1
Quarante-huitième année
18 Octobre 1912
N. 42.
L ËVHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.................................. ‘
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne................> 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avanoe.
Pour tontes les annonces, s’adresser à T Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ________________
S’adresser pour laKédactIon àM.C.-A.Teon, past.,rorrcPcKtci,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. .
Les changements non accompagnés de la somme de lo cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Q
I
H
H
Q
§
PO
.!►
O
m
H
SOMMAIRE:
Communications — Notre œuvre d’évangélisation — Une ligue de bonté — La Giaçavella — Chronique vaudoise — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie — Nouvelles et faits divers — Bibliographie —
Feuilleton : Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Ecoles de Méthode.
L’Ecole de Méthode du Pomaret et
celle de la Tour s’ouvriront D. V. le
28 octobre CQurant.
Messieurs les pasteurs sont priés de
communiquer la liste des régent^ et
des maîtresses — avec l’indication des
années de service — trois jours au
moins avant l’ouverture des écoles à
M. le prof. Forneron pour le Pomaret
et à M. Ch. A. Tron pour la Tour.
Torre Pellice, le 8 octobre 1912.
Pour la Table :
B. Léger, modérateur.
LICEO-GINNASIO VALDESE PAREGGIATO
TORRE PELLICE.
Lunedì 21 Ottobre, alle ore 15,
avrà luogo l’apertura dell’ anno scolastico del Liceo-Ginnasio Valdese, con
prolusione del prof. Ed. Longo.
Il pubblico è cordialmente invitato.
Il Preside G. Maggiore.
A V I S.
Mardi prochain 22 courant, à 10 h.,
D. V., il y aura à la Oianavella (Vignes
de Luserne St-Jean) une réunion extraordinaire, dans le but de rappeler le
héros Vaudois Janavel et d’inaugurer
la Grotte Janavel, acquise par la Table et répç,rée tout dernièrement. Le
Collège interviendra en corps, et tous
ceux qui s’intéressent à notre Eglise
et à son glorieux passé, y sont cordialement invités.
Prière à MM. les pasteurs de l’annoncer du haut de la chaire.
La Table.
Notre oeiivre iTtayOlisatioii.
Le 4““ district ne compte que sept
Eglises et quelques stations. Depuis
longtemps nous devons nous limiter à
prêcher à Florence où nous avons deux
Eglises, Via dei Serragli avec 208 membres et 10 admissions, l’Eglise de la
Faculté ayant un bon nombre de protestants de naissance, qui sera dès cette
année desservie par les pasteurs de
notre Faculté, ce dont nous les louons,
et Via Manzoni avec 249 communiants
et 13 admissions, l’Eglise de feu le D'
Geymonat, dirigée actuellement par M.
Luigi Rostagno, composée presque exclusivement de prosélytes sortis du catholicisme. A l’Eglise de Via dei Serragli se rattachent un certain, nqmhre
d’œuvres sociales et à celle de Via
Manzoni on voyait autrefois, et probablement encore aujourd’hui, les élèves de l’Asile Commandi et de l’Institut Ferretti. Florence représente donc
bien notre œuvre d’évangélisation, c’est
notre centre le plus important de la
Toscane et cela ne pourrait pas être
autrement, car si nous exceptons Sienne
avec 45 communiants et une admission, Pise avec 68 communiants et une
'admission, Lacques avec 31 communiants et 65 avec la diaspora et 4 admissions, Livourne avec 85 communiants et 9 admissions, Rio Marina
avec 88 communiants et 6 admissions,
104 membres avec la diaspora, le reste
de la Toscane nons paraît inaccessible,
si nous exceptons la diaspora Senese
avec 35 membres et Dovadola avec 19.
Il nous semble que cette région si civilisée, berceau de notre langue poétique, devrait accueillir avec plus
d’empressement l’évangile, en déclarant la guerre au blasphème, qui est
la plus horrible plaie du pays. — Nous
regrettons un peu les écoles florissantes qui existaient à Livourne et à Pise
et nous espérons que celles qui restent à Sienne et à Rio Marina seront
gardées et serviront à notre œuitre
d’évangélisation.
Le 5“° district est très vaste, car il
comprend à peu près la moitié de notre péninsule. Donnons la première
place à Rome notre capitale, à Rome
la ville éternelle où se trouve placé
le chef de l’église catholique, quoique
soi-disant prisonnier chez lui, à Rome
qui nous rappelle les beaux souvenirs
du passé, l’héroïsme de la foi et la pureté de l’évangile. Grâce à l’amour du
D" Stewart, ami jusqu’à sa mort de
notre Eglise, nous avons pu nous caser
• dans la plus belle rue de la capitale,
la plus centrale. Si on a pu critiquer
nos locaux si mal situés, en général,
ce n’est pas le cas pour Rome, aussi
sommes-nous heureux de trouver là
une Eglise de 320 communiants avec
35 admissions. Les membres sont réguliers au culte et ont à cœur l’œuvre de Dieu. Nous avons à Rome la
résidence habituelle du président du
Comité d’évangélisation, M. Muston et
du secrétaire M. A. Rostan, et nous y
possédons un Institut pour les garçons
appelé Institut Gould. L’année prochaine, D. V., nous y aurons un second Temple et un palais qui deviendra un centre d’activité sociale, un
foyer chrétien, que nous devons à la
générosité d’une amie chrétienne d’Amérique, M“' Kennedy. En pensant à
notre capitale et à notre œuvre, nous
avons lieu de remercier sincèrement
Dieu et d’espérer beaucoup dans l’aveair. Il y a là un vaste champ (jui
attend notre Eglise et qu’il faut cultiver. Le martyre de notre pasteur
Pascal n’aura pas eu lieu en vain et
il sera noblement vengé.
Signalons dans ce district Forano
Sabina avec 82 commnniants et 10 admissions, Chieti avec 49 membres et
7 admissions. Salle avec 76 communiants et 2 admissions, Borrello avec
77 communiants et 2 admissions, Nc/imvi d’Abruzzo avec 50 membres, Garunchio avec 50 membres, San Giaconio degli Schiavoni 41, Campobasso
45, Castelvenere 33, Orsara di Puglia
47 et 5 admissions, Corato 88 membres
et 6 admissions, Bari 58 membres et
8 admissions, Rrfwdîsz 25, Taranto 35,
Ginosa 48, Reggio Calabria 30 et 3
admissions Falerna 95 et 3 admissions
et enfin Naples, la plus grande ville
Italienne, avec 210 membres et 14 admissions. Nous tenons à faire observer
qu’à Naples dotre Temple se trouve
très mal placé, quoique central; nous
avons aussi dans l’ancienne capitale
des Bourbons un autre lieu de culte
au Vomero. Nous voudrions voir dans
cette ville plus d’élan, car il s’agit d’un
centre très important où l’œuvre est
difficile, nous le savons, mais où nous
devons déployer toute notre énergie.
G. A. Tron.
UNE LIGUE DE BONTÉ.
Maintenant que toutes nos écoles
vont se rouvrir, nous sommes heureux de reproduire de L’Eglise Chrétienne l’excellent article suivant:
« La création d’une ligue scolaire de
bonté a été inspirée par de hautes
considérations que M.me E. Simon a
exposées en ces termes au Congrès
international d’éducation morale de
La Haye:
« A l’heure où tant de bons esprits se préoecnpent, en France et ailleurs, de fortifier la
conscience morale de l’enfant, il nous a paru
opportun de signaler les raisons qui nous ont
déterminés à créer la «Ligue de bonté>.
« Le désir d’orienter la jeunesse vers une
solidarité affectueuse nous inspira, voici un
peu plus d’un an, le désir de créer une ligue
enfantine qui ne recevrait que des membres
volontaires, résolus à accomplir les actes de
bonté à portée de leur âge et de leurs moyens ».
Après avoir énuméré les moyens
actuellement employés pour développer dans les écoles le sens moral
de l’écolier et constaté leur insuffisance, le rapporteur poursuit, en indiquant l’esprit même de la ligue nouvelle :
Contre cette conspiration des mauvais livres, des journaux obscènes, du milieu luimême où l’enfant grandit, il nous a paru utile
de le protéger en l'habituant d agir.
Centre d’application de deux forces opposées également puissantes, nous avons supposé que l’enfant, en raison de sa nature,
pouvait joindre ses petites forces aux nôtres
et déteminer ainsi son ascensiqn vers cette
région de l’idéal humain où nous voudrions
qu’il s’élevât.
De passif, il devient ainsi actif, et 'en quelque
sorte, le propre artisan de son perfectionnement. La classe offrant un champ trop limité
à sa jeune activité en éveil, nous lui élargissons le champ, nous nous intéressons à tout
ce qu’il fait hors de l’école.
Nous lui proposons d’accomplir des actes
en rapport avec ses forces; nous voulons que,
dans sa conscience, naisse le sentiment profond de sa puissance morale, nous voulons
fortifier dans cette conscience l’habitude de
faire le bien.
Nous voulons qu’il se dise chaque jour i
« Quel bien ai-je fait î » et qu’il nous rende
compte chaque semaine des actions qu ii a
accomplies dans ce sens.
Nous provoquons ainsi non seulement dans
la classe, mais en chacun, une noble émulation' Désireux d’associer le famille et l’Ecole
à cette expérience, nous avons convié les parents à venir examiner de près les résultats
obtenus, et c’est ainsi qu’est née notre ligua ,
de bonté.
Une Ligue de bonté c’est donc l’union de
toutes les forces capables de favoriser le développement des sentiments élevés de l’enfant.
Parents, maîtres et élèves deviennent ainsi
les associés do l’effort universel qui tend à
maintenir l’humanité dans là voie ^u progrès
moral.
Voici comment fonctionne cette Ligue :
1° Les enfants sont invités à rechercher autour d’eux et à trouver les occasions d’intervenir de tout ce qui vit, de tout ce qui peine,
de tout ce qui peut avoir besoin de leur aide;
2“ A un moment de la semaine, chacun reçoit une feuille de papier sur laquelle il rapporte succinctement les actions qu’il a jugé
bon d’accomplir ;
3“ Ces fenilles ne portent pas de nom d’auteur, elles sont ramassées, lues par le maître
qui les classe selon l’intérêt qu’elles présentent et les transcrit sur un cahier ou une
feuille spéciale.
A la leçon de morale suivante, l’instituteur
ou l’institutrice s’attache à dégager la valeur
de l’effort iudividuel et de l’effort collectif
hebdomadaire.
11 lit et commente les récits les plus intéressants et ceux qui dénotent le plus de délicatesse de sentiments.
En procédant de la sorte, nous avons constaté que dans une école de soixante-dix élèves
un tiers au moins des enfants remirent leur
feuille blanche pendant les premières semaines
de l’essai.
D’autres, au contraire, s’ingéniaient à rendre
service autour d’eux soit à leurs parents, soit
à des tiers. Nous transcrivons ici un certain
nombre de ces actions :
« B..., — Voyageant dans le métro a cédé
sa place à un vieillard qui était debout.
L..., 8 ans. — Essaie de distraire sa mère
souffrante.
«R..., 12 ans. — Un passant tombe accidentellement dans la rue ; il court prévenir
un voisin et accompagne le blessé chez le
pharmacien.
P..., 12 ans. — Accompagne mntin et soir
de petits camarades qu’il surveille en traversant les rues.
«H..., 11 ans. — A transporté jusqu’au quatrième étage de sa maison un panier de pommes de terre appartenant à une voisine âgée
et infirme.
G-, 13 ans. A empêché un camarade de
battre un chien.
«A..., 11 ans. — A cédé son goûter à un
petit Arabe, ;
2
« Q..., 11 ans. — « La commerçante chez qui
j'ai acheté du papier a mal au pied. Pour atteindre la marchandise, il faut monter sur
un escabeau. J’ai offert de prendre le papier ».
«A..., 10 ans, — Il pleuvait très fort. Un
facteur avait du mal à mettre son capuchon.
Je l’ai aidé».
a A 13 ans. — Aide chaque soir une vieille
concierge à sortir la boîte à ordures.
«P...J J’ai poussé du pied dans le ruisseau une écorce d’orange pour éviter un
malheur.
i a N..., — Un chien allait se faire écraser,
j’ai tapé des mains pour qu’il s’en aille ».
Comme on le voit ces actes de bonté
de nature et de valenr très diverses,
sont à la portée des jeunes enfants
appelés à les accomplir et dénotent
déjà chez leurs auteurs le désir du
bien et une certaine ingéniosité.
La ligue a l’immense avantage d’orienter l’enfant vers le bien, de réveiller et de développer en lui des
sentiments qui risquaient de demeurer
à l’état latent, ou même d’être étouffés
et remplacés par d’autres franchement détestables et mauvais.
Elle apparaît aussi comme un excellent moyen de cultiver l’esprit
d’initiative, et elle pourrait à ce titre
se réclamer de la nouvelle méthode
du docteur féminin Montessori qui
préconise l’éducation spontanée, et
crée une pédagogie nouvelle, qui,
contrairement à l’ancienne discipline
basée sur l’autorité, s’inspire du principe de saine liberté, et tend à faire
non de tranquilles automates, prédestinés à la bureaucratie, mais de fortes
individualités toutes portées vers l’action.
La ligue s’efforce également, et
c’est son grand intérêt au point de
vue social, de créer dans le monde
scolaire, des mouvements collectifs
vers le bien. Voici du reste ce qu’en
dit le rapporteur:
« De temps en temps, certaines actions étaient accomplies par un groupe
entier. Ainsi, un jour de promenade
une classe du cours moyen rencontre
un charbonnier tirant dans une rue
escarpée une voiture à bras lourdement chargée. Il tire de toutes ses
forces et avance péniblement. Spontanément, tout le groupe se précipite
à son aide et d’un vigoureux élan
pousse la charette jusqu’au haut de
la côte, au grand étonnement du charbonnier peu habitué à recevoir un
secours.
Est-il nécessaire de faire ressortir
combien il serait profitable de pro. voquer de tels élans de conscience
collective ?
Que de fois n’arrive-t-il pas que
des hommes individuellement bons
perdent cette qualité dès qu’ils sont
réunis en foule?
L’âme des foules est souvent portée
à l’exagération, à la violence, mais
aussi il suffit d’une impulsion généreuse pour changer son attitude.
L’éducation des groupes sociaux
peut et doit commencer à l’école ».
Peut-être pourrait-on craindre de
voir la ligue dévier de son but,, si,
sous prétexte d’émulation, elle fortifiait à son tour par l’établissement
de prix de vertu l’idée néfaste que
le bien ne porte pas en lui-même sa
récompense et qu’il lui faut l’appui
d’une sanction sensible.
L’autre danger à redouter ce serait
l’orgueil si naturel à l’âme humaine,
dès le berceau, et qui gâte nos meilleures actions, le désir et le plaisir
du hochet par où l'on récompense les
petits, en attendant le ruban ou la
croix réservée plus tard aux grands |
c’est là l’écueil où échouent, en France
nos meilleures intentions de moralisation ; tout est imprégné chez nous
d’une morale plus jésuitique qu’évangélique, qui pour paraître laïcisée,
n’en est nullement métamorphosée.
Il reste néanmoins de cette tentative une idee feconde, qui, reprise
dans l’esdrit même du Christ, pourrait être utilement exploitée dans nos
groupements d’Ecoles du Dimanche
ou d’Unions cadettes ».
P. M.
LA GIANAVELLA.
Mardi prochain à 10 heures, si le
temps est beau, d’après une délibération de la Table, les élèves du Collège,
les élèves des écoles primaires, la jeunesse et tous ceux qui voudront s’unir
à eux, sont invités à se trouver à la
Gianavella pour inaugurer la grotte
du célèbre capitaine Janavel, qui a si
héroïquement combattu pour sa foi et
pour celle de ses frères, en arrachant
au duc de Savoie l’autorisation de quitter le Piémont avec les milliers de
malheureux renfermés dans les prisons
pour se rendre en Suisse, pays de liberté. Janavel est le héros de Rorà et
de l’Eglise Vaudoise, aussi nous sommes heureux qu’on ait pu assurer à
l’Eglise cette maisonnette et cette grotte
où le capitaine aurait vu le jour et
passé une bonne partie jle sa vie. Les
Vaudois ne sont pas fameux pour garder les souvenirs historiques; il est
vrai que nous avons un musée où se
trouvent quelques reliques du passé,
mais il devrait être plus riche encore
et nous voudrions que ceux qui détiennent quelque objet précieux voulussent bien s’en dessaisir pour le bien
commun; il est vrai encore que dans
chaque paroisse on devrait élever un
monument pour rappeler un martyr ou
une bataille ou un fait saillant, cependant en dehors de Sibaud et du
Pra du Tour qu’avons-nous ? Au Château de la Balsille où eut lieu le fameux siège historique, où Dieu intervint d’une manière si miraculeuse,
pourquoi n’y aurait-il pas un souvenir?
et à Praly, dans ce vieux Temple où
eut lieu le premier sermon après la
rentrée, pourquoi un marbre ne rappellerait-il pas l’événement solennel?
et à St-Germain, dans le Temple reconstruit, mais sur le même emplacement, où l’ennemi se réfugia en le
transformant en caserne, pourquoi un
simple mot ne dirait-il pas aux générations présentes et à celles de l’avenir, la délivrance qui eut lieu ? Nous
avons la maison vaudoise, élevée avec
les deniers des Vaudois, inaugurée en
1889, 200 ans après le retour de l’exil,
et on a bien fait d’élever ce monument qui parle éloquemment aux Vaudois et aux étrangers, mais sans attendre que l’administration fasse elle
même, qu’elle prenne une décision et
adresse un appel pour tel ou tel événement historique, il nous semble que
chaque paroisse devrait avoir à cœur
de rappeler ce qui peut être rappelé.
Nous avons aujourd’hui une quantité
des nôtres qui se trouvent à l’étranger
et qui contribueraient volontiers pour
un tel objet. Chaque paroisse aurait
son souvenir, son petit Béthel. C’est
une idée qui nous est venue en pensant à la Gianavella et nous espérons
qu’elle pourra s’effectuer, si ce n’est
partout, au moins quelque part,
0. 0, n.
CHRONIQUE VAUDOISE
Borrello. Le 20 septembre, M. le
pasteur Carrado Jalla, a tenu dans notre salle évangélique, une conférence
sur la LyMe et sur la signification de
la fêle nationale. Il a été suivi avec
la plus grande attention par un public
choisi qui, à la fin, l’a vivement applaudi. — Parmi les,personnes de marque qui sont accourues à la Conférence, il faut noter le D'' Carusi ainsi
que quelques conseillers municipaux.
Casale IfonferraVo. On nous fait
observer que l’église de Casale compte
40 membres, au lieu de 29 y compris
ceux des alentours.
l*® Tour. Le Rapport du Synode
vient de sortir de presse; il a été expédié à toutes les paroisses et au Comité d’Evangélisation. S’il y a quelque oubli on est prié de réclamer. —
Nous félicitons le bureau du Synode
d’avoir accompli sa tâche aussi ponctuellement.
ü Souscri'ption 'pour les réparations
du Temple:
M. Richardon Jean, Monte Carlo, 5 - M. P.
Oudry, 5 - Mme L. Weitzecker, 5 - M. Joseph
C. Dyer, Naples, 5 - M. Jourdan J. J., ex rég.,
6 - Mlle Armand-Hugon Marguerite, 3 - Mme ’
veuve Jouve, 3 - M. et Mlle Albert et Hélène
Forneron, 5 - M. Costabel Maith., 5 - M. Ricca
Jacques, 3 - M. Eynard Etienne, 10 - M. et
Mlle Etienne et Madeleine Jourdan, Sparea, 2
- Famille Meynier, 5 - M. Frache Daniel, Pralafera, 5 - M. Aillaud David, Id., 5 - M. Catalin
Jean, Bobbio Pellice, 2 - M. et Mme Charles
Decker, 15 - MM. Bleynat et Albarin, 4 - M.
Geymet Jean, Oneglia, 5 - Mme Julie Charbonnier, 5 - Mme veuve Jourdan, Ravadera, 2 Mme veuve E. Decker, 20 - N. N., 2 - M. D.
Albarin, Fort, 10 - M. D. Gardiol, tenante RR.
ce., 5 - M. Gönnet, Pension du Fort, 5 - MJourdan Pierre, Butera, 2 - Mme Clara Longo,
1 - Mlle Elba Longo, 2 - M. Frache Charles,
Turin, 2 - M. Eynard, ing., 10 - M. Planchón
Jean, 1 - Mme Costabel Eléonore, 2 - Mlle
Lydie Costabel, 2 - M. Bain Pierre, 1 - M. Monden Jean, 2 - M. Bein Henri, 2- M. ArmandHugon Daniel, 1 - M. Armand-Hugon Jacques,
2 - M. Armand-Hugon, ex ancien, 1 - M. Stallé
Henri, diacre, 1 - Mme C. Maurer, 2 - Mme
E. ¿chmid, 2 - J. E. M. S., 10 - M. Charbonnier
Jean, Servières, 4 - M. Jahier Barthélemy, 2 M. Rostan J. J., diacre, 2 - M. Hugon, pasteur, 5.
S Un banquet patriotique.
Dimanche dernier, à midi et demi,
250 personnes se trouvaient réunies
dans les casernes militaires pour prendre part à un modeste banquet, organisé par un très nombreux Comité,
composé des syndics du mandement
de la Tour, des présidents de plusieurs
sociétés et d’œuvres de bienfaisance,
du preside du Collège, du directeur
de VAvvisatore Alpino et de plusieurs
autres personnalités en vue, offert à
nos soldats qui ont combattu en Lybie
ou qui ont prêté leurs services comme
membres de la croix rouge.
Ils étaient environ 50, tous revêtant
l’uniforme d’Afrique, ayant au milieu
d’eux le brave maréchal Bonjour de
Bobi et non loin d’eux une 30“ d’officiers de la croix rouge, accourus expressément de Turin, Parmi les personnalités du dehors nous relevons les
noms du syndic de Bricherasio, de l’assesseur de Pignerol, M. le chev. off,
Brignone, de plusieurs journalistes délégués à cet effet, et de presque tous
les membres du conseil communal;
nous avons aussi remarqué l’intervention en corps du clergé catholique et
des pasteurs, de plusieurs professeurs,
du juge, du représentant de la sûreté
publique, les docteurs, avocats, négociants, propriétaires, etc. Pourquoi une
si grandiose démonstrationpatriotique?
li s'agissait de montrer à ces braves
soldats qui ont combattu avec bravoure, loin de la patrie, qu’on avait
apprécié leur fidélité, qu’on avait souf^
fert avec eux, que la patrie pouvait
compter sur eux. Les habitants de l’arrondissement de Pignerol se sentent
solidaires avec leurs frères de toute
l’Italie. Les discours furent assez nombreux. Notre excellent secrétaire M.
Costabel, donna lecture des adhésions,
entre autres celles de S. E. Facta et du
conseiller provincial Poët, après quoi
M. le syndic Arnoletto prononça le
discours d’occasion et après lui MM. le
prof. Ribet, le chev. off. J. A. Vinày, le
juge, l’avocat Rama, Brignone, prof.
Gabotto, le pasteur Tron, le percepteur Margarla et Pons. Vers quatre
heures moins un quart, tout était fini
et bien fini, car il n’y a pas eu à relever le moindra inconvénient.
A quatre heures et demie dans VAula
Magna, bien ornée, eut lieu une réception de la croix rouge qui eut la
délicatesse d’offrir des rafraîchissements aux soldats, aux membres de la
croix rouge, aux officiers et à quelques amis. C’est surtout aux dames de
la croix rouge que revient l’honneur
de l’accueil le plus cordial qu’on puisse
imaginer. Officiers, soldats et bourgeois se trouvèrent unis ensemble et
firent honneur à l’invitation. Le président de la croix rouge, M. le prof.
Vinay, prononça quelques paroles d’occasion, très aimables, et M. le docteur
Cotta Morandini remercia vivement au
nom des officiers et des soldats. Nous
tenons à citer les noms des dames qui
se trouvaient là et que nous remercions
bien cordialement. Mesdames Lydie
Trossarelli, Maggiore, Grüber, Jahier,
Arnoletto, Margarla, Quattrini, Jalla et
Mesdemoiselles Arnoletto, Ribet, Vertu,
M'alan, Monastier, Trossarelli et bien
d’autres encore. — Somme toute la démonstrationpatriotique, qui avait pour
but principal la reconnaissance, a réussi
à la satisfaction de tous ceux qui tenaient à affirmer qu’à la Tour on est
heureux de montrer que dans les heures suprêmes que nous traversons ou
sait souffrir avec ceux qui souffrent
et remercier ceux qui ont payé une
dette envers la patrie que nous aimons
et que nous demandons à Dieu de garder en la faisant prospérer.
S Dimanche prochain, à 3. heures,
dans la Salle de l’Asile, auront lieu
les examens pour la Bourse des Br aides. Tous les candidats doivent produire leur acte de naissance, prouvant
qu’ils ont atteint ou qu’ils se trouvent
dans leur douzième année.
milan. L’Union Chrétienne déjeunes g'ens a depuis quelques années
installé dans ses locaux, via Spadari 3,
près de la place du Dôme, un Restaurant de famille. Ce restaurant est
fréquenté par des étudiants, des employés, des commis. Les jeunes gens
vaudois qui sont à Milan pour leurs
études, leur commerce ou leur service militaire et qui sont obligés de
vivre dans des chambres meublées,
trouveront au Restaurant de l’U. C.,
une table simple et saine pour des
prix très modestes et se trouveront
dans une compagnie agréable et dans
une atmosphère chrétienne. Ils pourront en outre — comme membres associés de l’Union — jouir d’autres
privilèges tels que Bibliothèque, Salle
de lecture. Cours du soir. Etudes bibliques, etc. Pour tous renseignements
s’adresser au Secrélaire général de
ru. C., M. le D.r J. H. Meille.
PrAmol. Notre église vient de
i
%
m
-s
-i
».
3
une perte bien sensible dans le départ
pour le ciel de notre sœur Marthe
Long, veuve de l’ancien Jacques Sappé
de la Ruà, qui s’est éteinte, sans de
trop grandes souffrances et après une
courte maladie, à l’âge de 75 ans.
•Magno Teto était une figure bien
connue et aimée dans tout Pramol,
et la population l’a bien montré en
accourant,en grand nombre, malgré
les travaux pressants, de tous les
quartiers de la Commune et même
de St-Glermain, à son ensevelissement.
Comme l’a dit le pasteur sur sa
tombe, Marthe Long a été une bonne
mère, une épouse dévouée, une chrétienne sincère et une amie fidèle, et
sa mort laisse un grand vide au milieu de nous et dans le sein de TUnion
des mères de famille. Puissions-nous
rencontrer souvent encore dans nos
églises des caractères comme le sien,
à la fois fermes et doux, francs et
débonnaires.
*A ses deux fils: M. le Syndic de la
Commune et M. Héli Sappé de Piobesi,
à leur famille respective ainsi qu’à
tous leurs parents nous exprimons encore notre sympathie fraternelle, en
même temps que nous prions le Seigneur de les fortifier dans l’épreuve
et de les bénir abondamment.
P- g
l*îcrr© Grosse. Le 10 octobre, à
Pierre Grosse (Hautes Alpes), avait
lieu le mariage de M. Alfred Barrai
avec M.lle Marie Rohdé de la Tour.
Tout en regrettant que ce mariage
n’ait pu se faire à la Tour, à cause
d’une légère irrégularité dans les
papiers, nous adressons nos meilleurs
vœux aux époux, nous leur souhaitons un ministère béni au milieu de
nos coreligionnaires, heureux que ce
mariage soit un lien de plus entre
les Vaudois-du Piémont et les Vaudois des Hautes-Alpes.
l*ignerol Comme nous l’avons déjà
annoncé, dimanche dernier, M. le pasteur Louis Marauda a été installé comme pasteur de Pignerol par M. Albert
Prochet de Turin. Un bon public est
accouru pour témoigner au nouveau
conducteur une sympathie cordiale.
Pise. L’adresse de M. le pasteur H.
Meynier est: Via Mazzini, 23.
Potnaret. M. le modérateur est parti
pour Florence où il assistera à la reprise des cours de notre Faculté de
Théologie. Nous sommes heureux d’apprendre que M. le pasteur de Bielle,
Josué Tron, a le privilège d’envoyer
ses deux fils comme étudiants. C’est
un exemple qu’il donne à plusieurs
d’entre nous qui n’avons pas eu ce privilège, ce dont nous le félicitons.
Praly. La paroisse de Praly ayant
décliné de procéder à l’élection d’un
pasteur, a remis à l’administration de
pourvoir pendant une année; les administrations ne tarderont pas à satisfaire au désir de nos frères de la
haute montagne.
Nouvelles et faits divers.
Propos d’un Libre-Penseur. —
timequele mérite essentiel du christianisme est d’avoir proclamé et en quelque mesure réalisé l’unité de la morale
et de la religion : il a rompu avec les
formes matérialistes des religions antiques, avec leurs cérémonies, leurs rites
magiques, leurs prières mécaniques,
leur grossier surnaturel ; il a été la
première religion en esprit et en vérité,
la première qui ait tout subordonné à
la pureté du cœur, à la prière intérieure, à la piété prouvée par la conduite.
La religion de Jésus, telle que Jésus
même l’a enseignée et pratii^uée,
c’est une vie d’amour : amour de Dieu,
amour des hommes. L’Evangile de
Jésus est une religion dont la morale
est l’âme. C’est un perpétuel et humble
effort de l’âinepour réaliser cette divine
folie : < Soyez parfaits, comme votre
Père est parfait ! » On reconnaît les
disciples non à la manière de prier, de
parler ou de*sacrifier, mais, c’est luimême qui l’a dit, à leur manière d’agir,
à la manière dont ils savent aimer, se
dévouer, souffrir la persécution pour la
justice, rendre le bien pour le mal.
Jamais doctrine n’a affirmé l’identité
profonde du véritable sentiment religieux moral comme la parabole du bon
Samaritain.
Ferdinand Buisson, Député de Paris(Extrait de Paix, Liberté).
Minerva
Rivista delle Riviste.
Sommario del i” ottobre i912.
Questioni del giorno — Note e Noterelle —
Rivista delle Riviste : La donna neH’antica
Roma - Trade-unionismo sano e trade-unionismo morboso - Gli Ebrei e la vita economica
tedesca- La donna nuòvaneU’EstremoOriente11 caro dei viveri e le autorità municipali Il mondo unificato dal commercio - Consigli
a chi studia - L’alimentazione e lo «sport» Ricordi personali deirimperatore del Giappone I maestri di scuola nella Grecia antica - Come
si deve leggere Molière - Napoleone EugenioAndersen e i .suoi racconti - Il tramonto del
giudaismo in Inghilterra - I sordomuti dinanzi alla legge - L'immaginazione nella vita
commerciale - Il tunnel sotto la Manica - Una
critica del programma socialistico - Le idee
della gioventù contemporanea - La pesca marittima in Germania — Leggemio e annotando
— Fra libri vecchi e nuovi : Carlu Pascal :
« Le credenze d’oltretomba nelle opere letterarie deH’antichità classica » — Notizie Bibliografiche — Fra Riviste e Giornali.
Ami de la jennesse et des familles.
Sommaire du mois de mai.
Au service de Sainte Catherine — Rachetez
le temps — Les six Martinets à la recherche
de la fortune (suite) — Le tricot — Venise
(suite) — L’oiseau bleu — Le centenaire de
la navigation à vapeur — En (ianot et en traîneau parmi les Indiens (suite) — Un coffre à
bois et à charbon.
(93) |_E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ^ES LIVRES RELIGIEUX
Nos jeunes gens relevèrent la tête et virent
un vieillard grand, sec, à cheveux blancs, aux
yeux perçants, au nez recourbé, au front sillonné de rides.
— Mais c’est mon chef de brigands, pensa
Bruce tant soit peu désappointé.
-Répondras-tu, imbécile? répéta le vieillard.
— Pardon, Excellence, murmura le valet
terrifié ; je crois que c’est... un cadavre !
Là-dessus, le comte et Marguerite échangèrent de profonds saluts et, pendant qu’ils procédaient à cette solennelle cérémonie, à la stupéfaction d'Eisa, le majordome, un vieil ami de
Marguerite au . temps jadis, s’approcha pour
aider l’infortuné Pierre à décharger la caisse ;
puis il introduisit les trois visiteurs dans un
des grands salons de réception. Le comte les y
rejoignit presque immédiatement.
— Puis-je vous demander. Mademoiselle, ditil avec une exquise politesse, ce qui me vaut
l’honnêur de votre visite ?
— Nous avons trouvé quelque chose qui doit
vous appartenir. Monsieur le comte. Nous avons
découvert ce marbre en creusant sur vos terres.
Le maître de la villajetaun regard indifférent
sur le colis déposé sur le parquet. Eisa, craignant qu’il ne méconnût la valeur de leur trouvaille, s’empressa de lui dire :
— Oh I Monsieur! nous croyons que c’est le
bébé de Jokébed, le petit Moïse, qui manque à
votre magnifique statue.
Le comte dressa les oreilles.
— Qu’est-ce que vous dites là ? demanda-t-il.
— Nous allons le déballer, répondit Bruce
qui se mil à l’œuvre, aidé d’Eisa.
Celle-ci enleva en dernier lieu le mouchoir
qui cachait le visage du petit enfant
— Voilà Moïse 1 dirent les deux Maxwell.
hç comte s'approcha. Il n’eut pas plus têt vu
la statue, qu’ii se répandit en exclamations ai
incohérentes, si joyeuses, que tous les assistants
en furent, saisis.
— Ce Moïse perdu ! Je le crois bien ! Est-ii
beaul Quel bijou! Et pas du tout endommagél
continuait-il en passant ses mains ridées sur le
corps et le visage du bébé. Sur quel coin de la
terre avez-vous trouvé ça ?
— Pàs sur la terre, mais dedans, et cela chez
vous, tout près de chez mon oncle Robert, si
près que nouscroyionsmême avoir trouvé cette
statue chez lui. C’est M. Baldi qui nous a dit
que nous avions chassé sur vos terres, et vous
pouvez croire que cette nouvelle ne nous a
pas réjouis.
Le comte se tourna vers Marguerite. Son
visage s’était adouci :
— Vous êtes généreuse, Mademoiselle...
Mais elle l’interrompit soudain.
-- Ne vous y trompez pas, comte. Ce n’est
pas de gaieté de cœur que nous vous rapportons cette statue. J’aurais préféré la brûler
que de vous la rendre.
— Alors, pourquoi n’avoir pas suivi vptre
penchant ?
— Parce que, répondit la jeune fille moitié
en colère et moitié souriante, parce que la
proposition de ma cousine, M‘*® Maxwel, de
brûler fe propriétaire au lieu de la statue
m’a paru un plan préférable au mien.
Eisa, terrifiée des conséquences d’une pareille déclaration, s’empressa d’ajouter:
— Laissez-moi vous expliquer...
— Peu importent les explications; je les ai
en horrëuri Je ne suis pas surpris des sentiments que vous venez d’exprimer. Mademoiselle Marguerite ; on m’a dit que vous
aviez appris à détester votre grand-oncle...,
— Et n’en ai-je pas mille fois raison î Lui,
l’ennemi de mon père ?
— C’iist ainsi qu’il m’appele ? (à suivre).
l\ouvelles politiques.
Les préliminaires de la paix entre
ITtalie et la Turquie ont été signés
à Ouchy mardi dernier, le 15 octobre,
à 6 heures de l’après-midi. C’est l’événemeot le plus saillant de la semaine
qui vient de s’écouler et toute l’Europe l’a appris avec un soupir de soulagement-car les jours précédents la
conclusion de l’acôofd était rien moins
que sûre. Au moment où les plénipotentiaires, ayant reçu le mandat officiel pour traiter àu nom de leurs
gouvernements allaient rédiger le docuihent définitif, de nouvelles prétentions de la part des turcs ont risqué dè tout rompre. Une preuve de
la gravité de la situation c’est que
la première escadre de notre flotte
commandée par l’amiral Viale a reçu
immédiatement l’ordre de partir pour
la mer Egée, et notre gouvernement
a donné à la Turquie un ultimatum
de trois jours: si les conditions arrêtées dans les pourparlers d’Ouchy
n’étaient pas acceptées intégralement
dans un délai de trois jours, tout serait rompu et la guerre reprendrait
de plus belle.
Ce n’est pas que la guerre ait cessé
pendant ces derniers jours de négociations. Le 8 et le 10 nos alpins avec
le bataillon à’ascaris se sont battus
vaillamment à Derna et ont repoussé
l’ennemi de plusieurs positions importantes à Touest de la ville. Une des
conditions de la paix sera certainement le rappel des troupes turques
de la Lybie, mais pour le moment on
garde le plus grand secret. Le fait
est certain et nous nous réjouissons
de savoir qu’après un an et dix-sept
jours d’hostilités la paix nous soit revenue.
Dans les Balkans au contraire on
se bat avec acharnement. Les soldets du Montenegro avancent vers
Scutari repoussant les turcs dans des
combats très sanglants: ils ont pris
à la bayonnette le fort de Decic et
plusieurs autres forteresses, emporté
à l’assaut la ville de Touzi et fait pri
sonnière une garnison de 5000 hommes.
Rien ne peut arrêter ces forts montagnards qui se battent comme des
lions. De leur côté, les turcs ont passé
la frontière serbe et rappelé leurs
ministres de Sophie, Belgrade et Athènes. La Bulgarie a envoyé sa déclaration de guerre, après avoir remercié poliment les puissances de
leur intervention. La Turquie aussi
veut appliquer elle-même les réformes promises sans aucune ingérence
des puissances européennes. Toutefois l’idée d’une conférence européenne pour régler les affaires des Balkans, proposée par M. Poincaré ministre des affaires étrangères en France,
semble rencontrer l’approbation de
l’Europe. Toutes les chancelleriés é.changent notes sur notes, et en attendant le sang coule à flots sur les
frontières.
— On annonce d’Ivrea la mort du
comte sénateur Severino Casana, qui
vivait depuis quelques années à l’écart de la vie politique active. Né à
Turin en 1842, professeur à l’école
polytechnique, député pendant plusieurs législatures, il eut l’honneur
d’être nommé ministre de la. guerre,
sans appartenir à l’armée et il couvrit cette charge, avec beaucoup de
succès quoique, au milieu des plus
grandes difficultés, en 1908 et quelques mois de l’année suivante. H avait été maire de sa ville natale,,
membre de plusieurs comités de bienfaisance, et enfin il travailla encore
activement en qualité de vice-president du Comité général de l’Exposition de 1911.
— Le malheureux Antonio d’Alba,
l’auteur de l’attentat contre le, roi a
été enfin jugé et condamné à 30 ans de,
travaux forcés. Malgré la gravité du
crime e;t la haute, personnalité contré
laquelle il était dirigé, le procès n’a
pas même eu le succès de publicité,
sur lequel peut-être il comptait. Défenseur d’office était l’illustre criminaliste, M. Enrico Ferri qui a tenté'
d’obtenir des jurés les circonstances
atténuantes, mais sans y réussir. Il
a voulu montrer que d’Alba n’était
qu’un criminel vulgaire, anormal et
déséquilibré, plus digne de pitié que
de châtiment.
Etats-Unis d’Amérique. M. Roosevelt l’ex-président et candidat actuel
à la présidence contre M. Taft et
Wilson, au cours de sa campagne électorale a été victime d’un attentat
de la part d’un fou. H sortait d’un
hôtel de Milwaukee pour se rendre à
une salle où un meeting devait avoir
lieu, lorsque un coup de feu tiré presque à bout portant l’a frappé à la
poitrine. H a eu la force de défendre
l’assassin contre la vengeance de la
foule, qui voulait le lincher ; il a pu
se rendre à la réunion et prononcer
un bref discours en montrant sa poitrine ensanglantée ; mais tout à coup
les forces lui ont manqué, et il a fallu
le transporter à l’hôpital. La blessure n’est pas aussi légère que l’on
avait jugé d’abord, et les médecins
ne peuvent pas encore se prononcer.,
E. L.
Ab.-payés et non quittancés.
M. P. Fontanaroux (éch. 31 déc. 1913).
J. Ant. Micol, Massel, 1911 - Est. Cayrus,
New-York, 1912-1913 (éch. P septembre 1913);
O.-A. Tron. Directen/r-responsahls'.
JEUNE FIL-L.E, trouverait
emploi stable à l’Imprimerif Alpine^
4
PEINTURE MODERNE
systèmes uatlonnauz et ètrangrers
liéPi Mite ^ Vils
via Veott Settembre - W, 3
O
Pèiûtüre à la fresque et à l’huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc.
Prix modérés -www
^^08iaoaoiOjCM»coottsgcüoo
Stadi«BenlisikoHecc
diretto dal SIg. P. A, MOIWOOX D. D. S„
Laureato e premiato all’Università di Clnetttnatl (S; Ü. d’America), Vice-Presidente
Onorario deli^Assooiazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
immillMW Vte Si Quintino. N. 15 - Piano I®
angolo Corso Ke Umberto (lato Nord)
--- TOHRK PELLICE ---------
Càaa Ugo- - Piano II» - Ogni Sabato.
POLVERE
_DENTIFRICIA
del Or. JOIIX UIAVA, American Dentisi.
2, Via Quintino Sella — MILANO.
Prezzo della scatola Lire una. — Per posta,
contro vaglia o francobolli, Lire 1,10.
MALADIES 0
IIS. VOIES URlNAJREsS
Reins - Vessie P
Prostat« - Urèthre
S. C0L0]UBI1\0
** SPECIALISTE
ancien assistant à l’hôpital Necker
de Paris
• Turin - 30, Via Orto Botanico
Téléphone 23-26 H
0
______________ ocaocaoocsO
A Ittuer APPARTE1HE1\T
de sept pièces, avec eau potable, gaz,
lumière élèctrique.
S’adresser à M. J. Jalla, Torre Pellice.
B.* D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
RKÇOIT TOUS UES JOURS
dane T après inidi d’une heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
- Docl. ARDUllVO FERREROÛ
ex-chef interne 0
DE LA CLINIQUE OTO-RINO-LARINGOLOGIQUE DE TURIN
et Mslatnnt des hôpttsnx de Paris,
_ Spécialiste pour les maladies
0 0
8d[|S ^
de la GORGE
^ .... et des.OREIEEES
8 Guérison sûre et rapide (en 24 0
heures) des défauts de respira- 0
Q tion nasale. y
0 TURIN - Via Qoito, 6 (près de la X
0 Oare Centrale) de 1 h.à 4 de l’après-midi.
0
EMULSIONE
DI OLIO FEGATO DI MERLUZZO
DELLA MIGLIORE MARCA NORVEGESE SS ®/®
con Ipofosfiti di Calcio e Sodio
100 cmc. contengono :
OLIO FEGATO DI MERLUZZO .
IPOFOSFITO DI CALCIO
IPOFOSFITO DI SODIO
cmc. 33
gr. 0.684
» 0.456
Questa emulsione si distingue per la sua gradevolezza, digeribilità, eleganza e stabilità. °
Miscibile in tutte le proporzioni: con acqua, vino o latte.
DOSE: Da uno a quattro cucchiai a caffè (4-15 cmc.) prima
durante o dopo i pasti. j f ma.,
Agitare bene prima di servirsene
farmacie: Rottori GEAMOAAT.
FisBiiË ra eiiiiB
RIVOLGERSI ALLA CARTOLERIA ALPINA
r I Pasteurs, Instituteurs et libraires que le seul
of P, A P”“" biblique
B ümtque et Etrangère, est toujours Rue Garikaldi, N. 4 k TORRE PELLICE.
Escompte aux revendeurs
mmêi
ALLA
GRANDE ASSORTIMENTO
CARTOLINE ILLUSTRATE - NOVITÀ
Carte topografiche delle VALLI VALDESI
===== (coliate su tela) -------- ■ .
CARTE TOPOGRAFICHE
della
del
«\S'.sxir.SNS'.s\S'«\s-.svs'.®\S'®\s- e del
«vs'.snS' Fascie gommante per spedire i giornali
«'«' CARTA da LETTERA finissima in scatole ^
Ftichetie per Aini e per Erbario
PREZZI MODICI
'm.
fepi PBUUCB -® OfPRlMBIUB AU>I»|.