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Quarânte-sixième année.
à Mars 1910
N.'9.
Îî^r
w
L ECHO DES VALLEES
MENSUEL
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger • • • ..................................» 5
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Pasteurs.
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concessionnaire. _____________
S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.TRON,past.,^»re Pc«ice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. a „anf
Les changements non accompagnés de la somme de ia ceni,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....« dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Avis — Communication officielle — L’Eglise
et la protection des animaux — Il doit
mourir! — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers.
îccccccr AVIS xccccccc
Les conditions d’abonnement pour
le numéro mensuel sont exactement
les mêmes que celles de la Sentinella
et du Vaudois de jadis.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Conformément aux art. 61, 62 et 63
des Règlements Organiques les Conférences de District nommeront leurs
députés au prochain Synode dans les
proportions suivantes:
^er District (Vallées) 31
2“® » (Piémont) 4
3“ » (Lombardie) . 3
^me » (Toscane) — 2
5“® » (Rome-Naples) 4
6“® » (Sicile) . 3
fjme » (Amérique) 4
Torre Pellice, P' Mars 1910.
Pour la Table
B. Léger, Modérateur.
L’Eglise et la protecti des aflinian
«Les Amis des animaux*, tel est
le nom de la Société de Helsingfors
(Finlande), qui s’est tout dernièrement
adressée à la Société danoise « Svalen »: « L’hirondelle *, dont le but est
de protéger les oiseaux, la priant d’imiter son exemple, et d’adresser elle
aussi un appel aux pasteurs.
« Cet appel fut également fait aux
habitants des autres pays du nord et
des provinces baltiques.
« Cette démarche vise à ceci, c’est
que les pays sus-mentionnés s’unissent
pour établir un jour, « le jour des
animaux*, où les pasteurs soient chargés de parler, du haut de la chaire,
des devoirs de l’homme envers les
bêtes. En Angleterre et dans l’Amérique du Nord cela se pratique souvent et cette habitude a exercé une
excellente influence sur la Société.
. « Personne n’ignore que les animaux
sont pour nous d’une extraordinaire
utilité et que sans eux notre existence
sur la terre deviendrait absolument
impossible. Poussés par leur chimérique empire sur les bêtes, les hommes
leur causent des maux sans nombre,
et il ne se présente pas d'occasion où
ils n’exercent plus cruellement leur
puissance que sur les animaux. Ne serait-il donc pas tout naturel que les
pasteurs, au moins une fois par an,
parlassent des devoirs de l’homme en
vers les animaux et de sa responsabilité à l’égard de ces créatures privées de l’usage de la parole?
« L’on ne saurait trop souvent répéter que les rapports entre l’homme
et la brute se font sentir d’une infinité de manières, dans la vie de l’âme,
et l’on a constaté que ces rapports ont
pu, en certaines occasions, être décisifs pour l’avenir d’un homme; protéger les animaux c’est protéger les
hommes.
« Un arrêté gouvernemental de la
Finlande a fixé pour le 17 Octobre,
3° Dimanche de ce mois, « le jour pour
les hêtes *.
« Peut-être se rappelle-t-on que ^L’hirondelle * s’est, depuis nombre d’années et à différentes reprises, donné
la peine de battre la caisse pour qu’un
Dimanche fût consacré à cet objet.
Nous avons, entre autres, parlé du 4®
Dimanche après Pentecôte, qui est
celui auquel nous lionnons la préférence. (Rien n’empêcherait du reste
que l’on parlât plus souvent de ce
même sujet.
« C’est donc avec plaisir que nous
adressons au public cet appel, qui nous
vient d’autres pays et notre plus ardent désir est que notre cri adressé
aux Eglises puisse être entendu dans
notre pays comme il l’a été ailleurs».
«Svalen». L’hirondelle.
C’est à l’intention du peuple Vaudois des Vallées et de tous les évangéliques d’Italie que l’appel, que l’on
vient de lire, fut dernièrement envoyé
par M“® la présidente de la société
« Hirondelle », à M. le chev. C. de
Bornemann de Kopenhague, un des
meilleurs amis de notre patrie italienne, et c’est par l’entremise de ce
dernier qu’il est maintenant adressé
à tous les pasteurs évangéliques de
notre pays.
Cette dame accompagnait son appel
d’une lettre, dont voici le contenu:
« Par le moyen de nos évêques, nous
nous sommes adressés en Danemark
aux pasteurs, afin d’avoir l’appui des
Eglises dans l’accomplissement de cette
tâche, si importante pour toute la Société; plusieurs d’entre eux ont approuvé notre idée que les pasteurs se
chargent de parler, du haut de la chaire,
de nos devoirs envers les bêtes et ils
leur ont distribué notre appel par centaines d’exemplaires. Quelques journaux, entre autres le » Santhalposten »
et l’Indremissionstidende », l’ont inséré dans leurs colonnes et l’ont chaudement recommandé à l’attention de
leurs lecteurs. L’accueil très favorable fait à notre démarche par les
journaux religieux nous donne du courage pour aller de l’avant et nous
espérons que notre appel sera bien
accueilli aussi en Italie, où des sociétés ifour la protection des animaux
auraient une importance bien plus considérable que dans les contrées du
nord de l’Europe; car tous ceux qui
ont fisité ce beau pays parlent avec
tristesse des excès de cruautés, auxquelles sont en butte ces pauvres créatures, qui ne peuvent se défendre.
L’œuvre qui a pour but la protection
des animaux a une importance infiniment plus grande qu’on ne croit généralement. Les criminels ont le plus
souvent commencé par exercer leurs
cruaûtés sur les animaux.
Malvina Mehbn
présidente de la ^oeüéié«. U hirondelle*.
Enjlisant cet appel, nous nous sommes demandé: serait-il vraiment à
propos, chez nous, de dédier aux animaux un Dimanche tout comme l’Alliance évangélique en a fixé un pour
parler de la paix et un autre pour
parler de la sanctification du jour du
repos? Sans hésitation nous avons répondu: non. Toutefois nous croyons
que cette question est de nature à intéresser tout le monde et nous avons
lieu d’espérer que ce cri, qui nous
vient de l’étranger, ne restera pas à
l’état de lettre morte, mais que MM.
les pasteurs, auxquels il est tout spécialement adressé, sauront, parmi les
très nombreuses occasions, où ils se
trouvent en contact avec le public,
saisir les plus favorables pour lui parler des devoirs de chacun envers ces
êtres, créés par Dieu pour notre usage
et non pour que nous en abusions, soit
en leur demandant un travail déraisonnable, soit en faisant de ces créatures les cibles de nos cruautés et de
notre méchanceté. Mais cet appel qui,
en pays essentiellement protestant, tels
que la Finlande, la Suède, le Danemark, etc., etc., n’était fait qu’aux
pasteurs, s’adresse, croyons-nous, dans
notre pays à MM. les curés tout aussi
bien qu’à MM. les pasteurs. Il s’adresse
en outre, au même titre qu’aux pasteurs et aux curés, aux instituteurs,
aux maîtres et aux maîtresses d’école,
aux professeurs, aux pères et aux mères de famille et à tous ceux qui ont
à faire à la jeunesse ; à tous ceux que
nous avons chargé d’éduquer, sachons
ici aussi donner le bon exemple et ne
nous lassons pas de leur répéter souvent avec le poète:
< Ayons des buts, mais »’ayons pas de cibles;
Quand nous visons un poinl de l’borizon bumain,
Ayons la vie, et non la mon, dans noire main ».
P. V.
IL DOIT MOURIR I
Que ce ne soit pas pendant là
fête de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.
Maro XIV, 2.
Une chose était depuis longtemps
décidée, et c’est sa mort. Le laisser
vivre, serait une erreur fatale, parce
qu’il est l’homme le plus dangereux.
Tout autre séducteur n’est rien à côté
de lui. Quand Teudas, le révolutionnaire, fit son apparition au milieu du
peuple, il trouva, il est vrai environ
quatre cents adhérents qui le suivirent,
mais le peuple dans son ensemble ne
se laissa pas séduire. Et ce Judas, qui
était galiléen aussi bien que Jésus, à
l’époque du dénombrement, en séduisit
un grand nombre, mais il n’était rien
à côté de Jésus. Ils n’étaient que des
intelligences étroites, qu’une seule pensée hantait, avec laquelle ils cherchaient à fanatiser les autres en se
fanatisant eux-mêmes, mais lui il a
des pensées divines ; sa parole est tellement harmonieuse qu’elle semble
une mélodie céleste; il a une puissance extraordinaire sur les âmes. Celui qui l’entend pour la première fois
doit s’écrier : Jamais homme n’a parlé
comme cet homme ! Des contrées entières sont en émoi dès qu’il s’approche. Les multitudes par milliers le
suivent jusque dans les endroits les
plus solitaires. Les paralytiques crient
Hosanna! les aveugles l’appellent: fils
de David! les femmes proclament sa
mère bienheureuse ; les péagers et les
soldats tremblent quand II leur parle ;
l’enthousiasme le précède et le suit,
mais un enthousiasme tel que aucun
souverain sacrificateur n’a jamais été
capable de susciter. Un tel enthousiasme est dangereux.
Quand le peuple est fanatisé à tel
point, que deviendra-t-il? Les masses
constituent une force brutale qu’il n’est
pas facile de dominer; elles croient
tout de suite de n’avoir plus besoin
ni de sacrificateurs, ni de Lévites, ni
d’autorité. C’est un crime ce que Jésus
fait, c’est à dire que de déposer dans
l’intelligence des multitudes des pensées qui dépassent sa culture intellectuelle. Voilà pourquoi toute la Galilée
est en révolution. Il faut qu’il meure I
Il le faut pour la cause de Dieu.
Ce n’est pas l’envie ni l’esprit de contestation qui nous pousse à le faire
disparaître du milieu des vivants, non,
mais le motif est plus grave. Nous,
Scribes et Pharisiens, nous avons reçu
de Dieu la mission difficile d'être les
gardiens des biens précieux du peuple
élu; c’est nous qui devons le conduire
ce peuple, vers le but qui lui est assigné. Quand le temple est délaissé^
2
et les sabbats profanés, le peuple traverse des jours plus tristes que ceux
de l’exil. Que Dieu nous garde d’une
telle indifférence! Toute indulgence
à ce sujet, serait coupable. Il vaut
mieux qu’un homme seul meure et que
toute la nation ne périsse pas. Ce n’est
pas volontiers que l’on se débarrasse
de Lui ; mais que ce qui doit arriver,
arrive! Toute condescendence serait
une trahison à la cause de Dieu : Caïphe a raison: Il faut qu’il meure!
Les générations futures, peut-être
nous condamneront, mais il nous faut
pourvoir au présent. Ce Jésus, il a de
telles idées, qui sont la destruction de
toute Société humaine. L’avez-vous
entendu répéter: vous ne pouvez servir Dieu et Mammón? Cette parole ne
nous la lance-t-on pas en face partout?
Vous souvenez-vous aussi du peu de
respect avec lequel il parle de ceux
qui occupent la chaire de Moïse? Puisqu’il n’a aucun frein à son zèle intempestif, quTl meure; mais non pas
pendant la fête, car le peuple est avec
lui, et une insurrection serait possible, mais nous, nous avons besoin de
tranquillité.
(Qotteshilfe). P. Gieaud.
CHRONIQUE VftUDOISE
Ang;rog;ne. M. le D' Henri Pons
a remplacé M. le pasteur Balmas Dimanche 13 Février au culte principal
de St-Laurent, donnant aussi une conférence sur l’Amérique dans le Temple
du Serre. Dimanche, 20 Février, le
pasteur de Pramol occupa la chaire
du Temple de St-Laurent.
itobi. M. le D' Henri Pons a remplacé M. Gardiol le premier Dimanche de Février.
6 La fête du 17 Février a été renvoyée à plus tard à cause de quelques
cas de dypthérie.
8 Le tiers des membres électeurs
ayant manifesté le désir de réélire leur
pasteur, le doyen des anciens a convoqué l’assemblée d’Eglise pour Dimanche prochain 6 Mars.
Fiorcnee. Nous nous réjouissons
avec M. l’étudiant Emmanuel Grill de
Praly qui a obtenu, avec succès, le
diplôme supérieur de docteur en chimie et physique.
tienève. La fête du 17 Février a
été célébrée avec beaucoup d’entrain
par les Vaudois de Genève. Le banquet réunissait une trentaine de Vaudois et les discours qui suivirent furent empreints d’une franche cordialité. Si le nombre des participants
était un peu plus restreint que les
années précédentes, par contre on se
sentait plus en famille avec l’illusion
de se trouver au pays natal si cher à
tous les Vaudois.
Le président de la Société fit distribuer l’opuscule publié par la Soc.
d’Histoire Vaudoise et on se sépara
en se promettant de se revoir l’année
prochaine.
I>a Tour. Au lecteur qui désire se
procurer le livre de R. Arbousset, sur
l’Impureté, prière de s’adresser à H.
Robert libraire, 2 Place de la Fusterie,
Genève.
8 La délégation de la Commission
Exécutive a visité notre paroisse pendant trois jours consécutifs. MM. Balmas et J. Long parlèrent aux Appiots,
aux Coppiers, à S.te-Marguerite, au
Taillaret, aux Chabriols et à l’Envers.
M. le pasteur T. Gay nous consacra
la journée de Vendredi, parlant aux
Simound et à la Ravadera. Partout
nous eûmes de nombreux auditeurs,
les écoles étaient bondées, et nous
avons la confiance qu’on a apprécié
les chaleureux appels qui nous ont été
adressés.
La journée de Dimanche a été consacrée à la visite d’Eglise, proprement
4ite. Le temps^ hélas! n’était pas des
plus favorables, cependant nous eûmes
encore un auditoire satisfaisant. Après
le discours de M. le pasteur A. Balmas sur ces paroles : « A qui iriens-'
nous? Tu as les paroles de la vie éter-^
nelle », l’assemblée, presque au grand
completj s’arrêta pour la visite qui
dura tout juste une demi heure; M.
le prof. Ribet, J. J. Jourdan, P. Pons,
J. Geymet et le pasteur C. A. Tron
prirent successivement la parole,» les
uns parlant de l’activité des pastéurs
et les autres de celle de la pai-oisse
où une quantité d’œuvres s’accomplissent. Nous remercions nos frères délégués de la Commission Exécutive
pour leur bonne visite.
8 Deux couples ont fait bénir leur
mariage dans le Temple Neuf de la
Tour : E. Bertinat et M““ Marie Louise
Turin qui vont se fixer en Suisse et
Rodolphe Rivoire et M“® Elisa Pasquet
des Bouissa. Nous souhaitons aux époux
ce bonheur que Dieu seul peut leur
accorder en vivant avec Lui et pour
Lui. ;
8 Outre M”° Rostan, née Bastie, de
la Via d’Uliva, nous devons encore
enregistrer la mort de Pierre Roland
Forneron, décédé subitement, h l’Envers, à l’âge de 42 ans. Nous exprimons aux deux familles frappées par
le deuil notre sympathie chrétienne.
8 U Union Chrétienne des jeunes
gens de St-Jean, invitée par la Jeunesse de la Tour a eu l’obligeance de
répéter à l’Aula Magna du Collège le
28 Février, le drame représenté le 17
Février à St-Jean et qui avait été si
vivement applaudi. Nos voisins ont dû
être satisfaits du succès remporté* à la
Tour, et nous tenons à les remercier
de cet acte de bon voisinage. Les bénéfices de la soirée vont au profit des
Unions. ■ ■ V ■
La tolérance à I.a-Saîlc (Aoste).
On nous signale de cette commune la
belle conduite des habitants qui ont
assisté avec respect et dignité â'I’ensevelissement de M. Claude Benèyton,
fait par M. l’Evangéliste Bert, qui prpnonça un discours, très éleyéçt'plein
de piété. ’ ' ' r
A cette occasion on nous prie de
relever la tolérance et le sentiment
de respect que les libéraux démontrent
envers tous les rites, tous les cultes.
Les libéraux, les athées, les librespenseurs rendent également les. derniers devoirs de l’amitié en aecompagnant le cercueil des protestants,
des catholiques, des juifs, des Rbrespenseurs, en respectant les cérémonies
et les usages de chaque secte. «
Pourquoi les curés ne prêchent-ils
pas la même chose à leurs ouailles?
Combien de catholiques sont assez
niais pour se croire damnés s’ilfe entraient dans un temple évangélique
ou s’ils accompagnaient le convoi d’un
libre-penseur!
La population de La-Salle mériite un
bon point et des éloges bien sincères
pour sa belle démonstration de, tolérance et de fraternité.
le 28 Février 1910.
La semaine qui vient de s’écouler
a été bien remplie pour notre Eglise.
Dimanche 20, Conférence du ,délégué de la Société biblique britanique
et étrangère. i
Jeudi 24, Vente au profit des diverses œuvres de l’Eglise qui a produit
la somme de 2100 francs et enfin, hier
Dimanche 27, Commémoration du 62“°
anniversaire de l’Emancipation des
Vaudois.
Membre de l’Eglise depuis vingt-un
ans il ne m’a été donné que d’assister
une seule fois â un service spécial
â l’occasion du 17 Février, c’était il
y a douze ans quand il s’agissait de
célébrer le 50“° anuivei'saire de l’Emancipation, aussi je me demandais
si je devais attendre le centenaire pour
pouvoir commémorer encore une fois
cet important événement de l’histoire
vaudoise ; mais désormais il n’en sera
plus ainsi car au lieu de célébrer cette
fête chaque cinquante ans on la célébrera toutes les années.
Tous les membres et amis de notre
Eglise ont reçu par la poste une circulaire terminant par ces mots:
« C’est avec joie cependant que nous
« vous invitons à célébrer tous ensem< ble le 62“° annivei-saire de notre
« Emancipation, le 27 Février courant.
« Ce n’est pas trop tai'd, cai' le décret
« de l’émancipation octroyé par le ma« gnanime roi Chaides-Albert ne fut
« publié officiellement que dans les
« premiers jours de Mars 1848 ».
Dans notre chapelle, à 4 h. de l’après-midi M. le pasteur Longo a donné
une intéressante conférence sur l’histoire des Vaudois et de leur émancipation, devant un auditoire de 150
Ijersonnes. Il a parlé des exodes et
des exils des Vaudois, de leur glorieuse rentrée, du serment de Sibaoud,
et a terminé en adressant un pressant
appel à son auditoire de demeurer fidèle â l’Evangile.
A sept h. du soir une quarantaine
de nos amis se réunissaient dans le
Restaurant de M. Odin pour prendre
part à un repas fraternel. La plus
grande cordialité n’a cessé de régner
parmi les convives. M. Giaime a porté
la santé de M. le pasteur Longo, ensuite M. Longo s’est levé pour remercier et nous lire une poésie de sa composition ayant trait à l’histoire des
vaudois. Avant de se séparer quelques
convives chantèrent: « Le Serment de
Sibaud » et « Gloire au Dieu d’Israël ».
Cette fête a réussi au delà de nos
prévisions mais j’espère que les années qui suivront nous aurons autour
de nous un nombre encore plus grand
de nos amis, que ce sera vraiment : la
fête de la famille vaudoise - de toute
la famille vaudoise de Nice.
F. Aknoulet.
I!^’eueliàt«'9. Jeudi 17 février, une
imposante cérémonie a eu lieu à la
Collégiale à 10 h. 1]2 du matin. M.
Cocorda, originaire des Vallées Vaudoises du Piémont, a été consacré
au ministère par M. le professeur G.
Fulliquet, de Genève.
!\cwai'k I\. J. 8 Février 1910.
Une jeune fille de Prali, Susanne
Grill, vient d’être enlevée à l’affection
des siens d’une manière inattendue à la suite d’un de ces accidents encore
si fréquents - asphyxiée par le gaz.
Cette mort subite a plongé dans la
douleur et dans le deuil ses deux frères
et les autres parents qui se trouvent
à New-York. Un grand nombre de
Vaudois, la plupart de Prali, se trouvaient réunis le 1“ Février, dans la
salle mortuaire autour du cercueil de
la chère défunte.
Le service funèbre fut fait par les
pasteurs A. O’Connor de la Christ
Church (un fervent ami de notre église)
Prof. A. Clôt, délégué de l’Eglise Vaudoise aux Etats-Unis et Ph. Ghigo de
Newark.
Que Dieu console et soutienne les
parents éloignés auxquels nous envoyons, par le moyen de l’Echo, l’expression de notre profonde sympathie
chrétienne. Un Vaudois.
Par un temps
magnifique, presque inespéré, notre
fête du 17 Février, s’est passée d’une
façon très intéressante.
Tambour en tête et drapeaux au
vent les écoles du Pender s’acheminent de bon matin vers le Faucie où
celles de Maneille, également parées,
viennent les rencontrer. Tous ensemble nous nous rendons au temple de
Maneille où de dix à midi se développe devant nous un programme bien
intéressant depuis les discours de MM.
les pasteurs J. Bonnet et David Peyrot venu expressément de Turin d’après le vif désir de ses ex-pai’oissiens,
jusqu’au terme des récitations, des enfants et des chants nombreux dirigés
par nos braves et dévoués instituteurs
MM. Rostagno et Peyronnel. Les enfants donnent gaîment l’attaque à leur
petit déjeuner, reçoivent la brochure
de cil-constance pour s’en retourner
ensuite en allègre cortège à leurs villages, tandis que les grands, au delà
de quatre-vingts, se réunissent en repas
fraternel et cordial dans les locaux de
nos écoles.
iCÜi
Les discours ne firent point défaut.
Jolie fête, en somme, dont chacun remporte le meilleur souvenir.
Encore un merci de cœur à M. Peyrot dont la présence et la cordialité^
proverbiale contribuèrent à la rendre
plus attrayante. x. x.
Pise. Le 5 Février, dans le temple
de Pise, M. le pasteur Jean Rochat de
Florence a béni le mariage de M. Alfred Ribelti, fils de la maîtresse d’école Mme Eufemia Ribetti, et de Mlle
Storay de Florence. M.me Rochat joua
à l’harmonium et présenta à l’épouse un
magnifique vase rempli de fieurs. Les
époux se trouvent maintenant à Florence où nous leur souhaitons beaucoup de bonheur. x.
Poiuarel. Jeudi, 24 Février est
décédée au Pomaret M.me Marie Roslan veuve de M. le prof. François
Guigou. L’ensevelissement a eu lieu
le jour suivant avec le concours d’un
bon nombre d’amis et de connaissances. M. le pasteur Léger et M. le prof.
Forneron, au nom de l’Ecole Latine,
présidèrent le service funèbre.
8 M. Henri Constantin a été élu ancien du quartier des Aymars, succédant ainsi à son père qui avait occupé cette charge pendant de longues
années.
Ë‘*i’auiol. Grâce au temps splendide,
la fête du 17 Février a été célébrée
dans notre paroisse avec un enthousiasme tout spécial. Le matin à 10 h.
Il2 le' cortège de nos 200 écoliers,
guidés par leurs maîtres et maîtresses,
a défilé, bannières déployées, au son
de la musique de Peumian, qui nous
a gentiment prêté son concours à la
grande joie des enfants. Se rendant
d’abord sur le belvédère de Châtel,
nos élèves jettent aux échos les accords harmonieux de quelques-uns de
leurs plus beaux chants, après quoi la
troupe joyeuse fait sou entrée dans le
temple, taudis que la fanfare entonne
une marche. Immédiatement les bancs
vides sont pris d’assaut par un nombreux public, dont une bonne partie
doit rester debout faute de place! Quel
beau spectacle nous offrait le temple
ainsi bondé de personnes accourues
non seulement de tous les quartiers
de la paroisse, mais même du dehors !
Après un cantique, la prière et une
courte allocution du pasteur sur les
réflexions que lui avaient suggérées les
beaux falots allumés la veille sur nos
hauteurs, la parole est donnée aux
enfants, qui pendant une bonne heure
ont captivé notre attention et charmé
nos oreilles, en développant leur riche
programme de poésies, dialogues et
chants. Toutes nos écoles ont concouru
à préparer ces récitations, qui ont été
dites naturellement et avec aplomb.
Les chants, sous l’énergique direction
de M. H. Long, régent paroissial, ont
été éxécutés avec un entrain et une
précision remarquables. Le public a
particulièrement applaudi le chant à
3 voix: L’Alpigiano, chanté par les
garçons de la grande école. La distribution des pains et oranges et de
la brochure publiée par la Société
d’Histoire Vaudoise, termine cette première et plus belle partie de la fête.
A midi et demi, dans la grande école
de la Ruà, 117 convives, dont quelques-uns venus de S.t Germain, se réunirent pour le dîner en commun,qui se
passa dans le bon ordre et la gaieté.
Au dessert, des discours, intercalés
par les accords de la musique de Peuinian, furent prononcés successivement par MM. E. Revel, pasteur, J.
Rivoir, secrétaire communal, H. Bounous, ex-syndic, H. Long, régent, H.
Reynaud, président de la Société Ouvrière, B. Jahier, conseiller comm. de
S.t Germain, qui tour à tour fii’ent vibrer la note fraternelle, Vaudoise et
patriotique.
Enfin, le soir la même école se remplissait de nouveau pour la soirée récréative, organisée par le corps enseignant de la paroisse, et dont une
partie du produit fut versé dans la
caisse de l’Eglise. Ainsi termina joyeusement le 17 Février 1910, qui laissera
dans nos cœurs un ajgréable souvenir«
3
t'
Nos sincères remerciements à nos
régents et maîtresses, qui ne se sont
pas épargnés pour la bonne réussite
de cette fête ; et surtout à Dieu notre
reconnaissance profonde pour ce beau
jour, qui devrait concourir à nous rendre toujours plus fidèles dans l’obéissance à Sa volonté! E. R.
I*raru«i<iii. A vendre une bonne
ferme meublée. Prière de s’adresser
pour les informations à M. Peyronel
à la Farcola de Prarustm ou à M.
Edouard Rostan, régent à Rorà.
Kodoi'ol. La fête du XVII a été
célébrée avec entrain par nos 80 écoliers et par un nombreux public remplissant le temple. La prière, la lecture d’un psaume et un petit discours
d’occasion ont ouvert la réunion ; ensuite la parole a été donnée aux élèves qui, avec des récitations et des
cantiques, ont réjoui leur auditoire
pendant près de deux heures. Suit la
distribution traditionnelle de pain et
de fromage, d’une orange, et du traité
publié par la Société d’Histoire Vaudoise. Après quoi, tous sont rentrés
heureux dans leurs demeures.
Le temps a merveilleusement secondé nos vœux.
Un merci de cœur aux grandes personnes qui ont bien voulu aider notre
corps enseignant et nos enfants dans
l’exécution des cantiques.
Et à Dieu toute la gloire.
S Deux ensevelissements ont eu lieu
pendant le mois de Février: celui de
notre frère Michel Genre du Champ
du Clôt, âgé de 70 ans et celui de la
vénérable mère de l’ancien P. Balme
des Côtes, Catheriîie née Bavai, âgée
de 75 ans.
A tous les parents dans le deuil notre sympathie fraternelle.
Idoine. M. le prof. Emilio Tron a
quitté Bari pour Rome où, après concours, il a obtenu la place de professeur de langue française au R. Istituto
Tecnico. Nos félicitations.
Korà. Il n’y a eu ni agape ni soirée le 17 Février, mais par contre la
fête des enfants a très bien réussi.
Après le discours du pasteur Bosio les
enfants récitèrent et chantèrent sur
la place du temple ; ensuite musique
en tête, ils se rendirent â Pian Prà
et accompagnèrent un bon bout de
chemin leurs petits amis de Rumer.
Waiiit-Geirmain. Nous avons eu
dans le courant de Février une seule
sépulture, celle de Long Louise des
Lucie (Costabella), âgée de 37 ans.
O La fête du Dix-sept, a été chez
nous célébrée avec l’entrain habituel.
Les deux cent quatre-vingts enfants
de nos écoles développèrent devant
une nombreuse assemblée, et pendant
deux heures, leur, riche programme
de récitations et de chants, bien exécutés sous la direction de notre regent paroissial, après quoi suivit la
distribution de la brochure du 17 et
la réfection ordinaire.
A midi et demi, soixante et quelques convives, se réunirent à 1 Hôtel
de l’Ours pour le repas traditionnel.
Les discours ne manquèrent pas, et
parmi eux, occupa sans doute une des
premières places la lecture faite pai
M.: Ribet du message affectueux de
l’hon. député du Collège de Pignerol,
reçu la veille par le pasteur de la
paroisse. L’inscription au dîner de
quelques éléments non Vaudois, si elle
a été une bonne occasion de pa.rlei
de fraternité, a cependant enleve au
dîner le caractère qu’il doit avou,
c’est à dire de dîner d-e la famille
Vaudoise, et nous nous hâtons d ajouter, que si ce cachet lui manque, le
dîner n’a plus raison d’être.
Le soir une nombreuse assemblée
se pressait dans la gi’ande école afin
de participer à la soirée, toute intellectuelle, préparée par l’Union des
jeunes filles.
8 Mariage. Le 5 Février a été
dans l’école des Chenevières, p^ JjI»
le pasteur Ribet, le mariage de Constantin Alexis et de Constantin Eugénie, les deux de la paroisse de Stdermain.
Sainf^Jean. Dimanche dernier à
7 h. et demie du soir, le pasteur de
St-Jean a donné dans la Salle Albarin
une conférence sur « le Thïbet envahi
par les Chinois ». 11 a parlé d’abord
du pays lui-même et ensuite du Boudhisme et des particularités de cette
religion au Thibet, et a terminé par
le récit émouvant de l’histoire de la
mission Morave qui depuis 50 ans a
attendu aux portes du 'Thibet l’ouverture de ce pays et en attendant a
traduit la Bible en Thibétain.
Le très nombreux auditoire a remercié le conférencier par de chaleureux applaudissements.
8 Un vétéran des guerres de l’indépendance italienne, le colonel P.
Martin a de Monforte d’Alba est mort
le 16 Février, âgé de 90 ans, laissant
toute sa fortune au municipe de StJean et nommant exécuteur testamentaire M. Meille (pasteur dq St-Jean en
1900, date du testament) ou son successeur, avec charge d’établir à Monforte une école « de morale et d’agriculture » dirigée par Un docteur ès
lettres et philosophie qui devra, entre
autres, faire des conférences « de morale». Il est évident qu’il entendait
que son école ne fût ni cléricale ni
athée, mais Vaudoise.
Le syndic et le pasteur de St-Jean
ont déjà été â Monforte et vont y retourner pour faire lever les scellés et
dresser l’inventaire. — Puisse ce fait
inattendu permettre aux Vaudois d’étendre de nouveau leur influence sur
une région où ils avaient autrefois
tant d’adhérents !
'i'iirln. M““ Amilda Pons a gagné,
pour la seconde fois, au concours, la
chaire de professeur de langue française
à l’Institut Sommeiller. Nous félicitons
de grand cœur notre coreligionnaire
qui honore le nom de Vaudois.
8 Le Concert donné par M"° Prochet
en Janvier dernier a été un véritable
succès.
8 Le Conseil d’Eglise vient de publier son rapport financier, précédé de
quelques remerciements à l’adresse de
MM. Longo, Maurin, Bosio et Barbero ;
il y eut pendant le 1909 15 actes liturgiques.
Le Conseil propose de faire un essai
d’évangélisation en laissant de côté
les réunions du dimanche soir et en
faisant donner, de temps à autre, quelques conférences dans le Temple. Cet
essai a déjà été expérimenté, mainte
fois, en donnant de bon résultats.
Les entrées de l’Eglise s’élèvent à
frs. 3.284,32 et les sorties permettent
d’avoir un encaisse de frs. 706,78.
S M. le pasteur Giampiccoli va commencer une série de conférences au
Temple de, St. Douât. Celle du 6 Mars
aura pour sujet: La libre pensée et
la liberté religieuse.
Villar rdlice. Elections. Le 3“*’
Dimanche de Février les électeurs de
la paroisse étaient convoqués pour
l’éiection de deux anciens et trois diacres. Malgré le temps peu propice (il
neigeait) une cinquantaine d’électeurs
s’arrêtèrent après le culte principal
et portèrent leurs suffrages sur Paul
Michelin-Salomon, cons. communal, et
sur Paul Geymonat qui furent déclarés élus, le premier comme ancien du
quartier de Subiasc-Piantà, et le second comme ancien du quartier du
Bessé. Les trois diacres furent aussi
élus dans les personnes de Jacques
Geymonat, Ciarmis, d’Etienne Bouïsse,
Teynaud, et Paul Plenc, instituteur,
Envers. Avec cette élection le Consistoire sera au complet, si comme nous
le pensons, tous les élus acceptent
la charge qui leur a été confiée ; il y
aura donc 1 pasteur, 10 anciens et 7
diacres.
8 Nos morts. Nous présentons nos
condoléances vives et senties à notre
ami Jean D.l Allié, ancien du quartier du Saret, qui se vit emporter par
la mort sa fille cadette Madeleine, à
l’âge de 15 ans. Le Samedi 19 Février
elle occupait encore sa place à l’école
et le Jeudi 24 au soir elle était déjà
pai’tie pour la Patrie Céleste.
L’ensevelissement eut lieu Samedi
26, à dix heures, et fut très imposant.
L’Union Chrétienne de Jeunes Filles,
les écoles du centre et un nombreux
public témoignèrent aux parents toute
leur sympathie. Le pasteur et l’ancien
Gaydou, remplaçant du régent paroissial, adressèrent des paroles de foi et
de vie aux assistants, et l’Union Chrétienne de J. F. chanta sur la tombe
le beau cantique: « Voir mon Jésus
face à face ».
8 Conférence. Dimanche prochain
6 Mars, l’Eglise aura l’avantage d’avoir
la visite de M. H. Pons pasteur, ci-devant
prof, au Collège de Colonia Valdense.
M. Pons occupera la chaire au culte
principal, et donnera le soir une Conférence sur les Vaudois d’Amérique.
8 Soirée à l’Union Chrétienne. Le
17 Février, les Unions de la Ville eurent à la grande école une soirée, où
on s’occupa pendant plus de 2 heures
d’histoire Vaudoise (dialogues, narrations, poésies, cantiques). Une collecte
produisit 12 frs. environ qui probablement seront donnés au Refuge. Enfin, le 62““ anniversaire de notre émancipation ne pouvait être mieux rappelé. J
Villesèehe. Puisque personne n’a
eu la bonne idée d’envoyer à l’Echo
des Vallées un petit rapport sur notre
belle fête du 17 Février, je viens à la
hâte réparer cet oubli. Ce n’est vraiment pas le cas de passer cet événement
sous silence, car cette année la fête
a été célébrée ici avec un élan tout
à fait exceptionnel. Sans parler des
feux de joie, naturels et artificiels, et
autres manifestations d’une saine allégresse, disons seulement qu’à 10 heures le vieux Temple de Villesèche était
plus que bondé par 235 enfants et environ 300 adultes. Après le discours
du passeur sur ces mots du Ps. 136:
« Lorsque nous étions bien bas, le
Seigneur des seigneurs s’est souvenu
de nous », se déroula pendant une
heure et demie le programme habituel
des récitations intercalées de beaux
cantiques soignèusement préparés et
bien é^écutés grâce au dévouement
du régeht Massel, vaillamment secondé
par ses côllègues dans l’enseignement
et par un fort noyau de jeunes gens
et de jeunes filles. A midi et demi
abondante collation aux enfants qui
reçurent aussi l’élégante brochure publiée à leur intention; et enfin, à une
heure, dans la grande école artistiquement décorée de verdure, Vagape
fraternelle avec une centaine de commensaux. Depuis de longues années
on n’avait plus vu tant de personnes
prendre part au banquet du 17 Février et, détail digne d’être signalé,
nous eûmes le plaisir d’y voir non
moins ide 16 dames. Les orateurs n’abondent pas chez nous; on se contenta
d’écouter et d’applaudir les deux courtes allocutions prononcées par le pasteur et par le régent Massel; mais la
cordialité, la satisfaction et la joie
étaient peintes sur tous les visages,
et, à n’en pas douter, tous ceux qui
eurent le bonheur de participer à la
fête en garderont le meilleur souvenir.
Barth. Soulier.
P.S. Dimanche soir, 27 Février, une
vraie foule d’enfants et d’adultes se
pressait dans le temple des Clos atti
rée par une Conférence sur la vie de
Jésus, illustrée par une magnifique
série de projections lumineuses. L’auditoire, vivement intéressé, a manifesté au pasteur le désir d’avoir bientôt une autre Conférence de ce genre.
B. S.
appris la fondation de la colonie de
Valdese, il ne tarda pas à rejoindre
ses coreligionnaires et devint une colonne de la colonie, s’occupant d une
manière spéciale des choses spirituelles et dirigeant avec bonheur TEcole
du Dimanche. Frappé par une maladie que les docteurs ne purent maîtriser, parce qu’il était trop tard quand
on pensa à tenter l'opération, il fut
emporté dans la force de Tâge, à 59
ans, possédant jusqu’à la fin toute sa
connaissance. Il eut le bonheur de se
voir entouré à son lit de mort par ses
quatre filles, accourues de Ashville et
de Summit, par son fils et sa femme
qui reste veuve avec un petit enfant
de 15 mois. .
Il a consacré ses derniers moments
à parler de son Sauveur, à chanter
les cantiques tels que « J’ai soif de ta
présence. Possèdes-tu pauvre pécheur.
Nous allons tous joyeux» et en récitant quelques passages de l’Ecriture.
J’attends mon Sauveur, s’écriait-il, oh !
qu’il vienne bientôt.
Notre frère Henri Long a rendu un
bon témoignage à son Maître. Nous
recommandons sa veuve et les orphelins à Celui qui console.
Nouvelles et faits divers
Valdene M. G D’une carte postale
de M. Léger et d’une lettre de M. A.
Martinat nous reproduisons ce qui suit:
Le 30 Janvier un long convoi funèbre, composé des membres de la colonie Vaudoise et d’un bon nombre
d’américains, accompagnait au champ
du repos les dépouilles mortelles de
notre frère Henri Long, décédé le 28
Janvier. Comme nos frères sont encore sans pasteur, le culte a été fait
par nos frères MM. E. Perrou, Léger,
Pascal et A. Martinat.
Henri Long, originaire de Pramol,
connu sous le nom de Passau, avait
laissé les Vallées pour l’Utah. Ayant
Italie. Le vice-président des EtatsUnis, M. Fairbanks, visitant l’Italie,
s’était engagé à parler dans l’Eglise
Méthodiste Episcopale à Rome. Ayant
aussi sollicité une audience du Pape,
on lui fit dire que s’il renonçait à
parler chez les Méthodistes il serait
reçu. M. Fairbanks maintint la parole
donnée et renonça au Vatican. C’est
un bel exemple que nous donne ce
citoyen des Etats-Unis, un exemple de
fermeté et de courage.
Angleterre. Le gouvernement a
proposé et le roi a signé le décret
nommant Evêque de Norwich le Dr.
Bertrand-Pallock, directeur de Wellington collège. H n’appartient pas au
parti extrême.
Etats-Unis. Le 1" décembre 1909,
M. Richard C. Morse, secrétaire général du Comité international des
Unions américaines, a terminé sa quarantième année de service. Quand il
débuta, il y avait seulement 15 secrétaires d’Unions; il y en a actuellement
2.500. Le Comité emploie à lui seul
88 secrétaires aux Etats-Unis et 87 à
l’étranger. En 1869, il existait environ
600 associations, dont plusieurs étaient
même à peine viables; aujourd hui
l’Amérique du Nord compte 1914 Unions avec 475.000 membres.
8 Les journaux viennent de communiquer au public la teneur du testament de M. John S. Kennedy, riche
banquier écossais de New-York, dont
les legs s’élèvent à 30.000.000 de dollars. Le testament de M. Kennedy est
un modèle quand au fond et à la forme.
Il donne d’abord aux œuvre de l’Eglise, aux commissions des missions étrangères, des missions intérieures et
au fond de construction de l’Eglise
presbytérienne, 6.750.000 dollars. Il
donne aux œuvres d’éducation aux
Etats-Unis et en pays étrangers puis
à la ville de New-York pour ses hôpitaux, ses musées et ses bibliothèques.
Evidemment M. Kennedy croyait que
la religion et l’éducation sont les deux
puissances qui contribuent le plus au
bien-être de l’humanité et il a voulu
leur donner un bon coup de main.
Minerva
Sommario del Numero IO.
La pubblica assistenza nella Svizzera e nel
paesi limitrofi - Il risveglio economico della
Spagna - Il divorzio e 11 benessere pubblico
- Varie questioni etimologiche - Come ritardare la canizie o la calvizie - Cronache scientifiche - La nuova San Francisco - Le macchine nella letteratura contemporanea - L’abolizione del francobollo - 11 compito della
medicina nel ripopolamento - L’insegnamento
del diritto nelle scuole femminili - Una rivolta letteraria.
Ab. payés et non qnlttancés.
1910: Marthe Godio, Prarustin - Em. Long,
(Pellenc) Pramol - B. Bounous f. Paul, (Peumian) Pramol.
4
(12) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S, COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
M“* Mactavisb n’oublia pas cet avertisse*
ment, aussi suivait-elle avec intérêt M“« Corvietti et le père Gaspard, qui, un soir, étaient
en conversation animée dans un bosquet au
bout de l’avenue. Elle ne pouvait pas entendre
ce qu'ils disaient, mais leur attitude, leur air
mystérieux la remplissaient d’eiTroi. Qu’auraitelle donc éprouvé si elle avait saisi les dernières phrases du prêtre ?
— Je ne puis que vous encourager à persévérer dans la voie où vous vous êtes engagée avec tant d'ardeur, ma sœur, disait-il.
La tâcbe peut vous paraître difflcile, mais
souvenez-vous que vous devez une entière
obéissance à notre sainte mère l’Eglise, dont
noos, ses ministres, sommes les représentants.
Quoi que vous prescrivent vos directeurs spi
rituels, il faut obéir; c’est non seulement juste,
mais méritoire. Vous savez aussi bien que moi
que la pauvre enfant court le plus grand danger si elle reste sous l’influence et sous la
direction d’un homme comme son père. Il a’est
pas sincèrement des nôtres. J’ai toujours pensé
que sa conversion était une affaire de convenance et non de conscience. Sa position est
fausse vis-à-vis de l’Eglise et nuisible à tout
le voisinage comme à sa propre fille; celle-ci
est plus menacée que jamais depuis qu’elle
est entourée de ces nouveaux hérétiques. Ne
perdez jamais de vue, ma fille, que le succès
de notre plan doit procurer un grand avantage à l’Eglise et le salut éternel à cette enfant.
M“*® Corvietti avait si souvent entendu ces
mêmes exhortations qu’elle n’y faisait plus
grande attention; mais, ce soir-là, ces paroles
lui tombaient lourdement sur le cœur et tout
en elle se révoltait contre son Pere confesseur.
Mais la lutte fut courte; habituée à obéir passivement, elle reprit bientôt possession d’ellemême et se mit en devoir de remplir la tâche
qui lui était imposée.
— Marguerite, dit-elle, en passant son bras
sous celui de sa nièce qu’elle rencontra sur
la terrasse, je suis très angoissée par ce que
le père Gaspard vient de me dire. Ton père
lui a encore refusé de l’argent et on ne dit
pi us de messes pour le repos de l’âme de ta
mère.
La jeune fille tressaillit.
— S’il en a refusé, • dit-elle, c’est que sans
doute il n’en a pas. Oh! seraient-ce ces difficultés pécuniaires qui le rendent si sombre
tous ces derniers temps?
— Je ne le crois pas, répondit M“® Corvietti.
Le père Gaspard dit que ton père ne parait
pas le moins du monde attristé ni anxieux
quand on lui démontre les douloureuses conséquences de son refus. Je ne puis le comprendre, et mon cœur se brise quand je songe
que, faute d’une petite somme, Tâme de ma
sainte sœur reste dans les tortures du Purgatoire.
— Ne pouvons-nous donc rien faire? s’écria
Ri ta désespérée.
11 y eut un instant d’hésitation.
— Tu sais ce qu’il y a à faire, Marguerite;
c est sur toi que repose la responsabilité,
Et M“® Corvietti disparut.
Chapitre V - La cloche de Saint-Benoit.
Il y avait quelques semaines que les Maxwell étaient établis à Roceadoro. Après le déjeuner, la jeunesse avait suivi M“® Brindini
dans son boudoir, la pièce la plus fraîche de
la maison.
— Quelqu'un aurait-il l’obligeance de baisser
les stores ? dit la maîtresse de la maison d’une
voix plaintive; j’ai mal à la tête et ce grand
jour m’éblouit.
Marguerite, qui était dans ses humeurs sombres, fit comme si elle n’entendait pas; dans
un coin de la chambre. Bruce cachait ses joues
empoui'prées derrière un grand album de gravures; il avait une violente rage de dents et
aurait donné bonne chose, à ce moment, pour
être une fille et pour oser se plaindre tout à
son aise. Il n’y avait pas de domestique à
proximité, et quoique effrayée de son audace,
Eisa se mit en devoir de descendre le store;
heureusement elle prit le bon cordon, après
quoi elle sortit du boudoir pour revenir presque aussitfjt, armée de deux flacons, (a suivre).
C.-A. Tkon, Directeur-responsable.
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