1
Année XII®.
PKIX D’ABONNEMENT PÂFm^
Italie .... 4 8
ÏOT18 1<58 pays de rUuion 3L
poste , . .
Amériqiie du Sud . . V '> 8
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Chez M. Ernest Robert (Pigncrol) et
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12 Février 1886
N. 7.
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
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yoii5 inc serez femoins. Actes 1, 8.
- r ■ Sommaire.
Deux noms pour une Eglise. — Ce qu’on
écrit aü dehors sur Tunion. — Les'yotix
Babyloues ou identité de l’Egiise rètnàirle
et du clilte de Nemtio'd 6t de Séitiiràmis.
— '■ — i
Heme p'olià^éerM^^'
Sinisant la veriii aveû la charité. Eph. iv, 15.
UËÜX NOMS Ÿm UNE EGLISE
Dans, la discussion qui se fait
un ped partout ■ des articles
prbjét d’Union, la question^dj’^
nom àe présente comme l’une des
plus. difficiles à résp^pdre. En proposant Fart*. O, les Comités desi
1 ' •) nul. -- > '"■. '!> : - • X
deux*'é^lisqs vivaient eux-^mêmes
lé Ventilent, que ce, s,eraii là, ?ô' Ion T^xfirefesion de AÏ. , Pi;ochet,
' Fos ^d^r. Aussi 'bien, ' n’ont-îls.,pi^s
trafacii'é la, question et se sônt-ils
arrêtés à mi-chemin , ne , p.ropo'sant ’ au.çun nom pour, le Qorp.s*
daiis,,s'on ensenxble, et en propo-sant deux, par contre, pour les
t);;
deux fractions' dont se' composerait l’église unie qui continuerait
à s’appeler ‘Totidoi^e
dans les Vallées, et'préndrait.'hors
des Vallées, celuijde
d’Italie. , .......... ' ,
Nous ne pôSyons être ' satisfait
'"(le 'cetié ' so|u;ïidn;_ niais nous ^Ôus
gar d ér ons bi èn‘ de.'cdn dâniriér 'ce ux
qui Font proposée comme'étant,
à leurs yeux, la meilleure.
Ils ont‘ cherché , tâtonné’; ils
r e c O un 3,1 SS e nt q U e leu r propositijon
contient une ànoraàlié ,;mais c’est,
entre toutes, celle à laquelle.,ils
se sont anretés. .
; I. •• ^ , :■ ll<JÎ> f. JfiJiüF
, *-.* : '.ji-l'JV 'X.1 /:
Nous sympathisons ,-wec., .ceux
qui"cherchent et qui d.éniaii'dent
^,Dieu de leur montréij'^la.'joute
'à suivre dans ,1a, crise
.traversons, H nous est ,flr
rivé ^'qnyiej,, ceux qui^.üntjêur
siège 'tout fait, qui peuvent, avec
une pleine assurance,,, approuver
ce ci, rej etey, cela. N 0 u ^, p oni pjjendûs qu’ils, s’impatientent de,,,,n.e
pas voir tout le monde marcher
2
aussi vite qu’eux dans un sens
ou dans ; l’autre. C’est le seutimeniq'u’ëprouvent les grands lorsqu’ils doivent marcher avec les
peüts. Il nous souvient {soit dit
sans rancune) que notre professeur
de mathématiques s’est une fois
amusé à contrefaire la démarche un
peu lourde des montagnards, un
roatinf (^'il nous voyait avancer en
îiésita^t ver.«ij]e tableau noir où il
s'agisisait; de faire, la- démonstra^tion d’un problème que nous n'ajvions pas compris.
Aujourd’hui, le professeur qui
trouve que les pasteurs des Vallées
sont lents, que le Témoin est lent
à _se ^jrpnoncer dans les questions
' q'u'e‘ soulève le projet d’Union,
n^'est rien moins que le Directeur
Me.l{a'iîiijisia Cmiipnade Florence,
il se moque agréablement de ceux
,qq{i^^appell,e
qu’au moins ceux que nous avons
qualifiés de pessimistes et d’optimistes'savent dire à temps et de
bonne heure ce qu’ils pensent.
Rien ' de, plus naturel. Leurs
I [ • 'j ^{.’1 f • • ’
convictions sont arrêtées, leur
^‘pï^iï^èst tout, fait ; iis le trouvent
’ p'eai|ji‘èt)ii fèù^ ‘àemliie qu'è 'les
autres 'd’évraient aussi l'admirer.]
Quant h nous, nous'nitinquerions
.58.
à la vérité si nops disions que le
XUü'J. ,
projet d Jmon nous satisfait de
tous poiùts. ' ■ ■
' ‘C’e^t ïâCÎle, ¿oiis répHqüe-t-oh,
dé’“dèpôuvrîf‘ des {Idëfaûts dans
'’iìS , |ÌFOjet.^ Mais iV lî^est p^^ aüssi
‘âiéé'd’èn proposer utï Autrè mèil
h'. : .
est très Vrai. Et’cepeaiààtìi'fquand "on désîrfe avoir quelque Chose de mieux , on conimence
J'uoi/ !. ! :î;o: ^ .
ordinairement par dire, en branlant la tête: Êeci ne va pas; en
attendant qu*n puisse, le visage
épanoui, arriver à dire : Voilà qui
est mieux.
¥
» »
Prenons, par exemple , l’art. 5*
dontnous parlions il y a un instant.
Il donne deux noms à une seule
et même église. M. Prochet le reconnaît : il y a là une anomalie,
c’est-à-dire, en langage simple,
une chose qui ne va pas. Comment
arriver à former une église unique
et bien unie si l’on commence par
établir une division dans le nom?
L’histoire de l'Eglise n’offre, à
notre connaissance, aucun exemple
d’un semblable résultat obtenu par
un tel moyen.
A notre avis^, ces deux noms
V fusion
dans là fusion prpjetée. Un Synode
unique représentant ^Ja fois l’Eglise vaudoise et la Chiesa evangslica d’Italia; un Synode Fawdois
nommant l’Administration ’qui dirige la Chiesa evangelica d’ItaUa;^
la Table Vaudoise gérant légalement
les propriétés d’une église qui
‘^pudie le nom vaudois tout cela
la confusion beaucoup plus
qti^ l’ordre.
Nous voyons de la ’qonfusion
dans le fait que la fraction'de l’église unie qui est de "beaucoup
la plus considérable porterait un
nom plus spécial, tandis que la '
fraction la moins nombreuse porterait un nom plus compréhensif.
Par le fait, (et ici il y aurait
plus que de la confusion), si l’on
acceptait les deux noms proposés,
3
ou se trouverait avoir exclu l'église
des Vallées de l’Eglise évangélique
d'Italie. Etcependanti si quelqu’un
a le droit «de n’être pas traité
comme étranger en Italie, c’est
l’église qui envoyait ses barbes
faire le tour de la péninsule
dont les martyrs ont péri sur les
placés des villes italiennes , qui
a été longtemps la seule et est
encore aujourd’hui, la plus considérable église évangélique d’Italie.
Et quant à la mission évangélique en général, elle ne gagnerait,
actuellement, autre chose à cet
arrangement, qu’une tinta nouvelle ajoutée à toutes celles qui
existent déjà; en d’autres termes,
un accroissement de confusion.
★ ■*
d’enfantei* une' di-yisiôn
I ' i:i
.1:' i vio7/
trement grande.
■k- ★
['/ -,
•j ^ *1 ij. 'rf'. .
Pis que cela,,^Sanctionner deux
noms pour une même église ce
serait,, à nos yeux, cacher, dans
le pacte ^d’union, nn germe de
discarfifi qui ne manquerait
d’éqlore, tôt ou tard,,jetjde produire ses fruits empoispunés. Oç
serait mettre.àia base de Védifice
une de ces pierres mortes qui ne
résistent pas à l’action du temps
et qui amènent bientôt des fentes
dans les murailles.
Dès maintenant j les églises de
la Mission vaudoise qui ont déclaré vouloir être une seule ©t
même chose avec V église des
vallées, seraient, par le fait de
leur' enrôlement plus, ou moins
volontaire dans la Chiesài Evangelica d’itdli'a, éloignées’ plus que
jatriais de leur mère spirituelle.
Üne petite ünfdn risquèrait ainsi
Nous sommes c}onc conti’air.e,,;^
l’adoption sirnultanée , des . deuS;
noms impliqués dans l'art..
Il s’agirait maintenant
quer celui auquel nous donneripng
la préférence; Ce sera pourinupeautre fois. • ■'
Ce qu'oB écrit aa deltorsi soif' l’ài
il
T('
ilL
Je ne parlerai plus de/lisitoifi'j st cé
n’est pour la répoùsser d0,ioôtê^%eS .
forces. Ce ternie sonne'sr^ïutl é’iiR
oreilles, un peu rustiqü'éS'.iiéidt'êt’é^
dés vaudois des Vallées,* c^il'^ill''s'di‘i
prudent, dans l’Intérêt’
cause, de ne plus leur en jp^rlierl tiariS
les unions les ' plü^.''ihoh’nêtéRV' Wé
plus Intimés e't‘leS^ptus,
fusion des. penfeéësl,‘*.dè'd''s‘è^\j!l^'ni^ll
dé Îa yol'orit’é ne s’é 'l’ait .que
C’est'un'^ fruit de l’uhiôh'iiiiiî^ q'ùîWé
mufït" qü'e 'très
C’est au ‘poêlé qu’iÎ’'est’ p’e'^i^iiA^^
comparer déiix âmes uriiès’ pans .lipê
même perisée'j' à” tfélix'' '
rosée unies dans'lè cal,ice (fiirié rfii'ettjé
fleur. Ou bien c’est lé roihaiicieP aù
Nord qui peut'créer'üne ’fenim^^^
prouvant sans réservé‘|'tôüV ce'‘qù©
fait son cher mari ; thêmè 'lbi*^#ëiatit
allé vendre ürie vafehe
d’échange eh échange, •ihfikîV{iàr*hb
rapporter â là màisôh'^ii’uh‘tlô(ÿ.''&ëSt
pourquoi ruriiori‘ (i’àbord‘l'éi éll'é’^yt
possible, après celà‘et aTpféS' Ün télh’pis
raisonnâblé, la’füsioh sr ’èWé Se‘fàit
tout nathrélletileni! “ ' 'hi'mi
Cela dit, je cdrtihi’éncbl sëldii hià
promesse, par dàhh'Cl’ àhx'léôtéuifs
4
-60
AA/WMV«/\
du.;T^?^iw,, la fin, ou la çonclusion
de la lettre de leur bon ami le rév.
Worsfold.
« Nul doute, dit-il, que le défaut d’uriion'fl’ait dé grànds désavantages aussi
alî^'e toujours réprouvé l’idée d’une
congrégiitioti étrangère quelconque'entrépt'bûant une oeuvre de mission en
Itaiiè, au lieu de donner son argent
atf’inïssionnaire naturel de ce pays,
savoir à l’Eglise vaudoise. Mais si le
défaut d’union est un empêchement,
ce que les congrégations et les agents
de. la Chiesa Libéra ont à faire, c’est
de chercher l’union avec l’Eglise vaudoise dans leur capacité individuelle.
Si en faisant cela, il devient désirable
qu’il Sj’opère quelques changements
dans l’administration locale, de la
mission, il n’y a pas de doute que
ces changements se feront aisément.
Je pense que je pourrais, suggérer
quelques changements s’il m’était
permis^ de le faire, mais quant à la
quéstipn fondamentale, je crois que la
prospérité et l’utilité de l’Eglise vau,d;qisé demandent légalement qu’elle
mré résolument dans les ancien
nes voies.,^. Son motto doit être dans
çes temps pleins de périls: consolidâito«,plutôt que désagrégation. Deux
qipts Îetins pour ceux qui savent cette
langue : Moribus antiquis res stat
Romanà ' virisque. Ç’est l’opinion du
Rév. Worsfold et de bien d’autres».
• Î’ni,. parlé d’une correspondance
adreçjsee de Florence -à VEvangelical
Çhristendom; j'ai fait erreur, c'est un
iextrait du Rapport annuel de la Chiesa
¡Libéra communiqué au journal et
publié dans son numéro de juin dernier. L’union, y est-il dit, est pratiquement assurée avant la fin de l’année,
,et déjà les conseillers responsables
pèsent ensemble les démarches à faire
pour mener à hônne fin les nouveaux
arrangements. Ce n’est pas trahir un
secret 'confidentiel que de dire, 'que
c’est une union dans le sftris dè fusion
qui a été décidée: que c'est une union
avec l'Eglise vaudoise dans sa totalité
et non pas seulement avec sa mission
en Italie ; et que le nom de l’Eglise
unie hors ides Vallées vaudoise devra
être: Eglise Evangélique d’Italie,....
L’Eglise de Christ est désormais placée
en face dti problème de l'évangélisalion
du monde (!!). Ses richesses et son
énergie consacrées au Seigneur sou-ic«pablcs d’accomplir celte grande œuvre.
Quel honneur ce serait pour l’Italie
d’être à la tête de cette entreprise
bénie, en donnant l’exemple de la
subordination des sentiments dénominalionnels au grand but d’unir tous
les efforts chrétiens en vue de rassembler les payens dans le sein do
Jésus. Ce qui aurait été praticable, ici,
pourrait être effectué dans le monde
entier. ' ‘i'
J’ai transcrit ce long fragmedt du
Rapport de la Chiesa Libéra, pour
faire comprëndré à nôtre'cher professeur de- théologie systématique '(voir
sa lettre*àH'TéiMôm, n° *2) que l’on
peut étie’^'ioüt prèsidu foyer où s’élaborent lés projets et ne pas les connaître très-exactement. En effet M.
Geyraonat s’efforce de me rassurer,
en me disant: que les pastèurs et
évangélistes de la Chiesa Libéra, jouironti il est. vrai,' une fois l’union
proclamée, des mêmes droits et, privilèges des pasteurs et ministres vaudois, mais seulement de oeux qui sont
dans Je, qhamp de l’évangélisatjon.
Car, ajoute-t-il, les membres, du Comité de l’Eglise Libre ont toujours
déclaré qp’il ne s’agissait en aucune
façon d’empiéter, ou de .peser sur
5
■ rv
61
l’Eglise des Vallées^,iJii.ais d’entrer sur
le pied d’éga,lité dans le champ de
la mission qui seule préoccupe.
D’un autre côté, le dernier Rapport
de celte Eglise déclare,, en termes
très-net, que c’est avec l’Eglise Vaudoise dans sa totalité et non pas seulement avec sa mission hors des VaD
lées que l’on veut s’unir ou se fondre.
— Il me parait que si l’on s’est entendu, on a aussi ;passableraent sousentendu. -r*. Après cela, je laisse à
l’un ou l’autre de nos professeurs de
rnathéinatiques le soin d’expliquer
comment, étant données deux quantités égales, une troisième ne le sera
qu’avec l’une d’entr’elles.
MM. les pasteurs vaudois la mission revendiquent les mèmès droits
et privilèges que les pasteurs des
Vallées, —et personne ne songea à
le leur contester — si ce n’est qu’ils
y renoncent d’eux-mêmes et volontairement, en optant pour une iposition qu’ils Croiraient plus avantageuse.
Viennent les pasteurs de l’Eglise
Libre j si l’union a été conclue; ils
auront les mêmes droits et privilèges
que les pasteurs de la mission: seusérieux. ■ . ... » .1:;;’ : ■ :
Allons donc; par dessus toutes choses, ayons du sens commun et ne déraisonnons pas, si nouS'voulons qu’on
nous' tienne pour des hommes lement.
J’ai lu avec toute rattenlion qu’il
mérite le long article du président
du Comité vaudois d’évangélisation,
rédigé avec soin et avec une incontestable habileté. Notre frère M. Prochet ne sera pas étonné d’apprendre
qu’il ne m’a nullement convaincu,
C’èst panii pris, dira-t-il, et je ne
le nie pas. En général, lorsque j’ai
pris mon parti j’y liens jusqu’à ce que
je sois forcé dans un dernier retran
chement, Même alors, si ,les:'.in.lér^ls,
ou l’honneur de mon Eglise rnppparaissent engagés, je suis capabjeçde
m’aventurer comme nds.. pèi'es:^|^
Balsille, à, travers les précipicejS,,qui
me glaceraient de, frayem’„en temps
ordinaire,, pourvu d’échapper, an malheur ou à,, la honle',(spbjeclive).,dc
renier, mes plus intimes convictions.
Je reviendrai sur ,cet article , qui
mérite un examen appi;ofonidi. .
P., La.nta,ret. ,
Corrc0|ïottbancef;i
RIEN POUR LE CŒUR?!,..,
CIm: Monsieur,.
Dt-è' 'ValU'fis ïé’ B févriet-'ïWSi
' ■liji;');' '
Il est un passage de la lettre de
Monsieur Matteo Prochet qui ra’^ fait
de la peineiîrioi) i,- ■; s;‘> »oriq
C’est là où il dit que «,le.,t
jour du, Synode arrivé, ,on ses,é
à la ,hâtç après, une epurte, prièreiiPt,
que l’on se retire chez soj;
rendu de fatigue et souvent,je poenr
plus sec cl ique tels membres.,]du
Synode disent après la clôture;
pour, mon cœur ! Rien, qui me reqfjpijf
à mon champ de travail encouragé,
fortifié! Et pourquoi? ajoutq-t-il?
Parce qu’il n’y, a pas le temps,, On
ne peut pas-même avoir la consolàtion
d’espérer qu’un jour la.Syppdè,durera
deux semaines et qu’alcrs.
une plfxce pour l’édificatio‘^,.^n, , ovi
ne le peut pas».'¡..j
N’est-ce pas là, peinf|re les choses
trop en noir ? Est-il juste que le ppbÎic
qui ne nous connaît pas se fassejuhe
semblable idée de nos Synodes,? Les
personnes qui n’ont janiais assisté à
6
i à
ces assemblées pourraient bien croire
ce‘que M. Prochet affirme, el ce que
le'imprime. Mais ce tableau
si noir est-il au moins fidèle?
Que nos synodes, dont les séances
sont si remplies, n’offrent pas à l’édification une place aussi large que
nous le voudrions, passe encore ; mais
esl-Îl juste de dire qu’il n’y a rien
pour le cœur et qu’il nous faut attendre des synodes qui durent deux
semai nes pour qu’ils laissent une place
pour V édification f
Quant à moi j’ai trouvé de l’édification même dans les synodes qui ne
durent qu’une semaine, et j’ai commencé, dès l’ouverture, à m’édifier.
La lecture de la Parole de Dieu, les
prières, les chants entonnés par une
assemblée imposante et recueillie, la
prédication, voilà tout autant de bonnes choses qui' édifient le cœur et
auxquelles le Synode donne autant de
place qu’il en peut donner.
El'lé'consécration d’uri certain nombre dé'jeiunes ministres'qui se fait
lOrS die Touv^erluré de chacun de nos
sytiodesi lïVt-elle rien pour le cœur?
Ott' a vu lîlainies fois'des larmes de
joie et de reconnaissance humecter
Îëâ^eux'd-e' plus d’un assistant pendhiiff' que s’accomplissait cet acte sole mriel.
Il y a beaucoup aussi pour le cûeür
dans la séance consacrée aux députations des églises sœurs, et il ne
m’est jamais arrivé d’en “sortir sans
édification el sans émotion.
Combien de fois notre Synode n’at-il pas interrompu ses séances pour
il’échîf le genou devant le Seigneur
après' une discussion dans laquelle il
avait été question de l’une des œuvres confiées à notre église. Le Synodè dans la personne de l’un de
62
ses membres, désigné par le président, adresse au Seigneur une prière
d’actions de grâces pour les succès
obtenus par notre évangélisation de
ferventes supplications pour obtenir
la bénédiction divine sur nos évangélistes et sur le Comité qui les dirige. Une autre fois nous suspendons
nos séances pour prier pour nos mis->
sionnaires au sud de l’Afrique ou
pour nos frères qui vivent et travaillent au de là de l’Atlantique, pour
les bienfaiteurs de notre œuvre, pour
notre Roi, pour notre patrie.
11 ne nous est jamais arrivé, que
je sache, de commencer ou de terminer nos séances sans qu’une prière
— et quelquefois pas si courte — ne
fût adressée au Seigneur. Et chaque
malin avant de commencer ses travaux, le Synode fait une place à
l’édification de ses membres en consacrant une demi-heure au culte. Nous
y lisons la Bible, nous y chantçns
des psaumes ou des cantiques;, une
où deux fois, et quelques prières sont
successivement adressées au Seigneur.
Il est à regretter que quelques
membres du Synode n^arriventiqu’api'ès cette réunion de prières et même
après la lecture du procès verbal qui
la suit, el se privent ainsi du bien
que nous a toujours fait cet entretien
religieux. Il ne faut plus s’étonner
que ceux qui n’y assistent pas,^ s’en
aillent en disant qu’ils n’ont rien
trouvé pour le cœur.
Un membre du Synode.
7
63.
LES DEUX B4BYL0NËS
ou identité de l’Egiise romaine
et du entle de Ülemrod et de Sémiramis
PAR A. Hislop
En iranscrivanl le titre de cet ouvrage, ce n’esl pas notre intention
d’en faire la critique. Mais nous tenons
à ce qu’il soit mentionné par notre
petit journal. Il va là une érudition
qui n’est pas à fa portée de tous,
mais les rapprochements qui s’y trouvent entre l’ancienne Babylone et les
pratiques de l’église romaine, sont
de nature à fortifier les sentiments
de répulsion, je dirai même d’horreur,
qu’éprouve le Vaudois en présence du
culte papiste, et à donner à l’évangéliste de l’énergie pour cpier ; « Sortez
de Babylone, mon peuple, de peur
que, participant à ses péchés, vous
n’a^z aussi part à ses plaies».
Voici une courte analyse de la conclusion : Rome ne doit pas être traitée
comme une église chrétienne, mais
comme le mystère d’iniquité, la synagogue même de Satan. « Le pain que
la papauté présente à ses sectateurs
peut avoir été fait, à l’origine, avec le
grain le plus pur; mais à quoi cela
peut-il servir si chaque atome de ce
pain est mêlé à de l’acide prussique
ou à de la strychnine ( violents poisons) » ? Ceux qui adhèrent à l’Eglise
romaine, adorent la bête et son image,
et ils boiront du vin de la colère de
Dieu; il faut les avertir.
Les protestants qui soutiennent la
Babylone moderne sont coupables d’un
péché fort grave et dont ils seront
punis, s’ils ne se débarrassent «de
ritnage de |alousie provoquant à la
jalousie». Car le romanisme, sous
des lioms chrétiens, est ie.paganisme
le fïlus complet, te plus dangereux!
Il est temps que l’église de Dieu
se lève, de peur qu’elle ne s’endorme
dans une tranquille sécurité, comme
si Rome n’existait plus, comme si
Satan avait été précipité dans l’abîme !
Il y a devant les saints plus de tristes
perspectives que la plupart ne .paraissent se l’imaginer. Nous .avons
besoin d’un nouveau baptême du SâfntEsprit, afin de travailler avec une
activité et une énergie croissantes. Le
culte de la reine du ciel n’a pas dis
Earu, il est plus exalté que jamais,
e Jésuitisme est toujours à l’œuvre;
«la venue de l’homme de péché se fait
avec l’énergie, avec le pouvoir puissant de Satan». «Si les serviteurs
de l’Anlichrist sont fidèles à leur
maître, s’ils travaillent sans se lasser
à l’avancement de sa cause, dira-t-on
que les serviteurs de Christ sont moins
fidèles à leur Maître ? » Croira-t-on
que Satan, le dieu de ce monde, ne
livre un effrayant combat, avant d’être
jeté dans sa prison? «Avec le sang
de Christ sur la conscience, avec
l’Esprit de Christ qui réchauffe le
cœur et qui y fait son œuvre, avec
le nom de notre Père sur le frolit,
notre vie aussi bien que nos lèvi*ès
rendant un témoignage incessant ,
nous serons préparés pour tous les
événements ».
Enfin l’auteur fait appel au lecteur
et lui demande si son livre ne contient pas une preuve de la diyîniîé
des Ecritures aussi bien qu’un exposé
des impostures de Rome. La Bible
contient le récit véritable de faits dont
les différentes races humaines ont
conservé le souvenir, et elle‘prédit
des choses que jamais homme n’aftraii pu prévoir. « Comment serait-il
jamais venu à l’esprit de Jean, d’imaginer qu’un des disciples de ce Sauveur
qu’il aimait et qui disait: MonjToyaunae n’est pas de ce monde», réunirait en un système toute l’idpiâtrie,
la superstition et l’immoralité de la
Babylone de Belshazzar, rintroduirait
dans le sein de l’Eglise, et pà^'ce
moyen s’établirait sur lé trône des
Césars, et là, en qualité de prêtre
de la reine du ciel, (Vierge Marie),
et de dieu sur la terre, gouvernerait
pendant 1200 ans les nations avec un
sceptre de fer ?» Il a donc été inspiré de Dieu.
«Nous pouvons aller aveuglément
partout où la parole de Dieu veut
nous conduire, et demeurer daps
8
.64
cette, ferme conviction qu’en agissant
ainsi, nous marchons dans le véritahlè sentier de la paix et de la
sûreté». '■ J. D.
Café. — La production du café dans
d&îmonde a atteint en 1884 l’énorme
chiffre de 545 millions de quintaux.
Em'dix ans le Brésil a presque doublé
son exportation. On en a consommé
kilog. 8,73 par tête en Hollande;
4,47';en Belgique; 4,09 en Norvège;
3,-27 en Suisse; 2,35 en Allemagne;
1,71 en France. •
UC
tac
Le ^Bulletin de la Société d'Histoire.
-tjÎ'e Bulletin de la Soc. d’IIist. Vauaqise,.daté de décembre 1885, vient
de paraître. I| contient, outre.lesinfoj,nnaiions concernant les membres,
les ^^nces, la bibliothèque, les finances de la Société, le texte même
. (Je, jla,,corrçiSpppdance de Louis XIV
.'l^vec son . hrabassadeur à Turin au
;^^’ét,ides| Vaudois, puis une étude
•sur.'.ia ^ob\a Leyczon considérée au
,tripléjpoint-de vue de la doctrine,
dp! la morale eljlfii.isloire et concluant
ja (^imposition de ce poëm.e au
¡oommencement^ dp ,13;*i,sièqle. La liste
.des, ouvrages et dp,cuin.ents offerts à
jja,¡Société et,dont ce N° du Bulletin,
f^flij-^nt,,l’indication, va s’allongeant:
W\ée en,¡année. , ' ■¡ •i :
-o'J* données tfournies'par
.^.,fascicule d® d2 pages in 8° (prix
0j,*7p^.que la;Société comptait après;sa
.deimière assemblée générale tenue ap i
’mois de septembre, un total de 68
mefnbi'es effectifs. Le nombre des
: membres honoraires estassez restreint i
iiùsqu’à maintenant.
,t il Notre prime. —Nos lecteurs seront j
bien. aises d’apprendre i give 89 àbunnés. ont demandé VIsrael des Alpes
qui kur:était offert à prix rétluiti
en guise de prime. Les exemplaires
^asTivent tout doucement et nous es-,
■pérons que. bientôt! loiis nos abonnés
f’a,àront reçu.
Sctïuc poUttijttç
jftalie. — La Chambre des députés
a fini par voler à une grande majorité (290 voix contre 91) la loi sur
la péréquation. Les. provinces qui ont
déjà leurs cadastres organisés, pourront, dans quelques années’, joüir de
la réduction au 7 0|o de IMmpôt foncier. Pour les provinces où lé cadastre
est à faire la chose prendra plus de
temps. . ‘
Une loi fort utne a été approuvée
aussi, sans grandë discussion, concernant le travail des enfants dans
les établissements industriels, les carrières et les raines. Les enfants ne
pourront être employés que s’ils ont
9 ans révolus et même 10 anS pour
les travaux ’souterrains. Ils pourront
l’être de 10 à 15 ans s’ils présentent
un certificat de bonne constitution.
De 9 à 12 ans, ils né pôiirbont^être
astreints à un travail de'plus de huit
heures par jour. - h
, La. loii élevant unu tant» soit* peu ! le
minimum' dès Salaires des!maîtres et
maîtresses et leur garantissant une
augmentation d’un dixième à la fin
de chaque période de sjx ans de service dans la mômè commune a été
approuvée par la Chambre à une faible
majorité. ^Le .Gouvernement > aidera
les communes plus chargées, u'-ij
La mort a enlevé plusieurs sénateurs: entr’nulres Nie. Bianchi« et
Maurizio rFarinà.' i inu ' . uiii uu) !
W's'anëie. — Le Sénat a apprppyé
la laïcisation de l’enseignèmen't.
, AngMerr^. A.la,,suite d'Une
réunion: do 10 mille ouvriers 'sans
travail, des bandes nombreuses ,ont
,commis de gravés désordres à. Londres, brisant les vitrés, pillant,'les
magasins qui se trouvaient pr leur,
passage. ;La police a rétabli jl-bibi’®
«fHewt. — Les négociations pour
la paix entre la Serbie et la Bulgarie
on.t!commencé à Bukarest. :,i
ÉllNEST
E^i|T, tfrVqwt ,
Pignerol, Imbrim. ' Chlânlbre et MaScarelli.