1
liompte-cuuranl avec la Hosie
fRlX D'ABONNEMENT PAB AN
flaiie............... L. 3
Tous les pays de TUtiion
de poste............a G
Aniérique du Sud . . . . & ii
Od s’abonne;
Au bureau crAdminiKlraLioii;
Chez MM. les Pasteurs; .
Chez M. Ernest Robert (Pigncirol) |
ot à l'imprimerie Alpina à |
Torre Pollice, . '
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année XVll, N. 33.
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! limes ppurô lois et au dessus
S'adresàor pour la Kédactlou à M.
le Past. H. Meille, Torre Petlice
et pour rAdiulnistrntlon à M
Elisée Coslabel, TorrePellicv.
13 Août. 1891
Tout chiingemenl d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous rne serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité, Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. IHutib. VI, 10
M O III III i\ i r :
Utie triple leçon Je foi à l'école du Maitre
— A propos de la « Question brûlante»—Soyez toujours joyeux — Correspondance — Nouvelles Religieuses
— Revue l’olitkiue — Antinnoes.
soient témoin.s de sa gloire. Mais
La réunion du 15 Août.
C'est à un quart d’heure de Bol)hio
Pellice, sur la localité appelée le
Laçus qu’aura lieu, D. V, la réunion du 15 Août.
Celle réunion commencera à 9 h.
et 1|2 du matin et se terminera à
1 h. de l’après midi.
UNE TRIPLE LEÇON DE FOI
L’ÉCOLE DU MAITRE
Marc IX, 2-24.
Au cri de ses disciple,s;. «Seighenr,
ûiigmenle-noiis la foi! » Jésus ne répond pas toujours de la même manière. On ne le voit nulle part aussi
clairement que daits les épisoiles de
Sa Iratisfidur'ation glorieuse, et du
miracle qu’il opéra aussitôt api’és
être descendu de la montagne.
1“ Il a pris avec Lui ses trois
disciples de prédilectiorr, afin qu’ils
pourquoi'? Esl-ce [Jour les étonner
1 en déployant à leurs yeux éblouis
I to'uLe la splendeur de Sa puissance
divine? Non; son but est bien plus
élevé, plus charitable. Il sait que
chez eux, peut-être plus que chez
d’autres, l’esprit est pr-ompt mais la
chair est faible. Or 11 doit leur révéler sans retard des choses fort
pénibles, surtout pour leurs cœurs
agités par des espérances ou mieux
des ambitions Me.ssianiques. 11 faut
qu’il leur dise que le Fils de l’homme doit « beaucoup souffrir, être
chargé de mépris ». 11 faut aussi
qu’il les prépare pour cette œuvre
immense et hérissée de difficultés
— l'évangélisation du monde- Il faut
|)our cela que leur foi soit fortifiée;
qu'elle soit rendue capable de résister aux attaques du doute sous
toutes ses formes. Aussi se révèletdl à eux dans toute la splendeur
de sa gloire et de sa beauté divine.
Il les transporte si prés du ciel, qu’ils
voudraient y demeurer toujours : Il
leur fait entendre une voix ineffable ...
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— 258 —
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Et cela, pour qu’ils ne se scandalisent pas quand, sur une autre montagne, ils verront, celui qu’ils contemplent entouré de lumière, enveloppé de ténèbres et couionné d’épines; afin qu’ils saciieot bien ijue
celui qui cria ; « Mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné?» est le même
dont ils entendirent une voix céleste
leur dire; « C’est ici mon Fils bienaimé ! » afin qu’au milieu des luttes
qu’ils auront à soutenir, ils puissent
loujours,cornme le fera Pierre dans sa
II® Epître, tourner un regai'd vers la
sainte montagne, et dans la contemplation de la [luissance divine
qui s’ y est manifestée, reprendre
force et courage.
C’est ainsi (]u’aujourd’hui encore
Dieu en agit avec quelques uns de
ses enfants. Doivent-ils être visités
par une épreuve, ou leur prépareL-11 queb|ue tâche difficile? Il la fait
précéder d’un temps de rafraîcbissernent spirituel, d’utie époque de
bénédiction toute spéciale, pendant
laquelle nous nous sentons si près
de Lui, si pi’ès du ciel, que nous
nous éci'ions avec ravissement: Ob
s’il était possible de goûter toujours
une semblable communion ! Sa voix
d’amonrse fait entendreànos cœurs,
par une promesse de Sa parole qu’il
fait briller tout à coup d’une lumière nouvelle devant nos yeux:
Son Esprit nous rend témoignage
comme jamais II ne l’a fait, que
nous sommes Ses enfants. Dieu for- j
tifie ainsi noti’e foi pour l’œuvre et |
pour la lutte; que Son Nom soit
béni! i
i
2® D’autres fois cependant, au lieu '
de nous élever au troisième ciel, il !
envoyé un ange de Satan poui‘ nous
souffleter. C’est une autre manière,
non moins efficace, de nous enseigner la foi: c’est celle dont Jésus se
servit pour les disciples restés au
pied de la montagne. Ne leur avait
Il pas donné pouvoir sur les esprits
immondes? Nétaient-ils pas revenus
de leur première tournée d’évangélusalion en s’écriant; « Seigneui', les
démons mêmes nous sont assujettis
en ton nom!» Pourquoi donc aujourd’hui sont-ils .sourds à leui's
ordres, quand ils leur commandent
de sortir de ce pauvre enfant? Pourquoi cet insuccès, ce scandale devant les ennemis déclarés de leur
Maître?
C’est qu’alors ils agissaient en
verlu d’un mandat, d’un ordre bien
précis et en harmonie avec le earacléi'e de la mission de ClirisL:
aujourd'hui iis veulent faire, indépendarament de Lui, l’essai de
ce qu’ils ci'oient être une verlu
leur appartenant désormais en propre, et devant contribuer à le.ur
gloire personnelle. U faut (ju’une humiliation salnlaii'C vienne leur faire
comprendre la vérité des paroles du
Maître : « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire! » Leçon bien nécessaire aussi aux âmes réveillées qui
travaillent à l’œuvré de leur salut,
ou à celle de l’avancement du régne
de Dieu parmi les hommes. Que de
démons ii’a-t-on pas chassés de son
cœur aussi longtemps qu’on s’est
tenu sous le regard du Maître, que
l’on a suivi Ses directions, mieux
encore, ses ordres; mais‘qu’il est
facile de se relâcher à cet endj'oit,
de se croire devenu homme, d’avoir
confiance dans une vertu acquise
par habitude.... et de tomber,... et
3
- 25Ô
de scandaliserI Et qu’il est facile
aussi, dans le travail que nous accomplissons pour le Maître, d’oublier
qu’«il faut qu'il croisse et que nous
diminuions ». Dieu se charge de
nous l’apprendre en permettant que
nos efforts soient vains, que nos'
projets tombent à l’eau, que les ressources nous manqueîit, que le
monde rie de nous. Et pourtant, que
Son Nom soit bénit
3“ C’est une échelle descendante
que nous avons suivie jusqu’ici pour
ce qui concerne la foi : nous voici
au dernier échelon: l.à où il n’ y a
presque pas de foi 1
C’est dans le cœur de ce pauvre
père, partagé entre son be.soin de
croire pour que son fils soit guéri,
et les doutesquirassaillent touchant
la puissance de Celui dont les disciples viennent de se montrer si
faibles. Jésus le met aux prises avec
lui-même, avec sa propre incrédulité: il lui en montre les conséquences extrêmes: c’est dans sa foi
que réside son unique chance de salut,
la vie (le son fils, et celte foi il ne
l’a pa.s. El c’est alors que surgit
dans ce cœur angoissé ce cri de détresse : '« Seigneur, je crois, je veux
croii'e, il me faut croire, mais je
sens que je ne puis croire assez;
subviens à mon incrédulité: «Et c’est
à ce germe de foi, tout enveloppé
qu'il est des brouillards de l’incertitude, que Christ accorde l’exaucement.
Et il vous l’accordera, âmes sincères, si vous ne vous contentez pas
de passer votre vie à vous écrier:
Je voudrais croire, mais je ne le puis.
■Si lu yv peux quelque chose..... Ce
n’est pas à Christ de pouvoir, c’est
à vous tout d’abord. Et pour vous
donner cette sainte énergie,'il vous
fera loucher le bord de l’abîme : Il
vous mettra aux prises avec les détresses de votre âme ; Il vous fera
vous écrier: Si je ne crois je péris!
C’est une rude leçon pour apprendre
la foi, c’est la leçon du désespoir,
mais c’est aussi celle où nous apprenons une fois pour toutes qu’ 11
est le seul qui puisse sauver.
One Son Nom soit béni!
W. M.
A PROPOS DE LA
Qiietsiion bi'iilanAe „
Monsieur le liédacteur,
Voua avez bien fait de donner
rhospitalité de vos colonnes à M.
C., qui a éprouvé le besoin de sonner l’alarme, à propos de la question
brûlante, comme il lui a plu de
l’appeler.
Tous les vrais vaudois s’intéressent
aux écoles primaires, parcequ’elles
sont une partie es.sentielle de notre
gloire dans le passé et nn de nos
plus sûrs boulevards, dans l’avenir.
I,e maître d’école,vainqueuràSadowa,
doit remporter chaque jour des victoires plus hümbles, mais non moins
glorieuses, de Pral à Riesi. Animé
du puissant soiiftle de l’Evangile,
l’instituteur chrétien a sa place marquée à côté de tout pasteur, de tout
évangéli.ste de notre Eglise. S’il en
est qui fassent des réserves, ou qui
n’admellent pas, en plein, une vérité aussi élémentaire, ils ne peuvent être que des descendants dégénérés de nos vaillants ancêtres et
ils n’entendent pas le premier mot
de r éducation qn’ ils convient de
donner à nos 5.000 enfants, sans
parler de ceux, plus iidmbreux encore, que nous pouvons amener au
Seigneur, au moyen de nos écoles
dans le champ de Îa mission italienne.
4
~ iôO
En principe, nous sommes donc
parfaitement d’accord avec M. G. Il
nous faut, coûte que coûte, des
maîtres instruits, pieux et rlévoués
-à la tèle de nos écoles, dans les
Vallées et en italie. Quant à la voie
à suivre, dès aujourd’hui, pour préparer (les instituteurs capables, prêts
à prendre ta place de ceux qui
tombent sur la brèche, ou t[ui soi’tent des rangs pour ((embrasser des
professions où leur travail sera
mieux apprécié et beaucoup mieux
récompensé », il est pei'mis, peutêtre même avantageux d’engager un
débat, ou toutes les opinions pourront librement se manifester. I^e
débat est maintenant ouvert: à nous
d’en profiter.
Quant à moi, en atleudaiit que la
lumiêrejaillissedu choc des opinions,
j’ai gariie d’énoncer la mienne sur
la convenance pu la possibilité de
ouvrir, dans nu bref délai, notre
Epole Normale.
C’est là une grosse aOàire, hérissée de difficultés que M. C. ne
semlile pas même soupçonner. Ceux
qui accusent fout bonnement, je ne
sais ti'op quelles persoimes, lie ne
pas se [u’éoccuper de l'avenir de
nos écoles primaires, ont-ils euxmêmes pensé à tout ce (pi'entraîne
avec elle la l'econstitutkm d’une
Ecole'Normale, digne de ce nom,
et répondant au but que l’on se
proi)Ose d’atteindre; Choixd’un directeur bien qualifié et de Irois ou
<|uatre professeurs, tons munis de
titres légaux, bu'mation, pour ne
fias dire invention d’un fnidget de
quelque huit ou dix mille francs,
pour lequel on n’a à peu près rien
d’assuré?... En voilà plus qu’il n’en
faut, pour faire hésiter de,s hommes
moins prudents que ne doivent l’étre
ceux auxquels notre Egli.se confie
la gestion de ses ' intéi'êLs
En présence de cette demande,
très facile à poser: A ipiaud la
réouvei'lure de notre Ecolo? je ne
puis répondre (jne par ceci: Dés
que les ressources eu honitne-sel en
argent pour la faire vivre, seront
assurées. — En disant une chose
si simple, je sais bien que l’oii
s’expose à recevoir, on pleine figure,
cet aphorisme:Vouloir c'est pouvoir.
En d'autre termes, vous n’y mettez pas de bonne volonté, autrement tout marcherait grand train.
— Ce|parler aphoristique a le tort
d’être peu aimable mais il (?st
clair.
Traitant d’ime « question brûlante », il faut reconnaître que voLi'e
collaborateur d'occasion, en parle
fort à son aise. Après s’être demandé « si les personnes qui auraient dû parlicidièremenl s’occuper
de la question sociale » ont fait
quelque chose, M. C. réfiond pour
elles et met dans leur bouche le
propos suivant : «Après tout, cela
ne rions regarde pas, .... à demain
les choses sérieuses». ■— Ce procédé
pour renseigner le public etréclairer,
peut être commode, mais, dans le
cas pr’ésent, il manque de justice
et aussi de respect à la vérité. —
Non, cher M, G., « les personnes qui
auiaient dû s’occufier » de cette
impoi'tante que.stion de la préparation de no.s futurs maîtres d’école,
ne tienuent pas les propos que vous
leirr prêtez gratuitement, elles ont à
c(Bur, au contraire, l’avenir de notre
etrfance et de notre jeunesse vaudoise; et si elles n’ont pas réussi
à fair'e tout ce qui était désirable,
jamais elles n’ont négligé d’accomplir ce rpii était po.ssible, M. b’, ne
tient aucun compte de (rela, probablement parcequ’il ignore les faits.
En attendant que les personnes
que l’arlicle de M. G. vise directement premreirt la parole, à supposer qir’elles en aient le désir et le
loisir, souffrez qu’un attonyme, lui
aus,si, rappelle à M. C. ce qui s’est
fait, pour' atlénuér les consé(|uence.S’
de la clôture de notre Ecole Normale.
Ainsi à la veille du Bicentenaire
les deux Administrations ceritr'ales de
notre Eglise, faisaient, dans leur cir-
5
261
culaire aux Vaurloi.s, une large place à l’Ecole Supérieure, dont le but
principal, clairement désigné, était
« de favoriser la préparation de jeunes gens se vouant à l’enseignement
pour éviter 1e danger qu’il y aurait'
à confier l’éducation de nos enfants
à des maîtres formés en dehors de ■
rinilueiice de riivangile.»
Il est vrai que le décret Royal du
7 Juin 1888, en instituant la licence
gymnasiale inférieure et en assimilant les trois premières années du
gymnase à celle de l’Ecole Normale
et de l’Ecole Technique, a eu pour
conséquence de fair'e renoncer à la
fondation de celte Ecole Supérieure
qui aurait fait, dès lors, double emploi avec les premières années du
Collège. Mais est-ce la faute «des
personnes rpri doivent pariiculiérem,ent s’occuper' de la question scolaire », si les ministres de l’instruction
publique bouleversent chaque année
ce qu’ils ont pour mission de perfectionner ?
Ce qui est irtdéniable, c’est que
sans ce Décret les fonds recueillis,
dès lors,pour le Collège seraient allés
au bénéfice de l’Ecole supérieure.
En outre, chaque fois qu’un jeune
homme a demandé un subside, pour
poursuivre ou achever ses études
dans une Ecole Nor-inale, soit à Florence, soit à Pignerol, il ne lui a jamais été refusé. Et,mêmeau Collège,
on a donné et on donne des boui'ses
en vue de prépai'erdes insliteurs. I,es
deux Administrations de l’Eglise se
sont souvent donné la main, pour
fournir à tel élève le moyen de
prendre son diplôme. Pendant ces
liuit dernières années, pins d’une
dizaine d’ëléves-régeuts ont reçu de"
l’aide et des eucourageineuts.
Voilà M. le Rédacteur ce que j’ai cru
bon de poi'terà la counaissaucedu public Vaudois et de uo.s amis, afin de le.s préserver de croire, sur
■ la foi rie votre cprresponidant C.
que, chez nous, on a su faire tous
les sacrifices pour obtenir le'pareggiamento du Gymnase qui ne ser
virait qu’aux enfants privilégiés ,
quitte à ne pas se préoccuper, le
moins du monde, des autres,c’est-.àdire du grand nombre.
J’aurais pu relever d’autres appréciations peu exactes, mais je ne
veux pas envahir vos colonnes, en
ayant l’air de chercher querelle et
de regretter que l’on ait abordé une
question à laquelle, s’intéresse vivement
Votre alï'.né S. E. N,
Vallées Vaudoises, le 10 Août 1891.
Soyez toujours joyeux
Pourquoi cés visages tristes, ces
airs fatigués, abattus? Poui'quoi ces
soupirs et ces plaintes, chrétiens?
« Soyez toujours joyeux » a dit S.t
Paul. J’entends d’ici les objections
que vous me faites, je sais que vous
allez me dire que la cho.se u’eaf pas
possible, (jue c’est là un ordre auquel il u’est pas aisé d’obéir. Joyeux;
Vraiment! Avec les soucis qui .se
pressent à chaque pas, dans la vie,
avec les épreuves qui s’abattent sur
nous, sans relâche. 1..^ maladie, la
mort régnent autour de nous et répamlent comme un soml)re voile
sur la terre entière. Et si nous passons à ce que l’ou est convenu d’appeler les petites épreuves, nous n’en
fink'ioiis pas. Ne connaissait-il donc
pas ces tracasseries quotidiennes, ces
piqûres île tous les intanls, le grand
apôtre, prêchant une joie continuelle?
Ah! certes Paul savait tout cela, et
cependant il a dit: « Soyez toujours
joyeux ». C’est là un conseil, un ordre précis qu’il nous donne, et auquel iious devons obéir comme à
tout autre qui se trouve dans la
Parole qui doit être pour nous,
comme pour le Psalraiste, « une
lampe à nos pieds et une lumière
à nos sentiers »
Lecteurs, souvenez-vous cependant
que ces paroles: « Soyez toujours jo
yeux,» ne s’adressent qu’à ceux
qui ont l'ait leur paix avec Dieu
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- 26â
pour Ies autres il n’y a pas et il
ne peut pas y avoir de véritable
joie, si elle n’est précédée de la
« tristésse qui est selon Dieu ».
Mais pouripioi les cbréliens ont-ils
tant de peine à répondi'e à l'invitatio'n que leur adi'esse l’apôtre? Je
ei'ois que, tout d’abord, e'est parce
qu’ils oublient, trop souvent, (pi’ils
ne /sont que voyageurs et étrangers
sur cette terre et que leur patrie est
aux cieux. Us s’absorbent tellement
dans les préoccupations, les tristesses, les ennuis de riietire présente,
qu’ils oublient l’éternité Irien-lieiireuse, vei's laquelle ils s’avancent le
front dans la poussiéi'e, le cœur lourd,
les yeux pleins de larmes Chrétiens!
vous qui croyez, une foi sans joie
est un autel sans parfums. « Utr
saint triste est un triste saint » éerlvait François de Sales. Pensez-y,
chrétiens tristes! S.l Paul aurait pu
se contenter de dire: Soyez joyeux.
Mais non, il a dit: Soyez toujours
joyeux. Toujoui’s! malgr'é les contrariétés journalières, malgi'é les ennuis constants auxijuels noirs ne
pouvons échapper; toujoni’s joyeux!
Cela ne veut pas dire que nous devions nous livrera une joie bruyante,
à une gaieté insensée. Loin de là,
c’est un « esprit doux et paisible n
qui doit r'égner chez les enfants de
Dieu, P'oint de Irauts et de bas dans
notre hurneui', mais une douce égalité, mais une joie cotilitme, suivie,
qui ne varie pas selon le.s jours, les
moments.
Voilà ce à quoi nous devons viser
nous tous, chrétiens, à qui s’adresse
l’exhortation de Paul.
C’est diliicile! l'épondrez-vous. Hélas, à qui le dites-vous! Diflrcile, oui,
impossible, non. Il suffit pour y arriver il’élever nos cœurs en haut,
de nous rappeler cette autre parole
de Paul: a Priez sans cesse ». On
parle beaucoup de nos jours, de
nerfs, Je veux bien croire que nous
en avons; rnais que de choses on
leur attribue! quelqu’un est-il emporté, colère? ce sont les nerfs. Quel
qu’un est-il triste sans sujet? ce sont
les nerfs. Quelqu’un est-iÎ maussade?
ce sont les nerfs encor'e. Ils sont
commodes, je l’avoue, et sur eux
retombe une grande partie du mal
que nous faisons quand nou.s sommes tout simplement de mauvaise
humeur mais iiuels pièges il nous
tendent! J’aime mieux ce gr’and
prédicaleur', qui sachant toute l’inflaence qu’exercent les petits enmds de toutes espèces et de tous
noms sur la vie du chrétien ici-bas,
les étudie de prés, conapte avec eux(
veut lutter contre eux et les appelle
des fi'élons. Regardons, nous aussi,
le mal en face, envi.sageons ces petites épr'euves comme des épr'euves
oui, mais ne nous laissons pas terrasser par elles. Cbréliens! l’on regaiTle à vous: le monde a l’œil sur
vous. Comment vos visages allongés,
vos gémissements, votre impatience,,
votre mauvaise Itumeui' attireraientils à vous, et de voir.s, à Dieu? Qui
voudrait d’un Evangile qui rend
sombre, triste, mécontent? Guerre
donc aux frélons! Imtte acharnée
contre ces petits mais puissants ennemis de notr-e paix intérieure et de
notre joie extérieure.
A. S.
CORRESPONDANCE
Tessino. , — Ce parti libéi'al est
en 1ère : les assises fédérales ont
acquitté les 21 prévenus, du délit de
Révolution, auteui's du renversement
clérical, évènement qui eut lieu à
Rellinzona et à Lugano, le 11 sept.
1890. Un seul des prévenus a été
condamné, en contumace, à 8 ans
de prison peur avoir tué dans la bagarre un conseiller clérical.
Nous avons désapprouvé la Révolution et nous sommes forcés de
repousser le principe promulgué par
les Assises de Zurich à .savoir qu'un
peuple a le droit de se révolter avant
d’avoir épuisé tous les moyens que
lois et constitution mettent à sa di-
7
- 263
sposition, mais loriAjue nous passons
en revue toiiies les iniquités commises par le gouvernement clérical
durant les huit dernières années ipie
nous avons passées dans ce canton,
nous tie comprenons que Irop la
haine qui règne dans tant de cœurs
fessinois à l’égard du gouvernement
clérical.
Qui racontera toutes les iniquités
commises, nous pouvons dire, sous
nos yeux, par le Gouvernement clérical du Te.ssin? aussi quoique nous
désapprouvions et condamnions la
Révolution de Septetnhre, nous conprenotis que les assises de Zurich
en aient renvoyés absous les auteurs.
Il est cependant une chose que
nous ne comprenons pas, c’est que
des journaux protestants comme la
Gazette de Lausanne, l’Ail, ischweizeitung, le Journal de Genève digne.s,
du reste, de toute iioli'e estime,
choisissent parmi les cléricaux leurs
correspondants tessinois. Il est vrai
que les cléricaux tessinois se parent
du titre de Conservateur précisément
comme nos protestants de Genève
ou de Bâle; mais les nôtres conservent les principes de foi, d’ordre
et de liberté évangélique, les autres
les principes d’obéissance absolue
au pape et à ses suppôts.
Il ne faut pas conloiidre non plus
le libéralisme te.ssinois avec le libéralisme évangélique. Nous connaissons plus d’un de ces fameux libéraux, dont les femmes recueillent
le denier de Saint-Pierre, et les
filles sont élevées par les nonnes à
Sainte-Anne, à Lugano, à S, Maria
à Bellinzona, ou ailleui's. Mais nous
en connaissons aussi de sérieux,
d’estimables, sous tous les rappoi'ts,
et vers lesquels nous nous sentons
attirés par Une vive sympathie. —
Puissent-ils connaître un jour aussi
la glorieuse liberté des enfants de
Dieu.
P. G.
X
Nouvelles Religieuses
Après de, longs délais le Gouvernement Russe a enfui autorisé M.
Ralibiiiovitch à puvi ir la synagogue
chrétienne (]u’il a fait construire à
Kischenelf, où il est, comme on sait,
l’initiateur d’uu mouvement de conversion des Israélites au cbrisLiaiiisme. La cérémonie d’inauguration
avait attiré une foule nombi'euse d’israélites, non seulerneul de la ville,
mais des environs. ■
X
Le tableau stati.stique qui résume
cette arlnée l’état de la mission du
Lessoulo, indique un prôgi'és dans
la liste des ouvriers; le nombre des
annexes s'est élevé de i12 à dl8,
celui des écoles primaires de 117 à
120,celui des catéchumènes de.3,005
à 3,754, celui des membres d’Eglises de 6,933 à 7,11'2, le chilfre de
la collecte de la Mission ititérieure
de 25,505 à 32,775 Irancs, celui de
la collecte pour le Zambèse de 1.029
à 3,565 francs. Trois stations, celles
de MM. Gliristmann, Duvoisin et
Weitzecker, sont vacantes.
X
La ville de Philadelphie (EtalsUnis), a 616 écoles du dimanche,
avec 16,937 moniteurs et monitrices
et 178,865 écoliers; plus du cinquième de la population est ain.si
incorporé dans les écoles du dimanche.
X
Pendant la réunioti de la grande
Conférence Gongrégalionaliste Internationale 'tenue l'écemiAenl ,8 Londres, a été formé le projet d’une
Bevue inter-ecclésiastique destinée a
plaidei' la cause de l’unile organique parmi le.s cbrélieus. Les noms
des rédacteurs de celte revue sont
significatifs. On mentionne panni les
principaux:
L’archidiacre' Farrar, de l’Eglise
Anglicane.
Le Rev. Dr Glitïbrd, Baptiste.
Le Rev.Percy Banting,Méthodiste.
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Ì4';Ì.
§64
r.e Rev. Dr Fraser, PreslìyLérieii.
[.e Rev. Dr Maclietmal, Coagréga
lionalisle.
Eglise Libre.
lio.Vile PoIUh|ii(;
Italie. — l.e
rentré à Moii/a,
quel(|ues villes de la Toscane, où il
a été reçu avec enthonsiasme,
QuelijueH journaux ont alfit mé que,
Sa Majeslé avait l’intention de vi
siter les Vallées du Clusoii, de la
Germanasca et du Pellice, pour en
inspecter les fortifications, avant
d’assister aux prochaines fêtes et
cérémonies de Mondovi. Fosse pur
vero t
Le ministre de In guerre a inilige
des punitions discipliiiaires, aux ofliciers uni ont pris part aux faits
regrettaoles qui se sont passés, le 2
courant, :i Bologne, et cela indépendamment du procès initié par le
pouvoir judiciaire.
— Le Prince de Naples
parcourt ce beau pays, hôte envié
de la haute noblesse. Après avoii'
vu les curiosités d’Edimhourg, Victor
Emmanuel, a fait des excursions aux
château! les plus renommés. Il vient
de visiter celui de Drummond, Tun
des plus anciens (pii existent, entouré
des plus beaux jardins qui soient
en Europe.
X
Pl'anc«. — I>e Grand Duc Alexis,
frère du Czar, est arrivé le il à
Paris. Grande démonstration au jardin des Tuileries. Nos bons voisins
sont en veine de se russifier pour
tout de bon.
Cl»«stàtiOnopl«. —'Cédant aux
pressions de la France, le Sultan re*
fuse de ratifier la convention angloégyptienne du 1887. Salisbury, con
Boi Idurnbert est
après avoir visité
trarié par cette rc.sislance, semble
vouloir se retirer sous sa tente, décidé à ne pas renouer
lions.
Kdsisiiv. — Un ukase ipii enirera
eu .vigueur le 2?, défend l’exporLa
les négocia
tion du seigle, cl de farines des
’ ....... -* W
ports de la Balli |ues de la mer Noire
et (le la mer d’AzoIl. Cette prohibition est motivée |iar la perstiecLive
que la récolte des céréales sera de
iH^aucoiip inférieure à la moyenne
dans le vaste empire. — Vu les
dislances énormes et le mauvais état
de la viabilité, il y a des contrées
russe.s où la famine est à redouter.
AVI S
Jeudi 20 courant, à 2 h. de l’après-midi, s’ouvrira, dans une des
salles de l’Ecole Supérieure de la
Tour, une petite vente, en faveur
de l’Ecole des Bouissa. Les dons en
nature, tels que œufs, (fruits, etc,
seront acceptés avec reconnaissance.
ALBERGO PIEMONTE
Pension (chambre comprise)
[Fr. 4,50 par jour.
Chambre (sans pension,)
[Fr. 0,80 par Jour.
En outre je préviens que le repas
ordinaire du Synode se donnera dans
le vieux pensionnat, et aux mêmes
prix que précédemment, de mardi
8 septembre prochain jusqu’au 12,
Daniel Pasquet.
.4 VIS
La squadra des jeunes garçons
revenant de l'Asile de Finalrnarina
arrivera à Turin le Mardi 18 courant à 5,15 h. pora.
J. P. Malan, Gérant
Toqre Pellice — Imprimerie Alpina