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Quarante-quatrième année.
1 Oclotore 1900.
N. 40.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année. . , , i.- „ont
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,
SOMMAIRE :
Augu.çta dücct — La première diaconesse de
Saiiit-Loup aux Vallées — Une lottro du
roi de.s Ba-Kotsi au missionnaire Ad. Jalla
— lùhos de la presse — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Livi'cs et
journaux — Nouvelics politiques.
AUGUSTA DOCET
Qu’on nous pardonne ce titre latin,
qui veut dire, en langage moderne :
La vallée d’Aoste nous donne un bon
exemple.
11 y a quelques semaines, le Juge
(Pretore) d’Aoste, sur l’ordre des autorités judiciaires de Turin, envoya une
circulaire aux syndics de la vallée pour
les inviter à rédiger en italien les actes
d’état civil, qu’on avait conservé l’habitude de faire en français.
Cette invitation vous paraît bien naturelle, n’est-ce pas. Vous êtes même
étonné que cela ne se fît depuis longtemps. 11 peut y avoir tôlifés sortes de
raisons pour désirer que les actes d’état
civil se tassent partout dans la langue
nationale. Tout au plus pouvait-on accorder que, pour des raisons spéciales,
faculté fût laissée, dans les communes
qui le désireraient, de les rédiger dans
les deux langues.
Eh bien, vous auriez dû entendre le
chœur de protestations indignées que
cette mesure a soulevé d’un bout à
l’autre de la vallée. — « Nous ne voulons pas nous laisser enlever notre langue maternelle que nous aimons, qui
tait partie de notre propre personnalité,
sans laquelle nous cessons d’être nousmêmes ».
Le journal le Mont Blanc s’est fait
l’organe de ces protestations, et il n’en
parait pas de numéro qui ne contienne
plusieurs articles, de provenances diverses, sur le sujet ; de provenances
diverses, mais exprimant tous le même
sentiment: Nous ne voulons pas qu’on
nous dépouille de « notre chère langue
française ».
Les Valdôtains qui sont à l’étranger,
avec une unanimité vraiment admirable,
unissent leurs protestations à celles de
leurs compatriotes. A Paris, à Genève,
à Lausanne, partout où ils' sont en
nombre, ils tiennent des réunions convoquées par des avis dans les journaux,
pour discuter sur les moyens de s’opposer à la prétention du gouvernement
italien, de mettre des limites à l’usage
de la langue française dans la vallée.
Le député Rattone, qui a promis de
taire une interpellation à la Chambre
quand elle sera ouverte, les a, en attendant, quelque peu rassurés en disant
que la circulaire qui a provoqué cette
levée de boucliers n’était qu’une simple
invitation. « Or une invitation, fait ob
server le Mont Blanc, peut être acceptée
ou refusée, par conséquent les secrétaires communaux n’ont qu’à la repousser».
Qu’ en pensez-vous, lecteur ? Si je
vous comprends bien, les Valdôtains
vous paraissent quelque peu ridicules,
n’est-il pas vrai. Tant de vacarme pour
une mesure qui, après tout, ne regarde
que les secrétaires communaux et qui,
comme nous l’avons dit, peut se justifier par des raisons sérieuses.
Eh bien, vous avez tort, et ce sont
les protestants valdôtains qui ont raison.
Quand on a quelque chose de précieux et que l’on commence à y renoncer en partie, si peu que ce soit, on tait
le premier pas sur une voie au bout de
laquelle il y a la perte totale de cette
chose à laquelle on tient. Et l’expérience
enseigne qu’on ne revient pas en arrière
sur cette voie.
Voyez ce qui arrive chez nous. Quel
appauvrissement, en tait de connaissance
du français, en quelques années seulement! C’était aussi, on peut bien le dire,
notre langue maternelle, et ce n’est plus
qu’une langue apprise et, hélas, combien
mal !
Nous n’avons garde d’oublier que les
conditions ne sont pas les mêmes et que
nous avons des exigences que les Valdütains n’ont pas au même degré. Même
en ne nous plaçant qu’au point de vue
religieux, il est évident que nous ne
pouvons aspirer à exercer une, action
efficace sur nos concitoyens, qu’à la condition d’avoir nous-mêmes une culture
et, dans un certain sens, une éducation
italiennes.
Mais il y a loin de là à renoncer volontairement à une langue dont on s’est
servi pendant des siècles, dont la connaissance est d’une utilité évidente pour
tous, et d’une véritable nécessité pour
un peuple aussi cosmopolite que le nôtre et qui donne un te! contingent à
l’émigration.
Et quand nous pensons à la légèreté
avec laquelle beaucoup de Vaudois parlaient de chasser le français au delà de
la frontière (quand il était encore un peu
mieux connu et un peu plus soigneu^sement étudié aux Vallées qu’il ne l’est
aujourd’hui) et aux raisons qu’ils faisaient valoir en faveur de cet appauvrissement volontaire — « Nous soninies
Italiens!» etc., vous entendez cela d’ici
— nous ne pouvons nous empêcher
d'une comparaison qui est tout à l’avantnge des Valdôtains.
Maintenant que le mal est fait, en
grande partie, il semble qu’une certaine
réaction se manifeste, mais combien faible! Quelques efforts sont faits par les
consistoires et par les communes pour
que l’enseignement du français, tel qu’il
est réduit aujourd’hui, soit maintenu dans
les écoles. Mais nous n’avons pas vu
jusqu’ici un mouvement général de l’opinion vaudoise, aux Vallées et au dehors, non pas pour rendre au français
la place qu’il occupait encore il y a 20
ou 25 ans, ce serait trop demander, mais
pour l’empêcher de disparaître de plus
en plus des Vallées.
Si l’exemple des Valdôtains pouvait
nous pousser à secouer notre apathie,
ce serait plus qu’à propos.
LA ?mm DIACONESSE DE
AUX VALLÉES
Nous pensons intéresser nos lecteurs
en publiant cet extrait d’une lettre, dans
laquelle le pasteur de Bobi racontait,
il y a 65 ans, comment les diaconesses,
qui ont, depuis, si bien mérité des Vallées, y ont fait leur première apparition.
M. Jean Pierre Revel écrit à M. Paul
Appia de Francfort (le père du vénéré
M. Georges Appia, qui ,a bien voulu
déposer à la Société d’Histoire Vaudoise
plusieurs papiers de cette époque) qu’il
a été en Suisse pour aviser au meilleur
moyen de profiter du don de 15.000
francs, que des amis d’Angleterre et
d’Ecosse avaient fait, pour former une
bibliothèque théologique pour les pasteurs. Il avait vu à Cheseaux le vénérable Antoine Monastier, qui travaillait
à son histoire avec une grande ardeur,
aidé de son fils cadet. Il poursuit :
« De Cheseaux je fis une excursion
jusqu’à Echallens pour voir M. Germond et son institut des Diaconesse.
En examinant les infirmeries, je lui dis
que je lui avais d’autant plus d’obligation qu’il voulût prendre la peine
d’entrer avec moi dans les détails; que
nous avions auSsi un hôpital à diriger
et à réorganiser. Combien je fus agréablement surpris dé l’entendre me dire :
« Si vous le désirez, nous pourrions
vous ehvoyer une ou deux de nos chères
sœurs’Diaconesses ». '
«En rentrant aux Vallées, j’eus immédiatement occasion de parler de l’offre de l’excellent M. Germond ; Monsieur
Îé' colonel Beckwith insista vivement
pour que nous appelassions une Diaconesse pour rhôpital de la Tour; on
me chargea de faire des démarches pour
en obtenir une. Une chère sœur de la
Chaux de Fonds nous est arrivée le 3"
de ce mois. Elle a trouvé notre hôpital
dans un si mauvais état que son premier mouvement fut de repartir le lendemain de son arrivée. Ce qui choque
tout le monde et vicie tout l’organisme
de notre établissement c’est cet adultère
moral de la réunion, dans la même personne, du médecin et de l’économe, qui
depuis vingt ans commande les bouillons aux malades et les distribue. Notre
intention est bien de faire notre diaco
nesse notre économe, ou mieux la mère de
famille de nos malades; mais l’économe,
qui a prévu cela, s’est efforcé dès l’entrée
de dégoûter la diaconesse et de l’engager à reprendre le chemin de la Suisse.
Elle était déjà, en effet, toute décidée :
on lui avait représenté que sa présence
dans notre hôpital ferait un grand tort
au père pauvre d’une nombreuse famille,
qui avait des droits acquis, qu’on voulait lui enlever par ce moyen détourné.
Nous parvînmes à faire comprendre à
notre bonne sœur que nous ne voulions
priver personne d’aucun droit réel, mais
qu’il était urgent de songer à rendre
les leurs aux pauvres malades. Nous
allons nous occuper sérieusement, dès
cette semaine, de ces importantes questions . . . ».
Bubi, ce 2ij® Janvier 1846.
UNE LETTRE DU fiOl DES BA-ROTSl
au Missionnaire Ad. Jalla
Loakiï, 10 août 1909.
Mon ami bien aimé,
J’ai reçu ta lettre avec une très grande
joie ; j’ai été heureux d’apprendre que
tu vas bien, que tu as eu une bonne
traversée. Je suis reconnaissant de ce
que tu as trouvé tes enfants et tes frères en bonne santé. Quant à nous ici
nous avons été très tristes de la mort
du missionnaire Fuhrmann, et aussi de
ce que les missionnaires dans leur con-,
férence de cette année ont ôté les mis-,
sionnaires de Sesheke. C’est une cause
de grande tristesse pour moi ; je ne
sais comment mes enfants vivront si
les serviteurs de Dieu agissent déjà
ainsi. Oho mon ami, quoique tu sois
là-bas, continue à penser à nous, je
t’en prie. Que les Eglises de langue
française n’abapdonnent pas la nation
des ma-Rotse. ^ î:
Le Gouverneur, , M- L. A. Wallace
est encore ici ; nous ^yons parié av.ee
lui de toutes les choses; nous sommes,
d’acêofd. Le bétail pris par. les gens
de Sesheke (c. a. d. Litia) sera rendu
à , ses maîtres. Ce qui se rapporte à la
bière enivrante (sa, prphibitipn), a été
écrit, et même il .je-.fera parve.njr au
Haut Commissaire; .Quant au pays de
l’Ouest, la partie qui, nous est restée
de ce qui a été donné aux Portugais,
nous en avons parlé. Il a consenti à ce
que ce fût aux ma-Rotse. De sorte que
depuis la Ma'chile, jusqu’au Wqngwe
et jusque de l’autre' côté du Zambèze
ce sera à nous ; la Compagnie n’y aura
aucun droit, ni pour l’exploitation minière ni pour celle agricole, ni même
pour y faire passer le chemin de fer.
Quant aux pays à l’Est (de la Machile)
nous en sommes restés à la Convention
de 1892. (Il est ouvert à l’exploitation
IL
2
de la Compagnie). Tu apprendras ces
nouvelles et d’autres par les missionnaires, surtout par M. Coïsson, car le
Gouverneur lui a demandé de lire au
public le document qui fixe nos déterminations, et de les expliquer demain.
Je demande que tu me tiennes au courant de ce qui se fait pour l’Union des
pays de l’Afrique du Sud. j’ai appris
qu’à Johannesburg on a voulu donner
vingt millions de Livres Sterlings pour
acheter la Rhodesie du Sud. Peut-être
qu’on voudra en faire de même du
bo-Rotsé....Je te salue beaucoup. Tous
ceux que tu connais te saluent beaucoup... (LEWANIKA).
ECHOS DE LA PRESSE
Du Journal de Genève:
Préoccupations religieuses nouvelles.
Les Etats-Unis sont submergés par
une immigration, qui n’a certainement
jamais été égalée nulle part, de nouveaux venus de tous pays, races, langues, religions. Cette situation crée de
redoutables devoirs. Comment assimiler tous ces éléments souvent incultes,
souvent insaisissables, souvent aussi
réfractaires à toute éducation générale et civique?
Cette question arrêtait dernièrement,
au point de vue religieux, l’attention
du Central Christian, Advocate de
Kansas City, et ce journai fait entendre un véritable cri d’alarme au sujet
de véritables hordes laissées, au point
de vue religieux, dans leur isolement,
dans leur indifférence et leur matérialisme, parce qu’il ne se trouve personne pour venir leur parler dans leur
langue des choses de l’âme et de la
vie éternelle. Voici, écrit VAdvocate.
TEtat de Nebraska, avec environ 100000
Tchèques, qui ne sont pas catholiques,
qui ne sont certainement pas protestants, mais dans la proportion du 90
OjO des incrédules. Va-t-on les abandonner à leur sort ?
Dernièrement, une commission d’évêques de l’Eglise méthodiste s’est
occupée aussi de ce qu’il y aurait à
faire pour cette tâche, et elle a conclu
à la nécessité de posséder des pasteurs
polyglottes. Pourquoi saint Paul fit-il
une œuvre de propagande plus considérable que celle de tous les autres
apôtres et prédicateurs de son temps?
C’est, d’abord, répondent les évêques
méthodistes, qu’il possédait l’hébreu,
le grec et le latin et pouvait ainsi
entrer en rapport avec les hommes
différents de langages et de traditions
qu'il lui arrivait de rencontrer.
Les raissionnaiies en pays païens
parlent plusieurs langues. La plupart
des rabbins d’Europe parlent couramment trois langues et davantage. Ne
voyons-nous pas les guides, les voyageurs de commerce, les hôteliers parler les différentes langues que leur
profession les oblige à connaître? Toutes les branches duchristianisme évangélique en Amérique ont besoin de
pasteurs et d’ouvriers divers parlant,
comme saint Paul, les langues étrangères.
Après les considérants que nous
venons de résumer, la commission
épiscopale méthodiste annonce qu’elle
ouvre un « Registi-e d’honneur » où
figureront les hommes en mesure de
prêcher dans plusieurs langues. Un
autre registre sera ouvert pour les
étudiants en théologie familiers avec
des langues étrangères qu’ils'parlent
peut-être dans leur famille, et qui pour
ront de fait rendre des services, que
c’est une faute incompréhensible de
ne pas leur demander en utilisant les
connaissances précieuses qu’ils possèdent. Voilà qui est intéressant, et qui
résulte des circonstances nouvelles
créées par le flot de l’émigration mondiale dans cet immense déversoir de
l’Amérique du Nord. Cela nous semble
plus sérieux que l’appel du docteur
en théologie Bruce Barton dans le
Home Heirild de Chicago tendant à
inaugurer devant les énormes tribunes
où le public assiste le dimanche aux
joutes de base bail, le jeu national
américain, des chants religieux et des
sermons et prières de quelques minutes, ce qui, assure-t-on, ferait beaucoup
de bien et nourrirait la piété souvent
négligée.
Notons en passant que le jeu de
balle du base bail n’a pas succombé
à la concurrence des autres sports et
qu’il doit cela à des particularités si
heureuses que nous nous étonnons qu’il
n’ait pas gagné d’autres pays. Il passionne à un degré extraordinaire des
populations entières, qui occupent de
vastes enceintes payantes.
CHRONIQUE
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Mariage. Mercredi matin a eu lieu
au temple neuf de la Tour la bénédiction du mariage de M. Henri Tron Junior,
pasteur évangéliste à Riesi, avec M.lle
Lisette Roman. La bénédiction nuptiale
a été prononcée par M. le pasteur J. J.
Tron, père de l’époux, qui l’a fait suivre de paroles sérieuses, appropriées à
la circonstance. Un cantique a été chanté
par quelques amies de l’épouse, membres de l’Union chrétienne des J. F.
L’orgue a joué à l’entrée et à la sortie
du cortège.
Nos meilleurs vœux pour le bonheur
des époux, avec nos regrets pour le
départ de Mlle Roman, qui était une
monitrice assidue de l’école du dimanche des petits et un membre actif de
l’Union chrétienne de la Tour.
l*ouiai*«i. Dimanche derniei-. Monsieur Weitzecker a fait ses adieux à
sa paroisse, en adressant à son nombreux auditoire une parole de reconnaissance, une parole d’humiliation,
une parole d’avertissement et une parole d’espérance. Il présida ensuite le
service de Sainte-Cène.
L’après-midi, dans une réunion au
temple la paroisse lui adressa ses
adieux, à son tour, par le moyen de
MM. l’ancien Grill vice-Président du
Consistoire, Forneron professcui-, Peyrot régent, B. Coucourde ancien. Ricca
professeur et offrit à lui et à Madame
Weitzecker un très joli cadeau, en
souvenir de reconnaissance et d’affection.
L’Union Chrétienne de Jeunes Filles,
que M.me W. a relevée et dont elle
était la Présidente a exécuté fort bien,
avec quelques amis, plusieurs beaux
chants.
Dimanche prochain, D. V. aura lieu
l’installation du nouveau pasteur, M.
B. Léger, Modérateur.
Les lignes qui précèdent étaient composées quand nous avons reçu d’un
autre correspondant un compte rendu
plus détaillé.
Nous en extrayons:
.....L’auditoire, plus nombreux que
d’habitude, suivit le prédicateur avec une
religieuse attention et émotion ; des larmes coulèrent. Le service de Sainte-Cène
fut célébré une fois encore entre pasteur
et troupeau. Vint ensuite le culte à l’hôpital, que M. Weitzecker voulut présider aussi. Enfin à 4 heures le Consistoire au complet et un certain nombre
d’autres personnes, moins pourtant qu’il
n’y en aurait eu si par un malentendu
on n’eût oublié de donner plus de publicilé à cette réunion, invitèrent cette
fois M. et M.me W. à se rendre au temple pour leur donner une preuve tangible de leur reconnaissance. M. Forneron
fit l’invocation qui fut suivie d’un chant,
de la prière et de la lecture de plusieurs
passages du Saint Livre. M. J. Grill,
Vice-Président du Consistoire, passe en
revue les différentes œuvres entreprises
et menées à bonne fin par le pasteur
démissionnaire: de considérables améliorations à la cure, agrandissement et
embellissement du jardin, le clocher avec
sa cloche et un asile pour les enfants
avec son beau logement. M.me Weitzecker l’a secondé vaillamment. L’Union
des jeunes filles lui est bien redevable.
M. Forneron dit que les édifices érigés
par M. Weitzecker rappelleront toujours
sa mémoire et que la reconnaissance,
belle fleur, parfois si rare, ne manque
pas chez les Romarins. M. Peyrot, instituteur remercie M. Weitzecker au nom
du corps enseignant, pour l’intérêt qu’il
a toujours porté à l’instruction et particulièrement au français et à la Bible.
Il rend le meilleur témoignage à sa prédication, fidèlement évangélique. Le clou
de l’entretien fut le discours de l’ancien
Coucourde, l’orateur populaire toujours
plein d’humour. 11 s’avance disant qu’en
qualité d’ancien des anciens il est chargé
d’offrir le cadeau (un service en argent)
que la paroisse tout entière a voulu
donner comme preuve de sa reconnaissance, avouant qu’il est bien au-dessous
des mérites du destinataire; car, outre
le travail spirituel et les œuvres déjà
mentionnées c’est aussi à lui qu’on doit
les considérables réparations au temple.
En un mot, tous sont unanimes à lui
dire merci, ainsi qu’à sa digne compagne, et à lui souhaiter une complète
guérison, lui demandant de ne pas oublier le Pomaret, mais d’y revenir le
plus souvent qu’il leur sera possible.
Les différents discours furent intercalés
de beaux chants dirigés par M. Peyrot.
M. Weitzecker remercie, ému, disant
, que le peu qu’il a pu faire ne répond
pas à ses aspirations; que ses prédécesseurs avaient déjà fait considérablement et qu’il en restera encore pour son
successeur, auquel il souhaite du succès,
recommandant qu’on l’entoure d’affection.
Il promet de ne jamais oublier le Pomaret et d’y revenir chaque fois qu’il
le pourra et invite les présents à dire
aux absents qu’il les aime tous.
Un chant clôt l’agréable entretien.
l*achino (Sicile). Le 20 Septembre
eut lieu dans l’Eglise Vaudoise le ma
l'iage deM. le pasteur Girolamo Moggia,
de Grotte, avec M.lle Louise Trobia,
fille de l’Evangéliste de l’endroit. Le
service fut fait par le père de l’épouse,
M. Vincenzo Trobia, et le discoui’s fut
prononcé par M. H. Goi-sani, de Vittoria. Aux époux nos sincères félicitations.
Lundi XX Septembre dans l’Eglise
Vaudoise il y eut la commémoration
du 39® anniversaire de la prise de
Rome. Devant un public nombreux
parlèrent MM. Corsani de Vittoria, P.
Trobia,* de Pachino, Moggia de Grotte.
M. Ti'obia, Evangéliste local, termina
en remerciant tous ceux qui avaient
parlé et ceux qui avaient écouté.
Nouvelles et faits divers
Rome à la mer. Le conseil municipal de Rome a approuvé dernièrement
le projet d’un groupe financier dont le
but est de relier Rome à la mer. Une
grande avenue de trente-deux mètres de
largeur reliera le faubourg de Rome, près
de l’église Saint-Paul-hors-les-Murs, en
ligne presque droite sur un parcours de
vingt-quatre kilomètres, avec la plage
qui se trouve au-dessus d’Ostie et l’embouchure du Tibre. Le long de cette avenue on construira un chemin de fer à
double voie, outillé pour le transport
des voyageurs et des.marchandises. Au
bord de la mer s’élèvera une station de
bains de mer. Cette station ne sera que
l’embryon d’un nouveau port de Rome,
que le gouvernement compte créer au
bout de la ligne ferrée.
Dans ces dernières années, l’assainissement de l’embouchure du Tibre et des
possessions royales de Castel-Porziano
a été rapidement achevé et toute cette
région, jadis inhabitée à cause des fièvres, est devenue salubre. Or, Rome
souffre de la ceinture de sable qui l’entoure et l’étouffe, et cette nouvelle ligne
ferrée parcourant cette bande aride dans
sa plus petite largeur, reliant directement
Rome à la mer, apportera inévitablement
une vitalité nouvelle au commerce et à
l’industrie romains.
La difficulté d’approvisionnement, qui
rend à Rome la vie matérielle si dispendieuse, ainsi que le ralentissement
de la production industrielle de la ville,
sont dus à la rareté et à la cherté des
moyens de transport.
Ainsi, par exemple, 100 kilos de grains
payent pour venir d’Amérique à CivitaVecchia, le port actuel de Rome, le même
prix que de Civita-Vecchia à Rome. Cette
avenue et le chemin de fer doivent être
achevés pour la fin de l’année 1911. La
navigation actuelle et traditionnelle du
Tibre sera abandonnée, étant insuffisante
pour le développement du trafic, et bientôt on commencera le canal destiné à
relier, parallèlement à l’allée, le port de
mer au port fluvial, qui sera créé en
aval du faubourg de Saint-Paul à Rome.
(Temps).
— L’abbé Hutin a publié une notice historique sur sa petite paroisse
de Guley (département de la Meuse),
qui n’a que 200 habitants, tous d’origine huguenote. A l’époque de la Réforme, to.us les habitants de Culey embrassèrent le protestantisme. Plus tard
survinrent les persécutions, l’église
fut fermée et les croyants durent se
l’éunir en cachette chez l’un d’eux. A
la révocation de l’édit de Nantes, la
grande majorité des habitants de Culey préférèrent l’exil à l’abjuration;
quelques-uns de ceux qui restèrent
furent suppliciés. Culey possède aujourd’hui un prêtre évangélique. En
1904, l’abbé Hutin rompit publiquement avec Rome et entraîna à sa suite
la grande majorité de la population,
qui se constitua en association cultuelle catholique, indépendante de
Rome. Après de retentissants procès
contre l’évêqne romain de Verdun,
l’Association cultuelle de Culey fut
mise en possession et jouissance de
l’église.
— On annonce la mort de M.me
Comte, femme de M. le pasteur Louis
Comte, de Saint-Etienne et sa collaboratrice distinguée dans ses œuvres
diverses, surtout dans celle des en fants
à la montagne. M. Gaston Richard écrit
d’elle dax\s,\e Relèvement Social: «Elle
alliait dans sa personne, à un degré
de perfection qu’elle ne soupçonnait
pas elle-même, deux qualités que l’opinion commune juge incopciliables
chez son sexe, la fermeté d’un esprit
indépendant, les vertus domestiques
les plus simples et les plus aimables.
Aucune conception sociale, si hardie
qu’elle fût, ne l’effrayait, mais elle
restait dans toute la force du tei'me
l’épouse et la mère chères à nos traditions patriarcales. Elle émancipait
la femme par la soumission volontaire
la plus réfléchie aux devoirs qui font
le grandeur et la dignité de son sexe».
Le conseil municipal a tenu à s’as
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socier par un vote unanime à la douleur de la famille éprouvée.
— On lit dans le dernier rapport
de l’Institut des diaconesses de SaintLoup: Deux diacoilesses ont été rappelées par le Maître. La mère de l’une
d’elles, pi'ôs du lit de mort de son
enfant, laissa échapper une rare et
noble parole: « Je voudrais qu’une autre de mes hiles pût la remplacer ».
Et l’autre envoya ce dernier message,
ti-ansmis sur le bord de sa tombe palle pasteur de son village: «Vous ferez savoir queje meurs heureuse d’avoir été diaconesse et que mon ardent
désir est que d’autres jeunes hiles de
cette contrée aillent prendre ma place
à Saint-Loup ».
— Dans le canton de Zurich, l’Union féminine pour la moralité publique vient de créer un nouvel emploi.
Elle a chargé M.me Lüthi Haeberli
d’assister cà tous les procès où seraient
mises en cause des jeunes hiles. Sauf
dans les cas où il s’agit de crimes, les
tribunaux remettront les délinquantes
entre les mains de M.me Lüthi-Haeberli qui s’occupera d’elles.
— La Société China Inland Mission,
fondée en Angleterre par Hudson
Taylor pour évangéliser l’intérieur de
la Chine, vient d’envoyer dans ce pays
34 missionnaires, dont 11 partent pourla première fois.
— Des cours théologiques d’été ont
eu lieu à Oxford du 13 au 24 septembre. Les conférenciers , et professeurs
appartiennent à diverses Eglises et à
des écoles variées. Les problèmes soulevés par les nouvelles conceptions théologiques y seront diversement traités.
Parmi les orateurs inscrits se trouvait
le Père Tyrrell.
— Une loi, entrée en vigueur en
Allemagne le l* avril, interdit aux
enfants l’usage du tabac. Toute pei-sonne qui vendra, même du papier à
cigarettes, à un jeune homme de moins
de 16 ans (que ce soit ou non pour
son usage personnel) payera une amende de 50 à 125 francs. Les agents,
qui i-encontrent des garçons de cet
âge fumant dans un endroit public,
leui- conhsquent cigares et tout ce qui
fait partie de l’attirail de fumeur.
— La Westphalie, province prussienne, autrefois foncièrement catholique, a vu sa population se tripler
depuis 1818. Elle compte aujourd’hui
un million et demi de protestants.
Cette énorme inhltration est due à
l’industrie métallurgique.
— U Ami de Sion, de Hambourg, a
publié, depuis onze années, 127 biographies illustrées d’Israélites con
vertís à l’Evangile, souvent au prix
de luttes pénibles et de grands sacrihees. Ils ont tous été gagnés par la
lecture du Nouveau Testament et des
prophéties messianiques du Canon hébreu,
— Comment la liberté religieuse est
pratiquée là où domine le papisme!
Une famille considérée de Mozoncillo
(Burgos) en Espagne a accepté l’Evangile. Deux de ses membres appartenaient à la Junte communale. Le
syndic, en pleine séance, leur demande
s’ils s’étaient confessés, et avaient communié des mains du prêtre. Sur leur
réponse négative, il ajouta: «Dès ce
moment, vous demeurez privés de tous
les droits et privilèges de citoyens de
cette commune«,
— Le rapport du patriarcat établit
que, dans les derniers massacres
d’Adana et Alep, 18.839 Arméniens
furent tués, outre 12.50 chrétiens grecs,
850 syriens et 422 chaldéens. D’autre
part, la Cour martiale a établi que,
outre 15 pendaisons déjà effectuées,
800 massacreurs méritent la moi-t,
15.000 la galère à vie et 80.000 d’autres punitions.
— On a découvert à Corinthe une
inscription brisée, ne comptant plus
que sept lettres majuscules ... GOGE
EBR... H s’agit très probablement
de celle qui hgurait au-dessus de l’entrée de la synagogue, dont S. Paul
a si souvent franchi le seuil.
— Il est question d’organiser uue
ligne d’automobiles en Syrie, de
Beyrouth à Sidon et au Liban.
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Teosofia. Relazione di una Confei-enza tenuta dalla Signora »A. Besant
alla Biblioteca teosofica di Milano, il
18 Nov. 1902. L. 0,20.
Olga Calvari. Annie Besant. Estratto dalla Rivista « La Nuova Parola » di Roma. Cent. 25.
I. C. Reghini. Affinità degli eretici, delle società segrete e società culturali dell’Umanesimo.
Conferenza tenuta alla società teosohea di Genova. L. 0,30.
Dott. T. Pascal. Che cosa è la
Teosofia. Quattro conferenze tenute
nell’Aula Magna dell’Università di Ginevra. 2’* Edizione riveduta. Cent. 75.
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Nous rendrons compte D. V. de cette
brochure,
Sommaires.
L’Ami de la jeunesse.
Sommaire du N" de septembre.
Les poulets du Seigneur Jésus - L’écononae
infidèle - Uné réparation - Le vrai bonheur La Hara de Tunis - Comment on devient explorateur - La fête de l'oncle Emile - Heures
sombres: Les nôtre.«, celles des autres - Figures et Croquis - L’inondation ■■ A propos
de poules - Les carnassiers végétariens - Fred
et le colonel - Les chansons du soldat - Le
roman dans l'histoire.
Minerva.
Sommario del N. 40.
Il Rif e i Uifïani - Le dimensioni dolio navi
da guerra e i loro limiti - Il significato della
pubblicità - Le Chiese e i lavoratori - Dieci
anni di progresso nell’Alaska - La trasformazione della torba in carbone - Il « sabotage »
nel Medio Evo - Le grandi cacce neU’Africa
equatoriale * Letteratura tedesca contemporanea - L’arte d’amare fra gli animali - Questioni del giorno - Spigolature - Recensioni e
notizie bibliografiche - Et ab hic et ab hoc Rassegna settimanale della stampa.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N” IS.
Da Icaro a 'Wright; conferenza tenuta a
Roma, al Collegio Romano, il 23 maggio 1909,
dal capitano Guido Cajtagneris, della Brigata
Specialisti, segretario della Società Areonautica Italiana. — Lo Stretto di Messina e il prof.
Gabriele Grasso; conferenza tenuta il 18 aprile
nella gran sala della Società di Storia Patria
di Palermo dal prof. Cosimo Bertacchi. — 11
pubblieoe il problema del giornale; conferenza
pronunciata da H. J. Haskeil a Kansas City,
Stati Uniti, il 9 noyernbr-e 1908.
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Nouvelles politiques
Qui nous délivrera des « conventions
maritimes » ? Nous espérions voir liquider cette question épineuse dans le
courant de ce'mois, et voilà que tout
est à recommencer. Non seulement les
enchères ne sont pas près d’être publiées,
mais le Gouvernement n’a arrêté aucune
décision à cet endroit et, pour gagner
du temps, il va demander à la « Navigation générale italienne », qui devait
céder au Lloyd italien 48 vapeurs à la
date du 31 déc. prochain, de proroger
son compromis avec cette dernière société jusqu’au 30 mars 1910. Que faut-il
en- conclure ? D’après les adversaires
du Gouvernement, la prorogation est
toute à l’avantage de M. Piaggio et de
son Lloyd qui và pouvoir dominer la
situation et écraser ses concurrents éventuels. Elle serait donc immorale. Les
officieüx, par contre, justifient la prorogation, en disant qu’elle va donner
à MM. Schanzer et Qiblitti -Je temps
de^ se retourner et de-'prendre^ üne décision avantageuse aux intérêts de TEtatl Quand à nous, vous ef moi, nous
n’ÿ voyons- pas süffrsammerif clair pour
émettre notre opinion là-dessus.
-L- Le congrès dès professeurs des
écôles secondaires a été clôturé le
28 c. après avoir pris de très importantes décisions au sujet de la « réforme
des écoles ». Il s’agissait de décider en
principe s’il est convenable de fondre
toutes les écoles secondaires inférieures
(gymnase, école technique, école complémentaire) en une école préparatoire
unique, sans latin et qui donnerait accès
aux divers types de lycées, à l’institut
technique ou à l’école normale; ou bien
s’il;faut avoir des écoles qui achemiiTer)t dès les premières années, les élèves
vers les études universitaires - les écoles
classiques d’aujourd’hui, à peu de chose
près - et, à côté, des écoles préparatoires plus pratiques pour ceux qui ne
se destinent pas aux hautes études. En
votant l’ordre du jour Salvemini, le
congrès s’est prononcé à une très grande
majorité contre l’école préparatoire unique,
— Le congrès des maîtres d’école,
réuni à Venise, a prouvé une fois de
plus que r « Unione magistrale » est
orientée vers l’E. Gauche. Nous comprenons qu’on s’efforce de coordonner
« l’action de l’organisation magistrale »
à celle des organisations des autres
employés de l’Etat, des Communes ou
des corps moraux, l’union fait la force.
Mais nous regrettons que la politique
menace d’entrer de plein pied dans
l’école. Nous déplorons la décision on
ne peut plus compromettante d’adhérer
à la «Confédération du Travail» foncièrement socialiste, comme si tous les
instituteurs non cléricaux, devaient être
à la merci des partis extrêmes. Ce n’est
pas là respecter la liberté d’opinion : on
peut être sincèrement libéral et ne pas
souscrire au programme ni aux aspirations politiques et sociales des organisations socialistes. Mais il est écrit
que les congrès de ce genre s’occupent
beaucoup trop de politique, volontiers
des traitements - et ils ont raison mais fort peu du progrès de l’instruction, ce en quoi nous ne sommes décidément pas avec eux.
— Après une longue période d’inaction, les troupes espagnoles du Maroc
ont enfin attaqué, à plusieurs reprises
et sur différents points, les positions
de l’ennemi en remportant une série
de petites victoires. Le 28 c., par contre,
les troupes aux ordres du général Sotomayor ont subi, dans leur camp retranché de El Arba, un assaut de 500
Maures qu’ils sont parvenus à repousser
avec beaucoup de peine, non sans avoir
subi plusieurs pertes, dont celle d’un'
officier supérieur.
— A Madrid la police a eu vent
d’une formidable conspiration que les
anarchistes préparent dans le but de
« supprimer » le président du Conseil
M. Maura, et d’y déchaîner une révolution pareille à celle de Barcelone.
Quelques arrestations d’individus suspects ont été opérées, et les autorités
continuent à tenir bien ouverts les deux
yenx.
— Un nouveau deuil vient de frapper l’armée française. Samedi dernier le
«dirigeable» militaire République,
monté par deux officiers et deux sousofficiers du génie est tombé précipitamment d’une hauteur de 200 m. dans les environs de Moulins. Inutile de dire que
les quatre malheureux sont morts 'sur
le coup. La catastrophe est due àsune
pale de l’hélice qui, en se détachant
violemment, a produit à l’enveloppe du
dirigeable une' large tente.
^ Avant de clore cette rubrique, signalons lès dernières éclatantes victoires que les Espagnols viennent de
remporter par la prise de Zeluan, d’Alcazaba et de Nador, positions importantes totalement évacuées par l’ennemi.
L’Espagne est en liesse, car la guerre
est virtuellement terminée. j. c.
PENSÉES
~^vV\/\/v—
Notre âme est comme suspendue
entre deux forces opposées, dont chacune aspire à la dominer: l’égoïsme
et la charité; il faut qu’elle se donne
ou à l’un ou à l’autre: entre ces deux
parties, elle n’a pas où s’arrêter.
E. Bersier,
En sacrifiant tout à son devoir, on
est sûr d’arriver au bonheur. X.
A. Rivoir, gérant.
La famille Berlin, remercie les personnes qui lui témoignèrent leur affection daus la circonstance de la perte
cruelle de leur chère mère
'^ANIÉLIE BERTIN NÉE NIUSTON.
D’une façon spéciale elle remercie les
personnes qui entourèrent de soins la
chère défunte dans ses derniers moments. — Ceux qui, par un involontaire
oubli, n’ont pas reçu la lettre de fairepart sont priés de bien vouloir excuser
cette faute due à la douloureuse ciroonstance.
Pralafei*a, Luserne St-Jean, 30 Sept. 1909.
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