1
Année Huilièine.
10 Février 1882
N, 6
LE
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
me ^errs igmoius. Actrr 1, 8,
Suivant la vérité avec itt cftai'iiii. lip . !, \l
¡prixivabbonnbmentpar an
Italie . . .. R. 3
Tous les pays de rUnion
de poste ... * fi
Amérique ... > P
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Four l'Intérieur ehe;« MiM. len
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:Soinmair*o.
10 Kévrior. — l'r('jôl dcdlègiom'xMU do
la Sociélô d’nisloiro VaHdoiso,’— L'iigliso
ot i'EcolP. — W, Ch. FüWin'.' — BÎblioi/rnphic. — Nùundks rèligieum. — Cfironique Vuudoiisè. "— liecne poUtiqué. —
SmiscrintioDS. ’
■ .'..vil .
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THuV.^, . n
lO ï^'évriex*
^ Oh nous a demande plus d’üne
fois, soit par écrit, soit oraiéniént,
des' nouvel lès de la Socïefe’ d'histoire vaudoise,' qQi’ is'est constituée au mois de septembre dernier, et plus d^ui, môrrie parmi
ceux déni les noms figureni au
nombre de ses membres fondateurs,
a pu croire que n’ayant donné aucun signe de vie, elle n’était pas
née viable. Qu’ils se rassul'enl s’ils
ont’ eu celte crainte; la, Société
vivra, s’il plait au Seigneur, et si
elle né se sent pas appelée ài accomplir de' grandes dioses, elle
aspire à l'honneur d’entreprendre
et de poursuivte avec persévérance
des recherches et des études variées
propres h apporter quelque lumière
dans les parties les plus obscures
de l’hisloire spéciale qu’elle a pour
but d’étudier, '
C’est la faute avant tout du bureau prévisoire chargé par la Société de préparé^ un projet ! de rèîglement;! sbee- projet S’eslO fait si
dongtempS ''‘ ‘aitendre.' " G’est '’ aussi
quelque peu la faute de la Société
qui en désignant les membres de
ce Comité, n’a tenu aucun compte
des distances qui les séparent. C’est
enfin la faute de la saison, pendant
laquelle chacun d'eux doit consacrer
tout parliculièremcnl ses soins, son
temps et ses forées à l’accomplisseraeht des devoirs de sa vocation.
Gela dit pour excuser d’autant
de Comité , nUust ^’ubüons ' ci-après
le projet de -règlement préparé par
quelques Uns de ses membres et
sur lequel chacun de ceux de la
Société est invité à présenter ses
observations pour le modifier et
suTloui pour le compléter.-
2
.42.
PROJET DE REGLEMENT
UE LA SOCIÉTÉ d’hISTOIIIE VAUDOISe
La Société ti’hisloii'c Vaudoise )
qui s’esl consliluée à La Tour le
t) septembre 1881 a ‘chargé son
bureau provisoire d’élaborer, conformément aux principes généraux
posés par elle, un projet de règlement à présenter à une prochaine
assemblée.
Le Bureau s’esl acquitté de ce
mandat et a l’honneur de soumettre son travail aux membres de la
Société, en priant chacun d’eux d’y
faire les observations qu’il jugera
opportunes. Le projet ci-après sera
discuté et adopté, s’il y a lieu, dans
l’Assemblée générale qui sera convoquée pour le mois d’Avril prochain, au jour qui sera ultérieurement fixé.
Art. 1. — But de la Société.
—- 11 est fondé sous le nom de
Société d’histoire vaudoise, une association ayant pour but de s’occuper de toutes les recherches qui
se rapportent aux Eglises Vaudoises.
Art. 2, — Membres. — Sont
membres de la Société, outre tés
42 membres fondateurs, ceux qui,
en ayant fait la demande au bureau,
auront été régulièrement reçus par
rA.ssemblée générale de la Société.
L’admission se fait au scrutin secret et à la majorité des Ynembres
présents.
Art. 3. — Outre les membres
effectifs, la Société peut, sur la proposition de son bureau, nommer
soit parmi les Vaudois, soit parmi
leurs amis, des membres honoraires ou correspondants ayant voix
propositive.
Art. 4, — Contribution. — Cliaque membre effectif doit fournir
une contribution annuelle de 5 fi',
outre une taxe d'entrée de 10 fi’.
— La contribution annuelle doit
être versée auprès du trésorier avant
le V mars. — Tout membre qui à
l’époque de la séance annuelle,
ne se sera pas mis en règle à cet
égard, cessera par là même d’être
membre de la Société.
Art. 5. — Bureau de la Société.
— La Société est représentée par
un bureau nommé annuellement, et
composé de 7 membres: un Président, un Vice-Président, un Secrétaire, un Caissier, un Archiviste
et deux assesseurs.
La nomination du Buieau se fuit
au scrutin secret et à la majorité
des membres présents. Toutefoi.s si
un 3* tour de scrutin est nécessaire, ta nomination est valide lorsqu’elle est faite à la majorité relative.
Art. 6 — Séances. — La Société se réuilit annueilernenl en Assemblée générale au mois de septembre, à l’époque du Synode. —
Outre celte réunion annuelle, le
Bureau' pourra, par l’organe de son
Président, en convoquer d’extraordinaires toutes les fois qu’il le jugera nécessaire.
Art. 7. — L’ordre du jour de
l’Assemblée générale annuelle est le
suivant :
a) Rapport du Bureau sur sa
gestion -,
bj Lecture et discussion des travaux présentés par les membres ;
cj Examen des propositions préalablement communiquées au Bureau;
dj Acceptation des nouveaux
membres;
3
..43.
ej Budgtil ;
f) Nominalion du Bureau ;
L’ordi'e du jour des convocalious
exlraordinaires sera communiqué 45
jours à l’avance aux membres de
la Süciélé.
Art. 8. - Le siège de lu Soeiélé est à La Tour.
Art. 9, — En cas de dissoliilioii
les archives el les fonds de la Société .seront transmis à la Bibliothèque pastorale de La Tour.
Art. 40. — Toute iriodificalion
au présent règlement ne pourra
être ado])léc, (¡uo si elle réunit les
5|3 des voix des membres présents
à l'As.seniblée géuéi’alc.
L’ËGLISË BT L'ËCOIB
ni.
Le Protestantisine
cl. l’Instruction,
Aux premiers siècles de l’Eglise il
y avait des écoles très florissantes ,
qui furent renversées au v® siècle par
les invasions germaniques. A mesure
que l’apostasie romaine accomplissait
son œuvre ténébreuse, les écoles devinrent de plus en plus rares, à tel
point, qu’une sombre nuit enveloppa
bientôt tout le moyen-âge, si l’on en
excepte les faibles fiieurs qui s’écltappaient de quelques écoles monastiques
et seigneuriales. Celles-ci, ouvertes
Imx enfants « des manants comme à
ceux des nobles, » furent, peu à
peu , envahies par nombre d’abus qui
s’y glissèi’ent avec la: dangereuse coutume dès cadeaux que l’on offrait
aux mailres. Ce danger, entre nous
soit dit, ne parait devoir, de sitôt,
menacer les écoles de notre pays !
L’abandon de l’Evangile avait creusé
le tombeau de l’Ecole. Mais au jour
marqué par Dieu , des hommes comme
Lutlier et Calvin paraissent. Lu Bible
est placée entre les mains du. peuple
et sur la chaire. De là elle passe à
l’école, qui s’élève partout à côté du
temple.
Revendiquer pour chaque fidèle le
droit, lui faire un devoir de sonder
les Ecritures, c’était proclamer la néce.ssilé de Î’inslruclion populaire.
«Portez, dit Ed. Quinet, sur la Réformation le jugement que vous voudrez, il est incontestable que le Protestantisme a besoin que le ci'oyanl
sache lire ». Ce que le célèbre penseur français affirme, les réformateurs
l’ont piatiqué. Calvin avait à peine
inauguré son œuvre à Genève, qu’il
remarqua que « le diable en dissipant l’Eglise avait aussi détruit la
sainte police de l'instruction ». Son
premier soin fut de créer partout des
écoles , de publier un catéchisme et
d’exciter les autres réformateurs à
suivre son exemple. « Que là où escolcs
sont dressées, écrit Farei , qu’elles .
soient entretenues..., et là où i! n’y
en a point qu’on en ordonne. Et au
lieu de la rnoynaillc et des charges
de la terre qu’on regarde gens de
bien et qui aient grâce d’enseigner
avec la crainte de Dieu ». Le but de
tout ce travail,, ressort clairement de
cet article de la discipline ecclésiastique: il faut dresser des écoles où
la jeunesse puisse être élevée et rendue propre à servir un jour l’Eglise
de Dieu... les enfants sont la semence
et lu pépinière de l’Eglise ».
Les établissement où l’on enseignait
l’écriliH'e, la lecture, le calcul et le
catéchisme, reçurent le nom de peHles écoles, el il y en avait, au moins
une par église en Suisse el en France.
Elles étaient spntenues en partie par
des seigneurs protestants et en partie
par les Consistoires,
De son côté le grand rélbianaleur
allemand accomplit, sur une plus
vaste échelle, le même œuvre. Dès
l’an 1520,, Luther lança son fameux
appel à S. M. Impériale et à la noblesse chrétienne,, on il. prend en main
la cause des écoles populaires et supérieures. Plût à Dieu , s’écrie-t-il,
que chaque ville eût au moins une
ecolo où les filles ans,si plussent consacrer une heure par jour à la lec-
4
Ai
turc de la Bible ! » Ensuite il publia
son écrit: « aux conseillers de toutes
les villes d’Allemagne pour leur demander la création d’écoles chrétiennes ». Ceux qui s’opposent ii la créal,ion immédiate des écoles populaires,
l’intrépide adversaire de Rome les
dénonce comme « faisant cause commune avec le diable ». Que les parents , dit-il, ne soient pas comme
les autruches : elles s’endurcissent envers leurs petits et, contentes d’avoir
pondu l’œuf, elles ne s’en souviennent
plus une fois pondu. Dans ce mémorable appel, Luther serre de près
toute la question de l’enseignement
populaire, traçant, d’une main sûre,
un programme complet de ce qu’il
faut faire, recommandant la fondation
de bibliothèques pour l’instruction
du peuple et s’élevant avec véhémence
contre ceux qui pervertissent le cœur
des enfants: «malheur à toi, quidaiis une âme simple as versé un venin
dangereux... Tu n’as pas souillé un
corps, tu as souillé, que dis-je? tu
as tué une âme ! » Jaloux de rendre
loute sa dignité à la vocation du
maître d’école, cet ami dévoué des
enfants ne craint pas de dire: « tout
l’or du monde ne saurait suffire à récompenser de ses soins un bon institutôur. Pour moi, si Dieu m’éloignait
des fonctions pastorales, il n’y a pas
sur la terre de charge que je remplirais plus volontiers que celle d’instituteur 9.
Grâce à cette puissante initiative'
et â l’activité douce du pieux Mélanchton, les écoles se multiplièrent
d’une manière prodigieuse en Allemagne, pendant la première moitié
du xvi“ siècle. Dès lors, l’élan étant
donné, l’œuvre de lumière suivit son
cours régulier. “
Dès 1649, l’instruction obligatoire
fut introduite dans le Wurtemberg et
vers la fin de ce siècle Franche aifirme
hardiment « que sans la piété, l’instruction est plutôt nuisible au peuple
qu’elle ne lui est utile ».
Le.dévouemenl du pasteur Oberlin,
pour l’instruction de l’enfance est bien
connu. A côté du nom de ce bienfaiteur de l’enseignement primaire, écri
vons aussi celui de sa pieuse servante,
Louise Seheppler, à qui l’on doit
l’institution des salles d'asile.
Ce zèle chrétien, en faveur des
écoles, qui a éclaté au xvi'^ siècle,
est encore vivant aujourd’hui et, partout où il va une église évangélique
à l’œuvre, il est loin de se démentir.
Aux Etats-Unis, dans la Grande Bretagne, en Allemagne, l’Eglise de JésusChrist poursuit sa mission. C’est de
son sein que sortent les fondateurs
d’écoles, la saine littérature populaire
de l’enfance et de la jeunesse. En
sorte que les pays protestants .sont
toujours les premiers à prati([uer les
meilleures méthodes et a réaliser les
meilleurs progrès dans le vaste champ
de'l’instruction. Pour ne citer qu’un
seul cas, c’est avec M. Guizot que
l’instruction primaire est renouvèlée
en F’rance. Mais l'Eglise Réfoi'inée
n’avait pas attendu, ce salutaire mouvement pour se mettre à l’cfi'uvre, clic
avait au contraire donné le signal en
fondant to Société pour l'mcouraqement de l’instruction primaire etc
En moins d’un demi siècle, cette association a consacré plus de S millions de francs à réaliser sa noble
entreprise.
Partout où les missionnaires protestants ont arboré le drapeau de
l’Evangile ils n’ont jamais manqué
d’ouvrir une école. Tandisque le missionnaire catholique élève d’abord une
chapelle et baptise, sans scrupule, le
pa'ien pourvu qu’il consente à changer
te nom de ses idoles, le missionnaire
évangélique commence par instruire
les indigènes, la Bible à la main.
Hier encore, le Gouverneur anglais
de Natal affirmait qu’un seul missionnaire contribuait plus efficacement à
maintenir la paix entre les blancs et
les cafres que la présence de tout
un bataillon ! Et lord Shaftesbnry a
déclaré qu’il faudrait à la ville de
Londres 40 mille policemm de -plus
si les 400 évangélistes qui en parcourent les quartiers les plus pauvres
cessaient toul-à-coup leur œuvre d’instruction et de moralisation.
11 résultq de ce qui précède, que
l’Eglise chrétienne, non seulement a
5
45 '
le droit et le devoir d’enseigner, conformément à ses croyances, mais
qu’elle n’a jamais cessé de revendiquer et de remplir l’un et l’autre,
de feçon à s’allirer la reconnaissance
des peuples qui ont reçu une instruction toute pénétrée du puissant souffle
de l’Evangile de vérité.
W. CH. FôWLE
< Quelques minutes avant la fui liii
jour de Noël, l’un des tuembres du
clergé de noire diocèse, les plus lionorés et les plus aimés, le liev. W.
11. Fowle, vicaire à Briusop, précédemment à Ewgas-llarold , est entré
dans .son repos ».
G'esi en ces termes que le jonrnal
de Hereford, commence un long article consacré à la mémoire d’un
homme dont il dit que l’on ne trouve
pas souvent réunies à un pareil dégré
les qualités ([ui commandenl le lespecl
et raiîèclion. Nous souscrivons sans
réserve ,à ce jugemenl .sur un homme
que pendant trente aimées, nons,;ivons
été heureux de compter panni nos
meilleurs amis., La plupart des leclenr.s
vaudois du J'éinoiv , savent que lé
Eév. Fowle était un ami lidèle de
notre Eglise, el quelques uns de ceux
qui ont rempli eu Angleterre la diflicile mission de colledenrs pour notre
œuvre d’évangélisation , n’auront pas
oublié le chaud accueil el fappuisetlicacc qu’ils ont trouvé auprès de lui,
pas plus fpie nous. n’oub!ieron.s Vioitsmêrne 1’ all'ectueuse hospitalité qu’il
nous a oiferie à Ewgas-IIarold aussi
bien qu’à lirinsop.
Avec un peu d’ambition el moins
■ de modestie, notre bien heureux ami
aurait pu Jouer' uii rôle plus brillant
que celui do simple pasLeui' de l’Eglise anglicane. Avec nue culture classique peu commune, des connaissances
très variées, en particulier celles des
trois langues principales du Conlinenl,
il aurait .pu sans présomption, a.spirer
à franchir quelques degrés de l’échelle
hiérarchique; il iie l’a pas l'ail , —
son amhilimi s’esi bornée à exercer
fidèlement son ministère dans les deux
paroisses qui lui ont été successivement confiées et à subvenir aussi ,
dans une grande mesure, à leurs besoins matériels. — Né à Bruxelles, il
avait un vague souvenir d’avoii’ entendu gronder le canon de Waterloo,
comme il a conservé jusqu’à la fin
un attachement tout particulier pour
la ville de Lausanne, où il avait passé
plusieurs années dans un pensionnai
dont le nom nous échappe. — Sa plus
douce récompense, après les travaux
de l’hiver el du printemps , était de
venir avec sa chère compagne passer
ses vacances sur le conlinenl. Nous
les avons vu un bon nombre de fois,
aux Vallées, à nos Synodes, ou à d’autres époques, et mil plus que lui ne
sympathisait avec nous dans nos difficultés . et nul ne se réjouissait plus
cordialement de nos délivrances ou de
nos succès.
Le dimanche avant Noël il s’acquillail encore , quoique avec quelque
peine, de ses fonctions pastorales, el
huit jours après il commençait au milieu de vives souffrances, mais dans
la paix, son dernier Noël sur la terre,
pour le finir dans'le Ciel. — Le Seigneur a usé envers lui d’une tendre
compassion-en le ra'ppelanl le premier.
Que serait-il devenu si sa fidèle con)pagne l’avait précédé ? — Il usera
encore de la même bonté paternelle
envers celte qui était la providence
humaine du défunt, et ne la laissera
manquer dans son veuvage ni de consolation, ni de force, ni de joie.
0tblt0jgrâ^ltt0
PSTER WALDO, the Reformer
of Lyon. — Bij Ihe Rev. J. N.
WoRSFOLD, M. A.
Lorsque nous considérons la place
éminente que Pierre Valdo a occupée
dans I’Egiise de Dieu, nous nous élonnoiis qu’il ii'ail trouvé de biographe
que dans ces dmiiers lentps. Le public chréiicii vient de l'iiiie un excel-
6
.46
Icnl accueil au remarquable ouvrage
(lo M. le proiesseiir B. Trou. Monsieur
Worsl'old suit à peu près le môme
plan, el lire parli des précieux malériaux réunis pai' noire digne prol'essiHir. L’ouvrage que nous lecommandons clialeiiieusomenl aux lecleurs du
Témoin, qui lisenl l’anglais , coiilietU
des données liisiori(|ues nouvelles qui
nous semblenl d’un inlércl palpilanL
Nous signalons enir’anires le cli. Xi
qui iraile de Vaido el des Vaudois du
l’iéinoni, et de leurs rapporls quant
au nom, quant aux opinions religieuses, etc. Bien que .\l. Worsfold ail
étudié avec soin la question de l'origine des Vaudois el [lossède dos connaissances historiques très étendues,
il est Irop modeste pour prétendre
avoir Iranclié la question et pour s’appliquer l’adage latin: Homa locuta est,
CO «sa fmila rsl (Borne a parlé el la
question est tranchée). Bien au contraire
le digne lii.slorien angiai.s croit , avec
liien d’autres , que la question est
à l’élude el que ce qui en a été dit
jusqu’ici est loin de suffire pour la
trancher définilivenienl.
• Que le marchand lyonnais, écrit
.M. Worsiold, ait renoncé au papisme
el embrassé l’IÎvangile sans secours
extérieur, que le zèle ardent de cet
homme de Dieu el l'arrivée de .ses
premiers disciples dans les Vallée.s des
Alpes aient donné une nouvelle impulsion aux Vaudoi.s qui s’y trouvaient
d(5jà, nous n’avons pas de jieine à le
croire. Mai.s que cûs derniers doivent
leur origine et leurs opinions religieuses
aus.'ii bien que leur nom à Vaklo, cela
nous semble fort doiileux, pour ne pa.s
dire davantage ! •
Voici en quels leriiies ce vénéré ami
et bieni'aileur des vaudois résume ainsi
sa manière de voir à la page 58 de
son ouviage:
« Ma cün.vicii(wi est que ceux qui
ont étudié l'histoire des. Vaudois avec
le plus grand soin, iiiclinenl rortemeiit
il, croire que, quoique le.s Vaudois du
Diémonl aient subi l’inlliience du zèle,
des opinions et des travaux du marchand lyonnais, leur e.xisleiice comme
communauté crligiciise distincte a été
de beaucoup antérieure à celle des
adhérents du célèbre négociant de
Lyon »
Noms recommandons ce nouvel ouvrage de M. Worsfold, et tout spécialmenl l’Appendice, aux personnes qui
désirent étudier la question de l’origine des Vaudois et de leurs rapports
avec Piei re Valdo, question qui restera
longtemps encore à l’ordre du jour.
On peut SC [irocuror ce li vre auprès
de M. l’ierre GiUes, Itbraiic à TorrePellice et auprès de moiisieiir liiienne
Bonnet , pasteur à Angrogna (ToncDellice), au prix de fr. 1,90, les frais
de poste non compì is
liomicüco rcUi^iciiociô
Italie. ^— Un suisse (lisons-nous
dans la Srniainfi religieuse), qui a
autre fois habité Gênes , .M. Alliger ,
vietîl de faire à l’hôpital proleslaiU de
celte ville, la donation de ceul mille
francs. Get hôpilal (poursuit le même
journal ), pourra donc probiiblemeril
se passer à ravenir de la vente qui
avait lieu en sil faveur tous tes trois
ans, et qui a rappoilé, en décembre
dernier, 11,0Ü0_IV. de bénéfice net.
— Trois legs cluirilables ont été
faits par ,V1. le banquier John de Beriiex, à aiitaiii d’insiilulions dépendants de l’Eglise Evangélique de Turin;
deux de fr. 1000, l’un à VHôpikd, el
l'antre d'une soimne égale à la thaconie, el le Iroisieme de fr, 500 à la
Société des demomUcs iiroteslanles pour
la ■jirok'ction de renfance pauvre.
Suisse. — l,es rémiioiis religieuses
oi'ganisées à Berne au commenceincnî
de l’année par le Comité de I’Aliianco
évaogéltqiie ont attiré de vastes auditoires , et les chapelles particulières
n'ayttni pas sulii à cotilcnir le.s foules
qui désiraient y prendre pai t , l’antoriié compélcnle a coiiseiiti à leur ouvrir les églises.
Les professeurs des deux Eaciiltés
de théologie olïicielles de Berne (pmteshmle cl callioliquc lilicrale ), ont
organisé un cycle cüiuiiiun de con-
7
AT.
lerences publiques sui' des siijels d’hisloire religieuse.
France. — i.e ChmlimistM raounte
(|ue le nombre connu des prolesfants a
(iiminué dans les hôpitaux de Paris depuis que le Conseil municijial a modifié la question posée à chaque malade
au momeiU de .son entrée. On ne leur
demande plus : « Etes-vous catholique,
protestant ou juif? mais; voulez-vous
faire une déciaralion de religion ? »
Il semble que beaucoup ne comprennent pas et ne savent que répond,re.
D’autre part, le Signal parle de
l’elîet tout opposé produit, par une
circulaire de M. Paul Beii à l’Ecole
militaire de Sl.-Cyr. .Depuis que l’as
sistance aux ollices religieux n’y est
irlus obligatoire, le service'célébré par
.V], le pasteur Passa est fréquenté patun nombre de jeunes gens qui fait ià
peu-près le tiers des éJèves de l’école.
Angleterre. — Une vente qui a eu
lieu dans les derniers jours de janvier
éclin, en faveur de l'orphelinat de
Spurgeon, a produit en quelques jours
plus de 50.000 francs.'
Environ .350.000 frc. ont déjà été
dépensés pour cet orphelinat qui contiendra 250 jeunes filles.
Amérique. — La souscription nationale entreprise en l'avenr de la famille du Président Garfield est close.
Elle a produit la somme de plus de
1.800.000 IV. qu’une députation spéciale devra remettre à M™« Garfield en
obligations 4 0|Q des Etats-Unis.
^¡ironique ©audoisc
C’est dans une lettre écrite au South
American Missionary Magazine de
Londres par l’Evéque Sterling que nous
trouvons des nouvelles de nos frères
de la colonie Alexandra , Santa Fè ,
Amérique du Sud.
« Ayant appris, écrit Bishop Stirling,
que l’instituteur italien .se trouvait dans
la gêne, lui qui a continué les services re-ligieux pour ses coi eligionaires
vaudois desquels il a aussi instruit les
enfants, au milieu de beaucoup de
dilïicullés, j’ai auiorisé M. Webster à
lui remellre dix livres slerlings, et
j’ai promis de faire les démarches uéces.'^aires pour lui obtenir piocbainemenl un secours pareil..— Les vau^dois de la Colonie Alexandra ont passé
par maintes épreuves pendant ces dix
dernières années, et leur fidèle insli*
tuteur a accompli son devoir avec
amout et avec courage. Ses frères
n’ont pu lui donner pour tout salaire
que la nourriture et le vêtement. La
colonie et son inslilnleur ont vn^ de
mauvais jours, mais il est à espérer
que des temps plus prospères aient
commencé pour eux.
Il faut espérer aussi que les colons
seront généreux envers leur maître
d’école et qu’ils reconnaitront les droits
qu'il a à leurs secours pécuniaires. Ce
derniei- est inlelligenl, inslniil et diligent dans raccomplissemenl de ses
devoirs, mais étant boiteux et incapable de travailler la campagne, il ne
peut obtenir de ressources de ce côté
et vil pauvrement. .
» Les vaudois sont très indnslrieiix
et vivent frugalement, ils tissent leur
laine et confectionnent eux-mêmes les
vêlements dont ils ont besoin. Il n’y
a pas de fainéant parmi eux et personne d’enir’eiix ne s’adonne aux boissons éniv'ranles, ils sont de vigoureux
pioclieurs et prennent .soin du bétail.
» Leur foi religieuse est luainienue
vivante et vigourense pai' la lecture
quotidienne de la Parole de Dieu ;
l’on me dit qu’ils ont l’habitude de
lire au moins chaque soir leur Bible
et de faire la prière. Ils ont une école
où l’on fait le culte tons les dimanches.
Lorsque je visitai la colonie avec
M. Spiisbury, j’ai vu combien ils ont
apprécié les services religieux présidés
par ce dernier en langue française et
en langue espagnole, comment ils présentent les candidats pour la confirmation, et combien il se réjouissaient
de pouvoir participer à la Sainte Cène.
S’il y a parmi ces vaudois tant de
zèle et de vie chrétienne, on le doit
à Dieu avant tout, et ensuite au zèle
du modeste évangéliste qui travaille
pour eux. Il a été, je crois, itii exemple de piété et Dieu a béni ses travaux ! >
8
Nous croyons qué’ riosliluleur doni
pnrlc l’évêque Sliiling, esl M Salvauopi de Horà qui a étudié à noire
licolé Normale.
Que n’avons-nous un jeune évangélislé bien qualifié pour donner ses
.soins pasloraux à nos frères disséminés
dans' la Républiqué A'rgeniine, très nombren xsiirloiU dans la Colonie de S.Carlos
province de Santa Fè ! ils sont os de
nos os el chair de noire chair.
Heüuf |)oltttquc
Mtaiie. — Dans la Chambre des
députés l’on a continué à discuter lé
projet de loi du scrutin de liste qui
'a-été adopté en principe à unë trèsforte majotiié. Quand les divers amendements auront été volés, le projet seta
definitivement mis aux voix. La ques’’’lion q(ü paraît être la pins cotitrover'séê est celte de la représentation des
minoïKés proposée par la commission
■'‘’défèrtdue par Minghetli et combattue
''par‘Crifjîi. Dans les séances de la matinée la Chambre s’est occupée de la
i question de ta diminution de l'impôt
du sel. Les honor. Mussi, Sangiiinelli,
imzüati et Cardarelli qui ont pris l’ini'¡liative dé cette question, l’ont défentiue avec chaleur et avec science, surtout Thon. Cardai'eîli qtri a‘ démontré
lit nécessité!absolue de la diminution
de’'cet impôt, dans l'intérêt de l’bygiéne. Il ïillribue S la cherlé dn .sel
lé gland nombrd de pellagrosi de l’Italie septentrionale el centrale.
Prattoe. — Le ministère Freycinet
avec son programme modéré a- l’assenliméiit général. Si le parti d^eCambelta ne'lui‘fait pas une trop fòrte opposition, il petit vivre, espéi’ons-le, au
moins quelques moi.s.
Les 'banqiiiei'.s Bonlôux el Féder, le
président ¡et dé'directeur de la-Sociéié
générale^ onl' éié arrêtés et incarcérés
à Mazos. Le comte de Cliambôid
I et plusieurs iissdciations cléricale.s ont
fait des perles considérables.
lavagne. — J| parait que le pèlerinage espagnol est Toéiivre de Don
Carlos et dé ses partisans ecclésiastiques et laïques, dans le but de mettre,
.si c’est po.ssible, la discorde entre
l'Espagne el l’Italie. Mais les deux
gouvernernenls ami sont sur leurs
gardes. L’Italie fera pi euve de fermeté
el de prudence. Déjà le"parli libéral
espagnol, a désavoué ce pèlerinage.
Atiemagwe. — L’Allemagne, l’Autriche, la Ru-ssie el l’Ilalre , ont fait
parvenir au Sullaii une note au sujet
de l’ingérence de l’Angleterre el de la
France dans les affaires d’Egypte. Les
quatre gouvernements désirent le
maintien du slalu quo, conformément
aux tl■aités qui régissent ce pays.
SOUSCRIPTION
pour la mure Bonholal.
M. ThuHn de Milan . Fr. 5
'I Liste précédente . » 69 50
’ ’ Total fr.T/r5”0
' , j ■ I ' • _________ ______
SOUSCRIPTION
eh [faveur
de la Veuee du réÿêhl'Mohnetd’Angrogne
M'' Tron pasteur . . . Fr. 5
M. Henri Meille évangéjisie )> jO
M..Turin évangéliste à Milan » 10
Les enfants de,l’Ecole pa,- „a|,
roissiale de Pomarel . » 1
M. Pierre Màlan insliluleur
Si. Germain .... » 3
M“" Th. Genipoud (Hongrie) » . 4 60
, Liste.:précédente‘.p, j*,/l77
r,:-. i: ciüu Total''fn‘246 i60
.SOUSCRIPTION^.
fl« fateur des Vaudoia de Fret/nsinière
Souscription précédente . Fr. 388 25
M'' H. tron pasteur
M. Géss ancièh r . . ’i'
M. Gay pasteur, Praruslin
M’’J. P'. P.ssquel ancien ''.'
■M' C.'’'..'■) ., .■
De quelques personnes de,
Rorà'i ... . . .
'■ * ' ■ j Total
5
5
■2
' 8
NB, C’est P3I' Uim erreur ma|l,ér4'-Ile qui
ne modifie d’ailleurs eu .rieii Je ç|ii(i'n>
ioial assigné é cliaeunè dés'souScriplfoiis
que le NUm. ‘4 assigne à là ' .souscription
HoiThélal '32 franei donnés pour la veuve
Monnet, n •
Bricest Robert, Gérant el. Adininiulmteur
î%nerol, Impï ’Cbiàntdrê et ÀisscéTélli.