1
M. B, Léger, prieur
2 copies
PERRERO
Année XXXIX.
7 Octobre 1904.
N. 4i;
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration & M. Alex. Rivoir, instit.. Torre PelUce.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
8v0ommunication officielle — SymptÔTnes
(eiilinquiétants -— Quelques idées sur la
,•>« prédication — Le lit "William Meille
hi'l— Echos de la presse — Menus proi!ob pos — Chronique — Communications
et informations — Glanures — Ouvrages reçus — Nouvelles et faits divers —■ Revue Politique.
Z$ZA'ZZZÆZZZZZÆZÆZZ£$ZÆZÆZZZZ
'""COMMUNICATION OFFICIELLE
lu..'- '
t L’ Ecole de Méthode s’ ouvrira (au
^ ^'Pomaret et à La Tour) le 31 courant,
f: ’à 8 h. du matin.
^-i. 1 MM. les présidents des Consistoires
' , sont priés de transmettre à M. le prof.
I _ Ed. Longo, pour le Pomaret, et à M.
1 ,1e past. Al. Balmas, pour La Tour, la
liste des maîtres et maîtresses de quartier tenus de fréquenter l’Ecole de
Méthode.
Torre-Pellice, le 6 Octobre 1904.
Pour la Table:
J.-P. Pons, Mod.
Symptômes inquiétants
J
.11
, Üne ère de paix et de prospérité
semblait s’être ouverte pour l’Italie.
Progrès économique, pas très rapide
mais constant, développement réjouissant du commerce et de l’industrie,
crédit relevé, finances prospères, fonctionnement normal des pouvoirs publics.
Les évènements dont nous venons à
peine de sortir ont montré que nous
sommes sur un terrain volcanique et
qu’une éruption plus ou moins violente
est toujours possible.
Ce n’est pas Ia seule leçon que nous
ont apprise les troubles de çes derniers
temps. Voyez plutôt. Des conflits se sont
produits entre des ouvriers en grève
et dés çarAbiniers, Ceux-ci ont fait usage
des armes, il y a eu des morts et des
blessés, pas nombreux heureusement,
mais le nombre ne fait rien à l’affaire.
Qu’aurait-on fait en pareil cas dans un
pays où régnerait le respect de la liberté et des droits d3 tous les citoyens?
Le gouvernement aurait fait aussitôt
une enquête sérieuse et dans le cas
où il aurait été reconnu que lesdits
^Carabiniers avaient dépassé leur droit
et recouru aux armes sans y être contraints par la nécessité de défendre leur
vie, ils auraient été punis avec une
sévérité proportionnée à la gravité de
I la faute — et le peuple, je veux dire
les citoyens de toutes lés classes, aurait eu confiance en la justice et l’impartialité des juges naturels des cou^pables,
Ce qu’on a fait chez nous, nous ne le
savons que trop. De ces actes que nous
avons tous déplorés, mais dont quelques iudividus étaient seuls responsables, on a fait des « massacres systématiques » voulus par le gouvernement,
et l’on a crié du nord au sud de l’Italie
qu’un gouvernement sous lequel se passaient de telles choses était indigne de
rester un jour de plus au pouvoir et
que le peuple, c’est-à-dire la classe ouvrière, devait se soulever comme un
seul homme.....Et \e peuple s'est soulevé,
et plus d’une grande ville a été pendant quelques jours à la merci d’une
foule qui insultait, maltraitait, détruisait à plaisir. Il y a eu des morts làaussi, mais on n’en a pas parlé : ce
n’était pas le fusil d’un carabinier, c’était le couteau d’un malfaiteur qui avait
tué. Le respect de la vie humaine, son
inviolabilité ne va pas au delà de la
classe ; ou plutôt, c’est un simple prétexte : ce qui importe ce sont les intérêts du parti. Quand il s’agit du parti,
les mots perdent leur signification, vérité, droiture, conscience, sentiment de
justice et discernement pour juger de
la valeur des choses, tout disparaît devant cette raison suprême ; le parti.
*
* *
Un congrès se réunit à Rome. Il
porte écrit sur son drapeau — si l’on
en juge d’après son nom — ces deux
mots: liberté-pensée. Des hommes éminents, des philosophes, des savants de
premier ordre, y prennent part ou envoient leur adhésion par lettre. Le but
que sont censés poursuivre les penseurs
ainsi réunis est défini par quelque.s-uns
d’entre eux en des termes qui nous
remplissent de respect et d’estime pour
leur caractère. « La libre pensée n’est
pas une doctrine, elle est une méthode,
c’est-à-dire une manière de conduire sa
pensée — et, par suite, son action — dans
tous les domaines de la vie individuelle
et sociale. Cette méthode est celle du
libre examen.... Loin de céder à la
tentation de construire prématurément
un sytème définitif, la libre pensée propose à l’humanité, comme le veut la
nature des choses, de poursuivre indéfiniment le vrai par la science, le bien
par la morale, le beau par Vaii. Et si,
à chaque moment de son développement, elle est prête à rendre compte
du résultat actuel de ses recherches,
elle est aussi toujours prête à le compléter et à le rectifier, en ajoutant aux
découvertes d’hier les découvertes de
demain....»
La libre pensée serait donc 1’ esprit
scientifique, exempt de préjugé, qui
cherche sincèrement la vérité non seulement dans un but théorique mais pour
bien se conduire dans la vie. Parfait.
Ils avaient sans doute raison ces évangéliques italiens qui conseillaient à leurs
coreligionnaires d’assister nombreux au
congrès.
Hélas ! il a suffi de les voir à l’œuvre, ces esprits exempts de préjugés,
pour perdre les plus belles illusions.
Tout s’est réduit en définitive, au moins
de la part du grand nombre des membres italiens du congrès à une bruyante
manifestation non seulement contre le
cléricalisme, mais contre la religion,
contre l’organisation actuelle de la société et contre les institutions de notre
patrie. On aurait pu l’appeler le congrès des anti.
Ce qui nous attriste le plus, c’est,
encore ici, le manque de sincérité.
On se donne un nom, on porte un
drapeau, qui ne correspondent pas à
ce que l’on est et qui ne servent qu’à
tromper les gens sur les vrais sentiments et les intentions que l’on a réellement.
*
* *
Un autre congrès se réunit quelques
jours plus tard, encore dans la capitale.
Ce sont des éducateurs de la jeunesse,
des professeurs des écoles secondaires.
On serait cependant bien loin de la
vérité si on l’appelait un congrès d’éducation ou tout au moins d’instruction.
Ce ne sont pas des questions scientifiques ni pédagogiques qui préoccupent
les congressistes, ce sont les intérêts
de classe. Chose d’ailleurs très légitime,
aussi légitime chez des professeurs que
chez des ouvriers. Mais pour améliorer
les conditions de leur classe, ils ne se
contentent pas de ce qu’ils appellent
des vœux platoniques ; ils veulent ce
que l’on pourrait appeler aussi la propagande par l’action ; la fédération des
professeurs se transforme en parti politique et, ce qui est pis, s’agrège officiellement aux partis extrêmes, au
moment même où ceux-ci viennent de
se déclarer plus ouvertement et plus
brutalement que jamais, les ennemis
des institution. C’est, en définitive, toute
une classe d’employés du gouvernement
qui passent ostensiblement dans les
rangs des ennemis du gouvernement
tel qu’il est constitué par le Statuto ■
et naturellement, par leur exemple si
ce n’est par leur enseignement direct,
ils élèveront la jeunesse dans ces idées
de révolution, car on ne saurait les
appeler autrement.
En présence de tous ces symptômes,
qui n’ont rien de rassurant pour l’avenir,
des devoirs sérieux et pressants s’imposent à tous les hommes loyaux et éclairés
qui aiment sincèrement leur patrie, qui
sont convaincus, comme nous le sommes fermement, que la monarchie constitutionnelle est toujours la forme de
gouvernement qui donne les plus sérieuses garanties d’ordre, de paix et
d’union entre les Italiens des diverses
régions et des diverses classes sociales,
et croient en même temps que toutes
les réformes désirables, même les plus
démocratiques, peuvent être faites sans
porter atteinte aux institutions qui nous
régissent. Nous reviendrons sur le sujet.
Çuelques idées sur la prédication
Un vrai poète est né avec le don de
la poésie, et développe ce don par
l’étude de la littérature et des diverses
branches du savoir humain. Le bon
prédicateur reçoit le don de la prédication dès que, par la conversion au
Seigneur Jésus, il est né à une vie
nouvelle, mais il mûrit ce don par des
études sérieuses de littérature et de
sciences diverses, et surtout par l’étude
de la Parole de Dieu et de la théologie.
Il faut que le prédicateur se donne
de la peine pour composer son discours,
et ne croie pas pouvoir le composer
en peu de temps. Il serait bon pour
lui de choisir son texte dès le lundi,
et d’y penser toute la semaine dans
les moments de liberté, et le samedi,
de l’écrire en entier, ou au moins d’en
faire une analyse détaillée. Méditer
pendant des heures un texte, ou une
péricope, livrer tout son cœur à l’impression que doit produire cette portion
de la parole de Dieu, et en faire sa
vie, voilà un sûr moyen d’intéresser et
d’édifier les auditeurs.
Il n’est pas bon de s’arrêter longtemps sur le côté intellectuel de la
vérité que l’on expose, mais il faut plutôt en venir directement à ce qui concerne la vie intérieure et extérieure,
je veux dire à la vie pratique. Quelqu’un a dit: «Je voudrais voir plus
de cœur et moins d’art dans la prédication » (more heart & less art).
Les gens sérieux viennent à l’église
pour être consolés et encouragés au
bien. Parlez-leur d’amour et de pardon
et du don que Dieu fait aux croyants
de son Esprit de sagesse et de force,
pour les préparer à la vie du ciel, et
ils vous seront reconnaissants. Ceux
qui sont encore étrangers à la vie spirituelle ont besoin d’être réveillés ; ditesleur donc que dans cette vie comme
dans la vie à venir, chacun recueille
selon ce qu’ il a semé, que Dieu est
aussi un feu consumant.
La prédication est un combat très
sérieux après lequel il y aura toujours
d’heureux prisonniers du Seigneur et
de malheureux esclaves de la mondanité.
Le prédicateur de l’Evangile n’est
pas appelé à résoudre tous les problèmes qui se présentent à l’esprit, à con-
2
- 2
tribuer directement au règlement des
questions sociales et politiques, ni à
répondre à toutes les objections faites
par les incrédules à la vérité révélée.
Il est appelé par le maître à délivrer
un message, et tous ses efforts doivent
tendre à ce que ce message soit compris et reçu par ses auditeurs. Et il
sera compris et reçu si l’on voit que
ce message vous a rendu vous même
joyeux et saint dans l’espérance de
la gloire. N. N.
LE LIT WILLIAM MEILLE
Il y a un an aujourd’hui, le 6 octobre,
que le regretté fondateur du Refuge
Charles-Albert a été rappelé à Dieu.
Ce n’est pas une commémoration que
nous nous proposons de faire en rappelant cette date; ce serait aller contre
son désir, expressément manifesté à la
veille de son départ, que l’on ne parlât
pas de lui. Mais nous croirions manquer
à notre devoir vis-à-vis de nos lecteurs
en laissant passer l’anniversaire de sa
mort sans rendre compte de la souscription initiée par un mouvement spontané
de nombreux amis, avant même qu’un
comité se fût formé pour l’organiser.
Ceux qui ont pris connaissance des
listes publiées au fur et à mesure dans
VEcho savent que le résultat de la collecte a dépassé les plus belles espérances
que l’on pût concevoir. I.es dons ont
afflué de l’Italie, de la Suisse, de la
France, de l’Angleterre, si bien que
la somme requise pour la dotation du
nouveau lit a été promptement atteinte
et — même en tenant compte de la
majoration rendue nécessaire par le
taux élevé et la prochaine conversion
de la rente — dépassée de deux à trois
mille francs.
Les membres du Comité se sont
demandé s’il n’aurait pas fallu profiter
de ce surplus pour initier la dotation
soit d’un autre lit soit d’un «berceau».
Ils ne l’ont pas fait, jugeant plus sage
de s’en tenir au but pour lequel le
comité s’était constitué.
Celui-ci peut aujourd’hui considérer
sa tâche comme achevée. Nous remercions chaleureusement en son nom
tous ceux qui la lui ont facilitée en
recueillant et, au besoin, en sollicitant
les offrandes de leurs amis et connaissances; et nous exprimons notre vive
reconnaissance aux très nombreux donateurs qui, chacun selon ses moyens,
ont souscrit avec un empressement et
une générosité qui nous a remplis de
joie.
Nous donnons, dans une autre partie
du journal, une dernière liste, avec le
résultat définitif de la souscription. Nous
rappelons que dans le total de L.
13271,10 sont compris les dons remis
à VAwisatore Alpino et dont la liste a
été répétée dans VEcho. Par contre il
faut ajouter à cette somme L. 694,50
produit de la souscription ouverte par
VItalia Evangelica, et dont les noms ne
nous ont pas été transmis. Le produit
total de la collecte se monte ainsi à
L. 13965,60. Nos remerciements à nos
deux confrères pour leur collaboration.
Plusieurs de nos lecteurs s’attendaient
sans doute à ce que le nouveau lit fût
inauguré par une cérémonie solennelle,
comme le fut le lit Humbert il y a trois
ans. Nous n’avons pas cru bon de le
faire, voulant nous conformer scrupuleusement au désir, déjà rappelé, de
M. Meille. Mais tous les amis du Refuge
penseront avec une vive satisfaction
à cette nouvelle place qui vient d’être
assurée à un malheureux, et à cette
part de souci dont la Commission des
Institutions hospitalières vient d’être
soulagée. Ils seront présents par la
pensée et par le cœur dans cette
maison où un monument vient d’être
élevé à la mémoire de son fondateur,
sous la seule forme qu’il eût approuvée.
Echos de la presse
Catholicisme et Libre Pensée
De VEtoüe Belge (un des quotidiens les plus répandus de la Belgique).
Plus de 3000 délégués participent au
congrès des libres penseurs qui s’est
ouvert à Rome, le 20 septembre, jour
anniversaire de l’entrée des Italiens dans
cette ville et de la chute du pouvoir
temporel de la papauté, domination
abominable qui avait pesé si lourdement
sur les populations qu’on pouvait dire
d’elle ce que disait Gladstone de la domination du roi de Naples, qu’elle était
la négation de Dieu.
« Ces trois mille délégués se répartissent comme suit quant à leur nationalité : Italiens, 1,800; Français, 700;
Espagnols, 250 ; Belges, 107 ; Anglais,
60 ; Allemands, 50 ; Suisses, 12 ; Hollandais, 5; Hongrois, 5; Tchèques, 5;
Portugais, 2 ; Américains du Nord, 5 ;
Américains du Sud, 10 ; Australiens,
I ; Luxembourgeois, 2.
« Ce qui frappe immédiatement dans
cette énumération, c’est que l’immense
majorité des délégués provient de pays
essentiellement catholiques. Les pays
protestants n’ont envoyé que peu de
délégués. La raison n’en est pas difficile à trouver. C’est que le mouvement
de libre-pensée est surtout puissant et
actif dans les pays catholiques et cela
résulte de ce que l’Eglise catholique
aspire à la domination temporelle, tandis que les Eglises protestantes interviennent beaucoup moins ou même
n’interviennent pas comme telles dans
les luttes de partis et dans les affaires
temporelles. Par la faute même des cléricaux catholiques, qui ont fait de la
religion une arme politique, qui ont mêlé
l’Eglise à toutes les batailles, l’ont associée à leurs succès et à leurs échecs électoraux, la religion s’est trouvée souvent
compromise et l’église a reçu des coups
qu’elle eût pu facilement éviter. Si, aujourd’hui, en France, la séparation des
Eglises et de l’Etat est à l’ordre du
jour et à la veille d’être résolue, c’est
uniquement parce que les adversaires
de la République ont eu l’Eglise et
ses légions de moines batailleurs et politiciens pour auxiliaires dans leur lutte
contre les conquêtes de l’esprit moderne.
« Cet esprit de domination est de
l’essence même du catholicisme et c’est
parce que, dans tous les pays catholiques, le parti clérical prend un caractère
confessionnel, que les anticléricaux sont
obligés de lutter contre les empiètements de l’Eglise catholique constituée
en parti politique.
« Cela explique aussi pourquoi on ne
constate guère que dans les pays catholiques ce phénomène d’anticléricaux
qui, dans leur genre, ne sont pas moins
fanatiques que les cléricaux. Ils se croient
émancipés et ils ont, en réalité, conservé
l’empreinte de leur première éducation ;
souvent ils ne sont émancipés qu’au
point de vue du dogme, mais ils ont
conservé la mentalité, la tournure d’esprit et l’intolérance cléricales.
« Il ne suffit pas hélas ! pour rompre
tout lien avec l’Eglise d’en sortir et
de la combattre. Combien d’athées et
de combistes farouches qui, s’ils n’ont
pas la foi, ont cependant gardé l’esprit
catholique absolutiste, fanatique et intolérant ! Ils ont conservé l’empreinte,
la fameuse empreinte qui est une sorte
de tonsure morale. Ils ont beau montrer leur chaîne brisée, ils la traînent
encore au talon, et son poids n’a pas
diminué d’une once...»
iviiîfvx 1» 1^01*0«
Monument à Pasteur.
Parmi les maladies qui ont été se
répandant dans ces derniers temps l’on
dit qu’il y a la « monumentomanie » :
voilà un autre monument érigé à Paris
à la mémoire de Pasteur. Ce savant en
a élevé un lui-même « plus durable que
l’airain » par de merveilleuses études
sur les bactéries qui ont contribué a
réformer la chirurgie, par ses découvertes sur le charbon, sur les maladies
du vin, des vers à soie, sur la rage, etc.
Je ne compte pas en faire l’histoire,
je veux seulement rappeler que ce
savant modeste fut un spiritualiste convaincu qui lors de sa réception à l’Académie Française écrivit de belles
pages sur la notion de l’Infini. C’est
lui qui disait aux jeunes gens ces
paroles dignes d’être répétées à l’heure
actuelle ;
« Ne vous laissez pas atteindre par
le scepticisme dénigrant et stérile, ne
vous laissez pas décourager par la
tristesse de certaines heures qui passent
sur la nation.
«Dites-vous d’abord; qu’ai-je fait pour
mon instruction ? Puis, à mesure que
vous avancerez ; qu’ai-je fait pour mon
pays? jusqu’au moment où vous aurez
peut-être cet immense bonheur de penser
que vous avez contribué en quelque
chose au progrès et au bien de l’humanité. Mais, que les efforts soient
plus ou moins favorisés par la vie, il
faut quand on approche du grand but
être en droit de se dire : J’ai fait tout
ce que j’ai pu».
Mg.
Distinction. — M. le pasteur J.-P.
Pons, modérateur de l’Eglise Vaudoise,
vient d’être décoré de la croix de Commandeur dans l’ordre de la Couronne
d’Italie. Nous nous réjouissons de cette
nouvelle distinction, par laquelle S. M.
le Roi a voulu honorer l’Eglise Vaudoise dans la personne du chef de son
administration.
Instruction secondaire. —La Table
a nommé M. le professeur Tourn directeur de l’Ecole Normale, ci-devant
Ecole supérieure de Jeunes Filles.
Les examens de licence lycéale ont
eu lieu du 3 au 6 courant. Les trois
candidats qui avaient chacun une branche à répéter ont réussi. Les six élèves
qui ont fréquenté la dernière année du
Lycée ont ainsi obtenu leur licence. Ce
sont MM. Dante Cocorda, Henri Pascal,
François Peyronel (licenciés à la première session), Henri Peyrot, Henri
Tron et Georges Tron.
L’examen de licence gymnasiale ne
sera terminé que vendredi soir. Ceux
de promotion et d’admission aux diverses classes, samedi.
La séance d’ouverture de la nouvelle année scolaire aura lieu le lundi
17 à 3 heures. M. le professeur Pie„e
Vinay est chargé du discours.
Saint Jean. — M. B. Revel a occupé la chaire des Blonats et M. David
Peyrot celle du Chabas, le 25 Septembre et M. A. Jahier a prêché à St
Jean le 2 courant. . E?
Les cultes du Chabas sont suspendus
jusqu’à l’été prochain.
Pral. L’Eglise de Pral a procédé
dimanche dernier à l’élection de son
pasteur. M. Jean Bonnet a été élu à
l’unanimité des 72 votants.
Rodoret. — Dimanche dernier^ le
culte a été présidé par M. C. A. Tron
président de la Commission exécutive,
et la paroisse a élu comme son pasteur
M. Frédéric Balmas à l’unanimité des
50 votants.
Massel. — Dimanche passé après
le culte présidé par M. Teofilo Gay
secrétaire de la Commission exécutive,
a eu lieu l’élection du pasteur. M. Héli
Bertalot a été élu à l’unanimité des
66 votants.
Pramol. — Dimanche dernier encore la paroisse, sous la présidence de
son pasteur démissionnaire, M. Marauda,
délégué par la Commission Exécutive,
a procédé à l’élection d’un nouveau
pasteur. M. Frédéric Balmas a été élu
par 36 voix sur 64 votants.
Nous apprenons, de source que nous
avons lieu de croire autorisée, que M.
Balmas, élu à la fois à Rodoret et à
Pramol, a opté pour Rodoret.
Villesèche. — Dimanche 2 Octobre
a eu lieu à Villesèche l’installation du
nouveau pasteur de cette paroisse. À
10 H2 h. du matin M. Micol, ancien
pasteur de Villesèche et chargé de
l’installation de son successuur M. B.
Soulier, occupa le i.er la chaire du
temple des Clos, et après l’invocation,
le chant, la lecture de la Parole de
Dieu, dans I Timothée i, et la prière,
11 relut pour texte de son discours la
portion suivante du v. 18; «Acquitte
toi pleinement de ton devoir dans cette
bonne guerre ». Il décrivit le caractère
divin de cette bonne guerre qui a pour
but la paix et le salut du monde,^et
dans laquelle nous nous sommes tous
^lïga^gés, en tant que chrétiens, JésusChrist n’a pas voulu la faire seul, il a
voulu nous prendre à son service. U
y a de la place pour tous. Ce qu’il demande de nous c’est ce qu’il demandait
de son disciple Timothée. «Acquitte-toi
pleinement de ton devoir » et cela dans
la place que Dieu a faite à chacun.
C’est là aussi ce qui fait le secret de
la vie d’une Eglise. Ce que cellerci
demande de son pasteur, le pasteur l’attend des membres de son Eglise ; tous
avec les cœurs en haut d’où vient le
secours, la victoire. Cette i.re partie
se termina par quelques paroles fraternelles que M. Micol adressa à son cher
collegue M. Soulier, suivies de la prière
d’installation. Pendant le chant du cantique : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds de tes serviteurs», M.
Soulier prit sa place en chaire et s’adressant à sa paroisse pour la i.re fois,
dit-il, comme son pasteur, il s’arrêta
surtout sur 3 points qu’il dit avoir été,
selon lui, le secret du ministère particulièrement béni de son vénéré prédécesseur. lO Une grande fidélité dans
l’Evangile du salut, à Christ et Christ
crucifié. 2° Beaucoup de sympathie visà-vis de tous indistinctement. 3® Profiter du temps et des forces que Dieu
3
nous donne pour agir tandis qu’il fait
' jour. Et surtout ne jamais douter de
,jn promesse de Jésus aux siens: «Je
gérai avec vous.
(Çe fut enfin M. H. Rostan de Piffnerol, Vice Président de la Commisgjpn, exécutive, qui se leva pour saluer
ja paroisse, aussi au nom de ses collègues, et pour exprimer ses meilleurs
souhaits à la paroisse de Villesèche, à
son ancien pasteur M. Micol et à son
nouveau pasteur M, Soulier. Le chant
et la prière terminèrent ce long service,
sans qu’on s’aperçût de la moindre impatience dans cette très nombreuse assemblée exceptionnellement émue.
3 —
■ -. C’était près d’une heure quand on
sortit du temple et les iio personnes
qui s’ étaient fait inscrire à temps
.pour le dîner en commun, passèrent
dans la salle de la grande école, tous
ceux qui y trouvèrent une petite place,
les autres dans la salle de la bibliothèque et dehors sur la terrasse. Il y eut
...encore là occasion de se faire du bien,
' non seulement au corps mais au cœur
çt à l’âme. On y entendit d’abord un
discours de souhait de bienveuue du
jVice-président du Consistoire M. Massel,
qui donna ensuite la parole à MM. L
Jalla, J. Weitzecker, Dr. Rostan, B.
Léger, capitaine Bertrand de Genève,
^ Ph, Peyrot, H. Bert, Micol, Soulier,
" suivis de deux autres discours encore
de nos frères MM. Teofilo Gay et C. A.
Tron qui venaient d’arriver de Massel
, et Rodoret.
h
Un fait digne de remarque est que
^ la paroisse de Villesèche n’a eu que
trois pasteurs dans les dernières 113
¡^années, M. Rostaing y ayant été 58
ans (de 1791 à 1849), M. Jalla 23 ans
(de 1849 à 1872) et M. Micol 32 ans
• ,(de 1872 à 1904). T. G.
^ _ Pour les jeunes filles qui désirent
se placer comme domestiques.
Nous recevons de Lyon la circulaire
suivante :
Aux Pasteurs et aux Parents
Les parents qui ne voudraient employer
leurs filles ni aux travaux des champs
ni à ceux d’une fabrique, trouveraient
facilement à Lyon, sous le patronage
d’un Comité de Dames, à les placer
comme domestiques dans des maisons
honorables, même à partir de 15 à 16
ans, pourvu qu’elles soient fortes et
fe.bien portantes.
Dans ce cas, il faudrait qu’elles soient
munies d’un certificat du Pasteur de
leur paroisse et d’une autorisation de
leurs parents. En attendant d’être pla. cées, elles seraient logées dans l’Asile
, protestant des Domestiques, rue Garibaldi, 61, au prix de 1,50 par jour.
Au besoin la Diaconesse, directrice
’ de l’Asile, pourrait aller les attendre à
la gare, si elle était informée à temps
du jour et de l’heure de leur arrivée.
Le Président du Consistoire
A! PUYROCHE.
Nous avons maintes fois attiré l’attention de nos lecteurs sur les dangers
auxquels s’exposent les jeunes filles
qui vont à l’étranger sans avoir de
II:
j place assurée, ou sans être suffisamment
renseignées sur le milieu où elles vont
se trouver. Pour éviter ces dangers,
aucune jeune fille ne devrait partir sans
se mettre en rapport, soit avec l’œuvre
de l'Amie de la jeune fille, soit avec les
œuvres particulières de protection établies dans beaucoup de grandes villes.
Recommandation pressante aux parents qui voudraient placer leurs filles
à Lyon, de se conformer strictement
aux indications de la circulaire ci-dessus, concernant le certificat du pasteur
et l’autorisation formelle, pur écrit, des
parents eux-mêmes.
Le Foyer
82, Corso Vittorio Emanuele, Torino,
Pension pour jeunes filles étudiantes,
employées ou ayant un séjour à faire
à Turin, est rouvert depuis le 10 Septembre. — Toute jeune fille désirant
en profiter est priée d’adresser au plus
tôt sa demande par écrit à la présidente
du Comité M.me E. Schalck, 35, Corso
Vinzaglio, ou à la directrice du Foyer
M.lle E. Guermann. — Les examens
d’admission aux Ecoles normales, techniques et professionnelles ont lieu dans
le courant d’Octobre.
Le Comité sera heureux d’aider de
tout son pouvoir les jeunes filles qui
s’adresseront à lui pour quelconque
renseignement qui leur sera nécessaire
soit pour leurs études soit pour le choix
d’une occupation.
Turin i Octobre 1904.
Pour les étudiants et étudiantes.
Un concours est ouvert auprès de la
députation provinciale pour :
1® trois bourses de L. 266,66 par
ans en faveur d’étudiants des deux
sexes, de l’arrondissement de Suse,
élèves d’une école normale, technique,
commerciale, agricole, vétérinaire ou
obstétrique ;
2® Deux bourses de L. 381 par an,
pour un étudiant du licée et un d’institut technique, nés dans l’arrondissement de Suse ou y résidant depuis dix
ans au moins ;
3® Deux bourses de L. 210 par
an pour élèves de l’Ecole normale de
Pignerol, appartenant à la province de
Turin ;
4® Onze bourses de L. 200 pour
élèves inscrites à l’Ecole normale d’Aoste
et appartenant à la province de Turin.
Demande (papier 0,60) et documents
au Président de la députation provinciale, avant le 31 octobre.
L’industrie eu Suisse et en Italie.
Voici quelques chiffres fournis par
la statistique :
L’Italie, qui produit presque seule
la soie brute, accuse une exportation
de 2 fr. par habitant pour les articles
de soierie, tandis que la Suisse en exporte pour 55 fr. par habitant. La Suisse
vend chaque année à l’étranger pour
50 millions de machines, tandis que
l’Italie n’en exporte pas même pour 5
millions ! Au total, la Suisse a exporté
en 1903 pour 680 millions d’articles
fabriqués, soit par tête d’habitant deux
fois plus que les Etats-Unis, trois fois
plus que l’Allemagne, quatre fois plus
la France et vingt-quatre fois plus que
que l’Italie.
Prophéties peu rassurantes.
D’après le docteur Podstala, directeur de l’asile de aliénés des Dunning,
il y a à Chicago une personne atteinte
de folie sur 150; de plus, une personne
sur cinq a des tendances à être frappée
d’aliénation mentale.
D’autres aliénistes américains disent
que le nombre des cas de folie augmente dans le monde entier et le docteur Lynch pronostique que, dans cinq
cents ans, la moitié de la population
du globe sera folle à lier, et que, trois
cents ans plus tard, les personnes qui
auront conservé toute leur raison seront
de véritables merveilles.
Nouvelles tours de Babel.
A New-York il y a des maisons, et
en nombre croissant, qui ont jusqu’à
32 étages. Pour les bâtir, on construit
d’abord une immense carcasse en fer,
divisée en casiers qui sont les salles
des différents étages. Quand cette structure est terminée on la garnit de maçonnerie d’une manière si parfaite qu’il
n’en paraîtra plus rien. — Pour les
habitants des étages les plus élevés, il
y a des ascenseurs directs, c’est-à-dire
qui ne s’arrêtent, par exemple, qu’au
20.e et suivants.
©Bfï®g©i l®fBi
Almanacco per le donne Italiane.
Anno 1905. Firenze, Tip. Lastrucci,
1904.
Pubblicato per cura della Sezione
Genovese del Comitato Italiano contro
la tratta delle bianche. — Centesimi io.
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
Sommario del N. 43.
Rivista delle Riviste'. Wassili Wereschagin : Ricordi personali — Verso
la pace universale — La sconfitta di
Bebel ad Amsterdam — Il teatro giapponese — La pulizia delle formiche
(con due illustrazioni) — Il lavoro notturno delle donne — Una nuova biografia di La Bruyère — Gli Indo-Europei — La gomma nella penìsola di
Malacca — Gli Americani e la guerra
nell’Estremo Oriente — L’architetto
nella Società moderna e nell’avvenire
— Questioni del giorno — Spigolature —
Pra libri vecchi e nuovi — Rassegna settimanale della stampa : Il dovere politico secondo il giudice Parker - Gli
Italiani nelle case-alveari in America
— Come si possono distillare i metalli
— Le deplorevoli condizioni del teatro
americano — Un sonetto di quattro
poeti in onore di Adelina Patti —
Orticoltura e giardinaggio infantile ~
Il laboratorio internazionale del Monte
Rosa — Le Camere e le società agrarie
in Germania.
NoüYdles et faits divers
M. le pasteur Em. Houter commencera dès le mois d’octobre sa campagne
de conférences d’évangélisation en
France. L’effort se concentrera cette
année sur les deux départements des
Bouches du Rhône et de Vaucluse.
M. Ch. Guillaume Fischbacher, l’éditeur protestant bien connu, vient de
fêter le cinquantenaire de son entrée
en librairie (Strasbourg 1854). Ses employés lui ont offert à cette occasion
la reproduction en terre cuite émaillée
et peinte, de la Madone de Bargello
d’Andrea della Robbia.
M. Fischbacher, venu à Paris en 1868,
s’associa en 1871 avec l’éditeur Jules
Sandoz qui venait d’acquérir la librairie
Meyrueis, alors que lui-même avait
acheté la librairie Cherbuüez. En 1878 il
demeura seul possesseur de la librairie
qui fut constituée en Société annonyme
en 1882. Plus tard la maison acquit
encore la librairie Grassart et devint
ainsi la seule grande librairie protestante
française.
M. et M.me Booth-Clibborn viennent
d’être installés à Paris comme pasteurs
représentants l’Eglise chrétienne de Sion
c’est-à-dire l’œuvre du D.r Dowie.
La chaire d’histoire ecclésiastique à
la Faculté libre de Lausanne, devenue
vacante par la mort de M. Bernus,
sera occupée cette année par M. Gaguebin, pasteur de l’Eglise libre du
canton de Vaud.
Suisse. — M.me Jean-Henri Merle
d’Aubigné, née Frances Hardy, la veuve
du célèbre professeur et historien genevois, est morte le 3 septembre, à
l’âge de 78 ans et après une courte
maladie, pendant un séjour qu’elle faisait avec l’un de ses fils à Perros-Guirec
(Côtes du Nord, France).
Appartenant par sa naissance au
presbytérianisme irlandais, M.lle F.
Hardy avait épousé vers 1858 l’éminent
professeur genevois, veuf depuis 1855;
elle avait donné à son mari deux filles
et deux fils, ces derniers aujourd’hui
tous deux pasteurs dans la capitale de
la France. M.me Merle d’Aubigné s’était toujours associée, en compagne
fidèle, aux travaux de son époux, et,
depuis son veuvage, survenu en 1872,
elle avait continué à témoigner un intérêt actif aux étudiants en théologie
de l’Oratoire, ainsi qu’aux œuvres d’éducation chrétienne, de tempérance,
d’évangélisation et de mission. Tous
ceux qui ont eu l’honneur d’approcher
cette vaillante chrétienne conserveront
pieusement son aimable souvenir.
{Semaine Religieuse).
— La fête de St.-Loup, (à la
Maison des Diaconesses) a eu lieu, le
7 Septembre. Elle a été contrariée par
la pluie, et cependant elle a rassemblé
600 personnes sous une grande tente.
Du rapport sur la marche de SaintLoup, présenté par M. Rau-Vaucher,
directeur de l’établissement nous relevons les renseignements suivants :
Au cours de 1’ année, trois diaconesses sont mortes, dont deux encore
jeunes, toutes trois excellentes et dévouées et dont le départ inflige une
grande perte à l’œuvre. Une jeune novice de la Suisse allemande a aussi été
reprise par le Seigneur, après avoir été
soignée jusqu’à la fin avec la- plus profonde affection par ses compagnes.
A Saint-Loup même, 665 malades
ont été en traitement dans les trois divisions : 482 à l’Hôpital, dont 155 ont
payé en tout 3380 fr. 80 ; 123 au Chalet,
asile pour les cas chroniques, et 60 à
la Retraite, asile d’été pour les enfants
faibles et scrofuleux. Il y a eu au total,
35646 journées de malades, soit 2525
de plus que l’an dernier.
Le nombre des diaconesses et élèves
est monté à 208. Le 28 juin, 12 élèves
qui avaient achevé leurs trois années
de préparation, ont été reçues définitivement comme diaconesses. Les sœurs
de Saint-Loup sont employées dans 50
postes, tant en Suisse qu’ à l’étranger ;
il y en a 37 à 1’ Hôpital cantonal de
Lausanne.
Malgré le progrès du nombre des
sœurs, il est difficile, même impossible,
de répondre à toutes les demandes. Il
faut augmenter le personnel des postes
existants et combler les vides qui se
produisent. Etant donnés les services
inappréciables rendus par les diaconesses, on ne peut que souhaiter d’en voir
grandir le nombre. Cette tâche, toute
de dévouement pieux et d’active charité, n’est-elle pas pour attirer les jeunes
filles au cœur bien placé ? Il est permis
de demander, — ajoutons-nous avec le
k
4
— 4 —
Semeur Vaudois — à tout le moins, que
les familles ne détournent pas de se
vouer à la carrière du diaconat celles
de leurs enfants qui s’y sentiraient appelées. Et que Dieu veuille multiplier,
à cet égard, les vocations sérieuses et
durables !
Allemagne. D’après une statistique
récente lisons-nous dans le Kirchenbote,
les 17 Facultés de théologie allemandes
compteraient 189 professeurs de tout
ordre et 2,123 étudiants. Les Facultés
les plus fréquentées sont : Halle avec
312 étudiants; Leipzig, 278; Berlin, 260;
Tübingue 177; Erlangen, 164. Strasbourg arrive au quatorzième rang avec
64 étudiants, dont 35 Alsaciens.
Hollande. Le 7 octobre 1902, le milliardaire américain Carnegie, a donné au
gouvernement néerlandais une somme
de sept millions et demi de francs pour
faire construire un hôtel et une bibliothèque destinés à la Cour permanente
d’arbitrage international. Une commission a été nommée pour, entre autres,
s’occuper du choix de l’emplacement.
Mais on n’est encore arrivé à aucune
solution par suite des résistances de
la population de la Haye, qui veut
conserver des parcs et des promenades
publiques menacés de suppression.
(Le Protestant.)
Indes. Dans un village des Indes,
des dames anglaises offraient des livres saints aux habitants, lorsqu’elles
entendirent une femme âgée, en grande
réputation de piété parmi les voisins,
leur dire : « Y a-t-il longtemps qu’est
mort ce Jésus dont vous parlez comme
ayant donné sa vie pour le rachat de
nos péchés î — Oui, il y a bien longtemps — Alors, répliqua la vieille
femme, comment Dieu ne m’a-t-il pas
fait connaître cela jusqu’ici ?» — les
anglaises voulurent alors faire comprendre qu’aucun reproche humain ne
saurait atteindre le Créateur ; mais elle
répliqua avec véhémence : « où étiezvous, pendant ces longues années, pour
que ces choses soient restées ignorées
de moi ? Voyez : je suis vieille, et ma
vie entière a passé dans la récitation
des prières prescrites par ma religion;
j’ai fait nombre d’aumônes et visité les
reliquaires des saints. Mon corps est
devenu sec comme de la poussière à
force de jeûner. Et voilà que vous dites
que tout cela ne vaut rien, et que Jésus
est mort pour la rémission de mes péchés. Où étiez-vous donc et qu’avezvous fait pour que je n’en aie rien su
auparavant ? » Les missionnaires furent
extrêmement frappées par ces paroles
et il est inutile de dire combien leur
zèle s’en trouva stimulé.
{Eglise Chrétienne).
LPODR LE UT W, HEILLE
Total des listes précédentes (i) 13241,10 I
M.lle Clôt. Revel, par M.lle
Vinçon 5
M.me Eva Roxburgh, Cambridge 25
Total 13^71,10
Liste de VItalia Evangeliea 694,50
Total général 13965,60
(1) En revoyant ces listes, nous avons trouvé
quelques légères erreurs d’addition. Nous donnons
ici le total corrigé.
Revue Politique
On n’a pas oublié, qu’à la suite des
troubles, suscités à l’occasion de la grève
générale, l’Extrême Gauche, réunie d’urgence, avait fait parvenir à la présidence
de la Chambre une demande de convocation immédiate du Parlement. M. Bianchéri n’ayant pas osé prendre sur lui la
responsabilité d’un refus, a tenu à consulter ses collègues du Bureau qui se
sont prononcés à la presque unanimité
pour le rejet de la demande, d’autant
plus que ni les précédents parlementaires, ni la situation actuelle ne semblaient
autoriser cette convocation extraordinaire.
Et cela nous amènerait tout naturellement à parler de la dissolution de la
Chambre et des prochaines élections générales si nous étions en mesure d’avancer
quoi que ce soit avec quelque certitude.
Mais la question n’est pas, pour le gou
vernement, de celles qn’on résout d’un
trait de plume. M. Giolitti lui-même aurait
répondu à quelqu’un qui l’interrogeait à
ce propos, de n’avoir encore là-dessus
aucun projet bien arrêté. La même incertitude règne à l’égard de la prorogation
probable de la session parlementaire
actuelle.
On s’occupe beaucoup dans notre presse
du prochain baptême du Prince de Piémont qui doit, à ce qu’il semble, avoir
lieu au Quirinal. Qui sera le parrain du
prince héritier, demande-t-on ? Un souverain catholique serait tout indiqué, vu
que la famille royale professe officiellement le catholicisme ; mais, après la
dernière circulaire du pape relative au
séjour de M. Loubet à Kome, aucun
souverain catholique ne se hasardera probablement plus à braver les foudres du
Vatican en acceptant l’hospitalité du Roi
d’Italie au Quirinal. Il faudra donc s’adresser à un monarque protestant ou
orthodoxe, et, si les dernières informations
sont exactes, l’empereur Guillaume aurait
consenti à tenir le petit prince sur les
fonts baptismaux. Il n’est pas dit que
cette cérémonie, nullement importante,
aura un jour la moindre influence, le
parrain étant protestant, sur les croyances
du filleul.
Dimanche prochain 9 c. aura lieu selon
toute probabilité le lancement du grand
cuirassé V. Emanuel 111, au chantier de
Castellamare di Stabia, à la présence
du Roi et de l’amiral Morin.
Le 3.me congrès des professeurs des
écoles secondaires d’Italie s’est réuni
dernièrement à Rome, dans le but de
s’occuper tout spécialement des conditions
matérielles du corps enseignant ainsi que
de quelques autres questions d’ordre purement didactique. Malheureusement les
discussions qui y ont eu lieu n’ont pas
été aussi calmes qu’on aurait pu le désirer
et ont bientôt dégénéré en disputes et
en polémiques où le progrès de l’instruction n’avait rien à voir. La grande
majorité des 500 professeurs ayant pris
part au congrès 's’est rendue à Rome
dans le but de s’affirmer comme parti
politique, et nullement préoccupée des
progrès de l’instruction, ni des réformes
urgentes à introduire ou à proposer di
les différentes branches d’enseigneinc
Et c’est là^précisément ce que le pub®
impartial leur reproche, tout eh
reconnaissant le droit de professer!
crédo politique qu’ils affectionnent.
pourquoi exiger qu’une société de péd¿
gogues et qui comme telle devrait
le plus grand respect pour toutes Iç
opinions politiques se transforme de 'b|
en blanc en une association de sectairésf
C’est pourtant dans ce sens que la
jorité s’est imposée au congrès de Roià|
en votant l’ordre du jour Borsano-Blr;
bagallo, conçu en ces termes: «Q¿
les sections de la Fédération, tout a
respectant la liberté d’action des associés,
déploient officiellement dans toutes l
éventualités de la vie nationale,
action décisive politique en faveur d
programme et des représentants des diffd
rentes fractions de la démocratie italienne».'
Mais les cinq cents congressistes ne ie.:
présentent, heureusement, pas tout le
corps enseignant des écoles secondaires
ni meme toute la Fédération; aussi''y
a-t-il lieu d’espérer que le vote de Rome
va être désavoué par ceux qui veulenÎ
que la société garde toute sa liberté,
quitte à en sortir en guise de protestation.'
Le rappel probable d’Alexéieff, '’dui
serait remplacé par Kouropatkine dans le*
commandement suprême de la guertej
d E. Orient, forme à S.t Pétersbourg le!
sujet de toutes les conversations. Leí*
forces japonaises faisant face à Koüro^
patkine en Mandchourie, distribuées
3 corps sous les ordres des généraux
Oku, Kuroki et Rodzu, sont évaluées
à plus de 150.000 h. et plus de 600
canons. Le total des troupes japonaises
disséminées sur tout le théâtre de'la
guerre serait d’un demi-million environ!
Dans la dernière huitaine on ne signait
que quelques reconnaissances faites au!
tour de Moukden par les avant-gard
des deux armées.
j. c.
.Ri'VOIR, gérant-administrateur3i
Torre Pollice — Imp. A. Besson.^!
'il
TiroqK/irifl æ be550n
' i.-VXM >ivi I >i I.I t ic ooMurii
y
BIGLIETTI DI VISITA f ^ Menu
semplici, luttati o fantasia Noticine per alberghi
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in diversi formati e disegni Etichette per bottiglie
Cartoncini luttati Indirizzi
per ricordo Avvisi di convocazione
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le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Horaire d’été
La Tour-Pignerol-Turin^
s
acoélB.IO 7.40
a. 5.34 8.1
d. 5.37 8.2
a. 5.59 8.16
d. 6.7 8.22
La Tour
Briç[uéias.f
Pignerol
7.26 9.15 10.55 14.32 17.32 ¡21.35
(1) Jours de fête des mois de juillet, août et septembr
accèl. fest.
8.30 12.15 15.32 19.10
8.56 12.41 15.54 19.36
9.1 12.44 15.56 19.41 SC
9.23 13.6 16.12 20.3
9.31 13.13 16.20 20.12 á
Tnrin-Pignerol-la Tour
wi
'û
accél- accél. ■■«a
Turin 5.35 9.15 12.55 16 — 17.35 19.4»
Pignerol ( a. 6.56 10.36 14.2 17.21 1S21 2Ti
X d. 7.5 1045 14.10 17.31 18.^
Briquéras { a 7.27 11.7 14.28 17.53 18.56 2t3|’
\ d. 7.30 ILIO 14.30 17.57 18.58 274,
La Toqr 7.56 W-36 14.54 16.25 10.21 mi
Tramway Pignerol-Péroase
(1)
Pignerol 6.4
S. Germain B.41
Pérouse a. 6.15
dêp, diligences
arr. Perrier
„ Fénestrelles
7. 9.80 10.40 14.80 17.25 18.44
7.36 10.6 11.16 15.6 18.1 19.10
8.10 10.40 11.51 15.40 18,35 19.54
8.20 18.45
9-60 20.15
11- 21.25
21.30 S
21.56 ^
(1) Facultatif depuis le l.r Septembre.
(FéDestreIles-Perrier)-Péroüse ■ Pignerol
(3)
^JFénestr. 4.30 16.30 174
§ ^Perrier (1) 5.15 17.15 ikl*
Pérouse a. 6.30 18.30 1S»8
d. 4 45 6.41 8.12 lf45 14.50 17.26 J8.45 20,
S, Germain 5.20 7.16 8.47 12-20 15 25 18.2 19 21 20.35 2(
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.55 16. 18.37 19.56 21.10 2(
(1) Facultatif depuis le l.r septembre. (2) De juille
eepteffibre, (3) £st supprimé les jours où il g ale festil