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Quarante-quatrième année.
10 Décembre 1909.
N. 50.
L'ÉC
V1LLEE8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vamloises . . Fr. 2,50 — Italie .
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. j le ♦
Les changements non accompagnés de la somme de lo cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Aux lecteurs de l'Echo des Vallées — Ephémérides vaudoises — Les souffrances des
Arméniens — Echos de la presse ^
Chronique — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Revue politique.
AUX LFXTEURS
DE
L’ÉCHO DES VALLÉES
Par suite d’une entente entre le Comité de rédaction de VEcho et la direction de la Sentinella Valdese, cette
dernière feuille cessera de paraître
avec l’année courante, et la direction
de VEcho des Vallées sera assumée,
à partir du P janvier, par M. le pasteur C. A. Tron, qui aura la collaboration de tous les membres de l’ancien
Comité de rédaction.
Le public vaudois verra avec plaisir cette -réunion de forces jusqu’iei
divisées; le journal y gagnera en v^ariété et en intérêt, et de nouveaux
abonnés viendront, en grand nombre,
nous l’espérons, s’ajouter aux anciens.
M. le professeur Coïsson continuera
à s’occuper de l’administration. Il prie
tous les abonnés, anciens et nouveaux,
de lui faciliter la tâche en lui faisant
parvenir au plus tôt le montant de
leur abonnement pour 1910.
M. le professeur Longo reprendra
\& Revue politique dont il s’était chargé
il y a deux ans. M. Coïsson, déchargé
de ce côté, collaborera d’autre ftiçon
et s’occupera particulièrement de la
correction typographique. MM. le professeur Jalla et le pasteur T. Gay
écriront régulièrement comme par le
passé.
Nous n’entendons pas nous-même
prendre congé des lecteurs de VEcho.
Si des raisons de santé nous obligent,
après douze ans, à remettre à des
mains plus fortes le poids et la responsabilité de la direction, nous n’en
continuerons pas moins à nous occuper du journal en y collaboranf selon
notre pouvoir, aussi régulièrement que
possible.
Nous espérons que ces nouveaux
arrangements réveilleront chez beaucoup de Vaudois l’intérêt pour notre
feuille — nous avons le regret de dire
qu’en dehors des collègues que nous
venons de nommer, la collaboration
nous a presque complètement manqué
ces derniers mois — et que VEcho des
Vallées pourra continuer son œuvre
aussi utile que modeste, avec une vigueur et un élan nouveaux.
Le Directeur.
ephemerides vaudoises
9 Bcecuibre.
Contraste entre deux édits.
Les Archives du Villar contiennent
un ordre du 9 Décembre 1689 aux
habitants des Vallées, qui se trouve
suivi immédiatement dans le cahier
de ces vieux documents par un ordre
aux syndics de Villafranca, lequel offre le contraste le plus frappant avec
celui qui le précède.
Tous deux sont encore inédits, croyons-nous, et quoiqu’ils ne concernent
que des dispositions peu importantes
en elles-mêmes, ils dépeignent fort
bien les deux aspects opposés que présente dans nos Annales l’année 1690,
qui fut celle du retour des Vaudois
exilés dans les Vallées reconquises.
Le 9 Décembre 1689 donc, Giovanni
Antonio Frichignono «intendente genejale. di giustizia nelle Valli » ordonne à tous les habitants du pays
de retirer leurs troupeaux qui sont
sur les montagnes, dans les localités
occupées par les troupes du Duc de
Savoie, « onde non cadano nelle mani
dei Religionari ribelli che si sono intrusi in queste Valli».
Arnaud et ses braves étaient rentrés aux Vallées depuis 3 mois et avaient infligé de telles défaites aux
troupes ducales et fait de tels butins
sur les catholiques qui s’étaient intrus
dans leurs propriétés, que l’autorité
crojmit devoir mettre en garde les
nouveaux occupants contre les anciens
propriétaires rentrés qu’elle appelait
pour lors des « intrus ».
Moins d’un an après, comme tout
est changé! Tournez le feuillet qui
contient l’édit Frichignono, à la page
66 et à la page 68, vous trouvez une
lettre d’un fonctionnaire du même duc,
nommé P. Macelli, adressée de Turin
le 6 Novembre 1690 aux syndics de
Villafranca, leur recommandant les
Vaudois qui vont passer par cette ville
pour rentrer aux Vallées:
« Giungeranno in cotesto luogo di
passaggio trecento Religionari, tra
donne, figlioli e figlie, per soggiornarvi
di una notte... S. A. R. mi ha perciò
commandato di fare sapere a loro
signori che debbino detta notte somministrarli il semplice coperto con
usarli per altro tutta quella carità che
sarà possibile. Eseguisco pertanto il
commando della med“^ R. A. e con assicurarli che oltre incontreranno il
gusto della med* R. A. e gliene sarò
particolarmente tenuto».
Quel changement dans la position
des Vaudois! C’est que dans l’intervalle les héros d’Arnaud ont repris
les Vallées et leur duc a fait la paix
avœc eux, les réintégrant officiellement dans les foyers de leurs aïeux
et rappelant de la terre de l’exil leurs
femmes et leurs enfants. Ils ne sont
plus des intrus, ils sont les maîtres
de céans. Teofîlo Gay.
Lus soiffrances des Arméniens
Le Journal de Genève publie de
très intéressantes lettres de M. Léopold
Favre, parti au mois d’octobre pour
la Silicie dans le but de visiter les
populations arméniennes de cette contrée ravagée par les massacres et de
se pendre compte personnellement de
la situation et de la manière dont
étaient répartis les secours confiés au
comité suisse de secours aux Arméniens. Voici quelques détails extraits
d’une de ces letti-es. Ils se rapportent
à la petite ville ou, plutôt, gros village, de Kessab, en Silicie.
L’aspect de Kessab est navrant, plus
de la moitié des maisons est brûlée;
la plupart des maisons étaient assez
grandes, avec un rez-de-chaussée et
un étage, et il ne reste que des pans
de mur à moitié écroulés ; très peu
sont réparables. On n’a encore presque rien reconstiniit. De semaine en
semaine le gouvernement a promis de
donner de l’argent pour reconstruire,
et, depuis le mois d’août, rien n’est
venu; les gens de Kessab ne veulent
même pas toucher aux ruines, car,
disent-ils, pour peu que nous commencions à y travailler, le gouvernement dira que nous pouvons nous passer de son aide.
Nous sommes admirablement reçus
par miss Chambers, missionnaire américaine. Elle était à Adana pendant
la terrible période et elle est revenue
à Kessab quelques semaines après.
Elle a trouvé sa maison incendiée,
tout son mobilier, ses vêtements, ses
livres, ses comptes détruits. Elle a loué
une bicoque et s’est mise au travail
pour secourir cette population.
Les gens de Kessab avaient été prévenus de la formidable attaque qui
se préparait contre eux. Environ 140
jeunes gens s’étaient armés de mauvais fusils et, postés en avant du village, ont retardé la marche des assaillants. Mais ceux-ci ont tourné leur
position et les ont forcés à se replier.
Pendant ce temps toute la population,
plus de 5.000 personnes, vieillards,
femmes, enfants en bas âge, quittait
le village, grimpant sur les hauteurs
auxquelles il est adossé pour redescendre ensuite par une gorge assez
profonde et encaissée jusqu’au bord
de la mer à un petit endroit qui se
nomme Kaladouran, Les détails de
cette fuite sont épouvantables. Dans
une des maisons un peu à l’écart, les
habitants se sont vus entourés par les
Turcs; une jeune femme dit à son
mari: « Tue-moi que je ne tombe pas
entre leurs mains » et le malheureux
à moitié fou la tue; sa jeune sœur assistait à cette scène, et a été presque
folle jusqu’à ces derniers temps. Dans
une autre maison, un père resté auprès de sa fille malade fut brûlé avec
elle.
Le jour qui suivit le grand massacre les habitants étaient rassemblés
au bord de la mer, s’attendant toujours à voir arriver les assaillants,
mais ceux-ci étaient occupés à piller,
à charger le butin, à se disputer et
à brûler la ville.
Un docteur arménien, le Dr. Apigian, s’était rendu dès le premier jour
à Latakié, port situé à environ dix
heures de Kessab, et il réussit à faire
envoyer un bateau des Messageries
maritimes et des vaisseaux de guerre,
qui recueillirent toute cette horde et
la transportèrent à Latakié. Les malheureux avaient d’ailleurs été plus
ou moins recueillis et secourus par
les habitants d’un village turc au bord
de la mer. D’autres s’étaient cachés
dans la montagne. Un groupe de femmes qui avaient erré toute la journée
rencontrèrent le soir un vieux Turc
et se jetèrent à genoux en criant: « Ne
nous tuez pas ». Il les rassura et leur
indiqua une grotte, où elles* purent se
cacher; mais une bande de Turcs
passa et s’arrêta tout près; ils commencèrent à se disputer pour le butin.
Un enfant d’une femme arménienne,
âgé de dix jours, se mit à ci’ier. Les
autres femmes, affolées, lui disaient:
« Fais-le taire ou nous sommes perdues ». Au bout d’un moment le petit
s’était tu. Le lendemain matin, quand
les Turcs se furent éloignés, les femmes dirent à la mère : « Comment
l’as-tu fait taire? » Elle leur dit: «Regardez-le ! » Il était mort sur ses genoux, elle l’avait étranglé.
Après huit ou dix jours de séjour à
Latakié, on obligea les malheureux à
revenir à leur village. C’était le dénuement le plus complet, il ne restait
que la . moitié des maisons et dans les
autres il n’y avait ^plus ni un ustensile de cuisine, ni un matelas, ni une
pièce de toile: .rienl A ce moment
tous étaient égaux; les gens qui, comme le D.r Apigian ou d’autres notables, avaient à force de travail réussi
à se faire une situation, qui avaient
eu de jolies maisons, bien meublées,
un petit capital placé dans l’industrie
de la soie, étaient aussi pauvres que
le dernier des misérables et ils le sont
encore ; Us en sont réduits à recevoir
2
Pí?':
du gouvcrucracufc leurs trois sous par
jour et à compter sur les secours qui
leur seront envoyés du dehors. M.lle
Chambers a fait des merveilles pour
procurer des vêtements et des couvertures et des ustensiles de cuisine. Mais
encore à l’heure qu’il est, il n’y a pas
plus d’un matelas et d’une couverture
passable pour cinq ou six personnes.
Tous les gens en position, pasteur,
maître d’école, notables, travaillent
au bien public avec un dévouement
sans pareil. Le maître d’école a été
l’âme de la résistance armée parmi
les jeunes gens du village. Le pasteur
a eu son père et deux frères tués â
Hassan Beigli, pas loin de Marash, et
avec eux plus de vingt parents rapprochés. Mais il est tout à fait remarquable par son intrépidité et son entrain, et grâce à lui la communauté
protestante a’est ressaisie. Ces gens
tiennent tellement à leur église et à
leur école qu’ils ont déjà reconstruit
un grand bâtiment d’école qui avait
été brûlé. Nous avons pu l’utiliser pour
des réunions et on y tient l’école tous
les jours. Ils sont aussi en train de
reconstruire leur église ruinée de fond
en comble. La plupart, n’ayant rien
d’autre à faire, travaillent gratis pour
l’école et pour l’église. Nous sommes
sortis un soir toute une troupe pour
aller dans la montagne, au-dessus de
Kessab, chercher des pierres pour l’église; chacun a rapporté sa pierre,
aussi grosse qu’il la pouvait porter,
et ils font cela deux ou trois fois par
jour.
ECHOS DE LA PRESSE
Les erreurs des démocrates
d’après H. Fouillée.
Nous extrayons quelques passages
d’un intéressant article du Relèvement
Social résumant le‘livre récemment
publié par l’illustre philosophe Alfred
Fouillée, sur le Socialisme.
.....Non moins que le faux égalitarisme, un péril que les démocraties ont
à craindre, c!est le matérialisme pratique. Nous le retrouvons partout. Le
marxisme en a été la formule. On ne
s’occupe plus de la théorie, œuvre de
l’invention et de l’initiative due aux
grandes individualités; on ne parle
plus que de technique. En poésie, en
peinture, en musique, vous trouvez
partout la même importance accordée
au métier et non plus à la pensée,
aux sentiments...
De même, voyez les mœurs: il ne
s’agit plus, comme ou osait le dire au
bon temps, d’être juste: mais il s’agit
de découvrir la meilleure technique
pour assurer le bien-être du plus grand
nombre — chose que la morale même
d’ailleurs ordonne de poursuivre, mais
qui n’est pour la moralité que le moyen
d’une élévation finale de l’humanité
entière.
... L’intensité de la vie intérieure
n'est plus rien: il s’agit, pour l’individu, d’être une unité extérieurement
utile dans le milieu social ; la technique marxiste, par des procédés matériels, assurera la conservation et la
prospérité également matérielle de
l’ensemble. A la morale se substitueront l’économique et la politique, qui
sont, en somme, deux formes de technique sociale.
...La fonnule du XIX* siècle qui
résume tout, explique tout, justifie tout,
c’est: lutte pour la vie, pour la vie
matérielle, bien entendu... on ne sc
soucie que du succès pour chacun ou
pour le groupe dont on fait partie.
Le progrès des sciences positives a
provoqué un développement matériel
tellement en avance sur le progrès
moral que la contradiction a fini par
éclater entre les choses et les hommes, entre la civilisation du dehors
et la barbarie du dedans. li est temps
de s’apercevoir que si l’on continue
d’oublier les personnes pour les choses, celles-ci finiront par nous échapper à ieur tour......................
Dans l’éducation le faux égalitarisme et le matérialisme économique
inspirent la plupart de nos réformateurs. Le nivellement, l’anonymat sont
leur idéal... Egalité des .sanctions pour
tous les individus; examens spéciaux
et pui’ement professionnels à l’entrée
des carrières, où l’on viendra se présenter des quatre coins de l’horizon
et où les examinateurs ne s’inquiéteront de constater qu’une chose : Avezvous les connaissances techniques individuellement utiles au médecin, s’il
s’agit de médecine, à l’ingénieur, s’il
s’agit de ponts et chaussées ou de tabacs, à l’avocat, s’il s’agit du Barreau
(vieille institution d’ailleurs, comme
l’Armée, l’Université, l’Ecole polytechnique, l’Ecole Normale, etc)? « Si un
homme connait bien son métier que
voulez-vous de plus? » s’écriait à la
Chambre un ancien ministre de l’instruction publique.
Cette conception de l’enseignement
est fausse; le nivellement qu’elle poursuit est opposé au véritable idéal de
la démocratie. Elle contredit la grande
loi de la division du travail, et celle
de la solidarité sociale, A ne pas demander pour les emplois supérieurs
des conditions supérieures de culture
générale on aboutit à tout rabaisser,
à compromettre à la fois toutes les
fonctions de la vie collective . . .
Il y a des fonctions qui sont des
missions sociales et qui doivent se
recruter dans l’élite intellectuelle. Le
jour où la médecine ne sortira plus
d’une élite vous n’aurez que des artisans en thérapeutique et en chirurgie ; de même que pour le professorat
vous n’aurez que des manœuvres en
préparation scientifique ou littéraire,
analogues aux plus humbles préparateurs des cabinets de physique et de
chimie; l’éducation aura vécu, l’instruction même sera bientôt morte,
parce qu’une certaine hauteur d’éducation est la condition même d’une
haute instruction.
Si donc la démocratie laisse envahir
successivement toutes les professions
libérales par les utilitaires, par les
esprits de préparation hâtive qui se
seront contentés d’ingurgiter individuellement les connaissances nécessaires à l’examen, qui n’auront pas
respiré l’air des cimes, qui ne se seront pas vivifiés aux grands souffles
littéraires, scientifiques, philosophiques, ce prétendu égalitarisme aura
pour conséquence le succès assuré aux
moins dignes, aux moins scrupuleux,
c’est-à-dire l’oppression des meilleurs
par les pires. Vous verrez le barreau
s’abaisser peu à peu (comme il le fait
déjà) et ne plus trouver de résistance
à l’invasion d’une foule sans valeur
morale ; la médecine sera livrée sans
défense aux charlatans; la pharmacie
aux vendeurs de spécialités lucratives
et de médicaments falsifiés. Et comme
le peuple ne peut pas être juge en
toutes ces choses, faire les analyses
chimiques, contrôler les ordonnances,
comme il ne saurait être, partout et
en tout, que la grande dupe, la profession médicale tombera de plus en
plus dans la boue,
CHRONIQUE
Sainl-Gerinain. Nous apprenons
avec plaisir que M. le pasteur Giraud,
qui a été obligé de demander un congé
pour cause de santé, se trouve mieux.
Il ne pourra cependant pas reprendre
sa tâche pour plusieurs mois. Nous
faisons des vœux pour une guérison
aussi prompte et aussi complète que
possible.
Turin. L’Union chrétienne de Jeunes Gens tient ses séances régulièrement le mercredi soir dans la chapelle
de Via Pio Quinto. Les pasteurs se
proposent d’y donner de temps en
temps des conférences avec projections.
La Société Chorale Protestante a repris ses répétitions. Elle a nommé son
Comité directeur dans les personnes
de M“° Peyrot et MM. Ch. Decker, Ern.
Giampiccoli, V. Morglia et F. Monney.
La Chorale se propose de contribuer
plus que par le passé au progrès du
chant dans le culte public.
Nouvelles et faits divers
— M.me Hyacinthe Loy son, femme du Père Hyacinthe et mère de M.
Paul Hyacinthe Loyson, vient de mourir à Paris à l’âge de 77 ans, entourée de son mari, de son fils et de ses
petits-enfants. Elle sut s’associer de
façon distinguée aux idées et aux travaux de son mari, qu’elle épousa en
1872, trois ans après sa sortie de l’Eglise romaine.
— Un journal français annonce
que le Vatican a décidé d’envoyer en
France, comme légat du pape, le
cardinal Vannutelli, qui partagerait
avec l’évêque de Reims les charges
de la gestion catholique en France.
Le cardinal Vannutelli serait chargé
du spirituel et Mgr Luçon du temporel.
— M. le pasteur Wilfred Monod a
été nommé professeur de théologie
pratique à la Faculté de Paris.
— Les conférences organisées par
la revue Foi et Vie, qui ont eu un si
beau succès l’année dernière, vont reprendre. La première sera donnée dimanche prochain par M. André Michel
sur l’Art au temps de Savonarole.
— L’abbé Turlin, curé d’une petite
paroisse de la Nièvre, s’étant permis,
dans son catéchisme, de parler de
Pierre l’Ermite et des croisades, a été
traîné devant le tribunal de Nevers,
sous l’inculpation d’avoir contrevenu
à la loi scolaire en enseignant l’histoire. Acquitté par le tribunal d’abord,
puis par la cour d’appel de Bourges,
il a été poursuivi jusqu’en cassation,
et la cour suprême a cassé l’arrêt d’acquittement, par la raison « qu’on ne
saurait, sans méconnaître le texte et
l’esprit des art. 1 et 2 de la loi du 28
mars 1882, faire rentrer dans le domaine de l’instruction religieuse l’enseignement de faits historiques, quelle
qu’en soit d’ailleurs la nature, que le
législateur a exclusivement compris
dans le programme des écoles primaires »,
Il est certain, dit à ce propos le
Témoignage, que le chrétien doit le
respect à l’autorité judiciaire, mais il
faut convenir qu’il est parfois terriblement difficile de respecter les décisions de la justice. Et le Protestant
se demande si cet arrêt interdira aux
pasteurs de parler de la Réformation
et des faits historiques de la Réforme.
— Le Conseil d’Etat de Genève
vient de nommer à la chaire de théologie historique M. le pasteur Eugène
Choisy, en remplacement de M. Chantre, démissionnaire.
— L’Ecole des garde-malades de
Lausanne, fondée par M.me de Gasparin, a célébré son jubilé centenah’e
au commencement de novembre. Cette
école possède actuellement trois immeubles: celui de la Source, où chaque année douze jeunes filles font un
apprentissage de huit mois; celui de
l’infirmerie, où les malades sont soignés par les élèves internes ; le Foyer,
tout récent, home destiné à hospitaliser
les garde-malades, et à servir de bureau de renseignements et d’adresses.
— Un déficit de 92.000 francs pèse
sur l’Eglise chrétienne missionnaire heige. Le Comité a décidé de
supprimer plusieurs postes ou de renoncer à pourvoir à des postes vacants,
mesure d’autant plus regrettable que
de nouvelles portes s’ouvrent, et que
l’Eglise aurait besoin de multiplier ses
moyens d'action au lieu de les réduire.
Un anonyme vient de lui faire parvenir de- la Suisse deux dons de 10.000
chacun, l’un pour le déficit, l’autre
pour les dépenses de l’exercice courant.
— M. Théodore Sarasin-Bischoff, de Bâle, est mort le 22 novembre, à l’âge de 73 ans. L’appel suprême l’a trouvé subitement, en pleine
activité.e Cet homme infatigable dirigeait, depuis 1875, le thristliche
Volksbote, un des organes les plus importants de la presse évangélique de
la Suisse Allemande. Mais, cette tâche
ne suffisant au zèle qui le dévorait,
il portait un intérêt actif et productif
aux œuvres des Missions et d’Evangélisation. dont ii était le collecteur
attitré. Nous nous joignons à la Luce
pour assurer sa vénérable veuve et
ses filles de la reconnaissance de notre Eglise pour l’œuvre bienfaisante
de celui qu’elles pleurent, et de notre
profonde sympathie dans leur grand
deuil.
— Les représentants de la librairie
allemande, autrichienne et suisse, réunis récemment à Leipzig, ont voté une
résolution contre la littérature
immorale, et le bureau a été chargé
de la répandre par le moyen de la
presse. La ¡Suisse romande a suivi
l’exemple de la Suisse allemande ; les
libraires italiens viennent de se réunir à Rome pour faire la même protestation, et il est permis d’espérer que
les autres pays feront de même.
— Le nombre des illettrés dans
l’armée allemande était de 1250
en 1887, de 200 en 1897, et de 58 seulement en 1908.
— Le protestantisme fait des progrès sensibles en Bohème et Moravie. Trois nouveaux temples y ont
été inaugurés en 1908; un autre vient'
d’être ouvert au culte le 10 octobre,
à Roudwice. Cette ville avait eu une
Eglise évangélique dès 1421, détruite
eu 1621 par les Jésuites, lors de la
guerre de Trente Ans. La congrégation balayée par une persécution impitoyable, s'était ressaisie de l’Edit de
Tolérance de Joseph II, en 1781. Elle
compte aujourd’hui 800 âmes.
— L’Assemblée annuelle des Eglises
baptistes du Pays de Galles vient de
se tenir, avec le concours du président de rUnion baptiste galloise, qui
se trouve être cette année le ministre
des Finances Lloyd George. C’est une
chose intéressante, dit l’Eglise Libre,
de voir, pour la cause baptiste, s’arracher à ses fonctions absorbantes
l’homme qui est actuellement le policien le plus en vue et le plus recherché de toute l’Angleterre.
— Les bons rapports s’accentuent,
en Ecosse, entre l’Eglise Etablie et
l’Eglise Libre Unie. Ces sentiments
se sont affirmés, le 9 novembre, dans
une assemblée imposante, qui assistait
à la séance en commun des commissions nommées dans ce but par les
Assemblées des deux Eglises.
— M. le D' John Young, ci-devant
pasteur de l’Eglise Presbytérienne Unie, vient d’être désigné modérateur
de la prochaine Assemblée de l’Eglise
Libre Unie, <^ui coïncidera avec la
m
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Conférence Missionnaire Universelle,
convoquée à Edimbourg en 1910.
— Les amis et parents de Ferrer
s’agitent pour provoquer une révision
de son procès. Ils se fondent sur diverses illégalités qui auraient été commises au cours de l’instruction et du
procès, notamment sur les points suivants: 1“ violation du secret de l’instruction au préjudice de l’accusé;
2* refus à Ferrer de citer des témoins
à l’étranger, qui devaient témoigner
que sa propagande n’était pas révolutionnaire et criminelle comme on
le prétendait; 3" violation du droit de
défense; 4“ refus d’entendre les proches de Ferrer qui auraient pu témoigner de son innocence.
— A Madrid, un prêtre fort connu
et très estime, don Arenales, s’est converti au protestantisme après avoir
été l’ennemi fanatique et le persécuteur des protestants. Son discours de
conversion, où il déclinait, dit la Vie
Nouvelle, toute comparaison avec saint
Paul, mais où il demandait pardon de
son passé, a produit la vive émotion
que l’on peut supposer.
— Un échange de chaires a eu
lieu, à Boston, entre un pasteur congrégationnaliste et un rabbin. Ce fait
sans précédent a profondément édifié
les deux assemblées. Le rabbin, parlant de notre commune foi, a rendu
grâces à Dieu de cet esprit d’entente
qui rapproche les compatriotes de
Jésus et ses disciples.
— Sous le titre: De l’Asmara à
Gheleby la Luce publie d’intéressantes lettres de M. B. Giudici, ci-devant
évangéliste au service de notre Eglise,
qui travaille maintenant avec les missionnaires suédois en Abyssinie.
LIVRES ET JOURNAUX
Beau cadeau de Noël et Nouvel An.
Vient de paraître la seconde série
des Eroine Valdesi de Teofilo Gay,
en un joli petit volume de 84 pages,
contenant 20 esquisses d’héroïnes Vaudoises différentes de celles de la pi’emière série. Prix: broché 50 centimes.
Les deux séries, en deux petits volumes brochés, comprenant les esquisses et monologues de 40 héroïnes
Vaudoises se vendent ensemble pour
un franc.
Les deux séries reliées en toile
rouge en un volume avec titre en or,
se vendent au prix de 1 fr. 25. —
Franco de port.
Ces courts récits strictement historiques, qui mettent en lumière 40
Vaudoises (presque toutes inconnues
jusqu’ici) qui se sont distinguées par
leur foi et leur courage, devraient
avoir leur place dans chaque famille
Vaudoise, et forment le plus beau
cadeau à donner à nos femmes et
jeunec filles Vaudoises.
Rabais du 20 pour cent aux Unions
t de jeunes filles qui en prennent au
moins 25 à la fois. S’adresser à la
Tipografia Alpina à Torre Pollice par
Cartolina Vaglia.
L’Imprimerie Claudienne à édité
une nouvelle série de Chœurs pour
Noël, Nuovi Cori pel Natale 1909,
du maestro Adolfo Baci. Ce sont sept
morceaux, faisant suite à ceux qui ont
paru l’année passée, pour l’Epiphanie
et les six dimanches suivants, et cinq
pour les dimanches après Pentecôte
jusqu’à l’Avent. Nous tâcherons d’en
donner prochainement un compterendu.
Prof. Luigi Revel. Sunto pratico
di Grammatica Inglese. — Pi
nerolo. Tipografia già Chiantore e
Mascarelli, 1909.
Les traits earartéristiques de ce résumé
consistent en ce que: — 1“ les mots y ont
plus d’importance que les règles, lesquelles y
sont en grande partie remplacées par la traduction littérale de la langue inconnue dans la
connue et par la retraduction libre de la
langue connue dans la langue inconnue, conformément aux conseils des grands linguistes
anglais Roger Ascham et Lord Dufferin; —
2° l’absence totale de thèmes, ce qui épargne
à l’élève tout travail en dehors de la leçon.
A chaque leçon suffit le travail qui s’y fait.
— 3° Comme les différentes parties du discours peuvent s’apprendre dans presque n’importe quel ordre et que le verbe est la partie
la plus importante, l’étude du verbe se fait
indépendamment et au fur et à mesure qu’on
avance dans l’élude des autres parties du discours. — 4“ En suivant cette méthode, deux
étudiants, s’exerçant ensemble, peuvent après
quelques leçons indispensables de prononciation, apprendre en très peu de temps tout le
cours, et être ainsi à môme de s'exprimer en
anglais avec désinvolture.
Nous recommandons à nos lecteurs cette
nouvelle Grammaire Anglaise. Elle est bonne
et ne coûte que fr. 1,25.
On peut se la procurer à la librairie Gilles.
A. J.
Prof. Primo Panzoni - Ordinario della
Scuola sup. di Comm. di Venezia Geografia commerciale economica universale - Manuali Hoepli, quarta edizione completamente
rifatta. - Un voi. di pag. XIV-427,
legato L. 3.
La fortuna di questo manuale, giunto in
breve volgere di anni, alla IV edizione risiede,
altroché nel modo ragionale della sua compilazione, che è ad un tempo scientiflca e pratica, anche nella bravura dell’Auiore di tenervisi costantemente al corrente di tutte le modificazioni, grandi e piccine, che avvengono
nella vita economica dei popoli nei rapporti
commerciali fra di loro e sopratutto nei rapporti commerciali col paese nostro.
Gli è perciò, che oltre ad essere adottato
come libro di testo in molte scuole commerciali, esso viene utilmente consultato da commercianti e industriali, da banchieri e da impiegati in Istituti economici, da quanti insomma
vivono della vita febbrilmente economica dei
giorni nostri, del Manuale il quale ha potuto
essere posto e mantenuto continuamente al
corrente di tutte le modifìcazioiiì, talvolta
grandissime, die sono avvenute ed avvengono
nella vita economica dei popoli.
Cosi anche l’edizione attuale può dirsi sia
stata, appunto per ciò, interamente rifatta.
E. T. Meade. - Gli Uccelletti di
Mamma Corneille. Versione di
Ester Giannini. Un volume di pagg.
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1910. Prezzo: L. 1,50.
Nous rendrons compte de ce livre, D. V.,
prochainement.
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Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. 22.
La follia di Gian Giacomo Rousseau; conferenza tenuta all’Università di Parigi da Emile
Faguet, dell’Accademia Francese - L’idea della
Giustizia e la sua immagine nelle arti figurative; discorso inaugurale dell’anno accademico
1908-09 dell’Università di Macerata, letto dal
prof. Lodovico Zdekauer.
Minerva.
Sommario del N. 50Rivista delle Riviste: L’Unione Sud-Africana
- L'esercito austro-ungarico alla fine del 1909
- Il sistema decimale - L’egemonia sociale delringliilterra - Nell’intimità di Mark Twain 11 rumore della città - L’atletismo e la letteratura amorosa - Segretari d’amore - Venezia
e la vita moderna - Questioni del giorno Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi - Si vis
pacem... - Note militari - Rassegna settimanale delia stampa.
Revue politique
Tout projet de loi déposé à la
Chambre doit être préalablement examiné et approuvé par les 9 Bureaux
ou sections (Ufïici) dont elle est partagée ; et ce n’est qu’après cet examen
préliminaire que l’assemblée dans son
ensemble est en droit de se prononcer
pour ou contre. Or le 2 c., les Bureaux, convoqués dans le but de discuter les nouveaux projets financiers
de Mi Giolitti, déposés à la séance
d’ouverture de la Chambre, les ont
repoussés à une sensible majorité et
à la grande surprise de toùs ceux qui
connaissent imparfaitement les dessous de la politique parlementaire.
On prétend que M. Giolitti s’attendait
à la chose; que, ne voulant pas affronter le vote hostile de l’assemblée
lorsque les conventions maritimes seraient remises en discussion, il a
voulu hâter sa chute par le projet de
loi qui a soulevé tant de critiques.
Une chose est certaine: c’est que le
cabinet Giolitti est démissionnaire, et
que la démission, voulue ou non, est
motivée par le rejet des projets financiers de la part des Bureaux.
Apfès une première entrevue avec
les présidents des deux Chambres et
avec les hommes politiques influents,
et d’après la désignation même faite
par M. Giolitti, le Roi a chargé, dès
le 4 c., M. Sonnino de la formation
du nouveau Cabinet. Nous n’avons pas
à v^ous renseigner au sujet des refus
qu’il a d’abord essuyés, ni des démarches qu’il a tentées pour s’assurer
des collaborateurs, ni des difficultés
inhérentes à la nouvelle constitution
d’un ministère. Cela nous mènerait
loin. L’essentiel est de pouvoir constater que le Cabinet Sonnino est à
peu près formé. Dès demain vous en
lirez probablement la liste des membres avec les désignations que voici:
Sonnino, Présidence et Intérieur
Martini, Aff. Etrangères
Bettolo, Marine
Luzzatti, Agriculture
Finocchiaro-Aprile, Grâce et Justice
Spingdrdi, Guerre
Rubini, Travaux Publics
Daneo, Postes
Fani, Instruction
Salandi^a, Trésor
d)e Nava, Finances.
Voici maintenant la couleur politique des ministres préconisés: de la
Gauche, Martini, Daneo, Bettolo e
FinoCchiaro (4) ; de la Droite libérale,
Luzzatti, Rubini, Salandra e Fani (4) ;
Sonnino et De Nava du Centre gauche.
Nous aurions donc un ministère de
concentration libérale, comprenant des
hommes d’une valeur réelle, et qui
pourrait raisonnablement recueillir
les suffrages de tous les partis, à
l’exception peut-être de l’E. Gauche
intransigeante. Un ministère viable...
si l’on ne va pas l’exécuter à sa première peccadille ; si les partisans (malgré tout) de M. Giolitti ne se hâtent
pas plus qu’il ne faut de nous démontrer qu’en Italie il n’y a qu’un
homme capable de discipliner une
majorité : M. Giolitti. Dans le ministère
des «cent jours» M. Sonnino n’a pas
pu donner toute la mesure de son talent d’homme d’état; mais nous attendons beaucoup de lui; nous saluons
avec sympathie son avènement au
pouvoir, et nous souhaitons de le voir
sérieusement à l’œuvre (O.
— Alessandro Fortis, ci-devant président des Ministres, vient de mourir
à Rome, à la suite d’une longue et
cruelle maladie. Le célèbre avocat
était né à Forli, en 1842. Mazzinien
ardent, vaillant Garibaldien, député
influent dès 1881, il se place d’emblée
dans le rang des hommes politiques
en vue et devient aussitôt le chef de
la gauche radicale. Il parcourut une
brillante carrière politique: Sous-secrétaire àvec Crispí en 1888; Ministre
des T. Publics sous Zauardelli en 1893 ;
ministre de l’Agriculture avec M.
Pelloux en 1898; Président du Conseil
en 1905, c. à d. à une époque où il
avait déjà mis beaucoup d’eau dans
son vin. Après la chute de son Ministère M. Fortis n’a plus joué un grand
rôle politique et n’a plus fait beaucoup
parler de lui, sauf l’hiver dernier lorsqu’il prononça contre l’Autriche ce fameux discours qui eut un si grand retentissement en Italie et à l’étranger. Ses
funérailles ont été faites aux frais de
l’état et sur sa tombe le président de
la Chambre, M. Marcora, a rendu hommage aux qualités éminentes de l’homme politique, de l’avocat, de l’orateur
parlementaire, du patriote ; à sa droiture, ainsi qu’à sa parfaite honnêteté.
— En Espagne, les amis de F. Ferrer
s’agitent pour provoquer la révision
de son procès. On ne pourra malheureusement pas lui rendre la vie, mais
l’on espère parvenir à réhabiliter sa
mémoire. Au pis aller l’on arrivera
à faire un peu de lumière dans ces
ténèbres de la procédure de la cour
martiale de Barcelone.
— En Angleterre, la Chambre des
Communes ne se tient pas pour battue, malgré le rejet des projets financiers de Lloyd Georges, de la part
des Lords. Elle a en effet voté, par
349 V. contre 134 l’ordre du jour Asquith (premier ministre) conçu à peu
près en ces termes : « L’action de la
Ch. des Lords, en refusant d’approuver les dispositions financières prises
par la Ch. des Communes..., est une
violation de la constitution et une
usurpation des droits des Communes ».
Cela ne manque pas de hardiesse. Le
3 c., la session parlementaire est close
par la lecture du discours du Trône
- d’après l’usage anglais - et quoique
là clôture de la session ne signifie
pas nécessairement la dissolution de
la Chambre, celle-ci est rien moins
qu’inévitable, et le Royaume Uni aura
les élections générales en janvier prochain, affirme-t-on. Inutile d’ajouter
que chacun des deux partis en lutte
est d’ores et déjà certain de la victoire !
— Le parlement grec menace de
s’insurger contre la tyrannie de la
ligue militaire. Le Roi aurait demandé
formellement la dissolution de la ligue, et l’on serait en train d’élaborer
des mesures fort sévères pour la provoquer tôt après la clôture de la Chambre. Mais il n’est pas encore dit qu’on
en vienne à bout sans qu’il se prépare
de nouveaux désordres.
— Le Nicaragoua, n’ayant pas jusqu’ici fait droit à la demande formelle que les Etats-Unis lui ont adressée au sujet de l’assassinat de quelques citoyens américains à Managona,
le Congrès de Washington - plusieurs
de ses membres du moins - demande
à M. Taft d’agir avec rigueur. Il se
pourrait donc qu’on eût, d’ici peu, une
action militaire des Et.-Unis contre
la petite république de l’Amérique
centrale.
J* C*
(1) Des difficultés imprévues ont fait manquer cette combinaison, et le ministère n’est
pas encore formé.
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