1
Année Neuvième.
PHIX D’ABÉONNBMKNT PAß Äß|
*1 ; . , . . I*. 3
Tous ]â"s paya de l’Union
de poste ... » 6
Amérique . , . . . » S>
Oiû‘ s'fibiinôft :
f^oiir .r/niâi*ieu»’ ôliess M’M. Feis
pB^teuràiietMefti^lÜFbrakres de
Torre Heîlice.
Pour r^flffiéWôiiva'u I^uresu d’A d *
mitiisU^ion.
N. 36.
Un ou plusiaurs numéros eép«-'
rés» derris^dés utfaiM
raj?e, 10 4;eDt. olmcun.
A nnondod: âîi oàntüneis pa» ÜigPff i
raéa Aipetmm* : î ' , * 1
Pour ]$. RÉDACTÍ0N s'^reaser
uiiiai : A le i>}i*bcKioii àû Téniél^
PomareU» (Pinerolo) Italie»
Pour l'ADMlftoSTjRiATlO&aèrea*
aer ainsi l'A ¡"Adminiatratio^ du
Témo^ii, Poirtâjrieïbto ’.'(Pih'erele)
'Ualie.
...J,....E^.........T; a: IVI i _ _
ÉCHO DÉS VALLÉES VAUDOISES <
Paraissant chaque Vendredi '
ÂiiîBttHi Ea Vériii avté í(i'ííEíúf¿<4‘^
Vous ijïi serai témoins, AoTJïs lf Si
Sbmiriâlrô.
:' ■ ! , ■
7 .Septembre. Synode yaudois do 1883.
',— Depu'talions étrangères au Sÿnpdé de
‘1883; — Cörr^pilndttWCß. — Lé'doyen Piérie
Mohafetier. Le petit troupeau. — Pensées,
jr- Soascriplions.
" Í ciTmri/E.J■, •,, .1
VIM 'BE 1883,
. Ì
. i' ■ . .'i ■'i'.'.i
, ■' Omerturè du-S'ijn-odè '.
C’est aupurd'hui, 3 septembre,
.qu“a eu lie“ dans le temple neuf
de la tour l’ouverture du Synode
antiuel de l'Église' Vaudoise. .Éa:
journée est magnifique, et l’assemblée nombreuse. Elle est for-i
^mée 'dès deux bgûres de l’après:
mjdl, , mais pour attendre , bon
nombre de ses membres qui'’afri-i
• i, l•' ' ■ ■ i
Vent par le dernier train., le Sÿ-i
node en cotps n’entre au Temple
qu'à deux'heures et demie. , i
Peut-être vaudrait-il mieux Ú
l’avenir ne fixer qu’à 2 1[2 h. le
moment de l’ouverture pour ne
pàs fairé'' trop" attèndt’d 1 *raosotn^
btée', ét pour laíáseí’kux'átflfs'íqfai
viennent ‘de loin'îe ‘ïetiipè- d**a!r^fvéh^ne atitbe iüirib’^atioö qüi-hoob
semble cònvén'able, consisterait'A
inviter tous“les députés laïqbes à
'sé jbindreiaU cbrt'ègépôùr'etttpor
au
e.
C’èst M' ‘J. D. A.Hugoü paste^ur
de R6rà qui a prêëhè le 'setmbin
d’oüVérture, et iT noùs a dontié
Une bonne préd'îéàtîOQ 'Sur ebs
paroles du Seigneur; '« Dèfnéarâz
en moi et moi je deraeuréfai-en
vbus, ’Cdmffle le te miné saurait de loi-)hêmè‘pbitêf'dû frwH,
s’il ne demeure ’iàttâdhé àiv''cép,
Voiis ne poüveis eb porté'r'mussi
si Vous lie dehiènrez’en''rnol.' Je
'siiis le bép et'voüo "en ètesiibs
sarmétiis. Celui qui^ dètûètit'boon
taoi ét ëh tjiii '■je‘''aeiüéurB porte
béauëoup 'de ‘iŸtiit ,*'caf ’Îid ‘'de
moi vous ne 'pOûvéz^Hbn -'fÎÉlîrfifi»
Je,a'n'xv, 4, S). . -'’‘-i
Voici lés idées' principales 'qUi
ont été développées par le prédicateur ;
2
JVVWVW^
„282»
« Le ministre de l’Evangjle se
fait un' devoir de chercher des
fruits qui soient à la gloire du
Père. Mais pour produire du fruit
il faut prendre et conserver la
position d’un disciple de Christ.
».Qn ne prend cette position
qu’ën;venant à Jésus-Christ pour
avoir en lui le pardon, la vie et
la pai^.^n la conserve q,u’en
renonj^lÎt à ^i-nï|m|,et ôbéisi-^
■sant Mééus-||iria|, cpm nié Jésus-■
Christ n’a déiheuré en Dieu qn’eff
réalisant E^^îè||!^^it6,rBænt'.
pendante du Père.
» Celui qui demeure en Christ
et en qui J. C. demeure, porte
.hç^dQopp de,fruit : Par une sainte
i09»du|te,(.de manière à être une
éxplication vivante et pratique de
4ist p^rqle ; pan une sainte, activité
pGliri.amener les,ânves au Sauveur.
vfiijtOfS ;de. Christ,' le disciple ne
,peot rjeUrfaire. Il n’a point de foi
à communiquer, il n’a pas la joie
«et. Ji'am Q U r sqlon 1 ' Esprit d e Dieu,
.ponr .Gonsoler. ceux qui sont abat6t«ft.i,[il n’a, paSjUne puissance réelle
ide sanctiication, pour être de
.\toutfSQn coeur , au service du .Sei
!ÎgnÈâJf/tUi}fi;-:,b o; tni,. :■
-L't:» I^lgRéf.tqujS nos. plein dé.Shtsi, it^qsjapnimes irnpuissants à
.faire(l’œuvre‘du ^Seigneur; en ref gardaptîè. nous-mêmes et à tout
ce.qpj npus^ manque, nous perc.drions courage , en. recherchant
f®otrp force e.tjPotre sagesse, nous
fïiQUS (mettrions, réellement hors
.detChrist, il nous faut donc de<.;r0epî!er, en Christ-, Car ü est impossible qu’en étant ^ fondés et
t.:epraQ}nés ,efl(lui, nous, ne produi
<4'¡!,n '•.,!> »'<'
sons encore et de plus en plus
des fruits de repentance et de
sanctification pour la vie éternelle ».
Cette année, nous n’avons pas
eu de chœur spécial, mais l’assemblée entière a formé un chœur
immense et chanté de son cœur
au Seigneur. Cela a bien des avantages.^^ ,
5 Après la prédication , le Corps
^ècclésîastique , très nqmfiiéux , a
‘^procédé à la corfsécratibn au Saint
^ijaiipitèrp messieurs les candidats Frâ’nç.9Îs tlostaiî de Prali,
Henri Vinay de Villesèche et Adolphe Combe d’Angrogne. — Le
prédicateur d’office présidé à
l’imposition des mains, et le Modérateur M. le docteur Lantpret,
suivi bientôt après par pn grand
nombre de collègues dans le ministère, a donné aux candidats la
main d’association et le baiser
fraternel les accueill|int au sein
du corps pastofaD dont ils font
partie désormais,, J ^
Lé Synode s’étant coti^itné^sous
la direction d’un bureau provisoire présidé par M. lé 'pasteur
J. P. Meille de Turin, a nommé
'son bureau définitif dans la personne dç MM. J. D. Chàrbounier,
professeur, président; Jacques
Weitzecker, missionnaire, viceprésident; J. D. A. Hugon; H.
Tron, pasteurs ; et P. Calvino, évangéliste, secrétaires ; Elisée Costabel
et Jacob Forneron , instituteurs,
assesseurs..
Que l’Esprit du'Seigneur préside
lui-même notre assemblée synodale aiin que^ toutes les délibéra
!. i<
3
.283.
>.«>'a w>w U
|‘( WWT14U vAi/s/Vs/\A/iAA^WWvr>-rwUi/W>^>A/W\rVWv
tiens qu’elle va prendre concourent en quelque mesure à sa gluife
et à l’avanceraent de son règne.
E. Bonnet past.
Dépotalidos étrangères au Synode
de 1883
; i .
En attendant que nous puissions
donner à nos lecteurs un résumé
des discours des députations d’Eglises sœurs au Synode de cette
année, nous croyons qu’il y aura
profit pour eux à lire la lettre'
suivante d’un vieil ami de notre
Eglise, le rev. doct. R Stewart,
qui n*a pu se trouver'cette année
au milieu de nous par suite de
circonstances douloureuses pour
lui. ' *
!•, ■ ■:!. . : ><
^■i1 I ', Londres, Sii) août 1SS3. ^
dît Rèv. Modér. de là Table Vaudoise,
Cher D'' Lanlarctf
« J^avais espéré être présent,
comme d’habitude, au Synode Vaudois qui s’ouvre le 3 du mois
prochainmais j’ai dû y renoncer
en conséquence ' de la mort de
môri cher frère, qui'a succombé
soudainement à' nne attaque de
cœur, ëvènem'ent qui ra’a hppèlé
à Londres, et qui doit nécessairement rti’y retenir'pour-quelque
temps encore , car c est a ‘ moi
qu'incipnibe comme son frèfe aîné
et son seul frère survivant, de
pénible devoir d’arranger ses affaires, . . _ ,,, ; ‘
» Pour ce qui; regarde, ,1a repré:
sentatioD de l’Eglise ¡ Libre d’Ecosse, je suis heureux d’apprendre
qiie mon absence 'h'aüra. aucun
inconvépient puisque mon chèr
ami le prbf.‘ Blaikie d’Edimboiifg,^^
avec un autre frère, dont le’ nèm
m’échappe, seront présents ait'
Synode comme’ députés' de noïfé!
Eglise. C’est toujours une ^ joie
pour moi de, voir que l’on Vous
envoie dès députés nouveaux’,"çàV
de cette manière lé cerclé dô ’^os*
amis ne peut qüè s’élatgir. '
» Mais pour ce qui me regarde
moi-même, je regretté irillniment
de ne pouvoir être présent au
Synode, et d.e ne pas revo^ tant
de vieui* fet* ^éhéfà-'am^, -éar à
mon âge il est certain que je^
n’aurai plus beaucoup de fois ce
privilège. . .
» Jè désire donc transWetÎJTie)
officiellement, par votre 5caija^,
au Synode collectiv0ihent‘i!net;i.i
chacun 1 de ses metnbrdBi en. particulier, Texpression dé' méniiçes-j
pect affectueux, en môin^item>ps'
que mes félicitationstipoftir otwpti
ce que le Diôui'qui a fait âllÎBÉûéW
avec nous par éon Fils a accomjili'
en‘faveur de votre Eglisè'ét*‘pâf
son moyen, pendant les dérnié'rV
quarante ans, durant‘lesquels j’af
assisté en témoin vivement“ibïëressé k ses Iqttes èt 'â“séis fidtôires. Dieu en soit' béni' Vïâ lainière continué â lüifë'dans î‘és
ténèbres, » lé «‘buissdfl''br*ûl^^ jet
iVest pas consumé »’. *Àus3Î long-i
.■li- II'.* '-.I-;! "■ l-.i «ci''’/
tenips qU e « Christ^ ,cr iiC 1 né, », se ul
espoir du péch^gin,
dans vop chaires ; aé^si^Jppgteippâ,
que 'i'a ,vje epirituelle.i aniinera.,le
cœur et les actions di^s pasteurs
et du peuple, ce flambeau
pas éteint. Le Dieu qui nous l’a
4
proiQis est fidèle ». Depuis 1848
V9U9 ayez consacré les forces de
vptre Eglise d gagner. ntalTe a
, et U vous a béni en faisant croître la vie chrétienne
I; ;; ; ' ^ « - p
di|QS vos propres Vallées, Veuille
l’E^ernel « ^i^èter , de ’ nouvelles
bénédidtions sur vous, et sur vos
e;jfah.ts » s i ' cxV, 14|. Tel 1 e est
l^ ^ervenle, prière de votre yieil
et affectionné aini. " ^
■'¡y:: .! . - :
; ROBÇRÎ WALTflR StEWAHT
■ f Suite/.
Quoique ma lettre soit déjà passa-bleinérit longue, il me reste encore
à M¥e plusieurs observations 'Sur le
contenu de la vôtre. 'it'U a
Et d’abord je puis vous assurer que
ce tfUQ j’ai dit de la nécessité d’unir
la chafilé à la vérité n’avait aucune
^péec de rapport à la discussioji que
nous qvioniS eue et que jamais je n’ai
p^qs.4 è n)ei plaindre de votre manque
dej,cl)ariié à mqn égard» quoique
Vqu^KVqus soyez plus d’une fpis dans
^çSj^lejtrqs spryi^^d’e^pressioqs passiublpjTq^nt ‘ grossières et. injurieuses ;
mai^ comme vous ne connaissez que
li;è^ imparfaitement ta langue fran(^ajsei’.cq qui, u’esi pas un péché, je
SjUpp,OS,q,fou|oiU'S que vous ne domprenéz pas la portée des termes dont
Ypiis vous servez. — Ce que j’ai dit
dévait's'appliqüer à vous aussi bien
qd*â Tiidi et à toulé persénnequi,
d^'manière'ou d'autre, se sent appelée
à réhdre'témoignage à la vérité.
'Cé témoignage est stérile s'il Vest
accotnjpagaé -de' là' charitéi
Vous me demandez si c’est par
irréflexion ou aulremont que je mo
suis expi’imé d’qne certaine manière
sur le sujet dq l’Eglise et de son
œuvre sur la terre.
Non, l’Eglise ne repréiente pas Christ
suij Iq^ iqrre, et çqux, qui je d-iqefit
sont ferribièment prés du. papisme.
Christ a laissé, ou plutôt a envoyé
après son retour au Père, son représentant qui est le Saint Esprit; et je
n’en connais pas d’autre, fsi ce n’est
sa propre parole écrilè, qui peut bien
aussi être regardée comme tel.
Quant à vouloir vendre l’Eglise
responsable de la gloire de Chtisf,
c’est une question dont je ne comprends pas bien le but. Dans un sens,
chaque Cbréiien, et par conséquent
tous les Chrétiens qui forment l’Eglise
sont responsables de celte gloire, en
tant qu’ils doivent rendre honorable
la doctrine de leur Sauveur et la
glorifier dans leurs corps et leurs
esprits; mais dans un a titre, Christ
lui-même en prend soin et saura la
défendre entre tous.
Son Père aussi la glorifie et fait
conçpurir l pu te chose ¡vers ce but,
Quand voqs employez avec tant de.
complaisance le mol d’apostasie, je
suppose que yous le comprenez; fiiais
co que vous dites à ce, sujet dan?
votre lettre m’eq fait presque douter.
Ce lerqie^ne se rencontre qu’une seule
fois dans,,la Bible, c’est dans le fa-nieux passage des Thessalonicjens,où,
Paul prédit la Vnanifestaliori de l’honime de péché, du fils de perdition,
qui s’élève contré tout ce'qiii s'appelle Dieu, jusqu’à ^’asseoir cojúnfíc
Dieu dans le temple dé Bieu. Croyezvous que l’Eglise qui s’appelle évangélique réalise aujourd'hui les difiérehts
traits dé cette prophétie? Et’'est-ce
5
~285.
là sérieusement que vous ne voulez
faire aucune dislînetion entre elle et
l’église du pape?
Une église qui admet et proclame
la parole de Dieu comme seule règle
de foi, qui^rêchc et fait prôclicr ¡e
salut graluîr par la foi aux seuls mérites de Christ, qui travaille avec une
cerlaine'ardeur à répandre dans le
monde entier la connaissance de l’Evangile, cette Eglise peut-elle être représentée sous l’image de cet homme
de péché dont la révolte devrait se
consommer? — Le darbysme qui est
une secte, c’est-à-dire une division,
une séparation, esl-il une preuve de
l’apostasie de l’Eglise ? Ne comprenez
vous pas qiie vous condamneriez, si
votre parole était vraie, votre propre
système puisqu’il existe actuellement
en France au moins trois èspèces de
darbysles ? Vous savez bien d’ailleurs
que les différentes sectes qui sont
nées au sein de l’Eglise évangélique
SC sont coqsidé|’ableipent rapprochées
dans ces derniers temps, et que l’on
voit par l’exemple des moraves, des
luthériens, des calvinistes, des épiscopaux, des wesleyens, des baptistes,
des indépendants, se tendre la main
sur le terrain pratique et dans le
champ des missions. Il n’y a que le
darbysme qu’on ne rencontre nulle
part. ^ ISe croyez-yous, pas que si
un hommei se repent, Dieu lui pardonnera ? En sera-t-il autrement si
ce 'sont plusieurs hommes, si c’est
un peuple ou une Eglise entière ?
Dieu n.ç le pourrait-il plus, ou bien
qe lé Voudra-t-il pas? Voulez-vous
mettre des limites à la miséricorde
et au pouvoir de Dieu? Vous parlez
des plaqs de Dieu ; mais avez-vous
été .son conseiller? Avez-yous reçu
quelque révélation pnrticuUêrej qui
ne soit pas écrite et qui soit autre
que les révélations écrites de notre
Dieu ?
Où donc se trouve exposé ce plan
de Dieu de rejeter son Eglise, de
telle sorte qu’il n’y ait plus de conversion possible pour elle? Y aurat-il donc sous l’économie, actuelle un
temps auquel il n’y aura pas d’Eglise
sur la terre ? Ou bien si l’église professante, comme vous l’appelez , ‘est
vomie de la bouche de Dieu, où sera
la vraie Eglise? sera-ce une Eglise
qui n’aura aucune profession extérieure, aucune forme, aucune organisation, aucun gouvernement?
Je m’étonne qu’au lieu de vous arrêter aux gens de renom issus des
mariages des fils de Dieu avec les
filles des hommes pour prouver l’apostasie et que vous ne soyez pas
remonté jusqu’à Adam ; car c’est bien
jusqu’à lui qu’il faut aller pour trouver le commencement de la révolte
et l’origine de toutes les révoltes
suivantes.
Il y a apostasie et révolte partout
où il y a péché, et dans tous lès
temps les révoltes des hommes et des
peuples ont attiré de la part de Dieu
de justes châtiments.
(A suivt*ù).
Le doyen Pierre NonasUer
Même cette semaine, il nous 'est
impossible de parler aussi longuement que nous le voudrions dé ce
vieux ministre vaudois, qui vient
d’être appelé du milieu de nous après
32 mois de souilrarjce et à l’âge de
85 ans.— Nous espérons pouvoir le
faire dès le prochain numéro. ‘ '
Une indisposition sérieuse et prolongée du directeur du Témoin Vont
6
,286.
mis dans riinpossibililé de'menlionticr
plus tôt le décès de cet homme qui,
pendant plus d’un demi siècle, a occupé une place notable au sein du
Corps ecclésiastique, dans les réunions de ce Corps comme dans les
assemblées synodales.
Après avoir débuté, si la mémoire
ne nous fait défaut, en l’an 1823
comme remplaçant de l’Ecole latine
de La Tour, de M. Vinçon, nommé
pasteur à Pramol, M. Monaslier fut
fa même année appelé par ManeilleMassel formant alors une seule paroisse. Les détails nous manquent
sur son activité dans ce premier
champ de travail. La seconde paroisse
à la quelle M. Monaslier a donné les
soins de son ministère a été celle de
Rorà, la troisième celle d’Angrogne,
la quatrième celle de St. Germain,
où il a passé les 10 dernières, années
de son activité pastorale. Les vieillards parmi nous sc souviennent du
temps où, des trois ou quatre paroisses voisines, un grand nombre
de, personnes, parmi les plus pieuses, prenaient régulièrement le chemin d’Angrogne, le dimanche malin,
pour entendre la prédication de monsieur Monaslier. Ce n’est pas que
partout ailleurs l’Evangile ne fût pas
préché — mais il l’étaM par le pasleur d’Angrogne avec une clarté, avec
une précision et une abondance de
textes bibliques qui rendaient ses prédications parlicuhôremenl attrayantes,
Sour les hommes simples et désireux
0 se nourrir de la parole de Dieu.
Il nous souvient de l’avoir entendu
dans ce beau temps, où le| talent
spécial de M. Monaslier n’avait pas
encore été obscurci, par des préoccupations étrangères à l’œuvre môme
de l’édification. ,
Esprit délié, intelligence peu commune, le pasteur Monaslier ne pouvajt manquer de prendre une part
active à toutes les questions ecclésiastiques et administratives, pour
les défendre envers et contre tous,
lorsqu’il y était personnellement engâgo et'pour les critiquer lorsqu’elles
procédaient d’une autre source.
Ceux qui l’ont connu de prés, qui
ont admiré la lucidité de son esprit,
la promptitude de ses réparties, qui
ont même ri quelquefois de ses intarissables saillies, lorsqu’elles n’étaient que spirituelles ou même sib-t
plernent malicieuses, éprd|Venl même
aujourd’hui un très vif regret à la
pensée que son esprit ne se soit pas
toujours arrêté là.
Toutefois, les payens déjà donnaient cette règle de mortuis nihil
nisi bene (ne dire que du bien des
morts) et nous sommes à cet égard
de leur avis. Aussi n’insislons-nous
pasfsur ce côté du caractère et de
l’activité du doyen Monaslier. Nous
sentons plutôt le besoin de nous persuader qu’un ministre de l’Evangile
qui l’a prêché pendant si longtemps,
ne peut pas être demeuré étranger
à sa bienfaisante influence et que
pendant sa longue maladie il a dû
dire au Seigneur beaucoup de choses
qu’il lui aurait répugné de communiquer aux hommes.
Le peut treupeati
Les noms que l’Ecriture donne,à
l’Eglise sont, tous expressifs, nobles
et aifeclueux, soit qu’elle l’appelle
épouse de Jésus Christ, ou corps
bien constitué dans toutes ses parties;,
ou édifice dont le Rédempteur est la
pierre angulaire. Le Sauveur lui donne
le nom de troupeau, car l’assemblée
des enfants de Dieu est composée de
brebis et d’agneaux, au milieu des
quels les boucs ne sauraient s’intro-.
duire comme ils, le font dans l’église
visible. J _
Le troupeau révèle l’idée d’aséem-,
blage et de tous les noms que porienl
les disciples du Seigneur, il n’en est
pas un qui fasse penser à l’isolement;
qu’on les appelle frères, l’assemblée
des premiers nés, l’assemblage des
saints, l’Eglise, la congrégation, la
réunion pu l’assemblée. C’est nous dire
.par là que l’isolement n’est pas ce
que le Seigneur veut de ses enfants,
7
-287,-,
qu’il désire réunir dans une grande
famille dont il est le chef. L’isolement
est très funeste, car il cache pour la
brebis du Seigneur le danger permanent de s’égarer dans les déserts, de
tomber dans quelque précipice, de
mourir de faim loin des parcs herbeux ou de» soif loin des eaux tranquilles, ou bien de devenir la proie
du lion rugissant qui tourne autour
de nous cherchant qui il pourra
dévorer. Pour cela nous disons à
chacun des membres du troupeau ;
N’abandonnez point nos saintes assemblées comme quelques uns ont coutume de faire.
Il est petit le troupeau. D’abord le
Berger tout seul, puis douze apôtres
qu’il choisit, de simples pêcheurs
sans lettres et sans influence, pins 70
disciples. Mais voilà que le grain de
semence de moutarde commence à
devenir un grand arbre; les frères
ont atteint le nombre de 120, puis de
'500, puis 3000 âmes sont ajoutées à
l’Eglise qui. va compter bientôt 5000
personnes. Nous les comptons aujourd’hui par millions, et cependant nous
pouvons encore appeler l’église un
petit troupeau, si nous pensons aux
millions de payens qui peuplent la
terre. Israël ne paraissait pas plus que
deux troupeaux de chèvres, mais les
Syriens remplissaient la terre, i Rois vi,
20-27. Le jardin et la vigne du Seigneur
sont bien petits comparés au grand
désert de ce monde, cependant nous
préférons la vigne et le jardin au
désert. ,
L’Israël des Alpes est un petit troupeau, décimé comme il l’a été par la
Eersécution, mais l’Eternel est son
ergér et il n’aura point de disette,
s’il, est fidèle à son Dieu. C’est beau
que de voir un vaste temple bien
garni d’audileurs,,mais ce serait encore
plus beau si l’on pouvait dire, avec
assurance , que tous ont donné leur
cœur à Jésus et font partie de son
troupeau et non pas seulement de cet
assemblage d’éléments divers qu’on
appelle la paroisse.
Bien que petit il n’a rien à craindre
le troupeau, c'est le Berger q^ui le lui
assure. Et que craindrait-il? Peut-être
ces majorités audacieuses qui effrayent parfois les faibles minorités?
Voilà te troupeau du pape qui vante
ses 200 millions d’adhérents, (des
quels il faudrait en rabattre un grand
nombre pour être dans le vrai) et fait
honte au petit troupeau de Jésus
Christ. Mais si le grand nombre était
celui qui a raison, il faudrait aller
vers les payens qui sont an nombre
de plus de 800 millions d’âmes. G!esl
à la vérité que nous devons nous
al tncher et non pas au grand nombre.
Il vaut mieux être dans l’arche ou à
Tsohar, avec un petit nombre de personnes, que dans les eaux du déluge
ou sous le feu qui a consumé Sodomc
avec le grand nombre. « iNe crains
point, disait Elisée à son serviteur,
car ceux qui sont avec nous sont en
plus grand nombre que ceux qui sont
avec eux ». Et quand les yeux de ce
serviteur furent ouverts, il vit que
la montagne était pleine de chevaux
él de chariots do feu autour d’Elisée.
2 Rois VI. 15-17.
Nous ne sommes point seuls, car
le Seigneur combat avec nous, et
quand nous servons seuls avec Dieu,
nous sommes la majorité et nous
n’avons rien à craindre.
(A suivrej.
Pensées
La joie humaine n'a guère de manifestation que la gaieté; elle affecte,
sans y songer, les apparences de la
légèreté; la plus sérieuse a besoin de
se déguiser; il semble que le sérieux
et ,1a Joie ne peuvent, dans notre
condition naturelle, se toucher un
moment que pour sc fuir; le voisinage de toute idée grave paraît dangereux pour celte joie ; aussi recherche-t elle dans sa manifestation
un aspect familier et badin, comme
si elle voulait se moquer d’e!le-même;
elle a besoin d’un appareil frivole,
de circonstances familières; hors de
là elle est comme suspendue, elle
s’interrompt, elle s’ajourne. La joie
chrétienne ne se relire point devant
8
des soins et des occupations graves ;
sérieuse elle-même, elle s’allie à tout
ce qui est sérieux; il y a pjus, elle
s’y complaît ; elle ne redoute pas
même le voisinage du deuil ; et tout;
en pleurant avec ceux qui pleurent,
elle puise dans la vue de ces objets'
funèbres une nouvelle occasion de
bénir Dieu; la mort l’entretient de
l’immortalité; le sépulcre lui rappelle
celui qui a vaincu le sépulcre; et
l’heure des funérailles, cette heure
arnere de dépouillement, lui parle
du moment glorieux où l’enfant de
Dieu verra tout ce qu’il y eut de
mortel eh lui à jamais absorbé par
la vie.
[., La joie est permanente, et les douiJeurs de la vie l’exercent et ne la
suspendent pas. 11 n’y a qu’une douleur qui la puisse interrompre, et
dans laquelle, pour un temps plus
ou moins long, elle s’abîme et disparaît; c’est la douleur du péché.
Môme après avoir péché, le devoir
d’être toujours joyeux, reste. Il faut
redemander à Dieu la couronne tombée : Rends-moi la joie de ton salut.
VlNET,
11 vaut mieux mériter les honneurs
que d’en avoir la jouissance.
Les désirs qui ne nous poussent
pas à l’action n’ont aucun résultat
pratique. Nous supposons quelque
fois d’avoir des désirs lorsque nous
n’avons eu que des pensées.
Quelqu’un prétend, et il l’a même
imprimé, que les abeilles produisent
plus d’argent par. le miel qu’elles
font, que les chrétiens n’en donnent
pour l’œuvre des missions.
Nous reconnaissons à deux choses
celui qui croit dans la grâce. Il est
plus tolérant envers ses semblables
(lui pèchent; et il a un plus grand
désir de sauver ceux ui sont dans
les liens du péché.
Si Dieu allait cesser de nous faire
miséricorde, comme trop souvent nous
cessons de travailler pour^ Lui, qu’en
gerait-il de nous?
\ ■■ i
J Jésus Christ a beaucoup tjonné et
il donne beaucoup chaque jour ; aux
enfants de Dieu; ceux-ci de leur côté
doivent imiter leur maître. Gela seul
que nous donnons pour le Seigneur
nous restera.
Quelques uns regrettent de,.voir
parmi les chrétiens plusieurs dénominations. Supposez que, le pouvant,
on les abolisse d’un trait, et qu’on
supprime la liberté de pensée; les
choses iraient elles mieux? — Elles
iraifnt comme elles vont chez les disciples du pape.
Dimanche dernier j’étais assis au
temple non loin d’une bonne vieille
femme qui a fort bonne façon; proprement habillée elle tient à honneur
à porter le bonnet blanc, cette coiffure vaudoise qui est d’entre les plus
belles que j’aie vues jamais. La bonne
vieille est entrée en même temps que
le pasteur et le régent, car ces derniers
entrent à peu près ensemble quoiqu’en
disent ceux qui ne savent pas comment
se passent les choses chez nous, et
n’a pas négligé de prier Dieu en'silence, sitôt après avoir occupé sa
place habituelle.
SÜÜSCRII'TION
en l'aemr dn-Collège Vatidois,
Montant des listes prec. Fr. 2656,25
Mr II. Pascal évang. . » 10
M. Ribet évahg. . . » '10
D. Chev. T. Cliiesi . >' 10
Kn faveur de Casaniicclola
Montant de Mite préc. Fr, 61
M'' L. Tron de Courbevoie .. ' » 20
N. N. (St. Germain) . . » 1
M. le prof. B. Tran
Ebnest
110 B E ç T, ï.V ran l e t ^iiïm in is l rà icjt
Pignerul, lmp. i^liiaiiiore p( Mascnrelli.
ü