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Cinquantième année.
13 Novembre 1914
N. 46.
n
r
11^-''
L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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■Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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S’adresser ponr la Rédaction àM.C.-A.TROK, past., Torre PeKtee,
et ponr l’Administration A M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sanl cenx dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Avis — Méditation — Pour
r indépendance financière des Eglises
des Vallées — Consécration de trois
diaconesses — Edwin Scharp—Courrier
d’Angleterre — Chronique vaudoise —
Croix Rouga du Val Pélis — Nouvelles
politiques.
AV I S.
La Conférence libre du Val Pélis aura
lieu, D. V., jeudi 19 du mois courant
et s’ouvrira à Bobi, à 9 heures. On y traitera le sujet suivant : « L’ordre du culte ».
À la veille de la Conférence auront lieu
dans les différents quartiers, des réunions
d’appel.
MÉDITATION.
Jeunes gens je vous écris, parceque vous avez vaincu le malin.
I Jean II, 13.
Voilà depuis bien des années que nous
avons le privilège de consacrer ce dimanche et la deuxième semaine de novembre
à la jeunesse, qui est une des principales
forces de nos églises. Qui ne s’intéresse à
la jeunesse ? N’avons-nous pas été,nousmêmes de ce nombre et cela ne nous rappelle-t-il pas les plus belles années de
notre vie ? Années de bonheur, de joie,
de rêves, d’enthousiasme; vous étiez tout
cela pour nous. Quoique bien éloignés de
ces printemps fleuris qui apportaient un
peu partout leur parfum, nous nous sentons heureux d’être entourés par ces existences chez qui la vie déborde. Nous regardons à elles et nous comptons sur elles
puisqu’elles doivent prendre nos places
et continuer notre travail qui ne peut
jamais se dire achevé. La meilleure chose
à faire pour témoigner à la jeunesse notre
affection et notre intérêt c’est de l’avertir des dangers qui l’entourent et qui peuvent la perdre à toujours. C’est ce que
nous nous proposons en cet instant en
demandant à Dieu de bien vouloir nous
guider.
Jeunes gens, prenez garde aux mauvaises compagnies, aux faux amis. Il est
tout naturel que nous ayons des amis; ne
point en avoir indiquerait chez nous
quelque chose de mauvais, un égoïsme
rebutant. Mais autant nous sommes heureux d’avoir auprès de nous un ami fidèle, qui puisse nous avertir, nous conseiller à temps pour éviter un faux pas,
autant nous tremblons quand nous
voyons un jeune homme où une jeune
fille lié intimément avec un ami faux et
pervers. Pourquoi devons-nous si souvent déplorer la désertion d’un tel ou
d’un tel autre ? Grâce aux faux amis qui
savent dorer la pillule du péché en cachant
le mal, grâce à des paroles trompeuses
qui paraissent sincères, grâce à des promesses menteuses. Ah 1 combien nous
voudrions pouvoir dire à un tel jeune
homme ¡ .Quvre? vos yeux, à temps, re*
gardez à celui qui vous conduit à votre
ruine; regardez tandis qu’il en est temps.
Il vous éloigne de Dieu, des cultes, de vos
devoirs, de votre famille; il vous rend,
en un mot, malheureux. Les amis de Job
ont été pour lui une croix; les amis de
Roboam ont été la cause de l’éffondrement de son royaume, les amis de l’enfant prodigue l’ont conduit à la famine.
Que Dieu vous garde des faux amis.
Jeunes gens, prenez garde aux mauvaises habitudes. Vous vous étiez promis
d’exécuter fidèlement un programme
tracé d’avance en vous efforçant de mettre en pratique ce que vous avez appris
à la maison, à l’école ou ailleurs encore.
Mais un jour vous avez commencé à prononcer un juron et puis à blasphémer,et
vous voilà lancés dans ce monde qui vous
fait frissonner rien qu’à y penser. Une
autre fois vous avez négligé un devoir:
celui de l’exactitude, et vous voilà devenir l’esclave de l’irrégularité en toute
chose. Encore, vous renvoyez au lendemain ce que vous auriez pu faire aujourd’hui et votre travail ne se fait plus, il
s’accumule et devient un vrai souci, duquel on ne sait pas comment se tirer.
Jeunes gens, prenez-y garde; c’est le
commencement, une petite bagatelle qui
devient la cause de votre ruine; vous
n’avez pas su veiller, et vous êtes vos propres victimes.
Jeunes gens, prenez garde aux mauvaises lectures. Ce ne sont pas les bons livres qui manquent; il y en a pour tous
les goûts, mais malheureusement le marché est envahi par de mauvais livres avec
des titres alléchants. Avec quelques centimes vous pouvez passer une heure dans
un monde qui n’est pas le réel, dans un
monde fantastique, imaginaire, qui vous
détourne du devoir, qui empoisonne votre cœur, vos nobles aspirations. Oh I
pourquoi devons-nous voir tant de nos
jeunes gens dégoûtés de notre monde,
fatigués, ennuyés de tout, ne sachant
plus se mettre à un travail sérieux ? Le
pourquoi nous le découvrons dans ces
sources impures qui empoisonnent tout
notre être, tout ce qu’il y a de plus noble
en nous. Alors nous comprenons ces mouvements d’impatience, ces réponses hardies, ces visages rêveurs I Oui, nous ne
les comprenons que trop.
Jeunes gens, prenez garde à vos passions. Il y a des passions qui sont nobles :
la passion du travail, de l’art, de l’étude,
du commerce : la passion de réussir. Mais
il y a, hélas ! aussi la passion du mal, tel
que le jeu, qui vous fascine au point de
tout sacrifier en une heure ce que vous
avez gagné en des années ; il y a la passion de la débauche qui consiste à se promener d’estaminet en estaminet; il y a
la passion du plaisir malsain, prendre
part à ce qui froisse la morale j il y a la
passion du luxe qui consiste à vouloir
briller et eclipser s’il est possible nos semblables. Pour satisfaire ce goût, on ne recule pas devant les plus grands sacrifices ;
pourvu que l’on puisse paraître et la passion se déclare satisfaite.
Jeunes gens, prenez garde aux mauvais parents. Peut-il y en avoir ? Hélas,
oui î Que de parents veulent spéculer sur
leurs enfants en les faisant gagner, en
s’assurant une vie facile. Peu leur importe de jeter leurs enfants dans des maisons mal famées, pourvu que le pain soit
assuré.
Peu importe l’avenir d’un jeune homme ou d’une jeune fille, pourvu que cet
avenir soit garanti par une certaine aisance dans la vie.
Oh ! jeunes gens, comme je vous plains
si vous avez de tels parents ou spéculateurs ou scandaleux. Oui, je vous plains,
mais vous avez reçu assez de lumière
pour être éclairés sur la route à suivre et
sur le devoir à accomplir.
Æuaes gens, je viens de vous indiquer
les écueils contre lesquels vous pouvez
échouer. Ce sont des forteresses qui paraissent imprenables. Paraissent, oui,
mais peuvent se surmonter. Regardez en
haut d’où vient le secours et la délivrance.
Dieu a placé sur votre route des amis, de
vrais amis, sachez vous y attacher et être
unis comme un David et un Jonathan.
Vous pouvez compter sur vos frères
aînés, sur la prière, la foi, surtout sur
Christ. Puissions-nous dire de vous comme de Jean: « Jeunes gens, je vous écris
parce que vous avez vaincu le mal ».
C. A. Tron.
poai> r indépendanGB fînancièi'e
dep EglipBp dBp liallBBp.
La Commission Exécutive, nommée
par la Vén. Table pour étudier pratiquement la question du déficit annuel de
l’Eglise Vaudoise, a eu sa première séance à Pignerol le 22 octobre. Elle a pris
avant tout connaissance de la circulaire
adressée par la Table aux membres de
l’Eglise Vaudoise. Celle-ci attirait l’attention sur deux nécessités urgentes: la
première se rapportait au bilan même de
la Table, à laquelle manquent chaque
année environ 20.000 frs., donnés jusqu’à présent par l’étranger, pour maintenir aux Vallées les œuvres de l’Eglise
telles qu’elles existent actuellement, La
seconde se rapportait au bilan de l’œuvre de l’Evangélisation, menacé aussi
d’un très fort déficit. Or la Commission,
après mûr examen, a décidé que, pour
atteindre un résultat pratique, il était
préférable pour le moment de se limiter
à présenter aux paroisses de nos Vallées
la première question, celle du déficit annuel de la Table, certaine que celle-ci résolue, l’œuvre d’Evangélisation en serait
aussi de beaucoup avantagée,
La question se résume en peu de mots :
Ce sont 20.000 frs. qui manquent chaque
année au budget de la Table pour que
notre Eglise puisse continuer régulièrement son œuvre bénie. Cette somme si
considérable nous était pourvue par nos
généreux amis de l’étranger. À présent
et pour bien des années il nous sera tout
à fait impossible de compter sur leur
aide, à cause du cataclysme effroyable
qui couvre l’Europe de ruines. Aussi, si
nous, membres des paroisses vaudoises,
nous aimons notre Eglise; si nous la
croyons nécessaire à nous, à notre peuple; si nous voulons qu’elle continue son
œuvre sans avoir à la restreindre de beaucoup, nous devons nous-mêmes pourvoir
définitivement à ce qui lui manque.
C’est à dire que la Commission a décidé de proposer comme but immédiat
à toutes les paroisses des Vallées Vaudoises l'indépendance financière de l’Eglise
dans les Vallées; et, en résumant en quelques mots sa tâche, a pris elle-même le
titre de Commission Exécutive pour l’indépendance financière des paroisses vaudoises.
Deux propositions seront donc faites
d’accord avec les Consistoires, à tous les
membres de nos paroisses. Avant tout
ils seront invités à augmenter dans la
mesure de leurs forces la contribution
annuelle, qu’ils versaient à l’ancien ou
au collecteur, de façon à ce que la somme
totale des augmentations vienne à produire chaque année les 20.000 frs. nécessaires. En second lieu, pour rendre l’effort plus facile à chacun, on proposera
d’adopter la méthode de contributions
qui a été adoptée par presque toutes les
paroisses de l’étranger et d’Italie, qui
font entièrement leurs frais; c’est à dire
qu’au lieu de verser en une seule fois la
contribution annuelle, chaque contribuant la verserait, s’il le croit bon, eh
plusieurs fois, même une fois par mois.
Et les Consistoires organiseraient la collecte de manière que la méthode puisse
être adoptée par ceux qui le désirent.
*
* *
La Commission a commencé à soumettre aux différentes paroisses ces deux
propositions. D’après les résultats qu’elle
a déjà obtenus, elle a ferme confiance
qu’en présence de la responsabilité qui
pèse sur elles, elles sauront répondre favorablement à l’appel, même à travers
les graves difficultés du moment.
LA TOUR. La Commission a commencé sa rude tâche par La Tour. Le
prof. Attilio Jalla, d’accord avec le Consistoire, a pu visiter une centaine de familles, en obtenant de leur part une augmentation très considérable. Trois quartiers ont été organisés selon la méthode
de la collecte mensuelle. L’œuvre se continuera dans les autres quartiers de If^paroiDD«!^
2
Un nouveau souscripteur, en donnant
sa signature, a iriplf sa sou|^riptibÿ%abituelle, et imniédkœment^0rsé le nïontant des 12 mois (|iT£jpné|p ecclésiastique.
C’est la première persojjîlie iüîç, VàiÎées
qui inaugure d’une manière si brillante la
nouvelle méthode.
PRALY. MM. L. Rostagno, A. Jalla,
H. Pons, ont visité dimanche et lundi 8
et 9 courant la paroisse de Praly, Au
culte principal, devant un auditoire très
nombreux, M.r H. Pons parla du devoir
et de la joie du sacrifice; après quoi le
prof. A. Jalla exposa le but de la visite
de la Commission. Dans l’après-midi et
le lendemain, les trois délégués visitèrent
les familles de tous les quartiers de la paroisse, excepté celui de là Mayère, qui n’â
pas pu être visité f aute rie temps. Ils ont
vu 109 familles, 15 desquelles avaient le
chef absent. L’accueil fut partout très
favorable: 81 fànailles doublèrent ou
même triplèrent la somme qu’elles donnaient habituellement.
Les paroisses du Perrier, de Villesèche,
de St-Jean et de Pignerol seront visitées
dans les dimanches prochains. A. J.
CONSÉCRATION OE TROIS DIACONESSES
de la Casa Italiana delle Diaconesse.
Une très nombreuse assistance oceupait dimanche dernier à 3 h. le temple
du Pomaret, auquel un beau massif de
plantes vertes gracieusement disposées
devant la chaire donnait un air de fêté.
Tout ce monde venait assister à la consécration de trois nouvelles sœurs ayant
terminé leur noviciat: sœurs Ida Bert,
M. Grill et J. Peut. Jamais, je crois,-la
jolie petite église du Pomaret n’avait vu
un si grand nombre de pasteurs, diaconesses et de personnes venues de Turin
(les membres du Comité de la Maison des
Diaconesses) réunis dans son enceinte.
Tous y étaient venus pour témoigner leur
sympathie aux jeunes sœurs dans ce jour
si mémorable pour elles.
La cérémonie, très simple dans sa solennité, était présidée par le pasteur
D. Peyrot, directeur de la Maison des
Diaconesses. Après la prière, le chant
d’un cantique et la lecture d’une portion
de la Parole de Dieu, M.r Peyrot prenant
comme texte le verset 14 du chapitre x
de Saint-Jean : « Je suis le Bon Berger, je
connais mes brebis et mes brebis me connaissent », et s’adressant plus spécialement aux jeunes sœurs leur exposa chaleureusement quelle doit être la règle de
conduite d’un véritable serviteur ou ser-:
vante du Christ î la fidélité et l’obéissance
nécessaires, et le sentiment constant de
la présence de Diëu, dans Paccomplissement des devoirs^ même les plus humbles, Tous les chrétiens, mais surtout
ceux qui se consacrent au service de leurs
frères, doivent prendre pour modèle, le
serviteur de Dieu modèle, savoir JésusChrist, qui n’.a pas craint de laver lés
pieds à ses disciples et qui leur a laissé
cette parole: « Ce que vous aurez fait à
l’un de ces petits, vous l’aurez fait â moimême. ». Jésus connaît ses brebis et elles
connaissent sa voix. On sent bien dans
les paroles du pasteur toute l’affection
dont son cœur est rempli pour ces jeunes
sœurs qu’il a suivies et préparées avec
tant de sollicitude pendant leur noviciat.
C’est d’une voix émue que les trois novices répondent aux demandes de leur
pasteur, en affirmant devant l’église leur
décision de se vouer au service du Seigneur, en prenant les engagements prescrits, et la cérémonie devient plus solennelle et touchante encore, au moment où
M.r Peyrot, descendu de la chaire, vient
imposer les mains, commé conséeration
publique^aux jeunes sœurs prosternées,
ilndis Tasî^inblée, 4pbout, le^ |n¿
fôure dé ses prises. Oui, jpe Dieu veuiUe
ù-J
Ibéniriiostœurs et leur faire trouver
• bdup rie joie dans l’accomplissement^de '
leur tâche
La Chorale du Pomaret et lès jeunes "
filles de l’Union Chrétienne avaient’^réparé deux chœurs qui furent très bien
exécutés et appréciés, et qui exprimèrent,
aux trois nouvelles diaconesses l’ajifection de leurs compagnes. •
Le pasteur de Villesèche, M.r Soulier,
adressa quelques mots en particulier, à
sœur Ida Bert, originaire de Villesèche,
lui exprimant d’une part son regret d’avoir perdu un des membres les plus actifs
de son église, et de l’autre'sa joie de la
^voir répondre à l’appel du Seigneur et
lui souhaite, ainsi qu’à ses deux compagnes, une carrière bénie.
M.r le pasteur Albert Prochet, de'Tu;rin, résume brièvement son impression
sur la cérémonie qui venait d’avoir lieu,
par un verset .qu’il offrait aux jeunes
sœurs: «L’Eternel était ici ». Il pensait
que cette impression avait dû être fortement sentie par toute l’assistance', et
souhaitait que la lumière et le souvenir de
ce beau jour ne s’effaçassent jamais de la
mémoire de nos sœurs, et que même àans
les heures de découragement et de' lassitüdë, auxquels nul chrétien n’échappe,
elles se sentent toujours soutenues pàr la
présence de l’Eternel et par la sympathie
de leurs frères comme eh ce jour.*M.r
Prochet exprime encore le vœu que dette
touchante cérémonie n’ait pas seuleiinènt
éveillé dans nos cœurs une sympathie
passagère, mais qu’elle nous rappélle
notre responsabilité et nos devoirs dans
toutes les œuvres du Seigneur. Le chant
d’un cantique et la bénédiction donhée
par le pasteur D. Peyrot terminèreht lé
culte.
Les personnes venues du dehom|sont
très aimablement invitées à prendre une
tasse de thé dans le petit salon de l’hôpital; puis, tandis que la nuit tombait
lentement, nous emportions un souvenir
béni de ces quelques instants passés avec
nos frères sous le regard de Dieu, lui demandant de susciter parmi notre jeunesse de nombreuses et sincères vocations
pour son service. N. Malan.
POMARUT, le 3 novembre 1914.
La cérémonie de consécration des
trois nouvelles diaconesses instruites et
formées par la Maison Italienne des
diaconesses- de Türin, a revêtu uh caractère si solennel et imposant que je
voudrais qu’une plume mieux taillée que
la mienne se chargeât de vous la décrire.
Faute de mieux, vous publierez sans
doute ma pauvre pròse.
Cher Directeur,
La fête s’est déroulée en trois actes
bien distincts. D’abord une agape fraternelle a réuni 45 personnes dans l’Asile
Ihfantile. Nous observons que la salle est
ornée de magnifiques fleurs, les trois nouvelles sœurs ont, chacune devant elle, un
superbe bouquet de roses blanches; mais
le plus bel ornement est constitué par
les coiffes blanches de douze diaconessses
représentant, à forces égales, les deux
institutions de St-Loup et de Turin. M.r
Peyrot, directeur de la Maison de Turin,
est accompagné par plusieurs personnes
qui ont tenu à lui témoigner leur affection et à l’entourer de leur sympathie
pendant cette belle fête, comme elles
l’avaient aidé jusqu’ici, et continueront
à l’aider encore, par leur coopération
constante. Nous ne faisons mention que
de quelques personnes qui, avec M.r Peyrot, ont à cœur l’œuvre des diaconesses
eUqui ont voulu partager sa joie en ve*
nant avec lui au Pomaret. C’est d’abord
M.r De Fernex, directeur de l’hôpital
vaudois de Turin, c’est M.me Peyrot, qui
ést lA rivalisant de gentillesse avec son
cher mari pour recevoir tous les conviés,
c’est M.me W. Meille, qui accourt toujours partout où il y a des enfants de
Dieu qui tâchent de soulager les malheu'reux, ce sont M.mes Abegg et Pellegrini,
membres du Comité de la Maison des dia'■ Conesses de Turin, qui Sont heureuses de
voir de si beaux résultats de l’œuvre à
laquelle elles se consacrent avec amour.
Sont présents aussi les pasteurs Garrou
du Perrier, Soulier de Villesèche, Comba
de St-Germain et leurs dames.
Après le dîner M.r Peyrot lit quelques
dépêches et communique le contenu de
quelques lettres de M.r Giampiccoli, fondateur de l’œuvre, et de presque tous les
pasteurs de la Vallée du Pélis qui, avec
d’autres personnes, regrettent de ne pas
être au milieu de nous et envoient leurs
meilleurs vœux pour que Dieu bénisse
ces nouvelles recrues qui vont être mises
à part pour le service du Maître.
M.r le Modérateur Léger, remercie la
Suisse en général pour tout le bien qu’elle
nous a fait, l’Institution des diaconesses
de St-Loup en particulier, à laquelle nous
sommes unis depuis si longtemps par les
liens de la reconnaissance. Si les chères
■sœurs de St-Loup savent que nous les
aimons, si elles sentent que nous avons de
la reconnaissance pour elles, nous voulons cependant le leur dire et le leur répéter toutes les fois que nous en aurons
l’occasion. Il remercie ensuite le Comité
de Turin, le directeur de la Maison des
diaconesses, M.r Peyrot, et tous ceux qui,
à des titres divers, ont enrichi l’Eglise
de cette nouvelle institution qui a déjà accompli tant de bien et qui en accomplira
certainement beaucoup plus à l’avenir.
M.r De Fernex fait des recommandations aux nouvelles diaconesses, que le
Comité a appréciées déjà pendant leur
stage à Turin, il leur recommande la
ponctualité dans l’accomplissement de
leur tâche, la soumission aux supérieurs,
et l’énergie qui est si nécessaire dans une
œuvre qui requiert tant de dévouement.
M.lle Emma Gay ajoute encore quelques
paroles d’encouragement à l’adresse de
ces nouvelles diaconesses et se réjouit que
l’esprit de charité et d’amour pour le prochain et surtout pour Dieu les ait poussées
à choisir cette vocation si noble et si
bénie.
A 3 heures une foule très nombreuse
se pressait dans le temple du Pomaret.
M.r le pasteur Peyrot monte en chaire et
nous adresse la parole avec beaucoup de
force et de chaleur sur les paroles du
Maître: Je suis le bon berger, je connais
mes brebis et mes brebis me connaissent.
Lorsque le sermon termine, il s’adresse
aux jeunes sœurs et leur demande de reconnaître publiquement qu’elles se consacrent au Seigneur et désirent le servir
comme diaconesses, et lorsque ces chères
jeunes filles prononcent le oui solennel
d’une voix émue, les yeux de beaucoup
d’assistants se mouillent de larmes. La
formule de consécration dans sa simplicité est très émouvante et fait du bien à
ceux qui l’entendent et formera certainement un objet de méditation pour les
trois diaconesses qui ont été consacrées
solennellement au service de Dieu.
M.r Soulier ajoute quelques remarques
et forme des vœux pour que les trois diaconesses aient une carrière bien remplie
et bénie par Dieu. Au moment du découragement, en face des difficultés, il leur
recommande de méditer sur les paroles
laissées comme testament par Moïse à
Josué (Josué xxxî, 8),
M.r Prochet, pasteur, concentre des
pensées aptes à encourager les nouvelles
diaconesses et à faire réfléchir le public
autour des paroles de Jacob le pèlerin du
désert, qui dans sa vision voit Dieu et
s’écrie: Dieu était ici. — La Société de
chant de l’Eglise du Pomaret et l’Union
Chrétienne de jeunes filles chantèrent
chacune un cantique de circonstance bien
préparés et bien .exécutés.
A l’issue du service, les sœurs de l’hôpital du Pomaret nous invitent encore à
nous rendre à l’hôpital et nous offrent
une bonne tasse de thé. Nous les remercions encore pour leur cordialité et pour
leur accueil fraternel. Nous exprimons
notre reconnaissance au pasteur de la
paroisse M.r B. Léger, pour l’hospitalité
généreuse qu’il nous a accordée. Et surtout nous disons un merci de cœur à M.r
Peyrot pour nous avoir donné l’occasion
ri’assister à une si belle fête. Que Dieu le
bénisse dans l’œuvre qu’il accomplit et
qu’il fasse toujours reposer sa bénédiction
sur les nouvelles sœurs qui, le P novembre, ont promis solennellement de consacrer leur vie au soulagement de l’humanité souffrante.
Salutations cordiales. H. Garrou.
M
EDWIIli SHiliRP.
Madame Sharp, par una lettre reçue
trop tard pour notre dernier N°, nous
annonce la mort de son cher mari, enlevé
à l’affection des siens, à l’âge de 65 ans.
M.r Sharp était établi depuis de longues
années à Dortford dans le comté de Kent.
Quoique fort à son aise, il avait tenu
à travailler et se trouvait à la tête d’une
scierie qui employait un bon nombre
d’ouvriers. Aimé par tous, il était obéi
à l’instant quand il donnait des ordres.
Mais c’est surtout dans la sphère religieuse qu’il développa son activité. Appartenant à l’église anglicane, il ne s’en
détacha jamais, mais il souffrait quand
le culte tournait au ritualisme et il lui
était difficile de trouver une église où il
pût adorer Dieu en esprit et en vérité, en
dehors des formes exagérées, aussi pouvons-nous dire que sa véritable église à
lui était l’Union Chrétienne des jeunes
gens, qu’il prit sous sa protection et
qu’il développa d’une manière extraordinaire. Étant nommé président année
après année, il se donna à cette œuvre
qui fut pour la ville de Dortford un cen^
tre d’activité chrétienne. Il aimait les
pauvres, qui trouvèrent en lui un cœur
généreux. Bien que très occupé, il eut
pour notre église une affection spéciale.
Le collecteur sous son toit se trouvait
chez lui, entouré par tous les soins possibles. Quels beaux jours on passait chez
M.r et M.me Sharp 1 Des courses en voiture, dernièrement en automobile, des
visites aux amis, des lectures en famille,
des entretiens intimes et délicieux, voilà
comme s écoulait trop vite le temps
qu on passait chez lui. L’Eglise Vaudoise
perd en M.r Sharp un ami fidèle et dévoué; personnellement nous perdons un
vrai frère et avec le cœur ému nous envoyons à M.me Sharp l’expression de
notre plus vive sympathie. Que de vides
se font autour de nous dans les rangs de
nos amis ! Puisse Dieu susciter à notre
Eglise d’autres amis qui prennent la
place de ceux qui nous devancent.
G. A. Tron,
î
Courrier (TAng^leAerre.
L’Angleterre arrête son attention sur
deux morts qui laissent un grand vide;
Monseigneur Benson, fils de l’archevêque
de Canterbury, a été emporté, jeune eil*
3
(»
%
core, quand tout lui souriait et qu’il
avait en perspective un brillant avenir.
Il avait abjuré le protestantisme pour
embrasser la religion romaine, mais nous
ignorons s’il n’a jamais regretté ce pas.
Ce qu il y a de certain, c’est qu’il a rudement travaillé pour sa foi nouvelle, acceptant tout sans se demander si cela
était conforme à la raison. Il a écrit plusieurs opuscules.
— Le prince de Battemberg est une victime de la guerre qui continue à faire rage
en Europe. Il était le frère de la reine
d’Espagne et cousin du roi Georges. Sa
mort plonge dans le deuil deux maisons
royales.
— Le docteur Kelman, d’Edimbourg,
collègue du principal Whyte, après s’être
offert comme chapelain à l’armée, a dû
pour cause de santé, retourner en Ecosse,
et se trouve actuellement sur la haute
mer pour une cure qui lui a été conseillée
par les docteurs.
— La reine d’Angleterre se propose de
trouver deux millions et demi de francs
pour procurer aux soldats et aux marins
des cigarettes et du tabac. L’enthousiasme est tel que la somme se trouvera faci
** lement.
—'Les journaux apportent la nouvelle
de la révolte éclatée en Afi'ique ayant
pour chef le général Dewett, un des meilleurs généraux des Boers. On ne sait
trop que penser d’un tel état d’esprit ! Il
paraîtrait qu’on n’a pas oublié les traces
de cette triste guei’re d’il y a quelques
années.
— L’Université de Glasgow vient de
nommer comme Lord chancellor pour
l’année 1914-1915, le président de la République Française, M.r Poincaré. C’est
la première fois qu’on nomme un étranger, et cela est très significatif.
— Tandis qu’une partie du clergé anglican fait tous ses efforts pour avoir un
service funèbre en souvenir des soldats
tombés sur le champ de bataille, et lui
donner un caractère rappelant la messe
en faveur des morts, les vrais chrétiens
s efforcent de s’unir et de s’entendre pour
avoir des prières en commun et demander
à Dieu qu’II intervienne pour faire cesser
la guerre. La première réunion sera présidée par Lord Kinnaird.
— Les Eglises indépendantes du
royaume uni ont envoyé 170 pasteurs
dans les rangs pour entourer les soldats.
La guerre est considérée par toutes les
Eglises, comme un devoir sacré qu’il faut
accomplir, dans un cas tel que l’actuel.
•*■5'
CHfiONIOU^UDÛlSE
LA TOUR. Le culte de dimanche dernier et les réunions de la semaine ont été
consacrées à la jeunesse. Partout nous
avons eu de bons auditoires.
— Samedi dernier ont eu lieu les obsèques de Jeun Bonnet, décédé aux Appiots a 1 âge de 93 ans. Ce vieillard, qui
venait des Stalliats de St-Jean, malgré
son grand âge, sauf la vue qu’il avait
perdue depuis quelques années, jouissait
de toutes ses facultés et écoutait avec
plaisir la Parole de Dieu qu’on lui lisait.
M.r le pasteur Jean Bonnet et le candidat Lévy Tron présidèrent le service funèbre.
Dimanche à 2 h. % on a repris, au
Bouïssa, la réunion des mères de famille.
Le pasteur de la paroisse, invité par Mme
J. Jalla, a présidé le culte. Un bon nombre de mères repondirent à l’appel.
NAPLES. Le Don Marzio du 4 novembre annonce que M.r le prof. Buffa
a initié un cours d'anglais du premier et
BecQftd degré. Ces leçons, données squs
le patronage du Cercle Diodati, sont gratuites et font honneur à qui se dévoue
pour le bien public.
PÉROUSE. M.r le pasteur B. Léger,
aidé par le pasteur de la Tour, Samedi
dernier, a béni le mariage de M.r Ferdinand Ribet, sous-lieutenant des gendarmes, et de M.lle Florida Adèle Tron, fille
du juge de paix de la Pérouse. Le service s est fait en langue italienne et la
cérémonie, dans son ensemble, a été touchante. Les demoiselles de l’Union Chrétienne chantèrent deux cantiques bien
exécutés.
Au delà de 60 convives prirent part à
cette fête de famille. Notons parmi les
présents les maréchaux Travers d’Angrogne et Gardiol de St-Second, toute la
famille Scalvedi de Turin, le Syndic du
Pomaret et de la Pérouse, le docteur Sabbione, le préteur, le percepteur, l’agent
des impôts, l’agent du cadastre, M.r l’instituteur Peyrot, M.lle Lageard et tous
les nombreux parents de l’époux et de
l’épouse.
Les discours et les toasts ne manquèrent pas.
M.r l’officier Ribet occupe le poste de
Cairo Montenotte; nous lui souhaitons,
à lui et à sa compagne, ce bonheur que
Dieu sait accorder à ceux qui savent lui
être fidèles.
PRALY. La Commission nommée par
la Table pour s’occuper des collectes,
après avoir visité, le P novembre, la paroisse de Rodoret, s’est rendue dimanche
dernier à Praly. On nous apprend que le
succès a été encourageant.
PRAMOL. Le pasteur soussigné ayant,
grâce à Dieu, pu, après un repos prolongé,
reprendre son ministère, remercie bien
cordialement, en son propre nom, au
nom du Consistoire et de la population
entière, le Modérateur et le Président de
la Commission Exécutive qui ont organisé un tour de prédication, et MM. les
professeurs, pasteurs, missionnaires, candidats et instituteurs, qui ont bien voulu
— qui, une, qui plusieurs fois — pendant
22 semaines de suite, se charger des cultes
ordinaires et des services plus urgents
dans la paroisse. Ph. Grill.
— Actes liturgiques des mois d’août-septembre-octobre: Baptêmes: Beux Albert
d’Henri et d’Avondet Léontine (Beux)
— Costabel Hélène d’Emile et de Long
Louise (Michelet).
Décès: Dieu a rappelé à Lui Louis Bertalot, des Ailiers, décédé à l’hôpital du
Pomaret la nuit du 9 au 10 octobre passé.
Notre frère laisse une jeune veuve et trois
enfants en bas âge que nous recommandons à la grâce de Dieu, ainsi que les frères et autres parents du défunt.
RODORET. Comme délégués de la
Commission Exécutive pour l’indépendance financière des paroisses vaudoises,
MM. le prof. A. Jalla et L. Rostagno, instituteur, ont visité, le 1 et 2 novembre,
la paroisse de Rodoret, où ils ont été accueillis avec une grande bienveillance
pour la cause qui tient à cœur à tous les
enfants de Dieu conscients de leurs devoirs et de leur responsabilité. Le public
a compris que ce n'est pas honnête ni moral
de prétendre que l’Eglise mette à notre
disposition des pasteurs, des régents, des
professeurs, des locaux, des asiles, des
hôpitaux, qu’elle pourvoie à notre édification et à celle de nos enfants sans que
cela ne nous coûte rien. Les délégués ont
visité 83 familles; 14 étaient absentes, 6
ont manifesté le désir de donner comme
par le passé, une seule a refusé de donner,
et 62 ont plus que doublé leurs contributions ordinaires. Elles sont persuadées
que c’est pour elles et pour leurs familles
un devoir de contribuer chaque mois, dans
la mesure de leurs forces pour les œuvres
de l’Eglise à laquelle ils appartiennent et
dont ils profitent.
VILLAR, Actes liturgiques de septembre et octobre, — Baptêmes: Baridon Pauline Judith de Jean et de Talmon Marguerite Constance (Ciavoun de Vila) —
Gönnet Joseph Etienne de Pierre François et de Mondon-Marin Pauline (Sablon) — Fostel Jean Etienne, de Jean
Pierre et de Barolin Marie Marguerite
(Piantà) — Charbonnier Amandine de
David et de Rostan Lina (Ville) — Gaydou Alice de Paul et de Garnier Catherine (Boudeina) — Michelin-Salomon
Alexandre Jean d’Alexandre Auguste et
de Bouïsse Marguerite (Teinau).
Mariage: Berton Jean Daniel (Garins)
et Berton Catherine (Envers).
Enterrements: Perrou François de François, 18 ans (Teinau) — Marcelle Georgette, 13 ans (Cassarots) — Michelin David Daniel feu Daniel, 79 ans (Saret) —
Michelin-Salomon Annette feu Jean
Pierre, veuve de Charlin Paul Auguste,
80 ans (Prafrè) ■—Michelin-Salomon Jean
feu Paul, mari de Negrin Annette, 48 ans
(Garins) — Charlin Fanny de Jean Pierre
14 ans (Garins). A. J.
CROIX ROUGE DU VAL PÉLIS.
Nous apprenons avec plaisir que quatre
infirmiers de la Croix Rouge Italienne
appartenant au Comité de Torre Pellice,
qui ont servi dans l’ambulance N° 29
(Turin) dans le Monténégro en 1912-1913,
viennent de recevoir, en reconnaissance
de leurs bons services, de la part du gouvernement monténégrin, une médaille
commémorative de la campagne. Cette
médaille, avec le brevet relatif, leur a
été transmise ces jours-ci par l’entremise
de M.r le prof. Alexandre Vinay, président Comité du Val Pélis.
IVouyejles politiqaes
La crise ministérielle provoquée par la
démission de M.r Rubini, ministre du
trésor, a eu une solution rapide. Le Roi
a chargé M.r Salandra de constituer un
nouveau cabinet, lequel s’est acquitté
de sa tâche en changeant seulement les
titulaires des deux ou trois portefeuilles.
D’abord nous avons au trésor M.r Carcano, un anéien garibaldien, qui ne fera
aucune difficulté à accorder les crédits
que le nouveau ministre de la guerre,
pleinement d’accord d’ailleurs, avec M.r
Salandra, considère nécessaires pour la
préparation de l’armée. C’est une période
d’une gravité exceptionnelle celle que
nous traversons et ce n’est pas le moment
de lésiner sur les moyens financiers.
Le portefeuille des affaires étrangères
est confié à M.r Sonnino. Son entrée confère au cabinet un surcroît d’autorité et
rassure pleinement le pays. Un point
important à noter c’est que M.r Giolitti,
qui a été consulté par le Roi au sujet de
la crise, accorde largement son appui à
la nouvelle combinaison Salandra et lui
a promis son entier concours. On peut
donc affirmer que le second ministère
Salandra repose sur l’accord explicite
des trois hommes d’Etat actuellement
les plus en vue.
La situation internationale se complique toujours plus à la suite de l’entrée
en campagne de la Turquie. Sans aucune
déclaration de guerre la flotte turque a
bombardé Sébastopol et coulé des navires russes. Trois armées turques avaient
été préparées pour combattre les Russes
dans le Caucase et en Arménie et les Anglais en Egypte. Les premiers coups de
feu ont été tirés, et les Turcs vantent
déjà de grandes victoires qu’il faut ae
cueUlir avec bénéfice d’inventaire. Le
Khedivé d’Egypte est à Constantinople
et il ne pourra pas rentrer dans son pays
à moins que les Turcs ne réussissent à
occuper le pays par le canal de Suez.
Les victoires russes ont continué sui:
tout le front oriental où les amqées allemandes et autrichiennes ont été conjplètement battues. Il semble même
qu’elles soient séparées, les Autrichiens
repoussés vers le sud et les Allemands
vers l’Ouest. Les Russes ont aussi reconlmencé à avancer dans la Prusse orientale
d’où ils avaient dû se retirer il y a un
mois. Les nouvelles de source austro-al- '
lemande confirment la retraite, sans parler de défaite, mais simplement de moiivements stratégiques en arrière.
On se bat dans les Flandres avec toilt
l’acharnement possible. Les fleuves ét
les canaux sont rouges de sang. Les attaques deviennent toujours plus violentes
surtout autour de Ypres que les Allemands voulaient prendre à tout prix pour
s’ouvrir un chemin vers Calais. Les alliés
ont résisté, repoussé les attaqués, avancé
sur quelques points, perdu un peu de terrain sur d’autres, ce qui fait que la si- '
tuation respective n’a pas bea'ücoup
varié quoique des dizaines de millieri de
cadavres aient augmenté le nombre des
victimes de ce carnage horrible.
Les Japonais ont pris enfin la^ville de
Tsin-Tao en Chine après deux mois de
siège. Les Allemands se sont bien défendus, mais la ville a dû capituler et la garnison s’est rendue prisonnière. La presse
allemande est fière du patriotisme desi ,
défenseiîrs de la colonie de Kiao-Cen, où
le gouvernement allemand avait fait des
travaux énormes pour agrandir la ville
et rendre la colonie productive.
Le croiseur allemand Emden, qui a
causé tant de ravages dans TOcéan Pacifique et Indien et coulé une quantité de
navires anglais, a été détruit par une escadre^ anglaise après s’être vaillaniùient
défendu. L’empereur Guillaume avaiU
décoré le CQmmandant et les officiers de
Tordre de la croix de fer, à cause dés exploits de ce navire, devenu presque lé-,
gendaire par son audace et sa fantastique
rapidité. t J
Le grand croiseur allemand York a :
heurté, dans le golfe de Jade, un b^rage
de luijtjes sous-marines et coulé, La
moitié de l’équipage a pu être sauvé. Plusieurs navires allemands sont arrivés à
la hauteur de Yarmouth et ont-bom-r
bardé les côtes anglaises. Un croiseur an-,
.glais a subi des avaries, et un sous-iué^U'
a heurté une mine semée par Tenneini/
en retraite.
Un combat naval plus important j a; ■
eu lieu près des côtes du Chili où'trois
croiseurs anglais ont été coulés par une:
petite escadre allemande.
Nous avons cette semaine à enregistrer '
trois morts illustres en Italie. À Marradi^
est mort le sénateur Gaspare Finali an-,
cien président du Sénat, chevalier de
Tordre de TAnnunziafa.
Le sénateur Alessandro D’Ancona, critique artistique et littéraire bien connu,
vient de inourir à Florence. Il était né‘à
Pise en 1835 et il a été professeur de littérature italienne dans Tuniversité de la
même ville pendant une quarantaine
d’années.
Le poète et journaliste Arturo Coïaulti
vient aussi de mourir. Né à Zara eu Dafmatie, il avait dû quitter son pays à causé
des persécutions delà police autrichienne.
En Italie il avait retrouvé une seconde
patrie, La guerre actuelle lui .avait fait
espérer de revoir son pays, mais son rêve
ne s est pas réalisé, il n’a pas vü les ar-'
mées italiennes passer sur l’autre rive de
l’Adriatique. e. L, ■
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La mamma li guardava in apprensione,
Ma sull’uscio però stava a ridosso.
Oifflcile è il saper chi avea ragtone;
Gridavan tutt’e due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone.
Che poi finiron col gettarsi addosso.
Par che alta madre il fatto non
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che I bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò senza parole.
Quando vido venir tanto di barba
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