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Cinquante-unième année.
15 Janvier 19Ì6
N. 3.
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L ECHO DES EALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. digrnes de louançfe, occupent vos pens6es. (Pkil. IV, 8),
SOMMAIRE: Si Dieu existe où est-il ? —
Correspondance — L'Echo des Vallées
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
Si Dieu existe où est-il ?
Ps. XLII, 4.
Quelques milliers d’années avant la
venue du Christ, Sauveur du monde, le
psalmiste qui a écrit les paroles de notre
texte, se trouvant dans le malheur, c’est
à dire sur une terre d’exil, méprisé par
ses ennemis, souffrait le martyre au fond
de son cœur, en entendant ceux-ci s’écrier: Où est ton Dieu ? Non seulement
il était privé de son culte, de ses fêtes religieuses, de tout ce qui lui rappelait les
beaux jours de sa vie, mais il fallait entendre le sarcasme sur ce qu’il avait de
plus sacré. — Depuis quatre mois qu’a
commencé la guerre fratricide Européenne, depuis tous ces déchaînements de
rage, de haine et de cruautés, les ennemis
de l’Evangile de-Dieu, avec un ricanement qui fait frémir, jettent à la face de
tout chrétien ce défi dévergondé, en disant: Où est votre Dieu, celui que voua
invoquez, votre protecteur, votre espoir?
||tous devions nous attendre à ce défi,
mais il n’a rien qui puisse nous effrayer,
rien absolument qui puisse nous éloigner
de celui qui est notre Père.
La demande des ennemis de Christ
paraît toute naturelle. S’il y a un Dieu,
alors, pourquoi permet-il cette guerre si
affreuse, la plus sanglante qui ait jamais
eu lieu depuis -|ue le monde existe ? —■
Pourquoi laisse-t-il agir toutes ces forces
si perfectionnées qui ne font qu’augmenter les désaatres, en plongeant toutes les
nations dans la misère, en arrêtant toute
cette activité qui devrait être placée au
profit du bien ? Qu’a donc produit cette
P.nie si largement répandue et au prix
de tant de sacrifices ? Et tous ces missionnaires qui se sont mis à prêcher, quel
résultat ont-ils pu obtenir ? Où est votre
Dieu, que fait votre Dieu ? —■ Notre réponse est toute naturelle. Ce Dieu auquel
on reproche de ne pas intervenir dans
nos catastrophes, c’est un Dieu d’amour
' et de liberté: oui, de liberté qui nous est
si précieuse, et si on nous la contestait,
nous serions les premiers à protester. _
Dieu ne veut pas à son service des machines, mais des êtres libres, et cette liberté donnée à Adam et à ses descendants il la respecte, quoique les consé¡f fi'i^iices soient désastreuses. Pour arrêter les guerres et les conséquences de
la guerre, il faudrait faire disparaître le
mal, le péché qui en est la source; pour
arrêter un fleuve il faut faire tarir la
source. Ce que Dieu a fait ça été de nous
manifester son amour par l’Evangile qui
a été annoncé fidèlement dans le monde
entier, mais l’homme a pris ce qui lui
plaisait de cet Evangile en gardant pour
lui l’orgueil, et c’est ainsi que dans tout
ce qu’il a fait, dans les sciences, dans les
arts, dans les inventions, dans les industries, dans le commerce; en tout et
partout l’homme se donne comme l’auteur de ces miracles, et c’est ce moi des
individus et de^ nations qui déchaîne
les catastrophes qui nous font pleurer.
Nous convenons que Dieu aurait pu arrêter, ne pas permettre, mais il a Lui
aussi son plan pour punir les petits et les
grands de (^t orgueil qui empoisonne
tout. Incréd>jles, ne demandez pas où est
notre Dieu, jnais constatez ce qu’est
l’homme qui veut se passer de Dieu et se
soustraire à sa loi.
IL Cependant ce ne sont pas seulement les incrédules qui se plaisent à nous
demander où est notre Dieu au milieu des
calamités; il y a toute une armée de malheureux qui souffrent, il y a des chrétiens
fortement attachés à Dieu et qui se demandent avec angoisse, où est le Dieu
des promesses, annoncé et révélé par le
Christ; où ce règne qu’on nous a promis,
règne de justice et de paix ? Nous comprenons ces frères et ces sœurs; oui, ce
serait un beau jour que de voir briller le
soleil de la justice sur toute l’humanité,
mais rappelons-nous de la méthode de
Dieu: aucune hâte, point de précipitation : s’il tarde, dit le prophète Habacuc,
attends-le, il ne tardera point. Déjà les
chrétiens de l’Eglise primitive attendaient la venue de Christ, mais prenons
comme exemple les Abraham, les David,
les Esaïe, les saints de l’Ancienne Alliance, quelle attente persévérante, à travers des guerres, des exils, des calamités,
et, enfin, sous ce cruel et malheureux Hérode, une vierge met au monde le prince
de la vie, le Sauveur si anxieusement attendu. Sachons comme les Juifs de l’ancienne alliance attendre patiemment;
frères qui souffrez du mal qui vous entoure; frères qui pleurez sur les ruines
qui s’amoncellent, attendez, le règne de
Christ s’avance à grand pas, il ne tardera
point.
III. Mais il est quelqu’un qui a aussi
le droit de nous adresser la demande solennelle: Où est ton Dieu ? C’est Dieu
lui-même. Il s’est révélé à nous dans la
personne de son fils; Il a envoyé sur nous
une rosée abondante de bénédictions; Il
a soufflé sur nous par son Esprit de feu
qui régénère et qui purifie; Il a voulu
faire de nous autant de messagers pour
accomplir son œuvre. Qu’avons-nous fait
de ce Dieu si bon, si riche et plein d’amour ? Notre vie est-elle vraiment une
prédication vivante et le i.ïonde peut-il
lire en nous l’image de Christ; reflétonsnous cette image, comme le miroir reflète
notre personne ? Hélas ! Notre influence
décide bien peu de personnes à se ranger
du cote de Christ: on nous examine, on
nous discute, on attend, mais il n’y a pas
une décision nette. Ah ! Dieu a bien raison de nous demander : Où est ton Dieu ?
— La grande caractéristique du Christ
c’est bien l'amour, qui consiste à se donner, comme il l’a fait sur la croix: sa vie
a été une vie d’amour, se donnant pour
les siens jour après jour. Mais cet amour
où est-il au milieu de nous ? Orgueil,
égoïsme, notre intérêt, et puis nous nous
étonnons que le monde ne se décide pas ?
Et l’Eglise qui a traversé tant de crises,
où a-t-elle placé son Dieu ? On le cherche
souvent à travers-tant de formes dans le
culte. — Mes frères, les moments sont
graves et solennelsl II n’y a pas lieu au
désespoir, non, mais à s’humilier, à reconnaître notre faiblesse et Dieu saura
voler à notre secours en nous répondant
comme il l’a fait pour un Moïse, un Josué,
un David, un Elisée, un Jean Baptiste,
pour un Livingstone. Le temps viendra
où avec son secours nous dirons avec Paul :
Soyez mes imitateurs comme je le suis
de Christ’fct plus que cela, nous jetterons
le grand cri de triomphe : Je puis tout par
Christ qui me fortifie, car quand je suis
faible, c’est alors que je suis fort.
C. A. Thon.
CORRESPONDANCE.
Le Caire, le 21 Décembre 1914.
Cher M.r le Directeur,
J’espère que ma lettre du 28 novembre
dernier vous sera parvenue en bon ordre.
Comme nous ne recevons pas les journaux depuis un mois environ, et cela à
cause de la sévérité de la censure, nous
n’avons pas le plaisir d’avoir des nouvelles des Vallées; ces chers journaux
qui nous portaient comme un souffle du
pays natal nous manquent beaucoup.
Les grands journaux politiques d’Italie
ne nous parviennent pas plus facilement
et lorsque la censure en permet la distribution ce n’est qu’après avoir passé le
pinceau sur bien des articles...
Comme je le disais dans ma dernière
lettre, la situation de l’Egypte est satisfaisante, d’autant plus que depuis le 18
courant, comme vous l’aurez appris par
les dépêches, l’Egypte est placée sous le
Protectorat Anglais et hier a eu lieu la
solennité d’investiture de S. H. le Sultan
Hussein P.
Avec cet événement, la situation de
l’Egypte s’améliore de beaucoup au point
de vue politique et toutes les voix qui
annonçaient de mauvais jours pour les
Européens sont démenties par les faits.
Le calme le plus absolu règne dans toute
l’Egypte et le peuple arabe a salué avec
joie la proclamation du Protectorat et
l’avènement du nouveau souverain.
L’aspect qu’offrait hier la capitale
était des plus brillants: les édifices publics, les banques, les hôtels, les maisons
'j de commerce, les cercles et un très grand
nombre d’habitations de privés avaient
issé les drapeaux respectifs; naturellement les couleurs anglaises avaient le
dessus, mais le spectacle qu’offrait cette
ville cosmopolite était rendu caractéristique surtout à cause de la grande variété de drapeaux des différentes nations :
drapeaux anglais, égyptiens, français,
russes, belges, italiens, grecs, américains,
etc., etc. Le parcours que devait suivre
le cortège était gardé par les troupes anglaises et australiennes, alignées depuis
le Palais du Prince Kamal Eddine jusqu’au Palais d’Abdine. À 9.30 h., une
salve de 21 coups de canon annonce la
mise en marche. Le cortège est ouvert
par un officier anglais et trois agents de
la police à cheval; puis vient l’escadron
des fusiliers anglais, l’escadron de la cavalerie égyptienne, la garde du Sultan,
puis le carosse de gala du Sultan, traîné
par quatre chevaux. Après les autorités
égyptiennes viennent les représentants
de l’Agence Britannique et enfin le général Maxwell, commandant en chef des
troupes anglaises en Egypte.
Des acclamations triomphales accompagnent le cortège le long de tout le parcours; des fleurs pleuvent des balcons;
les manifestations enthousiastes au cri
de : « Vive le Sultan 1 », se renouvellent
jusqu’à Abdine, où a lieu la grande réception officielle qui dure jusqu’à trois
heures.
Le soir, illumination fantastique et réjouissances dans toute la ville du Caire.
Un comité prépare de grandes fêtes à
l’occasion de l’avènement au trône du
Sultan.
L’Egypte est ainsi passée sans secousses et presque sans s’en apercevoir du
Khédivat au Sultanat et de la suzeraineté turque au protectorat anglais. La
proclamation de ce grand événement politique, destiné à changer de beaucoup
l’état de choses actuel, devait, au dire de
certaines gens, provoquer une révolte
arabe. Il n’en a rien été, grâce à la prévoyance et à l’habileté, au tact et à la
finesse de ceux qui gouvernent l’Angleterre.
Je vous ai parlé, cher M.r Tron, dans
ma dernière lettre, des Vaudois établis
en Egypte et je vous disais que quelquesuns d’entre eux sont partis pour la guerre.
Heureusement nous avons de bonnes
nouvelles de M.r Edouard Richard qui a
pris part déjà à plusieurs combats en
l'’rance. Malheureusement nous ne pouvons pas en dire autant de M.r Henri
.lahier de Suez; nous avons appris avec
douleur la nouvelle de sa mort au champ
d’honneur. Il a été tué le 10 octobre à
Livry, au nord de la Meuse et il est mort
comme un brave: nous envoyons nos
condoléances sjncères à la famille éprouvée. Les frères Pelletier-Jahier viennent
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•- :.de q.uiltû‘j’Egypte,:japiielés eux
■’■ Stms-les armes. .
Qâè le Seigneur s(||i^ec chi|f^
et avec tous nos î^^es, et,qu^l les protège partout où Us devront se rendre !
Agréez, cher M.r, mes meilleurs vœux
• "pour îà nouvélfë à&hée-ef mès sàluta^pns.'
trèis roiriMel-^
BOBI. Notre Raroiis!^ a été visitée lé
dimanche 3' janviép-parí ]a'Cemmission
■ pou^’indèpenàmicc-himnciè^^^ Eglises des Vailéesïi^TESHltat^ Été bon Sans
~ '«jüelqüès .dans d’au-'
très. .Le-I>r. :, Hgim f?Qusr:a' t#ouvé„-les ;
cœürs -bien dispàsés dans lés deux quartiers de la Ville,-GU l’on .à souscrit une
belle somme Uvee forte augmentation
sur les ànhé,es .ahtériéurès. Dans d’autres ,
quartiers, soit à cause des nombreuses
familles absentes; soit â 'éausé dé circonstances accidentelles, les' résultats ■ ont ‘
été môfns brillants. ;tJne,excellente pet-1
sonne dè l’enclfoit, à laqueilè nous communiquions ces |mpœssiqns les expliqua
en disant: «Voyèz, ;à Bobi nous ayons
quelque difficulté a ncnis'habituer aux ;
nouveautés,#. Ge. qui veut dire évidemment; «L’année prochaine nous ferons
encore plus et mieux que cette année
pour l’Eglise que nous aimons et qui met
à notre disposition tout ce qu’elle a.
BELGRANO. M.r le pasteur H. Beux
vient de visiter nos frères de San José,
dans la province de Cordoba. Il a été
très bien accueilli avec son compagnon
de voyage M.r Santiago Trou de Gessler
et a pu présider plusieurs réunions et
baptiser quelques enfants.
COLONIA VALDENSE. Les jeunes
gens de Colònia^ d’entente avec le Consistoire, vienpeht d’assurer l’honoraire
du pasteur pour trois ans. Ce pasteur,
tout en donnant un coup de main à l’œuvre pastorale, serait spécialement chargé
de la Jeunesse. Pour effectuer le plus tôt
possible ce projet, une somme de 1000
francs a été collectée et envoyée à la Table pour assurer le ministère d’un nouveau pasteur soit á Colonia soit à Iris.
— La Commission Exécutive a visité
Colonia Vaidense et Cosmopolita.
— On vient de demander au gouver
nemént la îaèuité d'étre reconnu comme '
corps moral avec le droit^uridique. MM.
Hugon et Bounous ont été à Montevideo
pour s’entendre avec Ic.s Autorités Supérieures. "
IRIS. Lés houvétles de cette Colonie
sont excellenteSr Un. nouveau Consistoire,
composé de 18 membres vient de se cons
. . titueTi.M.r-lo pasteur Ernest Trou,, qui
■ actuelijiment 4.1ris, a une belle œuvre
’, d.^yant Iu|tit tray^ille aveç,^èle au milie»^*
j, d.a ,nos fripes h^reux, eqln, d’avoir un
■^ioiiducîfeûL Í ' I
LA.TpVR^^Le 17.me Rapport du Re- _ fuge Roi Chüftes-Albért vient de paràîtrgî jaoÿiSiCegçettpJlS^Qepas gouvoir rîn-séter. en: entisr, mais- nous reprodui^ns'
- au moins,“ cë'qui suiti - ^ ,
,Chers Amis èi Bienfaiteurs, '
. Vous* voudrez nous excuser si nous publions cette, année. notre Rapport sur
. petto .modeste feuille. Vous en saisirez
aisémeni le motif, un motif d’économie,
impérieuse, et nous sommes assurés, d’avarice d’avoir votre approbation.
■■ Le ..moment n’est pas, d’ailleurs, aux
■j paroles' nombreuses. Une parole séiilé,
, feprrihje et désplaot^^^ la guerre, seriiant
■la mort, la dévastation et la misère sur
notre pauvre Europe, exprime d’une façpn tragique le sentiment de nos cœurs
et notre situation présente. Notre Refuge
Roi.Charles-Albert n’a pas connu, depuis
sa fondation, d’heure plus sombre que ■
. célie-ci.. ^ ^
Son plus considérable soutien, celui de
TEtranger et notamniepl celui de la
Suisse, notre hienfaitrice par excellence,
ne menaçe-t-il pas d’être compromis en
, ces temps orageux où des sacrifices inouïs
s’imposent à tous les peuples ?
Pourrons-nous, d’autre part, attendre
de nos Eglises Evangéliques représentant en Italie une infime minorité et qui
traversent présentement une crise angoissante, un secours suffisant à calmer nos
appréhensions?
♦ * '
Si nos craintes, chers amis, ne sont que
trop fondées à ce sujet, il y aurait ingratidude de notre part à oublier les bénédictions qui ont marqué l’année maintenant écoulée et dont nous nous proposons
de Vous signaler les principaux événements.
Pour ce qui regarde nos Finances,
personne ne s’étonnera qu’elles aient subi
une forte secousse depuis la dfelaratipn
de la guerre. Elles n’ont pas moins souffert de cet état général de malaise qui a
caractérisé l’époque qui a précédé la date
fatale, et nos entrées de 1914 ont diminué d’une manière très sensible.
Nous éprouvons une d’autant plus
vive reconnaissance pour ces amis nombreux qui nous ont fait parvenir leurs
dons. Plusieurs de ces dons mériteraient
une mention toute spéciale et par leur
importance et par l’occasion qui les a
déterminés. Pour ne pas allonger, nous
renvoyons ic' lecteur à la liste ci-jointe
des donateurs.
À tous ces chers amis, dont l’intérêt
bienveillant pour notre Œuvre nous est
une source d’encouragement inappréciable et dont le secours nous est si précieux,
l’expression de notre gratitude profonde.
À nos infatigables collecteurs cl collectrices un chaud merci.
*
* ♦
Nous ne saurions, d’ailleurs, mieux
. faire, chers amis-et bienfaiteurs, pour
t vou^ démontrer l’excellence de votrp in; tériift dftjyos dons, que de Vous représenter la àéiii^e incalculalïldfde misères
: et dé soufïj'àrices qu’ils céilcourent , à
soulager.
L’espace nous manque pour cela. Mais
que nous voudrions pouvoir inettre sous
vos jeux et ce Refuge et ces malades qui
pccupent dans vos cœurs une si large
place ! *
■ ' Vous n’y retrouveriez plus, depuis l’an
• dernier, 14 de vos protégés auxquels le
Seigneur a donné le repos.
Parmi ceux dont la personne vous est
le plus familière, notre pauvre petit Jean
Geymonat, surnommé «le petit Jean#
tout court, malgré ses 62 ans, à cause de
sa stature de nain due à la déformation
et l’atrophie de ses membres, le petit
Jean dont la photographie, reproduite
par M.r W. Meille dans les rapports dé
jadis et décrit par lui avec des paroles depitié si touchante est encore vivante dans
votre souvenir. Accueilli au Refuge il y
a 12 ans, il a maintenant fini de souffrir.
Marguerite Pegran ensuite, après 8 ans
de séjour au Refuge, a été emportée en
septembre par cette maladie affreuse qui
est rostéosarcome de la bouche. Quelle
délivrance pour cette pauvre créature t
Fiorio Caterina, nommée la brodeuse
du Refuge, a été rappelée aussi.
4:
Nous comptions 50 malades^ au l.r
janvier: 14 sont morts, 4 ont quitté le
Refuge. Avec les 14 admissions qui ont
eu lieu dans le courant de l’année, nous
avons à l’heure actuelle 46 pe1j,sionnaires.
Hélas 1 L’état précaire de nos finances
nous oblige à refuser pour le moment de
nouvèlles admissions; et c’est dur de
refuser les demandes presssantes qui nous
sont adressées journellement;
Ernest Frey, de Genève, jeune encore,
et père de famille, qui est atteint de tuberculose, a clos la série des admissions.
La sérénité avec laquelle il supporte son
mal et sa gaieté communicative lui ont
gagné dès l’abord la sympathie générale.
*
* *
Eh rédigeant le Rapport de 1913, M!r
le prof. Jean Ribet, président de notre
Commission depuis 7 ans, prenait congé
des Amis de l’Œuvre.
C’est bien malgré nous, qu’en vertu de
nos Réglements, il nous a fallu nous séparer de ce cher collègue dont la sûre expérience, le zèle infatigable et plus encore rattachement à nos Institutions de
Bienfaisance faisaiént de lui un administrateur des plus appréciés. Nous tenons
à lui exprimer notre vive reconnaissance
pour les services précieux qu’il a rendus
au Refuge.
Parmi les changements survenus dans
notre Personnel, nous avons le regret de
mentionner la démission, bien justifiée
par des raisons d’âge et de santé, de notre
vénéré chapelain M.r le pasteur émérite
Jean Daniel Rivoire, en charge depuis 13
ans et maintenant âgé de 90 ans.
Nous lui adressons, avec nos meilleurs
vœux de repos bien mérité, nos sincères
remercîinents pour le ministère de dé
s
vouement et d’afféctipn qu’il a exercé
fauprès Marios chers i^lades.
Notre;^fectrice, séeur Alice Beneyf a
; cc^tiniié ^ec la vailÎsiice et le dévoijeg,m#rit qiae iaipus lui conftnaissons, sa tâdie
ardue et bienfaisante, en cela efficaèement secondée par sœur Madeleine Toürn
et sœur Emilia Bertinat, une bonne connaissance de jadis, et que la Direction de
Saiat-Loup nous , a envoyée pour un»^
temps indéterminé. U ,
Nous les suivons de toute notre a^ctueuse reconnaissance dans leur mission
toute faite d’amour et de sacrifice.
Nous pouvons rendre le meilleur témoignage au reste du personnel.
Torre Pellice, 28 Décembre 1914.
Les Membres de la Commission:
J. Maggiore
B. Soulier
- A. Ribetti
<. A. Jahier
J. Bonnet.
— La semaine dernière est décédée
à r Hôpital Eugénie Boschis née Bouchard, à l’âge de 48 ans. Un nombreux
convoi funèbre l’a accompagnée au
champ du repos, en grande partie les;
habitants de son quartier de Ste-Margue-'
rite et surtout ceux des Guichards, viU
läge auquel elle appartenait. Elle laisse
deux enfants et une mère paralysée.
— Les collecteurs suivants se sont:
gentiment offerts pour les quartiers
Ville I, ancien J. Romano, M.lles Idaj
Bernouilli et Eveline Jahier, prof. Attilio
Jalla—Villell, ancien Prof. J. P. Vinay,
M.lles H. Cougn et L. Durand, M.r AdolH
phe Jouve — Ste-Marguerite, diacre H
Stallé, M.lle Ethel Jalla — Appiots, dia-f,
cre D. Poët, M.lles Karrer.
— L’école de broderie, qui se réunit aui
Presbytère chaque jour de la semaine,,
est en pleine prospérité; le nombre des
élèves, qui sont très régulières, a dépassé
la vingtaine.
MILAN. Milan est sanri contredit, après
Naples et Rome, la première ville d’Italie
par sa population et par son développe ment intellectuel et commercial. Ses rues
larges et spacieuses, sa galerie Victor
Emmanuel et son dôme, sa position unique, tout cela contribue à lui donner un
place d’honneur. Nous avons vu de près*
cette ville à l’époque de Noël, et en admirant ses magasins si richement fournis,
ses nouveautés en machines et joujoux
pour enfants, en coudoyant des milliersi
de personnes dans les rues principales
tout est un indice de sa vie et de son ar'
tivité. Nous avons dans cttte ville deux
EglLses desservies par MM. les pasteurs
A. Costabel, D. Revel cl A; Arias. CeSi
Eglises, ayant un bon nombre de mem-‘;
bres influents par leur positicn sociale;
s occupent d’une quantité d’œuvres qui
sont des fruits de l’Evangile. M. le pas*
leur Albert Costabel se trouve actuelle*
(4)
L’Eciio de?
Ses origines et son histoire.
Avec le premier Janvier 1875, le journal des Vallées change de nom, de motto,
de formât, de directeur. Il prend, nous
l’avons dit, le nom suivant;
LE TÉMOIN
Journal de l'Eglise Evangélique Vaudoise
Paraissant chaque Vendredi.
On adopte pour motto, ou épigraphe,
les deux paroles suivantes: Vous me servirez de témoins (Actes i, 8), et La vérité
avec la c/wrifé (Ephésiens iv, 15).
M, le pasteur J-, P.-Lantaret, du^Pomaret, en est le directeur. Il est aidé, par
un Comité de rédaction composé de MM.
J. P. Meille, pasteur, fondateur de l’Echo,
Etienne Malan, professeur, dernier direc
teur du journal, et Etienne Bonnet, pasteur. — M. Ernest Robert, de Pignerol,
en sera le gérant, pendant de longues
années, jusqu’à la fin de Décembre
1890. C’est encore à Pignerol, et à la Typographie Chiantore et Mascarelli, que
s’imprimera le journal, qui n’aura que 4
pages mais d’un format double que le
précédent, c’est-à-dire in 4°. f,e prix
d’abonnement est toujours de 3 frs. pour
l’Italie.
Un prospectus lancé dans le public
vaudois dès le 19 Décembre 1874, et annonçant ces détails, répond à la question :
Pourquoi a-t-on substitué un nom nouveau au nom ancien, et déjà passablement connu, de la feuille vaudoise ?
Voici la réponse: Si TEcho des Vallées
à son début, et jusqu’À ce four, s’est donné
lui-même comme une publication spécialement consacrée aux intérêts matériels et
spirituels de la Famille Vaudoise..., main
Icnanl que, par la grâce de Dieu, l'Eglise
Vaudoise n’esl plus renfermée dans l'étroile
enceinte de ses Vallées, mais a vu surgir,
d'un bout à l'autre de l’Italie des congrégations se rattachant à elle, le temps est
venu de donner à cette Eglise un organe, en
rapport avec la nouvelle position que Dieu
lui a faite, et au moyen duquel, en même,
temps que ses besoins divers trouveront à
s’exprimer, et ses principes, soit dogmatiques, soit ecclésiastiques, à s'affirmer avec
une entière liberté, ces principes mêmes,
au.ssi bien que les œuvres de l’Eglise, pourront être vigoureusement défendus, quand
l’ignorance chez les uns, la méchanceté el
l’esprit sectaire chez les autres, se permettront encore de les dénaturer ou de les calomnier.
Les membres du Comité directeur espèrent que tous leurs collègues dans le ministère et dans renseignement, ainsi que.
tous les hommes pieux au sein de l’Eglise
Vaudoise, et même, quelques amis du dehors voudront, en quelque mesure, .s’associer à eux, dans une entreprise à laquelle
ni la vanité, ni l’intérêt propre, n’ont euj
et n’auront famais la moindre part. *
Dans l’article intitulé: «Ce que nouf
voulons», du N° P, la Rédaction touche
encore à la question du changement dt!
nom, et répond à la demande: Pourquoi
publions-nous en Italie un journal en
langue française ?
Voici la réponse: Nous publions le
Témoin en langue française, parce que
nous avons trois journaux en langue italienne qui ont les mêmes principes évangéliques que le nôtre, et parce que dans notri
intention, le Témoin est destiné essentiellement à celle partie de noire population
à laquelle la langue française est encore familière, très disposés à traduire nos idéèâ
dans la langue de notre chère pairie, quand
il nous sera prouvé qu’il est inutile d'écrith
3
y
n*
y
K
í
t
ment. aux Etats-Unis où il plaide la
cause Wiïotre évangélisation auprès de
nos amis.
PPtARUSTIN. Malgré la neige et le
m^ilvais temps, l’Eglise était remplie le
dimanche 20 décembre à l’occasion de
la |V}site de la Commission pour l’indépendance financière des Paroisses Vaudoises. Dans l’après-midi du dimanche
, et le lundi, MM. Henri Pons, A. Jalla, Ch.
Pons, aidés par MM. H. Jahier, Fr. Monney, Fr. Avondet, Arnaldo Comba, guidés par les anciens ou des personnes de
l’endroit, ont parcouru la Paroisse pour
faire connaître le but de leur mission. Le
résultat a été bon, mais non uniforme.
Il y a eu des quartiers, comme celui des
Gay, du Coullarey et des Cardonats, où
le travail a été particulièrement agréable
et facile, il y en a eu aussi où il l’a été un
peu moins. Nous avons l’impression qu’il
y a eu partout un progrès.
ROME. Parmi les 34 sénateurs désignés par le gouvernement et nommés par
S. M. le Roi figure le nom de Guglielmo
Marconi, inclus dans la liste comme ayant
rendu des services exceptionnels à la patrie. Cela est parfaitement vrai et il méritait cette haute distinction. En étant
appelé à siéger au Sénat il servira encore
sa patrie d’une manière plus pratique par
ses conseils et son expérience. Etre l’inventeur de la radiotélégraphie et avoir su
l'appliquer par sa patience et ses études,
ont fait de Marconi un bienfaiteur e
l’humanité. Nous savons, en effet, q ¡3
des milliers d’hommes ont été sauvé;
^ grâce à son invention. Mais si nous signa/ Ions le nom de Marconi, c’est parce que
cet homme illustre appartient à notre
Eglise Vaudoise, ayant été reçu à Livourne par feu le pasteur Joseph Quattrini. Sa mère étant Irlandaise et protestante, elle a élevé son fils dans sa religion. Marconi a épousé à. son tour une *
Irlandaise qu’on dit être très pieuse. —
Nous lui souhaitons une longue carrière
en demandant à Dieu qu’il le garde et le
bénisse. Marconi sera, avec M.r H. Soulier, le second sénateur du royaume, protestant et Vaudois.
SAINT-JEAN. Après une série de décès, en ces dernières semaines, notre Refuge Roi Charles-Albert vient de faire
une perte très sensible dans la personne
de Pierre Etienne Musset, entré dans son
repos dimanche dernier, dans sa 94.me
.•innéLy b.ntré. au Refuge dès la fondation
(le ce.Il ICI, il en était une des figures les
plus intéressantes et sympathiques. —
1o|Ujours alerte, actif, serviable, pieux
(r,jiine piété douce et fervente, il avait su
gagner l’affection de tous et jouissait
d’une popularité générale dans la Vallée.
Paisible dans la maladie qui l’a emporté.
Cortimè il fut paisible dans son existence,
il laisse un grand vide parmi nous. Nous
exprimons à ses'parents et à la famille
du Refuge notre sympathie fraternelle
et cordiale. x. x.
VILLAR PELLICE. Dimanche et
lundi 10 et 11 janvier, la Commission
pour l’indépendance financière des Paroisses Vaudolses a visité notre congrégation. MM. Henri Pons, Attilio Jalla,
Charles Pons, aidés par MM. J. J. Rostan, B. Fontana, Aug. Coïsson, et par les
anciens Etienne Allio, J. P. Frache, David Albarea, J. E. Barolin, Paul Salomon, Charles Hugon, et les diacres Joseph Gönnet, Et. Bouïssa et Jean Berton, ont fait plus de 300 visites, et les
personnes auxquelles ils se sont adressés
ont plus que doublé leurs souscriptions
habituelles pour les besoins de l’Eglise.
L’appel a été entendu et la réponse
qui a été donnée fait honneur à la Paroisse et témoigne de l’attachement de
nos frères du Villar pour leur Eglise. « Je
donne la pite de la veuve », nous dit une
^'jmme, en mettant une monnaie de 5
^ unes dans les mains du collecteur. —
Je ne suis pas Vaudois, mais je veux
également donner trois francs, puisque
l’Eglise en a besoin », dit un ouvrier, en
donnant ainsi une preuve de sa sympathie pour le bien que malgré ses faiblesses
l’Eglise accomplit dans nos Vallées. —
« Je désire donner aussi quelque chose »,
disait quelqu’un auquel nous ne croyions
pas de rien pouvoir demander. — « C’est
juste, il est temps que nous commencions
à donner dans la mesure de nos moyens »,
commentait un père de famille qui avait
une pléiade d’enfants qui voltigeaient
autour de lui. — Dans la foule il y aura
aussi eu, nous en sommes persuadés, celui
qui est capable de dire : « Je donne vingt
soi^s et il me semble que c’est assez, si
vous n’êtes pas contents, rendez-les-moi»,
mais c’est l’exception. Chacun commence
à sentir que pendant longtemps nous
avons offert à l’Eternel des sacrifices qui
ne nous coûtaient... pas grand chose.
CASSA DI RISPAMIO DI TORINO.
Questo benefico Istituto, desideroso di
concedere ai suoi depositanti tutte quelle
possibili facilitazioni che meglio valgano
a lenire l’universale disagio causato dalle
eccezionali contingenze della grave ora
presente, ha deciso di non avvalersi delle
facoltà restrittive pei rimborsi contenute
nel nuovo Decreto di moratoria del 20
Dicembre 1914. Per conseguenza, agli
sportelli delle singole Sedi della Cassa
saranno eseguite tutte le operazioni di
deposito e rimborso a seconda delle richieste dei librettisti e conformemente
al Regolamento dell’Istituto. Questa
provvedimento non mancherà certo di
destare un vivo senso di riconoscenza
verso gli Amministratori e Dirigenti della
en jrançais et que l’ilalien est préféré...
En outre, en publiât^ le Témoin en français, nous avons en vue d'être compris par
un plus grand nombre de nos coréligionnaires étrangers, auxquels cette langue est
plus généralement connue que ne l'est la
langue italienne.
La Rédaction revient sur le même su->
jet dans son dernier N° de 1876, dans
lequel elle fait aussi cette triste constatation: Parvenus à la fin de la deuxième
année de son existence, le Témoin se demande avec quelque inquiétude s’il a atteint le but qu’il s’est proposé. Les Vaudois
au profit desquels cette humble feuille se
publie l’oni-iE compris et ont-ils donné des
preuves de ¡'intérêt qu’ils y prennent euxmêmes ? Nous avons le regret de ne pouvoir l affirmer. Très heureux de savoir qu’il
y a parmi eux un petit nombre de personnes qui veillent au bien de tous..., les Vaudois, dans leur très grande maforité, ne
pensent pas qu’ils aient à s’inquiéter au^ trenjignt, df Heurs affaires ecclésiastiques^
ni à faire le moindre petit sacrifice pour
s’assurer un organe de publicité... Ce n’est
k
pas que les hommes intelligents soient très
rares parmi nous; mais, soit indifférence,
ou négligence, ou mauvaise volonté, la plupart d’entre eux n’ont pas su, et n’ont pas
voulu recommander ce fournal, comme ils
ne lui ont pas donné le concours matériel
dont il avait besoin... Cela dit, nous irons
en avant pendant une année encore, si Dieu
nous en donne la force, regardant à Lui
plutôt qu’aux hommes... Cette troisième
année d’épreuve démontrera si les Vaudois
veulent avoir leur fournal, ou s’ils préfèrent s’en passer.
La plainte est renouvelée vers la fin
de l’année suivante (N° 47) : Nous avons
constaté avec une vive peine chez les Vaudois une indifférence beaucoup trop générale pour ce fournal, qui est le leur. Cette
Cassa di Risparmio di Toriao e ad aççrescere la già grande fiducia che essa, ben
a ragione, gode ïra queste popolazioiû,
^ FifoliTelles politigues.
L’emprunt national a eu un très beau
succès. La souscription a dépassé de plus
de dQQ millions le milliard d&maudé pap
le gouvernement et ce sont surtout les
petites bourses qui ont concouru pour
une grande partie de la somme. Les banques qui avaient garanti la moitié du
total, n’auront, d’après les premiers calculs, que le cinquième et le reste représente ce que l’épargne du peuple italien
veut confier a notre gouvernement pour
faire face aux besoins de l’heure.
— Enfin, nous avons la réponse de la
Turquie à propos de l’incident de Hodejda. Satisfaction complète, même le
salut des autorités ottomanes au drapeau
italien qui avait été outragé par cet acte
de violence. Une enquête aura lieu et des
commissaires italiens y prendront aussi
part. Si la Porte tient ses engagements
l’Italie n’aura plus rien à réclamer.
— Les deux jeunes Garibaldi, Bruno
et Costante, morts dans la forêt des Argoniîes, ont été enterrés à Rome par concession spéciale des autorités françaises.
Les funérailles ont été très émouvantes.
Leur père, le général Ricciotti, a salué
avec émotion les restes mortels de ses
fils en souhaitant que l’Italie aussi entre
dans le conflit européen. Plus de 300
jeunes italiens ont été mis hors de combat dans les trois glorieuses journées où
les garibaldini ont montré qü’ils étaient
dignes de porter ce nom. Amis et ennemis les ont salués avec admiration, et des
démonstrations en leur honneur ont eu
lieu dans plusieurs villes de la France.
— La guerre continue à garder la même physionomie en France et en Belgique.
Les gains et les pertes sont à peu près en
équilibre. Il paraît que les Français ont
avancé en Alsace et près de Soissons. Les
Allemands auraient progressé dans les
Argonnes et ailleurs. C’est ce même caractère de guerre de tranchées que prend
la guerre en Pologne. Il n’y a plus eù de
grandes batailles: chacun s’estfortifié dans
ses positions sans avancer ni reculer.
Mais on se bat toujours malgré le mauvais temps, la pluie et la neige. Les Autrichiens auraient l’intention d’attaquer
nouvellement la Serbie en se servant de
troupes allemandes qui ont été dans ce
but disloquées vers le sud.
— La Roumanie se trouve dans une
situation analogue à celle de l’Italie. Elle
a jusqu’ici gardé sa neutralité, mais des
courants très forts, à l’extérieur et à l’intérieur la poussent à entrer en campagne
aux côtés de la Russie, contre l’Autrche
et l’Allemagne. Il y a aussi de l’irrédentisme; la Transilvanie, peuplée en majorité de roumains, voudrait s’unir à la
patrie commune. Entre la Roumanie et
l’Italie il y a éu ces derniers mois une
échange active d’idées et la ressemblance
des aspirations a produit une amitié plus
étroite.
— Le cardinal Mercier, archevêque de
Malines, a été gardé comme prisonnier
dans son palais épiscopal, parce qu’il
avait fait distribuer dans son diocèse une
lettre pastorale sans Tautqrisation du
gouverneur militaire allemand. La pastorale contenait l’expression de la douleur du prélat à la vue de la condition
misérable du peuple belge. Le roi Albert
a aussi envoyé une protestation au pape
le priant d’intervenir. Le pápe avait déjà
réclamé auprès du gouvernement allemand. Celui-ci a démenti l’arrestation et
affirmé que la liberté du clergé et du cardinal lui-même ne souffre d’aucune limitation. E. L.
Ab. payés et non qnittanoés.
1914 : P. Guigou, Lausanne — Genre-Bert,
Saint-Jean — M.me Gönnet (Ramels) Torre
Penice — B. Guigou, Pérouse — A. Boldrini-Gay, Turin — G. Rochat, Rio Marina
— B.yLong, St-Germain.
1914-1915: Prof. Lnzzi, Florence — Marguerite Geymonat, Bobi — Chev. Vinçon,
St-Germain — P. Combes, Envers Portes,
1915: Frache Jean Pierre, Villar — Fontana David, Id. — Albarea David, Id. —
Allio Jean-Daniel, Id. — Allio Etienne, là.
Michelin-Salomon Paul, Id. — Geymet
David, Id. — Mondon Anne, Id. — Dalmas
Marianne, Id. — Vigne Josué, Id. — Bams
Susanne, Id. — Frache Jean-Daniel, Id. —
Beux Jean, Id. — Bouïsse Paul, Id. — Dalmas Jacques, Id. — Billour Jenny, Id. —.
Tron Henri, instit.. Id. — Anna Grand, Id.
— Ab. postal, Fleurier — Prof. Vinçon,
Racconigi (manque fr. 0,50) — Cat. Klett,
St-Germáin — G. P.etrai, Sienne (bons voeux)
— Jud. Vinçon, St-Second — Louis Vinçon,
St-Germain — Howard Gay, Bergamo —
G. Longo, Recco — D. Lantaret, Sciolze —
Leidheuser, Milan — A. Long, Turin (bons
vœux) — H. Balme, Massel — David Hugon (Envers) Torre Pollice — Prof. Ricca,
Pomaret — H. Long, Pignerol — G. Bert,
Borrello — J. F. Peyrot, Perrier — E. Jahier, Turin — G. Marauda. Suse — L- Broggi
Aoste — J. H. Bertet, Envers-Pinache —
L. Coïsson, Id. — Marie Jahier, Id. — A.
Barai, Id. — B. Coucourde, ex-syndic. Id.
— S. Lageard, Pomeret — Ph. Peyrot, Id.
— Ane. Pastre, Id. (frs. 15,60 vente - merci,
salutat.) — B. Chanvie, La Tour — E. Pascal, Turin — E. Comba, Florence — Terzano-Pons, S. Marzano — E- Gay, Pra —
A. Tron, Asmara (souhaits) —- J. Aguet,
Rome — B. Burattini, Bologne — J. D.
Bertin, Lodge — D. Richard (Ville) Prali —
Ab. postal, Hohenheim — Sophie Pasquet,
Brusis ;— A. Muston, Livourne — A. Rodet,
Pignerol — D. Revel, Milan (reçu frs. 3,
mais doit les abonnements arriérés de 1913
et 1914) — A. Sommani, Florence — Lav.
Vaidata, Arenzano — M. Coucoürde, Envers-Pinache — Sus. Ghigo, Pignerol — A.
Bertalot, Abbadia — M. Reynaud, Id. —
Prof. Raima, Pignerol — Maréchal Lageard,
Id. — L. Marauda, Id. (plus 8,45 vente merci, bons vœux) — Louis Bounous, Pérouse — Pastre Auguste, Id. (3 abbonnements) — Morel Jean, Rorà — Enrichetta
Pasquet, Forano — A. Lageard, Pomaret
— Banchetti, Chieti — Lévy Trou, La Tour
— Mme Gay D’Agostino, Id. — J. D. Prochet, Turin — Louis Rivoire, Id. —= Dom.ca
Lavorge, Milan ^ B. Revel, Còme — F.
Rostan, Gênes — Italie Rostan, Carrara —
Asilo Evangelico, Milano — E. Constantin,
syndic, Pomaret — A. Comba, pasteur, StGermain — M.r Michelin-Volât, Villar —
Mme Rivoire Jeanne, Id. — Fostel Jean
Pierre, Id. — Th. Pons (Bessé) Perrier —
A'f. Poët, Id. — H. Poët (Grangettes)
Faët —• H. Clot (Ibrea) Traverse — P.
Pons, ancien (Bessé) Perrier — J. Pons
(Id.) Id. — Ern. Malan, Turin — P. Tron,
Rocheplate — D. Godin, Pralarossa — J.
Long (Broua) — J. Bertet, Pinache.
NB. Reçu un a vaglia « de frs. 2,50 de Riclaretto, et un de frs. 2,50 aussi de Perosa,
sans aucune désignation de l’abonné qui paye.
Prière aux deux expéditeurs distraits de se
faire connaître.
indifférence est démontrée par le chiffre des
abonnements au sein des Vallées, lequel,
même en y joignant celui des Vaudois répandus en Italie, ne dépasse pas 400. Ce
qui veut dire qu’un millier environ de nos
compatriotes lisent le Témoin; c’est le 5
pour cent de ceux qui seraient en état de
fe lire. — Il n’est donc pas étonnant après
cela qu’il y ait à la fin de chaque année,
au compte du Directeur, un déficit de 6 d
700 francs. — Nous avions compté sur le
bon vouloir des pasteurs et des régents;
quelques-uns d’entre eux ont pleinement
répondu à notre attente... Quant aux autres, ils n’ont pas donné signe de vie.
Heureusement lesabonnésde l’étranger
sont plus exacts et, en proportion, plus
nombreux que ceux des Vallées. — Si les
paroisses des Vallées — écrit le Rédacteur
(81/394) — dans la mesure de leur population suivaient l’exemple de la Colonie et
paroisse du Rosario, le chiffre des abonnés
du Témoin serait plus que doublé. — Ils
donnent en général — dit-il ailleurs (N“
52) — un exemple que vous n’imitez guère,
chers amis Vaudois. L’insouciance pour
tout ce qui ne nous touche pas directement
est un de nos défauts les plus communs, et
l’habitude invétérée de renvoyer à demain
ce que nous pouvons faire aujourd’hui
n’est pas le privilège peu enviable de quelques-uns seulement.
♦
♦ ♦
Malgré ces découragements et ces
plaintes amères de la Rédaction, le Témoin cohtinue de paraître l’année suivante (1878), mais avec un titre quelque
peu modifié et avec l’ancien format in 8«,
en livraisons de 8 pages à deux colonnes.
(À suivre).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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