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Cinquanto-deùxième année.
15 Septembre 1916
N. 37.
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L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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SOMMAIRE: Synode Vaudois 1916
— Nouvelles politiques.
Suggestions du Dimanche — Chronique vaudoise
Synode Vaudois 1916.
{Suite).
MERCREDI: M. le docteur Prochet
ouvre la séance par le culte.
M. Passalacqua demande qu’on envoie
un ouvrier à Falerna pour le bien de
l’œuvre.
M. Corsani explique le pourquoi de la
suspension des cultes le soir à Messine,
l’évangéliste devant se transporter ailleurs. L’Eglise de Messine exerce une
grande influence morale.
M. Fasulo s’associe à M. Passalacqua
pour ce qui concerne l’Eglise de Falerna.
M. Giampiccoli explique que, faute
d’ouvriers, l’Administration doit se limiter à faire visiter les Eglises sans conducteurs.
M. Passalacqua demande pour Riesi
ce qu’il a réclamé pour Falerna.
M. Giampiccoli comprend la demande
et l’Administration en prend bonne nóte.
M. l’av. Mantica croit qu’il faut beaucoup d’abnégation pour occuper certains
postes et fait appel au zèle des pasteurs.
M. A. Raimas donne des explications
sur le nombre des protestants qüi se sont
déclarés comme tels au dernier recensement à Riesi.
M. Moggia déplore le côté moral des
habitants de certaines villes de la Sicile,
ce qui rend l’œuvre difficile.
M. Fasulo déclare avoir demandé à la
Table d’être exonéré de la charge de président du District et remercie le Synode
de l’avoir élu pendant quatre ans membre de l’Administration. Il donne des explications sur la marche de l’œuvre à Païenne et dans l’île. On n’a pas le droit de
noircir l’œuvre qui se poursuit au milieu
de ces habitants qui ont été trop négligés.
M. Giampiccoli remercie M. Fasulo de
ce qu’il a fait comme membre de la Table
en Sicile.
M. Emile Tron est heureux d’annoncer
au Synode qu’il a été béni à Valdese dans
son ministère; l’Eglise s’est repourvue en
nommant comme son successeur M. le
prof. Guigou, et se montre compacte en
tenant à rester unie à l’Eglise Vaudoise.
Elle ne tardera pas à être autonome. Elle
envoie ses meilleurs vœux à l’Eglise mère.
M. Léger remercie M. E. Tron pour les
bonnes nouvelles qu’il apporte deValdese.
M. Henri Pons exprime sa reconnaissance à la Table qui s’est intéressée d’une
manière spéciale à VEcole Latine du Pomaret. Il rend un bon témoignage à l’activité
et à la régularité des professeurs du Collège et de l’Ecole Normale. L’Ecole Normale est arrivée au moment propice pour
exercer son influence dans les Vallées.
M. Léger fait appel à la Table et aux
professeurs afin que à l’Ecole Latine il y
ait un professeur régulier et stable, et
cela dans l’intérêt des élèves.
M. E. Rivoir rappelle ce qu’a fait son
père pour la bonne marche de l’Ecole
Latine.
M. Griot relève l’importance qu’ont
notre Collège et l’Ecole Normale; il fait
des vœux qu’on puisse progresser toujours de plus en plus, surtout au point
de vue moral.
M. R. Prochet demande à quel point en
est la parification de l’Ecole Normale, et
M. Giampiccoli répond qu’il y a tout à
espérer dans un bon résultat final.
M. Giampiccoli remercie les membres
de la Commission d’examen pour l’esprit
qui les a guidés.
M. B. Revel, contraire à l’Administration Unique, est heureux de constater
l’excellent résultat de la première année.
M. B. Léger s’associe à M. Revel.
M. Muston rend son témoignage à la
mémoire du prof. Rivoir qui, jusqu’à ses
dernières années, a travaillé pour le bien
de son Eglise.
M. B. Revel rappelle l’activité exercée
par M.me Lina Meille.
M. A. Prochet s’associe à M. Revel.
M. P. Chauvie rappelle avec émotion
le travail accompli par le feu pasteur
Daniel Revel.
M. Attilio Jalla rappelle le feu pasteur
Daniel Gay.
MM. Janni et Giampiccoli parlent sur
les anciens-évangélistes, en donnant quelques explications à ce sujet.
M. Attilio Jalla attire l’attention sur
l’état religieux des Vallées; de cet état
religieux dépend l’œuvre d’évangélisation. Les conditions orageuses du moment actuel ne laissent pas encore entrevoir un retour à Dieu. Une mission extraordinaire en ce moment serait urgente.
M. Edouard Jalla croit qu’il faut se
servir de la presse pour faire connaître
l’histoire de notre peuple. Les éditions
sur l’histoire vaudoise sont épuisées et il
serait bon qu’un petit manuel sur ce sujet fut mis à la portée de notre peuple.
M. C. A. Tron fournit des éclaircissements sur les locaux de culte, d’une manière spéciale, en Sicile.
M. Muston est d’avis que le temple
n’est pas tout et qu’avant tout il faut
l’église spirituelle. Il faut tenir compte
des difficultés que l’on rencontre dans
l’achat du terrain, ce qui crée des mécontentements.
M. Giampiccoli se réjouit de ce que
l’on comprenne enfin que le local n’est
pas l’essentiel. A Messine, malgré la position exceptionnelle du local actuel, en
vue de l’avenir, il faut assurer un emplacement convenable.
M. Giampiccoli invite l’assemblée à
s’arrêter un peu sur nos colonies de l’Amérique méridionale.
M. H. Pons se félicite avec nos Vaudois d’Amérique de ce qu’ils font pour
leurs conducteurs et pour nos œuvres de
bienfaisance. L’activité laïque est admirable.
M. C. A. Tron insiste sur la nécessité
de tendre la main à nos frères de l’Amérique du Sud et de pourvoir au ministère
évangélique.
M. B. Léger, qui a visité nos Eglises de
l’Amérique du Sud, appelle l’attention
du Synode sur les difficultés que rencontrent nos frères au point de vue spirituel.
Ils sont un exemple à placer devant nos
Eglises, car ils savent profiter des rares
moyens de s’édifier. Il est nécessaire que
les élèves du Lycée se préparent pour la
Théologie; il se peut qu’il y ait des difficultés, mais il faut les surmonter.
M. A. Muston pense qu’on pourrait diriger les étudiants de nos colonies vers
les Etats-Unis plutôt qu’à Florence, car
il y a là des écoles spéciales pour la préparation au saint ministère.
M. Giampiccoli, en parlant de la presse,
croit qu’il faut se servir de traités apologétiques et polémiques. Ce que nous
avons eu jusqu’ici était bon, mais nous
devons nous adapter aux temps modernes et avoir de nouveaux manuels. Il y
a une tendance à l’irénisme, c’est à dire
à la conciliation, mais quand l’irénisme
laisse comprendre qu’il n’y a plus de différences entre Eglise et Eglise, alors il y
a un danger pour notre œuvre. La polémique est nécessaire.
M. le prof. Comba voit maintenant
quel est le chemin à suivre et les membres
de la Commission sauront travailler d’accord, dans ce sens.
M. Janni indique qu’il y a sur ce sujet
deux nuances, mais qui n’empêchent pas
de travailler ensemble. Il est donc favorable à l’apologétique et à la polémique.
M, Muston appuie vivement ce que
M. Ed. Jalla a dit touchant l’opportunité
d’avoir un petit manuel d’histoire vaudoise destiné à faire connaître notre
Eglise à nos concitoyens. Il conseille à
l’Administration de faire imprimer, si
possible, les traités d’apologétique dont
on a parlé par une grande maison éditrice italienne.
M. Fr. Rostan désire que l’on choisisse
des personnes bien qualifiées pour la distribution des traités en faveur de l’évangélisation.
M. le Modérateur expose les motifs qui
ont poussé la Table à demander au Synode de nommer une Commission spéciale pour étudier la position des Eglises
autonomes vis-à-vis de l’Administration.
M. B. Léger, président, remercie au
nom du Synode le Comité de Turin pour
l’assistance morale et spirituelle des soldats pour le bien immense qu’il a fait et
fera encore en faveur de nos militaires.
M. Et. Revel s’associe aux paroles de
M. Léger.
M. Robert Prochet donne au Synode
de bonnes espérances quant à l’eflectuation du projet d’instituer à La Tour un
Internat pour garçons.
M. le Modérateur communique au Synode la très généreuse proposition de notre bienfaitrice Mrs. Kennedy de NewYork pour ce qui concerne le Fonds de
dotation des Vallées.
JEUDI: M. le Président ouvre la séance par le culte et les Secrétaires donnent lecture des procès-verbaux, après
quoi M. Edouard Jalla déclare que lui
aussi lamente l’état actuel de l’Eglise de
Via de’ Serragli, mais à côté de cela il y a
des rayons lumineux qui réjouissent, soit
qu point de vue financier, soit pour le
travail accompli au milieu des soldats.
M. Giampiccoli déclare que toutes les
Eglises ont fait exactement la même
chose sans diminuer leur versement à la
caisse centrale.
Le public étant trop nombreux pour
la salle synodale, la Présidence invite
l’assemblée à se rendre dans le temple.
Réception des étrangers et des aumôniers.
Donald Miller, délégué de l’Eglise
Libre Unie, se sent tout aussi Vaudois
qu’Ecossais. Il implore les bénédictions
de Dieu sur les Vallées et sur l’œuvre d’évangélisation. Sir John Smith, professeur
d’Université, a été élu modérateur et
dans son discours, il s’est adressé à l’assemblée aussi bien qu’à toute la nation.
L’Eglise a fait face à toutes ses dépenses
et est venue en aide aux malheureuses
victimes de la guerre. Les Ecoles de théologie, faute d’étudiants, se sont unies ne
tenant plus compte des dénominations.
On a proposé d’ouvrir les portes aux femmes pour qu’elles puissent être membres
des Consistoires. Le rôle de la femme va
donc devenir de plus en plus important.
C’est sur elle qu’en temps de guerre pèse
le travail. Il se réjouit avec notre Modérateur d’avoir entrepris la collecte pour
l’augmentation du Fonds des Vallées; il
a, à l’exemple de Pierre, jeté le filet et la
pêche a été bonne; honneur aux Vaudois
qui prennent part à cette collecte.
M. Adolphe Jalla, représentant la
Mission de Paris, au nom de M. Bianquis
est heureux de communiquer que l’année
s'est close sans déficit, et remercie l’Eglise Vaudoise de ce qu’elle fait au point
de vue financier et en hommes pour la
Mission. Il sera difficile, après la guerre, de
trouver des hommes et la Société regarde
à la Suisse et aux Vallées. L’œuvre est
difficile, mais jamais un missionnaire
Vaudois ne s’est plaint; ils sentent l’importance de l’œuvre. Vous connaissez la
mort de Léwanika et la succession de son
y».
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fils Litia qui est chrétien. Quel changement entre Léwanika et Litia ? Alors, le
paganisme dans son horreur, aujourd’hui
le christianisme avec sa civilisation. La
guerre européenne est pour les Zambéziens un scandale et la tristesse est constatée partout. La victoire du christianisme n’est pas encore assurée et le paganisme est toujours là menaçant 1 La notion
de la famille est presque inconnue et c’est
toujours la force brutale qui règne. Aidez-nous par vos prières et par vos con
tributions. Que Dieu vous bénisse.
M. Smith: Pardonnez-moi si je parle
en anglais, j’espère qu’il n’en sera plus
longtemps ainsi. J’aime votre Eglise,
j’appartiens à une Eglise Libre et j’ai du
sang de Cromwell et de Milton dans mes
veines; j’aime la liberté et vous aussi
avez donné la liberté à l’Italie. Vous êtes
fidèles à la Bible et dans le passé vos pères étaient capables de la garder. La Parole de Dieu est à la base de tout et c’est
ce que comprend la Société Biblique,
Nous désirons venir en aide à tous dans
ce grand conflit. Notre Société publie la
Bible dans toutes les langues, 400 et plus.
Dans cette guerre nous distribuons la
Bible en 40 langues; tous les soldats peuvent l’avoir; plus de quatre millions de
Bibles ont été distribuées. Nous n’aug
mentons pas le prix de la Bible, mais nos
dépenses sont énormes. L’année passée
nous avons donné à nos soldats 250.000
Nouveaux Testaments. Je souhaite à votre Eglise les bénédictions de Dieu. Comptez sur notre sympathie et sur nos prières.
M. Arnaldo Malan : Je me présente à
vous comme un enfant des Vallées que je
salue avec plaisir. J’ai une mission à remplir au milieu de vous : je vous apporte un
message de la Société populaire de
France, qui a une grande œuvre à faire:
donner à notre patrie l’Evangile en faisant prêcher la grâce de Dieu. Nous sommes heureux de vivre en communion
avec vous, surtout dans ce grand conflit,
espérant que du mal il en sortira du bien.
Notre Mission à Nice fraternise avec M.
Rivoir et votre Eglise de cette ville. M.
A. Bost aussi, qui a visité vos Vallées dernièrement, en a été heureux. Que Dieu
soit avec vous.
M. Léger répond à tous ces frères en
les remerciant vivement au nom de l’Eglise Vaudoise.
M. E. Bertalot, aumônier: Vos applaudissements disent assez combien
vous êtes anxieux de connaître ce qui se
fait au milieu de nos soldats. Je regrette
l’absence de l’aumônier Bosio, indisposé.
Nous avons reçu une mission de l’Eglise
à remplir auprès de nos soldats et non pas
pour être des propagandistes sans nous
refuser d’éclairer ceux qui s’adressent à
nous. Le bonheur des soldats et des officiers est grand en recevant nos journaux,
ce dont nous remercions l’Eglise et les
directeurs. Plusieurs de nos soldats témoignent de leur foi avec zèle. J’ai pu
distribuer le catéchisme du prof. Comba
recherché par les officiers, plusieurs de
ces derniers étant modernistes. Un bon
nombre d’officiers supérieurs ont gardé
un bon souvenir des prédications de M.
Rostagno à Rome. L’oilensive autrichienne dans le Trentin a été formidable,
mais le génie de Cadorna a sauvé l’Italie.
Notre armée est admirable et digne de
Cadorna. M. Bertalot raconte une visite
au ICI régiment, très intéressante, et
ensuite il nous parle du San Michèle et
de la terrible lutte qui eut lieu en automne dans cette localité. C’est là qu’il
apprit la mort du lieutenant Giampiccoli,
mort en héros, conduisant son peloton à
l’assaut. M. Bertalot produit devant l’assemblée quelques armes employées par
les Autrichiens. Il a des paroles sublimes
à l’adresse du major Ribet, aimé par ses
supérieurs et tombé en héros dans une
attaque; on ignore quel a été son sort,
probablement prisonnier entre les mains
des ennemis. Il a été proposé pour la mé
daille d’or et à la promotion de lieute
nant-colonel. M. Bertalot nous parle en
core des grenadiers, gloire de l’armée.
Nos soldats sont heureux de nous voir et
de prier avec nous.
M. H. Pascal: Je ne m’attendais pas
à vous reparler cette année de ma paroisse, que j’appellerai la Carnia. Nos bataillons sont toujours au front et nous
avons de graves pertes. Notre mission
consiste dans les visites que nous faisons
dans les tranchées et hôpitaux, en faisant
des cultes partout où nous pouvons, même dans les grottes, où nous prions en
nous fortifiant. L’aumônier exerce aussi
son influence au milieu des officiers. Sans
être un propagandiste. Nous sentons que
nous faisons trop peu pour nos soldats,
mais nous nous efforçons d’être auprès
des soldats comme un père. Nous appréhendons une nouvelle année de guerre et
nous faisons appel à vos cœurs et au sacrifice. Nous conseillons les pasteurs à
écrire à leurs soldats pour les encourager.
Je vous apporte les salutations de nos soldats qui «ontinuent à être des biaves et
en bon exemple. Honorez, vous aussi Dieu
ici dans vos Vallées.
M. Arnaldo Comba: Je serai bref
parce qu’il y a peu de temps que je suis
aumônier. Mon travail est limité, ayant
peu de soldats évangéliques dans ma zone
militaire. J’ai visité environ 100 soldats
évangéliques. Les distances à parcourir
sont énormes, niais l’Autorité nous vient
en aide. Nous avons aussi une difficulté
à découvrir les soldats. Nous allons à la
recherche un peu partout, surtout dans
les hôpitaux. Ils sont si heureux, ces amis,
de nous voir et d’accepter notre message.
Nous avons l’appui des Autorités qui sentent l’importance de notre mission et qui
nous apprécient. Nous comptons sur vos
prières.
M. Léger remercie les aumôniers de
leur œuvre et les charge d’apporter à nos
soldats nos vœux, en leur disant que
nous pensons à eux et que nous prions
pour eux.
*
* *
M. Louis Marauda donne lecture du
contrerapport des Commissions Hospitalières, rapport clair et complet.
M. le prof. J. Ribet relève le fait que
la Commune de La Tour n’a aucune responsabilité, quoique assignée devant la
Junte provinciale, à cause d’un malade,
M. Maggiore explique plus amplement
le fait. Il relève le vide qu’a occasionné
la mort de M.me L. Meille pour l’œuvre
du Refuge et s’associe à ce que déjà a
décidé la Table à cet égard. Il remercie,
en outre, chaleureusement tous les donateurs qui se sont intéressés à l’Orphelinat. Il reste toujours un déficit dépassant les 4000 francs, mais il faut espérer
que l’effort qui s’est fait cette année con
tinuera l’année prochaine.
M. C. A. Trou remercie l’Administra
tion des Instituts Hospitaliers pour la
bonne marche de toutes nos œuvres de
bienfaisance.
M. Robert Prochet exprime le désir
qu’à l’avenir l’Administration indique
dans le rapport ce que deviennent nos
orphelines en quittant l’établissement,
M. Maggiore répond qu’un bon nombre
rentre dans les familles, d’autres sont
suivies par la Directrice là où elles sont
placées.
M. Ravazzini, délégué de l’Eglise Méthodste Episcopale, se trouve heureux au
milieu de nous, et est presque envieux,
puisque leur Synode n’a pas pu se réunir
tandis que ici vous travaillez et délibérez.
C’est un privilège que vous avez, dit-il,
de travailler pour les besoins du moment
et de l’avenir. Mon vœu est: Que Dieu
vous bénisse. Cette guerre a fait naître
un nouveau lien entre vous et nous, par
le moyen de nos fils qui combattent pour
le même but et dans le même intérêt. Que
ce lien puisse se sentir toujours plus. Que
Dieu vous bénisse; que Dieu bénisse votre Synode.
M. Robert Prochet remercie M. Ravazzini, en exprimant les meilleurs vœux
pour lui et son Eglise.
M. B. Gardiol, qui a assisté à la Con
vention de Morges, apporte un message
de sympathie des frères de cette Convention.
M. Giampiccoli apporte les salutations
de M. Dykes Schaw et de M. Weir d’Ecosse, comme aussi celles du capitaine
Wiseley.
M. A. Muston lui aussi est chargé de
saluer le Synode au nom de M. D. Schaw.
Une longue discussion s’engage sur les
modifications proposées par la Conférence
deS' Vallées, sur le mode d’élire les délégués au Synode.
M. Giampiccoli propose au Synode de
charger le Bureau de nommer une Commission pour examiner la question de
Vanzianato, question déjà étudiée par
les Conférences.
M. Giampiccoli demande au Synode
s’il ne croit pas que ce soit le cas d’appeler l’attention de la Conférence d’Amérique sur le mode d’interpréter les réglements.
M. Léger lui aussi est du même avis
que, tout en laissant une certaine liberté,
il faut s’en tenir aux réglements de l’Eglise pour éviter certaines confusions.
Le Synode approuve que, vu les difficultés, sur la proposition de la Table,
toute élection de pasteur dans une paroisse autonome, soit renvoyée jusqu’à
après la guerre.
Le Synode nomme une Commission
pour étudier la question des écoles, composée de M. Arthur Muston, le prof. A.
Jalla et le régent Henri Balme.
VENDREDI; Un culte de Sainte-Cène
présidé par MM. Calvino, E. Revel et B.
Gardiol initie les travaux du jour. Lecture est donnée des procès-verbaux.
M. A. Muston voudrait que l’on revienne sur une décision du Synode dernier
à propos du septennat des membres de
l’Administration.
M, Giampiccoli explique aussi clairement que possible que la Table ancienne
n’a rien à voir avec la Table actuelle, qui
est le départ de l’application d’une nouvelle constitution et de nouveaux réglements.
M. Josué Trou s’oppose lui aussi à ce
que l’on revienne sur une décision synodale exprimée clairement, sans ambiguités.
Le programme de la session synodale
étant épuisé, on procède aux nominations, qui donnent les résultats suivants:
Table: E. Giampiccoli, modérateur; C.
A. Tron, vice-modérateur; Josué Tron,
François Rostan, Henri Pons, Charles
Decker, Valeriano Perazzi et prof. D.
Jahier.
Institutions Hospitalières: Chev. Léopold Bouiious.
Ecole de Théologie: Henri Meynier, pasteur; E. Grill.
Lecture est donnée des actes synodaux.
Le Bureau est vivement remercié par
M. Giampiccoli.
M. le prof. E. Comba est nommé prédicateur d’office pour le 1917.
M. Léger remercie l’assemblée synodale pour lui avoir facilité la tâche et exprime toute sa reconnaissance au Sei
gneur pour le travail qui a été fait sous
son regard. Il souhaite aux ouvriers de
l’Eglise une abondante moisson, en faisant le vœu ardent que nous puissions
tous nous retrouver au Synode de 1917,
non plus au milieu' d’une guerre désastreuse, mais en paix, paix que nous devons hâter par notre activité et nos
prières.
M. E. Revel clôt par la prière, et l’on
se sépare après avoir chanté le Te Deam.
* ♦
Le Synode du 1916 a été très nombreux
et a achevé son travail avec une rapidité
exceptionnelle. Il est vrai qu’on ne s’est
pas arrêté, cette année, ni sur l’état spirituel de nos Vallées, ni sur notre Collège,
ni sur notre Evangélisation, ni même sur
nos œuvres de bienfaisance. La question
des écoles, la polémique et autres choses
secondaires ont pris beaucoup de temps,
un temps précieux. Nous avons remarqué, avec plaisir, la députation Sicilienne
nombreuse et compacte. La retraite accordée aux pasteurs Calvino et Revel a
revêtu un caractère sérieux, solennel et
touchant. Nous approuvons pleinement
les modifications suggérées par le Bureau
dans l’ordre des séances. La réunion du
jeudi soir, présidée par M. le prof. Rostagno, a été bénie d’une manière spéciale.
Si la députation étrangère n’était pas nombreuse, la séance qui lui a été consacrée
a attiré une véritable foule, et cela grâce
surtout à l’intervention de nos trois aumôniers, qui ont pu se rendre compte
comme on regarde à eux et comme on
compte sur eux pour les soins à donner
à nos soldats. Nous regrettons que l’aumônier, M. David Bosio, ait été retenu
à la maison par une indisposition. A l’exception de quelques divergences peutêtre trop personnelles, et qui frisent un
peu trop le moi, nous pouvons bien dire
que le Synode de 1916 a été bon et que
Dieu a été au milieu de nous.
C. A. Tron.
SUGGESTIONS DU DIMANCHE.
I. Souvenons-nous que le Temple est la
maison de prières.
H. Préparons-nous bien pour assister aux
services. Une bonne nuit de repos pour
le cerveau et le corps nous empêchera
de lutter contre le sommeil plutôt que
de suivre le sermon.
HL Le dimanche fermons chaque porte
sur les occupations de la semaine. Que
les affaires du Seigneur soient plus importantes que les nôtres au moins un
jour par semaine.
IV. N’arrivons pas tard au Temple, nous
perdons une partie du service et nous
distrayons les autres.
V. Dans le Temple, il convient de porter
une toilette modeste, la place pour
exhiber les toilettes de luxe est dans
la vitrine des magasins ou à un thé
élégant.
VI. Inclinons notre tête pour une prière
silencieuse et demandons à Dieu de
bénir abondamment le pasteur et l’assemblée.
VII. Repoussons toute conversation inutile avant, pendant et après le service.
VIH. Prenons part au chant en nous servant de notre livre de cantiques et laissons ceux du Temple aux étrangers.
IX. A la collecte donnons joyeusement
en tenant compte de la prospérité
que Dieu nous a accordée. « L’argent
et l’or sont à Moi », dit le Seigneur.
X. Après le culte saluons-nous les uns les
autres comme les enfants d’un même
Père. Donnons la bienvenue aux étrangers et, sortons tranquillement, de manière à ce que les impressions du service et du sermon ne soient pas oubliées avant que nous n’ayons atteint
la me.
Traduit de l’anglais par
Florida Tron.
Torre Pellice, 12-9-1916.
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CHRONIOI^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats L. Grill, Felice Coìsson,
caporal major Long Jean François, Fra
che Enrico font saluer et remercient.
— Du front, le 1 août 1916.
Très honoré M. Tron,
Ayant déjà reçu -deux fois VEcho des
Vallées, je vous en remercie infiniment,
et aussi du dérangement que j’ai pu vous
donner. Je le lis avec grand plaisir, car il
m’apporte toutes les nouvelles de nos
chères Vallées et il me semble d’être plus
près quand je le lis. — Je tiens aussi à
remercier publiquement M. Lévy Tron,
lieutenant dans ce même régiment, pour
s’être toujours intéressé à tous les
Vaudois du régiment, et de la peine qu’il
s’est donné pour me faire avoir notre cher
journal. — Je vous prie de vouloir saluer
parents et amis. Votre dévoué
David Michelin.
— Coni Zugna, 15-8-16.
Cher Monsieur Tron,
Depuis le 18 mai je me trouve sur cette
montagne, pas trop jolie, où jour et nuit
tonne notre petit canon de 65, lequel fait
de jolis effets. En remerciant Dieu, il ne
m’est encore rien arrivé. — Ce soir j’ai
vu le facteur qui me souriait, car c’est
un de mes plus intimes amis, et tout à
coup il me tend la main avec le petit
journal; j’ai été très reconnaissant, en
voyant que vous avez pensé à moi aussi,
je vous remercie infiniment de votre bor
cœur. Mes plus sincères salutations.
Votre dévoué Paul Favat.
— Carnia, 15-8-16.
Egregio Sig. Tron,
Con molto ritardo vengo per ringraziarla del suo pregiato giornale che fi
cevo regolarmente. Appena l’ho ricevuto
lo leggo con molto piacere, perchè mi
porta le notizie delle nostre care Valli e
dei miei cari compagni che si trovano anche in trincea come me. — La prego, per
mezzo del suo caro ed amato giornale,
di salutare la mia cara famiglia, ed amici
tutti, che si trovano al fronte.
Riceva, egregio sig. Tron, i più sinceri
saluti dal suo dev.mo
Grand Stefano, di Bobbio P.
LA TOUR. Mercredi dernier un très
nombreux cortège accompagnait au
champ du repos la dépouille mortelle de
Marie Oudnj née Martinello, enlevée à
l’affection des siens, à l’âge de 22 ans.
Cette jeune sœur n’appartenait pas officiellement à notre communion, mais son
mariage fut béni par le pasteur, son enfant fut baptisé et, le Seigneur le lui
ayant repris, elle demanda le ministère
du conducteur de l’Eglise. Dans toutes
ces occasions, elle reçut le message de la
vérité et les consolations d’En-Haut.
Elle fréquentait avec plaisir nos cultes
et, frappée par la maladie qui devait
l’emporter, ce fut toujours avec joie
qu’elle reçut les visites du pasteur en exprimant le désir qu’il présidât à ses obsèques. Nous exprimons toute notre sympathie à son mari, M. Charles Oudry,
ainsi qu’à tous les membres de la famille.
—• M. J. D. Buffa, devant un auditoire
assez nombreux, malgré les averses fréquentes de pluie, présida le culte dimanche dernier, en attirant notre attention
sur la Providence de Dieu. Ce discours,
clair et pratique, nous a fait du bien.
MASSEL. Nous sommes heureux qu’enfin, Massel, puisse de nouveau avoir une
maîtresse vaudoise, M.lle Coucourde,
d’Envers Pinache, ayant pu, moyennant
une échange, obtenir ce poste.
NEW-YORK. Pigeons voyageurs. Il
s’agit plutôt d’un pigeon et d’une tourterelle. Ils nous sont venus de Valdese, N.
C., il n’y a pas encore quatre mois et ils
veulent déjà nous quitter. C’est que la
guerre continuant, malheureusement, à
sévir en Europe, ils ont le sentiment
qu’ils pourront se rendre beaucoup plus
utiles de l’autre côté qii’ici. Nous ne les
blâmons pas. Bien au contraire :^eur
exemple nous excite parfois, nous donne
une nostalgie que nos ailes, hélas ! ne
pourraient pas facilement satisfaire... Ce
qui n’empêche pas que leurs amis, après
avoir reçu d’eux tant de bons, excellents
messages (la congrégation vaudoise pas
moins de quatre dans quatre occasions
différentes), se soient sentis poussés à
leur dire: «Pourquoi ne restez-vous pas
dans ce pays ? C’est un champ vaste; on
y a besoin de messagers tels que vous ».
La tourterelle écoutait et souriait. Le
pigeon aussi écoutait et souriait, mais...
en secouant la tête. Nous ne serions pas
surpris gue l’article de G. G.: Visions et
visionnaires qu’il a lu d’abord en silence,
ici, chez nous, ensuite à haute voix, pour
la jouissance spirituelle de plusieurs, à
l’ombre d’un grand chêne, à Central Park
— nous ne serions pas surpris que cet article absolument poderoso et reproduisant au vif la physionomie prophétique
de l’auteur, l’ait affermi dans sa décision.
Quoi qu’il en soit, il est sur le point de
prendre le vol avec sa dévouée et inséparable compagne n’attendant plus qu’un
vent favorable pour franchir l’océan.
Sans aucun doute, nos frères de Valdese n’ont manqué de chercher eux aussi,
eux surtout, à les retenir... Vains efforts...
qu’on aurait pu s’épargner si on avait su
qu’on avait affaire à des pigeons voyageurs et non pas à des pigeons de colombière. Reporter.
Nous ne partageons pas l’avis du Reporter à l’égard des pigeons voyageurs qui
ont bien fait de revenir en Italie pour accomplir leur devoir, en donnant une bonne
leçon aux sans patrie. Réd.
PERRIER. On nous apprend que
M.lle Esther Vinay, de Traverse, descend
au Perrier pour y occuper le poste vacant
de maîtresse.
POMARET. La pluie bienfaisante et
longtemps attendue a empêché les deux
paroisses du Pomaret et de Villesèche de
tenir leur réunion habituelle sur l’évangélisation à l’ombre des châtaigniers des
Echassiers. Elle a eu lieu cependant dans
le temple du Pomaret. Les pasteurs B.
Léger et B. Soulier invitèrent l’auditoire
à aller au Christ qui pardonne, qui guide
et qui console. Ensuite les pasteurs-évangélistes J. Tron et F. Rostan parlèrent
de l’œuvre d’évangélisation que l’Eglise
Vaudoise poursuit en Italie et d’une manière spéciale de ce qui se fait dans tant
de villes pour soutenir, encourager et entourer nos chers soldats qui sont sous les
drapeaux. Une collecte a eu lieu à la sortie de cette belle réunion. F. R.
SAINT-JEAN. Vendredi 8 courant,
une fouie de paroissiens venant de la Costière, des Airals et de Mourcious, s’ache.
minait du côté de Luserne pour rendre
les derniers devoirs à la dépouille mortelle du soldat Rizzieri Goss, appartenant
au petit détachement du 7.me bataillon
de la M. T. affecté au service, des prisonniers qui sont aux Airals. Notre regretté
frère qui avait 36 ans, fut enlevé à l’affection de sa famille, de ses amis et de
ses compagnons d’armes, en quelques
jours seulement, à la suite d’une violente
maladie.
Le rendez-vous était fixé pour 10 heures devant l’Hôpital Mauriziano de Luserne où le malade avait été transporté
et soigné, mais dès 9 h. %, un grand nombre de personnes stationnait déjà dans la
rue. A 10 h. précise commença le service
funèbre. A l’apparition du cercueil le
picchetto armato, aux ordres d’un lieutenant, présenta les armes. Au cours de son
allocution le pasteur Fostagno, en relevant quelques traits du caractère du défunt qui était un homme de bien, pieux
(il avait été proposé pour la charge d’ancien de l’Eglise) consciencieux et fidèle
dans l’accomplissement de son devoir
comme chrétien et comme militaire, exprima en termes élevés et émus notre admiration et notre affectueuse reconnais
sance envers nos soldats qui sur les différents fronts exposent héroïquement leur
vie pour un grand idéal de liberté et de
justice. Après une courte prière suivie de
la lecture du Credo, l’immense cortège
s’ébranla au milieu du plus grand respect
des passants (c’était jour de marché)
pour se diriger sur les Airals et ensuite,
par la grande route, vers le cimetière. —
Là, encore, à l’entrée, les soldats présen-'
tèrent les armes et assistèrent eux aussi
à la courte cérémonie qui eut lieu au bord
de la fosse. Comme témoignage d’affection envers leur regretté camarade ils
avaient apporté avec eux une magnifique
couronne de fleurs fraîches.
Tout se passa dans l’ordre et le recueillement le plus parfait, et M. Rostagno
déclara qu’il n’a eu qu’à se louer de l’amabilité et de la sollicitude obligeante du
personnel de l’Hôpital et du curé don
Mondon dans ses visites auprès de notre
frère.
Nous exprimons aux parents, et en
particulier aux dames Goss sœurs du défunt, notre profonde sympathie dans
l’épreuve qui vient de les frapper si soudainement. X,
— Refuge Roi Charles^Albert. Souscription pour Lit W. et L. Meille - 4.me Liste:
M. Gustave Turin Frs. 100,—
MM. Adolphe et Marie Decker »
M.lle Charlotte Beckwith »
M. Odoardo Jalla »
M.me Sophie Servettaz »
Les malades du Refuge à
mémoire bénie de leurs bienaimés bienfaiteurs 50,—■
Géomètie P. Gay » p 10,—
Prof. J. Ribet , [J » (a 10,—
Frs. 830,—
Listes précédentes » 3542,—
Total Frs. 4372,—
250,—
200,—
10,
200,—
VILLAR. Dimanche dernier, nous
avions le plaisir d’entendre à deux reprises M. le missionnaire Adolphe Jallai
au culte du matin, où il nous a donné une
bonne méditation sur la demande des
disciples à Jésus: Seigneur, enseigne-nous
à prier !, et dans la réunion de l’aprèsmidi, où il a parlé des victoires remportées par l’Evangile au Zambèze.
— Trois dimanches auparavant, à l’occasion de l’élection du nouveau pasteur
de la paroisse, nous avons eu le privilège
d’entendre M. le pasteur François Peyronel traiter avec originalité les paroles de
Juges VI, 24: Gédéon bâtit là un autel à
l’Eternel et l’appela Jéhova-Shalom, c’est
à dire VEternel-Paix.
— Une bien triste nouvelle nous arrive
du front : celle de la mort, sur le champ
de bataille du jeune soldat d’artillerie
Jean Rouisse, fils de notre cher ancien du
Teinau. Il avait à peine 20 ans, et était
parti, l’automne dernier, plein de vie, de
santé et d’entrain pour son service militaire et, quelques mois plus tard, pour
la zone de guerre du Trentin. Tout le
monde l’estimait, à cause de son caractère ouvert, enjoué, aimable. La famille
affligée n’a pas encore de détails sur la
mort de son bien-aimé, survenue le 9
courant. Qu’elle reçoive, ici, l’expression
de la profonde sympathie de ses nombreux parents et amis. A. J.
VILLESÈCHE. C’est le membre de la
Table, M. Josué Tron, qui a occupé la
chaire de Villesèche dimanche dernier.
Notre frère descendit l’après-midi, avec
M. le pasteur B. Soulier, au Pomaret
pour une réunion en commun.
IVouyelles politiques.
La neige vient de faire son apparition
sur la cime des Alpes. Sur tout le front la
pluie et le mauvais temps a ralenti les
opérations de guerre et l’action des artilleries. Pendant la dernière quinzaine il
n’y a eu aucun combat de grande importance, toutefois nos troupes ont repoussé
de violentes attaques contre les positions
nouvellement conquises sur le mont Cauriol. Nous avons obtenu des succès sur les
côtes septentrionales du monte Cimone
au nord de Arsiero et repoussé de vio
lentes attaques autrichiennes dans les
petites vallées latérales qui aboutissent
à la Val Sugana. A la tête du Rio Felizon (Alto Boite) des compagnies d’infanterie et d’alpins ont occupé des positions
dominantes sur la pointe du Forame, où
elles ont capturé plusieurs prisonniers.
— Notre marine a perdu au commencement du mois d’août une de ses plus
belles unités, le cuirassé Leonardo da
Vinci, coulé près de Tarante à la suite
d’un incendie qui a déterminé une explosion à bord. La commission d’enquête
a exclu toute intervention criminelle; il
s’agit, paraît-il, d’un cas de combustion
spontanée, semblable à celui qui détermina en 1911 la perte du cuirassé français Liberté dans la rade de Toulon. Le
navire se trouve dans le Mar Piccolo, à la
profondité de 12 mètres; on espère pouvoir le renflouer ou au moins recouvrer
le matériel.
— Les jeunes gens de la classe 1897
sont appelés aux armes pour le 21 septembre et jours suivants.
— Nos troupes d’Albanie ont commencé une série de raids sur la rive
droite de la Voiussa, à l’est et au nord de
Valona. Elles ont occupé Tepeleni, franchi la rivière, et sous un feu violent de
l’artillerie adverse nos soldats se sont
emparés de deux villages sur la rive
droite. Une brillante action a été menée
contre les positions autrichiennes du
mont Gradist et du mont Frubest. Les
« bersaglieri » se sont distingués dans ces
attaques qui n’avaient pas pour but l’occupation du territoire, mais d’assurer la
tranquille possession de la région par
nous occupée à l’ouest du fleuve.
— En France la grande bataille sur la
Somme continue. L’offensive franco-anglaise se poursuit avec une régularité
dans le succès qui doit déconcerter f adversaire. Les tentatives de l’ennemi se
brisent contre la résistance des troupes.
Du 3 au 6 septembre le nombre des Allemands capturés sur le front de la Somme
s’élève à 7650 prisonniers, avec un butin
considérable de canons, mitrailleuses et
matériel varié.
— L’armée russe a repris sa marche
en avant en Galicie et occupé plusieurs
passages des Carpathes. Les Roumains
ont aussi occupé tous les passages de leur
frontière avançant victorieusement dans
toutes les directions. Plusieurs villes de
la Transylvanie sont occupées. Les Autrichiens déclarent vouloir raccourcir leur
front pour pouvoir mieux le défendre.
— L’armée bulgare a remporté quelques succès sur la droite du Danube en
occupant les villes de Turtukan et Silistrie dans la Dobrugia, province que la
Bulgarie avait dû céder à la Roumanie
après la guerre de 1913. Les troupes russes qui avancent dans la même province
pour se réunir aux Roumains sont aussi
entrées en contact avec les Bulgares autour de Dobric où de vifs combats viennent d’avoir lieu.
— La situation en Grèce est toujours
plus troublée. Les troupes grecques restées à Salonique ont tenté une révolution
dans le but de s’unir aux troupes de l’Entente: le mouvement a avorté. Dans la
capitale les ministres de l’Entente ont
été insultés et menacés par des meneurs
germanophiles. Les puissances avaient
déjà bloqué le Pirée avec une escadre,
exigeant que les postes, les télégraphes
et les stations de télégraphie sans fil
soient placées sous leur contrôle. Après
avoir séquestré des navires allemands,
ils demandent que le gouvernement grec
expulse les agents allemands, parmi lesquels le fameux baron Schenk, chef attitré de la campagne de propagande en
faveur des empires centraux. On parle,
en Grèce d’une nouvelle mobilisation.
Le cabinet Zaïmis vient de démissionner,
mais personne ne pourrait dire si le roi
Constantin veut changer de politique, ni
si l’intervention de la Grèce au moment
actuel aurait une grande importance pour
la solution du conflit. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1916: Alinari-Chiesi, Florence.
Pour l’tEcho» des soldats.
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