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Cinquante~haitième aonêe.
7 Jaillet 1922
N° 27
L EOnO DE$ V1LLEE8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
D ’ABONNEMENT : Par an Pour 6 mois
Vallées Vaudoises ;..................... L. 8.— 5,—
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies . . 1 10,— 6,—
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOUKD-fVJET.
Lire : Marc VII, 31-37.
Les miracles accomplis par le Seigneur
ont été bienfaisants non seulement pour
ceux qui en ont été directement les objets, mais encore pour nous-mêmes. Il y
a dans chacune de ces interventions divines comme une image de ce que Jésus
peut et veut faire pour nous... si nous
le voulons aussi.
Quelle triste condition que celle de ce
malheureux qu’entraînent auprès de Jésus quelques amis fidèles! Il est privé
de ce sens admirable que nous possédons et qui nous permet de saisir les
sublimes harmonies de la nature. Le vent
qui gémit dans les arbres touffus, l’oiseau qui chante et le ruisseau qui murmure le laissent insensible. Il ne perçoit
rien de ce que la voix humaine peut révéler de tendresse et d’amour! Et ce
n’est pas tout; ce qui rendait sa situation plus douloureuse encore, c’est -qu’il
était impossible au pauvre malade de
communiquer avec ses semblables au
moyen de la parole. Sa langue, liée à son
palais, ne prononçait que des sons indistincts. Ses sentiments intimes, ses besoins, ses espérances, il devait les refouler dans son cœur sans jamais pouvoir
les confier à d’autres. N’était-ce pas un
mort au milieu des vivants?
Lecteur, la triste maladie existe non
seulement dans le domaine physique, mais
encore dans la vie spirituelle. Il est beaucoup de gens qui ne comprennent rien
aux choses d’En-Haut, qui ne se laissent
pas toucher par la voix divine. Nous sommes, de notre nature, sourds et incapables de saisir les vérités du ciel, il faut
que le Saint-Esprit nous les ait révélées
pour que nous les possédions. Et comment en serait-il autrement? Si la source
n’existait pas, d’où viendrait le torrent?
Si l’Esprit de Dieu ne révèle à l’homme
le ciel et les réalités invisibles, l’homme
à son tour ne pourra les proclamer de
sa bouche.
Uj] grand nombre de nos contemporains se trompent, je le sais, sur la puissance de leurs facultés. Ils perçoivent
tous les bruits de la terre: les disputes,
les gémissements, les cris de joie de ceux
qui cherchent leur plaisir dans l’excitation des sens, et ils s’imaginent posséder l’ouïe fine et délicate de ceux qui
entendent bien toutes choses ! Ce sont
des sourds si la voix de Dieu n’arrive
pas jusqu’à eux pour les consoler, les
instruire, leur révéler les promesses du
temps présent et de la vie éternelle. Il
en est d’autres* qui riraient de pitié quand
on viendrait leur dire qu’ils sont muets!
Ne discutent-ils pas admirablement bien
de toutes choses? Des affaires de leur
village, de politique, de science, de tout
ce qui touche à leur travail ou à la prospérité matérielle de ceux qui les entourent? Et pourtant ce sont des muets au
sens spirituel, puisque jamais leur bouche ne s’oiivre pour louer Dieu et le
bénir de ses bienfaits.
Tu es heureux, mon frère qui iis ces
lignes, si, ne connaissant pas encore le
Sauveur, tu as à tes côtés quelqu’un pour
te conduire à Lui, des amis qui t’entraînent, comme le sourd-muet de l’Evangile,
à Jésus, au Libérateur. L’auteur sacré
nous dit qu’il le prit à part. C’est donc
loin du regard curieux de la foule que
le miracle devait s’accomplir. Laisse-toi
aussi attirer loin du monde, dans une de
ces rencontres intimes avec Jésus, seul à
seul avec Lui, C’est dans le recueillement
et la prière qu’il est possible de le trouver. Tu entendras alors sortir de sa bouche le mot de la délivrance ; « Hephphatali ! Ouvre-toi! », et les clartés divines
inonderonl ton àme et délieront ta langue jusque-là empêchée.
I! est bon que ceux qui se disent chrétiens fassent un petit retour sur eux-mêmes et se demandent si réellement la
rencontre solennelle et définitive avec Jésus a eu lieu. La réponse à cette question n’est pas difficile à faire. L’homme
instruit par Dieu, celui qui comprend sa
voix quand l! parle, sait tout ce que ce
mot de péché renferme d’angoissant ; il
comprend la nécessité du sacrifice du
Christ; le ciel semble s’ouvrir pour lui
et lui révéler quelques-uns de ses mystères. Quand l’orage gronde dans sa vie,
il sait aussi, parce que son Père le lui
répète, q'ue tout enfin concourt à son plus
grand bien. Et puis, sa bouche s’ouvre
pour parler de Dieu, proclamer sa puissance, son amour, chanter ses louanges
et dire à tous ce qu’il a fait pour lui.
Remplissons-nous vraiment cette double
condition? Si oui, nous sommes les brebis de sa bergerie, et personne ne nous
ravira de sa main !
Barth. Soulier.
li mi DE ül IIE ÉIEAÜON.
Pour que ¡’instruction soit vraiment efficace et ubie, elle doit s’amalgamer et
se fondre organiquement avec une saine
éducation. Telle est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés dans un précédent article.
Nous nous demandons ici: quelle doit
être la base d’une saine éducation? Les
réponses qu’on peut donner à cette question varient à l’infini, selon les temps, le
milieu et les convictions. Ne discutons
pas sur les nuances et sur la méthode.
C’est la tendance, la direction générale,
les grandes lignes qui nous préoccupent
surtout.
*
* *
Si vous interrogez quelqu’un qui se
pique d’être « moderne » et de marcher
avec son siècle, il vous tranchera bravement la question par cette réponse, qui
semble avoir de l’aplomb : « La base
d’une bonne éducation ne peut être que
la morale laïque! ». Telle est la bombe
que me lançait, naguère, en pleine poitrine, un brave bourgeois, très laïque, au
cours d’une discussion sur le problème
de la réorganisation de nos écoles. La
bombe ne me fit aucun mal, parce que
j’eus vite fait d’en enlever la mèche fumante : « Pourriez-vous bien me dire —
deniandai-je en souriant — ce que vous
entendez par morale laïque? ». Mon homme se calma et chercha longuement une
définition quelque peu obscure et laborieuse de sa fameuse morale qu’il aurait
voulu faire enseigner dans toutes nos
écoles.
Quoique le fin mot de cette morale n’ait
pas encore été trouvé, elle a pourtant fait
ses essais, depuis longtemps, dans le
monde entier. Quelle en est la base?
Nous avons toujours cherché en vain de
le comprendre^ Dans la plupart des cas,
.elle se réduit à une psychologie utilitaire
qui, en dernière analyse, se résout en un
égoïsme idéalisé. Cette morale, qui voudrait enseigner à nos enfants à bien vivre et à savoir, se comporter sagement
dans le monde, n’a jamais su jeter un
peu de lumière sur le problème de l’existence, du pourquoi et du but de la vie.
Elle se prête d’ailleurs à mille objections
et à mille interprétations, souvent contradictoires.
Tout ce qu’elle contient de bon, de
beau et de vrai correspond à des lois
supérieures de la nature humaine, qui
découlent de ce règne du divin que les
partisans de la dite morale s’obstinent à
nier et à mépriser. Reconnaître la loi et
en méconnaître l’Auteur, c’est se désaltérer à un cours d’eau fraîche et limpide,
tout en s’obstinant à croire que D source
n’existe pas. Si cette Source divine et
éternelle n’existe pas, toutes nos règles
de politesse et de bienséance, tous nos
principes de moralité, d’altruisme et de
philanthropie ne sont qu’un leurre fondé
sur une fausse convention sociale.
Aussi iThésitons-nous pas à affirmer,
avec foute la force d’une conscience profondément convaincue, que la religion
seulement, dans l’acception la plus élevée
de ce terme, peut nous offrir une base
solide pour une saine éducation.
Ecoutez ce qu’en pense un profond
penseur spiritualiste de l’Inde lointaine:
« Quoique tous les éducateurs visent au
développement du caractère des jeunes
gens, il en est bien peu qui prennent en
considération l’influence de la religion sur
la formation du caractère, influence qui,
à mou avis, semble être la plus noble
dans la vie d’un enfant. Mais malheureusement ils sont trop rares parmi nous
ceux qui comprennent vraiment ce que
c’est que la vraie religion. L’idée que la
religion ne doit pas être introduite dans
le programme journalier de l’école, se
propage de plus en plus de nos jours.
En occident, pour la grande majorité, la
religion est devenue une cérémonie fatigante, à laquelle on se soumet le Dimanche. En orient, pour la grande majorité,
la religion est enveloppée dans une masse
de pratiques superstitieuses qui doivent
être suivies scrupuleusement chaque jour;
et, tant en orient qu’en occident, la religion est une consolante ressource pour
les affligés et les misérables, et un utile
soporifique pour les intelligences à demi
réveillées ». Il faut donc délivrer la religion du chaos dans lequel elle a été
plongée, pour qu’elle revive dans tout ce
qu’elle a de grand, de beau, de vrai, de
divin, et qu’elle devienne le plus puissant moyen d’éducation et d’élévation morale pour notre jeunesse. « Et par conséquent — conclut ce noble fils de l’Inde
mystérieuse - si nous voulons être quelque peu sincères, je crois que nous devrions désirer de voir la religion incluse
dans le programme de toutes les écoles,
comme une branche de l’instruction normale de nos enfants.
Nous partageons pleinement cette idée,
quoique nous mesurions toute l’étendue
qui nous sépare encore du but vers lequel nous portent nos convictions les
plus profondes. Et, pour nous, le christianisme, délivré de tout le dogmatisme
qui le paralyse on qui rétoufi'e, des pratiques formalistes et superstitieuses qui
l’épuisent, le déforment et l’appauvrissent, en le rendant souvent odieux et méprisable, le christianisme du Christ, qui
est la vie divine rétablie au sein de l’humanité, voilà la grande force qui peut
opérer le miracle que nous attendons
tous: une humanité nouvelle! C’est cette
force qui manque le plus à notre éducation moderne, pour qu’elle puisse transformer l’âme de nos enfants.
Et si vous voulez entendre le témoignage d’un éminent pédagogue moderne,
écoutez ce que dit Fr. W. Foerster. Après
s’être i.mposé la tâche d’influencer le caractère de la jeunesse ouvrière de Zurich
par la méthode laïque, il finit par arriver à la conclusion que voici ; « J’rd
perdu toutes mes illusions laïques relatives à la force motrice de la pédagogie
rationaliste, et j’ai reconnu que seule une
vie supérieure, révélant toutes les béatitudes de la liberté spirituelle, peut exerce; une influence v;aiment eiUraînaate
sur l’âme humaine, et que le christianisme est d’autant supérieur à toute espèce
de philosophie que les mots: «Tout est
accompli ! » sont supérieurs aux mots :
« Tout est compris! ».
Dans sa conférence faite au temple de
la Fusterie, à Genève, le Dimanche 12
Mars dernier, M. Foerster exprimait encore sa conviction — qui est aussi la
nôtre — en ces termes éloquents: « La
parole de Goethe: « Nouâ avons tant étudié que nous sommes sortis de la vie »,
doit être spécialement appliquée à l’homme moderne — produit d’une ère scientifique et « livresque » — qui a perdu,
par le caractère trop intellectualiste de
son éducation, le sens de la réalité, et
qui ne sait plus s’appliquer à digérer spirituellement ses observations quotidiennes. Et on peut dire: le retour à la vie,
c’est le retour au Christ, et le retour au
Christ, c’est le retour à la-vie ».
F. PEYRONEL.
Ce que nous sommes,
nous, les Protestants.
Tel est le litre de la conférence donnée à l’Oratoire du Louvre le Vendredi
5 Mai, par M. le pasteur Bertrand, de
Lyon.
Ce que nous sommes? dit l’orateur:
d’abord les hommes de la Bible. Et, parce
que nous sommes les hommes de la Bible, nous sommes les hommes de la vraie
tradition, qui est non pas une servitude,
mais une vie; la tradition consiste à s’approprier toujours davantage la vie du
cep dont nous sommes les sarments.
Les catholiques nous disent: La tradition, c’est une chose vivante; or, vous
êtes les hommes d’un livre, c’est-à-dire
d’une chose morte qui vous enchaîne ;
c’est donc nous, catlioliques, qui sommes
du côté de la vraie tradition, car à la Bible nous ajoutons tout le trésor de la vie,
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tandis que, vous, protestants, vous déclarez qu’on ne doit rien ajouter à la Bible. Et encore si cette Bible que, vous,
protestants, vous mettez au premier plan,
si cette Bible contenait les patries de Jésus ! Mais la vie chrétienne existait avant
la Bible; c’est donc nous, catholiques,
qui possédons cette tradition antébiblique, c’est nous qui sommes plus près de
la source, nous qui possédons l’eau la
plus pure, et alors c’est nous qui irons
vers les hommes leur donner la vraie vie
chrétienne, parce que nous avons toute
la tradition, tandis que vous n’avez, vous,
protestants, qu’une forme de la tradition,
la Bible.
Ainsi, voilà l’objection : le protestantisme est archaïque, tandis que le catholicisme est vivant.
Tout cela est spécieux et vrai du point
de vue catholique. Evidemment, si le protestantisme voulait faire des dogmes, il
serait en plus mauvaise posture que le
catholicisme. Mais pour nous, le christianisme est une vie; nous demandons à
la Bible de nous transmettre la vie du
Christ. Or, cela, la Bible le fait. Elle est
le livre de la résurrection, parce qu’elle
est le livre qui, par les expériences qu’il
rapporte de la puissance du Christ, agit
dans les âmes, les subjugue et les enthousiasme. On s’imagine que la puissance de la Bible s’use de génération en
génération, mais, au contraire, elle se
multiplie de génération en génération :
chaque souffrance apaisée, chaque larme
essuyée, chaque âme régénérée, chaque
victoire remportée sur le péché prouve
son inépuisable et éternelle vitalité. Par
le rôle qu’elle joue, la Bible affirme ses
droits.
Nous acceptons toutes les critiques,
mais il est une chose qu’il ne faut jamais oublier: c’est la question de l’expérience. Or, c’est un fait, un fait d’expérience, que, dans le passé comme dans
le présent, le protestant a trouvé et trouve
tous les jours Christ par la Bible: voilà
pourquoi ce Livre nous suffit, pourquoi
nous sommes et nous restons les hommes de la Bible.
Nous sommes en second lieu les hommes de la liberté, du libre examen.
On nous le reproche, et pourtant nous
ne pouvons pas être autre chose. Notre
rôle est de transmettre la vie du Christ;
or. nous ne pouvons faire cela que par
l’esprit. Il n’y a de vie spirituelle que là
où il y a liberté, spontanéité.
On nous représente comme indisciplinés: le protestantisme, dit-on, c’est le
triomphe du sens propre, de sorte que
la pensée protestante n’est plus soumise
à aucune règle.
Si nous avions fait ce rêve, ç’efit été
un rêve absurde, parce que, si la conscience morale a ses règles, la conscience
religieuse a les siennes, et ceux qui les
violent voient leur vie spirituelle s’éteindre rapidement. On n’échappe à ces lois
que par la mort.
Nous sommes des hommes de liberté,
oui, mais d’une liberté qui aboutit; et
c’est ce qu’on feint d’ignorer. Ah ! nous
savons qu’il y a une instabilité de pensée qui se décore du titre de liberté et
qui n’est que du doute. Il semble à ces
sceptiques que la vérité possédée soit
une sorte de mort, et les libres penseurs,
dont la plupart ont cette mentalité, pensent que, 1’ idéal, c’ est de toujours
chercher.
Mais cet idéal est faux, et c’est pourquoi les doctrines de dictature jouissent
d’un si grand crédit. Quant à nous, ce
qui nous inquiète là, c’est la paresse de
l’esprit qui en résulte. Il faut une liberté
qui aboutit, parce que la liberté n’est pas
une suspension perpétuelle de la décision.
Eh bien ! ce que nous voulons conserver,
c’est c«tte liberté, cette spontanéité de
l’esprit qui aboutit, et ceux qui nous représentent perpétuellement en étude entre
l’autorité et la liberté n’ont rien compris
en nous: la Bible et la liberté sont les
deux faces de la médaille, et ce sont elles
qui sauvegardent la vie spirituelle. Ils
pensent que la religion révélée est une
religion d’autorité; non, c’est une religion
de vie. Et c’est parce que nous regardons
le christianisme comme une vie que notre physionomie religieuse protestante
n’est pas quelque chose d’arbitraire, d’artificiel et de composite, mais une harmonie entre la Parole, la vie du Christ et
la spontanéité de l’âme par laquelle elle
s’empare de cette vie.
. Et enfin, parce que nous sommes les
hommes de la BJble et les hommes de
la liberté, nous sommes les hommes de
l’avenir.
Et cela, on ne nous le reproche pas,
on nous le dénie. Vous rompez l’unité
nationale, nous dit-on, comme vous avez
rompu l’unité religieuse; et votre protestantisme est un facteur de dissolution
dans la société.
D’abord l’unité de la conscience nationale n’est rompue ni en Suisse, ni en
Hollande, ni en Suède, ni en Norvège,
ni en Angleterre, ni en Amérique, mais
voyons le principe: par la liberté, nous
dit-on, vous vous êtes divisés entre vous;
donc vous n’ctes pas le ciment des sociétés. Sans doute, les protestants n’ont
pas su garder l’unité, l’imiformité extérieure, mais l'unité essentielle, l’unité de
l’âme, n’est pas brisée. Le protestantisme
ne tient pas à l’unité extérieure, parce
qu’il pense que les cœurs peuvent être
unis dans les diverses confessions, parce
qu’il croit à l’œcuménicité protestante, à
l’unité de cœur, et par sa dispersion
même il a prouvé sa cohésion intérieure.
Le protestantisme, comme toutes choses,
a un corps et une âme, et il croit à l’unité
des âmes, parce qu’elle amènera runitc
des corps. Cela peut paraître paradoxal,
mais nous croyons à la liberté comme le
vrai ciment des sociétés. Nous mettons
la vie au-dessus de l’histoire, et nous
croyons que la liberté fera, modèlera
l’histoire. Non, nous ne sommes pas des
agents de dissolution, nous croyons que
la société ne pourra se faire qu’avec des
hommes véritables, des hommes libres.
Non. le protestantisme n’est pas un agent
de dissolution, nous sommes convaincus
que ce sera dans la catholicité protestante que se fera la véritable humanité
et dans les Eglises de la Bible et de la
liberté, c’est-à-dire dans les Eglises du
Christ, que se fera l’unité de l’humanité.
Voilà ce que nous sommes.
Est-ce bien là le portrait du protestant
tel qu’il est, ou tel qu’il devrait être?
Oui, c’est celui du protestant actuel, je
n’ai rien imaginé, dit l’orateur, j'ai écouté
ce que disent nos prédicateurs, nos philosophes et nos penseurs, et, après avoir
étudié la pensée des adversaires, j’ai essayé, comme un homme du dedans, de
remettre le protestantisme dans son cadre véritable.
Dans quelle mesure chacun de nous
réalise-t-il ce type-là, dans quelle mesure
arrive-t-il à vivre de la vie du Christ,
dans quelle mesure arrive-t-il à donner à
notre protestantisme le rayonnement qui
convient? Ah! certes, il faut s’humilier
de donner si peu quand on a tant reçu!
L’humilité est un des grands devoirs de
l’époque, mais prenons garde que cette
humilité ne nous fasse pas perdre de
vue la grandeur de nos principes. Entre
nos mains a été remis le trésor sacré de
la Bible, et dans nos aeurs a été déposé
l’amour de la liberté ; soyons, avec ces
deux flambeaux, des hommes qui, vivant
de la vie du Christ, la transmettent à
leur génération, qui se meurt, et que,
par nous, « tous soient sauvés ».
(Le Témoignage). H. RAMETTE.
La [OUI de M
lÉse d’alDiettre des Pastews tiitses.
1678.
La Cour de Turin, poussée par le clergé
romain, a toujours cherche à nuire à
l’Eglise Vaudoise, en affaiblissant son
corps pastoral ou en empêchant le recrutement.
De là les expulsions de Martin Tachard,
de Scipione Lentolo, de François Guérin
au 16* siècle, des deux Léger, de Guérin
junior et de plusieurs autres au 17®, et
encore celle d’Alexis Muston, sous Charles-Albert, en plein 19® siècle.
De là aussi, pour ne pas parler des martyrs Varaglia, Garambois, Lauversat, etc.,
les emprisonnements, sous les prétextes
les plus futiles, de Gille des Gilles, de
Jérôme Miolo, d’Antoine Bonjour, d’André Chanforan, de Cyprien Appia, de
David Mondon.
Et lorsque, décimés par la peste et
empêchés de faire étudier des natifs, les
pasteurs des Vallées ont cherché du secours auprès de leurs collègues du Dauphiné, de Genève et de Suisse, combien
de fois ces combinaisons, nécessaires pour
l’entretien du culte et de la piété des populations, furent déjouées par le mauvais
vouloir de la Cour ducale ! Celle-ci faisait valoir le prétexte qu’il fallait que les
pasteurs fussent natifs, sujets ducaux,
pour avoir une garantie de leur fidélité.
Et cependant les jésuites, capucins et
autres espèces de moines, français ou
d’autres nationalités, circulaient librement
dans les Vallées sous la protection spéciale du souverain.
L’étude des Synodes vaudois a fait
connaître plusieurs de ces cas. Les recherches diligentes et intelligentes que
M. le capitaine Charles Eynard a faites aux
Archives de Bâle, viennent d’en révéler
un exemple de plus, et cela à une époque où l’on croyait que les Vaudois
avaient joui d’une assez grande tolérance.
C’était sous la régence de Jeanne Baptiste de Savoie-Nemours, mère de VictorAmédée IL Cette princesse fanatique avait
concouru à l’achat de la conscience de
Matthieu Danne, pasteur à Saint-Jean,
dont elle avait voulu être la marraine,
lors de son apostasie publique, en Avril
1678. Cette même année, la mort enlevait
le vénérable pasteur d’Angrogne, Jean
Michelin.
Pour combler ces vides, les Vaudois
obtinrent des autorités bernoises l’envoi
de deux candidats en théologie, J. Pierre
Clerc et J. François Maige.
Arrivés à Pinache le 19 Août 1678, ils
se présentèrent dès le lendemain au vicemodérateur, David Léger, pasteur de Vülesèche, qui dépêcha un député à Madame
Royale pour lui annoncer leur arrivée et
obtenir la convocation du Synode pour
le 5 Septembre, en vue de leur placement. Le député revint le 30 avec une
lettre de l’Intendant, disant que la duchesse avait été extrêmement surprise de
cette étrange nouveauté, vu que les Vaudois n’avaient jamais eu de ministres
suisses.
Cette assertion, dictée par son entourage. est d’une fausseté qtœ cent témoignages peuvent attester. Léger essaya de
répliquer par une autre supplique. On put
ouvrir le Synode à Saint-Germain, le 26
Septembre, en présence de rintendant.
Mais celui-ci dit aux candidats que la
duchesse voulait d’abord prendre des inforinatio.ns à leur égard, et que ce n’était
qu’au bout de trois mois, pour le moins,
qu’elle verrait si elle leur donnerait la
liberté d’exercer leur ministère dans ses
Etats. On répondit qu’ils avaient les témoignages déclarés suffisants par les patentes de 1664. Nouvelle députation à
T urin.
En attendant, Clerc fut placé provisoirement à Saint-Jean, et Maige au Villar,
d’où Henri Arnaud passait au Val Pérouse. Mais, le 10 Octobre, les députés
revinrent de Turin avec une lettre de la
duchesse pour l’Intendant, à la suite de
laquelle ce magistrat dit aux Messieurs
de la Table qu’ils devaient congédier les
candidats, non parce qu’ils étaient suisses, mais parce que « M. R. le vouloit
ainsy pour de certaines considérations ».
Les deux paroisses frappées essayèrent
de députer à leur tour le notaire Mondr>n, du Villar, et Turin, de Saint-Jean;
mais ils ne purent obtenir audience, pas
plus que les députations précédentes. Ils
n’eurent que de vifs reproches pour leur
insistance, avec la défense d’écrire la
moindre chose à Genève ou en Suisse et
l’ordre de quitter Turin promptement.
Aussi, le 17 Novembre, la Table dut-elle
signer avec regret le congé des candidats.
C’est alors que Sidrac Bastie fut placé
à Saint-Jean et Jean Laurens au Villar,
où ils restèrent jusqu’à l’exil. Angrogne
fut attribuée à Guillaume Malanot.
Lorsqu’elle traitait si brutalement les
Vaudois pour un motif de religion, cette
princesse oubliait-elle qu’elle venait de
reconnaître par écrit le zèle, l’habileté et
le courage que les milices vaudoises
avaient déployés, en cette même année
1678, dans l’expédition contre Gênes?
J-J
Merci, mon Dieu !
Merci, mon Dieu, pour m’avoir donné
cette vie, ce bien précieux dont la valeur
incalculable m’apparaît entièrement aux
jours du bonheur, lorsque le paradis fait
irruption dans mon âme.
Merci, mon Dieu, pour les jours de joie
plus nombreux que les jours de malheur
et si beaux que leur souvenir me remplit
de reconnaissance.
Merci, mon Dieu, pour les affections durables dont Tu m’as enrichie et dont Tu
vas m’enrichir encore, avant de m’appeler
auprès de Toi.
Merci, pour m’avoir donné une grande
force d’aimer, qui se répand sur tout ce
qui m’entoure; sur les pauvres et les misérables, sur les enfants, sur la nature, sur
toutes les beautés suprêmes de la création.
Merci, pour le don inestimable d’une famille, port tranquille et sûr, où s’apaisent
Ips tempêtes de la vie.
Merci, mon Dieu, pour le bien que Tu
me fais chaque jour, à chaque heure, à
chaque instant.
Merci, pour le bien que tu fais à mes
amis, à ceux que j'aime. Tu les connais:
je Te parle d’eux si souvent! Je sais que
Tu les protège !
Merci, mon Dieu, pour m’avoir crue digne de Te connaître et de T’aimer; pour
m’avoir accordé le pardon en Jésus-Christ;
pour m’avoir donné mainte et mainte fois
la force de lutter contre le péché et de le
vaincre..
Merci, pour l’assurance de ta protection
dans les jours à venir, assurance qui me
vient non seulement des promesses du Sauveur, mais aussi de mes expériences personnelles du passé: réalités indéniables.
Merci, mon Dieu, pour la tranquillité et
le repos que Tu m’accorderas à la lin de
ma carrière terrestre, et pour l’espérancè
d’un bonheur parfait, dans la communion
d’amour avec mes parents, mes enfants,
mes amis, mes frères, là-haut dans le séjour étei'iiel de la paix.
E S T m ; H F .\ s .\ N A BI - C EI. LI.
CHRONIQUE VAUDOISE.
PRAMOL. Dimanche II courant, l’évangéliste M. D. Gaydou prit congé de la paroisse en prêchant sur 2 Tim. IV, 7; et
M. H. Reynaud, ex-ancien, le remercia au
nom de l’assemblée pour le bon travail ccoinpli à Pramol. Nos meilleurs vœu.x le
suivent dans l’activité qu’il a reprise au
delà de la Vachère.
— Le 15 Juin a eu lieu la célébration
du mariage du con.seiller ÂméJée Coslabe!,
des Michelets, avec Aline Travers, des
Beux, auxquels nous adressons nos meilleurs .souhaits.
— Dimanche, 18 courant, les Unions des
Mères, des Jeunes Filles et Cadette ont
clos leur année sociétaire et souhaité en
même temps la bienvenue à M. et M.me
Tron par une charmante fête, organisée
par notre infatigable maîtresse M lie Hélène Viglielmo, avec l’aide précieuse de
M.lle Olga Bounous.
Fin beau programme de chants, dialogues et scènes champêtres s’est dénudé
dans l’atmosphère parfumée d’une salle
fleurie. Suivit un thé bien complet et la
distribution de jolis et utiles travaux d’aiguille, préparés par les jeunes fdles ellesmêmes, qui concourront à entretenir pendant bien longtemps les sentiments de bonheur que nous y avons éproin'és.
3
Une petite somme, consacrée aux œuvres
de bienfaisance et missionnaires, témoigne
de l’activité pratique déployée par ces
Unionistes.
Nous les en remercions vivement toutes,
en particulier M.lle Viglielmo qui les a si
bien dirigées pendant ces derniers mois.
E. T,
SAINT-GERMAIN-PRAMOL. Un
grand deuil vient de frapper à la fois ces
deux Paroisses et ces deux Communes par
le départ inattendu d’un jeune homme,
espoir de sa famille et de l’église: la mort
du jeune Ernest Long, fils aîné de M. Jean
Jacques Long, maire de Pramol, mais appartenant à la Paroisse de Saint-Germain
-(quartier de Costabelle, dans la Commune
de Pramol). Le jeune Ernest Long avait
déjà été un vrai soutien pour sa mère et
ses plus jeunes frères pendant que son père
remplissait, au front, ses devoirs envers la
patrie. Il venait d’être reçu comme membre de l’église et tous parlaient favorablement de son beau caractère, de son amabilité, de son sérieux, et son père, sur qui
pèse le poids de l’administration d’une
Commune — ce qui n’est pas une sinécure
par les temps qui courent — son père
pouvait compter sur lui pour lui aider à
pourvoir la nourriture à la famille.
' Une maladie insidieuse l’assaille tout à
coup et l’emporte en peu de jours, à l’âge
de 17 ans.
L’ensevelissement eut lieu Dimanche, 2
courant, en présence de non moins de 500
' personnes (400 ont été comptées à la porte
du cimetière,, et un bon nombre s’était déjà
retiré avant à cause d’une averse aussi
inattendue que la mort du jeune homme),
catholiques aussi bien que vaudoises, venues des deux Communes de Pramol et de
Saint-Germain. Le service funèbre a été
présidé par un ex-pasteur de Pramol qui,
ce jour-là, avait été appelé occasionnellement à remplacer son collègue de St-Germain, aidé par M. Emile Tron de Pramol
‘et par l’ex-ancien M. Henri Reynaud, actuellement premier assesseur du Conseil et
président de la Société ouvrière. L’auditoire a été des plus attentifs et recueillis
et, au bruit de l’eau du torrent qui bouil. lonnait à nos pieds. l’Evangile de ia grâce,
du pardon et des consolations a été annoncé avec force et, nous voulons l’espérer, avec fruit dams les cœurs qui paraissaient si singulièrement bien disposés.
Puisse la sympathie dont la famille a
été entourée par la foule accourue, puissent les consolations proclamées par les
■ trois orateurs de l’occasion, porter un baume jéfrigcrant dans le cœur des parents
affligés et si durement éprouvés, et puisse
l’Esprit du Seigneur agir dans le cœur et
dans la conscience des présents pour leur
I conversion, pour leur sanctification et pour
leur salut. Pu. G.
TURIN. L’eglise de Turin est en
core sous la pcnibl - impression produite
par la démission irrévocable présentée par
M. le pasteur Paolo liosio, qui laissera sa
■ charge à la lin de Septembre prochain. Les
e nombreuses tentatives faites pour engager
l’homme estimé à revenir sur ses décisions
furent vaines.
Le Consistoire, pouss.'; par les sentiments
unanimes de profonde reconnaissance de
Ses membres, fit son possible pour conserver à la communauté le ministère efficace
et vraiment béni de ce Pasteur, pressé par
le zèle d’évangélisation, et si dignement
aidé dans son activité pastorale par l’excellente et aimable M.me Bosio, qui. tout
en travaillant avec la plus grande modes.tie, et sans bruit, sut accomplir une œuvre gr.mdernent appréciée par tout le monde.
L église aussi, comme telle, par le moyen
d’une pétition qui eut un accueil prompt
,,.et touchant auprès de chaque famille, voulut exprimer aux chers époux Bosio son
affection, en les priant de bien vouloir
continuer leur mission à l'urin.
Et enfin les nombreux jeunes gens de
1 église, qui ont pu expérimenter et apprécier le grand amour que M. Ro.sio avait
'pour eux, lui adressèrent aussi de chaleureuses pressions pour l’induire à re.ster a\iPrès d'eux, toujours cunme leur bon et
E uscito L’INNARIO CRISTIANO
Pagine XVI - 368 Prezzo di o^iii copia;
Rilegato in tutta tela L- 6,—
In brochure...............................................» 5,—
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organisti, indispensabile in ogni famiglia.............L. 10,—
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e raccomandazione).
Questi prezzi sono per l’Italia. Per l’estero subiscono un aumento del 40 OlO
(rispettivamente: L. 8,40 - L. 7 - L. 14).
Rivolgersi, mediante cartolina vaglia, alla LIBRERIA « LA LUCE », Torre
Pcllice (Provincia di Torino).
L’Innario è in vendita anche presso altre Librerie, come quella di 107, Via Tre
Novembre - Roma — e di 15, Via Pio Quinto - Torino.
Ai Pastori ed Evangelisti saranno notificate le condizioni per le copie necessarie al culto pubblico. — Rivolgere le ordinazioni a Antonio Rostan Torre Pcllice (Provincia di Torino).
fidèle frère aîné, pour leur continuer cette
assistance morale et spirituelle qu’il leur a
prodiguée jusqu’ici.
Mais, hélas, toute tentative devait être
inutile vis-à-vis d’un motif impérieux : en
effet les époux Bosio, qui eurent d’autres
preuves tangibles de l’affection qu’ils surent acquérir dans cette église, soit à l’occasion d’une fête spéciale organisée en
leur honneur par la jeunesse (jeunes gens
et jeunes filles), soit lors de la clôture annuelle de l’école du Dimanche de SaintDonat, dirigée avec amour paternel par
M. Bosio, durent, quoique véritablement
affligés, répondre par un refus à toutes ces
insistances: le cher Pasteur, par ordre du
Médecin, et dans le but de conserver ses
facultés auditives, doit séjourner dans un
climat doux et sec, tandis que celui de
Turin pourrait, au moins dans ses conditions actuelles, lui être fatal.
Et les membres de l’église, quoique avec
une peine infinie, durent se rendre: il ne
leur restera que de suivre les époux Bosio
dans leur future destination avec les sentiments d’une grande reconnaissance pour
tout le bien qu’ils ont reçu; mais en même temps, et quand le moment de la séparation sera arrivé, confiants dans Texaucement de leurs prières pour la santé de
M. Bosio, ils ne diront pas « adieu mais
plutôt et de tout cœur; « au-revoir k.
CHRONIQUE POLITIQUE.
Va-t-on nous accuser d’exagération si
nous affirmons que la très grande majorité
de nos repré.scntants au Parlement n’ont
qu’un médiocre souci des affaires de l’Etat
et que toute leur activité, toutes leurs énergies convergent vers les conspirations de
couloir, les intrigues de partis ? On dirait
qu’ils ne sont là que pour renverser des
ministères et faire triompher leur petit
parti : tout le reste — et ce n’est pas peu
de chose! — ne les regarde plus. Il nous
semble, à vous et à moi, que le pouvoir
n’ait pas de grands attraits par les temps
qui courent, mais nous n’j' comprenons
rien; ceux qui le détiennent aiment à le
garder, et les antres intriguent pour se
mettre à leur place. Ainsi, tenez, après
l’échec des collaborationnistes socialistes
qui voulaient jeter à bas le ministère
Facta, voilà une autre tentative de la
droite et de.s démocrates sociaux qui, à
propos de l’annulation de l’élection d’un
des leurs — M. Piccinato — essayent de
mettre le ministère en minorité en s’absentant de la salle. (4râce à l’énergique
intervention de M. Tacta, la manœuvre
n’aboutit pas, mais clic prouve une fois
de plu.s... ce que nous disions plus haut,
te ministère reste donc, très probablement,
jusqu’au prochain automne.
C’est une dizaine de séances, au moins,
que la Chambre consacre au « latifondo »,
et l’on n’a encore approuvé qu’une douzaine d’articles. A propos de l’art, g, le
plus important, les socialistes demandaient
l’e.vpropriatinn pure et .simple; mais l’assemblée n’a pas encore jugé à propos d’al
er si loin et il est convenu que les gros
prôpriétaires dont on réclamera les terres
seront indemnisés. Le budget de l’agriculture est discuté et voté, et des sept ou
huit autres qui restent à examiner, très
probablement, à l’heure où vous lirez ces
lignes, au moins deux auront été votés à
leur tour.
Nous espérions que la grève des métallurgistes aurait été évitée, et elle aurait pu l’être avec beaucoup de bonne volonté de part et d’autre. Malheureusement
elle a éclaté, voilà une dizaine de jours, et
dure encore. Les chefs d’industrie, dont
M. Agnelli de la Fiat, viennent de s’aboucher à Rome avec le Ministre de l’intérieur,
et l’on nous laisse entrevoir une prochaine
solution du différend. 11 est à remarquer
que cette grève regrettable et si préjudiciable, aux ouvriers surtout, n’a pas donné
lieu au moindre désordre; ce qui prouve
qu’on a fait joliment du chemin, du bon
côté, depuis 1920.
La Conférence de La Haye est en
pleine activité; cela ne signifie cependant
pas qu’on en soit arrivé à des conclusions
pratiques. Oh non ! Les Russes exigent
toujours beaucoup et ne voudraient presque rien donner ni même frometlre en retour. Ils demandent 3.225.000.000 roubles
or pour les nécessités les plus urgentes de
la reconstruction russe, mais se dérobent
sournoisement lorsqu’il s’agit de dire comment ils vont les employer et quelles garanties ils comptent offrir pour cet emprunt formidable. Quant aux biens des
sujets étrangers qui ont été nationalisés,
ils voudraient les garder et ne garantir que
les propriétés qui seront acquises à l’avenir.
L’assassinat du maréchal Wilson n’a été
que le prélude d’une sanglante révolntion en Irlande, révolution qui a eu son
centre et son épilogue à Dublin, Les républicains, sous la direction du fameux De
Valera, avaient érigé des barricades, miné
les rues, intercepté toutes les communications et s’étaient enfin retranchés dans le
Palais de Justice, d’où les troupes constitutionnelles viennent enfin de les déloger,
après avoir fait sauter la bâtisse à coups
de canon et de mitrailleuses. La majorité
de la population est pour les constitutionnels et le Gouvernement anglais semble
enfin maître de la situation, ayant employé les moyens énergiques que vous
pouvez imaginer.
Et les choses ne vont guère mieux en
Allemagne. On signale des conflits entre
Français et Allemands en Haute Silésie,
dans le village de Hindembtirg, avec 17
morts allemands et i français. Kn outre,
tandis que le Parlement et la population
de l’empire rendaient un hommage ému à
la mémoire de Rathenau, fait assassiner
par les conservateurs, voilà un nouvel attentat délictueux de même nature et provenance, dont a failli être victime le célèbre Maximilien Harden, lequel, heureusement, semble devoir survivre a ses graves blessures. j. c.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI.
P» Lista di Sottoscrizioni.
N. N., per far fronte alla maggiore
spesa di latte ed al rifornimento
della biancheria al Rifugio Re
Carlo Alberto L. 10000,—
Parrocchia di Villar Pellice :
Pour les Hôpitaux :
Union Chr. J. Gens, Centre L. 25,—
» » mixte, Maossa » 25,—
N. N. » 20,
Rév. Herbert Martin » 20,—
Union Chr. J. Filles, Centre » 10,—
M. et M.me Pierre Bertin » 10,—
M.me veuve Albertine Buffa » 10,—
» Ayassot-Geymonat E. » 5,—
M.lle Emma Ricca, maîtresse » 5,—
M. me Cath. Dalmas, Melli » 3,—
Pour l’Orphelinat :
Union Chr. J. Gens, Centre » 25,—
» » mixte, Maossa » 25,—
N. N. » 20,
Union Chr. mixte, Teynaud » 10,—
» » J- Filles, Centre » 10,—
M.lle P. Bonnet, institutrice » 10,—
M. et M.me Pierre Bertin » 10,—
M.mes V. Pontet et Köhler » 7,—
M.me Ayassot-Geymonat E. » 5,—
» Bertot-Rosani Emilie » 5,—
» V. Baridon Madeleine » 5,—
M.lle Pontet Madeleine » 5,—
M. Alilo J. Daniel, négociant » 5,—
» Mondon David, Brianza » 5,—
» Alito Etienne, Ruà » 5,—
» Nicolet Michel, Maossa » 5,—
N. N. » 3,—
M. Fontana Jean Daniel »■ 3,—
» Hugoii Charles » 3,—
M.me Rivoire Jeanne, Prado » 2,50
M. Peyronel Jacques, Pianta » 2,—
M.me veuve Susette Planchon » 2,—
M.lles Louise et Marguerite
Dalmas » 1,—
M. Lautaret Daniel » 1,—
Pour le Refuge-.
N. N. * 300,—
N. N. » 25,
N. N. » 20,
Union Chr. mixte, Maossa » 15,—
» » » Teynaud » 10,—
M. et M.me Pierre Bertin » 10,—
M.me veuve Catherine Jaffa » 7,—
» » Marianne Dalmas» 5,—
» Ayassot-Geymonat E. » 5,—
M.lle Emma Ricca, maitresse » 5,—
M. Forneron Albert, notaire » 5,—
M.me Rivoire Jeanne, Prado » 2,50
M. Geymonat Jacq., Ciarmis» 5,—
Sig. G. Pons, S. Margherita, Rifugio »
Amos, Milafi'o Id. »
Sig. N. N., Torre Pellice, per le tre
Opere »
Sig. Enrico Durand, Nizza, Orfanotrofio»
Sig. Emilio Tron, pastore. Id. »
Lo stesso Ospedali »
Parrocchia di Prarostino :
Pel Rifugio Re Carlo Alberto:
Godino Olga L. 2 _
Roman Lina » 10!Paschetto Giacomo » 20,Vedova Godino Margherita » 20,Paschetto-Gay, Riccarda » 10,Corale « Il Risveglio » » 50,Gaudin Carolina » 5.Pasquet Sofia » 20,Godino-Forneron Lidia » 15,Vedova Avondet Maria » 2,Forneron Enrichetta » 10,Cardon-Rostagno Rachele » 5,—
Peyronel Maria » 5,—
N. N., Miradolo » 2,—
Pasquet Enrichetta » 6,Per gli Ospedali : Paschetto-Gay, Riccarda » 10,
Don Pedro Tourn, Alejandra
Orfanotrofio >
Lo stesso Rifugio >
Sig.na Elisa Cliarbonnier, Orfanotrofio >
La stessa Ospedali >
Sig. Luigi Ccisson, Torre Pellice
Orfanotrofio >
Lo stesso Rifugio
Sig. Davide Revel, dei Revel, Id.
Sig.na Elisa Ribet, Id.
Sig. Federigo Pasquet, per le tre
Opere
Sig. Bart. Malati, Angrogna, Rifugio :
Sig. colonello Rivoire, Ospedali >
Lo stesso Orfanotrofio ’
Sigg. Alessio Balinas e avv. Cesare
Gay Ospedali >
Gli stessi Orfanotrofio >
Sig. Francesco Soulier, S. Germano
Ospedali >
Lo stesso Orfanotrofio
Lo stesso Rifugio >
Sig. Alberto Beux Ospedali
Lo stesso Orfanotrofio
Sig. Durand, Nizza, per le tre Opere
722,—
5,—
50,—
75,—
25,
15,—
15,—
190,—
50,—
50,—
10,—
5,
5,—
5,
100,—
5,—
300,—
50,—
12.50
12.50
25,—
25,—
10,
10,
10.
50,—
50,—
150,
Toiale L. 11852,Listc precedenti » 24288,70
TOTALE L. 36140,70
4
INDIRIZZI
priocìpali [blese ed Opei
VALLI VALDESI.
Anirrogna - Pastore: Eugenio Revel.
Bobbio Pellice - Pastore: E. Bertalot.
Luaerna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonn et.
Massello - Pastore: Pietro Chauvie.
Ferrerò - Pastore: Enrico Tron, S.
Finerolo - Pastore: Luigi Marauda.
Ponaaretto - Pastore: Giulio Tron.
Frali ■ Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Em. Tron.
Prarostino - Pastore: Giov. Bertinatti.
Riclaretto; - Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore; Alberto Fuhrmaun.
Rorè - Pastore: F. Peyroiiel.
S.Germano Chisone - Pastore : Enrico Troti, J.
TorrePellice - Pastore: Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore; Bari. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rite Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bari - Chiesa; Corso Vitt. Em., 164,
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa; Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa; Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Foineton,
Catania - Chiesa; Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micci, ivi.
Chieti * Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore; R. Buràttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore; G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Polonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: I.uigi
Micol.
Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore:
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore;
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore; V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Einllio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa; 25, Piazzetta Tagliavia Pa.store: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore; F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, ts - Pastore: G.
D. Bufia - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa; Piazza S. Marco Pastore: Arturo Viiiay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore; Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese; Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore; Aless. Siraeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore; Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chie.sa; VMa Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pa.store: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 3 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore i8 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Buràttini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132- Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele 11
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Proeliet e Paolo Bo.sio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: ViaS.M.Maggiore - Pastore:
Guglielmo Del Fesco - 5-35, Via Scorcolia„
Venezia - Chiesa: Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Fast. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatore
Sig. Fasi. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia: Firenze, 51 - Via Serragli - Frof. G. Lussi, G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni: Torre Pellice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice Freside: Frof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata : TorrePellice
Direttore : Frof. G. Ribet.
Scuola Latina: Foma.T&XtQ - Direttore : Prof
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore.
Fast. F. Grill.
Convitto Femminile: TorrePellice Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice- Direttrice: Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Fast. F. A. Billour.
Rifugio per incurabili : LusernaS. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: Luseriia S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chi.soue.
Casa delle Diaconesse - Sede e. Diresione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
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