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Quarante-septième année.
10 Mars 1911
N. 10.
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L ECHO DES
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PARAISSANT CHAQUE VEN O REDI
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commencement de l’année. je*»
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE:
Une puissance avec qui ii faut compter —
Ennemis — Tu ne liras point — Chronique
Vaudoise — Examens de français — Nouvelles et faits divers — Bibiiographie —
Feuilleton: Le trésor de grarrd prix —
Nouvelles politiques.
Une puissance avec qui ii faut compter
Il ne s’agit pas d'un royaume ni
d’un empire, mais d’une puissance plus
formidable encore, du plus grand ennemi que rencontre sur son chemin le
christianisme, Vislamismé.
Tandis que nos missionnaires vont
à J’assaut des forteresses du paganisme,
ils trouvent partout l’islam aVec ses
mosquées et c’est surtout eh Afrique
que cela se vérifie. Il y a sans contredit un réveil puissant de l’islamisme,
qui lui aussi, a entrepris l’œuvre missionnaire. Qui vaincra ? Sera- ce le
chi'istianisme avec sa puissance;^-son
amour, son esprit de liberté, sa certitude dans la victoire de son chef,
ou bien sera-ce Mahomet qui a singé
Christ, en prenant par-ci par-là quelque chose de l’évangile, avec sou fatalisme, et l’assurance du paradis ?
La lutte sera terrible mais non douteuse ; le christianisme devra ralentir
sa marche pour un temps devant ces
nouveaux obstacles qui surgissent,
mais vaincra. Le moment est solennel
et sérieux pour l’Eglise chrétienne,
car s’il ne s’agit plus de l’invasion de
l’occident, il s’agit de l’avenir de la
moitié de la famille humaine.
A titre de curiosité, bien légitime,
nous donnons la statistique de cette
puissance qui attaque ou devance le
christianisme, suivant le cas:
* L'empire Ottoman compte 27.000.000
de mahométans ; la Bosnie et l’Herzegovine, 600.000 ; les états des Balkans,
100.000; la Russie, 24.000.000; l’Inde,
60.000.000; la Chine, 40.000.000; les
Etats d’Asie, 20.000.000; Java et d’au
très îles environnantes, 25.000.000; les
Philippines, 500.000.
Un journal qui se publie à Constantinople constate le rapide progrès
de l’islamisme en Afrique et affirme
que les Mahométans sont dans le monde
entier au nombre de 270.000.000!!
Cela veut dire, en d’autres termes, que
tous les chrétiens réunis qui s’élèvent à
un demi milliard de créatures, se trouvent en face d’une puissance qui non
seulement ne désarme pas, mais attaque et devient chaque Jour plus audacieuse.
Quelle responsabilité pour les chrétiens I C’est le moment de s’unir et de
prier! C. A. Tkon.
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ENNEMIS
« Aimez vos ennemis » I
Matth. V, 44.
Aimez vos ennemis! Il n’y a rien
qui soit moins pratique que cet ordre
de Jésus; et nous ne devons pas nous
étonner si ceux qui le mettent en pratique, ne sont que de rares exceptions.
L’on trouve que c’est noble que d’aimer un misérable par exemple, dont
l’impuissance ne peut plus nous nuire;
l’on aime ses propres enfants, un domestique fidèle, de bons amis; l’on aimera ceux de son propre parti, et si
le cas se présente même un étranger.
Mais malgj’é tout cet apparat d'amour,
la devise de l’homme restera toujours:
œil pour œil et dent pour dent; nous
haïssons celui qui nous hait, et nous
méprisons ceux qui nous méprisent.
Humainement parlant c’est être niais
que de vouloir aimer ceux qui troublent notre vie, Est-œ bien cela que
Dieu réclame par cet ordre: Aimez
vos ennemis? Est-ce juste aussi?
Est-ce que Dieu voudrait que nous
fussions toujours d’accord avec tout
le monde? Ça nous semblerait une
chose extraordinaire, et d’autant plus
extraordinaire qu’elle viendrait de ce
même Dieu qui a établi la lutte dans
toute la nature, et qui aussi loin que
notre regard peut arriver, n’àccorde
le progrès qu’à celui qui lutte. Dieu
veut-il dire que toute lutte doive cesser
parmi les hommes? S’il en était ainsi,
le développement de l’humanité et
l’histoire du monde seraient arrivés
à leur terme. Il y a une loi universelle que personne ne peut laisser de
côté, parce qu’elle est éternelle, et
c’est que le progrès ne s’obtient qu’en
luttant. Il est juste d’un autre côté de
dire qu’il ne peut y avoir de lutte
sans adversaire. Comment donc devonsnous entendre cet ordre: Aimez vos
ennemis?
Deraandons-le à Jésus lui même. Lui
aussi a lutté; sa pai-ole était comme
une épée ; Il ne s’est pas contenté de
laisser le monde suivre son cours ordinaire, non, mais il parlait avec puis•sauce et non comme Jes Scribes. Il
n’a jamais évité les difficultés; les
Pharisiens et les Scribes l’auraient
peut-être laissé tranquille si seulement
il s’était tu. Mais II a regardé comme
un service rendu à Dieu, que de dévoiler leur hypocrisie. Il les a nommés
des aveugles, race de vipères; 11 a
mis le peuple en garde contre leur
fausse piétié. Et cependant ce même
Jésus nous dit: aimez vos ennemis!
La lutte pour nous est un devoir,
une nécessité. Personne ne peut éviter
d’avoir des ennemis, sui tout si nous
marchons sur le droit sentier; mais
dans la lutte nous ne devons jamais
penser à nous-mêmes, à notre propre
intérêt. Que nos ennemis nous fassent
souffrir ou non, ça doit nous être égal;
mais chaque acte de vengeance personnelle est l’œuvre du prince des ténèbres; et toute haine qui a pour but
de éatisfaire notre égoïsme est le fruit
d’un esprit pas bien élevé. Nous devons
lutter pour la vérité contre le mensonge; pour l’équité contre l’usure.
Nous devons avoir des adversaires,
mais jamais des ennemis personnels.
Mais ce n’est pas encore tout; car
Jésus veut que au milieu même de la
lutte, nous possédions assez de calme,
pour juger d’une manière équitable
notre adversaire. Nous devons le comprendre tel qu’il est, et ne pas seulement lui attribuer de mauvais motifs ;
notre âme doit être à son égard d’une
telle pureté, qui nous permette après
les luttes de la vie, de lui tendre la
mqjû.sur le^seuil de l’éternité.
Une telle disposition n’est pas une
chose facile, nous en convenons; et
Jésus aussi n’a jamais dit: n’ayez pas
d’ennemis, mais il dit: aimez-Ies. Et
Il le dit à tous les peuples, et à chaque individu qu’elle que soit sa position sociale. Qui que vous soyez, servez
Dieu au milieu de la lutte!
(Gotteshüfe). P. Giraud.
TU NE LIRAS POINT !
^ ---
Nous reproduisons du Mont-Blanc:
L’Eglise voyant que le peuple n’observe plus ses vieux commandements,
vient d’en inventer un tout récent:
Tu ne liras point!
Nos lecteurs savent ce que cela veut
dire : le Mont-Blanc gêne un peu ces
Messieurs en soutane en dévoilant leurs
intrigues, leur abus, leurs rapts, leurs
petits commerces faits au nom de la
Religion ; par conséquent, ne pouvant
supprimer le journal comme on supprimait les gens au Moyen-Age, ils
l’ont mis à l’Index.
M. Tasso a fait lire l’ordonnance sur
toutes les chaires. Des émissaires ont
parcouru tous les bourgs et tous les
villages, ils ont visité nos abonnés un
à un pour interdire la lecture du
Mont-Blanc.
Cet acte sot et arbitraire nous fait
songer à ce que serait la domination
religieuse si la mauvaise fortune nous
replongeait entre ses mains. Le clergé
veut être seul à parler, seul à penser,
seul à commander à sa guise, et à
condamner tout ce qui émane de la
pensée d’autrui.
Cet égoïsme nous remet en mémoire
les tortures infligées par l’Eglise aux
personnes qui disaient tout haut leurs
manières de juger et de penser: nous
voulons parler de l’Inquisition, de
cette horrible page de l’histoire cléricale que le clergé ae peut nier.
*
* ♦
L’Inquisition fut d’abord Episcopale,
c’est à dire pratiquée précisément par
les Evêques, qui bientôt furent secondés dans cette tâche par des légats
spéciaux du pape, et dans sa dernière
et plus odieuse période, elle devint
monastique, confiée à des moines de
quelques ordres particuliers.
\j’Inquisition épiscopale, fonctionna
dès le XI“* siècle, et elle fut barbare.
Les premiers hérétiques frappés furent
exécutés en 1022, à Orléans et à Toulouse. Ceux d’Orléans, jugés par une
assemblée d’Evêques (comme les journalistes d’à-présent), et convaincus
d’hérésie (comme les journalistes) furent conduits hors les murs de la ville
et... brûlés vifs. Et depuis lors, les exécutions d’hérétiques, c’est à dire de
ceux qui ne pensaient pas comme l’Eglise, se perpétuèrent. Il y en eut un
peu partout.
Un des nombreux groupes d’hérétiques qui furent plus spécialement victimes du pape et du haut clergé, fut
le groupe des Vaudois.
Les Vaudois tirent ce qualificatif
du nom de leur fondateur, Pierre Vàldo,
riche marchand de Lyon. Esprit très
religieux, attentif à ce qu’il entendait
des livres saints, Pierre Valdo les étudia par lui-même, et bientôt il fut
amené à penser que l’Eglise devrait
se conformer davantage à la lettre de
l’Evangile, revenir au christianisme
primitif et à la pratique de la pauvreté. Donnant l’exemple, il vendit
tous ses biens, et, avec quelques adeptes, répandit cette doctrine avec une
foi ardente et généreuse. Très vite, il
fit des prosélytes, les « Vaudois », qui,
frappant l’Eglise à son point sensible,
la gênèrent considérablement. Les évêques virent là une hérésie. Le cardinal Jean-aux-belles-mains, prononça
l’interdit contre Pierre Valdo. Accentuant cette mesure, Lucius III, éxeommunia les Vaudois, (comme les lecteurs
du Mont-Blanc) au congrès de Vérone
en 1184.
Chassés de Lyon, traqués de toutes
parts, les Vaudois se réfugièrent lés
uns dans le Languedoc, les autres en
Picardie, en Franche-Comté, dans le
Berry, puis surtout dans le Dauphiné
et les hautes vallées des Alpes. Certains gagnèrent les Pays-Bas et le Piémont. La répression cruelle continua
à s’abattre sur eux. On les extermina
par le fer et par le feu. En 1212, à
Strasbourg, on en exécuta plus de 80,
en les brûlant hors des murs, dans un
endroit qu’on appelait encore au XVI“*
siècle, € la fosse aux hérétiques *,
2
'¿ouis VII' en fit périr ÏQQO riei que
da4s le Berry. En !;348‘ ¡'«•chevêque
Baifteur de Sarr^, en fit J^ûler Ï2 à
En^run, — où ùn gp j^ritlait gncore
êp ¡1489. En 1370, le pape Grégoire
XI^ — dans sa bonté, réclamait du
roü et du duc de Savoie, une répression plus sévère de l’hérésie vaudoiée,
le Lyonnais, la Provence et le
Dabphiné.^'Tout cela parce que ces
paùvres vaudois, très religieux, avaient
rappelé l’Eglise à la pauvreté de Jésui^Christ et des apôtres, dont les évêquès se.i, disent les successeurs !!!..,
La période la plus abominable, parce
qii’elle empruntait hypocritement les
formes extérieures de la Justice, fut
ceUe de rinquisitiou monastique, dirigée par les dominicains et les franciscains. Lé fàüatisffle, alors, ne connut plus de bornes, et s’exerça surtout
dans le Midi. Les évêques prêtaient
aux moines inquisiteurs un concours
actif. A Toulouse, en 1234, l’évêque
Raymond du Falgar fit transporter sur
le bûcher une malade avec son lit!
Durant tout le XV"““ siècle, l’Inquisition continua à ensanglanter la
France, faisant impitoyablement brûler ceux qui « avaient tenu des propos
contre la foi et ne pensaient pas
comme le pape ou les évêques, ou qui
€ portaient atteinte aux privilèges du
clergé». Dans les Vallées des Alpes,
les supplices se prolongèrent jusqu’au
XVI“* siècle.
*
* *
On voit sous quelle épouvantable
oppression la pensée était tenue. En
ces temps-là, il n’y avait ni journaux,
ni journalistes, mais seulement quelques écrivains, poètes et philosophes.
Dès qu’ils déplaisaient à l’Eglise, ou
la gênaient elle les brûlait tout tranquillement. Exemples: Etienne Dolet,
qui, pour une traduction de Platon,
fut déclaré hérétique, et brûlé à 37
ans, sur la place Haubert, à Paris, en
1546. Puis le doux chevalier de La
Barre, « brûlé à petit feu » sui’ la place
du Marché, en 1766, pour quelques
couplets un peu lestes!
Voilà pour les écrivains. Voici pour
les colporteurs de leurs écrits: En
1768, vers la fin de septembre, en exécution d’un arrêt du Parlement de
Paris, un pauvre garçon épicier, Josserand, fut marqué au fer rouge, et
envoyé aux galères pendant 9 ans,
pour avoir comme colporteur, vendu
* l’Homme aux quarante écus », de
Voltaire. Il n’y a pas 150 ans de cela.
Si MM. les évêques regrettent l’époque où ils avaient tous les pouvoirs,
y compris celui de faire torturer ou
brûler ceux qui pensaient autrement
qu’eux, c’est leur affaire. Mais ils
nous permettront, à nous écrivains,
journalistes et penseurs, — dont la
sincérité vaut bien la leur, — de ne
point partager leurs regrets.
Nous sommes infiniment sensibles à
la différence des temps et des procédés. Là mise à l’index est incomparablement plus douce que la grillade
sur la place publique, pour qui en fait
les frais...
«
<K «
Et pour ma part, je suis charmée
d’avoir affaire à un évêque de nos
Jours et à son inoffensive artillerie ecclésiastique, plutôt qu’à son lointain
prédécesseur Jean-aux-belles-mains, et
à ses bourreaux. Et même, je prie
chaudement les abonnés du Mont-Blanc
de marcher compactes comme un bataillon et de démontrer leur solidarité,
Joséphine Düc-Teppbx.
CHRONIQUE VAUDOISE.
An^regne. Mardi soir 28 Février,
pn nombreux public, venu de différents?
quartiers de la paroisse et même de
St-Jean et de la Tour, remplissait la
grande école, décorée avec goût, pour
assister à la soirée récréative donnée
par l’Union Chrétienne de Jeunes Gens
de St-Laurent, avec le concours de
quelques membres de l’Union Chrétienne de Jeunes Filles, au profit du
Refuge Charles Albert.
A 7 li2 b. un chant ouvre la séance
et après une prière, M. le pasteur E.
Revel, s’adressant tout particulièrement aux membres des Unions Chrétiennes, prononce une courte allocution sur ces paroles de l’apôtre Jean:
« Jeunes gens, je vous ai écrit parce
que vous êtes forts ».
Le programme comprenant une quinzaine de morceaux choisis, commence
par la poésie d'Ada Negri : « Fanciullo »
dite avec grâce par Mlle J. Arnoulet.
Vient ensuite le dialogue : « Les domestiques de Mlle Estelle » dont la
partie principale a été très bien interprétée par Mlle Marie Gaydou et
les autres parties bien soutenues par
Mlles J, Arnoulet, B. Chauvie, L. Malan
et M. E. Berlin, Ont été très bien dits
aussi les monologues: * Mon voyage
de noces » (Mlle B. Chauvie), « Atiê
Krakmol » (M. F. Berlin), « La noce
à Castagnà » (M, Albert Mal an), « L’
solda di 40 dï » (M. Em. Sappé) et les
dialogues : « Le fluide de John » (MM.
A. Rivoire, B. Odin et Em. Sappé),
« Par un jour de pluie » (Mlles J. Arnoulet, B. Chauvie et MM. Berlin et
Bonnet), « La maison à vendre » (MM.
Malan, Rivoire, Odin et Sappé.
Ces récitations furent intercalées par
des chants, exécutés avec beauCbup
de précision et modulation des voix,
sous la direction de M. Eugène Revel ;
mentionnons, entre autres, « L’Echo
du cœur », « Compte les bienfaits de
Dieu » et le chœur pour voix d’hommes : « Le pays de nos dieux ».
Le programme épuisé, la parole est
donnée aux représentants des Unions
sœurs. MM. B. Chauvie, de l’Union du
Serre et L. Rivoire, de l’Union de CacetRivoire, remercient pour l’invitation
à cette belle soirée et font des vœux
pour la prospérité de l’Union de StLaurent. M. Revel remercie à son tour
ces représentants pour leurs paroles
cordiales et termine par la prière.
Nous félicitons sincèrement les organisateurs et acteurs, qui nous ont
donné cette soirée intéressante et bien
réussie. Il valait vraiment la peiné de
monter à Angrogne pour passer agréablement ces trois bonnes heures de
délassement intellectuel.
Philharmon.
Ënvcrs-l*ortes- Un cas tout à fait
insolite vient d’avoir lieu dans cette
commune. M. Jean Avondet, originaire
de la paroisse de Prarustin, étant venu
se fixer à Envers-Portes, perdit sa
femme au bout de quelques mois. La
morte étant catholique, par l’intervention de ses frères, le curé fit sonner la
cloche et fixa l’heure de la sépulture,
en se réservant toutefois de consulter
son Evêque. L’heure étant arrivée le
curé ne s’est pas présenté et fit savoir
qu’il ne pouvait pas procéder aux obsèques. On eu alors recours au pasteur de
la paroisse de St Germain, et M. J. J.
Ribet présida le culte religieux en consolant le pauvre mari et les six orphelins. Nous regrettons de semblables
malentendus!
Florence. Le Nuovo Giornale.A^
Florence nous apprend que M. J, H.
Meille, a donné à l’Université populaire de S. Giov. Val d’Arno, une conférence sur Vesprit religieux de Carducci, conférence vivement applaudie.
I.a Tour. Le Rapport de la Société
des Demoiselles vient de paraître.
Cette Société, à laquelle nous exprimons toute notre reconnaissance, a
dépensé pendant l’année 440 francs
pour souloger bien des misères et encourager les enfants à suivre les écoles du dimanche.
8 Samedi dernier ont eu lieu les
obsèques de Anne Ricca des Casses,
âgée de 80 ans. Son mari, Jean Daniel
Pellegrin, l’avait précédée de 30 jours.
Pro%o i'iiy. Madame Clémentine
Richard, originaire de Saint-Germain^
nous envoie la somme de frs. 17,50,
collectés parmi les Vaudois de Provo,
que nous remercions sincèrement au
nom des vieillards de l’Asile de StGermain, c’est à dire: Daniel Soulier
5 francs, Marguerite Reynaud 5 francs,
J. H. Long 2,50, Louis Richard 2,50 et
Jacques Long 2,50.
La santé de nos colons est excellente ;
seule, Mme C. Richard continue à souffrir depuis bien des années, mais elle
accepte avec résignation la volonté de
son Père Céleste.
Koiiie. Mercredi, P Mars le prof,
Giov. Rostagno de Florence, invité par
un certain nombre de dames de la
colonie étrangère, a tenu dans notre
temple de Via Nazionale 106, un culte
en langue française, qui a été très
apprécié par l’auditoire nombreux et
choisi — ce culte étant dû à une initiative privée, n’avait pas eu de publicité officielle, et c’est pourquoi on
y remarquait relativement peu de membres de notre église. Du reste les sujets ne leur manquent pas pour s’occuper et s’intéresser. On annonce une
série de conférences sur les grands
hommes qui ont contribué à la formation du royaume d’Italie. Les dames sont excitées par la préparation
du Bazar qu’on fera les 15 et 16 du
mois, dans la grande salle du presbytère de l’Eglise Episcopale Américaine,
en faveur de l’Institut Gould qui célèbre cette année le 40”““ anniversaire
de sa fondation (1871), et qu’un rapport sympathique du conseil d’administration recommande à ceux qui
aimeraient avoir une bonne occasion
de faire du bien.
Et avec ce travail intense nous voici
hors de l’hiver. Le printemps est là
subtil et rêveur avec ses journées tièdes et sereines; les amandiers sont en
fleur — et nos conducteurs, qui malgré leurs occupations sont sensibles
au renouveau des choses — réunissent
la jeunesse et combinent des... promenades. P.
Toulon. Notre vénéré M. D. Bert,
l’infatigable Vaudois qui, de Toulon
suit de près la marche de notre peuple, nous envoie 60 francs pour VAsile
des Vieillards de St-Germain, collectés parmi les Vaudois, en grande partie du Val St Martin et parmi quelques amis de Toulon. Nous remercions
de grand cœur M. Bert et les souscripteurs suivants:
David Sert 2 - Mlle Mical Tron, St-Martin
1 - Mme Peyron Guigou, Plan de Faët 1,20 Mme Monchal Tron, Massel 1 - Mme Veuve
Pons, Bessé, Perrier 1 - Mme Sardo Poét, Cassas, Faèt 3 - Vve Marguerite Poët, Id. 1 François Peyrot, Clos 1 - M. le pasteur Ed.
Tourii 2 - François Ferrier, Poumarat, Faêl 2
- Jean Poêi, Cassas, Faéi 2 - Alexandre Ferrier, Poumarat 2 - Alexandre Bounous, Crouzet
de Pral I - Mme Olivier-Tron, Rodoret? 1 Mme SuÉ^nne Guigou, Perrier 1 - Mlle Léuise
Ferrier, Poumarat, Faët 1 - Mme MorantiéGuigou, Plan de Faët 1 - Alexandre Ribet,
Çhabrans' t - Pierre Bernard, Cerisier, Pomaret 1 - Mme Bonnaffoux-Rostan, Troussier,
Faèt 1 - Mlle Adèle Guigou, Plan de Faët 1,50
- Mlle Lydie Ferrier, Poumarat, Faët 1 - Mlle
Jenny Ferrier, St-Germain 1 - Mlle Madeleine
P., Bobi 0,50 - Famille Menusan 4. ?
Mme Albrand 3 - M. Lendi, confiseur 1 M. Allard, peintre 1 - Mme Berthier, sagefemme 1,50 - Mme Palmary 1 - M. Terreréusse
1 - M Courtial, percepteur 1 - Mlle Lendi 0,50
- M. Montagnac 0,50 - Modern House 2 - M.
Bugliani, colporteur évangélique 0,50 - Mme
Joubert 0,50 - M. Orth, Postes et télégraphes
1 - Mme et M. le pasteur S Chloésihg 2 - Mmo
Bourdiol, 0,50 - M. le pasteur Collet 1 • M.
Jouve. Hautes Alpes 1 - Mme Lovitz, veuve
de pasteur 5 - M. le pasteur Dartigues, de la
Seyne 1 - M.,Nuguet 0,50
% aIde«e. ,Nos amis de la ÇaroUpe
soupirent après la venue d’un pasteur;
nous voudrions leur conseiller d’attendre encore un peu patiemment, et
certes, Dieu enverra the right man
in the right place,
8 M, A. Martinat noua envoie un
dollar pour l’Asile des Vieillards de
St-Germain et un autre ami qui veut
garder l’anonyme, aussi pour lé même
objet, deux dollars. Merci.
Viilai*. Actes liturgiques de janvier
et février. — Baptêmes : Gönnet Marie
Susanne de Daniel (Saret); Gönnet
Anna de David (Saret); Allio Paul (Saret). — Mariage: Bonjom* Etienne
(Piantà) et Fostel Catherine (Subiasc).
- Décès; Davit Madeleine née Salomon, 73 ans (Artuset); Marinet Gravier
David, 7 5 ans (Garins) ; Perrachon Jean,
89 ans (Garins); Dalmas Caroline de
Henri, 3 semaines (Ville); Charbonnier
Susette née Barolin, 74 ans (Teynaud);
Chev. Talmon Jean Pierre, syndic, 80
ans (Ville).
8 Vendredi soir, 3 courant, dans
la grande Ecole comble de monde, eut
lieu la deuxième réunion de la série
des soirées instructives et récréatives,
que notre bien-aimé pasteur M. A.
Jahier a organisées au profit de la jeunesse de la paroisse.
On y exerça plusieurs cantiques, on
entendit la lecture de quelques chapitres de l’intéressant livre Les sœurs
des Vallées, quelques moi'ceaux de
phonographe et la récitation très goûtée et vivement applaudie de deux
travaux présentés par Mlle Louisette
Bein de la Tour : le monologue Souvent femme varie et la poésie Le baiser de VAlsacienne. La soirée se termina après 2 heures et demies d’entretien agréable, par un petit culte
présidé par le pasteur.
8 Comme nous l’avons annoncé vendredi dernier, M. le professeur Jalla
a répété sa conférence: Les Vaudois
au XVIII siècle, dimanche 5 courant,
à 2 heures de l’après-midi, dans le
temple, devant un public composé de
200 personnes environ. Nous tenons à
remercier une fois de plus l’érudit
professeur pour son travail intéressant,
émaillé de nouveaux détails sur le
Villar, apprécié par tous ceux qui ont
eu l’avantage de l’entendre.
8 Mardi, 7 courant, eut lieu l’ensevelissement de magna Marianne Gaydou, veuve du regretté ancien Jean
Pierre Gaydou, de Haussa. Nous exprimons notre sympathie aux familles
affligées. B. S.
EXAMENS DE FRANÇAIS.
Le ministre de l’instruction publique
a disposé que les examens pour obtenir le brevet d’enseignement des langues étrangères (français, anglais^
i
3
Il,
id
0‘
irf
àlieîaand, espagnol) auront lieu dans
les Universités et Instituts d’enseignement supérieur du royaume les jours
suivants du mois d’avril prochain :
le 20, premier examen par écrit
le 21, deuxième » p > >
le 22, troisième et quatrième examens par
écrite, i ; J
Les jours pour les examens oraux
et la leçon pratique seront établis par
les Commissions examinatrices.
Nouvelles et faits divers
, Angleterre. Lord Denraven, en
liômme sage et avisé, proposerait l’essai du home rule pour l’Irlande, en
faisant ce raisonnement: puisque pendant 700 ans les Irlandais ont été
réfractaires à l'union, pourquoi ne
pas essayer un autre moyen comme
celui qu’on a adopté pour les colonies?
Un régime de liberté, de self government, pourrait produire un revirement
complet.
9 Le Dean Gregory, âgé de 92 ans,
a prisja décision de se retirer comme
doyen de la cathédrale de S. Paul ;
il a occupé cette charge depuis l’année 1868 ! Le dean Gregory a été un
bon administrateur, mais nous déplorons sa tendance ritualiste, qui a fait
de la cathédrale de S. Paul, un rendez-vous pour la musique et les cérémonies religieuse un peu trop théâtrales ! "
O L’évêque Talbot de Southwark
ayant été transféré à 'W^inchester, il
a été remplacé par le Dr Georges
Nickson. Le mii^istre Asquith a, pour
la première fois, choisi- un homme
ayant des vues franchement évangéliques, et nous devons lui en savoir
gré pour le bien de l’Eglise Anglicane,
qui est minée par le sacerdotalisme
le plus accentué.
L’évêque de Southwark a une grande
responsabilité, devant travailler dans
la partie le plus pénible de la ville
de Londres.
8 L’Eglise Anglicane a collecté pendant l’année 1910, pour ses différentes
œuvres, la somme de 200 millions.
Savoir donner est un signe qu’on a
compris l’Evangile qui veut un donateur joyeux.
France. Obsèques protestantes d’un
philanthrope. Un grand homme de
bien, qui appartenait à une vieille famille catholique lorraine, M. Léopold
Lallement, ancien avocat, président
fondateur d’une foule d’œuvres de solidarité sociale, vient de mourir à
Nancy, à l’âge de 74 ans. Quelques
semaines avant son décès, il écrivait
dans son testament les ligues suivantes: « La religion protestante est celle
qui se rapproche le plus des doctrines
du Christ. Elle enseigne l’amour du
prochain et le respect des lois. C’est
pourquoi mes obsèques auront lieu
avec le concours des ministres de
cette religion ». En conséquence, ces
funérailles ont été présidées au templeftjde Naimy par M. le past. Cleisz,
que M. Lalleni’ent-avait fréquemment
rencontré dans les œuvres de bien
faisance. Une assistance énorme, composée des représentants -de toutes les
administrations publiques et des pauvres que le défunt avait tant aimés,
a donné à ce culte une grande solennité.
bibliographie
Passa Gesù de Vittorio Bacci.
Opuscule de 25 pages au prix de 0,25.
Il s’agit de Christ dans une Eglise Catholique, au milieu des riches, des ouvriers, des savants et du réveil de la
conscience. C’est un traité original et
tout à fait moderne.
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Questo nuovo libro della nota scrit
trice, ha per titolo «Fanciulli d'Italia »ed è un libro pensato e scritto con
coscienza e con lo scopo di fornire ai
fanciulli e alle fanciulle (che abbiano
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una lettura sana, varia, con criteri
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Scuola superiore Politecnica di Napoli, già Direttore delle Costruzioni
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(Lire 14).
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Metalliche. Un grosso manuale legato
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tavole e 133 tabelle. Milano, 1911,
L. 18,— Ulrico Hoepli, editore.
Minerva
Sommario del N. 9.
Rivista delle Riviste: Una seduta memorabile: la caduta di Thiers - 11 carattere della
beneticenza in America - L’ellenismo - La popolazione della Terra - La peste - Una scuola
galleggiante - L’industria delle sigarette in
Germania - li più bel club femminile degli
Stati Uniti - Un decennio di progressi astronomici - Cronache scientifiche - 11 tramonto
dell’eleganza - Il lavoro notturno dei fanciulli
— Questioni del giorno: Re Pietro di SerbiaL’Imperatore Guglielmo - La riforma del Senato - Le fiabe della stampa estera e la Consulta.
Ami de la jeunesse
Sommaire du N. de février.
L’épopée africaine — Lecture — Le perceneige — La famille royale d’Angleterre —
Les aéroplanes — Un tunnel sous le MontBlanc — Gladys Agiaé [suite) — A bord du
cuirassé Patrie — Le duc de Chartres —
Quelques leçons de reliure — Le sous-marin
allemand — Le Salon de l’automobile en 1910
— Pour nos Coloniaux — La première ascension en ballon — Variétés.
(29)
L.E
TRÉSOR DE GRAND.PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Ne t’ai-je pas déjà dit que tu rêvais ? La
rengaine de Nanette ne t’a donc pas bercée?
Tu aurais mieux fait de t’adresser à la fée de
la fontaine; ne l’entends-tu pas murmurer?
Et prenant dans sa bourse une petite pièce
de monnaie, Rita la jeta de toutes ses forces
par la fenêtre en criant:
— Petite fée 1 petite fée! voilà un sou pour
toi, mais envoie-nous de tes compagnes pour
nous endormir avec leur chants.
Rita tourna sur ses talons, et poussant sa
cousine par les épaules:
— Veux-tu bien aller te coucher 1 lui ditelle ; je serais grondée si on nous savait encore
debout à pareille heure. Bonsoir, bonne nuitl
Avant qu'elle pût répondre, Eisa était dans
le corridor et entendait Rita fermer sa porte
à clef. Cette comédie ne lui avait pas donné
le change, et malgré la gaieté'forcée de Rita,
elle n’en demeura pas moins convaincue qu'elle
avait entendu sangloter.
Le lendemain, Rita ne parut point pour le
déjeuner. Le vent soufflait, la pluie tombait,
le ciel était d’un gris désespérant. Bruce, que
rien n’émouvait,prit son machintosh,ses livres,
et partit pour Bagatelle. Eisa, derrière la vitre,
le regardait marcher à grandes enjambées, se
sentant plus triste, plus découiagée qu'à l’ordinaire.
— Je crois vraiment qu’il pleut dedans et
dehors, dit une voix rieuse Qu’as-tu, cousine?
Ne ferais-tu pa.s mieux de te mettre sur le
pailla.sson ? Tu vas inonder le vestibule.
— Je n’ai rien, dit Eisa en es»uiant ses yeux;
je suis ennuyée de voir tôittber ht pïute ; voilà
tout,
— Tout ? c’est vraiment peu de chose ; mais
tout le monde, à mon avis, . malheureux
ici-bas: les uns pleurent pour beaucoup, les
autres pour bien peu. H faut se secouer. Pour
mon compte, je vais voir s’il y a beaucoup
de boue du château au village.
Elle partit malgré la pluie, laissant Eisa
avec une nouvelle envie de pleurer, « car, »
se disait-elle, < au lieu de faire du bien à
Rita je ne lui fais que du mal », ^ .
Le soleil reparut dans l’après-midi, et'hotre
petite atûie Eisa se disposait à aller à Bagatelle, pour se réconforter un peu, quand on
annonça des. visites. Elle avait bien envié de
s’en aller; mais comme On ne put trouver
Marguerite, elle se décida à rester au salon
pour aider sa tante à recevoir ses... visiteurs.
Ce fut Un' vrai sacrifloe.
La famille Ferrari de Montebagni était parente éloignée de la mère de Marguerite. Celleci avait pris tout enfant Thabitude de dire :
« Tante Charlotte », et la personne ainsi dénommée n’épargnait ni les conseils, ni les remontrances à sa jeune parente.
M“° Brindini la connaissait fort peu, et la
conversation aurait langui, si Eisa n’eût pas
payé de sa personne. Mais tout en cherchant
des sujets nouveaux, la pauvre petite se disait
intérieurement : « Si au moins Marguerite revenait! »
Pendant ce temps-là, M*^« Rita était à proximité, bien cachée derrière des tentures; elle
entendaittout se qui ce disait et pouvait même
voir M“® Brindini et sa nièce qui faisaient
des frais inaccoutumés.
« Je ferais peut-être bien de venir à leur
aide, » pensait Marguerite; « ruais je n’aime
pas les Ferrari, et je ne suis pas disposée à
les entretenir. Du reste, cela regarde ma bellemère. Pourquoi me déranger?
Enfin, la voiture fut annoncée, et M“« Ferrari prit congé.
— Ohi Eisa, que serais-je devenue sans toi ?
dit en soupirant M“® Brindini.
— Il faut vous reposer maintenant, chère
tante, répondit la fillette tout heureuse. Vous
allez dormir un moment, puis on vous portera
au bosquet. Nous lirons un chapitre de notre
livre, et nous oublierons M“® Ferrari.
{à suivre).
. < • ■ ____^^__________riv__________
l\iouyelles politiques
r r——-------r—•- i :■ ' f' .
,M- Luzzatti a tenu sa promesse et
présenté à la Chambre des députés un
projet de loi sanitaire pour fournir aux
communes les moyens financiers de
pourvoir l’eau potable dont elles ont
besoin. On sait que près d’un tiers des
communes du royaume n’ont pas d’eau
potable du tout, ou en quantité insuffisante pour le besoin de la population ;
Îpar*'cette nouvelle loi toutes les communes au-dessous de 100.000 habitants
recevront, sans intérêts, les sommes
nécessaires pour l’eau et pour des travaux d’assainissement.
C’est avec énergie et constance que
M. Leonardi Cattolica, ministre de la
marine poursuit son œuvre en faveur
du personnel. Les lois sur Tavancemeüt des officiers et les limites d’âge
ontîété approuvées, ainsi que les mesurés prises par lui de mettre à la retraite quelques officiers supérieurs qui
à càuse de leur âge ou de leur santé
ne représentaient plus une force dans
l’armée navale. De vifs applaudissements ont accueilli, la réponse du ministre aux interpellations présentées
par quelques députés sur cette question.
Deux sénateurs viennent de mourir,
illustres tous deux quoique à un degré
différent. M. Luigi Rossi est mort à
Milan et le Sénat perd en lui un membre qui jouissait d’une grande autorité
et jouait un grand rôle dans cette illustre assemblée. Mais la mort du grand
écrivain Antonio Fogazzaro est pleurée par toute l’Italie et a un écho douloureux dans tout le monde civilisé.
Poète, philosophe et romancier il a
donné un exemple rare de probité littéraire, et sa vie comme son œuvre
sont celles d’un homme bon, noble et
généreux. Né â Vicenza''éù il
acheva ses étudesuà Ttirin^1)é s# famille avait dû émigrer pour des ¿raisons politiques. Retourné dans sa Idlle
natale en 1866, il est mort là desquites d’une affection au foie. Dana, ses
livres, qui ne sont pas nombreux, il
a toujours montré de hautes préoccupations morales et religieuses et tâché
de concilier la foi chrétienne nvee la
science.
' France. Nous avons déjà annon0 la
rapide solution de la crise etla constitution du nouveau cabinet, soi^ la
présidence de M. le sénateur îÆSnis.
Les ministres ont constitué leurs cabinets et pris possession de Îeiirs
partements respectifs. L’accueil que la
presse,fait au nouveau ministère rá¿
dical n’est pas enthousiaste: les mo®
dérés et conservateurs font une charge
à fond contre le ministère Monis, dañé
lequel ils voient une édition revue du
ministère Combes. La personnalité la
plus marquante du nouveau cabinçt
est sans contredit M. Delcassé qui a
pris le portefeuille de la marine, portefeuille important au moment actuel
où tous les états rivalisent d’ardeur
pour augmenter leurs forces navales.
Et M. Delcassé aura certainemeni
comme programme de fortifier la puissance navale de la France. Il a faii
ses preuves. On n’a pas oublié sa chute
bruyante il y a six ans, lorsqu’il était
ministre des affaires étrangères dans
le cabinet Rouvier. Il dut démissioij-®
ner à la suite des affaires du Maroc
parce que l’Allemagne refusait toutle
négociation avec la France sur le coû-i
fiit provoqué par le coup de théâtre
impérial. Cela explique le fait qu’il
n’a pas une bonne presse en Alleina¿
gne, et même en France c’est à lui
que quelques organes conservateurs
s’attaquent aV^ Te plus de violence.
La Chambre a fait au nouveau
ministère un accueil froid, presque
glacial. Toutefois après le .discours
simple et modeste du président du
conseil qui a exposé un programihë
ne différant pas essentiellement de
celui de son prédécesseur, l’ordre du
jour de confiance dans le ministère
est approuvé par 195 voix de majorité.
La Russie célèbre en ces jours 16
cinquantenaire de l’affranchissement
des serfs, libérés en 1861 par le tsar
Alexandre II. De grandes fêtes ont
eu lieu à St. Pétersbourg auxquelles
ont assisté l’empereur et l’impératrice.
L’acte d’émancipation avait rendu la
liberté à près de 45 millions de serfs
dont la condition était presque aussi
misérable que celle des esclaves nègres en Amérique. La noblesse russe
éminemment libérale donna preuve
d’un grand désintéressement puisque
elle renonça aux droits seigneuriaux
sans réclamer aucune indemnité. Les
paysans russes restaient pourtant attachés à la glèbe parce que les propriétés étaient communales et non individuelles. Mais les lois de 1905 et 1906
promulguées par l’empereur actuel ont
achevé d’affranchir les paysans en
établissant la propriété individuelle et
la liberté personnelle. Ainsi líicotó II
a achevé la grande révolutibn dans
T organisation rurale de la Russie,
commencée par Alexandre II le tsar
libérateur, auquel presque toutes les
communes de la Russie inaugurent
des statues. E. L.
Al), payé» non qiiitlanvéM.
1911: E. Corsani, Vlttoria (salut.) - François
Combe, Envers-Portes.
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