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\nnée Septièiiie,
28 Octobre 1881
N. 42
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes 1, 8. SuieaniJti vérité uvec la cftoft(s. 13p. 1,15,
;PRIXD*ABB0NNÊMENTPARAN 1 lialie . . .. Ij. 3 ' Tous les pays de rUniofl ' de poste . . * ^ 1 1 Amérique . . . * ^ | On s’ebonne : Pour riniér^isw chez MM. Jbh pasteurs et les librairea de Torre Pollice. Pour au Bureau d'Ad- ministratioD. ] Un oïl plusieurs numéros sépa* j Tés, demandés avant le ti- rage 10 cent, chacun. i Annonces: 35 centimes pariigne. Les envois d'argent se font par .lettre recommandée ou par «landais sur le Bureau de Pe» «osa A«irentîna.
■ Pi>ur la RÉDACTION aâreaser ainsi : A ia Direction du Témoin , Pomaretto (Piiierolo) ItaUe. 1 Pour ¡'ADMINISTRATION adresoeraiasi ; Al'Administration du rémoiH,Pomaretto iPineroloJ Italls
Sommaire.
A travers le Val Po. — Superstition.
CoTvespondance. — Nouvelles religieuses.
—• Chronique vaudoise. — Revue politique.
k TK4YERS LE YAL PO
( Voir N, 41 ).
En contemplant le matin du haut
des rochers de Saint Ciafré la oiampagna d’Oslana et celle de Crussol,
je me représentais les temps affreux
où les habitants des villages que
j'avais là sous les yeux passaient
la montagne pour persécuter ou
tout au moins piller les Vaudois. Je
me rappelais aussi l’expédition hardie du capitaine Jahier qui en 1655
surprit les Crussolains et leur enleva au delà de mille têtes de bétail.
Nous continuons notre course vers
le Viso, seulement au lieu de prendre .la route ordinaire, nous grimpons, par-un étroit sentier, sur le
'hersant,qui -est à notre puche,
pour visiter une des curiosités na
turellps de la Vallée: la groita dei
Rio San Mariino, G’esime immense
grotte qui s’ouvre dans le flanc de
la montagne. Là se réfugièrent les
Crussolains épouvantés lors de l'arrivée du capitaine Jahier et de ses
450 hommes. Les parois des rochers
qui en entourent l’entrée, sont couvertes de noms de visiteurs. !Des
princes de Casa Savoia ont pénétré
dans cet antre naturel. Guide en
tête, chandelle d’une main , bâton
de l'autre, nous nous enfonçons à
la file dans l'obscurité. L’air ÿ est
frais, le courant assez fort, un bruit
étrange, comme d’une cascade, nous
frappe bientôt. Nous arrivons au
bord d’un ruisseau souterrain dont
l’eau limpide disparaît par une voie
latérale. Où va-t-elle sortir ?— Sur
le flanc de la montagne, sous forme
de grosse fontaine. D’où vient ce
ruisseau ? 11 vient d’un lac intérieur qui se trouve au fond de la
grotte et c’est probablement lui qui
dans le cours des siècles, a creusé
cette grotte longue de plus de sfà?
cents mètres. — Les fontaines où
nous étanchons notre soif, ne nous
viennent-t-elles pas de semblables
2
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réservoirs intérieurs et par des chemins tout aussi merveilleux? Que
de mystères nous cache l’intérieur
de la terre! — Mieux on connait ;
les œuvres de Dieu et mieux ôn
s’associe aux paroles du Psalmiste:
« O Eternel, que tes œuvres sont
en grand nombre! Tu les a toutes
faites avec sagesse, la terre est pleine
de les richesses! (Ps. 404, 24) s.
Je ne saurais rendre l’impression
que l'on éprouve en se trouvant
dans «les lieux profonds delà terres,
mais je sais bien que nous ne fûmes
pas fâchés de revoir la campagne
éclairée par le soleil. Notre botaniste se remit à herboriser et nous
à questionner le guide tout en marchant. En face de nous, sur la rive
gauche du Po, voilà en bas Crussol, le Serre de Grussol où se trouve
l’église, puis Salubert; au dessus
de Grussol, sur le flanc de la eoD
line, un gros village appelé le Bourg
et plus haut un châiet appelé la
Font. — Nous rentrons dans la
route ordinaire. Notre guide qui
était de Grussol nous parlait piémontais; nous aurions cependant
voulu Tentendre s’exprimer dans le
dialecte du pays. Nous l’en priâmes,
mais au bout d’un instant il retombait dans le piémonlais. Force nous
fut de prêcher d’exemple et je eommençai à lui parler mon meilleur
patois du Val Pérouse qu’ il comprit parfaitement et auquel il répondit en patois de Grussol. Ce dialecte ressemble à celui de Bcbi,
tout en conservant sou« cachet particulier. Qn y recnarque l’influence
du piémonlais due aux fréquentes
communications avec le bas de la
vallée, Ils appellent les châlels des
meire\ nous n’avons plus ce mot,
mais nous disons et meifitridîa.
Ce patois ainsi que celui des
Vallées adiacenles, mériterait d’êlre
étudié de près; il fournirait sons
doute, comme chacun de nos dialectes particuliers, son contingent
de mots et de tournures en vue
d’unê connaissance complète de la
langue des Alpes Golliennes.
Tout en conversant, nous arrivons
aux derniers châlels de la' Vallée,
passé lesquels on se sent dans la
solitude des montagnes. Aussi eston agréablement surpris , lorsque , ,
arrivés aux sources du Po, à Pian
del Re, on trouve dans une maison
rustique élevée aux frais du Club
Alpin de Turin, de quoi se restaurer et même des chambres pour
passer la nuit.
La source du Po est là tout près
et nous n’avons pas manqué de
nous y rendre; nous avons même
voulu voir lé lac Sv,périmr qui
alimente la source ÿj. qui se trouve
entre les rochers, au pied du Viso.
Le silence n'y est troublé que par
le sifflement des injqrraoUes et le
bruit que fait une toute petite cascade près du lac. Malheureusement
le Viso est caché à nos regards
par le brouillard. Nous redescendons à Pian del Re, après avoir
visité le lac Fiorenza, et nous nous
livrons au repos avec l’espoir de
jouir du beau temps le lendemain.
SUPERSTITIOPi.
S’il est vrai que rien n’est meilleur et plus bienfaisant que la re
ligion vraie, il ne l’est pas moins,
il est tout autant, que rien ne produit de plus tristes résultals que la
religion faussée dans son principe
et dans ses applications.
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.330..
Le fait suivant, qui se passait, il
y a peu de temps, dans une localité de la Russie voisine de la capitale, est une preuve à ajouter au
trop grand nombre qui existent
déjà de cette vérité.
11 y a quelques jours, c’élail la foire
annuelle à llieschi.
A un kilomètre et demi de celle
bourgade se trouve une ég!i.se consacrée au eulie d’une image miraculeuse
de Saint-Nicolas qui, le clergé et la
légende le prétendent, fut trouvée en
ces lieux.
Tout près de l’église on voit un
bloc de granit formidale, à rnoilié
enfoui dans la terre, que les babilanls
de celle contrée vénèrent, à la façon
des païens, comme le siège d’une divinité curative, quelconque ; on n’a
jamais pu savoir laquelle.
Toujours est-il que tous les ans,
pendant la foire des trois jours, celte
pierre sert d’aule! aux sanglants exorcismes de certaine devins, qui font
métier d’expulser le diable des possédés,
c’est-à-dire des malheureux alleinls d’éT
piiepsie ou d’aliénation mentale.
11 y a longtemps, plus d’un siècle
penl-etre, que l’aulorilé sait à quoi
s’en tenir au sujet des tortures inouïes
qui se pratiquent en plein jour à cet
end.roil; mais comme la sainte image
de Nicolas tire un beau bénéfice de
ces allroupemenis périodiques autour
de la pierre et que d'autre part l’église
a mille moyens pratiques de se cont
cilier radminislratioB, ce petit commerce de cruautés se perpétue, non
peut-être sans une certaine progression
de raOiflement.
Ainsi l’autre jour les paysans amenèrenl une jeune fille de quatorze
iins, chétive, à rexpression idiote,
qu’on (lisait en communion constante
avec Satan.
Le cortège, composé d’une centaine
de lémoins d’office, parmi lesquels
figuiirail la rnière de la. patiente, se dirigea tealemenl,. aivec..âes olii>ants, vers
le lieu saint. ünfr|ftaafe ctsunpaeie de
curieux le suivait.
Après une courte station à l’église,
ou les gros sous des paysans furent
mis à conlribiilion par les adorateurs
(le Saint-Nicolas, — la foule emporta
la jeune fille sur la pierre ensorcelée.
Les devins l’allendaieni avec rallirail
approprié à la circonstance.
On coucha la malheureuse sur le
bloc de granit, et tandis que quatre
hommes lobustes la rnainlenaienl par
les extrémités, un opérateur lui inséra
violemment dans la bouche six cierges
d'église allumés et saupoudrés d’encens
encandescent. Il va sans dire que les
bougies s’éteignaient aussitôt dans le
pharynx de la victime; mais, malgré les
cils déchirants qu’elle poussait, on les
rallumait consciencieusement jusqu’à
douze fois, en sorte qu’à la fin toute
la région buccale et ta langue se trouvèrent brûlées.
Ce qu’il y a de plus horrible, c’est
que la mère de la suppliciée était à
côté d’elle remerciant le Ciel de l'entendre crier, ravie de voir le diable
s’échapper par sa bouche dans le.s
fumées blenâlies die l’encens. Quant à
la foule, recueillie et sincère,, elle assistait à l’opération, nu-tête , en récitant des prières.
Quand on lâcha la pauvre possédée,
elle était dans un étal effrayant ; car
l’encens enflanimé, se mêlant à la cire
bouillie des cierges, lui avait calciné
les surcils, les yeux et presque toute la
ligure. Quant à la bouche, ce n’était
pins qu’une plaie béante. La langue,
liorriblemetil gonflée, sortait de labouch(i. Ne pouvant plus crier, elle râlait
dans d’horribles convulsions.
C’est dans cet étal qu’on la iransporla à la pliarmatiie de la bourgade;
car, au dernier moment, voyant les
conséquences de leur ouvrage, les
devins avaient pris peur et s’étaient
prudemment retranchés derrière l’exr
ceptionneile ténacité du diable, lequel
s’élail, selon leur dire, réfugié (îans
la langue du sujet.
Le pharmacien envoya chercher un
médecin, mais malgré tous les soins
qu'on lui prodigua sur le champ, la
mailheureuse mourut le lentlemain.
Toute celle affaire a été soigneusement. consignée dans un procès-verbal
4
J. F
.^,340.^
o.i^iA/wvvvw\riJV>jWVW-v«‘
acî /i.oc, qui suivra probabiemenl son
long cours selon l’habilude du pays;
mais, en allendanl, l'église de SainlNicolas reste grande ouverte et la pierre
peut s’attendre dès demain à quelque
client. Les devins n’ont pas été molestés par la police, — et pour cause!
Car il faut bien, comme dit le proverbe,
vivre et laisser vivre les autres.
Toute la question est de savoir où
est le diable.
Co rte 0pottb anee
Torre-Pelltce. le i5 octobre J8S1.
Très-honoré et char JU. le Direclcur,
Voilà tout juste un mois que je suis
de retour de mon voyage en Moravie,
et si j’ai eu, depuis lors, plus d’une
occasion d’entretenirl’Eglise de La-Tour
et quelcpies uns de nos amis, de ce
que j’ai vu et entendu, il ne m'a pas
été loisible, jusqu’ici, d'en faire part
à vos lecteurs. Maintenant que le
Témoin a bien voulu rn’aplainir la
roule, en publiant des renseignements
sur les églises de Bobèrne et de Moravie,
je cède à l’invitation de votre collaborateur qui se contente modestement
d'un peu de regain.
Ayant reçu de la Table Vaudoise
riionorable mandai de représenter notre
Eglise au Synode Provincial des Eglises
Moraves, qui devait s’ouvrir à Klobouk,
le 20 septembre dernier, le samedi
soir 17, j’arrivai, à deux heures de
Brünn, dans la petite ville d’Auspitz.
Je descendis au Green Baum et je
m’aperçus bien vite que j’étais en
terre tchèque; car, quoique j’eusse
recours à toutes mes connaissances
linguistiques, surtout à celles que je
ne possède pas, ce ne fut qu’après maintes tentatives que je réussis à faire comprendre à mon hôte que je désirais
savoir s’il y avait là un pasteur protestant. A ma grande joie j’appris qu’il
y a une Eglise Réformée à Auspiiz,
depuis un an, et que le pasteur demeure
à quelques pas de Green Baum. Au
bout de quelques instants monsieur le
pasteur arrive à l’hôtel et me prie
d’aller passer la soirée chez lui. Ce
cher frère et sa dame me reçoivent
comme un vieil ami. Un peu de français
et beaucoup de mauvais latin, c’est du
mien que je parle, nous permettent
de nous entretenir, très-agréablement,
des Eglises Vaudoises et Moraves.
Le lendemain, dimanche, j'accompagnai monsieur Sebesta à Nicoleitz
où il prêche régulièrement. Sans comprendre un .seul mot de la langue, j’ai
été édifié par tout ce que j’ai vu dans
ce temple: le prédicateur est plein de
vie, du côté de l’assemblée beaucoup'
de ponctualité et de recueillement ; tout
le monde est muni d’un énorme psautier et en fait usage, la'pluparl des fidèles
ont leur Bible sous les yeux et suivent la lecture qui est faite par le
pasteur; propreté remarquable dans la
mise, voilà ce qui m’a frappé dans
l’église de INicholeitz. On chante beaucoup et de préférence les psaumes,
jusqu'à sept ou huit versets de suite.
Au moment où nous allions monter
en voiture, pour retourner à Auspitz,
une charmante jeune fille présenta à
monsieur Sebesta un plat de magnifiques pèches. J’avais déjà vu de trèsprès, et non satis surprise les bons
raisins qui croissent en abondance sur
les riants côteaux de la Moravie, mais
ces pêches achevèrent de m’instruire
sur les produits du pays.
A l’issue du service qui se lient,
dans l’aprés-midi, à Auspiiz, station
nouvelle qui promet de devenir, sous
peu, une Eglise, en groupant les pro'
testants réformés disséminés dans ce
vaste district, je faillis être une occasion de discorde entre deux amis intimes, l’excellent et infatigable monsieur Gisar, pasteur de Klobouk, ayant
su que j’étais à Auspiiz depuis le
samedi soir, s’était empressé de faire
trois heures de voilure, pour me conduire à Brünn où devaient se rencontrer tous les députés. Monsieur Sebesta,
de son côté, avait la prétention que,
tombé par hasard entre ses-mains, je
lui appartenais jusqu’à l’heure où le
Synode s’ouvrirait. Quant à moi, j’en
étais réduit à envier à St-Anloine son
don d’ubiquUé: il m’aurait été si agréa-
5
'>f w'u
ble de continuel’ à latiniser à Auspilü,
tandis que j’aurais accompagné h la
capitale de Moravie monsieur Cisar. Ce
dernier finit par l’emporter. Le trajet
de deux heures de chemin de fer me
parili bien court, pouvant librement
causer en anglais avec le cher pasteur
de Kloboiik.
Brünn est une charmante ville, située
sur une colline. La vue du cliâleau
du Spielberg, trasformé en caserme',
que je contemplais le lundi malin au
lever du soleil, me semblait encore
projeter ses ombres sinistres sgr la
capitale de ta Moravie. Au pied de
ces remparts reposent les martyrs de
notre patrie tels que Oroboni et Villa.
Derrière ces murailles Silvio Pellico,
Maroncelli, Munari, Tonelli et cent
autres non moins illustres, ont expié
leur amour pour In liberté!
.1. P. Pons.
Goncoms ofTert aux élèves
lies èeolcs dii Dimaadie des Vallées
Condilions
du concours et questions à résoudre
1. Ne .sont pas admis à concourir
les élèves nés avant l’année 1866.
2. Chaque conciirrenl doit travailler
par lui même, et doit n’êlre aidé de
personne dans la recherche des réponses.
3. L’élève doit indiquer vis-à-vis de
chaque question, le jjctssflffé ou les
saçics, si la question eu exige plus d’un
de l’Ancien ou du nouveau Testament,
choisis comme réponse, dans Tordre
suivant: Livre, chapitre, verset; il doit
ensuite copier ce dernier exactement.
4. Chaque question double (par es.
la 8®y, veut une double réponse pour
obtenir un Bien', une seule réponse,
fut-elle exacte, ne répondant qu’à
moitié sera considérée seulement comme
passable.
5. Chaque conciirreiU, outre son nom
indiq-uera son âge et l’école à laquelle
il appartient.
6. Chaque manuscrit devra être
contresigné par le Directeur de Técole,
lequel sera censé certifier par sa signature, que le concurrent a observé
les condilions posées au concours.
7. Les manuscrits doivent être remis
entre les mains du soussigné avant le
31 décembre de Tannée courante.
Affectionné en Christ
Matteo Prochet.
1. On Dieu a-i-il déclaré qu’il a créé
Thomme pour sa gloire?
2. Prouvez par l'Ecriture que les
hommes n'ont point atteint ce but.
3. Prouvez que l’œuvre du Saint
Esprit dans le cœur, a pour effet de
Êroduire un vif désir pour la gloire de
ieu,
L Montrez que c’esl un devoir de
glorifier Dieu dans la vie de chaque
jour.
5. QiTesl-cc que Dieu a donné à
Thomme comme règle de conduite?
6. Trouvez dans le Nouveau Testament un sommaire des dix Commandements.
7. Où IroHve-l-on toute la loi résumée en un mol?
8. Qu’est-ce que le premier Commandement défend, et qu’esl-ce qu'il
demande ?
9. En quoi ce second Commandement diffère-l-il du premiei’i?
10. Donnez des exemples de la transgression de Tnn et de Taulre.
H. Que dit TA. T. de l’honneur qui
est dû au nom de Dieu, et que dit
le N. T. du jurement ?
12. Citez dès exemples tirées de l’Ancien ou du N. T. des transgressions
du troisième Commandement par le
moyen d’un culte de lèvres.
13. Où irouve-L-on des bénédictions
nationales imies à l'observation du 4®
Goramandemenl ?
14- Quelles promesses Dieu a-t-il laites
par le moyen des prophètes à Thomme
qui honore le sabbat ( jour du repos ) ?
15. Quelle particuiarité du cinquième
Commandement St. Paul relève-l-il ?
16. Pouvez-vous donner mi exemple
de l’accomplissement de ces promesses
dans l’histoire biblique ?
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.342
17. Prouvez par l’Ecriture que c’est
notre devoir cle nous soumettre aux
autorités et de^ leur rendre l’honneur
qui leur est dû.
18. CommenL Si. Jean intcrpréte-l*il
le sixième Commandement?
19. Où le Seigneur Jésus donne-t-il
une semblable explication du même
Commandement ?
20. Citez quelques passages tirés des
épîlres, se rapportant au septième
Commandement.
21. Quels exemples de faux témoignage trouvez-vous dans l’Ecriture
Sainte ?
22. Qn’est-ce que dit le sage à réfard
du mensonge?
2â, Comment l’Ecriture’ parle-t-elle
des calomniateurs?
24. Comment l’avare est-il considéré
dans l’Ancien et dans le Mouvean ’festameni?
25. Quels exemples pouvez-vous donner des conséquences de-la irangressiott du dixième Commandement ?
iïouw^Ucs reltjgUu0C6
lïALip. — M. le minislre W. Meille,
depuis environ trois ans évangéliste à
la Station de Turin, vient d’être transféré, dans celle; même qualité à Rome.
M' B. Pons, ci-devant évangéliste à
Venise, ayant accepté, le poste d’agent
de la Société des livres religieux de
Elorenee, devenu vacant par le passage de M' .V. Meille à d’autres, fonctions,, a été remplacé par M. Josué
TçQn, ci devant évangéliste à Catania,
auquel la Commission, adonnécomm.e
adjoint M. le ministre Ed. Jalla.
Krance. — Les journaux annoncent
ta mort de M. le pasteur Buisson, depuis 50 ans pasteur à Lyon, et président de ce Consistoire.
-- Le Synode général ojjkimx des
Eglises Réformées de France, s’esl ouvert, ainsi que nous l’avions annoncé,
à Marseille le 18 courant, par une
excellente prédication de M. le pasteur
Mobiles de _ Montpellier , remplaçant
pour cet office de .M, le professeur
Pédezert, empêché de se trouver à
Marseille pour l’ouverture, et sous la
présidence de M. le pasteur Babat de
Nîmes, président de la Commission
permanente nommée par le Synode
de 1879 et dont le travail énergique
en même temps que l’esprit conciliant
ont contribué pour une grande part
aux résultats obtenus jusqu’ici.
La principale des questions débattues aussitôt après la conslilulion des
bureaux dans lesquels s’esl subdivisé
le Synode, a été celle de la constitution définitive et de l’organisation des.
Synodes officieux. Un travail très-complet sur cet important sujet, préparé
par deux membres laïques de rassemblée, ei revu par la commission d’organisation a permis d’adoplei', le jour
même, ce projet de 40 articles qui
donne à l’Eglise une organisation synodale des plus complètes, et n’empiétant toutefois en rien sur les attributions des corps officiels. Par
l’adoption de ce projet, les Synodes
régionnaux sont organisés, le Synode
généra! se réunira tous les trois ans,
et nommera dans son sein quatre commissions : vme dite permanente , une
des finances, une 3® des éludes, et
une 4® du corps pastoral.
Une autre question très-importante
aussi, abordée par le Synode ( en vue
de pourvoir de pasleui’s un grand
nombre de paroisses qui en manquent),
a été celle de la convenance de créer
une sorte de clergé de second ordre
sous le nom d’évangélistes ou aidespasleurs, et de leur donner éventuellement la consécration. Le Synode a
repoussé celle proposition , poussé à
cela par la crainte d’abaisser le niveau
intellectuel du ministère évangélique.
Cependant, désireux de pourvoir
aux inléi'èts des paroisses vacantes, il
a autorisé les Synodes régiqnnaires à
y placer des agents ou auxiliaires qui
devront subir un examen devant une
commission et qui pourront exercer
dans ces paroisses certaines fonctions,
l’enseignement religieux de la jeunesse,
la prédication éventuelle, la célébration des services funèbres etc, laissant
aux pasteurs en litre la prédication
7
régulière et radminislration des sacremenis.
Un tt’oisièiné sujet qui a donné lieu
à une discussion inléressame a été celui
du service militaire que les projets
de lois nouveaux, imposent aux étudiants en théologie et même aux pasteurs, comme c’est déjà le cas en
Italie.
Chose singulière! les adversaires de
cette mesure étaient les laïques de l’assemblée, parmi lesquels se trouvent
des officiers. Les partisans étaient les
pasteurs les plus jeunes surtout qui
ne voulaient pas d’nne exception en
leur laveur qui risquerait de mettre
en suspicion leur patriolisme. L’assemblée dans sa grande majoriléj s’est
ralliée à une motion de monsieur
Berner qui, en acceptant pour les
éludiams en théologie l’égalité devant
la loi militaire, maintient cependant
l’incompatibilité qu’il y a entre le caractère pastoral et l’emploi de.s armes,
et demande qu’en cas d’appel, les
pasteurs soient affectés aux ambulances él corps des brancardiers.
(La suite prochainement).
SmsSE. — Le Gp’mité directeur de
l’établissement des ©¿acowe.sses de Saint
Loup, appelé à donner un remplaçant
au si legretté M. Henri Germond, a
porté son choix sur M. Bau-Vaucher,
ancien missionnaine, depuis quelques
années fixé à St. Loup, où il secondait dans l'accomplissement de sa tache
celui dont il devient le successeur.
— La conférence générale des sociétés suisses de secours religieux pour
les protestants disséminés, s’est réunie
celte année à Zurich le mercredi 12
octobre. Deux seules de ces quinze
sociétés n'étaient pas leprésenlees à
celle réunion. Le comité central de
la grande association Gustave Adolphe
avau bien voulu déléguer à celle conférence son sècrélaire M. le pasleiir
D' de Criegern. 11 s’est fait dans celte
séance d’intéressantes communications
sur plusieurs des communautés soutenues pas les sociétés suisses ou recommandées à leur intérêt. Le don
collectif, qui se forme par les contribuiions de toute les sections cantona
les. a été par un vote unanime appliqué à la communauté réformée de
Fribourg, afin de faciliter l’eîiiinclion
de la dette qu’elle a contractée pour
la construction de son temple, de son
presbytère et de sa maison d’école.
Le lendemain jeudi, 13 octobre , le
président du comité central des sociétés
suisses, monsieur le pasteUr Ernest
Stàhelin de Bâle, le président du comité
d’Appenzeli, monsieur le doyen Heim
et le représentant de la société Gustave Adolphe, monsieur de Criegern,
ont pris successivement la parole dans
une assemblée publique convoquée par
le comité de Zurich dans la cathédrale
ou Grossmünsler.
Les amis des proleslanls disséminés,
réunis en bon nombre sous les voûtes
de ce vieil édifice, ont suivi avec une
allenlion sympalhique ces discours,
ayant chacun sa physionomie spéciale,
ei tous les trois riches de faits et pleins
de vie. 11 y avait un intérêt tout particulier à entendre un pasteur luthérien de la Saxe recommander, dans la
chaire de Zwingüi aux Eglises réformées (Je la Suisse iine œuvre qui réclarhe la sympathie de tons les protestants et qui unit les uns aux autres
en leur assignant un môme but et un
même travail. Cette assemblée religieuse
dans la cathédrale de Zurich avait lieu
le jour'même où tontes les églises
protestantes des Etals autrichiens oélébraienl le premier anniversaire séculaire de l’éifi'i de tolérance de l'empereur Joseph 11.
AlI/KMAGne. — Le vin|i-deuxième
Congrès pour la mission intérieure,
qui a eu lieu à Brême, du (5 àu 8
septembre dernier, n’a pu compter
moins de 600 membres, dont 400
accourus de toutes les parties de l’Allemagne et de plusieurs pays étrangers. Malgré les j^rtes regrettables que
l’œuvie a faites depuis une année,
(celle enlr’aulres de l’illustre 'Wicliertij
le Congrès tout entier a été animé
d’un souffle de joyeuse confiance, qui
s’esi fait sentir soit dans lès iniéressanls rapports qui y ont été lus sur
beaucoup de questions irès-imporiantes, soit dans les éloquentes prédications qui y ont données plusieurs des
8
-m
premiers orateurs de l’Atlcmagne évangélique. Les grandes séances du premier et du troisième jour et les conférences spéciales de la deuxième journée ont été consacrées aux questions
les plus vitales du moment. : Téducat.ion de la jeunesse, l'assistance des
indigents, l'extinctioiii du paupérisme
et du vagabondage, le soin des émigrants, les bibliothèques populaires,
les écoles du dimanche, les Unions
chrétiennes des jeiinqs gens, le relèvement moral, etc. Le Congrès a joui
celte année, plus que d’autres,’ du
patronage bieriveillarU des autorités civiles et religieuses et du concours sympatique d’une partie de la popnlation
locale.
CKratitcjue
La Gonl'érence des pasteurs et délégués des Eglises du Val Saint Martin
s’est réunie aux Clos de Villesèche le
24 courant. Elle a été présidée par
M. le pasteur Roslan de Perrier. Le
sujet à l’ordre du jour était la prière,
mais on s’est limité à le considérer
sous un aspect particulier en parlant
de la prière au point de vue liturgique.
Bien des observations ont été présentées sur les prières contenues dans la
première livraison du projetée liturgie. On accepte avec joie la variété
dans les prières tout en donnant, pour
la confession des péchés, la préférence
au formulaire de Théodore de Bèze.
Divers membres laïques expriment le
désir que la prière après le sermon
soit faite d’abondance par le pasteur
qui a ainsi l’occasion de présenter à
Dieu les besoins particuliers de la
i’aroisse. La prochaine conférence aura
lieu au Perrier et le sujet qui a été
choisi se rapporte encore au culte public. C’est: «le chant "dans le culte
public et l’ordre du Culte».
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Mtalie. — Le grand événemenidu
jour est la visite que le roi Humbert
et la reine Marguerite font à la cour
impériale d’.Aulricbe à Vienne môme.
Leurs Majestés sont accompagnées des
ministres Deprelis et Mancini, l’im
président du conseil, l’autre ministre
des affaires étrangères. Les journaux
modérés italiens et autrichiens se promelLent beaucoup de cette visite pour
raffermissement de la paix d’Europe.
Le voyage du roi Humberl étant décidé, Timpéralrice a fait prier notre
reine de l’accompagner; ce qui donne
à la visite un caractère tout particulier
de cordialité et d’intimité.
De grandes fêles attendent à Vienne
notre roi et notre reine. Ordre a été
donné par l’empereur François-Joseph
de pavoiser les principales gares que
doivent traverser les monarques italiens.
Les Journaux des partis extrêmes ne
sont pas très-enchantés de ce voyage
qu’ils disent compromettant et pour
la liberté et pour la revendication future
des provinces italiennes encore soumises à l’Autriche.
Un meeting des intransigeants français, réuni à Paris, et destiné à s’occuper de la question de Tunis, eu
même temps qu’il accuse le gouvernement français et Gambetta en particulier, d’avoir trahi la France , accuse
les italiens d’ingratitude envers leur
nation, parceqn’ils s’appuyent sur l’Autriche et l’Allemagne.
Les ministres Deprétis et Berli dans
leur voyage de retour de Turin, d’Avigliana, de Mondovi etc. où le dernier
surtout avait pris part à de trop nombreux banquets, ont échappé à un
grand danger. Le train direct de Gênes
à Pise , qui Iransporlait les deux ministres ayant déraillé à quelque distance
de Sarzana, à Avenza, il y a eu quelques morts et un grand nombre de.
blessés plus ou moins gravement.
Anfftetefre. — Il y a eu à HydePark un grand meeting d’Irlandais, dans
lequel on a protesté contre les mesures
prises par le gouvernement, et spéciatemeni contre les incarcérations des
chefs de la ligue agraire.
EknestHowkht, Gérant elAdminialrateiir
Piguerol, lmp. Chian tore et üilascSrelli.