1
ft »
(Jir
Ciii4nante?septième année.
■ .■■• H
8 Avril 1921
U
H
C/3
O
(U
<i
U
U
>
<
H
Z
<Î
ai
P
O
U
Cl]
H
Ph
s
O
U
L
PARAISSANT CH
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises .....................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .
Stranget...............................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique .................
Par an Pour 6 mois
L. S.— 3,
» 7.— 4,—
6.
Yt doll.
Ou s’abonne: à TorrePellice au bureau d'administration de l’EcAo à l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
S.—
7.—
10,—
9,—
I doll.
E VENDREDI
L’abonnement se paye d’avance.
S’adresser pour la Rédaction à M. Jean Bonnet, past,, Luserne S. Jean etpour
l’Administration au Bureau du journal (Imprimerie Alpine - TorrePellice).
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
“«A, Le Numéro: lO centimes .uv
Tarif des annonces: Une insertion, 8 centimes la parole
la parole — de 5 en plus, 4 cent, la parole.
de 2-4, 6 cent.
Qne;,,toiites les choses vraies, honnêtes, |nstes, pares, aimahle^.«.. dignes de louange, occupent vos pensées.
Ce il est iwossilile î Die».
Genèse XIX, 22.
Ce qui est impossible à Dieu, c’est de
violer ses promesses, c’est d’agir contre la
parole qu’il a donnée. — Relisez la scène
■ du livre de la Genèse que rappelle notre
texte (Genèse XIX, 1-29). Au moment de
quitter Sodome, la ville condamnée à la
destruction parce qu’il n’y avait pas dix
justes, Lot demande à Dieu de pouvoir se
réfugier à Tsoar avant la catastrophe. Et
Dieu lui accorde sa demande: « Voici je
t’accorde encore cette grâce ». — Dieu a
promis, désormais Dieu est lié par sa promesse. Aussi, par la bouche de son Envoyé,
exhorte-t-il Lot à se hâter; « Hâte-toi de
(y réfugier, dit-il, car je ne fuis rien faire
avant que tu n’y sois arrivé ». La puissance
de Dieu, cette puissance qui va se manifester par la destruction terrible des villes
coupables, de Sodome et de Gomorrhe, est
arrêtée par ce simple fait: Un homme qui
a prié, possède une promesse de Dieu et
avant que cet homme ait gagné la ville de
refuge. Dieu ne peut rien faire. Comme le
disait un philosophe chrétien: « Dieu est
assez puissant pour limiter sa puissance ».
Et n’est-ce pas là un grand encouragement pour nous? Le chrétien c’est un homme qui prie; qui prie pour son Eghse,
pour sa Patrie, pour les Missions, pour sa
famille, pour lui-même. Et voilà qu’en
priant nous nous sommes parfois bien découragés ; il y a en nous tant de faiblesses,
d’imperfections... Qui sommes-nous pour
demander à Dieu ces grandes choses qui
s’appellent: le réveil de l’Eglise, la grandeur morale de notre Patrie, le triomphe
du Règne de Dieu sur la terré, le bonheur
de notre famille, le salut, la sanctification
pour nous-memes? Frères et sœurs qui
connaissez ces découragements, n’oubliez
pas la scène du chapitre XIX de la Genèse.
Il y avait là un homme qui priait, il y
avait là une promesse. Et ce croyant et
cette promesse ont arrêté la puissance de
Dieu.
Ouvrons notre Bible qui contient de si
admirables promesses de Dieu : « Et moi je
te dis que tu es Pierre et que sur cette
pierre je bâtirai mon Eglise et les portes
de l’enfer ne prévaudront pas contre elle »
(Matth. XVI, 18). Voilà pour l’Eglise. —
« Afin qu’au nom de Jésus tout ce qui est
dans les deux et sur la terre et sous la
terre fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus est le Seigneur à
la gloire de Dieu » (Phil. II, 10, ii). Voilà
pour les Missions. — « Crois au Seigneur
Jésus, et tu seras sauvé toi et ta famille »
(Actes XIV, 31). Voilà pour la famille. —
« Demandez et l’on vous donnera » (Matth.
Vll, 7). « La prière du juste, faite avec foi,
a une grande efficace » (Jacq. V, 16). Voilà
pour la prière d’une façon générale.
***
Et que d’autres promesses nous trouvons
dans le Livre de Dieu ! Oui, ouvrons plus
ij souvent notre Bible et après avoir lu l'une
ou l’autre des promesses de Dieu, celle
dont nous avons besoin — le chrétien doit
connaître assez sa Bible pour cela — prions
au nom de la promesse de Dieu. Il se pro.dtiira alors pour nous cette chose qui arriva du temps de Lot le patriarche: les
P’^issances de destruction, de ruine, de mort
s arrêteront, reculeront, se briseront même
—■ les puissances de vie, de salut, de réveil, de miséricorde triompheront. Et tout
cela devant un croyant qui prie en se ré^ clamant d’une promesse. « Le ciel et la
terre passerdnt, mais mes paroles ne passeront pas » (Matth. XXIV, 35).
Rien n’est impossible à Dieu, sinon de
Violer ses promesses; ayons foi en elles,
Pnons, et nous obtiendrons de grandes bénédictions. Barth. Soulier.
(Phil. IV, 8).
< II! > n «¡nlNit a Mite iraopili.
Qui ça ? — Mais, un tas de gens, les uns
ouvertement mal intentionnés; d’autres intimement convaincus d’agir au mieux de nointérêts. Ce fut d’abord un prêtre qui ne
nous aime guère et avec lequel il a fallu
batailler, il y a quelques années. Vinrent
ensuite de jeunes pasteurs en mal de réformes (étrange rapprochement!) qui proteî
tent d’aimer le français, mais redoutent son
action « nuisible à l’Eglise » — ou qui
pourrait le devenir —; c’est pourquoi il
conviendrait de « s’en débarrasser sans faux
sentimentalisme » afin d’éviter le danger de
« cacher », en nous en servarit aux Vallées,
« la lumière de la vérité à l’Italie ! ». C’est
maintenant le tour de M. Paolo R. Nitti
do VEvangelista, qui saisit l’occasion propice pour « s’entremettre », dit-il lui-même,
« dans une polémique qui ne le regarde pas».
Nous ne mentionnons même pas, pour compléter la liste, certaines autorités scolaires
— assurément très intelligentes et très libérales — qui nous font, sans jamais se lasser, toutes sortes de misères au sujet de
l’enseignement du français dans nos écoles
secondaires et primaires.
Il nous serait aisé de dévoiler les mobiles de ces hostilités, de toute provenance
mais ayant cependant un point de contact.
Il n’en faudrait pas davantage pour nous
faire au moins lapider; et comme nous n’y
tenons guère et que nous ne voulons pas
contribuer à aigrir les esprits, nous allons
passer outre. Qu’il nous soit cependant
permis de déclarer ouvertement à tous nos
adversaires que toutes les attaques, toutes
les subtilités, toutes les querelles d’Allemand
ne feront pas dévier les Vaudois des Vallées
d’un point, de la ligne de conduite qu’ils
se sont tracée. Les Pasteurs des Vallées sont
intelligents et, dans leur très grande majorité, convaincus que le français nous est
indispensable, qu’il nous faut le garder,
envers et contre tous, travailler à le répandre au sein de notre petit peuple; convaincus aussi que le français des Vallées ne
sera jamais im obstacle au progrès de
l’Evangélisation en Itahe.
Cela dit, venons-en à M. P. R. Nitti de
L Evangelista. Il est clair que c’est avec
M. Bonnet, le directeur de cette feuille,
qu’il a voulu croiser le fer; mais comme
M. Bonnet est absent et que je le remplace,
de mon mieux, pour quelques semaines, je
prends la liberté de répondre pour lui. Nous
somines profondément touchés et un peu
surpris de 1 intérêt que M. Nitti semble
prendre à nos petites questions de famille,
ou, si vous préférez, à un débat qui touché
exclusivement l’Eglise des Vallées. Seulement, voilà, de deux choses l’une; ou M.
Nitti n’a pas lu l’article de M. Bonnet, et
alors il fait preuve de légèreté; ou il l’é lu
et la chose serait bien plus grave, vu qu’il
lui fait dire ce qu’il n’a pas dit. J’écarte
une troisième hypothèse, qu’il ait lu sans
comprendre.
J’invite donc M. Nitti à reprendre l’article de M. Bonnet et à le relire avec attention. — C’est fait, n’ëst-ce pas? — Dites-moi maintenant où vous avez trouvé •
que M. Bonnet exprime «la conviction que
la langue française doive être la langue officielle de l’Eghse Vaudoise»? Qui vous
donne le droit d’insinuer, comme vous le
faites, que, dans sa défense du français
dans les Vallées, M. Bonnet laisse croire
« que l’Eglise Vaudoise, dans son œuvre
d’Evangélisation, pourrait apporter la lumière de l’Evangile en se servant de la lan^
gue fraiiçaise ? ». Ce que vous dites avec tant
de légèreté revient à cela: « L’Eghse Vaudoise... doit apporter la lumière de l’Evangile dans la langue que parle notre peuple I) ...exclusivement. Vous feignez donc
par là de croire que M. Bonnet demande à
nos évangélistes de prêcher en français, en
dehors des Vallées!
Vous avez parfaitement compris, et d’autres avec vous, que toute la protestation
de M. Bonnet en réponse à l’article de M.
Bosio ne concerne, ne vtse que le français
des Vallées Vaudoises et les Vaudois habitant les VaUées. Je vous défie de prouver
contraire. Seulement, pour ce que vous
ouhez nous dire... de si peu agréable, il
»Vous convenait de laisser croire que les
Vaudois des Vallées caressent l’espoir de
iaire adopter à toute l’Eglise le français
comme langue officielle ! Tous vos raisonnements spécieux, tous vos sophismes, qu’un
Souffle fait crouler, reposent sur cette
lfau--e base. Mais, en attendant, vous avez
atteint votre but qui est de faire passer,
Uux yeux des évangéliques italiens, les Vaudois des Vallées pour des chauvins inintelligents, rétrogrades et anti-italiens. Or, nous
ne le méritons absolument pas: il n’y a
;rien de changé à notre situation de petit
peuple bihngue, qui ne peut pas délaisser
•^son français pour faire plaisir à ceux qui
nous jalousent; mais qui, d’autre part cultive, écrit et parle, comme partout ailleurs,
la langue nationale dans toutes ses écoles.
j. c.
EPHEMERIDES VAUDOISES.
f 8 Avril 1601.
I Emprisonnement de Barthélemi Coupin.
' La famille Coupin, qui a laissé son nom
à deux hameaux de la costière de la Tour,
est aujourd’hui éteinte, tandis qu’elle comprenait plusieurs branches au lyme siècle.
L’une d’elles, qui était descendue s’établir
au chef-lieu, avait à sa tête, en 1601, un
vénérable vieillard, pieux et zélé ancien de
l’église. Il avait un commerce d’étoffes très
prospère, qui -le mettait en relations constantes avec les villes de la plaine. L’édit
,de Cavour garantissait aux Vaudois la fibre
circulation dans tous les Etats du duc,
pourvu qu’ils s’abstinssent de dogmatiser,
c’est-à-dire d’exposer leurs croyances évangéliques ; encore cela leur était-il expressément permis, s’ils y étaient provoqués.
Coupin s’était rendu, selon sa coutume,
à la foire d’Asti. Le soir du 7 Avril 1601,
comme il soupait à l’auberge, il entendit
un marchand qui parlait mal des Vaudois
et de leur religion. Coupin lui fit remarquer
l’inexactitude de ses affirmations. Son interlocuteur, ayant appris qu’il était religionnaire et du Val Luserne, lui dit: « Vous
ne croyez pas que Christ vienne dans
l’hostie?— Non.— Quelle religion fausse! »,
s’écria un troisième. « Notre religion est
Vraie », dit Coupin, « comme il est vrai que
Dieu est Dieu et que je suis sûr de devoir
mourir ». Et ce fut tout; mais ce fut assez
pour que, le lendemain, 8 Avril, jour de
foire, l’évêque se le fît amener. Coupin se
défendit avec dignité et fermeté, en appela
au traité de Cavour, ainsi qu’aux privilèges
de la foire, qui établissaient la stspension
des mesures de justice. Rien ri’y fit; les
sbires l’enfermèrent dans la prison de l’évêché. Le secrétaire du prélat lui dit qu’il
était dans son plein droit, puisque ce n’était
pas lui qui avait ouvert la discussion. Aussi,
au lieu de le juger, on prolongea sa captivité ; il en profita pour écrire plusieurs lettres, dont les historiens Perrin et Gilles ont
publié des extraits, traduits de l’italien.
Les Vallées recoururent en sa faveur; les
seigneurs de Luserne, les autorités de la
Vallée, les commerçants qui avaient eu des
relations d’affaires avec le captif, joignirent
à l’envi leurs témoignages pour obtenir du
duc sa libération. Charles Emmanuel répondait par de bonnes paroles, sans se soucier
qu’elles fussent suivies de quelque bon effet. Pendant ce temps, le prisonnier était
continuellement assailli par des théologiens
et des inquisiteurs. Vainqueur de leurs tentations comme de leurs menaces, Coupin
pouvait écrire: Lodato sia Dio che io soffro
solo per la buona causa.
Il avait laissé à la Tour sa femme,
Jeanne Reiuier, de Bubiane, avec quatre
jeunes enfants, en plus de deux qu’il avait
eus d’un premier mariage. La vaillante
Jeanne, avec Samuel, le fils aîné, se rendirent à Asti le 15 septembre et furent admis dans la prison, dans l’espoir que les
sentiments d’affection conjugale et filiale
briseraient la' fermeté du vieillard; mais les
époux et le fils se séparèrent avec de mutuelles exhortations à persévérer jusqu’à
la fin.
n
O
S
fis
H
m
t
Ci
O
a
50
>
•Z
H
>
<
W
Ci
t-'
>
V
O
en
H
W
Voyant s’évanouir toute espérance de sa
libération, les amis, qu’il avait à Asti même, réussirent à découvrir le toit de la
prison, à en extraire Coupin et à le déposer dans la rue ; mais les serviteurs du prélat étant accourus au bruit, les libérateurs
durent s’enfuir et le prisonnier fut renfermé plus étroitement qu’avant.
Son procès avait été envoyé à Rome; il
en revint avec une sentence de mort, prononcée au nom de l’Eglise qui prétend avoir
horreur du sang. Quelque temps après, les
habitants d’Asti purent assister à un spectacle macabre: le cadavre de Coupin fut
tiré de l’évêché et, après lecture de la sentence, il fut brûlé publiquement. On ne
put jamais savoir si le bon vieillard était
mort de langeur ou s’il avait péri de mort
violente; le bruit courut qu’il avait été
étranglé.
Sa captivité avait duré plus de deux ans.
________________________________J- J
Le problème reliyieox parmi les etudiants.
Dans la revue des Etudiants Chrétiens
Français, le Semeur, M. Arbousse Bastide
vient de donner un aperçu aussi exact que
concis du mouvement néo-idéaliste au sein
de la Fédération Italienne des Etudiants,
dont M. Murri est encore l’un des plus illustres représentants.
Cette tendance idéaliste fut, dans le courant de l’année dernière, vivement débattue et vaillamment soutenue, avec la parole et par la plume, par M. Murri et est
encore non moins vaillamment combattue
actuellement par son adversaire M. le pasteur Janni.
Mais une autre tendance, qui se met sur
un terrain beaucoup moins philosophique
et beaucoup plus religieux, est encore le sujet de vives discussions parmi les étudiants.
Je veux parler des rapports que la Fédération peut avoir avec le catholicisme et
le protestantisme, et de la direction qu’elle
doit prendre entre ces deux confessions
pour s’assurer la vie et la prospérité dans
un pays tel que le nôtre.
Ce mouvement nous le devons en partie
au fait que en 1920 la Fédération a eu
parmi ses membres de nombreux représentants sincèrement catholiques : et, ce qui
est bien plus important, nous le devons au
fait que pour la première fois la Fédération a eu comme membres du Comité directif des catholiques authentiques et sincères; le rév. don Brizio Casciola et M. Ferraudo, professeur à l’Institut Supérieur de
Florence.
De ce fait, très important pour l’avenir
de la Fédération en Italie, et spécialement
après la publication de quelques articles de
la presse èathofique-cléricale (comme le
C arriéré d’Italia) qui, ne voyant que ce
qu elle veut voir et fermant les yeux à
1 évidence même, si cela lui convient, attaquait la Fédération Italienne en l’accusant
de vouloir poursuivre des buts sectaires et
intéressés; de ce fait, dis-je, le Comité National a été poussé à écrire une brochure (i)
dans laquelle il cherche à établir le programme de la Fédération.
^ Et pour cela faire, nous dit-il, il faut
reconstruire notre histoire, reparcourir la
route^que, sciemment ou non, nous avons
juseJU à maintenant suivie, et qui indique
la direction de notre Mouvement en Italie.
Sans cela il n’est pas possible de se former une idée exacte du but que nous poursuivons.
Après être brièvement remonté aux origines de la Fédération Italienne, origines
protestantes, parce qu’elle découle des Associations nettement protestantes de l’Amérique du Nord; après avoir démontré que,
par le fait que dans ces pays les étudiants
catholiques sont en quantité négligeable il
serait absurde de penser à la Fédération
comme à un moyen de prosélytisme sec
j siorifl deüa Federazione Italiana
aegh Studenu f er la cultura religiosa. Prezzo
X<. 1,50. Libreria di Cultura, Eoma, Via Firenze, 37.
2
taire, la Fédération n’avait d’autre volonté
que de faire du bien.
Il est vrai qu’elle a tâtWKné, aucfienmencement, et qu’il lu^a fallu un certaia temps *
^ pour s’adapter aux e)dgences locales d’un
pays si différent des pays anglo-saxons;
mais, 1* Esprit de Dieu aidant, elle s’est
bientôt mise à travailler ardemment et
sincèrement dans une voie chrétienne libérale. Et c’est dans cette voie qu’elle doit
persévérer si elle veut travailler avec profit
dans un pays sceptique comme le nôtre, si
elle veut participer activement à la formation des consciences, réveiller la vie religieuse dans les jeunes étudiants indifférents
et pleins de soupçons quand ils entendent
parler de religion.
La condition essentielle pour que Ih Fédération continue à vivre, c’est qu’eUe ouvre entièrement la porte à tous les jeunes
gens qui veulent s’unir pour une oeuvre
chrétienne et marcher vers la foi..
C’est une tendance très forte|parmi les
étudiants. Mais à côté de cette tendance
libérale, je dirais même ultra-libérale, de
n’exiger aucïin crédo spécial, mais de laisser entrer dans les rangs toutes les personuee de bonne volonté, quelques personnes
pensent qu’on ne fera jamais rien sans
prendre une attitude nettement protestante.
Voici ce que pense à ce propos M. Macçhioro, professeur à l’Université de Naples (i) : Il est vrai, dit-il, que la Fédération ne dépend d’aucune église; qu’elle a
même, dans son hein, de bons catholiques,
qu’elle n’entreprend aucune activité contraire au catholÎGisme : mais le fait que la
Fédération veut être, et est une institution
chrétienne et en même temps veut être et
est hors de l’Eglise cathoüque-romaine, ce
fait suffit pour que l’on puisse en conclure'
que la Fédération prend, qu’elle le veuille
ou non, une position protestante.
Car la vie religieuse chrétienne est entre
ces deux pôles: le catholicisme et le protestantisme qui sont en réalité deux positions ^versés et authentiques de l’esprit
chrétien. Elles se sont formées dans l’histoire et Tune exclut l’autre: le catholicisme est extériorité, le protestantisme est intériorité. Et la Fédération, cherchant dans
le Christianime l’intériorité et la liberté,
est donc dans l’esprit du protestantisme,
tout comme le mouvement philosophique
et religieux moderne qui tend à pratiquer
le christianisme comme liberté et intériorité est, qu’il le veuille ou non, dans l’esprit protestant.
De sorte que ceux qui affirment que la
Fédération accueille toutes les confessions
chrétiennes, se trompent: en réalité il y en
a une qui manque et ne pourra jamais y
œtrer: la catholique. Car le jour où le
catholicisme entrerait dans la Fédération,
cela signifierait que le catholicisme s’est
protestantisé et qu’il a cessé d’exister comme catholicisme.
La Fédération a, en tout cas, besoin de
s’adresser à toute la jeunesse universitaire,
à cette classe nombreuse, pleine d’énergies
et de volontés, qui est l’espoir de l’avenir
et d’où devront sortir les chefs de la nation et de toutes les activités politiques et
sociales.
Et elle ne peut le faire qu’en adoptant
un programme libéral, non sectaire, toutà-fait indépendant comme est, en réalité,
celui qu’elle suit à présent. Agir autrement
serait vouloir détruire tout le travail qui a
été fait jusqu’à maintenant, immobiliser la
Fédération et lui« empêcher de continuer
dans ses. progrès. Nous pensons donc que
la Fédération doit ouvrir ses portes et
laisser venir à efie tous les étudiants de
borme volonté et d’tme moralité prouvée,
qui cherchent le Christ, étudipr avec eux
les grands problèmes qui ont travaillé l’humanité de tout temps, et qui aujourd’hui
encore sont ceux qui nous tourmentent davantage, détruire toute distinction odieuse,
toute barrière de séparation antipathique;
rechercher, non pas ce qui divise, mais ce
qui unit dans l’idéal de Jésus-Christ.
David Bovoles.
(i) Qui vient de publier une brochure d’une
quarantaine de pages sur La Federazione degji
Studenti per la cultura religiosa - Problemi di
cultura cristiana, L- lìSo- Koma, Casa Ed. La
Speranza, 1921.
CHRONIOUt VAUDOISE.
LA TOUR. Nou^exprimons notre
vive sympathie à la faraule de Jean Henri
Revel de Saint-Jean, décédé la semaine
passée à rHôpitaÎ à l’âge de 35 ans, ainsi
qu’à celle du petit David Peliegrin de l’Envers, enlevé à l’afEection de ses parents à
l’âge de deux mois.
Un autre deuü vient de frapper notre
paroisse dans la personne de Marguerite
Hugon, la sœur du pasteur M. Hugon
Colonia Valdense. Elle s’en est allée paisiblement vers son repos après une vie utile
et bénie.
— Dimanche passé M. Adolfo Comba
nous a parié, au culte du matin et à la
réunion de la jeunesse, de la Maison Italienne des Diaconesses en adressant un vibrant appei aux ÿapnes filles présentes afin
qu’elles ne repoussent pas Tappel de Dieu
lorsqu’il retentit dans leur, cœur. Qu’il est
triste le fait relevé par M. Comba que dans
trois cas dernièrement, tandis que des jeunes filles auraient désiré de devenir diaconesses, leurs parents s’y sont opposés
pour des considérations matérielles !
— Nous avons oublié de maitionner,
dans notre dernier numéro, que la Chorale
de La Tour chanta le jour de Pâqu^ d’une
manière merveilleuse, au culte principal,
le chœur Alléluia de Händel.
—- Une fête bien réussie. Il s’agit du banquet que les amis et les admirateurs du
syndic de La Tour, M. le prof , Jahier, lui
ont offert dimanche dernier à l’Hôtel de
l’Ours, pour fêter sa nomination toute récente de commandeur de la Couronne d’Itabe. C’était même mieux que cela pour ceux
qui ne prisent que médiocrement les distinctions honorifiques officielles; c’était un
témoignage affectueux de reconnaissance et
d’admiration pour tout ce que M. J ahier a
fait pour La Tour, pour les Vaudois et pour
son Eglise au cours d’un grand nombre
d’années d’activité intelligente et infatigable.
Cent vingt-cinq convives entourent le
héros de la fête — et à côté d’eux des
dizaines d’amis de Turin, Rome, Pignerol
ou ailleurs qui adhèrent de grand cœur à
cette sympathique manifestation, parmi
lesquels le ministre Facta, le sous-ministre
Rossi, le Sous-Préfet, le sénateur Bouvier,
l’ex-syndic de Pignerol l’ing. Bosio, etc.,
etc. Vous n’allez pas croire que les discours
ont fait défaut; il y en eut plusieurs, dont
quelques-uns de fort beaux, discours affectueux, de témoignage d’estime (dont La
Tour a naturellement sa part) sans éloges
exagérés, sans flagorneries, comme il convient à des gens d'esprit s’adressant à un
homme d’esprit. Voici les orateurs dans
l’ordre où ils se sont suivis; le prof. Attilio ■
J alla, le héraut du banquet, qui prononce
le discours officiel en résumant l’activité
multiple de M. J ahier; suivent le prof.
Maggiore représentant du Proviseur des
études; le syndic de Pignerol avocat Risso,
le prof. Falchi, le comm. Geymonat de Turin, le préteur Armissoglio, le prof. Ribet,
le représentant de la Table M. Perazzi, le
pasteur D. Bosio, l’abbé don Héritier, M.
Daniel Chauvie, le docteur Trossarelli, papa
Pons... et enfin M. J ahier qui répond aux
orateurs avec beaucoup de tact et d’àpropos. Bref, une fête bien réussie dont
nous garderons le meilleur souvenir.
Reporter.
MASSEL. Nos fillettes sont en train de
recueillir dans la paroisse quelque peu d’argent, quelques lentilles, etc., pour le grand
bazar de La Tour en faveur de nos Institutions Hospitalières.
— Un frère et une sœur viennent
de nous quitter pour la Patrie céleste ; Barthélemy Micol feu Pierre, du Porinche, à
l’âge de 69 ans, et Marianne Tron veuve
Pons, de Balsille, à l’âge deys ans.
— Le jour du Vendredi saint 4 jeunes
gens et 2 jeunes filles ont confirmé les vœux
de leur baptême devant une assemblée imposante. Le jour de Pâques le temple était
à peu près bondé et un nombre réjouissant
— de femmes surtout — a pris part à la
Sainte-Cène.
Un chœur de circonstance a été chanté
par notre jeunesse, malheureusement un
peu réduite. •
PIGNEROL. L’Ecole Normale de Pigne-^
roi — la plus ancienne du Royaume —
dans le but d’honorer la mémoire de ses
anciens élèves tombés au champ d’honneur,
a ouvert uue souscription publique pour rm
fonds destiné à venir en aide aux étudiants
pauvres qui se destinent à l’enseignement
Ce fonds portera le nom de /. Baptiste
Pollet, diplômé de l’Ecole et qui fut le premier instituteur italien tombé au champ
d’honneur dans la dernière guerre.
Les Vaudois n’oublient pas ce qu’a été
pour eux FEcole Normale de Pignerol;
avant l’ouverture de celle de La Tour, ni
le cordial accueil qu’on y a toujours fait
à nos étudiants, garçons et filles. Aussi
est-ce de grand cœur que nous recommandons cette collecte ; surtout aux anciens et
anciennes élèves, si nombreux parmi nous.
Les dons sont reçus par le directeur de
l’Ecole, M. le prof. Valente ou à là librairie
Chiantore-Mascarelli. j- c.
PALERME. Pâques, journée inoubliable
pour la congrégation vaudoise; journée de
touchants adieux au pasteur M. Heàri Pons
qui a desservi, avec tant de succès, cette
église au cours de^ces trois ou quatre dernières années. Parmi les 120 persoimes
ayant pris part au culte, et dont 70 se
sont approdiées de la Table du Seigneur,
on a remarqué un des princes Hohenzollern et un comte suédois.
Après le culte, les adieux, pénililes et
tofflchanrif. tfe part et d’autre. On o^it à ^
M. Pon&i^ superbe parchemin, attisfïiment
enteniné, a-vec une très .affectuéase riédir
cace et signé de la majorité desmembres
de l’Eglise. On fit également Hommage d’un
.splendide bouquet à M.me Pons et d’un
autre à M.me Malan, la femme du nouveau
conducteur de l’EgUse.
Nos meilleurs vœux accompagnent dafis
son nouveau champ de travail celui qui
■laisse tant de regrets parmi nous, tandis
que nous donnons la plus cordiale bienvenue à son successeur M. Rinaldo Malan.
X.
PRALY. Décès. Dans le courant
de Mars, nous avons dû enregistrer trois ,
décès, dont deux hommes dans la force de
l’âge. Percal Philippe (Maière) Praly, décédé à l’hôpital du Pomaret, enseveli le 2
Mars, âgé de 28 ans. La famille de Pascal
Henri a été grandement éprouvée^ ayant
eu un autre garçon et le gendre morts en
guerre; cette famille va nous quitter vers
la fin d’Avril pour l’Amérique. Notre sympathie chrétienne et fraternelle est assurée
à la famille en'deuil. — Perrou J. Daniel
(Coin), 9 Mars, âgé de 39 ans. — Rostan
femme de l’ex-ancien Pierre Rostan
des Ghigo, 12 Mars. Notre sympathie
chrétienne et fraternelle aux nombreux
affligés.
— Liste des dons en faveur des quatre
orphelins de Rostan Etienne, des Jour dans. '•
Amato Jalla, Turin, JL. 40 — Union des
mères et jeunes filles, 50 — Pastre Auguste,
Pérouse, 14 — Jacques Charbonnier, Ciavignal, Villar Pélis, 10 — Soulier Barth.,
pasteur, Id., 5.
Quartier des Ghigo - Praly: Guigou Céline,
2 — Barus Susanne, 3 — Rostan Pierre, 5
— Barus Henriette, 2 — Guigou Madeleine, 2 — Bounous César, 5 —■ Rostan
Genre Susanne, 4 — Coïsson Fanny, 5 —
Rostan Adèle, 5 — Rostan Etienne (de
l’ancien), 10 — B. F., 5.
Ville; Garrou Marie, 5 — Grill Antoine,
2 — Grill François (gros), 4 — Garrou
François feu Franç., 4 — Grill François
(petit), 10 — Bertin Marie veuve Richard, 5
— Richard Jean, ex-ancien, 5 — Breuza
Auguste, 5 — Pascal François, anden, 6 —
Grill Marie, 5 — Garrou Susanne, 3 —
Garrou Henriette, 4.
Coin: Grill Susanne et Marguerite; 10 —
Rostan Henriette, 5 — Perrou Lydie et
Adèle, 5 — Perrou Jean, ex-ancien, 8 —
Perrou Madeleine, 5 — Grill Jean, 5.
Pommiers: Rostan Natalin^, 5 — Baud
Henriette, 5 — Baral Jacques, 5 — Grill
Albine, 5 — Rostan Henri, 5 — Martinat
Marguerite, veuve, 5.
/ourdans: Grill Marie, 3 — Richard Sylvie, 3 — Richard Etienne, ancien, 3.
Malzat: Grill Lydie, 2 — Grill Etienne
feu Etienne, 3 — Peyrot Marie, 2 — Grill
Etienne, ex-ancien, 3 — Martinat Susanne
veuve Rostan, 2.
Maière: Pascal Henri, 3.
Rihbe: Pons Henri, 7.
Orgères; Jeunes filles et mères, 28 —
Grill Henri, ancien, 3.
Adroits: Perrou Jeanne veuve Menusan, 2.
Total général, L. 370.
Au nom de Rostan Etienne je rentercie
les nombreux donateurs. B. F.
SAINT-JEAN. Le magnifique « Albo
d'añore » que l’Eglise Vaudoise vient de
faire paraître en l’honneur de ses enfants
tombés à la guerre et dont elle a offert
un exemplaire à chaque famille de ces chers
disparus, a été accueilli avec beaucoup de
reconnaissance et une biennaturelle émotion.
Il était cependant à peu près inévitable
que l’ardue coordination de tant de données, de noms et photographies, n’al^t pas
sans quelques erreurs ou transpositions.
Nous nous permettons d’en signaler une
se rapportant à une famille de notre Paroisse et dont le fils unique — Monnet Jean
de Jean, dès Vignes de Luserne, né à Angrogne le 12 Mai 1897, tombé héroïquement
au Vodice le 20 Mai 1917, et décoré d’une
médaille d’argent, ne figure point dans
l’Album à sa vraie place, mais sous le nom
et qualités et portrait de son homonyme
Monnet Jean, à la page 22, d’Angrogne
aussi, mais né en 1887. Sa photographie,
par contre, est reproduite à la page 114,
avec nom et qualités de son homonyme. .»
'La rectification sera certes agréée par les
deux familles intéressées que nous aimons
à unir en un même sentiment de sympathie bien fraternelle. J. B.
ISTITUTI OSPITALtERI VALDESI.
Il® Lista di Sottoscrizioni.
Sig. Vincenzo Morglia (Ospedali)
Lo stesso (Orfanotrofio)
Sig. Filippo Pons, Pelosa (Ospe-dali)
Sig.ra Margherita Gay, ved- Godin, Benna, Prarostinq,(Id.)
A- C D. Gv, Torino, serata del
ijp'’Febbraio (j^.)
Id;,';Id. (Orfanotrofio)
Sig.M Jenny Geymonat e Figli,
in memoria' del caro estinto
(Ospedali)
Gli stessi, id. (Orfanotrofio)
Gli stessi, id. (Rifugio)
Sig. Alessio Balmas, pastore
(Ospedali)
Unione delle Giovani, S. Germano (Orfanotrofio) , ^
La stessa (Rifugio)
Glos, serata 17 Febbraio, a mezzo
sig.neTourn e Mathieu (Ospe
300,-
500,—
20,—
20,^
20,—
as
so—
50,—
Id., Id. (Rifugio) i, »
Id., Id. (Orfanotrofio) »
Ing.t C. Roland, Pinerolo (Ospedàli) »
S. Giovanni, Unione delle Giovani (Id.) »
Id., Id. (Orfanotrofio) ,,, ¡r», ■
Sig.ra Maria Decker (Rifugio)"'»
Sig.ra Giorgetta Bounous, San
Giovanili (Ospedali) »
L. I
Liste precedenti « 13
Totale L. 13
100,—
100,—
50,—
25.
as
as,
IO,—
IO,—
615,—
976,85
S9I,8s
ll prQPon!i! la < [a$a It. dalle Diaconesse > <
on nous fait observer que parmi les promoteurs de l’Institution (1901) il ne faut
pas oublier M. et M.me David Peyrot; et
en outre que « l’idée de la chose avait été
lancée à plusieurs reprises soit par M. Math.
Prochet soit par M.me Berthe Turin ».
Voilà qui est rectifié. Nous remarquons
cependant à notre tour qu’il n’était pas
dans nos ÿntentions de faire Vhistorique de
la « Maisôn », ni d’entrer par conséquent
dans les détails; nous nous sommes borne
à la recommander chaudement - après en
avoir souligné les « benemerenze » - aux
Vaudois, qui ont le devoir de la soutenir.
Nous n’avions pas d’autre but.
Qua^t à la «Maison de St. Loup» je nc,^;
crois pas qu’on puisse en parler en termes'
plus chaleureux, ni avec de meilleurs accents de gratitude. Seulement, je le répète
encore - pour mon propre compte, si vous
voulez - le jour, où nous pourrons nous
suffire de ce côté-là, sera un beau jour.
Viendra-t-il jamais ? j. c.
BIBLIOGRAPHIE.
Bîlychnis - Sommaire du N° de Février
1921 ; Rabindia Nath T agore, Cielo o Terra
— D. Lattes, Cristianesimo e 'Ebraismo —
S. De Sanctis, La conversione religiosa —
R. Murri, Walter Ratenau — L. Paschetto, Alla fonte della vita — Note e commenti '
■— Cronache, Rassegne, Recensioni — Bollettino bibliografico.
POUR l’ECHO AUX < HIRONDELLES >.
' Report L. 39,—
Grand Anna, Marseille » 2,—
Jalla Amato, Torino » 3,—
Mûris Marie, Genova » 5,—
Ricca J., Torre Pellice » 2,—
Peyronel J., Cannes » 3,—
Pascal Henri, Torino » z,—
Mûris Careline, Cannes . » 5,—
Lugano » 20,—
Total L. 81,—
J,.j Bonn-bt, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
ìStì&r
LQUIS et ANNE PELLEGRIN de
l’Envers de la Tour remercient vivement
tous ceux qui leur ont démontré de la sympathie à l’occasion de la mort de leur petit
D AV I D
décédé le 29Mars, à l’âge de 2mois et demi.
La famiglia del signor BARTOLOMEO
LONG, maestro, ringrazia vivamente tutti
coloro che hanno preso parte al suo dolore
e le hanno dimostrato simpatia nella luttuosa circostanza della morte della diletta
EMILIA.
S. Germano Chisone, Marzo 1921.
m'
0N CHERCHE femme de chambre ou
bonne. Bon, salaire et bon traitement.
S’adresser Dr. Kobylinsky
, Via Casaregis, 34 int. 5 - Genova.
L. 36,—
». 25,T~ VENDESL s/8 tonnellate Antracite In- , glese; « toni vehant ». — Un motore un /
)) 15 — cavallo 220 volts, 42 periodi corrente al- ternata trifase. , |
)) Rivolgersi - Raste£lini - Torre Pollice.
) ^