1
V
Compte-courant avec la Pogta
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Ualio..................L. 3
Tous !es pays do l'Onion
d ‘poste 6
Amérique du Sud . 9
On s’abonne;
Au bureau d’Adn)inistralion;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernesl Robert (Pignernl)
el à l’imprimerie Alpina à
Torre Peltice,
î/abonnement part du 1. Janvier |
et se paie d’avance. !
Année XVI. N. 34.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: âO centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois ol 10 centimes pour Ci fois et au dessus..
S’adresser pour la Kéiliiction àM.
loPast.H. MftiUe, Torre Pellice^/
et pour rAdministratlon à M
Elisée Cûstabol, TorrePetlive".
Tout changement d’adresse est ’
payé 0,25 centimes.
LE TEMOI
ECHO DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aerei léinoina. Aet. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Bpli. IV, 15. Que ton rhgno vienne. Miittli. VI,^
S O lu NI n i r c :
Coînmunication officielle — Nos paroles
Ghroaique Vaudoise — Règlements
Hibliographie — Ai^nOnces.
%
ICATION OFFICIELLE
Messieurs les pasteurs sont priés
d’annoncer, du haut de la chaire,
pendant deux dimanches consécutifs,
que le 1 er Septembre prochain, au
service d’-ouverlure du Synode, aura
lieu, D. V., la tsepsécration de MM.
les candidats David Revel, de St.
Jean, et Oreste Golia, de Naples,
Torre Pellice, le 20 Août 1890.
Pour la Table :
J; P, Pons, modérateur.
NOS PAROLES
II est dit du méchant que « ses
paroles ne sont qu’iniquité et que
fraude ». Ici, vous comprenez bien,
mes frères, que je dois vous dire
que vos paroles, à vous, sont vérité
et justice, car sans cela je ne pour
rais pas m’adresser à vous- comm
à des personnes qui connaissent Jé
sus-Ghrist. Mais les paroles! les pa
rôles, c’est tout Îin monde, c’est une'
existence dans notre existence; aussi
l’apôtre Jacques nous dit-il que celui
qui ne pèche pas est un homme
parfait, qu’il peut tenir tout sort
corps en bride; aussi, est-il écrit que
« nous rendrons compte au dernier
jour de toutes les paroles oiseuses
que nous aurons dités,». f-V^’est, de
plus, un point sur lequel il est très
aisé de méconnaître son iniquité,
soit pareeque les paroles ont des
ailes, qu'elles échappent, qu’on ne
calcule pas toute la porlée, soit pareeque ce ne, sont pas toujours des
actes proprement dits et qu\il y a
dans notre cœur une légèreté déplorable. Je dirai donc: N’y a-t-il aucune de tes paroles, toi qui m’écoules
qui ait été iniquité et fraude? Que
de choses on'pourrait produire qui
justifient cette question! Il suffirait
de rappeler certaines paroles prononcées dans un moment de colère.
N’y avUl pas dans la manière dont les
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passions s’expriment, quelipi’exagéralion? Voiis 'av'e^ souvent aussi
adressé à vos semblables des paroles
de bienveillance ; vous leur avez
exprimé peut-être votre plaisir de
les rencontrer; vous leur avez montré de l’admiration pour telle de
leurs entreprises. Eh! bien, dans ces
parole.s n’a-t-il pas pu y avoir de la
fraude? Il est dit aussi: « qu’un autre te loue et non pas ta propre
bouche »; ne vous est-il pas arrivé
de vQus louer vous-mêmes ? ,Ne
vous montrez-vous pas quelquefois
d’une manière diirérenle de ce que
vous êtes? N’y a-t-il pas (p.ielquefois
dans le fond de notre conscience
quelque chose qui vous dit: lu es
un hypocrile? lu exprimes là des
sênlimenls qui ont une réalilé à tes
yeux par la foi, mais qui n’ont pas
de réalité dans la vie. Par exemple,
dans les usages du monde, dans les
choses, qu’on écrit, dans les faireparts, pourquoi le mensonge se trouve-t-il partout?
11 semble que le chrétien doit traverser un lieu tout rempli, de poussière saus salir ses habits blancs
qui ont été blanchis par la miséricorde de Dieu, et partout, partout
se trouve cette poussière infecte qui
tend à s’attacher à lui. Ensorte qu’il
est vrai de dii'e, que, si les paroles
de notre bouche sont souvent aiilre
chose qu’iniquité et fraude, si elles
sont justice et droiture, il est des
cas nombreux aussi dans lesquels
elles ne sont pas exemptes de mensonge et d’hypocrisie.....
Que si vous voulez vous retirer du
mauvais chemin et avoir le mal en
horreur, il n’y a, point d’autre remède que le regard porté sur Jésus
Christ, sur .Tesus-Christ crucifié.
C’est là que vous Prouverez voti'e
force, votre puissance, et que ce qui
est irnpo.ssihle à l’homme, se manifestera comme po'isible, et non seulement comme ¡lossible mais comme
réali.sé en Dieu.
Pile T.
Chi*oiii(jiic Vniidoise
L.x Tour.— Nouveaux professeurs
au CoUéqe. A la suite île l’examen
de concours la Table a désigné,
pour remplir les places demeui'ées
wicautes el pour compléter le quadre
des professseurs, tel que le gouvernemeiil le requiert: MM. Jean Maggiore comme ¡irofesseur de scienc.es
physiques et m'lurelle.s pour tout lo
Coilége, J. P. Viiiay, D. Jahier, O.
Rével comme professeurs de gymnase
avec l’enseignementde quelque bran;Che spéciale au'lycée.
Que Dieu béuj.sse les nouveaux
professedr.-j et ceux qui déjà sont à
la lâçhe depuis quelques années.
Leur mission est si belle mai.s en
même temps - si sérieuse! C’est à
eux qu’est confiée la formation des
hommes destinés à être liientôt à
la tète de notre peuple et de notre
Eglise. Notre vœu donc et notre
pi'iére est tpi’ ils ne soient pas
seulement de doctes iuscr/nanfî (sur
ce point nous n’avons pas dMuquiélude); mais qu’ils soient de véritables pédagogues'Chrétiens. Un professeur qui prépare Coiisciencieu-,
sement ses leçons, qui s’exprime eu
classe avec clarté, avec pi’écisiou;
qui non seulement fait comprendre
à ses élèves ce qu’il leur enseigne,
mais qui le leur fait aimer, qui
consacre c.baque jour le temps nécessaire à la correction des thèmes
et autres ti'avaux écrits, a bien des
droits déjà à notre estime. Mais nous
osons demander davantage à un
3
_ 267 —
professent' Vaudois. Nous osons lui
demander qu’il soif le père de ses
élèves; qu’il les suive constauimenf
de ses préoccupations; qu’il les visite j
parfois dans leur demeure surtout
s’ ils sont malades, ou si, venant de
loin, ils ne vivent |tas en famille
mais en pension; ((u’il soit toujours
prêt à les recevoir chez lui que
même il les y attire, (¡u’il étudie
attentivement le cariictére de cliacun.
réglant sur ces observations sa mé
thode d'éducation; qu’il fasse appel à
leur conscience; qu’il s’eliorce de les
faire croître à l’image de l’homme parfait, savoir Jésus-dhrist ; qu’il ne néglige rien en somme pour laisser sur
sur leur âme une empreinte personnelle, profonde, Iténie et (¡ui ne
s’effacera jamais plus.
Cela pouvait être, difficile autre
fois avec îles classe nombreuses; cela
est devenu très possible aujourd’hui,
avec les, classes dédoublées. Cela est
d’une nécessité al)solue pour un Col
lège comme le nôtre ipii ne vise
pas seulement à former des pasteurs,
des'avocats, des ingénieurs, des mé(lecins, mais qui vise par dessus tout
à former des hommès do Dieu qui,
dans la vocation qu’ils embrasseront,
seront le sel et la lumière de leur
peuple.
Nous ne pouvons pas clore ce
cemio sur le collège sans adre.sser
l’expression de nos regrets sincèi’es
et de nos vœux à M, Pii voire, qui
pendant son année de séjour [larmi
noms s’était conquis une place tonte
spéciale dans restiine et dans l’affection des élèves de notre établissement. Les raisons qui l’ont engagé
à nous quitter sont d’une nature
trop élevée pour que nous osions
les soumettre même à un essai de
crilique. S’il nous en coûte de le
perdre ici, nous sommes sûrs ipi’il
se souviendra partout où il sera
appelé à travailler de la carrière
d’où il a été taillé, et que son activité, (jnerie qu’elle soit, tournera à
„1-^onneur de notre église et de notre
peuple. H. M.
regret
Pareggiarnendo. — Nous
tons d'avoir omis de dire dans notre
dernier Numéro, qu’en même temps
que le Modérateur recevait le télégramme'adressé au Général Geymet
sur le Pareggiamento du Collège,
il en recevait un autre sur le même
sujet, que lui tramsmettait M. l’avocat
Poët, de Pigneroi, et que celui-ci
venait de recevoir du même ministre Bo.selli.
Nous apprenons au moment de
mettre sous presse, que le Décret
oiliciel est parvenu à la Table.
X X
1..E 15 Août au Chiot. — Le
temps était terriblement menaçant,
même mauvais Jeudi soir, tellement
que bien des personnes avaient sans
doute renoncé à la course-. Mais vers
5 b. du matin, vendredi, le ciel était
sans nuages, et de toutes nos paroisses du Val Pélis on monta vers le
Chiot. Jusqu’au Pra du Tour les
,ebemins sont bons on au moins passables. Mais du Pra du Tour au
Chiot.... miséricorde ! une véritable
échelle de poulailler.... et nous étions
sans ailes. La fatigue toutefois fut
bien vite oubliée sur ce beau promontoire du Chiot, et à la vue d’une
assemblée qui dépassait certainement les mille personnes. On ne
s’était pas massé comme d’habitude
sur un pi'é en pente, mais on s’était
groupé parmi les rochers, sur les roche r.s, qui formaient comme un majestueux amphithéâtre au bas duquel
la tribune des orateurs, était placée.
À 10 h. précises M. D.'Peyrot prononça l’invocation et le choeur dirigé
par M. Ghigo et auquel se joignit
l’assemblée chants le canl. 31. Après
la prière,.M. Peyrot lut le chap. 44
d’Fsaïe et Luc 24: 36 « La paix soit
avec vous». — «Comme celui qui
a atteint le sommet d’une montagne,
dit-il, regarde autour de soi, mais
regarde aussi au chemin qu’il a parcouru,' et au but qu’il doit atteindre
avant le soir, ainsi mes collègues
vont vous parler successivement des
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il
— 268
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délivrances accordées par Dieu à notre
peuple dans le passé, de son état
actuel et de l’avenir qui l’allend, du,
but qu’il doit se proposer d’alteindi'e.»
M. E. Bonnet raconte les événements
qui se succédèrent depuis la fameuse
nuit où les Vaudois sortirent de la
Balsille jusqu’au moment où le Duc
Victor Àmédée reçut leurs chefs à
Turin et les assura de sa bienveillance. « Une Heur de nos vallons,
dit-il en terminant, est de bien peu
d’importance, et cependant que de
grandes choses doivent concourir
pour la faire lleurir; il faut que les
vapeurs s’élèvent, que les nuées s’amassent,.que le tonnerre gronde, que
la pluie tombe. Ansi notie église
était bien petite; mais comme elle
était précieuse aux yeu.x de Dieu,
Il fit concourir les grands événements
de la politique à sa délivrance. » —
M. B. Gardiol parlant sur Col. 3;
' 15. « Soyez reconnaissants » dit que
Paul, pauvre, maladif, en prison a
été reconnaissant; et de même nos
pères pauvres, fatigués, exposés aux
plus cruelles perséeutions l’ont été.
Ne le serons-nous pas, nous, d’avoir
une pairie, d’être libres, et surtout
de connaître la paix que Dieu lui
même nous offre?Mais comment montrerons-nous cette reconnaissance?
En imitant nos pères qui exposèrent
leur vie pour leur prince, en nous
engageant au service de notre Roi
qui est dans les cieux. — M A. Gay
après avoir lu Ps. 18, vv. 1 et 2, dit:
« L’Eternel accorde sa délivrance
quand on a cessé de se confier dans
le bras de la chair », et il le prouve
par plusieurs exemples tirés de l’histoire d’Israël et de l’Israël des Alpes.
« Mais, ajoute-t-il, ce n’est pas seulement de délivrances se rapportant à
celte vie que nous avon.s besoin. Ce qu’
il nous faut c’e.st d’être délivrés de la
condamnation, et de l’esclavage du
péché. Et cette délivrance JésusChrist seul peut nous la procurer.»
11 termine par une invitation pressante à chercher, la vraie liberté
auprès du Sauveur.
M. Romano fait monter à Dieu une
prière. — Après le chant du cantique 131, M. J. V. Hugon se fondant sur Jér. 18, v. 7-1Ô dit; « Dieu
parle-t-il d'arracher, d’abattre, de
détruire notre peuple ? Tout au
conti’aire. Il nous a fait parler par
nos rois, Charles-Albert, VictorErnanuel et Humbert qui nous ont
dit: Vous pouvez bâtir. Il nous a
fait parler par nos amis chrétiens
de l’Angleterre, de l’Ecosse et de
l’Amérique qui nous ont dit: Vousdevez bâtir, vous devez évangéliser l’Italie. Dieu a bâti certainement dans notre sein. Non les
bénissons pour les pasteurs fidèles
qui annoncent dans nos Vallées la
parole de Dieu dans toute sa pureté,
pour les groupes de Chrétiens fervents que comptent toutes nos paroisses, pour ces quelques soldats
qui bravent les moqueries et refusent
les invitations à une vie de péché
pour être fidèles à leur Maître, pour
ces quelques jeunes filles qui se
souviennent, au service, des promesses qu’elles ont faites de servir
le Seigneur. Oh! s’il y en avait beaucoup qui imitassent l’humble servante que ses maîtres appellent;
« La Bihhia »!' Mais, à côté de cela,
combien de Vaudois adonnés à la
débauche et fréquentant des lieux
de coiTuplion! Quelle honte que l’on
trouve parmi eux des voleurs, des
blasphémateurs. Ah! si les blasphèmes qui sortent de la bouche des
Vaudois s’élevaient dans l’air comme
des moucherons, le soleil n’en serait-il pas obscui'ci? Et les petits
péchés, comme on les appelle, dont
on s’excuse facilement, mais qui
constituent un empêchement véritable au progrès de l’œuvre de Dieu?
Repentons-nous, changeons nos
voies, bâtissons sur Christ et alors
on ne pourra jamais dire: « Les Vaudois furent », mais on devra dire:
« Les Vaudois vivent, et non seulement ils vivent, mais ils se réjouissent des fruits, des triomphes de
leur foi ».— M. Jean Pons présente
5
- 269 —
à l’Assemblée les excuses de M.
Prochet i]ue de nombi'euses occupations ont empêché de venir, il la
salue en son nom et au nom de
tous les évangélistes. « Nous vous
envions le 15 août. Quand nos frères d’Italie en auront-ils un? L’armée
qni vient de s’écouler a été bénie
pour l’œuvre de la mission. A la
suite des fêtes du Bicentenaire l’attention de notre peuple s’est portée
sur nous, Depuis longtemps nous
nous n’avions plus eu d’assemblées
aussi encourageantes. Les nouvelles
admissions (par certificat et par profession) ont été au nombre de 561,
Les eonimuniants dépassent actuellement le chiffre de 4.400. Le nouveau temple de Catane a été inauguré le 12 Janvier dernier. On travaille actuelleripent à achever iitl
temple à Rocca Imperiale, au fond
de ces Calabres où les Vaudois avaient éi'igé un temple en 1509,
temple qui fut détruit en 1560. De
nouvelles portes se sont ouvertes,
une en Vénétie, une dans le Napolitain, [l’ois en Sicile. M. Pons nous
entretient longuement et de la manière ta plus intéressante de la nouvelle école de Rocca Imperiale, de
cette jeune maîtresse vaudoise arrivant à Naples et tout effrayée en
apprenant que 12 heures de chemin
de fer la séparent encore de son
champ de ti'avail, mais reprenant
courage en trouvant la gare de Rocca illuminée en son honneur, en
entendant les cris de bienvenue
d’une bonne partie de la population
«Viva la Sacerdotessa »! et en recevant les embrassades des jeunes
fdles et des femmes, il y avait, paraît-il plus de 100 carididates-à l’admission, dont l’àge oscillait entre 2
et 20 ans. Il fallut tout de suite faire
un choix de 00, entre 8 et 12 ans.
Ces 30 ont fait des progrès remarquables, comme l’a prouvé la fête
de Noël, célébrée autour d’un simple
genièvre chargé d’oranges, et plus
tard la solennité des promotions.
M. Pons nous parle encore de ce
qui lui arriva un jour dans un
vagón de troisième classe, où se
trouvaient avec lui une cinquantaine
de personnes. A la station de Beneverito monta un homme qui, après
l’avoir regardé fixement lui dit que
sa figure lui rappelait celle de l’évangéliste de Naples qu’il avait eu
le bonlieur d’entendre il y a quelques années. « f.e connaîtriez-vous
peut-être? ~ C’est moi, répond M.
P. — Alors cet homme se leva,
embrassa M. P. et se tournant vers
ses compagnons de route : « Voici,
leur dit-il, les véritables ministres
de J. C, ». Ainsi présenté, M- Pleva et pendant les deux heures de
voyage entre Benevento et Naples
le vagón devint une église où la
parole de Dieu fut annoncée. « Soutenez donc nos bras, conclut M. P.,
priez pour nous, enrichissez-nous de
vos sacrifices et surtout donnez-nous
vos cœurs. Comme je passais dernièrement à Neuchâtel, le vén. prof.
Godet m’adressa celte demande: Les
belles fêles de Bicentenaire ont-elles
laissé des fruits réels dans vos Vallées? Je ne sus que répondre, mais
je lui promis qu’à mon prochain
vayage je le renseignerai la-dessus.
Frères, donnez-moi la réponse que
je dois lui apporter, et puisse-t-elle
être telle que ce serviteur de Dieu
la désire. — M. Balmas évang. à
Riesi nous met en garde contre la
tentation qu’il y a pour nous à nous
reposer sur la foi de nos pères. Non,
il faut que nous ayons une foi vivante en Christ et en Christ crucifié et que ce soit Chriitt et Christ
crucifié que nous pi'êchionsà l’Italie.
Après le chant du Ps. 68, M. G.
Appia dit que les Vaudois du 49e
siècle devaient imiter les Vaudois du
moyen âge dont les trois caractéristiques étaient les suivantes: Foi à la
complète suffisance de la Bible;
aulérilé morale; droit et devoir de
cliaque individu d’être un prédicateur de la Parole de Dieu. S’arrêlaut à l’œuvre que l’Eglise Vaudoise
accomplit en Italie, il nous dit se
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- 264 —
souvenir très Men de Goi'a le maître d’école, le père du candidat au
St. Ministère. Il lui demanda un
jour combien d’habiLatils avait sa
ville natale (Cosenza)? — 1000 —
Combien do prêtres? — Cent —■
Combien de gens (jui savent lire et
écrii'e en dehors des prêlre.s? —
Cent. — Quel changement depuis
lors! Mai.s l’Egli.se Vaudoise ne s’est
pas lirnilée à l’Italie. Elle s’est elevée
et son lioi'izon s’est étendu et maintenant elle envoie ses enfants en
Afrique. Dès qu'il commença à parler des rnissinns, les paroles de notre
ami cessèrent d'être un l'ui.sseau rapide; elles (levinreni un fleuve aux
grande.s' eaux. Autant .s'elForcer de
diriger hait le cours de l’Angrogne;
après de fortes pluies, dans la tbalera Peyrota que de résumer ces
réminiscences, ces narrations,-, ces
searching interrogations, ces appels.
Nous dirons seulement que, comme |
d’habitude, le discours <le M. Appia ;
nous a fait rentrer en nous mêmes, ^
mais nous a renvoyés à l’ouvrage non
[>as découragés, au cotdraire, fort!- |
liés et réjouis. Après la |»rière prononcée par M. II. Meille, M. D. Peyl'ot annonça que la collecte du jour
,serait dévolue à la construction du
temple de Rocca Impériale et prononça la ,, bénédiction. I^a collecte
produisit fr. 7Ü,P2 que furent remis
séance tenante à M. J. Pons.
Nons ne parlons pas du reste de
la fête, c’est à fi ire du ^repas pris
par les groupes (rindividus' ou de
familles, qui étaient tout naturellement' plus nombreux aux appi’oches
de deux belles fordaiiies. Tout se
passa fort trampiillernent. Vers 2. h,
on commença à voir le monde défiler vers Pra du Tour. La fête du
Eliiol a été un digne appendice de
celles du Bicentenaire. Elle nous a
rappelé par l’attention soutenue des
auditeurs et par le sérieux qui planait sur l’Assemblée, la reine de nos
réunions de l’année passée, celle de
Ralsille.
H. M.
Lusernk St. Je.4.n. Bapport financier — Nous venons de recevoir le
« Raïqun t financier » pré.senté par
le Eonsîstoire de celte Eglise. On y
constate une flimiiuition de fr. 200
flans la souscription annuelle; on
s’engage à élever la contribution
pour fi'ais généraux de l’Eglise de
fr. 100 à 150; on sent le besoin
li’aider d’nn-e manière pins efficace
l’œuvre de'¡’Evangélisation. Il a été
collecté, dans tes quarliers (sousci'iptinn annuelle) fr. 536,36; pour le
Ificenteuaire IV. 4689; à la poi'te de
l’Eglise IV. 491,83; pour l'Lvaiigélisation fr, 116,15; pour les Missions
fr. 9.52,24; pour l’Asile fies vieillards
fr. 465.
REGLEMENTS
l.a Commission de neu,/’membres
chargée par le Synode de 1888, de .
rédiger et de compléter les Hèglernenls ,de l’Eglise, vient fie présenter
le fruit de son travail long, assidu,
et, sur plus d’un point,, tout antre
que facile,, au corps des pasteurs.
C'est un beau volume, foi'mat album,
avec texte imprimé à gauche,' et
large rnai’ge destiné aux observations,
à droite, conlenant une jniroiliuuion
relative au travail accomi)li, la Constitution , les Règlements fléjà en
vigueur, tels qu’ils ont été modifiés
d’abord par plusieurs Synodes, puis
par la Commission, et plusieurs chapitres de ' Réglements enliôi'ement
nouveaux.
Nous reproduirons ici, dans les
termes les plu.s simples et bréi's possibles, et en nous abslena’nt do tout
commentaire, ce qui dans les modifications proposées et dans les tdm-'
pitres ajoutés nous semble de nature
à intéresser la généralité des lecteurs
du Témoin.
Chap. I. La I'aroisse. — Conditions à remplir pour être électeurs:
a) avoir.25 ans révolus; b) en faire
de vive voix ou par écrit la demande
7
'•Ti.'ï'r >i-;>■'
— 271
au Consistoire; c) professer la foi
de l’Eglise; d) avoii' une conduite
irrépr'ochable; e) fi'équenler les cultes; f) contrii)uer selon son pouvoir
pour les besoins de l’Eglise.
I.,es régistres f)oui' inscri|)tions de
nouveaux’ électeurs seront ouverts
cbaque année de Pâques à Pentecôte.
Une pai'oisse ayant besoin d’un
second pasteur en fait la demande
au Synode. Ce Second pasteur devra
avoir un salaire égal à celui des
autres pasteurs, salaire dont la parois.se devra se rendre l'esponsable.
Les collègues sont sur le pied de
parfaite égalité, i^e plus ancien en
cbarge pi'é.«ide le consistoire. En
cas de vacance de la charge occupée
par le plus ancien des collègues, le
pasteur qui reste devient de fait
président du consistoire et a le choix
de la résidence. Les attributions
pastorales en sus de la prédication
qui se fera alternativement, seront
réglées par le consistoire.
Dans le cas où une paroisse soit
simplement désireuse de donner un
aide à son pasteur, cet aide sera,
sous le nom de pasteur auxiliaire,
nommé par le consistoire avec a[)probation de la Taille. Sou hotioiaire
est entièi'ement à la charge de la
paroisse.
Pour être éligilile à la u^barge de
député d’une paroisse au Synode il
élecreur de
suffira d’être membre
l’une des églises Vaudoises. \
Chap. IV. La Table. — La TaMe
poui’ra se décharger d’une partie dte
àon ti'avail sur un homme de sa\
confiance, qui lui consacreiait une
partie de son temps, en qualité
d’archiviste.
Chap. V. La Commission d’Evangélisation. — Deux au moins paimii
les 5 membres composant la Commission devront être pasteurs évangélistes.
Pour autant que faire se pourra
on devra éviter d’appeler à la di
rection d’une même église ou station
deux ou plusieurs pasteurs-évangé
listes, surtout s’ils ont été contacrés
à peu prés en même temps; toutefois, là où la nécessité ¡’exige, la
Présidence du Conseil d’Eglise apparlient de droit au plus ancien
en cbarge, et au plus jeune ou aux
[dus jeunes la Vice-Présidence, suivant raiicienneté de mitiistére; la
responsabilité de l’œuvre est indivise,
et le travail sera répai'ti de commun
accord entre la Commission d’Evangélisation et les ouvriers.
Dans le cas où, pour des raisons
administratives, un Pasteui'-Evangéliste serait dans le cas de recevoir
ou de donner sa démission, il reste
insci’il de droit au rôle fies ministres
en activité et l’on ne peut procédér
à sa radiation avant la clôture du
Synode successif, à moins que luimême ne veuille pas se prévaloir
de ce droit.
Pour autant, que les conditions
financiére.s de l’œuvre le permettent,
et le.s circonstance.s de force majeure
enlrainant une diminution de re
cettes étant dûment admises, les
ti'aitements des Pasteurs-évangélistes
et des autres ouvriers seront fixés
par la . Commission sur les bases
ci-après :
¡A suivre).
BIBLIOGRAPHIE
0.i«|»«dlal«Vnlde.so; R«miiIîcoii
4o CBigiivo per gli anni 188S e.l889
pel Dott Davi.de Giordano. C’est
i’histûire succinlé et exacte des maladies soignées et des opérations
faites à notre hôpital, pendant les
deux dernières années.-Eviderament
c’est un livre d’un niédecin parlant
à d’au Ires hommes de science, et
dont nous, nous confessons absolument incapables de rendre un compte
rendu quelque peu satisfaisant. Nou.s
en avons fait cependant notre profit
car nous avons recueilli de ces pages qu’il se fait dans notre liôpital
le,s opérations les plus difficiles qui
.’ñ
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«
■'i
'M
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à
, jîii
8
K’
- 272
puissent se présenter et que, malgré
cela, la mortalité n'a pas dépassé
le 5, 7 p. o/o pour -1888 et le 5 6, p. o/»
pour 1889. Sans parler des maladies
si variées qui ont réclamé les soins
de nos médecins, nous avons noté
que de nombi'cux cas de typhus,
dont quelques-uns particuliérement
graves, y ont été soignés avec un
succès remarquable et que la clinique spéciale pour les maladies d’oreilles a rendu des services inappréciables à un grand nombre de personnes.
Qu’il nous soit permis de détacher de ce volume et d'offrir au
public Vaudois les quelques considérations suivantes dont sans doute
il voudra faire son profit:
Parmi les maladies d'infection celle
qui a fourni le plus de malades c’est le
typhus cela est dû évidemment au défaut de propreté dans la ternie de
sources très bonnes en elles-mêmes
et du fait qu’on ne prend aucune
précaution pour que les évacuations
des malades ne deviennent pas une
source d’infection. La mortalité excessive est due à la négligence
impardonnable des parents'de quelques malade.s, qui nous les apportent
quand le cas est presque désespéré
et aussi au fait qu’avant de les remettre à nos soins on a eu presque
toujours 'tet à plusieurs repri.ses recours à d’imprudentes purgations?
« Maladie.s de l’appareil de la digestion. Les cas chroniques ont presque tous eu l’origine que voici: Le
malade s’aperçoit que l’appétit lui
manque, qu’il a un mauvais goût à
la bouche, que sa langue est blanche et il prend une purgation. Le
jour suivant la langue est encore
pins couverte; autre purgation; et
de la sorte il fait succéder à la
manne et à l’huile de ricin, le séné,
les sels d'Epsom, etc. Celte manie
est une plaie de nos campagnes et
finit par ruiner des estomacs qui
avec nos l)onues eaux, le lait, les
oeufs, les produits enfin que nos
populations peuvent le plus facile
ment se procurer, pourraient se
maintenir très robustes.» (p. 3i).
« Nü.s moiilagnard.s nous donnent
une proportion toute autre qu’insignifiante de |)hlysi(|ues. Plusieurs
apportent la maladie de Marseille et
de Nice et se trouvant à la maison
dans des conditions hygiéniques défectueuses, non seulement ils ne
guérissent pas, mais ils tran.«mettent
l’iiifeclion à leurs proches » (p. 2'1)
Le Bolictüno «telle Asso«*.!»"
zioni Evaii§;eliehe Italiaiie a
changé de résidence et de dii'ection.
Nous avons reçu les deux derniers
N,“^ de i.r Juillet et du l.r Août, qui
sont imprimés à Florence, sous la
direction de M. E. Jalla. Nous souhaitons à ce dernier beaucoup d’abonués, beucoup de coopération, et
par dessus tout la bénédiction du
Seigneur sur son entreprise.
Unions Ctirétiennes do pupe “Piemonte,,
Sur l’invitation du «Capo-Gruppo»
M. r ingénieur Em. Eynard, les
Unions chréliennes du groupe Piemonte, se proposent de faire D. V,
Dimanche 24 courant une visite à
leur sœur l’Union de Massel,
Tous les amis des Unions Chrétiennes sont invités à s’unir aux
membres des Unions.
PROGRAMME:
Départ de Pignei'ol samedi soir 23
par le dernier tramway PineroloPerosa — De Perosa à pied jusqu’à
Perrero où l’on s’arrêtera la nuit
— Ariivée à Massel dimanche mat.
à 7 h. — Rendez-vous dans la Salie
de l’Union — à 10 h. 1|2 Culte —
A midi Repas en commun.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.