1
Année XXXVIE.
22 Mai 1903.
N. 21.
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L’ÉCHO DES
CHÀQUK
A -i. .
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
¡ï 50.® Conférence libre des églises du Val
‘ Pélis — Société « Pra del Torno » —
^...'‘Alcoolisme et débits de boissons —
'^’îja Maison Unioniste et ses adversaires
P — Variétés — Correspondance —
i; * Chronique — Nécrologie — Bibliographie — Revue Politique — Feuilleton:
^-''Georges Muller.
I
¥.
50.® Conférence libre
,DES ÉGLISES DU VAL PÉLIS
; Notre cinquantième conférence libre
s’est tenue dans le temple du Villar,
le 14 de ce mois. Les pasteurs étaient
au complet avec les délégués des paroisses. Nous y avions aussi le bonheur
de voir au milieu de nous, MM. J. D.
jRivoir prof, émérite, A. Gay past. ém.
MM.^J. P. Micol de Villesèche, E.
Giampiccoli de Turin. Une nombreuse
assemblée d’hommes et de femmes a
pris part à la conférence, du commencement à la fin.
M. Th. Gay président prononce un
discours sur ce texte : « On donnera à
quiconque a; pour celui qui n’a pas,
cela même qu’ il a lui sera ôté. » Il
passe en revue les trois circonstances
dans lesquelles ces paroles ont été prononcées; Matth. XIII, 12 ; Luc VIII, 18;
Luc IX, 26, et nous en montre la
réalité par divers exemples.
M. H. Tron lit son travail sur le
sujet proposé : Le discours de Jésus sur
le mont des Oliviers, Matth. XXIV ; Marc
XIII ; Luc XXII.
! L’on manifeste le désir que ce travail
soit imprimé dans une Revue, ou dans
^Lcho. En ’attendant que cela se fasse
nous transcrivons ici les sept points sur
lesquels l’auteur a appelé l’attention
de l’assemblée.
Nous notons que ce discours contient:
I. Un coup d’œil général sur l’état
des choses, soit quant au monde soit
quant à l’église depuis le départ de Jésus
jusqu’à son retour, sans qu’il soit possible d’établir un rigoureux qr^^re chronologique dans les événements mentionnés ;
r 2. Le tableau d’un évènement saillant ; la ruine de Jérusalem et la destruction du peuple Juif ;
3. L’indication d’un intervalle de
temps entre la destruction de Jérusalem
et l’apparition de Jésus Christ ;
j.' 4. L’annonce de la parousie ou du
retour en gloire du Fils de l’homme ;
5, Les instructions morales que le
Seigneur retire de ses prédictions ;
6. L’étroite relation qu’il y a entre
le discours que le Seigneur a prononcé
sur le mont des Oliviers et les ensei
gnements des prophètes, les enseignements antérieurs du Seigneur lui-même,
l’enseignement des écrivains du Nouveau
Testament, et d’une manière particulière
l’Apocalypse de Jean.
7. En septième lieu, il laisse dire
à l’assemblée, quel doit être pour notre
église le devoir de l’heure présente tel
qu’il ressort du discours prophétique
de notre Seigneur Jésus-Christ.
La discussion étant ouverte, il y a
d’abord quelques observations générales : L’on se demande comment de
savants théologiens, qui se disent chrétiens, peuvent arriver à écrire que Jésus
s’est trompé à l’égard de son retour
dans la gloire, et à se heurter contre
son discours sur le mont des Oliviers.
C’est, paraît-il, parce qu’ils veulent considérer le discours dans un seul Evangile pris séparément, tandis qu’il est
rapporté par trois, qui se complètent.
Il y avait de la confusion dans l’esprit
des disciples au sujet de la destruction
de Jérusalem, de l’avénemeflt du Seigneur, et de la fin du monde, comme
il y en avait à l’égard de la mort et
de la résurrection de Jésus, qu’ils ne
comprenaient pas. Jésus combat cette
confusion, il les met en garde contre
les séductions et les égarements. Il y a
des évènements qui pourraient faire
croire que la fin est là, mais il leur
dit : ce ne sera pas encore la fin.... tout
cela ne sera qu’un commencement de
douleurs.... puis, quand l’Evangile sera
annoncé en témoignage à toutes les
nations, alors la fin arrivera. Il leur
montre qu’ il faut séparer les deux
évènements ; la ruine de Jérusalem, et
la fin du monde. A la demande : Quand
cela arrivera-t-il ? — il répond : Pour
la destruction de Jérusalem, cette génération ne passera point — et pour ce
qui est de la fin du monde, personne
ne le sait. S’il y a de la confusion, elle
est en ceux qui ne comprennent pas,
non dans l’esprit et le discours de Jésus.
— L’on se demande aussi s’il est question
de deux retours de Jésus. Le rapporteur
répond qu’il n’a vu nulle part deux
retours, mais un seul qui est la fin de
l’économie présente, et le commencement d’une autre. Et personne dans
l’assemblée ne semble persuadé du contraire.
Quant au septième point, il s’agit de
nous demander : Où est-ce que nous
sommes ? qu’allons-nous faire? — Deux
cents ans passés, nos pères, en temps
de persécutions, devaient se dire: ce
n’est qu’un commencement de douleurs,
tenez ferme ! — Maintenant nous sommes en temps de paix, il nous faut
dire: prenez garde que vos cœurs ne
soient appesantis, ce sont les temps de
Noé et de Lot, et un état de religiosité
qui n’a pas d’efficace dans la vie —
Il nous faut avoir dans toutes nos
paroisses du feu, et pas seulement de
la fumée, il nous faut être unis, malgré
nos montagnes, dans l’action, dans la
prière. Il y a des moqueurs qui disent
aujourd’hui : Où est la promesse de
son avènement? Ceux qui ont cru prennent pour eux les paroles de l’apôtre
Pierre: quels ne devez-vous pas être
par une sainte conduite et par des
œuvres de piété ? attendant et hâtant
la venue du jour de Dieu — C’est
effrayant de voir comment on fourvoie
les pauvres âmes, dans notre patrie,
d’un côté par la superstition idolâtre
comme en fait foi le congrès des Salé■siens qui est Téunia ujourd’hui à Turin,
pourquoi? pour couronner l’image d’une
madone, et d’un autre côté, par des
ouvrages comme le dernier de Gabriele
d’Annunzio qui met en avant les théories
les plus malsaines, enseignant l’abandon
de Christ, de l’humilité, de la charité....
recommandant la volupté, l’orgueil, l’instinct. Combien nous avons besoin de
nous en tenir à notre Sauveur et à sa
parole. Et si des Vaudois descendent
dans les villes de notre Italie que Dieu
leur accorde d’être des témoins fidèles
de la vérité qui est en Jésus-Christ —
Nos pères aux temps des persécutions
ne pouvaient pas s’occuper d’évangélisation et de missions ; les portes nous
ont été ouvertes, il faut que l’intérêt
devienne de plus en plus profond et
étendu pour ces œuvres — Nous avons
un Roi qui a fait ses preuves, qui en
s’en allant a promis son Esprit, et l’a
envoyé, et qui s’appelle : Celui qui vient !
mais il n’a pas fait connaître le jour
de sa venue dans la gloire; et ce n’est
pas à nous de savoir les temps ou les
moments.... mais il nous faut édifier
notre foi sur sa sainte promesse et
l’attendre tous les jours — Le Seigneur
a dit: Parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Puisque le mal augmente, il faut
que la charité de plusieurs se réchauffe.
L’amour fait la force. Que l’amour de
Christ nous possède, et aimons-nous les
uns les autres.
MM. Micol et Giampiccoli ont apporté les salutations de leurs districts, et
à ce propos l’on s’est prononcé pour le
maintien des conférences libres.
La séance se termine par des prières
prononcées par divers membres de l’assemblée et par le chant du cantique ;
Etends sur nous ton aile.
M. Balmas est nommé président. La
prochaine conférence devra se tenir à
Rora.
Société “Pra del Torno,,
----o-O-o--
La séance annuelle de la Société
«Pra del Torno» célébrant le 20.me
anniversaire de sa fondation a eu lieu
Dimanche soir dans la grande salle du
Collège.
Bon nombre de Membres Honoraires
et un nombreux public ont bien voulu
se déranger pour nous donner encore
une fois une preuve de leur sympathie
et de leur attachement à la grande
œuvre des Missions.
Une relation sur la marche de notre
société pendant le dernier exercice, et
un compte rendu financier, donné par
le Caissier, l’étudiant H. Pascal, ont
suffi, nous le croyons, pour donner à
tous les amis de notre œuvre un aperçu
assez complet de notre activité durant
l’année sociétaire 1902-1903. Les encouragements n’ont pas manqué; nous
avons eu le plaisir d’entendre les précieux conseils de notre directeur, M.
O. Revel et de M. J. P. Pons, Modérateur, ainsi que quelques nouvelles sur
l’œuvre que poursuivent les étudiants
en Amérique par M. Phildius, membre
du Comité Central International des
Unions Chrétiennes.
Voici maintenant notre compte-rendu ;
Réunions (42)
; Jourdans 3,20; Serre Malan
1,05; Serre 1,50; S. Laurent 2,25;
Martel 1,35.
Bohi: Chef-lieu 4,50.
Massel : Champ la Salse 3,40; Balsille I ; Portes 1,10; Salse 2,55; Chabers 1,35; Robers 4,60.
Pomaret : Chef-lieu 11 ; Envers Pinache 4,25.
Perrier : Chef-lieu 9 ; Maneille 3,60 ;
Crouzet 4,50.
Pignerol: Chef-lieu 18; S. Second 5,10.
Praly : Chef-lieu (Guigou) 9.
Prarustin: S. Barthélemy 4,20; Roc
2,20; Crota 4,10; Rocheplatte 2,35.
Rodoret : Gardiola 5,50.
Rorà ; Chef-lieu 4,50.
S. Jean : Peyrots 2,50 ; Fond de S.
Jean 4,25 ; Gonins 3,65.
La Tour ; Envers i ; Coppiers 3,45 :
Bouissa 3,05; Taillâret 1,25; Chabriols
1,70; Appiots 6; Simounds 2,55.
Villar: Chef-lieu 7,40; Ciarmis 1,60;
Piantà 2.
Villesèche : Chef - lieu 5,35 ; Linsart
3,05 ; Combegarin 4.
Total frs. 168,05
Contribution de 42 Membres H. 160
Dons 17,25
Entrées 365,30
Dépenses 26,80
Reste en Caisse frs. 338,50
Sur la manière d’employer cette modeste somme le bureau, d’après les
conseils d’un de nos membres Honoraires, a présenté la proposition suivante qui a été approuvée par tous les
membres effectifs :
Le « Pra del Torno » répartit ainsi
¥
2
2 —
les frs. 338,50 qu’il a collectés durant
l’exercice 1902-1903;
Frs.: 200 pour l-œuvre du ZaïAbèze
» 138 pour l’cèuvre générale
» 0,50 à retenir én caisse.
Nous tenons à remercier ici cordialement tous les amis qui ont bien voulu
nous aider dans notre petite œuvre et
spécialement MM. les pasteurs des Vallées pour le bon accueil et l’hospitalité
que nous avons trouvés auprès d’eux.
En terminant ce nouvel exercice nous
ne pouvons que bénir le Seigneur pour
les grandes preuves de bonté que nous
avons reçues de Lui malgré nos imperfections, et nous lui demandons d’accorder à notre société une vie longue
et prospère s’il juge que nous ne sommes pas des serviteurs tout à fait inutiles.
H. Tron, présid.
Y a-t-il un rapport entre le nombre des auberges et la consommation de l’alcool ? — Le Journal de
Genève examine cette question et appuie son argumentation sur des statistiques qui remontent jusqu’en 1829.
De cette intéressante étude, nous citons
les conclusions suivantes : « Si le nombre des cabarets augmente, grâce au
régime de l’entière et complète liberté,
la consommation alcoolique augmente ;
et si le nombre des cabarets diminue,
grâce à des restrictions telles que la
limitation, l’imposition, l’option locale
ou la prohibition, la consommation diminue également...
« Ainsi les pays comme le Canada,
la Finlande, la Suède, la Norvège, qui
autrefois étaient atteints par la plaie
de l’alcoolisme, ont réussi, grâce aux
mesures énergiques et continuées de
l’initiative privée et de l’Etat, à faire
diminuer la consommation alcoolique
en même temps que le nombre des
cabarets.
« Par contre, les pays réputés sobres
au commencement du XlX.e siècle, tels
que la France, l’Italie, la Suisse même,
ont vu leur consommation alcoolique
respective augmenter parce qu’il n’était
apporté aucune entrave à l’établissement
des débits de boissons...
« Le cabaret fait le buveur comme
l’occasion fait le larron !
(La Sentinelle)..
■4-------------------------r’---------
La Maison Unioniste et ses adversaires
Donc, l’assemblée réunie mardi soir
au Vieux Pensionnat s’est déclarée
contraire au projet de la «Maison Unioniste.» ?
Boum ! Et après? Croit-on, avec cela,
que les promoteurs de ce projet battront en retraite ? Mai più ! Ils entendent aller de l’avant, malgré et contre
tous les adversaires, ce que, du reste,
ils ont toujours fait jusqu’à présent. —
Ceci dit, examinons un peu les arguments des « hastian countrari ».
D’abord, ils ont l’air de trouver mesquin le résultat obtenu en 10 ans. Rien
que . 500 frs. plus la valeur du terrain
acheté et payé ! Et vous trouvez que
c’est peu ? Et moi qui croyais que tout
l'actif avait dû être dépensé pour l’achat
du terrain, tandis qu’il y a encore 500
frs. en caisse ! C’est très encourageant !
Courage donc, et en avant !
— Un argument qui a l’apparence
presque d’une raison c’est la somnolence
de l’Union de la Ville qui ne s’est
même plus réunie cet hiver. Dans ce
cas ce n’est plus de la somnolence ;
c’est la mort même de l’Union et, conformément à son Règlement elle doit être
dissoute, et son mobilier, sa bibliothèque et son fonds de caisse doivent être
remis au Consistoire de l’Eglise Vaudoise de La Tour. C’est au chef de
Groupe ou à son adjoint du Val Pélis
qu’incombe le devoir de procéder à
cette dissolution. Mais admettons que
l’Union de la Ville n’existe plus, cela
prouve-t-il qu’il n’y a plus de jeunesse
ni présente ni future ?
Pourquoi vouloir croire et faire croire
au public que la « Maison Unioniste »
serait exclusivement pour l’Union de
la Ville ? Renseignez-vous mieux, messieurs les adversaires, et pour bien vous
renseigner, consultez les procès-verbaux,
interrogez les personnes au courant
du projet, et ne vous contentez pas
des « on dit ».
Quant à ceux qui voudraient employer une partie de l’argent, collecté
pour la «maison», dans l’amenagement
d’un autre local phis vaste et mieux
approprié que l’actuel (pour une Union
qui n’existe plus?) qu’ils veuillent bien
me pardonner l’expression, ils ne sont
pas sérieux.
L’argent collecté pour la « maison »
n’appartient qu’à la «maison». En détourner une partie pour quoi que ce soit
serait... Je ne veux pas le dire.
Enfin l’assemblée s’est dissoute sans
rien conclure. Et qu’avait-elle à conclure
cette assemblée d’adversaires ? Rien
du tout. Elle n’avait aucun droit ni
pouvoir de décréter l’abandon du projet,
et elle avait encore moins le désir de
concourir à sa réalisation.
Puisque la Commission a promis de
continuer à étudier la question (elle
est nommée pour ça) je lui Conseille
de ne plus faire appel aux personnes
qui ne veulent pas, mais à toutes les personnes qui veulent. Quant aux adversaires.
Non ti curar di lor... e sempre avanti!
Un Unioniste.
La discussion est ouverte, et VEcho
insérera volontiers les articles d’autres
unionistes qui voudraient traiter le sujet
à un autre point de vue. Nous ne voyons
pas bien pourquoi, si l’on peut atteindre le but par une autre voie, de suite
et à peu de frais, on voudrait tenir
mordicus au premier projet, qui pourra
sans doute se réaliser avec le temps, mais
dans quel temps ? Réd.
Un monument. Dimanche 17 l’on a
inauguré un monument à Galileo Ferraris
Les monuments ne manquent certes
pas à Turin, et quant à moi, presque
tous ces bronzes qui se dressent dans
toutes les places, je voudrais (quelle
horreur!) les transformer en de bons
gros sous de cuivre.
D’ailleurs G. Ferraris laisse une empreinte plus durable et plus utile qu’un
monument, dans le domaine des sciences.
Il appartient à cette glorieuse phalange
des Volta, Galvani, Paccinotti, Matteucci
Marconi qui honorent le nom italien
dans le champ de l’électricité.
Marconi — à ce propos — malgré
' --.'J..
la guerre que lui ont faite les grattées
compagnies des tables sous-marins, voit
avancer sûrement son télégraphe sans
fils. I
Il est maintenait question d’établtt
une station en Islande, l’île des brofiL
lards. Î
Un essai a été fait sur l’express entré
New-York et Chicago et messieurs^les
voyageurs ont ainsi le télégraphe à leur
disposition. I > J
Le jour n’est pas loin où surhes
grands paquebots, grâce au télégraphe
sans fils, les passagers pourront avoir
leur journal qui les tiendra au courant
de ce qui se passe dans le monde.
Et ce sera presque dommage car
c’est si beau d’être à l’abri de toutes
les questions politiques ou autres pendant un beau voyage où l’on peut se"
reposer si consciencieusement.
Boutade. ^
L’article de VEcho sur « La poussière »
m’a plu. Songez donc à toute la ménagerie de microbes que la poussière
contient 1
Deux agents surtout contribuent^ à
la soulever. Regardez passer un teuf-teuf.
En arrière pendant des centaines de
mètres c’est un vrai tourbillon de poussière dense mêlée aux odeurs et à' la
fumée atroce de la benzine !
Regardez maintenant les longues jupes
de certaines dames. Elles traînent très
gracieusement, et si elles ne soulèvent
certes pas autant de poussière il semble
qu’elles veuillent la recueillir soigneusement avec ses millions de microbes
pour les porter dans les appartements,
où les pauvres bactéries trouveront bieil'
quelqu’un sur qui se fixer, par exemple
sur la petite femme de chambre qui secouera la robe de sa maîtresse. J’aimerais
bien savoir, car je suis un peu ingénü,’
pourquoi tant de dames portent des
robes si longues : ce n’est pas propre,
pas commode, pas hygiénique, il faut
parfois les soulever un peu trop.... et
pourtant !
Disparition des Esquimaux.
C’est avec une certaine tristesse que.
l’on voit se réduire et s’éteindre des
races humaines ; on éprouve ce sentiment en présence de l’extinction prochaine des races esquimaudes qui seules
3)
GEORGES MULLER
SES PRINCIPES
EXTRAITS DE SON AUTOBIOGRAPHIE
Le pasteur D. Lortsch qui a visité ces orplielinats en 1901 écrit que cette visite lui a laissé
l’impression qu’ «il y a quelque chose de plus ex» traordinaire encore que la manière dont l’argent
» y arrive, c’est la manière dont il y est employé.
» L’ordre, la discipline, l’hygiène morale et spiri» tuelle qui régnent dans ces établissements sont
» tout simplement admirables... Il n’est pas éton» nant, conclut-il, que Dieu envoie en abondance
»un argent dont on fait un pareil usage».
Le point culminant de l’œuvre est atteint. L’arbre a achevé sa croissance. L’avenir dira sa longévité.
Soixante ans environ après la fondation de l’Orphelinat, il y avait pénurie d’enfants dans les vastes
maisons d’Ashley Down : plus de quatre cents lits
étaient vides. Le cas s’explique très bien, trop bien.
Lorsque G. Muller ouvrit à Wilson Street la pre
mière maison d’orphelines, à peine trois mille enfants étaient recueillis dans des asiles spéciaux ;
les prisons regorgeaient de malfaiteurs précoces
et les quartiers pauvres des villes de mendiants
et de vagabonds. Un demi-siècle plus tard les orphelinats s’étaient multipliés dans toute la Grande
Bretagne et le nombre des enfants hospitalisés
s’élevait à plus de cent mille. Cela fait comprendre
l’arrêt du développement des établissements de
Bristol et peut-être présage leur décadence, s’ils
ne se transforment point pour correspondre à
d’autres besoins de la Société actuelle.
A la mort de Georges Muller il avait été donné
pour les orphelinats ii4.720.000 frs. Bien que Ylnstitution pour répandre la connaissance des Ecritures
se fut développée dans de moindres proportions,
elle avait aussi reçu à la même date 12.780.000 fr.
Ainsi les sommes dépensées par lui au cours de
ces soixante ans s’élèvent à un total de près de
37..500.000 frs. Disons à titre de rapprochement que,
dans l’espace de vingt ans, et seulement pour soulager la misère en province, St. Vincent de Paul
recueillit et dépensa plus de douze millions de
livres valant près de soixante millions de notre
monnaie actuelle.
Enfin G. Muller bénéficia personnellement de
cette prospérité matérielle. En 1830 il accuse dans
son autobiographie un revenu de 3250 fr.; le «traitement du Seigneur » s’accrut tellement qu’en 1874
G. Muller a des revenus d’archevêque anglican; il
peut disposer de plus de 50.000 frs. par an et ces
revenus augmentèrent encore.
A cette époque G. Muller, ayant solidement éta*
bli ses orphelinats, ayant un personnel complet,
un bras droit et un successeur éventuel dans la
personne de J. Wright son gendre, remarié depuis,
quelques années avec une femme plus jeune qü#
lui, valide et courageuse, entreprend la série de
ses grands voyages missionnaires. '*
Il avait la passion du voyage depuis sa jeunesse,
à ce qu’il confesse dans son autobiographie à propos d’une excursion qu’il fit en Suisse, avant sa
conversion, avec d’autres amis de plaisir de l’université de Halle. Depuis son arrivée sur le sol
anglais il était déjà retourné plusieurs fois sur le
continent et il avait parcouru la Grande Bretagne
dans presque toutes les directions ; mais à partirde 1874, n’étant plus aussi étroitement lié par son
œuvre, il étend le champ de ses courses ; et, à un
âge où l’on ne pense qu’au repos, de soixante-dix
à quatre-vingt sept ans, il accomplit onze grands
voyages ; il visita les capitales d’Europe, f Egypte,
la Palestine, les Etats-Unis, le Canada, l’Inde, la
Chine, le Japon, l’Australie, la Tasmanie et la
Nouvelle Zélande; il visita quelques-uns de ces pays
plusieurs fois.
Ces longs et coûteux voyages, car G. Muller ne
se privait pas de confort, indisposèrent ses amis
et les soutiens de ses orphelinats, surtout au mn^
ment des déficits de 1882 et de 1892; peut-être même
3
— 3 —
jjjimaient les vastes solitudes du Nord
¿ès tnanifestations de l’activité humaine.
- ”;ta race entière évaluée il y a 20
30000 individus est aujourd’hui
j^uité de moitié, dans un quart de
siècle aura-t-elle complètement disparu ?
.i,'alcoolisme, la variole, la phtisie,
réduction des ressources alimentaires
grâce aux chasses que les aventuriers font à la baleine — sont autant
de causes de mort pour ces peuplades
(jüi fondent comme tant d’autres au
contact de notre soi-disant civilisation.
Mg.
J!»
le docteur Gay, du Villar, nous
adresse une lettre, beaucoup trop longue pour être insérée, mais qui, absstraction faite des longueurs, des répétitions et des... compliments, peut
se résumer à peu près comme suit ;
«Je suis médecin et je parle d’hygiène ; je parle aussi d’éducation poj^jAire. J’en parle depuis une vingtaine
ÿânnées Or vous vous permettez de
publier des articles ayant trait à l’hygiène et à l’éducation populaire sans
me citer, sans même dire que j’ai parlé
sur ces sujets avant vous. Cela s’appelle,
en bon langage, s’approprier le bien
d’autrui ».
Les auditeurs de M. Gay — ou ses
lecteurs, car il assure avoir traité ces
questions dans des conférences et des
ouvrages imprimés largement répandus
dans cette Vallée et ailleurs (c’est lui
qui souligne) — pourraient peut-être
dire si les idées exprimées dans les
articles qui ont paru dans VEcho s’accordent avec les siennes. Pour nous,
nous pouvons l’assurer que nous ne
lui avons jamais volé ni une phrase ni
une idée. I-a preuve c’est que nous
n’avons nous-mêmes jamais rien écrit
sur l’hygiène ; nous n’avons fait que
reproduire des articles parus dans d’autres journaux, avec le nom de l’auteur
et la provenance.
M. Gay nous dit (si nous l’avons
bien compris) qu’en ces temps de ciréülation rapide les idées voyagent vite
et loin, et qu’on peut être plagiaire
même sans s’en rendre compte. — Eh
COlBESPOMBâlCE
mon té ! (comme on dit en Suisse) nous
le savons. — Mais dans ce cas, ce
n’est pas à nous qu’il doit s’en prendre ; et les auteurs des articles que
nous avons reproduits se laisseront difücilement persuader que l’inspiration
leur soit venue — fût-ce même indirectement — de Villar Pellice.
CtìÌlOjMIQliti
Saint Jean. — L’Union Chrétienne
de jeunes gens a donné le 16 courant
dans la grande école des Blonats une
soirée des mieux réussies, en représentant le drame en sept actes d’Octave Feuillet : « Le roman d’un jeune
homme pauvre ». Tous ont bien récité
et quelques-uns même fort bien. Les
rôles principaux étaient dits par Mesdemoiselles Benech, Artus et Frache
et Messieurs Frache, Boulard, Benech
et Boër. — La fanfare municipale a
joué dans les entr’actes.
Espérons que 1’ année prochaine nos
jeunes gens auront à leur disposition
une salle qui leur permettra de faire
bien mieux encore. — C’est pour aider
à réaliser cet espoir qu’ ils ont donné
cette soirée et qu’ils continuent à travailler.
NÉCROLOGIE
Tous ceux qui ont connu l’ancien
Jean Abrani Pascal des Fontaines
(Paroisse de Rodoret) ne peuvent que
regretter son départ d’au milieu de
nous.
Il nous faudrait plus que quelques
lignes pour dire tout ce que notre frère
en Ch. a été par son témoignage de
bonté et de fidélité chrétienne. C’est
ce qui l’avait fait choisir, par son quartier et par la paroisse, pour la charge
d’ancien en 1869. Il comprit si bien
sa mission que le pasteur pouvait toujours dire d’avoir un aide aux Fontaines, grâce aux beaux dons de son
ancien qui savait attirer et disposer,
par son exemple, les autres au devoir.
Quel cœur aimable et quelle simplicité chrétienne ! ‘ On se trouvait bien
vite comme chez soi dans la maison
de l’ancien Jean Abram et de sa digne
compagne, qui est partie peu de temps
seulement avant son mari. Il y avait
toujours là de la chaleur qui faisait du
bien de toutes manières.
Une fois, parmi tant d’autres, j’y arrivais, une partie de la figure et les
pieds tout pris par la glace ; ce fut
l’affaire d’une demi heure de soin, et
je me sentis en état d’aller à l’école
présider la réunion.
Il y a depuis 5 ans que Dieu a cru
à propos d’éprouver notre frère par
une forte paralysie qui l’a durement
fait souffrir ; beaucoup à cause de son
état d’isolement à la maison et de la
grande difficulté de prononcer les mots,
seulement en partie, pour se faire comprendre. Il s’est retiré de sa charge
d’ancien. Mais ce qu’il a fait en exemple, dans son lit de souffrance, par sa
patience et sa soumission à la volonté
du Père, Dieu le sait.
Nous envoyons aux membres de
cette digne famille d’ancêtres encore
et qui se trouvent à Pignerol, à Massel,
à Chabrans, à Villar, aux Fontaines,
nos sympathies chrétiennes les plus
senties. J
Courtes Méditations, par Benjamin
Couve, — 4.ème série, 1 vol in 12. Paris
Librairie Pischbacher, — Prix: 1,50.
Encouragé par le chaleureux accueil
fait aux trois premières séries de ses Courtes
Méditations, par le public religieux de
langue française, M. le pasteur Couve
vient d’en publier une quatrième. Ce
volume contient, comme les précédents,
31 méditations, destinées, peut-être, dans
la pensée de l’Auteur, à être lues au
culte de famille de chaque jour du mois.
Cela peut se faire aisément, vu que, le
titre l’indique, il s’agit ici de courtes
méditations, n’ayant chacune que 3 à 4
pages.
Ce ne sont ici, — comme le dit l’Auteur lui-même dans le préface de la l.ere
série, — ni des sermons, ni des fragments
de sermons, mais « les entretiens familiers
de l’âme avec elle-même et avec Dieu».
On y entend, ça et là, les ressouvenirs
des prédication que M. Couve a données
à ses paroissiens de l’Eglise Réformée
de Pentemont, dont il est le pasteur
apprécié depuis une 30.aine d’années.
Ces méditations, riches de pensées
souvent originales, de fines observations
et d’anecdotes bien choisies, se lisent
tout d’un trait, avec un réel plaisir et
un véritable intérêt. Elles instruisent et
édifient à la fois ; elles déposent ^dans
l’âme des lecteurs des semences bénies
de consolation, de joie et d’espérance.
Le but que se propose le vén. pasteur
de Paris «d’apporter à quelques âmes
un peu de lumière et un peu de force »
(V. Préface l.ère série) est pleinement
atteint. Aussi engageons nous vivement
les lecteurs de VEcho, qui ont déjà eu
l’avantage de savourer une de ces méditations dans les colonnes de notre
journal (N® 17), à vouloir enrichir leur
bibliothèque de cet excellent livre. Peutêtre la lecture de la 4.ème série des
Courtes Méditations de M. Couve les
poussera-t-elle à se procurer les trois
premières.
A. J.
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Besson, 1903. Prezzo L. 0,20.
Istitnti Artigianelli Valdesi. Relazione 1902. Torino, Tip. F. Vogliotti,
1903.
Iloiivenient k Vaudois de ìlarseille
du 26 mars au 25 avril.
Baptêmes : Henri Jourdan, Rose Besson, Alexandre . Reynaud, Marguerite
Ri voire. — Mariages: Jacques Long et
Marie Lorenzati, Théophile Roux et
Jeanne Cerni. — Décès : Sosthène Tron,
3 ans; Barthélemi Jahier, 73 ans;
Emile Combe, 7 mois; Ferdinand Roux,
65 ans ; Hélène Petrai, 9 mois ; Théophile Gauthier, 16 ans ; Gaston Durand, 9 ans ; Gabrielle Peyran, 24 j. ;
César Villielm, 2 ans; Julie Fort V.ve
Rolland, 67 ans.
en furent-ils la cause indirecte. Quand il les termina en 1892 il avait parlé dit le docteur Pierson
r à plus de trois millions de personnes, les ayant
exhortées à la lecture des Saintes Ecritures, à la
prière, à la confiance en Dieu et à la libéralité
chrétienne ; quand il en fut prié, il raconta à ses
auditeurs d’un jour l’histoire merveilleuse de ses
orphelinats.
V G. Muller mourut en 1898 âgé de quatre-vingt
treize ans ; il laissait pour tout bien 4019,50 dont
1800 fr. en espèce ; on peut lui appliquer cette
belle parole de d’Alembert sur Massillon : « il mou» rut, comme Fénelon, et comme tous les évêques
»devraient mourir, sans argent et sans dettes».
Le docteur Pierson, l’auteur de la biographie
que M. Lortsch vient de traduire en français, nous
apprend que Georges Mullèr vécut très simplement,
très pauvrement même dans les débuts de sa vie,
donnant toujours le surplus de ses revenus. On a
calculé, d’après des indications tirées de son journal,
qu’il aurait remis sa vie durant, à diverses œuvres, plus de deux millions de francs, c est-à-dire
tout ce qui lui restait après qu’il avait pourvu
aussi modestement que possible aux nécessités du
moment. Il sera peut-être instructif de mettre en
regard de cet exemple, l’exemple de John Wesley,
un autre grand serviteur de Dieu, qui a rempli
tout un siècle de son activité bénie, comme G.
Muller ; John Wesley avait fixé lui-même son salaire à 750 fr. par an ; il se procura le surplus de
ressources dont il avait besoin pour vivre par la
vente de ses ouvrages ; il vécut si modestement
qu’il trouva le secret d’économiser environ 600.000
fr. qui constituent le total de ses dons.
*
* *
Le fait qui domine cette vie et ces œuvres c’est
celui d’attendre de Dieu seul les ressources temporelles sans jamais rien demander à personne,
ni pour soi, ni pour ses œuvres, et sans jamais
instruire personne des besoins du moment présent,
les assemblées annuelles et les rapports imprimés
servant à mettre périodiquement les «frères et les
sœurs » au courant de la situation financière et
des besoins généraux. Georges Muller pensa même,
dans une occasion où il renvoya de quelques mois
l’assemblée annuelle, qu’il aurait pu supprimer
réunions et rapport, se dispenser de dire ou d’écrire
un mot sur cette œuvre, avec l’assurance de recevoir de Dieu tout ce qui lui était nécessaire
aussi longtemps qu’il se serait, uniquement reposé
sur lui. C’est grand dommage que G. Muller n’ait
pas cru devoir commencer par là sa démonstration de la validité de la confiance en Dieu.
Tout cela ne veut pas dire que G. Muller ait
vécu miraculeusement, que I)ïeu ait en quelque
sorte fait pleuvoir du ciel les livres sterling qu’il
lui fallait ; Dieu les lui fit parvenir par l’intermédiaire des hommes qui connaissaient personnellement ou par ouï dire, l’homme, ses œuvres et ses
principes. Les « frères et sœurs » de Bristol qu’il
faut compter parmi les premiers moyens de Dieu
étaient moralement obligés de subvenir aux besoins de Georges Muller : c’était un de leurs conducteurs spirituels ; ils étaient aussi obligés de
soutenir de leurs dons : « l'Institution pour répandre ta connaissance des Ecritures » : c’était leur
œuvre au même degré que celle de G. Muller ;
enfin ils ne pouvaient pas ne pas encourager
l'Orphelinat fondé au milieu d’eux. Georges Muller
a repoussé le patronage d’hommes influents ou
inconvertis, mais les «frères et sœurs» de Bristol
d’abord, puis ceux du monde entier furent les
patrons de ses œuvres. Ce n’est donc pas arbitrairement, ni fantastiquement, que Dieu a procuré
à G. Muller les ressources nécessaires.
A ce point de vue, quand on essaie de comprendre cette expérience par son côté humain
nous voyons intervenir quatre facteurs principaux
dont l’action se pénètre et se juxtapose dans une
vivante harmonie : un metteur en œuvre, un milieu, un objet d’application et un moyen de réa«lisation.
Voyons rapidement la part de chacun de ces
facteurs. Le metteur en œuvre d’abord. Qui est-ce
A proprement parler, c’est Dieu. Toutefois, comme
Dieu est toujours derrière la scène et que d’ailleurs
nous le croyons présent et agissant dans les moyens
de son action, le metteur en œuvre c’est G. MuUfer.
(A suivre).
4
— 4 —
On rappelle à ceux qui voudraient
souscrire à
L’Histoire Populaire des Yaudois
que la souscription n’ est plus ouverte
que pour cette dernière semaine de Mai.
Le versement des ^ frs, montant de
la souscription, ne sera demandé que
lorsque la publication aura été tout-à-fait
décidée. i
Revue Politique
« On nous ruine en fêtes ». Après les
visites des souverains d’Angleterre et
d’Allemagne, après les fêtes de Florence,
où LL. MM. ont passé quelques jours,
le Roi et la Reine se sont rendus à
Venise pour y visiter l’exposition internationale toujours fort réussie, des beauxarts. Prétexte à d’autres fêtes, à d’autres
dîners, à d’autres spectacles de gala et
à d’autres revues de troupes. S. M. a
même poussé l’amabilité jusqu’à se rendre
à bord du navire-école Duguay-ïrouin
de la marine française où on lui a tout
naturellement ménagé un accueil des plus
enthousiastes.
C'est avec une réelle satisfaction que
nous avons vu, un député de l’Ex. Gauche,
M. Socci, se préoccuper de l’invasion
des congréganistes expulsés de la France
(une colonie des moines de la Grande
Chartreuse s’est établie tout près d’ici
a Montolivet). M. Socci craint que notre
patrie ne devienne leur champ d’action
et il interroge le Gouvernement à cet
endroit. Le Ministère semble ne pas voir
de danger en accordant l’hospitalité à
des hôtes que nous voudrions voir accueillis avec moins d’empressement que
n’en a mis à les recevoir à Pignerol M.
le député Facta, entre autres; vu que,
tout en respectant les lois de l’Etat,
MM. les moines feront chez nous beaucoup plus de mal que de bien.
L’arrestation, quelque peu arbitraire,
à ce qu’il paraît, d’un marin, un certain
d’Angelo, sa mort mystérieuse à la prison
de « Regina Cœli » de Rome où on l’avait
écroué en attendant de le juger, ont
fourni le sujet d’une interpellation et
d’une discussion fort animée à la Chambre.
La conduite du médecin en chef et des
gardiens y a été stigmatisée et le Gouvernement, à qui remonte nécessairement
toute la responsabilité, a dû ordonner
une enquête pour découvrir les vrais
coupables. On va profiter de l’occasion
pour appliquer des réformes radicales à
tout notre système de prisons, détectueux
sous bien des rapports.
La discussion du budget de la guerre,
continue à occuper les rares députés qui
daignent assister aux séances. L’Extrême
Gauche n’a pas manqué l’occasion de
présenter, par l’organe de M. Ciccotti
un ordre du jour réclamant la réduction
des dépenses militaires. Elle est dans
son rôle et aussi dans son droit, et si
ces appels répétés de réduction étaient
faits sans arrières pensées, nous ne pourrions que les approuver. Mais... ! La
Chambre va repousser à une grande
majorité, l’ordre du jour Ciccotti. On a
cependant observé que plusieurs députés
ministériels, se sont éclipsés avant la fin
de séance, ce qui prouverait au moins
qu’il y a quelque chose à modifier dans
nos dépenses militaires, qu’on pourrait
y réaliser de sensibles économies à l’avantage réel de l’armée même.... et qu’on
n’a pas osé le dire pour ne pas avoir
l’air de combattre le ministère.
— Un conflit sanglant entre 80 étudiants italiens et quelques centaines d’alle
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■ iu;{
mands a eu lieu dernièrement à Innsbrucki
A la sortie d’une leçon, les Italiens, ont i
été assaillis à coups de pierres et de
bâtons par leurs condisciples allemands
et poursuivis dans les rues par la popPlaee
qui s’était unie à ces jeunes sauvagés.
Ôes désordres regrettables, que les Italiens
n’ont nullement provoqués, obligeront
peut-être une bonne fois le gouvernement
autrichien à accorder Puniversité italienne
réclamée avec raison depuis si longtemps
par nos nationaux d’Autriche. i
— Eu France la loi sur les oongréga-i
tiens continue a causer toutes sortes
d’ennuis au gouvernement. Les évêques
organisent des processions de protestationà Paris des désordres ont eu lieu même
dans les églises; des meetings pour ou
contre se tiennent un peu partout; ou
réclame par-ci par-là la dénonciation du
concordat et la séparation de l’église et
de r état.... et la presse cléricale qui
souffle dans tout ce feu contribue encore
à envenimer la querelle. Si les moines
ne vont pas désarçonner M. Combes, if
faut dire qu’il se tient bien. j- C.