1
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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aet. 1,3. Suivant la vérité avec la cliarité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, lü.
Sommaire :
Echos de la semaine — Notice autobiographique — Fête de F Emancipation —
Vaudüis eu Amérique — Alliance évangélique — Société Vandoise d’utilité
publique — Ouvrages reçus — iuformations — Revue politique — Annonces.
Echos de la semaine
Une des choses les plus difficiles
à obtenir parmi les hommes c’ est
l’harmonie, surtout au sens figuré de
ce mot. C’est ce qu’on a pu constater une fois de plus la semaine
passée à Lausanne.
On sait que les églises nationales
des quatre cantons de la Suisse romande, Genève, Vaud, Neuchâtel et
Berne (Jura) avaient jusqu’à ces derniers temps un psautier unique.
Comme le besoin d’une révision se
faisait sentir, on nomma l’année dernière une commission internationale
chargée d’étudier les modifications à
y introduire. Malheureusement on ne
parvint pas à s'entendre et l’Eglise
du Canton de Vaud finit jîar se séparer tout-à-fait de ses sœurs.
Cette rupture, qui fit une pénible
impression dans les autres canton,
était aussi vivement regiiettée par
plusieurs des pasterirs vaudois. Et
c’est dans le but de faire une dernière tentative pour rétablir l’union
que le synode s’est réuni mardi passé
en session extraordinaire à I.ausannc.
I.a discussion a été vive, comme
on pouvait s’y attendre, mais n’a
pas cessé d’être digne, « sauf, dit le
Semeur Vaudois, de rares écarts individuels». Toutefois les partisans
de l’entente n’ont pas pu faire triompher leur généreu-se idée, et le
résultat., de cette assemblée a été de
rendre la rupture définitive. Il a été
décidé que la Commission s}modale
publierait immédiatement une nouvelle édition du psautier en trois
parties ; qu’ un certain nombre do
versets des psaumes et de strophes
des cantiques actuels seraient supprimés ; que tous les cantiques nouveaux préparés par la Commi.ssioii
intercantonale seraient maintenus ,
mais qu’ on en reverrait soigneusement les paroles et la musique.
Ce résultat, dit la Semaine reliyienee
« est moins mauvais qu’ il n’ aurait
pu être, puisque, après tout, les
quatres cantons continueront à chanter les mêmes morceaux, en dépit
de la diversité extérieure des recueils». Mais alors valait-il bien la
peine de se séparer pour une question de forme et presque uniquement
de numérotation ?
2
66
La manifestation du 22 février en
faveur de la paix ne paraît pas avoir
ou en Italie l’intportarice - qu’ ëlle,
aurait dû avoir en ' une ' année : comme celle-ci, quelques niois après la
proposition du Czar, accueilUè: .avec
tant d’enthousiasme dans notre pays.
Il 3^ a eu par- ci par là des assetnblces mais'ipas aussi nombreuse-qq’on
avait le droit de Tespeier. L
La présidence de notre Société
de la Paix de Torre Pellice â convoqué une assemblée au Collège. Ici '
aussi, peut-être parce qu’on ne l’avait
pas annoncée avec assez de solennité,
il 3^ avait bien des places vides dans,,
la salle. A défaut d’une conférence
proprement dite, nous avons entendu
trois allocutions ; une du président,
M. Giretti, qui a passé en revue les
principaux évènements de l’année
écoulée au point de vue des relations
internationales, une de M. l’avocat
G.oss, qui nous a parlé de l’œuvre
des amis de la paix en face des
partisans de la guerre, et la troi-,
sième de M. Pons, qui nous a
montré que pour faire régner la paix
sur la terre il faut avoir l’esprjt de
celui qui a dit : Heureux ceux qui
procurent la paix. ,
On a voté par acclamation un ordre
du jour faisant des vœux pour la
bonne réussite de la Conférence proposée par le Czar et un autre par
lequel, rappelant le traité d’arbitrage
conclu avec l’Argentine et le traité
de commerce avec la France on exprime le vœu que 1’ œuvre de conciliation entre la France et l’Italie
soit complétée et couronnée par' un
traité permanent d’arbitrage.
notice autobiographique
Elle aurait dû paraître l’année
passée, en cette mémorable année du
cinquantenaire pendant laquelle les
souvenirs historiques ;d-e’ tout genre
étaient particulièrement de saison,
même l’autobiographie d’un journal
qui se considère encore comme jeune
malgré les années. On nous pardonnera de la publier encore, malgré le
, retard. Il est toujours- instructif de
rappeler le passé, si l’on sait en retirer quelque utile enseignement pour
le présent et pour l’avenir.
Si l’on compte les années qui se
sont écoulées depuis sa naissance,
VÿJcho est presque aussi âgé que nos
libertés, et ce n’est pas XXXIV. ®
- année qu’on devrait lire sur son frontispice, mais bien LI . Il est vrai
que la vie d’un journal présente ceci
de particulier, qu’ il peut, non seulement changer une ou plusieurs fois
de nom tout en étant toujours le
même (ce qui arrive aussi à bien des
êtres humains), mais même cesser de
vivre pour un temps plus ou moins
long, puis renaître et continuer comme'
si de rien n’était, en gardant la pleine
:conscience de ce qu’en pS3mhologie
on appellerait son identité personnelle.
L’origine de VErho de¡^ Vallées re'monte au mois de juillet 1848. 'Du
moins c’est ce que nous avons lu
quelque part, car il nous a été impossible de’ trouvmr un seul exemplaire de cette première série. Il en
; existe un... dans le catalogue de la
Bibliothèque de la Maison vaudoise,
mais il paraît qu’ il y a quelque lecteur qui se propose d’écrire l’histoire
du journalisme vaudois ; c’ est du
moins la seule supposition plausible
pour expliquer que cet exemplaire
unique tarde .si longtemps à rentrer
dans son rayon. Quel dommage que
ce diligent historien ne nous soit
pas connu ! Il nou.s aurait peut-être
épargné la peine de faire cette petite
etude. En guise de morale (excusez si
nous la mettons à cette place, contrairement à un ancien et très respectable
usàg'e, qui veut qu’on la réserve 'pour
la fin) nous nous permettons d’ex‘primer deux vœux ; i qu’ il y ait
plus de Vaudois (je veux dire qu’il
y en ait aq moins quelques-uns).qui
3
- 67
collectionnent les journaux et les
gardent, 2.° que ceux qui prennent
des livres à la Bibliothèque.... les
rendent.
Tout ce. que nous pouvons dire de
d’alors se réduit donc à ceci,
c’est qu’ il eut pour fondateur et directeur M. J. P. Mcillc, alors professeur au Collège, e.t qu’il, parut une
fois par mois pendant deux ans.
Quelques-uns de nos vétérans toujours plus rares , qui lisaient le.s
journaux à cette époque pourraient
peut-être voies donner des renseignement plus complets. Nous leur en
serions nous-mêmes fort reconnaissants.
En 1851, M. Meille, qui avait été
appelé à 1,'urin comme évuingéliste
dès l’année précédente, fonda, la
IJiwiia NoveUa, et VEcho dormit de
son paisible sommeil jusqu’au 31
décembre 1865.
En 1B66 commence une nouvelle
série de l’Echo des Vallées, paraissant
par feuilles mensuelles de 16 pages,
d’un format sensiblement plus petit
que celui de VEeého actuel. Té journal
s’imprime à l’igneroî, chezj. Chiantore ; il a ]0our gérant M. H.Jahicr
relieur-libraire à la Tour. L’ abonnement coûte fr. 2,50. Le, nom du
directeur ne paraît nulle part pendant ces premières années. li pous.se
la modestie jusqu’ à faire adresser
« tout ce qui concerne l’administration et la rédaction » au Gérant.
Presque tous les articles sont anonymes, sauf les correspondances et
les communications officielles. Si nous
sommes bien informés, le rédacteur
qui mettait tant de soin à être ignore
était M. le professeur B. 'fron. Quel- 1
ques collègues qui lui avaient jirooîis
leur collaboration restèrent aussi anonymes que lui, mais pour une autre
raison. Ils ont trouvé dans la suite bien des imitateurs.
Quant au but que se proposait la
rédaction et an caractère qu’elle entendait donner au journal, on en
jugera par la citation suivante de
l’article ^ En mot d’mtrodudion » pu
blié en tête du. numéro de janvi
1866.
1er
“ - - . Une voix nous crie nu' i) est, tenais
do donner à notre peiiplo une part do eo rpii
aura ]m nous mtéréssoi'nous-mêmes dans nos
lectures jonrnalières. Que de nmm-Ues, soit.
politii.iiie3, soit; relig'ieuses, que de simples fnits
qui, à eus seuls, seraient souvent aussi instructifs que tout u!i raisounemeut I Que d’ciiseignements à rooQvoir sur In fumitU et la
imtrie, sur Véglise et Vécole ! que de belles
pensées, que do traits à recueillir “ co.uiuie
des poulines d’or dans nue corbeille d'argent „
Et qui SC perdent eomme les luiettes de notre
table !
Placés fomme nous le souiine.s entre beaiiEinip do livre et uue population qui 11e lit
presque pas, n’avons-iious pas à cet égard
eoiiime une dette vis-à-vis de iio.s seiiiblablcs
nioiiis lienreusèment partagés que iionsV...,,
Ce programme, à l’apparence moins
modeste que son ou se.s auteurs,
nou.s paraît présenter une assez grave
lacune. Il promettait des lectures
intéressantes -et instructives sur différents sujets, mais il semblait ne
pas se préoccuper des besoins particuliers du peuple auquel il s'adressait. Offrir un moyen de lire à une
population qui manquait de livres
était sans doute une fort bonne chose,
mais ce qui importait davantag'c,
c’était de s’intéresser à tout ce qui
constituait la vie de ce peuple dans
ses différentes manifestations, à toutes
les questions religieuses, ecclésiastiques, scolaires, économiques etc.,
qui s’agitaient dans son sein. Heureusement les, programmes sont une
chose et les besoins- qui s’ imposent
dans la pratique en sont une autre.
Dès le début, les questions locales
occupent la première place et, à part
les nouvelles religieuses, les faits divers et quelques rares articles, ce
sont les sujets concernant directement les Vaiidoi.s qui forment la
matière de chaque numéro. A la
vérité, on se préoccupe d’abord presque exclusivement des questions religieuses. Mais ^dès la seconde année
on voit appai'aître quelques articles
4
— fe —
traitant dés sujets' d’un autre J?énre,
tels que Véducation des mrs-à-soie. Au
i;." numéro de l’année suivante nous
remarquons un article intitulé nos
profjrès, dont certains paragraphes
semblent être d’hier et montrent que
l’auteur se préoccupait de la prospérité matérielle du peuple vaudois
autant que de sa vie spirituelle.
Qu’on en juge par quelques citations:
“ Notre pays ae manque pas ressources
qu’une foule d'étrangers savent fort bien venir
exploiter, et combien n’eu citerait-on pas qui
se sont enrichis ! Hais nos gens avec leurs
habitudes routinières ne savent en profiter,
et se les laissent enlever sans regret pour
aller eux-mêmes chercher à F étranger une
existence incertaine et remplie de périls....,,
'VL’esprit d’as.sociation, cet enfant si pro.jpère
(le la liberté, s’est-il développé parmi nous ?
On ne sait pas mettre en commun Ica ell'orts
de plusieurs pour entreprendre et exécuter
(‘e (lu’uu seul ne saurait faire. Ce serait cependant une source évidente de prospéritéQue d'entreprises pourraient, par ce moyen,
être couduite.s à bon terme au profit des entrepreneurs et de la populatio:i entière qui
directement y aurait sa part I Hais non, ou
attend ([ue quelque étranger en fasse sou
affaire
Ne dirait-on pas que Vtildésins et
d’autres n’ont fait que copier ? — Ces
question d’un ordre plus matériel sont
cependant rarement traitées dans ces
premières années.
(A suivre).
loie de rimancipaiion
Angrogne. — Le 17 Février est
toujours attendu avec impatience et
les enfants s’y prennent très tôt pour
compter combien de jours manquent
encore pour arriver à celui de la “fête,.
Aussi de grand matin sont-ils éveillés
et ont-ils l’oreille tendue pour entendre le son du tambour qui donne le
signal du rassemblement. Dieu nous
a donné un temps magnifique, malgré
les pieux souhaits du contraire, (pan
vres astrologues!). Chaque classe arrive bientôt en bon ordre sous la direction du maître ou do la maîtresse
et le drapeau au vent, riiisieurs enfants portent à la boutonnière la bannière tricolore. Noilà 400 enfants,
ceux de Pradutour compris; ils circulent en lignes intenninabies sur la
place où le Colonel conmiandant des
Alpins, entouré de quelques officiers,
assiste au passage de ces futurs défenseurs de la patrie. A 10 ^^l’oii
va au temple qui est bientôt comble
car aux enfants sont vonu.s s’ajouter
les parents en bon nombre. Deux discours de circonstance, l’un on italien
et l’autre en français, rappellent à
l’auditoire attentif et sympatliiquo les
délivrances du passé, aiiisi que les
privilèges et les devoins du présent
pour une population cmaneipée. Si le
Fils nous affranchit, nous serons véritablement libres. Tiennent ensuite
plusieurs récitations, des dialogues, le
tout adapté à la circonstance et intercalé de chants religieux et patriotiques, exercés et chantés sous la
direction de Mr. A. Eertalot. Une
brochure chacun et une modeste réfection terminent cette partie de la
fête.
Le soir c’était gai que de voir des
feux de joie sur les hauteurs principales ( une bonne vingtaine sur le
territoire d’Angrogne ), et d’entendre
partout des chants, des cris de joie
et des vivats.
Cette fête est loin de perdre de son
entrain primitif, et ceux qui l’ont célébrée se sont dit: Au revoir, Dieu
voulant, à l’année prochaine.
E. B,
Riesi. — On nous écrit:
Le cinquante-unième anniversaire
de notre émancipation a été célébré
à Riesi avec une grande solennité.
Dès le matin nos élèves se sont réunis dans le temple, où M. Ronzone
leur a parlé des persécutions souffertes
par nos pères, puis de l’état de notre
peuple au point de vue civil et politique pendant la première moitié de
5
— 6Ô —
ce siècle, et enfin de la liberté que
Charles-Albert leur a accordée il y a
51 ails. Aüs élèves ont t’ait ensuite
une jolie pronieiuide. Le temps était
splendide, et les amuiidiers en fleurs
semblaient participer à la gaîté de
CCS joyeux groupes d’enfants.
Mais le clou do la fête a été l.i
soirée que la Société chrétienne avait
préparée. Il s'agissait de représenter
THistoire des Vaudois dialoguce par
MM. Cay et Meynier. La vaste salle
de l’EcoIo enfantine, transformée en
théâtre, so remplit eu quelques minutes; plus de deux cents personnes
s’y pressaient. Les autorités militaires,
judiciaires, financières, politiques et
civiles y étaient représentées. Il y avait les maîtres des écoles communales,
les avocats, enfin la fine fleur de
la ville. Tous les acteurs ont été chaleureusement applaudis, et ces scènes
do notre liistoire ont produit une
grande impression, si bien que nous
avons dû répéter la représentation le
samedi soir. MM. les pasteurs chev.
Gay et Doct. Mcyiiier ont vraiment
eu une bonne idée de mettre ainsi
riiistolre vaudoise on dialogues.
Tous les membres de la Société
ont travaillé de toutes leurs forces
pour la bonne réussite de la soirée.
J. B.
Vaudois en Amérique
Voici encore quelques détails que
nous relevons d’ une lettre particulière de M. Tron, et qui complètent
ceux que nous avons publiés dans
le dernier numéro ;
Au Salto Oriental (Uruguay) il y
a plus de 6o vaudois entre adultes
et enfants. « Ils se trouvent dans
un triste état spirituellement parlant,
et pas trop bien même sous le point
de vue temporel. Aucune instruction
religieuse, "point de culte».
« Au Rosario Tala il y a une
cinquantaine de familles vaudoises,
et en comptant quelques autres fa
milles établies à une certaine distance,
c’est plus de 300 vaudois qu’ il y a
dans la contrée. Ils sont non incorporés, mais adjoints à T Eglise méthodiste, dont l’ouvrier fait une œuvre
d’évangélisation à la ville. Ils ont
culte, école du dimanche, instruction
de cathécumènes. 11 ne leur manque
rien sous le rapport spirituel, s’ils
veulent en profiter. Ils sc trouvent
aussi dans de bonnes conditions matérielles ».
« Dans le territoire dont l'Alexandra occupe le centre il n’ y a pas
moins de 60 familles vaudoises, plus
de 300 individus, presque tous originaires de Rora et de Bobi. Il y a
bonne espérance que, d’accord avec
d’autres protestants, ils appellent un
pasteur, s’engageant à faire son honoraire. Je crois que nous arrivons
tard, mais pas trop tard ».
El Eslendaiie Evangélico de Buenosx\,ircs annonce la mort de l’ancien
Jean Pierre Baridon, dont nous avons
eu plusieurs fois l’occasion de parler
dans ces colonnes. Ce fut lui qui,
avec Joseph Planchón et Pierre
Gönnet, fut rinitiateur de l’émigration
vaudoise en Amérique, en 1856 (i).
A la Florida d’abord, puis au Rosario, il fut un des colons les plus
influents. En 1871 il eut une part
active à la fondation de la colonie
Alexandra dont il fut le directeur.
Depuis 1876 il était établi au Rosario
Tala (Entre-Rios). U Estandarte ranà
un excellent témoignage à Baridon
pour la fermeté de son carartère, sa
piété et sa connaissance des Saintes
Ecritures. « Quoique très âgé (2) et
presque aveugle, il avait une mémoire prodigieuse et sa connaissance
de la Bible était si profonde que
sans faire de tort à personne, il y a
peu de ministres de l’Evangile qui
en possèdent au môme degré le con
(1) Voir notre, K. du 10 septembre 1898,
page 280 et tuiv.
(2) Baridon était du 1820.
6
70 —
tenu. On peut dire qii’ il était une
Bible parlante ».
Nous-mêmes devons à M. Baridon
beaucoup d’utiles renseignements sur
l’histoire de l’émigration vaudoise en
Amérique et nous conservons précieusement six longues, très longues
lettres, toutes écrites la dernière année de sa vie, dans lesquelles il nous
donne une foule de détail sur les
colonies du Rosario et d’Alexandra
à leur origine.
ILLISNCE ÉYÎÎNGÉLIQIJE
Nos frères et sœurs de Pignerol
sont en première ligne quant à la
ponctualité avec laquelle ils envoient
leur contribution annuelle pour l'Alliance Evangélique.
Quelques frères et sœurs appartenant à d'autres paroisses nous ont
aussi" transmis leur offrande. Avant
de trasmettre à notre tour au Comité
Central de Londres ce que nous
avons reçu, nous croyons bien faire
en attendant que d’autres souscripteurs aient eu le temps de nous envoyer ce qu’ ils destinent à cet objet,
en suite de l’engagement pris jadi.s
à la Maison Vaudoise de donner au
moins L. 1,25 chacun par an, La
plupart des donateurs ont dépassé
ce chiifre, Nou.s attendons quelque
temps encore avant de faire l’envoi
pour que chacun puisse y concourir
au moyen d'une ca/ioltna-ca(jUa.
E. Bonnet, pasteur.
MM ïaiKlüise (fütilité [iiiifuic
-----------■
Une nouvelle section de la Société
d’Utilité publique, composée de 29
membres, s’est constituée à Saint Jean
jeudi dernier et a nommé son bureau dans les personnes de MM. J.
D,1 Cougn, Henri Vola et Henri
Cfay. Nous lui souhaitons une vie
prospère et une activité fécondé pour
le progrès de la population vaudoise.
Nous avons vu avec plaisir, dans
les listes des membres qn’ on nous
a communiquées beaucoup de nom
nouveau. Cela ¡trouve que le but que
la Société .se propose est toujours
mieux apprécié et que lés efforts que
le Bureau fait pour étendre son action ne sont pas sans résultat. Et
vraiment, il faudrait être injuste pour
ne pas reconnaître que *la Société
a déjà rendu bien des services ; et
si l’on met d’un côté la petitesse des
, ressources dont elle dispose et le peu
de temps écoulé depuis sa fondation,
et de l’antre tout ce qu’ elle a déjà
fait on ne pourra certe.s pas dire
c^u’elle ait perdu son temps.
On a vu ¡Dar les comptes-rendus
cpic nous avons publiés dernièrement
quelles questions importantes sont
maintenant à l’étude au Comité central et dans quelques sections.
Nous voudrions que le nombre des
membres s’accrût de ‘plus en plus et
qu’ il se fondât des sections dans
toute.s les paroisses, pour que l’action de la Société s’étendît à toutes
les Vallées,
Ont payé leurs coutnbntious :
Pour Î8t>8 ; MM. .i.,T. Earct; .[.b l'orneroii;
A. .Besson; M.e L. Benech.
Pour 1898 et 99: Ph. Peyrot; ASb. Laiitaret ; M.mo Alb. Lnntaret ; J. 1). .louve; M.e
Boi5r; ,T. (lirandiu; II. Geymoiiat; J, 1). Allio;
lit. Bertiii; J.es iiorel; M.me Nieiiolini (9B-99).
Pour 1899 : L).r 1). Moiuiet (7 iT.) ; Guat.
Ileeker (5 fr.); Ad. Varese (5 fr.); Henri Gay
¡5 fr.); Àd.na Gay (3 fr.) ; B.my Gay (3 fr.);
El. Cüstabel (2 fr.); L.s Monastier (2 fr,); P.
Moiietti (2 fr.); Al, Ealmas (2 fr.}; D.l Cairus
(2 fr.;; J. D, Bertiiuit (2 fr.!; Alex. Poöt ;2fr.);
iT. I’aseal (2 fr.) ; Eni. Bérard (2 fr.) ; M.
Prociiet (2 fr.): N. Touni (2 fr.); Alb. Tourii
(2 fr.); Elisa Touni Î2 fr.); Prof. ,1. P. Revel
(1,50); ,T. P. Fastre ; J. J. Grill ; J. Kibet,
prof.; J. D. Güymct; Jean Sibillo; Aug. .Talla;
L. Jourdan; Aut. Bcrtalot ; Oath. Rivoirc ;
Ang-. .Jabier; M.iae Aug-, Jahier ; A. Vinay,
prof.; J, Co'issun, prof.; Jos. Geymouat; P.l
Gönnet; H. Rostau; D- Monnet, prof,; Jean
Tonrn; Marg. Chauvie; L, Caffarel iß. Jean);
Gnät. üougn; Joseph Long'.
7
— 71 —
OTJVRAGES REÇUS
Oli. Cliallaml : Esprit et Vie ! l’Ius
cV Ombres ! Genève, chez l’Auteur,
Quai Pierre Patio, 4. Prix Ir. 0,60.
Giovanni .Uostagno : Vogliamo la Riforma Religiosa per il maggior bene
della Chiosa e la grandezza della
Patria. Conferenza tenuta Domenica
19 Febbraio 1899 nel Tempio Yaldese
di Roma. — Roma, Tipografia Popolare, 1899.
poni' la.dotation du Refui*«
(Lit Dr. Volle.)
2.6 liste
Keport de la liste précédente L; 906,96
Paroisse de Périer-Mauoille (1) 106,60
Commune de Pramol 40,—
Paroisse de Pora (2) 57,3ó
Union Chrét, de jeunes filles St. (íermain 60,—
Total á repórter Jj, ÍT(iÜ,9ü
(1) (2) Le défaut d’espace nous ompêchnnt
d’imprimer le détail des listes, les noms des
donateurs seront puLliés dans le Rapport du
Refuge de ran 1900.
Ont été nommés ou confirmés juges de paix
on vice-juges ;
Bohi; Jitieniio Geymonat; Vüktf: François
Oirnudin; Rorn: Jaciiues Morel, Jacques Monrglia; Líeseme S. Jeun: T). Cesano; AfUjrofjHe. :
j. P. G-aydnn, Laurent Travers; >9. Second:
D. Gaiidin-Biou; Ahhaije: 'Daniel Geymonat.
C. Bonetto; Fortes: M. Ferraguti; Pranistin:
Antoine Gardioi; Rocheplato: Lottis Roman,
Jaccpies Brosia; S. Germain: av. Pignatolli,
Etienne Balmas; Envers-Fimehe: Louis Gardiol; Fomaret : J. Thomas Rihet, .J. P. Pastre;
Bouril: Henri Gril, Alexuiulre Genre; Ridarei: David Willeliii; FaU: J. J. (tril, François
Massftl; S. Martin-, A. Gelato, -M. Gelato;
Trmerse-, Paul Balme; notaire Henri
Pellegrin, Jean Peyrot; OAirftrasîî; Henri Rihet;
MaHeiUc-, J. J. Micol; J/tissc/: César Trou,
Louis Micol; Salse: J. Henri Pascal.
La junte provinciale a ap])ruuvé une concession de pliintes à Salse, a éini.s un avis
favorable à l’acceptation d’offres faites à la
Congrégation civile de i’ranistin, et a autorisé á S. Second “ 1’ eccellenza della sovrimposta dei terreni e fabbricati,. dans le bilan
de 1899,
.Les con,serit.s de 1878, appartenant anx
imiiidements de la Tour, S. Jean, Bririuéras,
S. Second, Pignerol, le PerrioT etc. devront
se présenter à Pignerol le 15 Mars; ceux de
Pérouse le 17 Mars.
Le 15 Mars s’ouvrira aussi un enrôlement
de volontaires d'un an. Un autre enrôlement
sera ouvert le 1. Novembre.
Le préfet rend publiiiue la demande de la
Société Braida & Comp. pom' l’ampliation de
la carrière de Tiraosella et des Meuusaus à
S. Germain et Pramol.
Revue Rolitique
Jialgrft son manitne apparent do solidité,
le mini.stère Pellonx est toujonrs .sur pied;
et s’il parvient à mener à bon port le projet
relatif aux mesures'-politiùues, sa vie est très
lirobablemeut assurée... pour quekiiies mois,
an moins. .Mais jusqn’ici ideu n’ii.utüri.se à
croire que le fameux projet sera voté saais
trop de mutilations. Il est vrai qii’après nue
diseussioii de iilnsieurs jours, au cours de la(|uello on a entendu do bons discours de Colombo, Sonnino, Bovio etc., ainsi que les
franches déclarations de M. Pellonx affirmant
entre autres clioses ipie ]e,s projets de lois snr
les associations et snr la presse u’attenterout
uullDinent aux liltertès foudamentaies de l’Italie, comirie on s’était plu à l’affirmer, la
Cliainbre a décidé par 166 v. contre 89 de
clore ia discussion générale, Le ministère ne
se fait cependant pas d’illusions à l'égard de
cette domi-viotoire, et il est fort possible que
la discussion particulière des articles lui réserve des surprises désagréables.
Nus lecteurs n’ont sans doute pas oublié la
malheureuse affaire Oerutti qui a failli amener
la guerre entre l’italie et la Colombie et qni
a provoqué la rupture dos relations diplomatiques entre les den.x pays. On assure mainteiiaut que la question va être réglée, et que
le Gfiuvernement colombien soldera l’indenuiité
Cenitti dans le courant du mois de Mars.
Les relations diplomatiques seraient aussitôt
re))rises.
Dans le but de se rendre compte des besoins
particulier.s de la Sardaigne, S. M. va entreprendre proi-bainement un voyage dans cette
île qu’il n’a peut-être jamais visitée ou qu’il
lie connaît du moins ipio très imparfaitement.
Ainsi que nous l’annoncions dans notre dernière revue, les funérailles do Faure ont eu
lieu jeudi dernier. T/e Parlement, les grand.s
corps de l'Etat, l’année, la marine y étaient
largement représentés, ainsi que les puissances
qui y avaient envoyé des missions particulières. Une fot>le iniioinbrable se pressait sur
le parcours du convoi, de l’Elysée au Père
Lacbai.se. Le Y. Prés, dit Sénat, les pré.s. de
la^ Cbarabro et du Conseil dos ministres, le
Ministre de la îlarine et quelques députés ont
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prononcé d’excellents discours où ils ont surtout relevé que le défunt a joui de toute
l’estime du Parlement et de la nation, et que,
enfant du peuple, il a su a’ élever par son
travail et ses mérites à la magistrature suprême de la Eépulilique. On a rappelé aussi
les bons rapports qu’il a su entretenir avec
tous les souverains de l'Europe, et ralliaiice
Eranco-pusse dont il fut l’auteur.
Les funérailles grandioses de Félix Faure
seraient passées sans incidents, n'eût été l’intervention de la Ligue des Patriotes et de
son Président, le fougueux Paul Déroulède,
qui n’a pas voulu manquer l’occasion de provoquer des désordres. 11 a tout bonnement
essayé de faire un coup d’état en insistant
auprès du général Boyer pour qu’ il marchât
sur l’Elysée à la tête de ses troupes. L’ enquête ordonnée par le Gouvernement dira
i“’>l agissait de son propre chef ou s’il n’étiiit que le mandataire des légitimistes ou
des bonapartistes. Le coup a raté cependant,
®t M. Déroulède n’a réussi qu' à se faire arrêter ainsi que son ami, le dépirté Marcel
Hubert.
La situation a empiré aux Philippines. Les
Américains ont bomhardé Ilo-Ilo et se sont
livrés au plus honteux pillage à la suite duquel les consuis des puissances ont énergiquement protesté en réclamant une indemnité
collective de 20 millions de uiarcliS.
j. c.
PENSEES.
Heureux le Chrétien qui, dans
l’affliction, entend Jésus lui dire:
C'est moi', et qui, dans la prospérité,
se hâte de. dire lui-même: C'eM le
Seigneur.
M.me IF. Monod.
Obéir c’est vaincre.
Lacûrdaire.
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Siidermaiiii, del grande scrittore tedesco, die in
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