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l. B. Léger, pasteur
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Quarantó-uniàme amiéb.
23 Mars üHttí
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L’ËCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
La conversion du professeur Grnf —
Ephéinérides vuiuloises — Cutastroplies
— Questions morales et sociales —
Correspondance — Nécrologie — Nouvelles et faits divers — Bibliographie
— Revue politique.
La “ conversion „ du professeur Graf
Le professeur Arturo Graf, de l'Université de Turin, publia l’année passée dans la Nuova Anlülogia un article
intitulé « Fer iina fede » où il déclarait
s’être converti à une religion de l’esprit, débarrassée de toute mythologie,
déliée des entraves de tout dogme immuable, respectant en une juste mesure
la tradition historique, mais sans se
laisser lier par elle.
Comme M. Graf, esprit fort distingué d’ailleurs, était aussi sceptique que
le sotit la plupart des autres savants
et hommes de lettres italiens, l’article
fit sensation et souleva des commentaires en sens divers dans la presse de
toutes les couleurs. Les catholique-s crurent avoir fait une grande conquête,
tandis que dans le camp des sceptiques
et des soi-disant libres penseurs les uns
le plaignirent, les autres insinuèrent
qu’il avait agi par calcul et d’autres
l’avertissaient charitablement de ne pas
«se lier les mains». M. Graf a publie
dans un volume, paru chez Trêves, le
premier article et la réponse aux diverses critiques qui lui furent fuites, (i)
Aux catholiques qui se sont empressés
de le considérer comme un des leurs,
il répond : La religion de l’esprit est
l’ennemie naturelle de la superstition,
et lors même qu’elle se montrerait parfois indulgente envers celle-ci, elle ne
voudra jamais rien avoir de commun
avec elle. « Si j’avais en mon pouvoir,
ajoute-t-il, tous les os de tous les saints
et de tous les martyrs, y compris les
26 têtes de S.te Julienne, les 63 doigts
de St. Gérotne, les 15 bras de St. Jean
Chrysostome etc. etc., je m’empresserais
de les ensevelir honorablement dans
quelque île fort lointaine, si possible
introuvable,!on n’en parlerait plus».
A ceux qui lui disent: «Tu te lies
les mains», il répond: Mais non! J'étais lié auparavant, les mains, le corps
et l’âme, par une science ou pseudoscience qui fait de l’homme un automate ridicule, ne pouvant iâire un sursaut ou un bâillement qui n’ait été
préordonné et prescrit de toute éternité. Une des raisons qui m’ont induit
à embrasser unaifoi, ce fut précisément
le désir de me délier les mains, de sorti) Per una fede, seguito da Giustificazioni e
commenti e da un saggio sul “ Santa „ di Fogazzaro.
tir de la prison dans laquelle la fausse
science m’avait emprisonné. J’ai brisé
la porte, et je suis sorti. I.oin d’être
réduit à l’état d’un esclave, je me suis
affranchi de mon esclavage. Vous, matérialistes, vous ne pouvez parler de
liberté.
Aux champions de la Libre pensée
il dit;
Mais oui ! Je suis un libre penseur,
dans le vrai sens du mot, puisque je
ne me soumets à aucune autorité.
Auparavant j’avais un joug, maintenant je l’ai jeté, ou si j’ai un joug, c’est
comme le joug du savant qui se soumet aux conséquences de sa propre
pensée, aux résultats de ses recherches.
Je suis parvenu à une foi par le libre
exercice de ma pensée, en vertu de
l’expérience que j’ai faite des choses,
en observant, méditant et vivant. Si je
me soumets à une loi morale, c’est que
je l’ai librement acceptée, après l’avoir
librement reconnue. Si je reconnais une
intelligence suprême, c’est que je l’ai
rencontrée ; nul ne me l’a imposée, et
au moment de la rencontre j’étais seul.
Où est le joug, si je marche maintenant plus libre qu’auparavant?
Et à ceux qui pensent qu’il est poussé
par des senfimentR romanesquea : Vous
vous trompez fort. J’ai obéi, non au
.sentiment, mais à la force de la logique. Pour moi la vie n’a aucun prix
si je ne connais la raison de la vie. Je
ne puis pas nier en théorie ce que je
maintiens dans la pratique. Si la vertu
et le vice sont de simples produits naturels, comme le sucre et le vitriol,
pourquoi condamnerais-je, dans la pratique, le vice, et approuverais-je la vertu?
Les vertus morales, qui seules donnent
du prix à la vie, ne peuvent être de
simples illusions. L’ordre moral dans
le monde suppose une intelligence morale au-dessus du monde. Comment nier
que la vie n’ait un but, quand tous les
hommes cherchent à atteindre ce but
(le bonheur) ? Pourquoi nier la liberté,
quand nous la supposons nécessairement
dans toutes nos actions, et dans les
actions des autres ? Si je ne reconnaissais d’autre loi que la lutte pour la vie,
comment me sentirais-je pous.sé à aider
les autres et à fonder des établissements de bienfaisance ? Qu’il me soit
donc permis de mettre de l’accord entre mes pensées et ma conduite ! — Je
sens intérieurement une voix qui m’appelle à une vie plus haute et meilleure,
ne dois-je pas l’écouter ? Et si en l’écoutant je donne à ma vie une signification qu’elle n’avait pas auparavant,
sera-ce un signe de faiblesse ? Que la
foi cht’Z quelques-uns puisse être un
effet de leur pusillaminité, je le conçois,
mais que chez d’autres elle' soit un fruit
de la volonté et de la force, qui pourra
le nier ? Celui qui affirme ce qu’il croit
être la vérité s’affirme soi-même, et
l’homme le plus faible n’est pas celui
qui croit, mais celui qui nie, et plus faible encore est celui qui doute.
Délivré du pessimisme, je suis reconnaissant à ce système, dont les
leçons pendant 40 années, m’ont appris
la nécessité d’une foi. La discipline fut
longue et dure, mais enfin je compris
l’absurdité de la vie, la stupidité de
l’effort continuel, la vanité désespérante
de tout ce qui se voit, si au delà de
la limite que l’œil perçoit, il n’y a pas
un principe rationnel et bon, vers lequel
tout tend, et toutes les contradictions
se concilient, qui donne de la consistance à ce qui est passager, et la raison
de ce qui est irrationnel. Par cette foi
je suis arrivé à cet état d’âme dans
lequel, n’espérant ni ne craignant plus
rien des choses présentes, je peux méditer sans inquiétude et sans colère sur
les choses, sur ma vie, et sur celle des
autres.
Par le pessimisme je serais arrivé
jusqu’à me contenter de l’anéantissement, souverain bien du Bouddhisme.
Mais je suis sorti du pessimisme pour
arriver à la foi. — Ma foi se résume
en ces quatre mots : « Je crois au règne
de l’Esprit », je crois à l'Esprit qui est
intelligence et bonté, force et action.
EFHÊHÎBiraS ¥AUD0!SES
19 Mars.
Mort de Guillaume 111 d'Orangg.
N’est-il pas étrange que les Vaudois
aient eu pour protecteurs des hommes
de partis opposés, comme les papistes
Charles IX et Louis XIV d’un côté,
et les princes Allemands Luthériens de
l’autre ?
De même ils furent protégés non
moins par le républicain Cromwell que
par le roi Guillaume III, hommes d’idées politiques diamétralement opposées.
l.e 19 Mars qui, aux catholiques, parle
de St. Joseph, nous rappelle, à nous
Vaudois, un de nos plus grands bienfaiteurs.
Le 19 Mars 1702, en effet, mourait
à Londres le roi Guillaume III, prince
d’Orange, dont le souvenir restera pour
toujours attaché à celui de la Glorieuse
Rentrée.
Guillaume III de Nassau, prince d’Orange, était né en 1650, de Guillaume
II et de Henriette Marie Stuart fille
de Charles II d’Angleterre, dans un
moment très pénible pour sa famille.
La Hollande venait de le priver de la
présidence de la République des Provinces Unies (le stathoudérat) et Louis
XIV devait bientôt lui ravir sa petite
principauté d’Orange (en France). Mais
à 22 ans, en 1672, il fut élu stathouder
de Hollande et se mesura avec Louis
XIV, qu’il força à conclure la paix de
Nimègue en 1678.
Il épousa la princesse anglaise Marie,
fille du roi Jacques II, qui était aussi
fervente protestante que son père était
bigot papiste.
Les défenseurs de la Réforme en Angleterre sollicitèrent le prince d’Orange
de se mettre à leur tête et de venir
occuper le trône de son beau-père. Le
15 Novembre 1688 il débarquait en
Angleterre avec cette devise sur son
drapeau : Pour la religion protestante
.et la liberté ; le 23 Décembre Jacques
II s’enfuyait en France ; le 6 Février
1689 le parlement offrait la couronne
au prince d’Orange et le 14 Avril Guillaume et Marie étaient couronnés souverains d ’ Angleterre. — Guillaume
trouva moyen d’attirer d’autres .souverains, et entr’autres Victor Amédée II,
dans une ligue contre Louis XIV, qui
devait obliger celui-ci à signer la paix
de Ryswijk en 1697.
Henri Arnaud l’avait connu en Hollande déjà de 1664 à 1666; il le reyit
à La Haye en Octobre 1688, avec le
capitaine Besson, peu de jours avant
son expédition en Angleterre. Quatre
mois après son couronnement à Londres, commençait l’expédition de la
glorieuse rentrée des Vaudois, avec de
l’argent venu de Hollande par l’ambassadeur Cou venant; et les soldats d’Arnaud portaient au chapeau une feuille
d’oranger pour proclamer qu’ils étaient
Orangistes, c’est-à-dire soutenus par Guillaume d’Orange et défenseurs de la religion qu’il soutenait. Arnaud ne dit
pas tout ce que ce prince a fait pour
les Vaudois ; la politiqua lui recommandait le silence.
Mais un monument de vénération et
de reconnaissance est élevé dans le
cœur des Vaudois à la mémoire de ce
prince qui fut un de leurs plus grands
protecteurs.
Teofilo Gay.
Catastrophes
La semaine qui vient de finir a été
témoin de trois catastrophes épouvantables . En France la terrible voix de
la mort se fait entendre à Courrières
(Pas de Calais) au fond des puits de
mine, dans les entrailles de la terre, où
1300 ouvriers tombent victimes du travail. Malgré tous les soins apportés à
la sûreté de ces puits, malgré les communications établies entre les différentes galeries, malgré toute l’habileté
moderne à faire de ces mines un modèle, c’est là qu’un incendie s’est déclaré, et c’est là que la mort a exercé
2
— 2
ses ravages en plongeant dans le deuil
et le désespoir des milliers de femmes
et d’enfants. Nous n’essaierons pas même de décrire les scènes déchirantes
qui ont eu lieu, les actes d’héroïsme,
1 abnégation démontrée par une quantité de ces ouvriers disposés à mourir
pour sauver quelques frères. Ah ! c’est
dans un cas comme celui-ci que la
question sociale se pose dans toute sa
force. Réflechissons-nous assez tandis
que nous voyageons avec une grande
rapidité, entraînés par ces machines qui
se meuvent grâce à ce charbon qui a
été fourni par des mains calleuses, réfléchissons-nous quand près d’un bon
feu nous nous chauffons tranquillement
tandis qu’au dehors le vent froid souffle avec violence, pensons-nous à ces
martyrs du travail, qui pour nourrir
leurs familles, exposent leur vie ? Peuton encore leur marchander quelques
sous ? peut-on blâmer une grève ?
En Amérique, au Colorado, c’est une
rencontre de deux trains avec 75 morts
et 150 blessés. En un clin d’œil, delà
joie à la mort, du bien-être à la souffrance, oh ! que c’est solennel ! Et enfin du Japon, arrive la triste nouvelle
qu’à Formose, un tremblement de terre
a fait 3000 victimes. Tout cela est saisissant et impressionne quand on l’entend ou qu on le lit dans les journaux,
puis on continue la course, on va aux
affaires et tout est oublié.
Nous voudrions cependant que celte
terrible voix de la mort ne fût pas
perdue et qu’elle nous rappelle avant
tout la fragilité de la vie. N’est-ce pas
le cas d’écouter le prophète d’Israël
qui s écriait, il y a bien longtemps :
« Préparé- toi à la rencontre de ton
Dieu ». Et d un autre côté pouvonsnous oublier que nous sommes unis les
uns aux autres par les liens de la solidarité chrétienne ? Aujourd’hui c’est
en France, en Amérique, à Formose
que la mort jette un cri d’effroi lugu
bre, demain ce sera ailleurs ; mais ne
l’oublions pas, sympathisons et souve
nons-nous les uns des autres dans des
heures telles que celles-ci. C. A.
QÖESTIONS MORALES ET SOCIALES
Le RHèvemetit Social publie sous le
titre : « Le Congo Léopoldien » le terrible article suivant ;
^ « Le régime d’exploitation des indigènes qui sévit au Congo est une véritable honte pour l’humanité », disait
Vandervelde dans VEuropéen du 11 novembre 1905 ; et le rapport de la Commission d’enquête envoyée par Léopold
II au Congo, rapport publié au début
de novembre, si modéré qu’il fût dans
la forme, était un réquisitoire terrible
contre le système « civilisateur » employé par le roi Léopold et par les
Sociétés concessionnaires, comme l’Abir
et la Mongalba, dont le roi est d’ailleurs le principal actionnaire.
Ce système est simple. L’Etat a, dit
le rapport, « un droit de propriété absolu
et exclusif sur la presque totalité des
terres », "’est-à-dire sur toutes les terres
cultivables. Cette spoliation complète
de l’indigène est naturelle, puisque le
ministre de Smet de Naeyer déclarait
en plein Parlement belge, en juillet
1903, que les indigènes «.n'ont droit à
rien ; ce qu’on leur donne est une gratification D !.... L’indigène, ne possédant
rien, ne peut faire aucun commerce ;
son état économique est immobilisé.
(^Rapport)
3ien plus, il a à payer un impôt en
nature : récolte du caoutchouc qui est
la plus formidable, la plus écrasante
des corvées. Chaque quinzaine il doit
fournir du caoutchouc pour une valeur
de 5 à 20 francs ; il faut qu’il aille le
chercher souvent très loin. Le rapport
de la Commission le constate, les témoignages des indigènes et des missionnaires le prouvent ; tous doivent
travailler au moins 10 à 12 jours sur 15
pour recueillir le caoutchouc exigé, et
quand ils ont fini, ils recommencent.
C’est l’assujettissement de tout un peuple au plus dur esclavage.
Mais voici le pire. Si la quantité
voulue de caoutchouc n’est pas apportée, si l’indigène ne nourrit. pas
convenablement le po.ste européen et
les « sentinelles » ou les « gardes forestiers », brutes indigènes, souvent anthropophages, à la solde de l’Etat et
des Compagnies, le blanc a recours à
toutes les violences, à tous les crimes.
Les travaux serviles imposés aux chefs,
la chicotte aux recolteurs, sont « une
règle habituellement suivie». Les femmes et les enfants sont internés comme
otages, et meurent souvent de faim ou
de petite veröle. Et les meurtres sont
d’une pratique courante.
Des témoins indigènes sont venus
montrer à la Commission, l’un 33 baguettes, l’autre 110, un autre 182 grandes
et jf) petites, un autre une corde avec
42 nœuds : et baguettes et nœuds, selon
leur longueur ou leur grosseur, représentent des chefs, des hommes, des
femmes, des enfants massacrés. I.e chef
Isékéiassou, ses femmes et ses enfants
ont été tues, et, sauf lui, dépecés et
dévorés par des agents de l’Abir, qui
ont, en outre, accroché en guirlandes
les intestins au dedans et au dehors
de la maison, coupé un petit enfant
en deux, et empalé les deux moitiés
sur des piques. Et de quelle façon ces
massacres ! En voici un {Cahier, p. iii);
« Caoutchouc insuffisant. Emprisonné 4
jours. Garde.s-forestiers creusèrent une
fosse et l’y placèrent à plat ventre. Ils
lui sautèrent plusieurs fois dessus, le
frappant à coups de crosse jusqu’à ce
qu’il fût mort».
Les mutilations, les supplices, sont
fréquents et souvent immondes, et pour
des motifs immondes. Pour le même
metif : ne pas vouloir se livrer aux
sentinelles, Boali a reçu une balle dans
le ventre et a eu un pied coupé ; Imenenga, attachée à un arbre, a été coupée
en deux à coups de sabre de l’épaule
au ventre ; Elika a eu la joue et le
nez traversés d’une balle, le pied gauche
et la main droite coupés ; Bolumba et
d’autres ont été empalées par le basventre....
«J’ai été si ému par l’histoire de ces
g^cns, écrit <1111 inissionnaire au vicegouverneur général, que je pris la
liberté, de leur promettre, au nom de
l’Etat libre du Cologo, qu’à l’avenir vous
ne les tueriez plus que pour des crimes »
(Id., p. 142).
Pierre Mille, causant avec l’agent
d’une Société belge, lui demande s’il
est content : « Très content ; le mois
dernier nous avons fait plusieurs tonnes
de caoutchouc presque sans effusion de
sang» (Id., p. 35).
Le résultat du régime que caractérisent ces mots terribles, c’est le dépeuplement d’immenses régions: des
tribus tombent de 40.000 à 7.000 individus ; de 5.000 à 500. C’est aussi l’épuisement du caoutchouc. Mais pour le
moment il fournit beaucoup ; c’est l’essentiel I « Il donne provisoirement le
maximum de rendement en or et en morts »
(P. Mille, p. 39).
En 1903, plus de 40.000 indigènes
ont travaillé sans relâche, pour que la
seule Société l’Abir vende à Anvers
5 Kffs de caoutchouc et réalise
un bénéfice net de 3 millions. De i8g8
à 1903, en 5 ans, les bénéfices nets
ont dépassé 15 millions.
Il est temps que ces monstruosités
cessent, que des milliers de morts, que
l’esclavage le plus odieux et les supplices cessent de remplir le portefeuille
d actionnaires sans scrupule ou de payer
les débauches sénilles d’un roitelet. La
conscience française se soulèvera-t-elle
assez pour empêcher ce régime de
continuer au Congo belge, et pour
1 empecher non plus de s’introduire,
helas ! mais de se développer au Congo
français ? Elie Reynier.
et qui peut intéresser quelques-uns'
de vos lecteurs. Le Missionnaire Hudsoh%
Taylor, mort récemment en Chine, adressa, il y a 10 ans, un discours à ses^
amis, qui a ete publie. Au milieu de ses '
CÛilISPOMBlICI
Toulon, le 13 mars 1906.
Mon cher Directeur,
Voilà bien longtemps déjà que je
n’ai entretenu les Vaudois sur la marche de l’Eglise de notre bonne ville
de Toulon.
Je reprends donc la plume pour envoyer à VEcho quelques détails précédés d’un petit préambule (*). Comme
vous avez dû le voir dans les journaux
religieux et autres, la loi sur la séparation des Eglises d’avec l’Etat, promulguée récemment et entrée en vigueur le i.r janvier 1906, imposant à
toutes les Eglises, une nouvelle organisation jette celle.s-ci dans un désarroi
(momentané, espérons-le) et surtout en
présence de divers partis, qui tous sont
sincèrement attachés à la vieille Eglise
des Huguenots. A l’heure qu’il est,
presque toutes ces Eglises ont tenu leurs
assemblées de paroisse et constitué leurs
associations cultuelles. Notre assemblée
qui a remplacé le culte habituel, s’est
tenue le Dimanche 4 mars à 10 heures
du matin, dans le temple.
Après l’invocation, la lecture de quelques passages de la Parole de Dieu
appropriés à la circonstance, puis le
chant d’un verset de psaume et la prière,
M. le pasteur Schloésing déclare la
séance ouverte, séance qui n’a pas été
exempte d’incidents provoqués par la
présence de statuts contradictoires, savoir ; ceux émanant du synode d’Orléans, et ceux du comité synodal d’union (j allais dire de désunion).
En outre du préambule d’Orléans,
longuement ,discuté, le ’paragraphe 7
de l’article 3 a provoqué un vif tumulte,
car, par une erreur de rédaction sans
doute, ce paragraphe semblait vouloir
imposer aux laïques l’adhésion à la
déclaration de foi de 1872, tandis qu’en
fait, cette déclaration n’est obligatoire
que pour les pasteurs. Malgré ces regrettables incidents qui ont été la cause
du départ de bon nombre de fidèles,
avant la clôture, des bulletins d’adhésion ont cependant pu être distribués.
Il a été ensuite décidé qu’une deuxième assemblée aurait lieu le Dimanche suivant. Un calme relatif s’étant
produit, M. le pasteur Schloising a
clos la séance par l’Oraison Dominicale.
(à suiDre). d. Bert.
explications il s’arrête tout à coup, et
dit : Frères ! j’ai une conviction qui, je
crois, me vient de la part du Seigneur:
Pendant les dix prochaines années, ill
y aura, entre la Russie et un des pays
de l’orient, une guerre sanglante, comme
l’histoire n’en a jamais vu de semblable. "
Les nations chrétiennes ne pourront
donner raison à la Russie. Dans le ’
même temps il y aura dans l’Europe i
Occidentale un réveil tel que l’Eglise |
n en a jamais eu et qui s’étendra par tout
le monde. Et, mes frères, c’est ma
conviction profonde qu’ immédiatement
après cette manifestation du St Esprit,
le Seigneur lui-même viendra»
Le Rev. Goddard de Chicago qui ra
conte ce qui précède est le même qui
a publié à Shangaï, le discours de
Hudson Taylor, 10 ans passés.
Puissions-nous tous travailler à hâter
l’avènement du Seigneur, par la Sainteté de notre vie, par notre fidèle
témoignage, surtout par d’ardentes prières publiques et privées pour que le
reveil religieux se manifeste au dedans
de nous, dans nos familles, dans nos
Eglises et dans toute l’Italie.
votre dévoué p) •p
E C R O L 0 G I E
Un avis nécrologique publié dans la
Stampa et dans le Corriere délia Sera
annonce le décès, à Milan le 17 courant, de M. le
Conini. Francesco Giaiiipiccoli,
Inspecteur supérieur des impôts directs,
père de notre ami M. Ernest Giampiccoli pasteur à Turin. U était âgé de
67 ans. Nous adressons aux membres
de sa famille l’expression de notre affectueuse sympathie.
Noüïelies et faits te
Oêues le 13 Mars 1906.
Cher Monsieur et frère.
Voici une nouvelle, trouvée dans le
journal «2he Life of faith », qui me frappe,
On nous écrit de Milan que « l’union
Internationale de l’amie de la jeune
fille » de cette ville a décidé d’ouvrir
pendant la durée de l’exposition, d’Avril
à Octobre, une pension pour jeunes
filles ou dames seules qui se trouveraient sans protection et obligées par
la nécessité ou par leur emploi de séjourner dans cette ville. La pension
est située en Via Praga, place d’armes,
au centre même de l’exposition, ce qui
sera bien agréable pour les jeunes étrangères employées dans les différentes
sections,
L «Union» se prépare à supporter
un fort déficit pour pouvoir offrir la
pension aux prix suivants qui sont très
modestes, vu la cherté des vivres à
Milan.
Chambre de 1,50 à 3 francs, nourriture
de 2,50 à 5 francs.
On est prié de s’adresser pour les
informations et les souscriptions à M.me
Costabel-Cramer,
7 Via Fate bene fratelli, Milano.
(*; Ce préambule ne sera pas sujet à des malentendus comme celui discuté dans notre première assemblée.
— L’église réformée de Nice vient
de .se constituer en association cultuelle
rattachée au Synode d’Orléans. Les
femmes y seront électeurs au même
titre que les hommes.
— L’association cultuelle de l’Oratoirè à Paris a établi son budget des
depen.ses à 60.000 francs, dont 20.000
serviront à venir en aide aux Eglises
pauvres. Voilà un exemple qui, s’il était
3
cs^
fi|?^Uivi-partout, offrirait la vraie solution
des difficultés dans lesquelles se trouvent
» maintenant engagées les Eglises naf '"'guère rattachées à l’Etat.
ÿ— La première association cultuelle catholique vient de se consti
^^’"''tuer à Culey (Meuse) où un conflit per
fcÇ
('!?*’siste entre l’évêque qui veut changer
prif
h-'- ■ ■
le curé, et les habitants qui sont très
î^Éttachés à leur conducteur. Dans un
esprit de paix, les paroissiens ont cependant accordé au curé nommé par
l’évêque la co-jouissance de l’église
communale. On peut s’attendre à des
changements encore plus importants
dans la discipline de l’Eglise Romaine,
à la suite de la Séparation. Un prêtre
érudit affirme qu’un nombre croissant
de curés, et mêmes quelques évêques,
songent à secouer le joug du célibat.
Léon XIII avait permis à quelques prêtres, pères de famille, de rester mariés
à condition de ne pas exercer leur ministère. Mais il paraît qu’un mouvement
très vif se produira pour qu’un ecclésiastique puisse rester prêtre tout en
étant marié.
De la Semaine Religieuse :
— Entre eux. — Une organisation
catholique militante a récemment affiché,
dans les rues de Paris, un factum où
elle prend vivement à part M. Marc
Sangnier, le promoteur du Sillon. On
le traite de faux catholique, de pro
,testant; on lui déclare que son caractère inspire autant de dégoût que ses
principes. Tout cela parce que M.
Sangnier a protesté contre un énergumène glorifiant la Saint- Barthélemy
comme « une des plus belles nuits de
l’histoire » et encore parce qu’il désapprouve la résistance active des catholiques à l’élaboration des inventaires
ecclésiastiques.
A rapprocher de ce fait l’article suivant, publié par le Courrier de Genève
du 2 5 février ;
« Etonnement. — L'Ouvrier, organe de
l’Association populaire catholique suisse,
insère une correspondance de Paris,
traitant comme suit les catholiques
français qui défendent leurs églises contre le crochetage :
« ... Qu’est-ce en effet que ces chré
tiens se ruant, avec un acharnement
« de cannibales, sur un pauvre fonc« tionnaire qui n’en peut mais de la
« besogne qu’il accomplit et ne deman« derait pas mieux que d’en être dis« pensé 1 »
« Une telle injure aux catholiques
français volés et persécutés ne saurait
être tolérée dans un journal catholique
suisse ; nous espérons que l’Ouvrier la
rétractera ».
Et, le dimanche 4 mars :
« Nous espérions que l’Ouvrier aurait
exprimé quelque regret de l’injure adressée dans ses colonnes aux catholiques français qui défendent leur églises. Son numéro d’hier ne contient rien
de ce genre. Son article a pourtan révolté tous ceux qui y ont pris garde ».
— Suit une violente diatribe du Nouvelliste valaihhn (3 mars) contre le correspondant français de la feuille catholique ouvrière.
— A Odessa, où ont eu lieu récemment les épouvantables massacres de
Juifs, le pasteur allemand a logé et
nourri plus de trois cents Israélites.
— Le personnel de la Mission du
Zambèze vient d’être affaibli par le
départ en congé régulier, le 30 janvier,
de M. et M.me*’Bouchet et de M.lle
Kiener. Cette dernière pense ne se rendre qu’au Lessouto, et en revenir dès
que ses forces seront revenues.
— Un terrible cyclone s’est déchaîné
sur Tahiti et les îles environnantes;
on parle de 10.000 morts et de plusieurs îles' qui auraient complètement
disparu. On sait que la Société des
Missions avait une œuvre très prospère
dans l’archipel de la Société.
D.r L. Frohnmayer et D.r J. Benzinger. Vues et documents bibliques.
Traduit de l’allemand par J. Breitenstein. Bâle, Ernest Finckh, libraire-éditeur. Cartonné, 8 fr.; relié toile 10 fr.
Ce magnifique ouvrage est divisé en
cinq parties. La première fait une courte
description géographique de l’Egypte,
de la péninsule du Sinaï, de la Palestine,
de la Syrie, de la Babylonie, de l’Assyrie et des premiers champs de mission
apostoliques, laquelle est rendue plus
intéressante et profitable par 112 magnifiques vues photographiques et 7
cartes géographiques bien détaillées.
La seconde partie contient un résumé
de l’histoire d’Israël. Et ici encore iio
documents d’anciens artistes égyptiens
et assyriens sont d’un puissant intérêt
pour quiconque veut étudier scientifiquement l’histoire du peuple juif. Cette
épigraphie complète parfois et parfois
éclaire mainte donnée de l’A. T. Les
rois d’Isrraël et de Juda n’ayant pas
songé, comme les autres souverains de
leur temps, à élever des monuments
ou à graver des inscriptions pour immortaliser leur nom et leurs exploits,
leur silence même nous rend d’autant
plus précieux le témoignage de nations
qui, durant le cours des siècles, entrèrent en rapports avec les Israélites.
La troisième partie s’occupe du culte
israëlite. L’A, nous permet de nous
faire une idée des rites et des pratiques
du peuple juif, en ajoutant à sa description 56 vues et documents. La
quatrième nous parle de ce qu’était la
vie dans l’antique Israël.
Ici encore le travail est rendu bien
plus intéressant par 113 gravures. Us
et coutumes, habitations, ustensiles, ornements, métiers, instruction, beaux
arts, armes et questions militaires : tout
y est brièvement traité et illustré.
La dernière partie enfin traite de la
faune et de la flore bibliques faisant
suivre la description de 102 gravures.
Le livre que nous présentons aux
lecteurs de l’Echo, in quarto, 17 9 pages, est
très intéressant surtout par ses vues et
documents, au nombre de 500, vraies
vues photographiques, œuvres d’art,
médailles, monnaies etc. toutes numérotées et en rapport avec un point des
descriptions faites dans le livre.
Un village protestant du Dauphiné. La Bauine-Coriiillane. Etude
historique par Th. Vernier, pasteur.
Vol. in-12 de 188 pages. Paris, E.
Delessert — Genève, Jeheber, 1906.
C’est l’histoire très attachante d’une
commune de la Drôme qui (cas plus
unique que rare en France) est restée
en bloc protestante, même après la
Révocation. Avant d’être réformé ce
bourg était vaudois depuis trois siècles.
Son histoire est donc comme la représentation en petit de l'histoire religieuse
de la France et des Vallées pendant
sept siècles. Dans l’histoire du Réveil
dans la Drôme, une large part est faite,
comme de juste, à Jean Frédéric Vernier. Parmi ses zélés collaborateurs, remarquons Fenouil, vaudois de S. Jean.
C’est de la Baume Cornillane que sont
issus les Eynard et mainte autre fa
mille illustre réfugiée à Genève. L’ouvrage, élégamment imprimé, est de plus
orné de sept jolies vues et de curieux
fac-similé.
Théophile Calas. Diuiaiiühe après
Dinianche. Courtes méditations. Vol.
in-12 de 364 pages. Paris, Fischbacher.
Prix : 3 fr. 50.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du R. de mars
Histoire d’un vieil ami toujours jeune
— Les deux cortèges — Le cèdre —
La conquête de la fille de Monsieur
Pinchaud (suite) — Zachée — L’oncle
et le neveu — Kazainak le voleur —
Sans guides jusqu’au sommet du Cervin
■— Le soulier de Corneille — Un trou
dans le bas de Sa Majesté — Sur la
côte bretonne — La mission du silence
— Alice Roosevelt — Conseils d’hygiène pratique.
Revue Politique
Quelle ' est au juste la situation du
ministère Sonnino vis à vis de l’Opposition, après ces dix ou douze premières
séances du Parlement ? Voilà une question qui se pose d’elle-même, mais à
laquelle il n’est pas bien facile de répondre, après tout ce qui s’est vu. On
a pu croire un moment MM. Giolitti,
Gallo, et autres chefs de parti tout disposés à voir à l’œuvre le nouveau ministère sans essayer d’entraver ses projets ;
et cette opinion qui péchait d’optimisme,
nous le reconnaissons maintenant, a encore
été confirmée par le choix du président
de l’Assemblée qui s’est porté d’un commun accord sur M. Biancheri candidat
du ministère. N’était-ce pas là une prenve
des dispositions bienveillantes de l’Opposition, vu qu’il n’aurait tenu qu’à elle
de s’affirmer sur un sien candidat et
le faire triompher ? Malheureusement le
vent a tourné, et dès les premières élections, les adversaires du Cabinet ont
tenu à s’affimer, pour bien démontrer à
M. Sonnino et à ses collègues qu’ils
étaient à leur merci. Les Bureaux (Uffici)
la Junte du budget, et les deux commissions pour le traité de commerce et les
projets militaires ont été recrutés en
grande majorité dans les rangs de l’Opposition. Cela prouve ni plus ni moins
que M. Sonnino est prisonnier de ses
adversaires politiques, et que le jour où
ces derniers jugeront à propos de le
désarçonner, ils n’auront qu’à trouver le
plus futile prétexte pour lui signifier
son congé. Il y aurait là matière à
d’amères réflexions sur le parlementarisme et la politique de parti, mais nous
laissons à chaque lecteur le soin de les
faire pour son propre compte.
Si nous voulions résumer par quelques
mots le travail réellement utile accompli
au cours de ces dernières séances, nous
dirions que la Chambre a discuté et
ensuite approuvé par 198 voix contre
44 le projet de loi relatif aux fonds pour
les dépenses extraordinaires des ch. de
fer, pendant les exercices 1905 et 1906.
Le Sénat a de son côté examiné le projet
en faveur des professeurs secondaires,
en y introduisant des modifications favorables au personnel et avantageuses
au point de vue disciplinaire et didactique. A remarquer parmi les interrogations à la Chambre, celle du député
républicain Gaudenzi déplorant, avec raison, que le duc d’Aoste, ait assisté en
forme officielle au soi-disant miracle de
l’ébullition du sang de St Janvier qui
est la plus stupide mystification à laquelle il soit donné d’assister dans une
église catholique. Si vous croyez que la
Chambre a fait mine d’approuver, ne
fût-ce que par le silence, le blâme de
M.-Gaudenzi, vous n’y êtes pas. La voix
de l’orateur a été couverte par des huées
et des protestations indignées partant de
tous les points de l’assemblée ; et le
sous-secrétaire De Nava a résumé l’impression générale en affirmant qu’on se
trouvait eu présence de la manisfestation d'un sentiment religieux que tout le
monde doit respecter »! ! !
C’est depuis l’avènement du ministère
Sonnino au pouvoir que le camp socialiste est en grande rumeur. Il s’agit de
l’attitude à garder vis à vis du gouvernement actuel. Faut-il l’appuyer pour
empêcher le retour de ceux qui favorisent les cléricaux et les tripoteurs, ou
doit-on le combattre ? MM. Ferri, Turati
et toute la partie tempérée sont pour
l’appui... jusqu’à nouvel ordre. Mocchi et
les autres intransigeants demandent que
le parti n’abandonne pas ses positions
de combat, et menacent d’enlever la
direction de 1’ « Avanti » à M. Ferri et
consorts. La question n’a pu être définitivememt tranchée, malgré les nombreuses
réunions des groupes et des « sousgroupes ».
— On dit que la conférence d’Algésiras
va terminer ses travaux dans le courant
de la semaine, mais n’en croyez rien.
Les deux questions de la police.et de
la banque d’état ne sont pas résolues,
et si l’on en juge par les informations
contradictoires de la presse politique, la
France et l’Allemagne auraient encore
un bon bout de chemin à faire avant de
se rencontrer. Et tandis que les plénipotentiaires s’éternisent là-bas, la presse
officielle allemande déchire à belles dents
l’Italie et son représentant qu’ils accusent de favoriser la France au dam de
la fidèle alliée, l’Allemagne. Il résulte
au contraire que M. Visconti-Venos ta a
mis jusqu’ici toute" sa diplomatie en jeu
pour un arragement à l’amiable, et que
s’il n’a pas réussi, la faute en est probablement à ceux qui voudraient le
gâteau pour eux seuls et ne laisser que
les miettes aux autres.
— Le terrible désastre minier de Courrières a non seulement plongé 1.200
familles dans le deuil, mais il a provoqué
dans le bassin houiller une grève minière
qui menace de s’étendre à toute la France.
C’est en vain que le ministre de l’Intérieur, M. Clémenceau, s’est porté sur
les lieux pour exhorter les grévistes au
calme en s’engageant à plaider leur cause
auprès du gouvernement et des compagnies. Les grévistes réclament la journée
de 8 heures et un salaire de fr. 7,50
par jour. N’oubliez pas que les Compagnies ont jusqu’ici indignement exploité
les pauvres ouvriers et que les actions
des mines de charbon ont produit ces
dernières années des dividendes aussi
exorbitants que scandaleux.
j. c.
I NFORWI ATIONS
Le tirage au sort des conscrits de
1886 aura lieu le 26 c. à Briqueras, le
29 à S. Jean, le 30 à S. Second, le 31
à la Tour, le 10 avril à la Pérouse et
le II au Perrier.
I.a visite aura lieu à Pignerol le 4
mai pour Briquéras, le 9 pour S. Jean,
le II pour S. Second, le 16 pour la
Tour, le 18 pour le Perrier, du 28 au
30 pour Pignerol, les 7 et 8 juin pour
la Pérouse.
Ab. payés et iiou quittuiicé.s.
1906-1906 ; Mary Wright, Clitheroe.
1906 : Mathilde Plavan-Chaiivie, St Germain ;
Jean Durand, id ; Jenny Gönnet, Genève.
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Depositi di titoli e valori in custodia semplice e amministrati ;
RILASCIA Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero, I.ettere- circolari di credito per
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