1
Première Année.
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3 Décembre il87S,
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N. 4g. ^
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«Toixma-1 de F Égalise tíív^rigéliq[u.e Vaudoise
Paraissant chaque ly^endredi
Foms me serez témoins. Actes I. 8.
Sultani la tirile atee la eharité.
Pris db i,’aionnbhbnt par AN
Intérieur L 8
Suisse >
France, Allemagne > 6
Grande-Bretagne et Hollande » S
On s'abonne: à Pignerol au
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Quinto, n. 15.
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Annonces à la é.e page 35 centimes par ligne.
On reçoit pour abonnements et
insertions des timbres-poste de
tout pa^s.
Sommai r*e.
A nos abonnés — La plus curiense découverte, et l’une des plus utiles qui aient
été faites depuis bien des siècles. L’Italie dans l’Assemblée généralo de la Société Gustave-Adolphe. — Correspondance.
— Nouvelles religieuses. — Revue polilique. — Annonce.
A i^OS AB0i\I\£S
Le moDient est venu où les
feuilles périodiques, grandes et
petites, surtout celles qui ne datent pas de loin, adressent plus
directement et plus confidentiellement à leurs lecteurs des reme?
ciments et des encouragements.
Nous avons sur la plupart de nos
confrères l’avantage, assez rare
croyons-nous, de connaître, ou à
peu près, tous ceux qui lisent
notre petit journal ; et quoique
cet avantage soit peu envié puisqu’il suppose un chiffre très modeste de lecteurs, nous l’apprécions
en ce moment beaucoup plus que
nous ne le ferons prochainement
en réglant nos comptes avec notre
imprimeur.
En effet nous pouvons parler à
ce cercle restreint d’abonnés comme si nous les avions tous devant
nos yeux et nous leur disons ;
« Chers amis qui nous avez
suivi jusqu’ici , et dont plusieurs
veulent nous suivre plus loin
encore, merci pour l’intérêt que
vous avez pris à notre modeste
publication. Merci doublement à
ceux d’entre vous (hélas ! en trop
petit nombre) qui nous ont donné
une précieuse collaboration —
Nous avons annoncé, en commençant , que notre journal aspirait
à devenir celui de tous les Vaudois aimant sincèrement l’Evaii
gile et leur Eglise, jetant que
cela a dépendu de noiis , rendeznous cette justice , noips n'avons
pas failli à notre engagement.
Beaucoup d’autres n'eh peuvent
pas dire autant, car il$ n'ont pas
voulu jusqu’ici, entrir par la
porte que nous avonf constamment tenue toute large ouverte.
Ils ont prudemment attendu de
voir ; maintenant c’est nous qui
les attendons et qui comptons sur
leur concours actif. Nous osons
leur promettre qu’ils seront les
premiers à jouir du fruit de leur
travail.
’ isr cette première année a été
une année d’attente quant aux collaborateurs, elle l’a aussi été à
l’égard des abonnés dont le nombre pourrait aisément être doublé
au sein des Vallées. Pourquoi ,
dans telles paroisses que nous ne
voulons pas nommer, une ou deux
personnes, parmi les plus influentes, se sont-elles donné la mission
de jeter le discrédit sur notre
journal avant nfÊrae qu’il eût’vu
le jour, et de détourner ceux qui
auraient été disposés à le lire ?
Nou.s sommes persuadé que rien
de pareil n’arrivera pour cette
seconde année, et que les personnes que nous avons en vue répareront loyalement le tort qu'elles
ont eu. Si cela est nécessaire pour
les décider , nous les prions de
le faire et nous leur en témoignerons en temps opportun toute
notre reconnaissance.
La marche du journal sera
d’ailleurs essentiellement la même;
les principes que nous professons
et pour lesquels nous combattons,
ne sont pas de ceux qui passent,
ou que l’on déserte au bout de
quelque temps.
Seulement, si parfois nous avons
usé d’une réserve, que plusieurs
ont trouvée excessive en abordant
certaines questions ; si même il y
en a quelques unes que nous avons
évitées de dessein prémédité, nous
nous proposons do traiter désormais plus hardiment tous les sujets que nous jugerons propres à
nous rapprocher du but que nous
poursuivons : l'édification de notre
chère Eglise et la défense, envers
et contre tous, de ses intérêts temporels, aussi bleu que spirituels.
Notre conviction très profonde
fst q.ue no]i§. alloqs au devant
de temps difficiles, religieusement
et ecclésiastiquement, et que jamais il n'a été plus indispensable
d’unir étroitement, pour une résistance et une action commune,
tous les éléments vivants de notre
Eglise. Notre ardent désir est que
le Témoin puisse concourir en
quelque mesure à cette union si
nécessaire. 11 dépendra en grande
partie de vous, chers lecteurs et
collaborateurs présents et futurs,
que notre vœu et le vôtre se réalisent.
b plas cnrieDse découverle, el l'une
lies plus ulilcs qui aïeul élé failes
depuis bien des siècles.
Il est assez probable que la
découverte que nous voulons mentionner, en attendant qu’elle soit
confirmée, aété fai te il ay longtemps,
mai.s que, pour des motifs faciles
à comprendre, elle a élé tenue
cachée jusqu’à ce qu’un heureux
hasard l'a remise en lumière. Nous
ne sommes pas, cela va sans dire,
adorateurs de reliques, nous en
avons passablement vu sans en
2
i 90
LE TÉMOIN
admirer aucnne. C« quë nous aj«his
invariablement éprouvd,en l4i regardant c’est un senlime^ de
profonde et siwère OOitapasl^is^
pour les foules venues de loin
qui se^ pMsterflaiônt-devaDt 'elteS
espérant retirer de cet acte quelque
avantage temporel ou quelque
bénédiction spirituelle. Nous réservions le plus cordial mépris
pour les fourbes fabricants ou
revendeurs de ces objets qu’ils
proposaient à la vénération des
idiots et des simples.
Si la découverte qu’un bon ami
nous annonce venait à prendre
les caractères d’une incontestable
authenticité, pour la première fois
nous admirerions une relique et
nous lui souhaiterions les opérations
les plus miraculeuses. Nous nous
sommes souvent demandé pourquoi
les amateurs, quelque fois inventeurs d’antiquités, n’avaient pas
soigneusement recherché la descendance de l’ànon sur lequel
le Roi de gloire a fait son entrée
triomphale à Jérusalem. Sans avoir
besoin de recourir au miracle,
il serait intéressant de pouvoir
distinguer, entre tous, les rejetons
de cet humble quadrupède qui
a porté le roi débonnaire. Mais
s’il fautrenoncer à cette satisfaction
qni ne serait qu’une satisfaction
de la curiosité, l’on croit avoir
trouvé, sans le chercher, un instrument dont le Messie s'est servi
à deux reprises, pour puriüer la
maison de son Père dont les Juifs
avaient fait une caverne de voleurs.
Dans une ruine très ancienne
de la Dalmatie, ruine qui peut
être aussi bien celle du monastère
que celle d’un château seigneurial
ou d’uiio simple maison de paysan,
l'on a trouvé dans une cachette
pratiquée dans l’épaisseur d’un
mur.divers objetsqui, à l’exception
d’un seul,sont tombés en poussière
au conctact de l’air. Celui que
l’on a pu sauver de la dissolution
est un fouet à trois cordes, de la
grosseur d'un petit doigt, collées |
ensemble au moyen d’une substance I
resineusequi a servi les conserver j
et qui s’est facilement dissoute i
dans l'eau tiède. Le manche de I
ce fouet est en bois noueux dont
l’écorce a disparu, mais qui, grâce
peut-être à quelque préparation
chimique, a bravé les injures du
temps. Ce bois de la longueur de
30 ». eavjfou, tafias jqtfè
¡içord^ eEr‘'ô-nt lih’peà plûs |è 5(3
Î6st peobablameni èe l'Olivier, l* instrulïïMM. ptsprrail #tT© l’un dtïueux
dont se servaient anciennement
les moinés;dé<;ertains ordrês poûr
s’appliquer la discipline et mortifier
la chair. S’il en était ainsi, i'état
de conservation presque parfaite,
dans lequel il a été retrouvé, témoignerait^ de la modération avec
laquelle on en a usé. Mais ce qui
a mis notre ami sur la voie de la
découverte qu’il espère avoir faite,
c’est l’inscription grossière et incomplète il est vrai, mais suffi samment distincte que porte le
manche du fouet. Les lettres sont
latines et se suivent dans l’ordre
où nous les plaçons ici. mais sur
une ligne un peu brisée: Latr:
Spel., qui rappelle instantanément
le spelunca latronum, caverne de
voleursdel’Evangile. Commeaucun
des apôtres ne se serait servi de
la langue latine, qu’ils ignoraient
pour la plupart, l’inscription a
dû être faite par quelqu’autre disciple, peut être longtemps après le
fait qu’elle rappelle. Mais à quelle
marque a-l-on reconnu le fouet
dont le Fils de l’homme a sanglé
le dos des profanateurs du temple
et quel moine, pèlerin ou croisé,
l’a transporté en Europe.^ C’est
ce qu'il sera impossible de constater. La chose d’ailleurs importe
peu, l’essentiel est qu’il ait été
découvert et qu’il soit remis entre
les mains de gens qui sachent et
veuillent en faire usage. Aussitôt
que las doutes qui restent encore
auçont été dissipas» H ®st probable
que cette précieuse trouvaille sera
exposée en plus d’un lieu et soumise .à l’examen sérieux des crédules et des incrédules. Ces derniers seront, comme toujours, les
plus nombreux, et à dire vrai, et
tout bien considéré , nous en
sommes aussi. Sans nier le fait
de l'inscription nous pensonsqu’elle
a été sculptée au couteau par un
moine dévot sur le manche <ie sa
discipline et qu’elle était répétée
par lui a chaque coup qu’il son
appliquait. La cawerne c/e bripands
était .son propre cœur rebelle et
plein do convoitises charnelles que
les macérations irritaient au lieu
de les vaincre. Mais s’il faut, selon
notre conviction, renoncer à l’espoir de posséder cette précieuse
reliqu«, laaoelle d’ailleurs, à supposer qù’.^e opérât'*|e miracle de
chassôr de-ila maiso® de Dieu les
acheleuf*;©* les tevendeurs, ne
pourrait jamais fonctionner que
sur un seul poiht, tandis que la
profanation est partout, il reste,
grâce à Dieu l’épée de la parole
qui cond.amne et détruira en son
temps, ceux qui font des maisons
de prière des lieux de marché,
les mercenaires, ceux qui se persuadent on font croire, que 1^
dons de Dieu s’acquièrent avec de
l’argent, qui estiment que la piété
est un moyen de faire fortune et
que les pratiques religieuses sont
surtout un gâgne-pain.
L’Italie daos r4ss<'inblée générale
de la Société Gusiave-yolphe
Noire pays a été représenté cette
année dans rassemblée de la société
Gustave Adolphe par M. Elr.e pasteur
de l'église allemande de Venise et
et par M. le pasteur Roenneke de
Florence.
M Elze a salué l'assemblée de la
part de l’église allemande et de l’église italienne ou vaudoise de Venise.
Après avoir parié longuement de. l’église allemande qui paraît être réduite
à un petit nombre de familles, il a
ajouté quelques mots sur la jeune
église vaudoise de Venise qui s’accroît
de jour en jour. Celte église, dit-il,
compte maintenant environ 500 membres, appartenant en grande partie à
la classe pauvre Mais elle va en avant
dans un esprit évangélique sérieux;
elle observe une discipline sévère, et
pour connaître quel est l'esprit qui
règne dans son sein . je souhaiterais
que vous vissiez avec moi quelque
fois le pauvre vieillard qui a renoncé
à une position assurée qu’il avait à
l’église de St. Marc, qui ii’a presque
plus son pain quotidien, mais qui est
devenu l’un des anciens les plus sérieux do l’église vaudoise de Venise ;
je voudrais que vous vissiez le pauvre
ouvrier qui donne cependant chaque
semaine sa contribution de dix centimes, quoi qu’il soit sans travail;
la nuit il ramas,se de vieux papiers
et les vend afin de pouvoir payer sa
cniitribulion pour les besoins de l’église.
M. le pasteur Réimeke, après avoir
salué l’assemblée de la part de la
jeune et petite .société Gustave-Adolphe
de Florence, et l’avoir remerciée pour
i le secours accordé en faveur de l’œu' vre de prédication de Sienne, la salue
j très cordialement de la par des vaiii liois dont il n’est cependant. dit-il
I que le représentant officieux , et de
! la part de l’église libre un Ilalie,
3
LB fiMOiK
m
moiitB connue que i’égliee vaudoiee,
.mais qui , ajoute-i-U , travaille d'une
manière aussi positive que les vaadois à l'Kvangèlisatiou de d'lt»lie ét
au progrès de F«nsemble de l’oeuvra
et depuis le œ&me temps, c’est^â*
dire depuis 4849 et qui compte aussi
déjà 30 congrégations, comme on peut
le voir par la carte de l'évangélisation
qu’il met sous les yeux de Fassein>
blée. Ces congrégations sont actives
comme églises libres évangéliques.
Je ne voudrais exprimer qu’au voeu
c’est que les italiens évangéliques ne
ne soient pas seulement soutenus par
les Anglais, les Ecossais et par les
chrétiens d’autres pays, mais aussi
par la société Qustave-Âdolphe, et que
les dons ^ui leur sont faits le fussent dans l’esprit de la charité. Soyez
persuadés, je vous en prie, que nous
faisons des efforts pour avancer FœU'
vre difficile de l’évangélisation de l’Italie par les diverses sociélés, dans un
esprit de paix. Nous voudrions que
nous accompagnassions chacun de
vos dons du vœu qu’il puisse servir
à consolider la paix. Nous y contribuons autant que nous le pouvons;
et nos assemblées de prière à Florence
ont eu lieu avec la participation de
tous les évangéliques de cette ville.
Nous sommes même parvenus à attirer les partisans du comte Cuicciardini
et de Bossetti et à leur faire prendre
part à Fopnvre commune.
Ij’orateur prie la Société de travailler
dans ce sens et il recommande spécialement. parmi les œuvres de Florence , celle des Vaudois et celle de
l’église évangélique libre ; et aux sociétés des dames, celle d’un jeune allemand, qui, d’abord avocat, a étudié,
pendant trois ans, dans l’école de théologie de l’église vaudoise â Florence
Ce jeune docteur Gommard a établi
â Florence une école en faveur des
ouvriers et se propose pour but de
recueillir de pauvres enfants abandonnés et souffrants et de leur donner
les connaissances élémentaires, de
leur faire apprendre un métier, afin
qu’ils puissent plus tard se suffire et
devenir une semence pour répandre
l'Evangile. — Le doct. Commard ne
serait-ce pas le même que l’avocat
Commandi, originaire de Sienne ?
{ Extrait du Rapport de l’assemblée de
Polsdam ).
(Îorrcaponbance
Mon cher ami,
Si je l'avais ignoré, j’aurais appris
par l’e.xpérieiice que je viens d'en faire,
combien il est difficile d'être toujours
bien Compris, même lor.sque l’on s’est
donné quelque peine pour parler clairement. J’ai dit , eu parlant de commentaires sur quelques livres de la
Bible «que vous ne possédiez pas une
culture scientifique suffisante pour
vous servir utiletiienl de pareils livres»
et il me revient que vous avez été
ble^é, même quelque peu scandalisé
de cette observation, que vous me dite«
en centradiction avec,votre pasteur et
avec moi-même , puisque nous affirmons l'un et l’autre que la Bible se
domprend Sans commentaire. Vous
concluez naturellement (et en cela je
reconnais votre remarquable bou-seus)
qpe si les commentaires sont plus
obscurs que la Bible même , il est
absurde d’en faire et d’en lire. Voyons,
cher ami. si par un exemple que vous
avez sous la main, ou dans votre tiroir, je ne parviendrai pas à dissiper
votre mauvaise humeur et vos doutes.
Votre frère que. depuis douze ou
quinze ans, vous n’avez plus revu ,
ilont vous n'aviez pas de nouvelles,
vous écrit enfin pour vous dire qu’il
a parcouru une bonue panie du Nouveau Monde et se trouve maintenant
dans une ville des Etats-Unis voisine
de la Californie , où il a fait un séjour assez prolongé. Il vous parle de
placer s, et de peaux-rouges, de savanes
et de, steppes, des industries diverses
qu’il a cultivées, des épargnes qu’il ¡a
faites, de son intention enfin de vous
envoyer un petit souvenir, tant de
dollars qu’il vous adressera au moyen
d’une trente sur Londres ou Glasgow.
Vous Usez avec un très vif plaisir celte
lettre d’un frère aimé, vous vous réjouissez de le savoir vivant et bien
portant, quelque peu aussi du cadeatf
que vous allez recevoir de lui. Mais
n'est-il pas vrai qu'îl y a unì quantité de noms et de mots que vous ne
comprenez pas; que vous ôtes surtout
intrigué au sujet do la valeur exacte
de ces dollars que l'on vous destine ?
Vile vous courrez chez la seule personne, dans votre voisinage, qui soit
en état de vous expliquer ces mots
obscurs. 11 y en av,iit assez, sans ces
explications, pour vous réjouir; mais
vous serez bien plus satisfait après les
avoir reçues.
Ne soyez pas jaloux, cher ami, de
cet homme qui a plus de science que
vous; s’il avait dit. comme vous, bêcher et labourer pendant les années
de sa jeunesse, il ne connaîtrait pas
plus que vous les langues anciennes,
la géographie et l'hisloire. Les membres du corps «Je Christ ont des fonctions différentes, ce qui ne les empêche
pas , au contraire , d'avoir un soin
mutuel les uns des autres.
Votre affectionné
M. C.
AouueUcs reit^tcuece
Mj’tenenoralil^protestante «l la inoraiité catholique. En réponse é la conférence faite, il y a deux ou trois semaines, par Monseigneur Manning, il
Liverpool, et dans laquelle cet ancien
pasteur de l’Eglise Anglicane, devenu
prêtre et cardinal, a entrepris de dé
montrer les funésies effets du protestantimé, te journal le fymes a (ioftoé les
chiffres suivants , qui constituent 1»
réfulalion la plus .éloquente qui pût
être faîte «fe fa thèse du cèfôbro. cop*
férencier. Depuis lès assises de l'hiver^
4872-73, il y a eij, d Liverpool, 4(^
exécutions S mort; 7 des criminels
ëtaieni catbollquès et 3 protestants»
La principale prison de la même ville,
s reçu 13 000 prisonniers; 9000 ëlsienf
catholiques et 4000 protestants..,^ (ces
chiffres sont extraits du rapport dp
chapelain catholique de la prison). Mais
celle différence si considérable, en
plus, des catholiques, soit emprisonnés,
soit exécutés, viendra peut-être de ce
qu'à Liverpool, la population catholique dépasse de beaucoup en nombre
la population protestante?—Dëtrompez-vons. La proportion est, au cofl*
traire, de 4 50,000 catholiques, pour
540.000 protestants. N’est-ce pas que
la preuve est concluaule en faveur
de la thèse soutenue par son Eminence!
T«sMf>toa à Roi
ttee. Nous lisons ce qui suit dans la
correspondance de Borne du Journal
de Genève: «La petite église que les
Méthodistes américains font construire
¿ côté-de celle que Bélisaire dédia,
en expiation de ses fautes, à la Vierge
Marie, près de la fontaine de Trevi,
est rouverte. Il ne reste plus qu’d l’aménager á l’intérieur. Tout sera fini
á Noël. L’église épiscopale américaine
de la rue Nazionale sera prêle à Pâques. Nous avons déjà une troisième
église protestante avec façade monumentale: c'est celle de la Basse église
anglicane, place S. Sylvestre. — Les
autres lieux de culte affectés à l’hétérodoxie protestante sont de simples
salles».
C7m ningutter legn. — Un pasteur du Canton de Vaud, M. Bourgeois
a légué, par testament, 4 0.000 francs
pour l’instruction publique et l’extintion de la mendicité , mais avec la
coiiililion que celle somme ne puisse
être employée avant que augmentée
des intérêts ciipilalisës. elle aitalteinl
le chiff're du cinq millions'. Nous espérons que quelqu’un de nos lecteurs
se sentira pris de l’envie de nous
dire en quelle année exactement celle
condition sera pleinement réalisée.
sceeewenesneest ete l'ÆnO« —
On vient de terminer le premier récensement complet qui ail pu être
fait de l'Inde soumise aux Anglais,
établissant la statistique de Fâge, des
castes, de la religion, des professions,
de l'instruction al des infirmités. La populalion lolale s’ele.verail à 190.563.048
iiabilaiits, et, eu ajoutant á ce chiffre
celui de la populution des états féudaiaires , de 238.830.958. En fait de
religions . l’Inde purement anglaise,
compte 140 million.è et demi d'Hindous, 40 millions 3 quarts de mahomélans et 9 iTiilIions et un quart d’autres dénominations. Les chrétiens y
sont au nombre de 900.000 dont
4
492
LK TÉMOIN
250.000 européens. Quel vasle champ
pour les messagers de la Bonne Nouvelle!
I/m livre 9ui gtonvrail être
vitile à pltMlewr». — Il vient df,
paraître en français, lisons-nous dans
le Journal de Genève, un joli petit volume de 184 pages, in 12® intitulé;
Borne ou l'Evangile, manuel de controverses à l’usage de ceux qui désirent
connaître les principales dilférences
qui existententre lechristianisme évangélique et ,1e catholicisme romain.
C’est un simple exposé de faits, de
doctrines, de passages ou de traditions;
sobre, assez complet, très exact, sans
passion confessionnelle ni amertume
de polémique.
La disposition typographique a
quelque chose d’original. Sur la page
droite, à l’encre noire, sont les affirmations bibliques et l’exposé de la
doctrine protestante; au vêrso ä gauche, à l’encre rouge, sont les affirmations catholiques. Le parallélisme se
poursuit ainsi dans tout le livre.
Mlalie. — Nous lisons dans la Famigtia Cristiana que la Commission
de l’Association pédagogique évangélique a décidé de commencer avec la
nouvelle année 1876 la publication*
d’un journal mensuel qui traitera les
sujets suivants:
î. Des biographies de pédagogues
italiens et étrangers.
2. Des questions didactiques.
3. De la bibliographie.
4. Des diverses méthodes d’enseignement.
5. Des comptes-rendus sommaires
des journaux pédagogiques nationaux
et étrangers;
6. Des nouvelles sur les écoles évangéliques italiennes.
7. Les actes officiels du ministère
de l’Instruction publique.
Rome. — Le pape vient de nommer un archevêque pour la Grèce
qui n’avait encore que quatre évêques.
Il n’est pas probable que le gouvernement sanctionne cette mesure.
Flobence. — Nous lisons dans la
Famiglia Cristiana la nouvelle positive
que le Cristiana evangelico rédigé cette
année par M."" A. Revel professeur et
publié à Florence, passera dés le
commencement de 1876 sous la di
rection de MM. Ribet et 'Weilzecker
évangélistes A Rome et paraîtra dans
cette ville. Nous souhaitons au Cristiana
evangelico d’être toujours ftdèle à son
beau nom , d’avoir de nombreux lecteurs , des abonnés bons payeurs et
de jouir d’une longue vie.
Naples. — L’Eglise catholique nationale, dont les membres se recrutent essentiellement dans les provinces
napolitaines , cempto environ 9Ü00
électeurs qui ont pris part directement
ou indirectement, par l’organe de délégués, à la nomination ’du conseil
eynodal
Suia»e. — Dans la répartition des
lettres, en raison de la population
dans les divers Etals, la Suisse occupe
le premier rang. On y compte 23 lettres par habitant; l’Angleterre vient
ensuite avec 20 1[2; puis les EtatsUnis avec 19 ; la France occupe le
9® rang; la Russie le dernier, 1\2
lettre par habitant.
i^coue politique
Mtntie. La Chambre a voté des lois
d’importance secondaire, en attendant
qu’on lui présente les rapports sur les
budgets des quatre ministères qui restent encore á examiner et â approuver.
La granile question du jour c’est
le rachat des chemins de fer do la
Haute Italie de la part du Gouvernement. — C’esA M. Sella qui a été
chargé par le ministère de passer ce
contrat qui a été signé, assurent les
journaux, à Bâle. Ainsi la Société des
chemins de fer de la Haute Italie
serait dissoute et son chef M. Âmilhau
prendrait la direction du chemin de
fer de ceinture á Paris. C’est une
charge de 39 millions annuels qu’assume le Gouvernement, soit en intérêts lies actions, soit en frais d'exploitation; et il ne paraît pas que la rente
de cet important réseau de voiesferrées
§e soit jamais élevée â celte somme.
— Aussitôt, les budgets approuvés, la
Chambrp sera ilissoule. Le Sénat doit
se réunir, â huis clos, comme haute
cour de justice pour s’occuper de la
question du duc de Satriano.
M'rance. — La situation est toujours la môme, celle d’une Chambro
républicaine et d’un gouvernement qui
dans leur majorité , n’aime-nt pas la
république «Malgré l’état de siège M.
de Cassagnac a fait ilans le faubourg
de Belleville un discours dans le sens
bonapartiste qui a été applaudi par
les ouvriers de ce quartier populeux
et remuant. Les journaux ont reçu la
défense do le reproduire et même il
ne sera pas permis d’y répondre.
L'assemblée nationale está la veille
de sa dissolution. L’époque des élections soit pour la Chambre, soit pour
le Sénat est déjà fixée et aura lieu
en janvier et en février.
Angleterre. Une nouvelle imprévue est venue fournir un aliment aux
suppositions et aux commentaires des
journaux. Le vice-roi d’Egypte ayant
besoin d’argent était en négociations
avec une société française et devait
lui céder pour La somme de 80 millions
les 17.Ö mille actions du canal de
l’isthme de Suez dont il était en possession. Tout à coup l’on apprend
que le gouvernement anglais les a
achetées par l’intermediaire de son
consul à Alexandrie et pour 4 millions
de livres Sterlings, c’est-à-dire pour
cent millions. La politique n’est évidemment pas étrangère à ce contrat.
L’Angleterre d’abord peu favorable à
l’entreprise de M. de Lesseps a reconnu
l’importance de ce grand canal, et si
la question d’Orient doit être . dans
un avenir plus ou moins prochain,
liquidée, l’Angleterre aura en Egypte
un intérêt de plus et un point d'appui
— Cette nouvelle a causé une certaine
émotion dans les différents états et
tout particulièrement en France qui
voit passer en d’autres mains l'oeuvre
d’un de ses enfants.
Allemagne. — Les journaux reproduisent l’important discours de M.
de Bismarck par lequel le Chancelier,
tout en défendant les mesures financières du gouvernement, répond aux
attaques dont il a été l’objet, soit personnellement , pour vivre trop longtemps dans son hermitage de Varzin,
soit comme chancelier, résumant toute
la responsabilité de la politique et de
la marche des affaires ; on sait que
les autres ministres de l’Empire sont
moins ses collègues que ses secrétaires
et ses subordonnés.
IBtpagne. — Le jeune roi et son
ministère refusent de se plier aux
exigences du Vatican qui réclame le
rétablissement du concordat, et celui
de toutes les lois restrictives de la liberté religieuse et ecclésiaslique. —
La convocation des Cortès et la nomination de ses membres sonidëcidées.
— Don Carlos a adressé à son armée
une proclamation , en vue de prochains
combats décisifs; dans cette proclamation il exhorte ses soldats invincibles
à faire un dernier effort pour défendre la cause de la patrie , du roi et
de Dieu.
CONCOURS
pour la Bourse Pellegrin
La Commission des Hôpitaux nous
charge d’annoncer l’ouverture du concours pour la Bourse Pellegrin.
Le Règlement relatif à celte Bourse,
tel qu’il a été alopté par le dernier
Synode, a été imprimé avec le compterendu du Synode, aussi bien que séparément ¡. ensorte qu’il en existe un
bon nombre d’exemplaires dans chacune de nos paroisses, même , pensons-nous, dans nos stations d’évangélisation.
Les intéressés pourront donc se
renseigner sans peine et s’ils désirent
avoir pour leur usage un exemplaire
de ce réglement ils n’ont qu’à le demander au Président de la Commission , pour le Val-Pellice et au vice
président, pasteur de Pomaret, pour
les deux antres vallées
C’est à ces mômes adresses que
les aspirants sont invités a présenter
leur demande d’inscription pour le
le concours avant le 15 décembre
courant.
Ernest Rorirt, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascsrelli.