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M. B. Léger, pasteur ,
2 copies /
.PERRËRO
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Q»a£antiâmie année.
1 Déceml}»e 1UU&,
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE
Avis important — Porter sa croix —
Ephémérides vaudoises — Lettre d’Amérique — Pour clore une discussion
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Bibliographie — Eevue politique.
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par la régularité et l’exactitude dans
l’expédition du journal.
Les Administrateurs.
Porter sa croire
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“ Quiconque veut venir après moi,
qu’il renonce â lui-même, qu’il porte
sa croix èt qu’il me suive. „
Marc VIII, 34.
L’on dit ordinairement parmi nous :
Tout homme a sa croix. Mais l’on est
loin d’avoir des idées claires sur ce
qu’est la croix que chacun doit porter.
La croix n’est pas une habitude mauvaise, une disposition coupable. Tout
ce qui est mauvais et coupable doit
être abandonp^é, et non porté. Vous etes
de mauvaise humeur, cela n’est pas une
croix, c’est un péché qu’il faut combattre. Vous êtes plein de soucis, mais
la parole vous dit de jeter tout souci
sur le Seigneur, il prendra soin de vous.
Les péchés ne sont pas des croix, et
les croix ne sont pas des péchés.
La croix est proprement ce qui nous
irrite et nous contrarie, ce qui se met
en travers de np^re chemin, et nous
empêche d’accomplir notre volonté. —
Comme il y a des maladies aiguës et
d (’S,., maladies chroniques, ainsi il y a des
croix aiguës, je veux dire temporaires,
et des croix chroniques, qui sont permanentes. Vous êtes attendu à Turin
pour une affaire importante. Vous vous
rendez à la station pour partir. Par un
contre-temps inattendu vous manquez
le train. C’est une croix que vous devez porter. Vous lisez un livre très
intéressant. Au moment où l’intérêt est
le plus entraînant, votre père vous appelle, et il faut courir vers lui. C’est
pour vous une croix qu’il faut porter.
Vous avez fixé avec vos amis de faire
le lundi de la semaine suivante une
course à la montagne, et le matin de
ce jour il pleut à verse, et votre plaisir est détruit, c’est encore une croix
qu’il faut porter. Mais ces croix sont
passagères. Il y a aussi des croix permanentes, de tristes conditions de la
vie qui forment une épreuve douloureuse pendant des années. Par ex. la
pauvreté. Avoir chaque jour des besoins
auxquels nous ne pouvons subvenir, des
désirs qu’il nous est impossible de satisfaire, nous trouver dans des conditions externes tellement dures qu’elles
nous empêchent de développer les facultés de notre âme, voilà une croix
très douloureuse. Il en est de même
de la mauvaise santé, et de la nécessité
de vivre avec des personnes antipathiques. Un mariage mal assorti est appelé un enfer sur la terre. Un pasteur
évangélique calomnié et méprisé par
une partie de son troupeau. Voilà des
croix terriblement pesantes à porter.
II. Quels sont les effets des croix
que nous sommes appelés à porter.
L’homme naturel qui rencontre une croix
jure et blasphème. Les bœufs ne tirent
pas la charrue en droite ligne, le maître crie et jure; il manque un coup au
jeu de boules, il vide sa rage par un
gros juron, etc. Tout ce qui contrarie
sa volonté le rend malheureux et méchant. Sur le chrétien même le premier
effet de la croix qui se présente à lui
est de rendre triste et de mauvaise humeur. Quand une bourgade des Samaritains refusa de donner l’hospitalité à
Jésus et à ses disciples, ceux-ci demandèrent la permission à leur maître de
prier pour que le feu du ciel tombât
sur ce village et en consumât tous les
habitants. Jésus seul supporta toujours
avec calme les nombreuses croix qu’il
rencontra pendant sa vie terrestre, et
il peut et veut donner à tous ses disciples la force nécessaire pour se soumettre toujours à la volonté de Dieu.
III. Quel est donc le secret pour
porter nos croix convenablement ? La
croix est une espèce de tentation, mais
la tentation n’est jamais un simple mal,
puisque St. Jacques nous exhorte à
nous réjouir quand uous passons par
diverses tentations. Une croix comme
toute autre tentation, peut être l’occa
sion d’un bienfait, ou d’un dommage
spirituel, selon qu’elle nous pousse vers
Dieu, ou nous éloigne de lui. Dans
chaque croix se cache une bénédiction
ou une malédiction. Cela dépend de la
manière dont nous nous comportons
envers elles.
Voulez-vous que vos croix vous soient
en bénédiction ?
I® Recevez-les comme venant de Dieu,
persuadé que chacune, petite ou grande,
a un but sage et bon. Si vous êtes un
vrai croyant, cela est absolument vrai.
Le Diable ne peut jeter aucune croix
sur votre chemin sans la volonté de
votre Père céleste. Celui qui garde le
passereau de tomber, arrange les plus
minutieux détails de la vie de ses enfants. Son but est sage et bon.
Chaque coup de ciseau du sculpteur
a pour but de rendre sa statue plus
parfaite, ainsi chaque croix a pour but
de nous rendre plus conforme à l’image
de Jésus. Il faut voir la main de Dieu
dans chaque affliction, et nous voyons
qu’elle a pour but de rendre plus intime la communion avec Lui et plus
permanente.
Il y a des croix qui ont pour but
de nous corriger, de nous révéler les
points faibles de notre caractère. La
perte d’argent nous fait voir combien
nous sommes encore attachés aux biens
de ce monde, une parole dite contre
nous, nous révèle l’orgueil de notre
cœur, et une accusation sans fondement
nous montre si nous cherchons vraiment et exclusivement la gloire de
Dieu.
Il y a des croix qui nous sont présentées pour nous épargner quelque
accident qui nous menace. Un homme
devait partir pour l’Amérique. Quand
il arriva au bateau, il venait de lever
l’ancre. Il cria de toutes ses forces pour
qu’on arrêtât le bâteau, mais ce fut
impossible. Ce M. était au désespoir de
ne pouvoir partir. Le lendemain on reçut la nouvelle que le bateau avait fait
naufrage.
Ne murmurez jamais contre les contre-temps qui ne dépendent point de
vous, acceptez sans murmurer les croix
petites et grandes disant : c’est le Seigneur qui me l’envoie. Il sait mieux
que moi ce qui me convient. Que sa
volonté soit faite et non la mienne,
D. T.
ËPBÉMËBIMS ÏAVDOISËS
30 Novembre.
Le dîner d'Aix
L’Histoire des persécutions des Vaudois écrite par Lentolo (qui est aujourd’hui sous presse) contient à propos
de l’infâme sentence de la cour d’Aix
contrôles Vaudois de Mérindol(i8 Nov.
1540) bon nombre de piquants épisodes
la plupart inédits, tels que le récit de
maint banquet et de quelques colloques
secrets tenus par les prélats Provençaux à ce propos. Le premier est le
dîner donné le 30 Novembre 1540 par
l’évêque d’Aix, fiancé d’une dame connue pour son amante, à nombre de
magistrats et de gentilshommes de la
ville. Perrin en avait eu connaissance
et Muston a pu en faire mention sur
son autorité. Mais le récit de Lentolo
est bien plus complet et vivant. Il nous
fait assister à la piquante conversation
fort animée qui eut lieu à ce banquet
entre la dame susdite et le seigneur de
Beaulieu à propos du fameux « décret
contre Mérindol». Elle le défendait à
outrance et lui le blâmait vertement ;
l’évêque appuyait la dame, et le président Cassanée et le conseiller de Sénas
conjuraient l’autre de se modérer, de
ne ne pas défendre les Luthériens, de
ne pas s’occuper de la conduite des
dames, et de ne pas toucher au clergé
Romain. Peine perdue I Une fois parti
en guerre, le gentilhomme ne se laissa
pas arrêter et prononça la plus véhémente philippique contre le clergé et
ses amantes ; tellement que la dame
crut devoir essayer de se défendre en
disant qu’elle visitait l’évêque seulement parce qu’elle avait eu pitié de le
voir si triste à cause des progrès des
Vaudois.
Lentolo nous fait assister ensuite au
colloque des prélats, qui suivit ce banquet, et nous rapporte la courageuse
défense des Vaudois que sut y faire
entendre le Dominicain Bassinetto ; et
puis au colloque d’Avignon, suivi d’un
autre dîner, après lequel les prélats
sortent avec les dames et leur achètent sur la place des gravures obscènes
tandis qu’ils font arrêter et brûler un
colporteur qui osait vendre des Bibles.
Quel mystère d’iniquité dans les persécutions contre nos pères !
Teofilo Gay.
lETTlE B’AHtBlQBE
Colonia-Valdense, 30 octobre 1905.
La paroisse de Tarariras-Riachueles
et annexes a continué à s’organiser et
elle a vaincu les premières difficultés
qu’elle a rencontrées sur sa route d’une
manière qui fait bien augurer de l’avenir.
Revenant en arrière, rappelons que
le troisième dimanche de septembre,
sous la présidence de M. H. Pons
vice-président de la Commission Exécutive, elle a élu son Consistoire et
s’est mise d’accord pour l’achat d’un
terrain sur lequel, avec l'aide de Dieu
l’on espère pouvoir bâtir les édifices
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indispensables à la nouvelle congrégation.. L’élection du Consistoire n’offrait
aucune difficulté, car les différents groupes s’étaient mis d’accord au préalable
pour proposer leurs candidats à l’assemblée. L’autre question était épineuse
V car chacun, comme cela est facile à
comprendre, désirait être favorisé et
exigeait que les locaux se bâtissent
tout près de son terrain. Il était naturellement impossible de contenter tout
le monde et l’on risquait, non seulement
de froisser, mais d’éloigner une minorité
importante. C’est une question toute
pareille qui, à Colonia-Valdense, a rendu
l’existence de l’église pénible, presque
impossible, pendant plus de vingt ans,
donnant lieu à des querelles, faisant
naître des haines qui ont empêché tout
développement à l’intérieur et ont été
en scandale au dehors. Grâce à Dieu,
la difficulté a été surmontée à Tarariras.
Tous ne sont pas contents de l’emplacement, mais tous se sont soumis, l’on
peut dire à la nécessité, car un seul
terrain était en vente, et il a été impossible d’en trouver un autre mieux
situé et qui convînt davantage à tous.
La question a donc été résolue dans
un bon esprit.
Le troisième dimanche d’octobre, et
avec l’assistance de toute la Commission
Exécutive et de M.r Davit pasteur, le
Consistoire a été présenté à l’assemblée,
et s’est ensuite constitué, en l’absence
d’un pasteur, sous la présidence du plus
âgé de ses membres, l’ancién Ignacio
M. Diaz, en nommant l’ancien David
Dalmas pour trésorier, et pour secrétaire
le diacre David Malan. Cet acte avait
été précédé d’un entretien, dans l’aprèsmidi du samedi, au cours duquel les
membres du Consistoire lurent et étudièrent les passages du N. T. se rapportant aux anciens et aux diacres.
L’assemblée de l’Eglise résolut ensuite
de nommer éventuellement son pasteur
le troisième dimanche de janvier prochain, mais comme l’on ignore si elle
remplit toutes les conditions pour avoir
le droit de le faire et quelles sont, au
juste, les formalités à remplir pour cela,
il a été décidé d’en référer à la Table
et de ne procéder à l’élection que dans
le cas où la réponse serait favorable.
L’enthousiasme et la décision de la
nouvelle congrégation se sont maintenus.
Toutes les assemblées ont été nombreuses, malgré les menaces de pluie et
le mauvais état des chemins qui auraient
pu retenir ceux qui désiraient assister.
Les souscriptions pour frais de culte
se sont encore augmentées et dépassent
maintenant les quatre mille francs. L’on
est en droit d’attendre que de nouvelles
familles d’origine anglaise et allemande
s’ajoutent à la congrégation et se chargent de leur part de frais.
Cela est nécessaire, car l’avenir présente, à côté des belles perspectives,
des inconvénients et des difficultés. Le.
mouvement d’émigration de nos familles
dans l’Argentine s’accentue et peut diminuer considérablement nos Eglises
de l’Uruguay et leur rendre l’existence
difficile ou impossible. En outre, tout
est à faire à Tarariras. Il est vrai qu’un
terrain a été acheté, mais il n’est payé
qu’en partie, grâce aux dons du D.r
Rocchi-Lanoir et de M. De Benedetti
de Buenos-Aires qui ont fourni à eux
seuls, presque la moitié de la valeur
totale du terrain qui dépasse les trois
mille francs pour onze hectares. C’est
une dette qu’il faut payer, et ensuite
c’est une chapelle à bâtir ainsi qu’un
logement pour le pasteur. Ainsi tout
est à faire à la fois et les ressources
limitées, quelle que soit, du reste, la
bonne volonté des premiers intéressés.
Il est donc nécessaire de venir en
aide â la nouvelle congrégation pour
qu’elle puisse disposer au plus tôt des
édifices indispensables. Il ne s’agit pas
de clocher, mais d’une chapelle et d’un
logement modestes. Parmi tant d’œuvres, de besoins qui sollicitent la générosité des chrétiens, y aurait-il place
pour une souscription ou des dons destinés à une église évangélique en formation, dans un milieu tout catholique,
et qui est dénuée de tout comme un
enfant nouvellement né? J’espère que
Dieu mettra au cœur de plus d’un d’offrir un concours efficace pour l’établissement et r affermissement de cette
nouvelle famille chrétienne dans l’Uruguay. Je ne doute pas non plus que la
Table ou VEcho ne soient disposés à
recevoir et à transmettre les offrandes
faites dans ce but.
Ma lettre déjà trop longue doit se
terminer par de mauvaises nouvelles.
M. Benjamin Pons a dû abandonner
son poste d’Agent de la Société Biblique Britannique pour cause de santé.
Le docteur exige que, pendant deux
mois, il s’abstienne absolument de tout
travail intellectuel et croit, qu’à cette
condition, son rétablissement sera complet. M. J. D. Revel, toujours disposé
à remplacer un pasteur absent, à diriger un culte, à visiter les malades, est
également atteint d’une grave maladie
qui a déjà mis à plus d’une reprise ses
jours en péril, (i)
M. Pierre Baridon est mort à Montevideo dans sa cinquantième année.
Parti de Colonia-Valdense lorsqu’il était
à peine sorti de l’enfance, il avait su
se créer une bonne position par un travail opiniâtre et persévérant, et il jouissait de l’estime de la colonie italienne
de Montevideo dont il était l’un des
principaux représentants. L’Eglise de
Colonia-Valdense lui doit son service
en argent de la Sainte-Cène et une
foule de services chaque fois qu’il a
fallu recourir aux autorités de la capitale. Les pauvres n’avaient pas de meilleur ami et il a dépensé des sommes
pour venir en aide à ceux qui étaient
dans le besoin, faisant beaucoup de
bien et aimant à le taire. Les Vaudois
qui se rendaient à Montevideo pour
affaires savaient user, et parfois abuser,
de sa complaisance qui n’avait d’égales
que la bonne volonté et la compétence
qu’il apportait à tout ce qu’il faisait.
Son départ est donc pour nous une
grande perte et je ne doute pas que
des sentiments de tardive reconnaissance ne remplissent le cœur de ceux
qui ont eu recours à lui. Fils modèle,
époux affectueux, ami fidèle et désintéressé, toujours prêt à s’occuper des
autres, sa mort prématurée laisse un
grand vide d’une manière spéciale dans
l’affection de ceux qui l’ont connu et
estimé. D. Armand-Ugon.
\JEcho sera très heureux de recevoir
et transmettre les offrandes qu’on voudra bien lui faire parvenir pour la nouvelle église de Tarariras.
Pour clore une discussion
Nous n’aimons pas les cose lunghe en
général et en particulier les discussions
prolongées au delà de certaines limites.
Nous nous faisons cependant un devoir
de publier encore cette lettre de la
(1) Nos lecteurs savent que M. Revel est mort
le 21 courant.
Note de la Rid,
présidente du Comité National des U. C.
de J. F., dont l’opinion a, à ce sujet,
un poids que chacun lui reconnaîtra.
Après cela, nous déclarons close la
discussion, non pas sur le sujet en
général, qui est malheureusement toujours d’actualité, mais sur l’article qui
l’a provoquée. L’« Etudiant Vaudois»,
dont la lettre, ainsi que nous l’écrit
M.me S., a sans doute été dictée par un
sentiment chevaleresque qui lui fait
honneur, et tous les Vaudois (ils sont
nombreux, nous le savons) qui partageaient ses sentiments, auront compris
que ceux qui insistent pour que les
jeunes Vaudoises qui quittent le pays
se mettent sous la protection de l’œuvre
des Amies de la Jeune Fille, ont plus
que raison ; ils s’efforceront eux-mêmes
d’empêcher qu’aucune d’elles ne cherche à se soustraire à cette protection,
aussi précieuse que désintéressée.
35, Corso Vinzaglio, Turin
Nov, 25 1905.
Monsieur^
Comme comité national des U. Ch.
nous avons considéré la publicité donnée
aux questions morales dans nos Vallées,
d’un aide immense et très opportun juste
au moment où dans notre dernière conférence de Groupe en Octobre, des
Vallées, et justement aussi du Val de
la Pérouse nous venait l’urgente requête,
appuyée par des faits bien tristes, de
nous occuper de ces questions et d’y
chercher un remède. Et je voudrais dire
au jeune étudiant que ce sont justement
ces jeunes vaudoises « dignes, honnêtes
et pures » dont il parle et que nos
unions connaissent en si grand nombre,
qui se préoccupent de leurs sœurs, qui
non seulement en allant à l’étranger,
mais quelquefois par les distractions
peu surveillées dans nos montagnes,
sont exposées à de réels dangers et ne
veulent souvent ni conseil, ni aide parce
que les deux arrivent trop tard.
Il est donc de notre devoir impérieux, à nous qui parlons d’amour et
de protection, de regarder la question
bien en face et de ne plus nous contenter de déplorer un état de choses
que nos expériences diverses nous montrent comme empirant, mais d’y chercher un remède.
C’est pour cela que nous avons accueilli avec reconnaissance le questionnaire de Messieurs Falchi, Eynard et J.
Meille et sommes avec eux en toute
sympathie dans leurs efforts pour venir
en aideaux Vallées quileurs sontchères
et pour lesquelles ils montrent une
vraie affection, car ce ne sont pas des
familles où on adulait que sortent
les caractères les plus forts, mais de
celles où les parents ont eu le courage
de mettre leurs enfants en garde contre
les défauts qu’ils voyaient en eux.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma
parfaite considération.
Pour le Comité national des ü. Ch. de J. F.
E. S.
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Turin. Une double fête de bienfaisance.
Lundi 2 1 cour., le Consistoire de la
paroisse vaudoise, par le moyen de la
Commission administrative de l’hôpital,
invitait dans une des salles de cet établissement, les principaux souscripteurs
auxquels est dû, en très grande partie,
l’agrandissement de cette Institution.
Le triple but de cette invitation était ;
a) de présenter à ces bienfaiteurs un
compte-rendu financier détaillé qui montrât l’emploi consciencieux des fonds
qui avaient été fournis à la commission
administrative ; b) appuyer ce compterendu par une constatation de visu de
ce qui a été fait ; c) donner aux chères
et dévouées diaconesses un témoignage
de reconnaissance qui leur dise combien on apprécie le dévouement par
lequel elles ont rendu si populaire l’intérêt du public pour cet Etablissement...
et peut-être aussi pour leur dire que
l’Eglise est convaincue de ne pas compter en vain sur leur dévouement à l’avenir, lors même que, par la force des
choses, leur charge, déjà très lourde,
le devienne toujours davantage. Pour
n’abuser ni de l’espace du journal ni
de la patience et du temps de ses lecteurs, j’arrive droit aux chiffres qui
peuvent intéresser ces derniers.
Les sommes recueillies en vue de
l’agrandissement de l’hôpital se montent è fr. 50.000 environ. Dans cette
somme ne sont pas compris les frais
d’un ascenseur qui rend de si précieux
services. Un des premiers souscripteurs
M. Wild, a bien voulu se charger des
frais d’achat, tandis qu’un autre généreux bienfaiteur, anonyme, par le moyen
de M. le Consul Bosio (le seul qui le
connaisse) a bien voulu se charger des
frais d’installa-tion. D’un autre côté, M.
l’ing. Henking a bien voulu, non seulement fournir gratuitement tous les
plans, mais donner une grande partie
de son temps à la surveillance des travaux. Les dépenses totales se montent
à fr. 61.000, ce qui constitue pour le
Comité administratif un déficit de 10.000
à 12.000 fr. Ce déficit n’a rien qui
puisse étonner le lecteur quand on pense
que, dans ces frais d’agrandissement,
se trouvent compris ceux de la transformation de plus d’une pièce de l’ancienne partie pour l’adapter aux nécessités requises par la nouvelle bâtisse:
chauffage, éclairage, etc... Le Comité
administrateur est persuadé que ce déficit ne contient pas les germes d’une
maladie chronique, mais qu’il cessera
bientôt de faire parler de lui.
Je voudrais maintenant pouvoir résumer les paroles pleines d’à propos
adressées par M. Giampiccoli à nos chères diaconesses, mais je craindrais que
la longueur de ma prose n’obligeât
le Directeur à cestinare et alors? Je
laisse donc les paroles, et j’en viens
aux choses. Quelques amis, voulant
donner à nos chères sœurs un témoignage d affection, se cotisèrent pour
leur offrir une magnifique pendule qui
constituera leur propriété commune. Les
malins I ont-ils peut-être tenté de semer
la discorde entre elles, et de les désunir ? Qu’ils se détrompent ; sans être
prophète, il n’est pas difficile de prévoir que le sort du papillon de la fable n est pas réservé à cette pendule
qui, par son tintement argentin les réunira, soit pour le repas, soit pour le
travail en commun, et n’aura de timbre enroue que lorsqu’elle devra exprimer les sentiments des malades à l’heure
de leur départ de cette maison. Outre
la pendule, chacune des diaconesses
reçut encore un objet d’utilité personnelle plus que mérité, puisque, depuis
deux ans elles ne font que frayer avec
des maçons, des plâtriers (pourquoi ne
dirait-on pas emplâtreurs ? ) et des décorateurs. La tasse de thé finale ne
manqua pas. M. Peyrot pasteur termina
par une priere d’actions de grâces.
Lundi dernier, 27 cour., avait lieu
dans les salles du rez-de-chaussée de
la maison vaudoise l’inauguration de
la nouvelle aile de l’hôpital, le public
étant trop nombreux pour être contenu
dans une des salles de l’hôpital lui
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même. On y a eu de la bonne musique
d’ensemble et de très bons solos exécutés par M.lle Didero pour le chant,
M. le Dr Laura pour le violoncelle et
M. le prof. Bechis pour le violon. Les
applaudissements accordés à ce dernier
surtout montrent combien le public a
goûté et apprécié son jeu. J’arrive au
clou de la soirée, c.-à-d. à la causerie
de M, Giampiccoli entremêlée de projections lumineuses. Grâce à la pleine
réussite des photographies prises par
M. Georges de Fernex, le public s’est
trouvé transporté à l’hêpital, et sans
la moindre peine, a pu, après en avoir
admiré les façades extérieures, en visiter toutes les pièces. Il a pu promener à son aise dans les deux longs
couloirs et sur les galeries qui longent
toute la façade intérieure ; il a pu s’installer dans l’ascenseur et monter à la
salle d’opération qui n’inspire rien de
gai. Malheureusement, en ce moment
la salle était occcupée par un patient
auquel on venait d’opérer l’extraction
d’une dent.
Comment vous dirai-je mon étonnement
en' voyant le public, y compris les dames
partir d’un grand.... éclat de rire en
reconnaissant dans le patient improvisé
qui se soumettait à cette torture une
personne bien sympathique à toute la
congrégation. Une vraie explosion d’applaudissements se fit sentir lorsque le
clichet nous présenta, dans une des
photographies les mieux réussies, les
traits de nos trois diaconesses. Il me
semble que cette spontanéité doit leur
avoir fait du bien au cœur et leur donner
du courage pour continuer dans leur
travail souvent bien rude, mais toujours
précieux aux yeux de Celui qui allait
de lieu en lieu faisant du bien au corps
et à l’âtrie. M. Peyrot pasteur clôt cette
intéressante fête par la prière,
PS. Si vous réussissez à décider M.
G. à répéter cette séance, j’ose espérer
que vous me remercierez de vous avoir
mis la puce à l’oreille.
J. D. Prochet.
Wilfred Monod. Una domanda attuale. Firenze, Claudiana 1905. L. 0,30.
De dire que nous recommandons ce
discours du pasteur W, Monod, ce serait dire peu de chose ; nous voudrions
pouvoir faire pénétrer en nos lecteurs
une partie de l’émotion que nous avons
éprouvée en le lisant. Une demande
actuelle — qui dites-vous qu’est le
Christ ? — c’est probablement un sujet
que vous avez déjà entendu traiter.
Qu’importe î Lisez le discours de M.
Monod, adressé aux étudiants de l’Université de Lausanne, vous y trouverez
du neuf et il vous semblera d’entendre
des paroles que vous n’avez jamais
ouïes ; nous félicitons sincèrement le
Comité de l’Union Italienne des Etudiants chrétiens d’avoir fait paraître en
italien cette excellente publication,
Ugo Janni. Il materialismo storico
e il socialisnfJ. Roma, Tip. La Speranza 1905. L. 0,25.
Ce travail de M. Janni nous semble,
lui aussi, bien choisi pour trouver sa
place dans la bibliothèque des étudiants.
Le dogme — comment l’appeler autrement, quand on lit les journaux socialistes ? — le dogme du matérialisme
historique y est exposé clairement, en
faisant ressortir ce qu’il a de vrai et
de bon. mais son in^ifffisance est, d’autre
part, mise à nu, ainsi que les lacunes
qu’il présente. Les étudiants de nos
UniVérsités, qui sont si facilement en*
^
traînés par le courant qui, sur l’autorité de leurs professeurs tend à expliquer toutes choses par le matérialisme,
doivent lire cet examen impartial et
objectif de cette doctrine, si fort à la
mode de nos jours. M. F.
Man liai de Piedad. — Contiene :
Parte primera : Catecismo. Parte segunda : Resumen y defensa de las doctrinas cristianas. Parte tercera: Oraciones.
Parte maria : Ritual. — Montevideo,
lmp. « El Siglo Illustrado », 1905. Vol.
in-12 de 132 p., relié.
Ce livre a été préparé par nos frères
de Colonia Vaidense pour servir à la
fois au culte public et à l’édification
privée, et nous paraît fort bien adapté
à ce double objet, pour autant que
nous pouvons en juger à première vue.
B. Santi : Dizionario dei Comuni
del Regno d’Italia, secondo il censimento del IO Febbraio 1901. Seconda
Edizione accuratamente riveduta con
l’Altezza sopra il livello del mare, secondo i rilievi dello Stato Maggiore
Italiano, Milano, Ulrico Hoepli, 1906.
Prezzo L, 3. (Manuali Hoepli).
Grâce à la distributions de matières
et à un système d’abréviations fort
commode, ce livrejdonne, en 222 pages, toutes les notions les plus importantes sur chacune des 8261 Communes
du Royaume ; il permet de voir, d’un
coup d’œil, à quelle province et à
quel arrondissement appartient chacune
d’elles, en donne la population, les voies
de communication, la distance de la
gare ou du port le plus rapproché, le
bureau de poste, les tribunaux, agences
d’impôts, hypothèques, districts militaires, évêchés etc., et, — innovation à
remarquer de cette édition — la, hauteur sur le niveau de la mer. Le Dizionario dei Comuni est donc un livre
réellement utile, et bon nombre de nos
lecteurs voudront sans doute se le procurer.
T. Fallot: Le Livre de l’Action
Bonne. Paris, Fischbaclier, 1905. Un
vol. in-12 de 428 pages. Prix: 3 fr. 50.
Frank-Henri Lauga : Pensées de
Vie. Extraits de prédications, lettres
et conférences, précédés d’une introduction par A. Dugard. Paris, Fischbacher,
1906. Un vol. in-12 de 355 p., avec portrait.
«Venez à moi». Manuel élémentaire
d’instruction évangélique, par Wilfred
Monod, pasteur. Paris, Fischbacher,
1905 —62 p., in-12.
La Revue Verte
Sommaire du N. 6 (25 Movemhre)
Les grands musiciens : Georges Bizet
— Automne, vers — Chronique d’Angleterre — L’appel — L’Eucalyptus et
et ses dérivés — La Grande Implacable, roman, B. Taft — XXV.e Croisière de la Revue des sciences : L’Espagne des Maures, Gibn.ltar, Tanger,
Iles Baléares — La tragédie contemporaine — L’Asie en feu, roman. Péli
Brugière et Louis Gustine — A travers
la vie — La vie pratique : Robes « réforme » et robes « princesses ». Hors
texte : Un trio, Georg Papperitz, Munich.
Minerva.
Sommario del N. 51.
Bivista delle Riviste: L’acquisto delle
azioni di Suez — La Maremma e Michelet — Il lavoro nella grande in lustria : la lana e la seta — La minac :ia
di guerra nel 1875 — L'infermiera di
professione e la sua preparazione —
Se il soldato inglese sia deteriorato —
La legge di Lynch : cause e rimedi —
Un figlio della terra : Richard Jefferies
— Le società cooperative e la soppressione del salariato — Questioni del giorno
— Spigolature — ira libri vecchi e nuovi
— Rassegna settimanale della stampa : Lo
Stato industriale e il bilancio — Il Governo diagli Stati Uniti come editore
— I.a grandezza degli atomi e degli
elettroni — Pitt e la nazionalizzazione
della terra — Carnegie e la sua vita
all’aperto — In difesa della lettera contro la cartolina illustrata — Un impianto telefonico per le persone dure
d’orecchio.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du JV. de novembre
(le premier de la 81.e année)
Jean Calas — L’entêtement — Un
ennemi généreux — Le Noël du père
— Jean — Petites joies — Mon colonel — Une chaise pour Jésus — Une
excursion en automobile à Madagascar
— La vache de Spurgeon — Les prémices delajungfran — Les trésors de
l’Armada — Hygiène pratique — Poésie — Dialogues des pauyres — Variétés.
Revue Politique
Environ 250 députés ont pris part à
la séance d’ouverture de la Chambre qui
a enfin eu lieu le 28 c.. On débute,
d’après l’usage par la commémoration
des députés morts au cours des longues
vacances d’été, parmi lesquels nous ne
mentionnerons que l’hon. Sacconi, l’architecte bien connu du monument, en
construction depuis des temps immémoriaux, de V. Emmanuel H à Rome. Après
quoi les ministres déposent une foule de
projets de lois qu’il s’agit de discuter
durant la session ; à savoir : les [mesures
en faveur des sinistrés de Calabre, la
validation de l’accord commercial ItaloEspagnol, un projet de réforme du Code
Pénal, un autre concernant les mesures
à prendre relativement aux contrées dévastées par le phylloxéra etc. etc. Le
projet en faveur des professeurs des
écoles secondaires est ensuite mis en
discussion et MM. Fradeletto et Baccelli
expriment le vœu que la nouvelle loi ne
soit pas un leurre et améliore réellement les conditions de cette catégorie
d’employés de l’Etat. Le gouvernement
se réserve de répondre, au fur et à mesure qu’il le jugera convenable, aux deux
cents interpellations et interrogations dont
il a été saisi. Voilà en quelques mots un
résumé de cette première réunion qui
n’a été marquée par aucun incident digne
d’être mentionné. Quant aux pronostics
touchant la plus ou moins grande solidité, la plus ou moins grande cohésion
du Cabinet, que ses adversaires disent
périclitant, ce n’est pas après une seule
séance qu’il est donné d’en faire.
Après M. Portis voilà le ministre des
Postes Morelli Gualtierotti qui saisit l’occasion des fêtes inaugurales de la ligne
téléphonique Palerme-Messine, pour visiter la Sicile. Et comme un ministre qui
voyage doit nécessairement prononcer
des discours, M. Morelli a parlé, devant
un nombreux auditoire, à la suite d’un
banquet offert par la ville de Palerme, de
l’administration qui lui est confiée. Il souligne complaisamment les progrès énormes
réalisés au cours des derniers vingt ans
dans ce service public de capitale importance, les améliorations introduites en
faveur du personnel, et condamne l’agitation des employés et leur Fédération
qui la provoque. 11 termine en promet
tant d’importantes réformes en faveur du
service et du personnel.
Les producteurs de vin, du Midi surtout, viennent de provoquer une agitation,
plus ou moins justifiée, de l’avis des
compétents, pour protester contre l’accord
commercial que le Gouvernement italien
vient de conclure avec l’Espagne. Le
droit d’entrée des vins espagnols ayant
été sensiblement réduit, nos producteurs
se voient par là lésés dans leurs intérêts
et se déclarent incapables de soutenir la
concourrence. L’Apouille surtout est sens
dessus dessous, les syndics menacent de
se démettre, les viticulteurs de ne plus
payer les impôts, et tout cela pour influer sur la Chambre qui doit ratifier le
traité. Nous reviendrons sur le sujet.
— Le Roi de Norvège Haakon VII a
pris définitivement possession de son nouveau royaume et prêté serment devant
les représentants du peuple. Il a reçu à
cette occasion des félicitations de la plupart des souverains d’Europe parmi lesquelles on a particulièrement remarqué
celles que lui adresse son prédécesseur,
le bon Oscar de Suède. On ne saurait
être ni plus correct ni plus magnanime.
— C’est pour de bon que le peuple
autrichien réclame le suffrage universel,
et il y a gros à parier que le gouvernement ne pourra que se laisser fléchir par
les manifestations colossales ayant coïncidé, avec l’ouverture de la Chambre.
Manifestations provoquées par les socialistes, calmes, exemptes de désordres et
partant plus efficaces. A Vienne, où 200
mille personnes prennent part à la démonstration, à Trieste, à Pola et peutêtre ailleurs encore toutes les manufactures sont fermées ainsi que les magasins
et les lieux publics, le service des trams
est suspendu. Sans avoir l’air de s’en
laisser imposer par les partis extrêmes,
le ministère s’engage cependant à présenter prochainement un projet de réforme électorale, destiné à satisfaire les
légitimes exigences du peuple.
— Encore une tranche de Russie,
voulez-vous ? Dn reste c’est toujours une
question qui prime toutes les autres.
Mais, au fait, que veulent-ils donc ces
Russes ? Pourquoi ne donne-t-on pas au
ministère Witte le temps de mettre en
œuvre la constitution ? C’est tous les
jours de nouveaux désordres, des soulèvements de paysans qui réclament le
partage des terres, des grèves formidables
de nouvelles mutineries de troupes. Après
les révoltes sanglantes d’Odessa, de Kronstadt, de Yladivostock, voilà les marins
de Sébastopol qui désarment leurs officiers et se mettent en branle et les
ouvriers du port qui font cause commune
avec eux. Les troupes de terre ne se
sont heureusement pas rendues solidaires
avec les camarades de la marine, aussi
espère-t-on que ce dernier soulèvement
aura des conséquences moins graves que
ceux qui l’ont précédé.
— Autre manifestation révolutionnaire,
en Catalogne, où les républicains qui
sont la majorité ont provoqué un mouvement séparatiste, lequel donne sérieusement à réfléchir au pouvoir central.
Des mesures énergiques vont être prises
pour le paralyser, telles que la suspension des garanties constitutionnelles et
de toutes les autorités de Barcelone.
j. c.
Ab. payés et non quittancés.
1905: Bertalot François, S. Germain; Jacques
Morel, Rora; Comtesse de Quincenet, Nice.
1905-06 J. Marauda, Aoste ; Hon. Facta, Rome.
1906: Elise Bauman, Gavirate.
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivom, gérant,
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