1
Troisième Année
N. 12,
Journal je rÉg“lise Evang-élique VaudoiiSe
Süîiûant la vérité avec la charité. Kp. 1, 15.
Tous me seres témoins. Actes I. 8.
Paraissant chaque Vendiife^i »*
i:
Prix db l'aBornbment par an Italie L 3 Tous les pays de l’Union de poste , » 3 Amérique .... , » 9 On s’abonne : ' * m Pour r/nIfiS'éMr chez MM. iW pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEfvtérieur au Burea-^d’Administration, Un numéro séparé: 10 centimes. Annonces: 25 centime.? par ligne. Les envois trargent s** font par lettre commandée ou par mandats sur Je Bureau de Perosa Atgentpua,
Pour la Rédaetien adresser ainsi: A la Direction du Témd&t, Pomarelto (Pinerolo) Italie. '“«Z- Pour l’Atdminietralion adresser ainsi: A l’Admini.stration du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie, »’C .
Sommaire.
De l’instruction primaire ebligaloire. —
Correspondance, — Divers. — Nouvelles
religieuses. — Chronique vaudoise. Souscription pour le temple du Serre d’Angrogne — Revtte politique.
DE L'lPiSTRUETIO^ OBLIGATOIItE
Une question qui est étroitement liée à ceile de l’instruction
obligatoire c’est celle de l’enseignement religieux dans l’école
primaire,
La suppression de tout enseignement religieux dans les écoles
gouvernementales et communales
est généralement considéré comme
une conséquence du principe de
la liberté de conscience, et comme
le ministre Coppino l’a prétendu,
de la séparation de l’Eglise ¿’avec
l’Etat. L’Etat, comme tel, ne doit
donner ou faire donner aucun enseignement religieux, dans ses
écoles qui sont laïques ; le soin
de r instruction religieuse doit
être laissé à la fanaille et à l’Eglise. Ce point de vue est libéral;
il peut être soutenu, et même il
est réalisé dans plusieurs Etats
des plus avancés. Sans être ennemi de la religion , l’on peut
être partisan de la suppression de
l’enseignement religieux dans les
écoles primaires ; même, on peut
l’être afin de rendre à la fois hommage à la religion et à la liberté.
Mais dans la pratique n’y a-t-il
pas plus d’inconvénients.réels dans
la suppression que dans le main-'
tien de l’enseignement religieux?
Ici la question n’est plus aussi
simple. S’il y avait de la piété dans
les familles, si l’enseignement religieux y était réelleqîent donné,
nous n’hésiterions -las à nous
prononcer pour la # suppression'
dans l’école de l’Etatl Mais est-ce
le cas? Sur cent ^familles , nous
n’exagérons pas à affirmer qu’il
n’y en a pas une qûi se soucie de donner cet enseignement
on qui soit en état de le faire.
Dans la discussion qui a eu lieu
dernièrement dans le Paffement
sur le projet de loi de l’enseignement primaire obligatoire, trois
opinions se sont bien dessinées,
l’une de M. le prn^esseur Berti
qui s’est prononcé pour le maintien de l’enseignement religieux,
du catéchisme et de l’histoire biblique, tel qu’il est donné maintenant. M. Berti pense que la morale doit reposer sur le dogme;
nous le croyons comme lui, mais
nous pensons qu’il faut substituer
l’étude de la Bible au catéchisme
romain qui insiste plus sur les
commandements de l’Église que sur
ceux de Dieu, sur les cérémonies
que sur l’adoration en esprit et en'
vérité, sur les traditions humaines
que sur la parole de Dieu. M.
Berti appartient au parti libéral
modéré; il veut la liberté de conscience , mais il est aussi préoccupé de l’avenir de notre patrie,
de nos familles, si l’enseignement
religieux est banni de l’école. Il
nous est bien facile , dit-il , de
supprimer cet enseignement et
d’exclure la religion de l’école ,
mais comment entrera-t-elle dans
la famille ? Il n’est pas seul à’
avoir cette inquiétude.
Bien des parents la partagent
avec lui, et sont de l’avis de ce
père de.faraille catholique qui nous
disait nt^uère en parlant de nos
établissemenis d’instruction secondaire, comparés à ceux de l’Etat,
f qu’il nous enviait l’instypetibia religieuse que nous avons.
dans nos diverses écoles
suadé qu’il était, par sa propre
expérience, que la suppression de
tout enseignement religieux nous,
donnera de plus en plus une jeunesse incrédule, indifférerite, désarmée en face des tentatioiîS«Sporrompue et immorale. Sans songer
aux promesses de la vie à venir,
il aurait voulu q^e l'on inculquât
dans l’école des principes religieux
et moraux, en vue’, au
des promesses de la vie présente.
Une seconde opinion qui s’est
fait jour dans le Parlement, c’est
celle de quelques membres de la
gauche, entr’autres de Thon. Pètr-uccetls i le même qui. dans une
discussion précédente, avait dit
d’excellentes vérités sur la supériorité des peuples protestants sur
les nations catholiques, des hommes élevés selon les principes
évangéliques sur ceux qui n’avaient
appris que le catéchisme clérical.
— Dans cette dernière discussion ,
peu conséquent avec lui-même, il
rejette avec le catéchisme la Bible
elle-même, qu’il a appejée un livre
très immoral, la Bible, c’est-à-dire
la source et le fondemeul des doctrines évangéliques , de la vraie
éducation et de la morale vraiment
digne de ce nom. la morale chrétienne. Un autre honorable du
même bord, M. Bovio, a dit que
« la religion dénote toujours de
l’hypocrisie et un abaissement dans
le sentiment moral d’un homme ».
Sans doute soit M. Petrucelli , soit
M. Bovio ont appris eux-mêmes le
2
50
Le TÉMOIN
catéchisme clérical, tout commA
Voltaire, daas le» écoles desi-Jésuites.
La troisième op-inioo.'à, été cçpreseritée par la majorité du Parlement et a eu pour principal
organe le ministre Coppino. Ce
dernier a repoussé pour le moment'
le principe de l’école laïque comme
inopportune parceque, sans Je concours des ecclésiastiques, l’instruction obligatoire serait un leurre,
à cause du manque d’instituteurs
non ecclésiastiques. La loi cependant a admis au fond le principe de
l’école laïque. L’enseignement religieux ne sera donné qu’aux enfants
dont les parents en feront la: dcr
mande expresse et, autant que possible, à des. heures et dans des.
Iqça,iji,ytj4i?finct8 des heures et des.
de, l’école proprement dite.
JÆ* BéTti, à qui nous revenons)
encore, admet que, l’éducation appartient à la famille et avec elle
l’enseignement religieux ; si l'Etat
ou la commune font donner l’en,,
seignement religieux, ils le font
con^^ mandataires du chef de
famiîie. Mais il prétend que le principe de la séparation de l'Eglise
d'avec l’Etat n’a.rien à faire dans
cette question des plus graves
poiu*'‘noîre avenir.
Quant à nous, nous désirons
que le principe de la liberté de
conscience soit une vérité dans
1 Etat et dans l’école en particulier ; mais d’un autre côté n’oublions pas que l’Evangile est le
fondement de la morale et de là
civilisation. Nous n’avons jamais
pu nous convaincre que la simple
lecture de la Bible, dirigée par
des instituteurs pieux et éclairés,
ne fût pas un élément essentiel de
l’éducatioD. même dans les écoles
laïques et non confessionnelles. —
Nous aurons l’occasion de revenir
sur cette question.
(ffooreieiïonbante
Au nouveau correspondant
du Témoin sur la question
d’un secrétaire inamovible
de la Table.
M. el cher compagnon d’armes,
Je vous avoue que depuis quelque
temps, j'avais pris le parti de ne plus
lire les aj ticles du Témoin relalils à
la question du secrétaire, inamovible
de la Table, En voyant là cluM-gWot^
iiîidable dirigée, par déSi liomme» tell
q«e vous les qualiisez, contre l’hinovalioft. piîOposée) ne devais-je pas-oansidérer la cause comme perdue.... pour
-le moment du moins, sauf à la voie
'•'reprise el victorieusement soutenue dansla suite? En présence de pareils chainploïls dont l’un est un homme trêsnabile, très-versédans lesatfaires, l’autre
est son spirituel voisin el le troisième
un très-savant professeur, que restait-il
à faire à de pauvres recrues tout aiiuries,
comme c’était mon cas, si ce n’esL de
se tenir coi? Aurait-on seulement daigné
observer leurs i|iouvetnenls 7
Je me consolais toutefois par la.pensée
que, si le sort commun de toutes les
innovations bonnes el utiles a toujours
été d’être d’abord vigoureiisemeni combaliues par ceux qui s’en étant passé
pour leur propre contple, prélendenl
que les autres peuvent bien s’eu passer
tde même, elles ont, malgré cela, fait
leur chemin et ont fini par prendre ,
sans conteste , la place qui leur était
due, en laissant en tous l’élormeinenl
qu’elles^ n’eussent pas été admises et
pratiquées plus tôt. J’ai souvenance
d’avoir lu quelque pari qu’il élait une
fois queslion d’introduire dans une
université célèbre une grande innovation, l’élude de la langue grecque. Un
ieime beiléniste se préseiile au Uecleiir,
lui offi'anl .ses services comme professeur de grec. Vous,me voyez,jeunehomme, luidil réminenl personnage couvert
de .sop bonnet doctoral, je n’ai, jamais,
éUidiô le grec el il ne rn’a jamais fait
défaut: sans grec, j’ai obtenu le bonnet
et la robe de docteur; sans grec, j’ai
une renie annuelle de dix-mille florins;
sans grec, j’ai un excellent appélil ; el
comme sans grec j’ai vécu el je vis
très-heureux, mon opinion est que les
autres .peuvent faire de môme. * Je
cite de mémoire el ne garantis pas
l’exactitude de la citation; il est même
Kossible qu’elle ne soit pas historique.
’importe; elle ne dépeint pas mal
l’accueil généralement l'ail à toute idée,
nouvelle qiielqu’excellenle qu’elle puisse
être. Mais comme, malgré l’avis contraire de son Recteur, l’élude du grec
l'ut_ sans doute admise dans l’université de Louvain, ainsi pouvons nous
espérer que la mesure proposée comme
opportune, d’établir un secrétaire de
la Table, non sujet à un changement
annuel, finira par être admise malgré
l’opposition de si vaillants conliadicleurs. Je n’en ai même plus de doute
depuis que je vous ai vu descendre
dans l’arène el commencer la lulle
d'une manière si régulière el en débarrassant le leri’ain de tons les accrocs
el de tous les obstacles qui pourraieul‘
gêner l’action.
Depuis que la queslion a été cbiiremenl posée par quelqu’un qui en sentait loulc la convenance el qui n’a
obtenu l’hospilalilé dans le Témoin
pour: son ariiele qu’après la lentie du
Synode^ on peul.dh« quei les opposants
seuls ont agi,, et ils ont frappé si fort
qu’on en a été abasourdi. L’apparition
de vos atfel’és a produit un vrai soulagement.. Maintenant, me suis-je dit,
nous y* sammss. Sans nous connaître,
je vous serre cordialement la main
par la pensée. Vous dites précisément
ce que J aurai.s voulu dire , mais que
je n’aurais pas su dire comme vous
le faites. Penneltez-moi de vous faire
observer qiie le mot inamovible dont
on veut atïubler ce fulur secrétaire de
la Table me paraît être mal choisi
que potir mon compte je Me rejellie
toiil.-à-fail. Nous n’avons aiicune'charge
inamovible dans notre église et nous
ri’en voulons point créer de telles. Ce
secrétaire n» doit pas plus être inamovible que ne l’est' un pasteur ou un
Erofesseiir; il le sera moins peut-être.
a durée de celte charge n’esl pas
définie, c’est une chose ii régler. Nous
voujons toujours avoir la liberté de
donner son congé à tout employé qui
ne convient plus pour la charge qui
fui a été confiée.
Quel est le grand épouvantail qui
s’offre à l’esprit de plusieurs? C’est
que le secrélaii'e ne devienne de fait
le chef absolu de radinini.sli-alion ,
comme il arrive souvent, dit-on, qu’un
secrétaire communal devient le ,véritable chef du Conseil municipal, tenant
sous sa inlelle le syndic luirinême et
imposant sa manière de voir.
Eh bien! nous voulons parer à un
tel inconvénient el pouvoir remercier
le tsecrélaire qui aurait la moindre
prétention à devenir un petit pape.
Mais y a-t-il exacliliide dans la comparaison que l’on voudrait élablir entre
la Table el le Conseil de quelque commune rurale où le secréiaire devient
forcément l'homme important, parcequ’il est siipérieui' en instruction , en
expérience et en habileté?
Peut-on observer un fait pareil dans
un coqseil municipal de ville où le
syndiccl les conseillers sont des hommes
instniils et capables? Ne faut-il pas
supposer que le» membres de la Table,
élus par le Synode, ne seront pas ,des
hommes à se laisser conduire comme
des montons, au gré d’un secrélairej?
Celui-ci sera un employé de la Table
el pas davantage.
Je suis étonné que le docte professeur trouve déplacé que la Table ail,
ce qu’ont la presque totalité des comités de cette nature , un secrétaire
salarié. Quel est le Comité en Angleterre , en Ecosse, en Suisse qui n’ait
un oif plusieurs secréuüres tels que
celui que nous demandons pour la
Table? Ces Comités sont loin cependant
de se laisser dominer ni même diriger
par leurs secrétitires.
Le 20 mars 1877.
X.
3
LE, TÉMOIN
51
19i
mers
M. Laveleye de Bfuxellès vient ]de
publier une brochure sur le sujet s'uivanlj:
Le double programme du parti libéral.
Nous ne nous proposons pas de l'analyser, mais seulement de relever une
question qu’il aborde incidemment,
c’esl celle de la puissance du cléricalisme. Depuis la cbûle dti' pouvoii'
temporel, dit-il, le cléricalisme s’est
fortifié non seulement en Belgique,
mais aussi en. France et en Allemagne.
Ce qui fait la force deice parlf, qui
est plus politique que religieux, c’est
qu’il sait ce qu'il veut, c’est, qu’il est»
uni et compacte. Or, comme l’a dit
quelqu’un: t Un homme qui adine
conviction en vaut mille qui n’en ont
pas. • Et comme nous le lisons dans
l’Evangile: « Les violents ravissent le
royaume de Dieu ».
La faiblesse du parti libéraL ce sont
ses divisions, c’esl le manque de convictions arrêtées; les uns , , en petit
nombre, sont croyants, les autres sont
incrédules. M. I,aveleye pense avec
l aison , selon nous, que l’acceptation
de l’Evangile, la conversion au protestantisme, de la part de tous les adversaires du cléricalisme leur rendrait la
cohésion, la force qu’ils n’ont pas en
face de leurs puissants ennemis.
L’Opinione n’est pas de cet avis.
Elle croit au contraire que l’on peut
résister avec succès au cléricalisme
avec un demi catholicisme et un demirationalisme. — C’est là une illusion
d’autant plus- dangereuse qu’ellë est
très généralement répandue dans le
parti libéral de tous les pays et sui loul
dans le parti libéral italien. Aux con-»
viciions erronnées il faut opposer des
convictions basées sur la vérité» Ce
n’est pas. avec le libre exameniqoe les
Réformateurs du 16® siècle ontj combattu avec fruit, le papisme , mais
c’esl, avec la Bible; ils ont substiluét
au salut par les œuvres, par les cérémonies, le, salut par le sang de J,ésusChrist, à, l’autorité dei l’Eglise, l’autorité de la piirolé; de Dieu.
iioU»cllee reiiig t^uôe0
Nous lisons|dans la Feuille religieuse :
Il y q en Ecosse 149 paroisses avec
une population de 100.393 âmes,’où
l’on ne trouve de cabarets, ni. de débits de liqueuiisr diaucune, sorte. En,
Angleterre .aussi, une enquête, oiBpielle'
faite en, 1869 a prouvé quq,,, qnalque
grande que Soit en général l.’inlanipéT.
rance, il y a plus de 1000,pailoisses sans,
-débits de boissons, et où régnent d’aprèS;
•les rjipports dn. clergé, de la police,
et des autorités civiles, le plus grand
ordre et la plus grande! prospénitè. Le
chef des constables anglais et le surin
tendant de la police déclarent que partout où l’on rencontre un village' sans
cabaret, on trouve la paix et ll'abondance et les rapports des juges et de
toutes les autresfautoriiéSj sont unanimes à constater ce fait.
On a calculé qu’en Chine chaque
fantille dépense en moyenne 150 dollars pour le culte des ancêtres. Quelle
disproportion avec ce qu’on dépense
en pays chrétien pour l’avancement du
règne de Dieu !
Le pasteur Quislotp de Poméranie
a élé condamné pour s’être élevé dans
un journal religieux contre l’abus que
les souverains font du droit de grâce
à l’égard des pires meurtriers.
Cliroiiiquc
Rectification.
A M. le Directeur du Témoin,
r.a Tour, 20 mars 1S77.
Cher Monsieur et frère,
Je, dois vous avouer me j’ai élé j
surpids de trouver dans le Témoin une
coninninicalion comme celle qui vous |
a été faite de la Tour, et insérée dans !
le N. 9 de votre journal ; et quoiqu’il
y ail été répondu, je crois que, par '
amour pour la vérité, il est de mon
devoir d’y ramener encoie une fois
votre attention et celle de vos lecteurs
pour vous déclarer que, bien que j’aie
dernièrement parcouru la paioisse de
la Tour d’un bout à l'aulre, je n’ai
pas r,enconli'é une seule personne sur
laquelle le (ait de la présence de M. |
Micol au milieu de nous ail produit '
une mauvaise impression, et qu’ainsi
1 assertion de vos dévoués correspondanls, à cet égard, est tout simplement
line insinnalion peu bienveillante; il
est bon d’ailleurs que l’on sache que
c’e.st ensuite dhine entente particulière
avec M. Bonnei que M. Micol est parti
pour Angrqgne, on sait,d’après votre
avant-dernier numéi'o, pourquoi il s’est
arrêté à là Tôur.
Vbs dévoués correspondants se plaignent en outre de ce qu’à la Tour où
nous pourriousi être les mieux, partagés,
nous sommes en, réalité tes moins, privilégiés: ceci estime seconde insinuation peu bienveillante: la Tour a pour
le moins sept cultes publics par dimanche:
1®*' A 9 heures du malin, école du
dimanche aux Coppiers pour les catéchumènes,. présidée par le pasteur ou
par quelque autre personne sous sa
respopsabililé ;
S“* A la môme heure, école du dimanche à S!'® Marguerite, présidée gratuitement depuis plus de vingt-cinq ans
par M, le professeur B. Tron;
3“® A la même heure, école du dimanche, rue d’Uliva, pour les petits
enfants;
4”® A 10, heures et 1[2, sermon au
Temple neuf;
5”® A 7 heures du soir, réunion publique soit au Collège, soit au Temple
neuf, présidée soit par le pasteur, soit
par les professeurs du college ;
6"*® A la même heure, réunion aux
Coppiers présidée par un ancien ;
7"*® A la même heure, réunion à la
Ravadéra (école des Girauds) présidée
par un autre ancien.
Voilà la règle pour les moins privilégiés: voici les exceptions qui ne sont
pas rares:
Un ou deux baptêmes à des heures
et à des lieux difféi'enls.
Un ou deux ensevelissements quelque
fois à des heures diffère nies.
Quelques autres réunions aux Cliabriols ou ailleurs.
Il est même arrivé^ il nly a» pas
longtemps, qu’en l’absence forc^ du
pasteur,; onze cultes ont été présidés
en un seul dimanche soit par les professeurs du collège, soit par quelqua
ancien ; c’est une troisième insinuation
peu bienveillante que de dire qu’en
l’absence du pasteur, il n’y a plus
qu’à: fermer le temple».
Vos correspondants vous ont mal;
informé; cela n’est pas loyal de leur
part; veuillez le leur dire pour moi
et me croire
Votre affectionné
P' Calvino.
Nous nous trouvons dans l’impossibilité do faire connaître le nom de l’auteur de la communication surAngrogne,
contenue dans le N. 9 du Témoin. Mais
nous nous faisons un devoir et un
plaisir de publier la lettre de M*' F.
Ghigo,. Sa déclaration est très convenable et très opportune.
Très honoré Monsieur le Directeur
du Témoin,
Si vous aviez la complaisance de
publier le nom de rauteiir de la communication sur Angrogne, insérée
dans la Chronique Vaudoise du N. 9
de votre journal.,Je vous en» serais
bien obligé. — D’après la lettre de M.
le Modérateur, publiée dans le N. 10
du môme journal, à propos de celte
comflinnication, vous devinez sans peine
pourquoi je désire celle publication»
— Dans le cas où vous ne puissiez
absolument pas consentir à ma demande, je vous prierais de déclarer
positivement de ma part que ce n’est
pas moi qui ai écrit-ces lignes, et que
j’ignore entièrement quii en est l’anleua; car je sais de Irèsrbonne souroe
quîon me les attribue.
4
52
LE TÉMOIN
^ *
i-î
Agréez, très-honoré Monsieur, avec
mes remercîmenls anticipés, les salutations respectueuses de
Angrogne, le 19 mars 1877.
Voire tout dévoué
François Giiigo Instituteur.
Ælmlie. — La Chambre des députés
est obligée de chômer, faute de travail,
préparé par les commissions. Le président a fait à ce sujet, des reproches
mérités à qui de droit. Le Ministère
a-t-il, de son côté, déployé toute l’activité qu’on a le droit d’attendie de lui?
— Voilà un an, le 48 mars, que l’adrninislration actuelle est au pouvoir;
et nous attendons encore les réformes
politiques, administratives et financières qu’elle nous a promises et qu’on
nous a fait entrevoir en son nom.
Le 14 mars, Victor-Emmanuel est
entré dans sa 58"® année. Ce jour a
été célébré comme un jour de fêle.
Notre Monarque a reçu, cette année
encore, de tous les côtés, des témoignages d’affection et de respect, bien
dus à sa valeur et à sa loyauté. Ce
même jour était aussi l’anniversaire
du Prince Humbert.
A celle occasion, Sa Majesié a accordé aux membres du bureau des
deux branches du Parlement les titres
de commandeur des Ordres de S‘ Maurice et Lazare et de la Couronne d’Italie.
Le Sénat a longueriient discuté la
loi des nouvelles circonscriptions militaires, déjà volée [par la Chambre
des députés.
Le Pape a prononcé un nouveau réquisitoire plus violent que les autres,
dit Yltalie, — et ce n’est pas peu dire
— contre le Gouvernement italien. Ce
sont les mêmes griefs qu’il répète
depuis de longues années: il n’y a de
nouveau qu’un plus grand excès de
langage et une appréciation sévère du
projet de loi sur les abus des ministres des cultes.
Il réclame la liberté. En tout cas,
ce ne peut pas être celle déjuger sans
gêne le Gouvernement italien et les
lois italiennes, car cette liberté, il
l’exerce aussi largement que possible.
Le passage ‘ de l’allocution le plus
grave, à nos yeux, c’est celui où le
Pape invile les pasteurs des églises à
« mettre en garde leurs troup.eaux
» contre les fausses et hypocrites insi» nualions de ceux qui , par des arli» fices insidieux, s’efforcent de déguiser
» la situation vraie et réelle, soit en
» cachant la vérité, soit en vantant la
ï liberté et l’indépendance du chef de
» l’Eglise, tandis que la siluatton peut
» se résumer en ces mots: — L’Eglise
» est persécutée en Italie; le vicaire
» de Jésus-Christ n’est ni libre, ni in» dépendant dans l’exercice de son
» pouvoir spirituel ».
La meilleure réponse à cette accusation se trouve dans les apostrophes
violentes que’le Pape lance librement
du haut du Vatican contre notre Gouvernement et contre nos lois, et dans
la liberté absolue laissée à l’Eglise, en
fait de nomination d’évêques,
II y a, dans l’allocution, un autre
passage qui mérite d’une manière particulière notre attention. Le Pape invite
les évêques catholiques du monde entier « à exciter leurs fidèles pour qu’ils
»agissent auprès de leurs gouverne» ments par des moyens autorisés par
» les lois des différents pays, pour que
» l’on se préoccupe de la situation du
» chef de l’Eglise catholique, et pour
» qu’on pourvoie d’une manière efficace
» à écarler les obstacles qui s’opposent
» à sa pleine et réelle indépendance ».
C’est prêcher la croisade contre l’Italie pour le l'établissement du pouvoir
temporel.
Le ministre de la justice, M. Mancini, s’est refusé à faire séquestrer les
journaux qui ont publié la violente
allocution.
Question éiOrient. Le général
Ignatieff est en Angleterre, dans le
but d’amener le Gouvernement anglais
aux vues de la Russie. Il continuera
ses pérégrinations auprès des autres
gouvernements. L’accord semble s’établir de plus en plus. La paix a ainsi
des chances de se maintenir.
SOUSCRIPTIONS
POÜR LE TEMPLE DU SERRE D’ANGROGNE
Madame C. M..................Fr. 5
M' G. Appia, pasteur ...» 106
Une vaudoise à l’étranger . . » 10
N. N...........................» 5
Mlle Madeleine Ricca d’Angrogne » 5
Reportè . Fr. 131 MM. Pierre Rivoire róg. id. . » 2 —
Pierre Odin id. » 2 50
Elienno Subilia id. . > 2 —
Guill. Malan ancien id. . » 2 —
Jean Coisson, men. id. » 4 „
J. P. Rivoire id. » 2 —
A. E. J. id. . » 1 —
M"‘" Susanne Gaydou id. . » 4 —
Don de la Municip. d'Angrogne » 350 —
Miss Susanne Cowan and Geo.
Cowan, Esquire . . . . . » 352 30
The misses Carnegy, Edimbourg . » 130 60'
Andrò Walther . . . . » 54 —
Veuve Labouchère . , » 54 —
Henry Mallet » 54 la Baronne Mallet . . . » 43 20
MM. Alfred André . . . . . » 54 —
Alphonse Mallet . . . » 54 —
A. Mallet » 32 40
Ch. Mallet 21 60
J. P. Meillo, pasteur (en
rideaux ) » 20 —
Hens, par M. Rollier prof. 50 Madame Fr. Delessert . . . » 300 —
MM. lo chev. Barone . . . •* » 5 —
J. Vola, avocat ( 2’ don ) » 5 30
X. par le Rev, G. Smith » 13 20
N. N. id. . . . y> 10 70
Collecté par Madame Elisabeth
Thompson :
Mrs Elisabeth Thompson Fr. 273 50
John Cowan, esquire . . . » 273 50
Miss Joséphine Cowan . . . » 218 80
Charles Cowan, esquire. . . . > 54 70
Mrs Joséphine Cassonet . . . » 27 36
Miss Isabella Cowan (2' don) » 109 80
Miss Susanne Cowan (2‘ don) » 109 80
David Maclagan, esquire . . » 54 90
Mrs Russell » 13 72
Mrs land Wood » 13 73
Collecté p. M. le chev. A. Gaydou.
M"®® Feher Fr. 30 —
Mayer ...... » .30 —
Klein ....... » 1 Truog ....... > 10 —
Wellhi » 2 Mademoiselle Steinhäuser . . 1 M. le chev. A. Gaydou . . , > 5 -■
Collecté par M"* Julie d’Agostino
M. le baron Dietrich . . . Fr. 107 —
Madame de Tierchkeim . . . » 26 75
Mademoiselle Julie d’Agostino yb 10 70
Collecté lors de la dédicace du
temple » 45 30
Miss Louise C. G. Stewart . » 20 —
Total Fr. 3194 35
A reporter . Fr. 131
E. Bonnet, pasteur.
Avis.
Les Consistoires et les pe
ui collectent en faveur de la Société
tersonnes
3ui collectent en faveur de i
es Missions de Paris sont priés de
faire parvenir au plus tôt à la Table le
montant des Collectes faites, afin qu’un
premier envoi puisse être très prochainement expédie au Comité.
J. D. Charbonnier.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelb.