1
Troisième Année.
% Novembre 1877.
N. 44.
•JouLi^nal die l’Église Evangéliq[Uie Vatidoîse
Voti» me serez {émoins. Actes I. 8.
Paraissant chaque Vendredi
Suimnl la térile aoec la charité. Ep. 1, 15.
PkIX DK l’*BONNRMBNT PAU AN Italie ..... I. 3 Tuus les pays de l’Union de poste » tj Amérique .... . » 9 On s’abonne: Pour ]’Intérievr cliex lUM. les |.ia8teur8 et les libraires de Torre Pellice. Pour \*Eûsté7'ieur au Bureau d'Administration. Un numéro, séperé; 10 centimes. Annonces: 25 centimes par ligne. Les envois d’argent sf» font par lettre re- commandée ou par mandats sur Je Bureau de Perasa Argentina.
Pour la Rédaction adresser ainsi; A la Direclion du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie. Pour l’Administration adresser aiusi; A l’Admiaistration du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie.' |
1.0 congé lies ministres. — Du Catécliuinénat. — Ida Meille. — Correspondance.
— IVoiicrüe.s- religieuses, — Reçue politique
— Souscription en fa;;^enr du Rosario
oriental. —Dons en faveur des incendiés
du Oon/cl,
LE CONGE DES MINISTRES
( V. les N. 40 . 42 e 4SJ. '
Nous avons entendu l’objection
suivante à laquelle on semblait
donner un très grand poids]; De
quoi s'agit-il en définitive, et quels
grands avantages l’artfole du nouveau règlement, selon notre interprétation, assurerait-il aux ministres? S’il y a quelque légers
inconvénients, ils sont compensés
par le grand profit qu’il y a pour
les ministres de notre Eglise à
former tous ensemble un faisceau
bien uni ?
Encore une fois*, on s’est préoccupé des personnes et on s’est
dispensé d’étudier attentivement
la chose. Et tout d’abord on ne
s’est pas douté que d’un mot on
modifiait profondément la constitution, — car un ministre muni
d’un congé régulier devient membre
du Synode ; il est toujours considéré comme au service de son
Eglise ; seulement il ne travaille
pas pour elle.
Nous estimons que le droit de
siéger au Synode vaudois au même
titre que les ecclésiastiques en
exercice dan^ son sein', ou jouissant de l’éméritation, n’est pas un
petit avantage. ..
Nons avons Iparlé de Véméritation. Nos lecteurs savent qu’une
pension bien modeste encore, mais
qui pourra s’améliorer dans la
suite, est attachée» à cette qualité
d'émérile. Or il »rait par trop
trop curieux qu'qn homme pût
dépenser ses forces et user sa
constitution à l’éifanger et que
rentré dans les |raliées , ayant
offert ses services et ayant obtenu
une occupation régulière, il fût
mis au bénéfice des mêmes avantages dont son contemporain jouira
après 30 ou 40 années de travaux
consacrés exclusivement à son Eglise.
On croit avoir répondu victorieusement à cetj, argument en
établissant que le ministre répatrié
fournira en une seule fois toutes
les contributions arriérées qu’il
aurait dû payer s’il avait vécu
aux vallées. — Comme si l’essentiel n’était pas de payer de sa
personne plutôt que de son argent!
Puis l’on oublie que les bienfaiteurs de qui nous vient une bonne
partie du subside pour les émérites, l'ont recueilli et le donnent
pour les ministres qui ont été au
service de l’Eglise vaudoise.
On demande. quels avantages
l’article du nouveau règlement
assurerait à la catégorie des ministres en congé. Nous en avons
indiqué deux qui ne sont pas à
dédaigner. 11 y en a un troisième
qui nous parait tout aussi important, et c’est celui d’être toujours
sur les rangs, toujours éligible,
de conserver des droits sans avoir
aucune obligation.
11 y a des postes très pénibles
dans les paroisses comme dans
l’évangélisation; ces postes on les
laisse à qui n’a pas la possibilité
de trouver mieux. — On est bien
placé, on attend, on n’est pas
pressé. — Mais H y a aussi des
postes plus faciles, plus agréables,
partant plus recherchés. Un beau
jour, l’nn de ces postes devient
vacant, mais il ne sera pour aucun
de ceux qui auront passé la moitié
de leur vie à la montagne; il sera
pour celui, qui a su attendre son
jour et par le moyen de quelque
ami influent, se recommander de
loin Ce sera une prime accordée
au déserteur, et un singulier encouragement donné au soldat demeuré ferme à son poste.
DU CnÊCHUNiNAT
Du peu il’hisloire
f Conlinuation J.
Les réformateurs Luther et Calvin furent de fidèles serviteurs
de Jésus-Christ, pour appeler l’église à une nouvelle vie. Ils avaient
aussi, à son égard, leur idéal, En
15â6 Luther écrivait: « Les vraies
assemblées évangéliques,n’ont pas
lien publiquement, pêle-mêle, en
y admettant des gens de toute
espèce; mais elles sont'formées
de chrétiens sérieux, qui confessent l’Evangile par leurs paroles
et par leur vie, et au milieu desquels on peut reprendre et excommunier selon la règle de' Christ » .
Puis il ajoutait: " Je ne puis instituer de telles assemblées, car
je n’ai personne à y mettre; mais
si la chose devient possible, je ne
manquerai pas à ce devoir » . Pour
cela, il leur fallait instruire les
peuples. C’est ce qu’ils firent. L'un
et l’autre crurent qu’il fallait uri
catéchisme et ils mirent la main
à l’œuvre. Luther fit un grand et
2
178
LE TÉMOIN
'iK !1 /
un petit catéchisme: celui«ci est
encore maintenant appris par coeur,
par tout luthérien. Qalvin eut aussi
le sien, et il fut en usage pendant.
250 années. Le meilleur résultat
o’btenu par la^. ¿’|fprm’e du
siècle, pour l’insfrtiction religieuse,
a été celui de remettre la Bible
entre les mains des pasteurs, dans
les écoles et dans les familles.
La partie la plus difficile de la
question qui nous occupe est celle
de l’admission des catéchumènes
dans l’église; nous trouvons à ce
propos , quelque chose de très intéressant chez les puritains indépendants. Avant même qu’ils se
fussent transportés en Amérique.,|
pour y devenir les fondateurs de^
la grande république y appelée lee
Etats-Unis, un de leurs pasteurs
John Robinson, avait développé
les.^ principes d’après lesquels
leurs églises devaient s’organiser.
Nous citerons ce qui convient à
notre sujet, d’après l’histoire de
la république des Etats-Unis par
Astié.
John Robinson se met « en opposition au système territorial anglais qui place tous les citoyens
dans l'église qü^ils le veuillent ou
non » et demande à tout individu
qui veut « se joindre à une congrégation particulière une profession personnelle et publique, à
moins qu’il ne prouve clairement
d’une autre manière qu’il a la foi
et qu’il est participant du SaintEsprit, comme ce fut le cas. deshommes qui se convertirent à Césarée; en. entendant la prédication
de^qPierre ». Il déclare que l’on
ne peut s’assurer de la sincérité
d’,i^pe profession de, foi non dénqentie par les œuvres, mais «.ilii
s’élève très fortement contre ceux-'
qpi se cohtentent d’une profession
de foi en paroles seulement et'
ouvertement démentie par toute: la
vie. Comment est-il poss.iblej de^
mande-t-il,, que vous laissiez en-i
trer dans Uéglise, des hommes qui
montrent évidemment,qu’ils appartiennent à la synagogue de Satan,
et .qu’il serait de votre devoir
d’exclure,de l’église, s’ilsjs’y trou
vaiept déjà b Ne serait-cé;. pas Jà.
ouyric la pofte au monde et ronoHcer à pette séparation entre,
lui et régiisey que vous devez aspirernà^jatteindre en réclamant.de
tous: ceux qui se joignent à vous.
une profession individuelle et publique de leur foi ». « 11 ne demande pas qu'on trie ceux qui se
présentent; il ne croit pas que
i’eglise doive être absolument pure
mais il prétend que tout doit être
organisé de façon que chacun se
juge pour son propre compte, et
dans le cas où, malgré toutes les
précautions, un homme reniant
ouvertement sa foi par ses œuvres
se présenterait, il n’hésite pas à
dire que l’église doit le repousser », Pour que cette profession
individuelle ne soit point illusoire,
il'faut que la Congrégation ellemême, exerce une discipline fraterpelle et au. besoin administra\iiye. XHistoire des Etats-Unis par
Astié, 1, vol., p. 54, 55.
Les églises puritaines se formèrent d’après ces principes. Pour
en faire partie, il ne fut pas question d’admettre une confession de
foi, plus ou moins longue, mais
d’avoir une vie nouvelle, d’avoir
fait l'expérience des doctrines de
l’Ecriture, de posséder une religion pratique, un christianisme
individuel. D’après ces mêmes principes, l’église devait se recruter
de génératipn gn génération. « 11
ne suffira pas d’être né de parents
déjà membres de l’église, pour
qu’on en fasse de droit partie à
la suite de quelques observances;
au recrutement héréditaire, cérémoniel et traditionnel est substituée l’adhésion libre et spontanée
|de l’adoUe* agissant en connaissance de cause. Ce nlest que quand
on a connu la vie chrétiennei,
lorsqu’on se croit en possession
d’un christianisme personnel, qu’on
vient raconter ses expériences devant la Congrégation, heureuse
de voir le nombre de ses membres
s’augmenter et de pouvoir se réjouir avec les./,anges du ciel de
ce que de nouveaux pécheurs passent de la mort à la vie ». 1 vol.,
p. 270
Ceux qui ne se sentaient point
libres de faire cette profession,
tout en assistant au' culte et en
contribuant à ses frais, se tenaient
en dehors et formaient ce; qu’on
appela de bonne heure, la société.
- Aft' '
. : ; ; , I ( A suivre J
■ 06)ti Vr.‘x' xllj —- ••
i) n (1.,
IÎ.-1
IDA ÜIËILLË
Dans la journée de hindi, 22 octobre,
à 5 heures du soir à Florence, une
assemblée de plus de 200 personnes,
profondément émue, et composée de
membres de toutes les dénominations
évangéliques de la ville, accompagnait
au dépôt mortuaire de Santa Calterina
la dépouille mortelle d’une jeune femme
de 26 ans, Ida Meille née CottVERS ( l’épouse de notre frère et ami
M. le ministre Ang. Meille ) décédée
dans la nuit du samedi au dimanche,
après une longue et douloureuse maladie. M. le pasteur J. P. Meille de
Turin et M. le professeur Geymonat, à
la maison mortuaire, M. le professeur
et pasteur E. Coraba au dépôt, s’efforcèrent , — par la lecture de fragments
appropriés de la Parole de Dieu, par des
exhortations et des prières, — de ramener les esprits et les cœurs de cette
nombreuse assemblée, du douloureux
spectacle qu’elle avait sous les yeux,
aux glorieuses réalités qui étaient devenues le partage de celle dont le départ, quoiqu’atlendu, excitait de si vifs
et de si universels regrets. À plusieurs
reprises et encore* dans les tout derniers instants, notre chère sœur avait
exprimé avec tant de netteté et de
calme l’assurance qu’elle avait de son
adoption en J. G. que, tout en pleurant, on ne pouvait que rendre grâce.
Les,deux passages qu’elle;avait désignés elle-même pour êtVe gravés sur
sa tombe, comme expression de la foi
dans laquelle elle mourait, en disaient
là dessus plus’et mieux que beaucoup
de paroles neipourraient le faire. Le
premier est ce passage de .St. Paul,
( Tim. I, \5): Corta è questa parola e,
degna d’essere accettata per ogni ma-'
niera : che Cristo Gesù è venuto nel
mondo per salvare i peccatori, dei quali
sono il primo ; le second, ce passage
de la Révélation de St. Jean; Beali i
morti che per l’innanzi muoiono al Sir,
gnore ; éi, certo ,■ dice lo spirito , ac-.,
ciocché sì riposino delle loro fatiche ;
e le loro opere li seguitano- ( ApoC.
XIV, v. 13). ‘ ‘ i
Enir’ autres recommandations concernant ses funérailles, elle avait fait
celle qu’on ne parlât .point d’elle sur
sa tombe, mais que plutôt on y chantât
quelques versets du cantique qu’elle
affectionnait particulièrement et dont
voici les deux premières strophes ;
Non è morir quel volo
, Ch’ha per sua meta litiiiu,
''' '’se lascia it lurido duolo
f Di questo mondo rio
Per giungere al soggiorno
Dov’è perenne il giorno. '
'■ :f» . . i;. .
Non e morir le pure
Sedi'"abitar Supèrne,
Sgombri d'atfanni e cure,,
i Fra gioie sempiterne,
I ' Lungi dall’aspra ^guèrra
■ Che si combatto ini terra.
.H't
iu;.«
i''Ei c’est ce qui Tut fait. Après là'
lecture de quelques fragments de là''
3
LE TÉMOIN
179
Parole de Dieu suivie , d’une courle
exhorlalion el d’une prière de M. le
’ prof. Comba, íes enfanis des écoles,
groupés autour du cercueil, entonnèrent aidés de quelques voix d’adultes
et an miliéù des larmes qui coulaient
de tous fies, yéux, ce beau cantique où
le triomphe de la foi sur la mort s’exprime d’une manière si simple el puissante.
La bénédiction donnée par le pasteur mil fin, là cette touchante cérémonie qui laissera, nous en sommes
certains, à ceux qui y onl pris part,
le .souvenir le plus bienfaisant et le
plus salutaire.
(fforreopottbance
P. le 2” Octobre 1R77.
Permettez, Monsieur le Dirqèteur, que
je vous remercie de l’invilalion^ trèsspéciale que vous’adréssez aux régents
de la, section de Pérouse et S. Martin
de briller par leur, présence et leur
intérêt à la conférence qui aura lieu
le 9 au Pornaret. Comme j’aimerais
que tant ceux de quartiers que ceux
de paroisse la considérassent comme
un rendez-vous préparé pour eux autant que pour les membres plus ou
moins officiels! Le sujet qu’on y étudiera ne les touche-t-il pas d’aussi près
que qui ce soit? Lesécoles du Dimanche
.(c’est encore d’elles qu’il sera question)
ne sont-elles pas tout particulièrement
J’affaire d’un régent de quelque degré
qu’il soit? Comment un régent pourrait-il ne pàè' brûler du désir d’en
devenir une des chevilles ouvrières?
-Plusieurs d’enlr’eux n’y onl ils pas
trouvé, comme moniteuTs et directeurs
un précieux moyen de compléter leur
travail de la semaine, imparfait surloul à* l’endroil de l’édificalion, et
de nourrir du pain du ciel bien de
jeunes âmes qui ne leurs demandaient
que le pain de l’esprit? Plusieurs aus.si
ne sont-ils pas sous le coup d’une
espèce de blâme mérité, par ce que
jusqu’ici ils ne s’en sont pas assez occupés? Les régents de quartiers ne
trouveront-ils pas souvent à l’école du
dimanche des modèles à suivre sur la
manière de parler de la religion aux
enfants? N’y apprendronl-its pas une
foule d’anecdotes qu’ils feront non
sans fruit, répéter par leurs élèves?
La dernière conférence de la société
pédagogique n’a-t-elle pas chaudement
•recommandé aux régents d’être plus
dévoués à ces écoles,, et de lâcher d’en
ouvrir même dans les quartiers les
plus reculés? La société n’a-t-eile pas
montré dans celle recommandation un
sens pratique qu’elle n’a pas toujours
eu?
Qu’on ne dise pas que c’est comme
membres de l’église, el comme instituteurs , qu’on peut presser les régents
de s’intéresser aux écoles du dimanche.
L’objection serait plus spécieuse que
vraie. Elle n’a pas de raison d’être
dans un milieu comme le nôtre. Qu’un,
régent communal .tienne ce langage,
on le comprend âans l’approuver. Qui
admettrait qu’un régent vaudois le
tint? Une coopération fidèle, loyale,
n’est-elle pas le plus sûr moyen de
détruire jusqu’à l’ombre de celle rivalité si funeste qui parfois a existé entre
le directeur spirituel et l’intellectuel
d’une église ? Rivalité qui n’a fait
heureusement que montrer la têlCN
parmi nous, mais qui ailleurs, au loin
el au près a pris les proportions d’un
malheur public. Quelle occasion propice
vous offrez, Monsieur le Directeur, aux
régents de bas el de haut, de montrer
qu’ils sont animés des meilleures intentions, et qu’ils apprennent comme cela
se doit, que le progrès religieux importe
autant au moins que le progrès intellectuel? Le public les entendra volontiers
parler de leurs espérances, demander des
éclaircissements, proposer ici une doute,
là une réforme; il dira ce qu'i| n’a
pas toujours dit; celle fois ils y sont
de tout leur cœur et de toute' leur
âme, el poussé par leur exemple lui
aussi, passablement indifférent jusque
ici, s’y mellra de bonne volonté, assistant au culte des enfanis comme
jadis au catéchisme.
Agréez, etc.
floutïeUcs religieuse©
Nous lisons dans le Témoignage :
L’assemblée annuelle de la Société
Gustave-Adolphe a eu lieu , au commencement de septembre à Francfortsur-le-Mein., Les prédicateurs ont été
MM. Gerock de Stuttgart et Rogge de
Potsdam, tous deux évangéliques. La
Société, dont les éléments sont mélangés, el dans laquelle on entend des
discours animés d’esprit différents, a
un comité central fixé à Leiprig , qui
lui assure nne direction modéi'ée, mais
positivement évangélique. Elle a réuni
celle,année plus de 900,000 francs,
chiffre qui n’avail pas encore été atteint
Celle somme a été consacrée à construire des temples, des presbytères ,
des écoles, à entretenir des séminaires
el des pasteurs itinérants.
L’assemblée a été vivement intéressée
par M. Paolo Calvino , représentant de
l’œuvre d’évangélisation accomplie en
Italie par l’Eglise vaudoise. Celle vénérable Eglise cherche mifinienant des
ressources pour son école normale de
Torre-Pellice.
M. Fliedner, pasteur à Madrid, a annoncé la création de six nouvelles stations en Espagne, et a insisté sur
l’importance de la librairie chrétienne
espagnole, organisée par son frère.
La prochaine àssemolée aura lieu à
Hambourg.
Nous venons de recevoir le dix-septième rapport sur l’institution dite des
Ariigianelli Valdesi, fondée à Turin
par M. le pasteur Meille avec la coopération de plusieurs membres influents de son église el administrée par
un comité de huii membres. Nous
extrayons de ce rapport les données
qui suivent;
Trente élèves ont passé par cette
maison de bienfaisance dans le courant
de l’année 1876. Huit l’ont, quittée, desquels cinq régulièrement après avoir
terminé leur apprentissage.
Le rapport fait observer qu’au nombre des professions vers lesquelles les
amis de cette œuvre auraient voulu
voir quelques jeunes gens se tourner
de préférence, celle de maçon est en
première ligne. Dans ce but, les jeunes
gens qui .s’engageaint à l’embrasser,
avaient même été exemptés de toute
rétribution pécuniaire. Effort inmilile!
dit le rapport; des cinq ou six enfanis
qui nous sont venus des vallées vaudoises en vue de celle profession, pas
un seul n’a réalisé nos espérances et
n’ a persévéré au delà de quelques
mois, ou même de quelques semaines.
Celle expérience faite par le Comité
de la maison des Artigianelli ne nous
surprend pâs; la plupart de nos jeunes
gens reedlenl devant un travail pénible
comme devant tout métier ou toute
profession qui exige une longue préparation ou un apprentissage' attentif.
Aussi n’avons-nous que très peu d’artisans qui connaissent bien leur métier;
le grand nombre se contente de la plus
déplorable médiocrité el la plupart de
nos jeunes gens trouvent plus agréable,
plus commode , et momentanément
plus lucratif, d’aller laver la’ vaisselle
dans les cafés de Marseille ou de Toulon.
Au moins ils peuvent revenir au pays
au bout de deux ou trois ans, mis
comme des secrétaires d’ambassade,
le gilet blanc et la chaîne de montre
en or ou au moins dorée ; en un mot
l’on revient «monsieur» , et l’on est
pris pour tel dans sa commune et ailleurs aussi longtemps que ces pauvres
jeunes gêns ont le bon sens et la prudence de se taire et de laisser parler
les autres. Ces apparences trompeuses
n’en font pas moins envie à ceux qui,
restés dans le pays, ne voient rien de
plus beau et de plus désirable que de
devenir, eux aussi, en peu de temps
et sans fatigue, des «messieurs». R,
faut le reconnaître l’un de nos maux
c’est la crainte du travail ; et pour ceux
qui apprennent un métier, la satisfaction dans la médiocrité. Mais, • dilesmpii ce meuble est tordu, il n’est pas
pfOpoçlionné, cet habit esj, étriqué, il
est trop grand, il ii’esl pas fait à ma
mesure» Oh cela lait assez ! vous répond-on. Et l’on ne sort pas ¿6 lô.
Heureux quand on ne vous a pas fait
sentir que vous êtes un ingrat, un
tyran, d’oser vous plaindre.
Nous nous souvenons qu’il y a quelque
temps, dans un autre établissement destiné à l’éducation de quelques unes de
nos jeunes filles pauvres, une mère
vint faire une visite à sa fille qui était
indisposée. Elle vit quelques unes de
4
180
LE TÉMOIN
. y» »SA AAy^Ayvi
ses|compagnes occupées oii à balayer on
à laver les planchers. -J’espère, dilelie à son enfant, que l’on ne t’emploie
ni à balayer nî à laver. Ge n’est pas
pour cela que je l’ai mise dans celle
maison Les anglais donnent et ont
donné beaucoup d’argent, pour que
tn sots élevée comme une demoiselle
et non point comme une doinesliqiie».
• Les anglais donnent de l'argent ; »
voilà le mot magique ; il n’est donc
pas nécessaire de Iravailler. Ce mot
imprudent est passé de bouche en
bouche avec la rapidité de l’éclair ;
jugez des ravages qu’il aurait pu produire et des brèches qu’il aui'ail pu
faire à la discipline, si l’on n’y eût
pas mis bon ordre.
»Mais revenons au rappoit. Les dépenses de la maison dés Arligianelli,
pour l’année 1876, se sont élevées à
ir. 7.4-62^71, les recettes à fr. 8.008,46;
les comptes sont clos avec un boni de
fr. 595,75 en y comprenant le résidu
en caisse de l’année précédente.
Lè'rapport constale un concours plus
eflicace de la part de la population
des vallées vaudoises; quatre paroisses,
au lieu de deux, ont envoyé le montant de leurs collectes pour cet oWet,
ce sont , Pornarel, Prarnstin, La Tour
et Si. Jean ; il y a en oiiire quelques
souscriptions individuelles qui pourraieuL être plus nombreuses.
Le cmnile, à part deux cas, ii’a eu
généralement qu’à se louer de la condnile des élèves; et il en est, d’entre
eux, éH le rapport, dont nous pourro^,
dire avec conliance que leur présent nôtfs
fait bien augurer de leur avenir.
le Sénat et la Chambre des députés
en assemblée constituante.
CMcrre a'Oriei^t. Rien de nouveau dû théâtre de la guerre. Les Russes
conliquenl à recevoir des renforts considérables au moyen desquels ils espèrent investir complèlemenl Plewna.
SOUSCBIPTION
EN FAVEUR nu ROSARIO ORIENTAL
Seconde liste.
Paroisse d'Angrogne. P. Bes.son l’r. 1,
Et. Eoisson 0 50, I*. Itivoiro O .50, J. 11.
.lourdaii 1, J. Malan 0 50, J. I'. Malaii 1,
P. Monnet 0 50, S. Malan 0 25, D. Malan
0 50, J. Simond 0 50, I). Ricca 0 50, PI.
Benech O 50, P. Rivoire 0 .50, J, Bivoire
0 50, ü. Monnet 0 25, P.‘ Bivoire 0 50 ,
P. Bivoire 0 40, Rivoiro Jacques 1', P.
Bertot 0 25, J. P. Rivoire 0 50, Geo, Bivoire 0 30, Jaçq, PlavanOSO, Jacq. Benech
O 50, P. Besson 0 50, ,t. P. Rivoire 0 50,
D. Siniond ancien 1, D, lieuech 0 .50. 1).
Besson 0 50, Jean Rivoire 3, Et, Rulïé 0 50,
Jacq. Gonin 050, P. Ctiaavie 0 60, PI. Pons
O 50, J. Matan 2, J. Bivoire es-régent 1,^,
M"" Rivoire 0 50, ,1. Chauvie 0 50, Joseph*'
Gaydou 0 50, PI, Gonin 0 50, L. Rivoire
1, J. PI. Combe 1, J. B. Simond 1. B. Pons
0 50, Jean Malan ancien 1 50, n. Bertin
syndic 1, P. Bertin feu Jean 1, P. Bertin
0 50, Jean Berlin 1, Joseph Rivoiro 1,
Etienne Berlin 1, J. D. Rivoire J, l'I. Bertin
0 50, Jean Rivoire 1, ,1. P. Berlalot ancien
1, b. Stringa 0 5Q, B. Jourdan 0 50, II.
Musset 1, J. I). Goisson 0 40, Rivoire 0 25,
L. Combe 0 40, J. Comtm 0 50, P. Chauvie
0 50, D. Jourdan 1, P. Bertalot 1, Marguerite Bertalol 1, Ë. Subilia 1, I). Berlalot
1, V. Stallé ], Evangeline Bonnet O 50.
. i- ■ Total . Er. 50
La P* listé avait donné » 59 05
UC
itàlie. — L’oiiveiTure du Parlement a été fixée par l’hon. Ci'ispi.'pt’éaident dei la Cbambre des députés,*
pour le 15 novembre. Les questions
qui y seront traitées tout d’abord sont:
la discussion des budgets, le projet
de loi concernant l’élal des employés
civils et 1« premier livre du code-pénal
du rovàtiine.
Aücime décision n'a encore été prise
concernant les chemins dô fer; quoique
Zimardelli se trouvé à-Rome depuis
quelques jours, il h^y a pas encore eu
de .conseil des minislies.
W^trance, — Sur 15 balloUagesf
onze ont été favotttbies àux conservateurs et quatre seulement aux républicains de sorte que ta Chambre des
députés se trouverait pour le moment
composée de' 320 fépiftlicains^ et de
210 COnservaieiirs.
Le minislèrè Broglie-Fourlon est toujours encore à son poste et jnem de
positif n’c^t annoncé sur les ffrtéiHjons
du président ^ac-iMahon. L’on suppose
qu’il finira par nommer un ministère,
d’affaires, sans couleur politique bien
tranchée. L’on supposé aussi que je
présIdétU pourrait liemandei’ la' révision de. la constitution, en réunissant
, 'Volai général Fr. 109 05
Nous tlonuerons prochainenienl une troisième liste.
E. Bonnet, 'pasteur.
Très honoré et cher Monsieur,
Je m’en vais expédier à M. Joseph
Malan la somme de 64 francs collectés
parmi Içs vattdois dé Nice, pour la
colonie vatidoise du Rosario et poulies frais de voyage de son nouveau
pasteur, M. Armand Ugon, et je viens
vous prier de bien vouloir publier
dans le prochain numéro du Témoin,
cl pour ma décliarge,, la liste ci jointe
des souscriptions.
La somme est as.sez modeste ponr le
nombre des sonscripleiirs (46), mais
j’ai cru convenable de ne m’adresser
pour cet objet qti’atix vaudois de naissance, et leur bourse n'e.«!! pas des
mieux Iburnies.
Veuillez , très honoré ,et, cher Moni
sienr, agréer avec meslreméVcimenls anticipés, mes salutations respectueuses.
Weitzecker pasteur.
Paroisse de Nice. J. Weitzecker Er. 10,
J. 1). Peyraiî 1, Albert Payran 0 25, Emile
Peyran 0 20, Calht>rina Senili 0 50, Théoph'ilie Bert q 50. Madelaine Maraude 2,
David Bonnet 0 25, Jacques Jourdan 0, 50,
Barthélemy Maian 1, Ernest Malan 0 .50,
Jean Pons”2 5ü, Michel Rivoir 5, l.ydie
Bonnet 1, Marie Palienc 1 , .Marguerite
Grand 0 50, Marie Berlon O 25. Î.oiiÎBe
Besson J, Susetle'Satoftt'oii O 20, Jeanne
Baridon 1. Annelle Michelin 1, Catherine’
Bertin 0 50, Susanne Planchón 2, Marie'
Planchen 2, Marie veuve Riveir Û 50, P'éliüie Rivoir 5. Madelaine Perraclion 0 50,
Clotilde Tonrn 0 50, Jenny Durand 0 10,
Lucie iVlourglia 1 60, Maiteieine Cairus'
0 50, Catherine Dalmas 1, Henrietlo Jalla
1 , Susanne SioloUi née Davyt 0 -50, J.
Jalla 5r David Dalmas 1, Jpsnô Bertinat 2,
Thomas Long 3, Daniel et Catherine Mûris
1, Margnerilo Suhilia 1, David Giaymo 0 50,
Louis l’Iiilippe Micol 0 50, Catherine Bounons 1, Marguerite Talmoo 1, Caroline'
Charbonnier 1, Louis Rivoirel, N^N. 0 25.
— Total Fr. 64 ( en or ),
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
DU CROÜZET
Perier, 59 octobre 1877.
Honoré Monsieur,
Quoique je n’aie pas encore reçu pouf .
les incendiés du (Irouzel tout ce que
ht paroisse donnera, je tiens 'à vous
communiquer ce que déjà nous avons
pour accuser réception aux donateurs.
Paroisse de Perrier-Maneille. — Collecte
faite à Maueille Er. 13 20, id, au Périef
19 08, id. ail Périer 23 77, Pons Jean exancien Bessé 2, Peyran J. P ierre ex-syndic
(Maneille) 5, Bounous J. David 1 50, Madame Marianne veuve Poët 5, Poils Jean
1, Micol J. Pierre iChabrans) 2, Micol J.
Pieno iFareogs) 2, Pons François ancien
1, Pa.scal Jacques 1, Guigou Jean ( Boulanger i 5, Willeleu David régent 2, G. O.
Tron past. 23, Avv. Poët J. Henri un sac
de ble 20, Grill Philippe négociant 22 50,
Peyran J. Pierre ex-syndic (Maneille) un
sac de blé 20, Braaous J, Datvid 7 h. maïs
31 50, Pascal Pierre syndic'(ChalTrans) 12,
Memes an frères de S' Marlin 3 h, blé
12, Tron Jean Jacques ancien 3 h. 12, Poët
Albert 1 h. 4, Poët J, Pierre ancien 1 h.
Lié 4, Poët T. Jacques un paquet de linge,
Mico! Abrabath 1[2 h. blé 2, M““ Madeleine
veuve Micol 1 h, 1|2 6, .Micol Jacques exsyndic 1 h. 4, U“° Pa.scal veuve un pa-v
quel de linge. Trois paroissiens-dû Périer
15, Famille Ribet du Fany uu paquet de
linge, lialme Jeanjune corbeille depommos
do terre, M. E. H. Pascal négociant, hàbillements un paquet, M, MarliUat un paquet de linge.
Quartiers des Eoniames (RodoroU Fr.'Slt
plus 12 hémines de blé 45, plus 2 héminos
de ppmmes de teire, plus 3 drap.
M. Michel Long ,(Pignerol ) 5 sacs de
maïs, plus un paqîfet do linge Er. 137 50,
.M'J. A. Micol, négociant (Pignerei) laine
et gilets à maille un gros paquet, M. Louis
Jalla pasteur émérite 10. Ph. Roslan, de
la Cülome du Rosario, don de divers 10.
Veuillez ajouter que nous avons 15
francs pour le Rosario. La paroisse
n’a pu faire davantage, ayant des besoins urgeals dans son propre sein.
Agréez, honoré Monsieur, les salutations cordiales
De iotre tout affectionné
G. A. Tron.
Turin. Au culte français Fr. 159, au
culte italien 5 60, Rose Brunetti de Süse,
2. M. Forneron 2, M. Bertollini de Noie 6,
M«»-planta 20, M'J. P. Meille pasteur 10.
Pomaret. 1" collecte ,fr. 40.
»*4—___________________________________4
Ernest Robert, Gérafilet AdministrateurIhgnerol, Impr. Chiahlé're et MascarelD