli con quelli pubblicati dalla
Federazione Provinciale del Commercio ;
2“ che è obbligatorio tenere esposti in
modo ben visibile al pubblico i prezzi di
vendita di ogni singola merce ;
3® che è obbligatoria la stretta osservanza dei prezzi come sopra ribassati.
Spetta altresì ai Consumatori di provocare fra i Commercianti una nobile g^a,
dando la preferenza a coloro che compiono
lealmente il proprio dovere civile.
Ai trasgressori si applicheranno provvedimenti di rigore, quale la chiusura temporanea del negozio.
I Proprietari di case, che mi saranno
denunciati come ricalcitranti a qualsiasi
riduzione degli affitti, saranno deferiti alTAutorità Superiore.
Dal Municipio, 11 Tebbraio 1931-IX®.
n Commissario Prefettizio :
Davide Jahier.
H! * m
Sindacato Fascista dell'Agricoltura. Per
disposizione dell’Unione Provinciale dei
Sindacati Fascisti dell’Agricoltura, devono
essere inquadrati e tesserati nei Sindacati : i salariati agricoli, sia fissi, e sia
avventizi ; i bracciaìiti agricoli generici
(cariolanti, badilanti, sterratoti, ecc,) ; i
coloni ed i mezzadri ; i pastori ^ i boscaioli ;
i piccoli affittuari che conducono da sè il
fondo in affitto ; i piccoli proprietari che,
oltre a lavorare il proprio fondo fanno, durante Tanno, dei lavori agricoli presso
terzi ; il personale amministrativo delle
aziende agricole.
Per i Comuni di Torre Pellice, 'Angrogna e Luserna S. Giovanni è stato nwninato fiduciario il sig. Pellini Silverio, a
cui dovranno rivolgersi gli interessati.
4
Ernbsto Comba-Ugo .Janni : La Rdigiane
Çristiam. (Manuale-Compieiiidio delle verità fondamentaii del Cristianesimo),
2» ed. — « Libreriâ daudiaiia » - Torre
PdKce. — Pag. 234, L. 5.
La aeconde édition de ce volume ajoute,
aux qualités de la première, amê « Appendice » pluis complète de toute utilité. Dans
huit chapitreis, les auteurs ont examiné,
expliqué les sujets les 'plus importants de
la controverse et donné un aperçu, coniras
mais dair, des principaux mouvanents religieux, ainsi que de leurs différeaices essentielles. Il faut remarquer le ton de bienveiBanite fraternité de oet exposé de la
doctrine évangélique, que la charité inspire toujours.
***
Les Protestants Frcmmh. Leur orgamsation; leurs œuvres, leur action. Avec
ulTte carte de la France Protestante et
une introduction par Andeé Moiton.
Brochure in-8®, sous couverture fllustrée. Prix ; 2 frs. 50.
Cette nouvelle publication du Comité
Protestant des Amitiés Françaises à l’étranger — 47, Rue de Clichy - Paris — est due
à la plume de M. Alfred Mohn, de Stockholm, ancien pasteur de i’^glise française
de cette viUe. M. Mohn a eu pour but de
doniner aux protestants des pays étram
gers des informations qui leur manquent
trop Souvent. Très exactement informé, il
a condensé toutes les matières de son plan
et nous a donné un ouvrage excellent à
répandre, et qui intéressena en dehors de
nos milieux protestants. La belle carte de
la France Protestante, éditée chez FiSahbacher et trop peu connue jusqu’à présent,
est offerte ici en réduction.
» « «
Théophile Macarîos et sent voyage au pays
de Jésus, par Arnold Maxan. — 8, Boulevard Auguste Raynaud - Nice. —
Prix ; un exemplaire, 3 frs. 50 ; cinq
exemplaires, 16 frs. 25 ; dix exemplaires,
31 frs. 25.
M. Arnold MaJan, directeur bien connu
de la Mission Populaire EvofOgélique à
Nice, nous donne, dans cet opuscule, le
canevas de cinq causeries sur son pèlerinage en Palestine. Nous pouvons saisir,
même à travers la forme concise, la fraîcheur d’une inspiration personnelle ; Six
poésies, dans lesquelles les réflexions qu’inspire la Terre Sainte sont exprimées d’une
façon plus artistique, relèvent encore la
valeur de cet opuscule.
J. DE IMestral Combremont : Vinet. (Esquisse de sa physionomie morale et religieuse). Un volume, in-lG”, de 316 pages, 18 frs. — Ed. « La Cause ».
De tout temps les hommes ont aimé à
jeter un coup d’ceil indiscret dans la vie
intime des grands, pour voir si, près du
foyer, les philosophes, les savants, les tiiéologiens, étaient toujours ce qu’ils enseignaient, par leurs paroles et par leurs livres, De nos jours surtout cette sorte de
biographies qui ont pour but de révéler
ke défauts mignons des grands en mettant en relief leurs contradictions, a une
grande vogue, et nous devons nous réjouir avec l'auteur de ce livre, de ce qu’elle
a su esquisser et même je dirais faire re>vivre la figure de Viinet, avec une grande
sensibilité qui lui fait éviter l’étude de ceS
vétilles que certains historienB-romanciers
vont cherchant pour... l’édification de l'esprit de médisance des lecteurs. Et il est
certes à relever que la figure de Vinet est
véritablement celle d’un homme qui a vécu
comme il a enseigné à vivre. « Priez pour
moi comme pour la plus indigne des créatures », disait-il sur son lit de mort, et dans
toute sa vie c’est le sentiment de l’humilité qui inspire son œuvre, quelquefois
même poussée à l’excès, nous semblerait-il.
C’est qu’il a pris l’habitude de se méfier
de soi-même, parce que dans son séjour
à Bâle, loin des amis, il a appris à lire
dans son âme, et il sent qu'il n’elst pas
encore ce qu'il voudrait devenir ; tl ne veut
pas, nuds ü voudrait. En réalité, par le
fait même de cette profonde conscience
de sa faiblesse, Vinet démontre qu'il avait
atteint le but, et cetke faiblesse n’est pas
une chaîne qu’il traînera toute sa vie :
elle devient la source de toute son activité.
C’est Dieu «ïui opère par lui.
Né, nous dit-il, pour être un fUs obéissant toute sa vie, à vingt-deux ans, voilà
Vinf?t marié avec sa cousine, écoutant toujours respectueusement les conseils, quelquefois encore les ordres, paternels, Elt
bientôt l’épreuve fond sur le jeune ménage. frappe enfants et mari ; Vinet ne
se remettra jamais, sa fille meurt à 18 ans,
et le jeune Auguste ne sera jamais un
homme sain çt vigoureux. C'est alors, dans
l’épreuve, que se dessine la vocation de
Vinet ; pasteur sans trop de vocation, il
était profesHeur de français à Bâle, quand
il Se sent appelé. D’une maniée indirecte
il aide au pasteur, quand éclatent les polémiques du Réveil, et Vinet, pour qui la
paix était l’idéal du chrétien, deæend dans
la mêlée et combat, comme il combattra
toute sa vie, Sans égard pour ses conditions personnelles, et il tombera en combattant encore pour ravênement de l'Eglise Libre, avant-couneur de cet idéal
qu’il ne put voir réalisé.
Aujourd’hui que l’on parle, à tort et à
travers, de la pensée protestante, et que
la figure de Vinet apparaît comme oblitérée ou comme dans un cliché conventionnel, il fait bon s’approcher de sa vie,
et lire dans son cœur, qui est celui d’un
saint, si jamais il en fut. g. c.
un PHIU siitei intiii iininiiu e fikstieu.
Chiese Metodiste Wesleyane : Cosenza, L. ]5
- Aguiilla, 10 - PaleiTHo, 55 - Palazzo Adriano,
10 - Spezia, 40 - VicobeUignano, 15 - Intra, 30
- Vicenza, 20 — Chiese Valdesi : ■Genm’^a-Sanipierdarena, 25 - Messina, 45 - Milano (Via
Fabbri), 150 - Torino. 150 - Poma (Piazza Cavour), 180 - Tarare Pellico, 200 - Pinerrrlo, 51,80
■— Trieste : Scuola DonrenioaJe ChicBa dei PratcUi, 25 — Ovaro : Nicolò Ora-iilia, 15 — Messina: M. e D. Colucci (cassetta), 15 - Scuola
Domenicale Chiesa Valdese, 15 — Cremona : D.
Argentieri, 10 — Villar Pcllice : Famiglia Caveglia, 100 — Torre Pellice : R. Cliarbonnier,
20 - A. Comba, 2!5 — Roma : Interessi « Ricordando», 2610 - A. Roesi, 10 - G. Terzane, 10
- A. Salvai. 10 - A. 'Beretta, 25 - E. Pon.s, 50
- A. G. D. G, 21,25 - V. Mi. Marroni, 20 - T.
Hauer-Badini, 50 - R. Gasparotto, 20 - L. Ade,
20 - P, Triulzi, 10 - Piccole somme. 25 — Pireme : G. Oocito, 20 — Vercelli : G. Romano, 10
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dei Marmi : F. Giorgini, 25 — Pinerolo : A
mezzo A. Jahier, 33,20 — Ginevra : E. 'Beneeli,
10 — Zurigo : S. Revel, 50 — RapoUa : S. Sedvales (cassetta), 22 — San Diego California :
Cost. Battista, 162,50 — Campeggine : P. Caleb, 50 — Genova-Sturla : Con. Adamiv 20 —
Milano: E. Tabord, 12 — Torino: E. Cìabclla,
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di rafforzare e difendere le proprie convinzioni religiose ; onde gli Autori hanao avuto cura di approfondire la trattazione delle dottrine capitali del cristianesimo, mirando al tempo stesso ad esporle con
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Storia dei Valdesi, del Prof. Erti. Comba, riveduta dall’autore *
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Ombretta, di O. Chambeyront, racconto per la gioventù . *
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I Matrimoni misti, di A. Simeoni, prolusione letta al Sinodo »
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Beppino, gioventù del Maestro Hayden, 3* edizione, illustrato, brochure
Bottoncino, di Lefeuvre, 2^ edizione, illustrato ...»
Come le Rondini, di N. Donini-Buffa, racconto per la gioventù »
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La Leggenda del Biancospino, di Jone E. Carlon, racconto
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La famiglia dei Missionario, di S. Longo, illustrato . . »
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