1
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Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie .... Fr. 3
Etranger ... n 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s'abonnant à la poste Fr. 3
On s'abonne;
Au bureau d’Administration;
Chei MM. les Pasteurs ;
Cheif M. E. Robert (Pignerol) et
à l’imp. Alpina à Torre Pellice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
'Année XX. N. 47.
22 Novembre 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à S fois et 10 cen
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bëdaotlon & M.
le Prof. H. Melile, Torre Pellice, et pour r Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice.
Tout changement d'adresse est
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sere» témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matthäi, 10
Si O ■■■ maire:
Avis important. — Le Chrétien en fane des
questions sociales. — La maladie et
sa guérison. — Le Symbôle des Apôtres
dans la nouvelle liturgie. — Nécrologie: Jonathan Richardson. — Chronique
Vaudoise. — Souscriptions Peyronôl. —
Revue Politique.
AVIS IMPORTANT
Nous sommes heureux de pouvoir
désormais réduire à six francs l’abonnement au Témoin pour nos
frères de l’Amérique du Sud et pour
tous les autres qui en payaient auparavant neuf.
Dorénavant le prix sera de fr. 6
pour tous les pays étrangers, indistinctement.
Il y a plus. Nous avons publié une fois déjà l’Accord Postal de
Vienne ; mais on ne semble pas
l’avoir remarqué malgré les grands
avantages qu’il apporte. Les pays
intéressés sont les suivants:
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Colombie,
Danemark, Egypte, Hollande, Italie,
Libéria, Luxembourg, Perse, Portu
gai, Pioumanie, Suède et Norvège,
Suisse, Turquie, Uruguay.
Les personnes qui habitent un de
ces pays peuvent s’abonner à quelconque journal des pays intéressés
au même prix que si elles étaient
dans le pays d’origine du journal, en
versant leur abonnement à leur bureau de poste. Pour tous ceux-là
l’abonnement au Témoin ne coûte
que 3 francs.
Naturellement, tout ce qui précède
n’est qu’en faveur de ceux qui payent
anticipé.
Il y a encore plusieurs.personiies
en retard dans le payement de leur
abonnement ; nous leur incluons un
hillet jaune, ne doulant pas quelles
ne se hâtent de nous faire parvenir
le montant de leur dette.
Nous avons encore, à la disposition des lecteurs du Témoin, quelques copies de la vue de l’Eglise
Vaudoise de Milan; ceux qui ne
peuvent la prendre en personne
chez l’Administrateur, n’ont qu’à
lui adresser une carte postale avec
réponse.
L’iAdministration.
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•'.4'
'J.
2
— 370
LE CHRÉTIEN
en face des pestions sociales
Ce ne sont pas des théories ni
des systèmes, que je désire apporter
ici; ce n’est pas même un exposé des idées sociales qui découlent
du christianisme ; je voudrais simplement exprimer une conviction et
faire entendre un appel.
La question sociale se dresse aujourd’hui devant toutes les autres,
comme un de ces sombres nuages
de teinte rougeâtre qui, se montrant
à l’horizon, jettent la terreur dans
l’âme du navigateur, à cause des
tempêtes qu’ils présagent. 11 y a eu
dans ce siècle deux grands faits qui
ont surtout contribué à donner à
cette question une gravité particulière. Ces deux faits sont : dans
l’ordre économique l’avènement de
la machine et de la grande industrie ; dans l’ordre politique l'avènement de la démocràtié.
Le fait économique a eu pour
conséquence une vraie révolution
dans l’industrie. Le développement
extraordinaire des machines a rendue nécessaire une division toujours
plus grande du travail. Beaucoup
d’objets dont nous nous servons ont
passé entre les mains d’un grand
nombre d’ouvriers dont chacun n’en
a fabriqué qu’une partie. La division croissante du travail a eu pour
conséquences l’agglomération d’une
quantité d’hommes dans les centres
industriels, leur enrégimentation dans
les grandes usines-casermes, comme
on les a appelées, qui écrasent et
font disparaître la petite industrie,
la surproduction et la concurrence
effrénée, la création du salariat c.
à d. d’une classe entière de personnes qui vivent au jour le jour d’un
salaire fixe et sont exposées à se
trouver sans ressources d’un moment à l'autre, dès que les affaires
ne vont plus. Cette transformation
des conditions économiques a per
mis: d’un côté, l’accumulation de capitaux énormes entre peu de mains,
par exemple la formation de fortunes telles que celle de l’américain Jay Gould. évaluée en 1889 à
fr. 1,375,000,000; de 1’.autre côté
l’extrême misère qui déshonore la
plupart de nos grandes villes. Sans
doute, la classe ouvrière est souvent
responsable des maux dont elle souffre. Mais qui est ce qui lui a donné
l’exemple du culte de l’argent et de
la recherche frénétique du plaisir?
Ce sont les classes supérieures que
l’on appelle dirigeantes. Celles-ci
doivent donc prendre beaucoup plus
à cœur les souffrances résultant de
l’état social aciuel. Des chrétiens,
en particulier, ne sauraient prendre
leur parti du fait signalé par M. le
Bersier en ces termes: « J’affirme, après avoir pesé celte parole
devant Dieu qui m’écoute, qu’il y
a telles conditions dans l’état social
actuel, où il est impossible à l’homme, à moins d’un miracle, «de vivre
en sauvant son âme ».
La..classe ouvrière qui vit de son
travail journalier se résignera d’autant moins aux misères dont elle
souffre qu’elle prend toujours plus
conscience de sa force et de ses
droits. L’avènement de la démocratie
est le grand fait politique de notre
siècle. Ce mouvement qui a commencé avec tant d’éclat par la Révolution française d’il y a un siècle
continue et continuera encore parce
qu’il a pour lui la justice et le droit.
Mais tout en applaudissant aux progrès de la liberté, à l’égalité de tous
devant la loi, à rétablissement du
suffrage universel, il ne faut pas se
dissimuler qu’une puissance croissante est mise par là entre les mains
de la masse et que celle-ci trop souvent gouvernée par la passion, l’envie et la haine de toutes les supériorités, même de celles du talent et .
de la vertu, n’ est pas en état de
s’en servir avec intelligence et modération. De fait, les chefs qui ont
sa confiance la poussent toujours
i.
3
plus dans la voie de la lutte des j
classes. Cette lutte toule_ politique
et contenue dans les limites égales
quand il s’agit des partis socialistes
organisés, devient vite brutale, sanglante, criminelle dans les grandes
grèves et les attentats anarchistes.
Ce serait une grande illusion de
croire que l’armée, composée en
grande partie d’enfants du peuple,
se prêtera toujours à réprimer les
émeutes. Le Ilot de la révolution
sociale monte et quand elle éclatera
elle sera plus terrible encore que celle
qui a enfanté -la Terreur de 1793.
L’église chrétienne qui Veut et
doit vouloir l’ordre est considérée
par les masses ignorantes comme
la servante du pouvoir et la gardienne du capital. Elle n’a que trop
donné lieu à ce malentendu. Notre
protestantisme, par réaclion contre
l’immixtion de l’église romaine dans
la politique, a trop mis l’accent sur
la vie future, ne considérant ce
monde que comme une région malsaine et dangereuse qu’ il faut Iraver-ser au plus vite, les yeux fixés
sur la patrie céleste. Mais Jésus
Christ n’est pas seulement venu sauver des individus, il a voulu fonder
une société nouvelle, établir le l'ègne
de Dieu, transformer, non seulement
les relations entre les hommes et
Dieu, mais aussi entre les hommes et leurs semblables. Il a jeté
dans la société humaine le levain
d’un esprit nouveau, l’esprit d’amour,
de- charité. Tout en admirant profondément les fruits que cette charité a portés dans l’église primitive
de Jérusalem, le chrétien d’aujourd’hui reconnaîtra que l’on ne peut
transporter et appliquer à la lettre,
à des conditions sociales très différentes, les solutions trouvées dans
un cercle aussi restreint que celui
là. Sentant que des problèmes nouveaux se posent, que des difficultés
nouvelles ont surgi, il considérera
comme un devoir de les étudier attentivement ; il comprendra qu’il ne
suffit pas de prêcher d’une manière
générale l’amour et la fraternité,
mais qu’il faut encore se demander
quelle est, de nos jours, la manière
la meilleure et la plus efficace^de
manifester cet amour. L’aumône n’est
point un moyen suffisant de nous
acquitter de notre dette envers la
société. Elle fait souvent ^ plus de
mal que de bien parce qu’elle entretient le paupérisme. L’Evangile
ne nous apporte pas un système tout
fait d’économie sociale; ce système
c’est à nous à nous le faire par
l’ étude, l’observation, la réflexion
personnelle. Nous n’avons pas, le
droit de reprocher au peuple d’écouter de faux amis, si nous ne lui
en donnons pas de vrais qui sachent
l’aimer, s’associer à ses revendications dans ce quelles ont de légitime et diriger ses efforts pour l’amélioration de son sort. Pour cela
il faut connaître sa situation, les
difficultés contre lesquelles il lutte,
et lui démontrer par les faits que
nous sympathisons profondément avec lui. 11 est déjà bien tard pour
le faire; il n’est pas trop tard, mais
le temps presse. « Il faut, comme
dit M’’ Charles Secrétan, que cette
civilisation se purifie et se transfigure dans le sein de la charité, ou
quelle s’écroule dans l'incendie allumé par la haine qui couve partout ».
H. Appia.
LA MALADIE ET SA GUÉRISON
Il y a quelque vingt ans que des
hommes d’une piété vivante, tels que
le pasteur O. Stockmayer, ont commencé à émettre sur la maladie et
la manière d’en guérir, des idées
qui ont vivement impressionné beaucoup d’esprits. Les uns ont tressailli
d'espérance, se croyant, d’emblée,
délivrés de leur croix; et d’autres
ont craint, en présence de ces nouveautés, qui les conduisaient à douter,
non seulement de leur prochaine
4
- 372
1
guérison, mais même du salul de
leur âme> avec lequel la maladie
pourrait avoir quelque rapport. J.a
maladie joue, en elîet, un trop grand
rôle dans la vie humaine pour que
personne reste indilférent, quand
on proclame que Jésus nous confère,
dès maintenant, la guérison du corps
aussi infailliblement que celle de l’âme. Tel était et est encore l’enseignement de ces novateurs sur le sujet.
Aifirmer qu’il n’est pas permis
à l’enfant de Dieu de demeurer malade, parceque ce serait priver Christ
du salaire de son agonie, et soutenir
que la santé du chrétien doit toujours être bonne, sous peine, dans
le cas contraire, de reconnaître qu’il
doit y avoir une infidélité spéciale,
dont il se rend coupable, n’est-ce
pas dépasser, voire même contredire
les enseignements de l’Ecriture Sainte ? Job était d’un avis assez différent quand il répondait à sa femme:
« Quoi? — nous recevons de Dieu
le bien et nous ne recevrions pas
aussi les maux?». Et Saint Paul n’avait-il pas la vraie foi, quand, par,
trois fois il demanda, mais en vain,
d’être délivré de son écharde? ~ Qui
oserait dire que les épreuves physiques des Calvin, des Vinet, des A.
Monod, n’étaient que la conséquence
de leur incrédulité? Ces infirmités
nous paraissent plutôt avoir été, dans
les mains de Dieu, un moyen de
grâce pour ces nobles serviteurs de
Jésus-Christ, qui tous ont pu, avec
le psalmiste, proclamer la sagesse
et la bonté de leur Père céleste, en
disant comme lui; « Ce qui m’afllige
est bien ». Gardons-nous de mépriser
les fruits exquis que l’âme recueille
sous les coups, toujours rnisécordieux, de Celui qui lui fait entendre
celte promesse; « Ma grâce te suffit»,
La conséquence de la théorie nouvelle, si elle était fondée, serait la
suppression de la maladie, sans doute,
mais aussi l’abolition de la mort,
pour tous les croyants sincères. Or
nous savons que notre «tente terrestre va être détruite » et, qu’en
suite, seulement, aura lieu l’entière
rédemption de nos corps; c’est-à-dire
quand la mort sera engloutie par la
victoire finale, qui n’aura lieu qu’avec
le retour de Jésus-Christ.
N’est'il pas dangereux de dire à
un pauvre infirme, cloué,depuis des
années, sur un lit de souflVances: «Si
tu crois, tu peux guérir, tu vas te
relever..,» Tel espoir, le plus souvent
chimérique, même quand h vraie
foi existe, ne ferait qu’ajouter des
douleurs et des angoi.sses morales
aux maux corporels du patient, qui
pourra se considérer ' comme fort
heureux si, dans cette lutte, il ne
perd pas jusqu’à la certitude de la
vie éternelle et de son salut personnel.
On ne peut que se réjouir du bien
réel qu’ont fait des établissements
comme ceux du pasteur Blumhardt
(Boll-Wurtemberg) et de M. Zeller
à Maennedorf. Ces hommes de prière
combattent le mal moral, et enseignent aux pécheurs ,à donner leur
cœur à Dieu, par uñe conversion
réelle. Les malades qui suivent leurs
directions sont presque toujours soulagés moralement, et, quelquefois,
ils trouvent aussi la guérison de
leurs infirmités physiques. Et quand
les soulTrances du corps sont dues
à l’inconduite, la repentance et la
conversion du cœur ne peuvent que
préparer et faciliter le rétablissement
de la santé. Mais de là à prétendre
que l’enfant de Dieu doit avoir ex---,
clusivement recours à la prière de
la foi, pour êti’e délivré de ses souffrances corporelles, il nous semble que
la distance est grande. — Pourquoi
méconnaître les trésors de vie physique, que Je Seigneur a largement répandus dans la nature et que, selon
nous, l’homme peut et doit y chercher, en appliquant à cette étude,
comme le font les docteurs en médecine, toutes les forces de l’intelligence pour découvrir les remèdes,
et la sollicitude d’un cœur aimant
5
- T-j.
- 373
pour les appli(]uer avec des soins
inalernels ?
Nous ne nous glorifions pas d’avoir fait germer, croître et mûrir
notre moisson, parceijue nous avons
labouré et ensemencé notre champ;
et nous ne prétendons pas, clavanlage, que les soins médicaux donnent à eux seuls la santé. Sans la
pluie et le soleil, que Dieu envoie,
il n’y aurait pas de pain pour nourrir nos corps; sans la bénédiction
de Dieu, le plus liabilo des médecins
ne guérirait pas un seul de ses malades. Cesserons-nous de travailler
parceque notre travail n’est rien sans
la grâce ? Ce serait tenter Dieu !
Le célébré cbirurgien A. Paré nous
semble bien inspiré quand, après
une de ses plus brillantes opérations,
il s'écrie : « Je le pansai. Dieu le
garil !»
Notre conclusion est celle ci: Pansons toutes les plaies, soignons tous
nos malades, avec la plus grande
diligence, et attendons la guérison,
en regardant à Celui sans lequel
nous lie pouvons rien. Si l’épreuve
continue, .soumettons-nous humblement et attendons encore!
S. E. N.
Le Symbole des Apôtres
dans la nouvelle Liturgie
FLORENCE, 17 Nov. 1894.
Cher Monsieur,
Que notre bon ami, M"" F. H. se
rassure. Il n’y a dans la phrase:
Fu crncifisso, morio e sepoUo ni
« incorrection grossière, » ni « solécisme, » ni matière à « pensum »
pour qui que ce soit. C’est de l’italien très correct, très pur, classique
même. Je ne sais ce qu’il en est
dans d’autres langues modernes, mais
en Italien le participe passé morio,.
construit avec l’un des auxiliaires
avéré ou estera a souvent le sens
de ucciso, ammazzalo. En voici
quelques exemples que je trouve
dans le grand Dictionnaire de Tra*
mater, pour ne citer que celui-là:
« Tarquinio alla fine fu morto per
gli figliuoli del sopradetto Marco
Marzio » (Giov. Villani).
« Che questo é il colpo di che
ancor mi ha morto. » (Petrarca),
« Disse Bruno pianamente : vedestila » Rispose Calandrino; oimé,
si; ella mi ha morto‘! (Boccaccio).
« Che voglion tutti gli ordini e le
leggi,
Che chi dà morte altrui debba
esaer morto. » (Ariosto).
J’en passe, et des meilleurs. Qu’il
me soit permis d’ajouter à ceux de
Tramater un exemple tiré de notre
bon Diodati : « Tutti coloro ch’ella
ha morti erano possenti » (Prov.
VII, 28).
Et que l’on ne vienne pas me
dire que les auteurs que j’ai cités
sont antiquati, car nos contadini
toscans, ces fidèies gardiens de la
pure lé de notre belle langue italienne , emploient couramment la
même locution aujourd'hui. En parlant d’un homme assassiné, il vous
diront: « povereltp, Yhanno morto! s
Le Dictionnaire très abrégé de Fanfani note au mot morire celte même
acception singulière du participe
passé et ne la marque nullement,
pour antiquata.
En voilà assez pour justifier pleinement les rédacteurs de la nouvelle
Liturgie d’avoir retenu, pour celle
phrase du SymjDole des Apôtres,
la Iraduclion usuelle; traduction qui
du reste n’a nullement été faite de
l’Anglais, mais directement du Latin,
dont la plirase incriminée reproduit
la vigoureuse et sculpturale concision.
Mais permettez moi, cher Directeur, de saisir celte occasion aux
cheveux pour renouveler à tous nos
amis la prière de se pi’ocurer notre
nouvelle Liturgie, de l’acheter et de
la faire acheter autour d’eux. L’impression a coûté assez cher, et l’Imprimerie Claudienne ne serait nullement fâchée de rentrer dans ses
6
Ìi*..
J ■
- 374
f'i .
■M i'
i'V
fonds. Mais surtout nous prions les
pasteurs, ■ que cela concerne tout
[)articulièrement, de l’examiner et
d’en faire « l’essai loyal, » afin de
pouvoir en dire leur avis.
Le volume est en vente à la Bibliothèque Pastorale, au prix d’I
fr., 2 fr. 3,50, et 5 fr. suivant la reliure.
A. Meille
JONATHAN RICHARDSON
L’église Vaudoise vient de perdre
un ami d’entre les plus constants
flans la persorine de M"" Jonathan
Richardson de Killeaton (Irlande)
qui est entré dans son repos le 5
cour, à l’âge très avancé de 90 ans.
Dès 1866, M'' Richardson n’a cessé de s’occuper des Eglises et des
écoles de l’île d’Elbe qui perdent
en cet homme de Dieu un de leurs
plus généreux et plus fidèles bienfaitéors. ^
C’est lui qui nous â ' aidés plus
que personne à bâtir les quatre
spacieuses salles d’école, ainsi que
le presbytère de Rio Marina. C’est
encore lui qui a fourni pendant de
longues années une partie notable
des honoraires du maître et de ja
maîtresse des écoles élémentaires
de cette localité, et qui a soutenu
et encouragé de tant d'autres manières encore l’œuvre du Seigneur
au milieu de la population Elboise.
La conférence pédagogique évangélique italienne perd aussi en M.
Richardson l’un de ses membres
honoraires les plus distingués et les
plus actifs.
Membre du Parlement d’Angleterre, M. Richardson fut admis à la
présence de la Reine Victoria avec
d’autres personnages influents. Il élait un homme très entendu dans
les affaires en môme temps qu’un
croyant pieux et pratique. Aussi
sa mémoire est-elle en bénédiction.
C’est te Rev. E. P. Riddal qui a
présidé à' ses funérailles.
E. B.
CHRONIQUE VAUDOISE
POMARET. Dimanche 48 cour.,
après le culte présidé par M. C. A.
Tron, rassemblée des membres de
la paroisse du Pomaret a procédé
à l’élection de son nouveau pasteur.
M. Jacques Weüzecker a été élu avec
85 voix sur 107.
Que M. le missionnaire Weüzecker
veuille recevoir nos félicitations !
Nous sommes heureux qu’il soit rentré au service actif de notre église.
Dieu veuille conserver, fortifier sa
santé de manière à ce qu’il puisse
suffire à une tâche qui, à cause de
courses longues et fatigantes est
tout autre qu’aisée. Nous lui serrons
tous bien affectueusement la main
en souhaitant au ministère qu’il accomplira au profit de la paroisse
qui l’a appelé, et à celui qu’il continuera à accomplir au bénéfice de
la cause des missions,^ dont U ne
saura jamais se séparer, toutes les
bénédictions du Seigneur.
Une circulaire signée par les
présidents de ,1a Table et de la
Commission d’Évangélisation rappelle aux églises que les troisièmes
Dimanches de Janvier, de Mars, de.
Mai et de Novembre devront être
mis à part pour la tractation de
sujets spéciaux : la sanctification
du jour du repos, l’éducation de la
jeunesse, Vévangélisation, la vie spirituelle dans les églises et dans les
individus. La circulaire insiste sur
ce point, que, le jour du repos doit
être aussi un jour de sanctification.
Elle prie les pasteurs et les évangélistes d’adresser aux administrations,
vers la fin de Janvier, un court
rapport sur le fruit qu’ils pourront
r:‘
7
- 375
avoir receuilli de celle prédication
spéciale.
Nous prions instamment tous les
membres de l’Eglise Vaudoise de
lire, et de lire la Bible à la main,
la dernière cii'cnlaire de la Table
sur le St. Esprit et CEglise. Notre
administration ne demande qu’à être
traitée comme Paul le fut par les
fidèles de .Bérée c’est à dire que ce
qu’elle écrit soit comparé avec les
Eci'itures. Personne certes ne pourra trouver que ses prétentions soient
exagérées et personne non plus ne
voudra iaisser tombei' cette circulaire, (]ui à cause du sujet qu’elle
traite, sujet vital s’il en fût, est
digne d’une sérieuse méditation.
SOUSCRIPTION
en faveur de la Veuve et des
Orphelins PEYRONNEL
Prière de faire les corrections sui
vantes:
Report du N° 45 au N“ 46 L. 1752,30
» » N“ 46 au N" 47 L, 1791,30
(Jean Richard ayant donné non pas
2 mais 1 fr.).
À reporter donc 1j. 1791,30
Massel.
Tron, Pastenr
Tron Jacob
X. X.
Marie Micol,, veuve
Tron Antoine
Micol Louis
Gaydou Caroline
Micol Jean Jaques
Gaydou Louise
Masse! Marie
Tron Jean Jaques
Mallhieu Théophile
Pons Pierre ancien
Tron B,mi Aiasses
Tron Marianne f, Alit.
MÌ.C0I Jean, Aiasses
Tron Philippe feu Pierre
Giraud Philippe
Giraud Jean
Tron Jeanne feu Ant.
5 —
2 —
1,50
0,50
1
l —
0,50
0,50
0,25
0,25
1 __
2~
1 —
0,50
0,40
0,30
0,25
1 —
0,50
0,60
Giraud Henri
Pons Henriette
Micol J.n Ant, Reyn,
Mii:ol Henri Robert
Tron Jaques feu Frédéric
Tron Frédéric, ancien
Micol Alexandre, Porinche
Micol Frédéric, Portes
Pascal J.n Pierre
Pon.s Jaques feu J. H.
Pons Pierre Henri
Tron Pierre Henri
Micol Henri, Portes
'froii Josué
Tron Rachel
0,50
0,40
1 —
0,75
0,50
1 —
1 —
1 —
2 —
0,75
0,50
0,50
0,50
0,20
0,10
TMlesèche.
M" Henri Beri 2,50
Catherine l’eyronel feu Jean 0,50
David Peyronel feu Jean 0,50
Peyret AÎbert (Albarée) 0,75
Aiigrogne (i° liste)
M.mes et M.rs
Aurélie Benech, Fournet l-~
Lydie Subilia,' Rocciaman, 1 —
Dd Buffe, ancien, Bonnenùit 0,50
V.ve M. Prassuit, Jouves 1
V.ve M. Pastre ; » 1,50
V.ve M. Monnet » 0,50
J, D.l Odin, ex-syndic. Serre 0,50
D.l Goïsson, Chanforan 0,50
L. 4 —
J.
0,80
0,50
Jean
0,o0
1 0,50
0,50
31
Pie
Abrara Ribet, Périet
Susanne Ribet »
Antoine Ferrier »
Alexan. Menusan d
François Pons »
Adrien Pons »
Mathilde Çostabel, S.
Joséphine Goss
Elisa Jon Scolto Goss
dicavallo
Eglise de Vittoria par
V, Trabia 10
J. P. Gombe des Jouves,
Angrogne > ■ 4 —
D. Stallé ancien. La Tour 1 —■
Le Direct, de {’Italia Evang. 5 —
L’Administrateur» » ,5 —
Les Compositeurs » » 2,90
Chev. Rob. Bauer, Gênes 20 —
2 —
'W
8
1
Collecté par M. L. Becker
instituteur à Metz.
M. M. Schenk
Müller
Olt
Rieger
Sedelmaier
SchtBidt
Breidenhach
376
1.25
2 —
1.25
1.25
1.25
3,75
1.25
B.mi Mourglia, Rorà 2 —
M. Rivoire, La Haye 5 —
Michel Rivoir 1 —
D. Beux, maggiore 5 —
Famille Gay, Gurt 5 —
De Livourne par M. Quattrini:
Fratelli Cignoni 15 —
G. Formigli 1 —
T. Brilli 0,10
Aug. Canale 0,50
G. Stewart 5 —
Aless. Bertelot 2 —
Enrico Corpani 2 —
Dina Scorarelli 0,50
E L- Mariani 1 —
J. L. l^agomarsino 1,50
Benedetto Giudici 1 —
Ed. Humbert 10 —
Argia Tanzi 1 —
Doni. Lazze ri 1 —
Ferruccio Lazzari 2 —
J. Macfarlane 2 —
G. Quattrini 5 —
Total L. 1975,10
Les personnes qui ont pris en
main cette souscription, tout en remerciant chaleureusement les généreux donateurs, jugent le moment
venu de clore cette collecte. Le
prochain sera donc le dernier
où elle paraîtra. Que ceux qui se
sentent encore portés à contribuer
veuillent le faire dans le courant
de celle semaine.
Revue RoiUiqiir
_—i » «
ITALIE. Un tremblement de terre
a jeté la terreur dans les populations
des provinces de Messine et de Reggio di Calabria. De ce côté du dé
troit on compte des morts nombreux
à Serninara et a Palmi. Le roi a
envoyé une somme de fr. 40.000.
Le 19 le député Cavallotti a prononcé, à Rome, un discours se terminant par une patriottique et, disons le mot, quelque peu rhétorique,
apologie du mouvement italophile
de ristrie, et en particulier de Pirano.
L’exécution du soldat Radice a eu
lieu à Naples le 19 au matin et le
recours en grâce du soldat Renaudo
a été accueilli par le roi.
FRANCE. Le deuil de la capitale
française, le jour des obsèques de
l’Empereur Alexandre, le 19, a été
presqu’aussi grand que celui de
Moscou et de S. Petersbourg. L’éminent écrivain Goppée a écrit au
Czar une lettre ouverte, lui demandant la libération des déportés politiques polonais.
La France prépare une expédition
ayant pour but l’annexion de Madagascar. 11 est à craindre que de
conquérir ce pays et de le garder
ensuite ne lui coûte très cher en
argent et en vies d’hommes.
L. Figuier l’éminent vulgarisateur
des sciences naturelles est mort à
l’âge de 75 ans.
RUSSIE. Le prince de Naples est
arrivé à S. Petersbourg, le IS, à
9,25. Le colonel Bibikolï' avait été
l’attendre à la frontière. Enlin les
obsèques ont eu lieu et la dépouille
mortelle du czar a trouvé le silence
et le repos de la tombe.
ANGLETERRE.
Quelques journaux semblent croire à une nouvelle orientation de
la politique anglaise qui viserait
maintenant du côté de la Russie et
de la France, s’éloignant de la triple
alliance. Il faudrait pour que ce
mouvement fût réel qué les rivalités
avec la Russie en Asie et avec la
France en Egypte eussent cessé, ce
qui n’est certes pas le cas.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina