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Cinquante-troisième année.
31 Août 1917
N. 85.
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SOMMAIRE: Vive l’Italie! — Des destinées du Peuple Vaudois — Da page
de nos Aumôniers et de nos Soldats
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles politiques.
VIVE L’ITALIE I
Vive l’Italie, qui a su sacrifier ses alliances pour ne pas assassiner la Serbie ;
Vive l’Italie, qui par sa neutralité a
sauvé la France et l’Angleterre, en permettant à la première de dégarnir ses
frontières pour transporter ses soldats
du côté de la Marne;
Vive l’Italie, qui après un an de réflexion s’est jetée dans la mêlée, guidée
par un idéal qui se propose la justice et
la liberté au milieu de tous les peuples;
Vive l’Italie, qui depuis plus de deux
ans manifeste un héroïsme surhumain
en présence d’un ennemi aguerri qui se
préparait.depuis plus de 45 ans à nous
écraser à son aise;
Vive l’Italie, qui accomplit des miracles non seulement en présence d’un ennemi formidable, mais devant des obstacles de la nature, réputés insurmontables ;
Vive l’Italie, qui malgré certains pacifistes payés par l’or de l’ennemi, pacifistes égoïstes, plus dangereux que les
serpents les plus venimeux, sait tenir
bon en accomplissant fidèlement sa
mission.
Vive l’Italie 1 vívele Roi! vivel’armée!
Les iestieées du Peuple Vaudois.
On parlait d’instruction. On exaltait
les écoles commerciales et industrielles
qui préparent la jeunesse à la vie réelle,
pratique, matérielle, qui l’introduisent
en peu d’années à l’aisance et au confort,
à la jouissance du visible. On décriait les
écoles classiques qui remplissent la tête
avec des connaissances abstraites et idéalistes, avec la science des siècles, qui cultivent l’art de la parole, des sons et des
apparences, qui ne produisent que des
professeurs et des poètes, des philosophes
et des pasteurs, qui ne donnent que des
rêveurs et des pauvres. On parlait encore des lumineux génies qui veulent
briser les barrières des nations, mais qui
meurent dans la misère, du christianisme
qui organise les peuples en une grande
famille, qui chante la fraternité universelle... mais qui est représenté par le
Christ crucifié, mais qui est symbolisé,
quoi ? par une débâcle, par une banqueroute !
Un puissant industriel nous accosta
tout à coup pour nous déclarer que les
Vaudois ne seraient jamais riches, jamais heureux puisqu’ils ne connaissent
que deux biens, leurs rochers et leur
Dieu, puisqu’ils semblent indifférents
aux affaires qui seules donnent de l’argent et procurent les plaisirs, puisqu’ils
veulent consacrer aux réalités éternelles
leur jeune.sse, leur force, leur vie. Avaitil tort ?
*
ÿ H«
Chaque peuple a sa mission; quelle e.st
la nôtre ? Chaque corps d’armée agit
d’après un plan prédéterminé; quel est
le nôtre ? Chaque sentinelle a un ordre
■ à exécuter peut-être agréable et peutêtre périlleux; quel est le nôtre? Serait-il
de cultiver nos terres, d’en vendre quelques produits, d’épargner quelques sous,
de souffrir et de mourir ? Un trou eù
serait descendu notre corps, un vide obscur où tout ce que nous sommes, ce que
nous aimons, ce que nous croyons tomberait en poussière, se réduirait au néant,
un vide où il fait noir, telle aurait été la
destinée de nos pères, tel serait le but
vers lequel marchent nos enfants ? I
Nous ne pouvons le croire.
« Vaudois » c’est un nom que Dieu a
gravé sur ses mains. Les Vaudois sont
un peuple que Dieu connaissait et consacrait avant qu’il fût sorti du sein du
XIIU siècle; ils sont VIsraël des Alpes !
Les Vaudois sont le peuple que S. Benoît
avait appelé et contemplé dans ses rêves
solitaires sur le Moiitecassiiio, devant la
grande mer et sous un ciel méridional,
quand il conversait avec Dieu, dictait la
règle bénédictine et organisait un ordre
fondé sur la pureté qui vient de la campagne et qui descend des cieux: sur le
devoir de cultiver la terre et de lire, de
devenir un centre de colonisation et d’instruction; les Vaudois sont le peuple bénédictin !
Les Vaudois travaillent leur territoire
et lisent leur Bible; il leur fatit un champ
et une école; ils sont un peuple du sillon
et de la religion, du labeur et de la pensée, de la colonisation et de l’étude.
Ils ont fondé des colonies en Allemagne, en Afrique et dans les deux Amériques, des colonies qui fleurissent, qui honorent leur petit peuple et leur grande
patrie. Ils portent avec eux leur Bible,
c’est à dire le germe d’une église, d’un
temple et d’une école; ils jouissent de la
considération des aùtorités qui les gouvernent.
En traçant sur un de leurs manuscrits
le motto : « non ut doctiores sed ut rneliores » ils ont affirmé leur attachement à
l’instruction et ils ont simultanément déclaré de vouloir « apprendre non afin
d’augmenter leurs connaissances, mais
dans le but unique de devenir meilleurs ».
Par là ils ont écrit d’une manière ferme
et avec une simplicité lapidaire leur programme, ils ont donné aux études leur
véritable direction, ils ont établi les rapports de la Connaissance et de la Religion, ils ont formulé l’inscription que
nous devrions trouver sur la porte d’entrée de nos collèges, que nous aimerions
lire sur le fronton de chaque université.
Fidèles à leur devise ils ont donné des
régents, des professeurs et des pasteurs
à r Italie, des penseurs et des maîtres à
la cité de Calvin, à l’université de la
Rome protestante.
I.eur fatalité historique c’est d’être une
pépinière de prophètes et d’apôtres. Ils
cultiveront leurs terres avec le désir d’être
parents d’une génération supérieure à la
leur quant à l’instruction, à la bonté et
à la force ; chez eux chaque agriculteur,
s’il aura un enfant doué, se fera un saint
devoir de lui consacrer ses ressources et
sa foi pour qu’il étudie, fréquente les écoles et lès universités, pour qu’il grandisse
dans la Prière et dans la Science et ainsi
devienne plus apte aux luttes de la vie
que ses prédécesseurs. Les Vaudois ne
brilleront pas dans les industries et dans
le commerce : ils seront pauvres ! Ils travailleront pour le triomphe des intérêts
supérieurs, de tout ce qui est noble, généreux, céleste et seront condamnés icibas à avoir toujours soif de noblesse et
de générosité, de justice et de vérité: ils
seront malheureux I
Ne demandez pas si ce devoir leur
sourit, si cette destinée leur est pénible!
Elle est claire et simple et ils l’accompliront. Ils feront de leurs établissements
d’instruction un collège modèle et le compléteront avec un internat; ils auront
ainsi un centre rayonnant de culture intellectuelle et morale, ils gagneront la
confiance de leurs concitoyens qui ne
croient plus mais qui croient encore, qui
par religion ne veulent plus du despotisme scolastique, du dogmatisme Vatican, mais sentent le besoin de l’Eternel;
ils attireront les enfants des italiens qui
ne savent concevoir la religion sans la
liberté; ils arriveront par là à exercer
une influence bénie dans les milieux cultivés, ils augmenteront le désir et l’espérance d’une « nouvelle terre », d’une génération nouvelle, ils prépareront le
triomphe de l’Eglise Réformée en Italie.
Ils pénétreront dans le corps enseignant des écoles de l’Etat et s’y multiplieront, mais ils ne partageront pas le
sort des déracinés. Ils conserveront leurs
pâturages, leurs champs, leurs prés, leur
maison rustique, ils les conserveront de
père en fils ou ne les vendront qu’à des
des frères et à des sœurs, qu’à des coreligionnaires. Chaque année ils reviendront au pays de leurs origines pour se
retremper dans l’esprit de leurs aïeux,
dans leurs traditions, pour y respirer la
fraîcheur et la santé, la liberté dans l’austérité, pour revoir les rochers « d’où ils
ont été taillés ».
*%
Dieu a rassemblé les Vaudois sur les
lointains des rudes Alpes pour qu’ils deviennent forts, pour qu’ils apprennent à
être travailleurs et sobres, enclins au
silence et disposés à écouter. Cela est
une vérité, mais cela n’est pas toute la
vérité.
Dieu a placé dans leurs mains la Bible afin qu’ils apprennent à lire, à penser
et à méditer, afin qu’ils cherchent l’instruction, qu’ils s’élèvent à la sagesse et
à la science et qu’ils communiquent les
fruits de leur labeur à leurs confrères et
à leurs connationaux. Cela est une vérité,
mais cela n’est pas toute la vérité !
N’est-ce pas sur les hautes montagnes
qu’ont lieu les grandes révélations destinées à descendre, comme la lumière, sur
les plaines et dans les villes pour transsubstaiitier les peuples ? Sur le Sinaï
Dieu dicta et Moïse écrivit les dix commandements; sur les hauteurs de l’Horeb
Dieu ordonna la douceur au prophète
Elle par trop farouche; quelques montagnes de la Palestine sont encore sous
le charme ou la terreur de ce qu’elles ont
vu et entendu: Jésus qui se transfigure,
Jésus qui édicte la « magna charla » du
christianisme, Jésus qui par sa mort
initie aux dévouements sublimes... C’est
encore sur des montagnes, c’est toujours
sur des montagnes, c’est sur leurs Alpes
arides que le Christ éternel a parlé aux
Vaudois; il les a rendus fils du Père céleste, il leur a fait trouver dans la perfection de Dieu leur règle et leur idéal,
il les a introduits dans le royaume de
Dieu, dans la société éternelle où tous
les esprits sont unis par l’amour divin.
En fait de religion, de morale, de société
qu’y a-t-il au-dessus de cela ? Rien que
je connaisse ! Dieu leur a donc communiqué la religion absolue, la morale absolue, la société idéale.
C’est ici que nous nous arrêtons, saisis
par la puissante étreinte du plan de Dieu,
pour admirer avec tremblement la destinée finale des Vaudois.
Passez, mes frères, au nom de l’Eternel
passez sur ce que le catholicisme a de
superstitieux, laissez tomber ses traditions particulières qui ne sont que de
vieilles erreurs, oubliez ce que ce système
politique et religieux a d’orgueilleux et
de tyrannique, éloignez de vos regards
le sang des chrétiens réformés qu’il a
fait couler à flots à travers les siècles,
voilez les désastres immenses et de tout
ordre qu’il a causés ! Penchez-vous, mon
Eglise, au nom de l’Eternel penchez-vous
vers l’Italie qui est majorisée, captive,
épouvantée et dévorée par le clergé romain, qui attend sa rédemption religieuse
et qui l’invoque I Ecoutez les accusations
terribles contre la curie et qui semblent
annoncer le « dies irae », le jour de la
vengeance 1 Prêtez l’oreille aux cris de
douleur qui montent de toutes nos villes,
de tous nos villages, de millions d’âmes,
vers nos montagnes, vers le ciel et vers
Dieu ! Rappelle-toi, mon peuple, au nom
de Dieu, rappelle-toi que tu dois être le
Piémont de VItalie religieuse, unir en
2
Christ tons les Italiens ! Telle est ta vérité, telle est ta destinée suprême et redoutable en dehors de laquelle il n’y a
point de salut pour toi. G. G.
UpaoeileiiiisAyiiillÉrsetileMsSoldats,
Glannres.
A l’hôpital de M. je fais une visite à
un jeune grenadier de Florence, appartenant à l’Eglise baptiste de cette ville,
Faliero Mazzucconi. 11 est tout jeune encore, à peine 2i) ans, et pourtant il s’est
déjà conduit en brave. Il a été blessé dernièrement dans l’action où son camarade
Eltore Guigou de Chabrans a trouvé la
mort. Heureusement sa blessure a été
légère et il est à peu près guéri. Il n’est
pas seulement un vaillant soldat, mais
aussi un excellent chrétien. A côté de
son lit se trouvait un malade très grave
qu’il soigna comme il aurait soigné son
frère. Le soir il lisait la Bible à ses compagnons. Le docteur et la dame de la
Croix Rouge ne se lassent pas de faire
ses louanges. J’avoue que cela m’a fait
plaisir. — Dans le même hôpital je rencontre Bounous Louis de l’Albarea (Riclaret) dont le« supériexirs se déclarent
aussi fort contents.
« *
A L. je vais trouver les Vaudois de la
« centuria 208 ». Ils sont au travail. Heureusement que Tron Michel, cordonnier,
est là battant ses semelles dans son petit
caveau sous terre. Il a de bonnes raisons
pour vivre sous terre, car non loin de
lui se trouvent des trous énormes, creusés
par les 305 autrichiens. Une bonne causette et une prière avant de nous séparer
en nous serrant cordialement la main.
Dorénavant ils seront visités par mon
jeune collègue Adolphe Tron.
A P. je vais trouver mon vieil ami
Ghigo Albert du Perrier que j’avais déjà
vu sur le Carso. Il a du « catarro gastrico »
et la fièvre ne le quitte guère. Il me montre la photo de sa famillette ; trois jolis
petits enfants dont il n’en counait qu’un,
les deux jumeaux étant nés après son
départ. Ses yeux se mouillent de larmes
en les contemplant et je sympathise avec
lui. Que Dieu le guérisse et lui accorde d«
Iss revoir tous en bonne santé.
** *
Je monte sur les hauteurs, espérant
rencontrer mon vieux bataillon Fénestrelle; je rencontre au contraire les bataillons «Val Chisone » et «Albergian ».
Je m’arrête deux jours avec eux, deux
jours de bonheur. Le 15, nous détachons
nos regards de l’Isonzo, de ces montagnes
autrichiennes que nos glorieux alpins
s’apprêtent à conquérir; nous n’entendons même plus les grenades qui passent
en grognant au-dessus de nos têtes. Notre cœur et nos pensées s’envolent bien
loin, jusque dans nos chères Vallées. Nous
voyons nos frères et nos sœurs réunis en assemblée solennelle à Rocciamanéoud, à Lazará, aux Fontaines. Nous
aous joignons à eux pour chanter les
louanges de l’Eternel et pour prier notre
Père céleste. Et pour un instant nous
nous sentons heureux. Regardant à nouveau risonzo qu’il faudra traverser, la
montagne en face qu’il faudra escalader,
mon cœur se serre et j’exclame tout haut :
« Frères et sœurs des Vallées, priez, priez
pour vos glorieux enfants qui combattent ici les batailles de la justice et de
la liberté, priez pour qu’ils puissent obtenir une victoire glorieuse et décisive
et retourner ensuite dans leurs paisibles
foyers. Amen ! ».
Bonnes nouvelles de tous les Vaudois
¿•s deux bataillon«. J* remercie de teut
cœur les officiers et les aumôniers des
deux bataillons, surtout le capitaine
Garbrecht, commandant du « Val Chisone ». E. Bertalot, aumônier.
— Parona di Valpolicella, le 30-6-1917.
Très honoré M.r Tron,
J’espère que ma lettre vous trouve en
bonne santé, vous et votre Dame, comme
Dieu merci je puis en dire autant de moimême. J’espère aussi que vous voudrez
bien pardonner mon long silence...
11 y a un mois et demi que je suis descendu ici, à Parona, où je fais le cours
de « lanciabombe », et je crois de pouvoir
y passer encore une vingtaine de jours.
Après on m’enverra de nouveau au front,
probablement on me changera encore de
régiment, de sorte que je suis toujours
balloté d’un côté et de l’autre comme un
paquet postal. Je suis toujours seul Vaudois et même de piémontais, car ma compagnie est presque entièrement composée
de napolitains et de siciliens, mais en
faisant mon devoir je réussis à m’entendre aussi bien avec eux qu’avec les piémontais.
Mon frère est aussi au front depuis
quelque temps, et lui aussi pour le
moment se trouve en bonne santé.
J’espère qu’avec l’aide de Dieu la paix
vienne vite, et que nous puissions tous
faire retour bientôt à nos chères familles
et à nos chères vallées que nous languissons tant de revoir.
Veuillez me pardonner mon gribouillage, et recevoir, ainsi que votre Dame,
mes meilleures salutations.
Votre dévoué Ernest Jourdan.
— Du front, le 16-7-1917.
Très honoré M.r Tron,
J’ai déjà reçu plusieurs exemplaires de
notre cher journal l’Echo des Vallées, dont
je vmus remercie. Je reçois aussi le journal
La Luce et je remercie aussi pour celui-ci.
J’ai lu le malheur survenu à Londres à
cause des Zeppelins allemands, et j’en
suis fort affligé. Mais notre Sauveur Jésus-Christ a dit: Laissez venir à moi le.«
petits enfants, car le royaume des deux
est pour ceux qui leur ressemblent. —
Ces bienheureux petits sont dans les bras
de Dieu notre Père. Ces petits enfants de
Londres ont été frappés par le grand
orage; ces petits n’étaient pas coupables
des affaires de guerre; Dieu les a pris
bien purs et II en aura pour eux plus de
soin que la nation. — Grand peuple de
la terre, n’attends pas que Dieu vienne
faire paix de ce que tu as fait guerre, mais
du temps que tu as encore, mets en ordre
ta maison. Dieu retire les petits qui sont
justes pour faire comprendre aux grands
que c’est l’heure de se préparer non pour
combattre, mais pour la paix.
M.r Tron m’avait dit dans une visite
que de la Tour l’on m’avait envoyé un
paquet postal. Je ne l’ai pas reçu, mais
je remercie les cœurs généreux qui
avaient bien voulu me l’envoyer.
Agréez, Monsieur Tron, les salutations
ks plus cordiales de Jean Pierre Pons.
— Zone de guerre, 5-8-1917.
Honoré Monsieur Tron,
En recevant votre cher journal chaque
semaine, je viens en ce monient de solitude pour vous remercier bien de cœur.
Voici une triste nouvelle que je viens
de recevoir, pour la perte de mon cher
ami Albert Jourdan, tombé au champ
d’honneur le 18 juin dernier. Non seulement il a plongé dans le deuil, dans la
douleur et tristesse sa chère mère adorée,
ses aimables sœurs et frère, mais aussi
plusieurs de ses amis, et compagnons
d’école: en voici un pour le premier, bon
camarade et voisin de maison. Avant que
je partisse pour le front, il était au Ciambon ; alors un beau jour de fête nous nous
sommes trouvés ensemble pour toute la
journée en bonne harmonie; avant daious quitter sa main a serré la mienne
et nous nous sommes embrassés en nous
disant aurevoir à bientôt. Hélas ! qui
aurait dit de ne plus se revoir ici-bas ?
— Pour jamais ? — Dieu seul le sait.
Que Dieu protège et console sa désolée
mère, plongée dans le deuil et la tristesse
ainsi que toute sa famille.
Dieu a dit: Venez à moi vous tous qui
êtes travaillés et chargés et je vous soulagerai.
Agréez, chère Madame Jourdan, l’expression des plus sincères condoléances,
de tous mes frères, amis, compagnons de
votre cher Albert, et en particulier les
miennes. Votre dévoué
Edouard Bencch (Angrogne).
— Zona di guerra, 6 août 1917.
M.r le Directeur,
Toujours heureux de l’occasion de
pouvoir vous remercier bien sincèrement
pour l’envoi du cher Echo. C’est là notre
courrier fixe que nous n’attendons jamais en vain, et qui donne toujours une
joie au cœur par l’impatience qu’on a de
l’ouvrir, et de le parcourir d’un bout à
l’autre; dans ce dernier numéro du 27
juillet, j’aimerais bien ne pas être le seul
à me solidariser avec M.r G. G., auteur
de l’article « Un pasteur et la guerre ».
Très bien, M.r G. G., que Dieu amène
beaucoup de chrétiens à voir comme
vous, et qu’il m’accorde à moi-même de
pouvoir réaliser ce sublime idéal que
vous vous êtes tracé pour l’avenir, que
la force de l’amour triomphe et que la
haine et les rancunes puissent disparaître
à jamais.
Je vous prie, Monsieur, de vouloir
agréer mes très humbles, mais bien sincères salutations. B. Bounous.
—Zone de guerre, le 12-8-17.
M. le Directeur de VEcho des Vallées,
Par le moyen du cher Echo, je veux
me rendre reconnaissant aux personnes
qui ont bien voulu m’envoyer la lettre
du 15 août, signée « Le Signore del Comitalo ». Je l’ai lue attentivement, et elle
me fait bien penser au matin du 15,
quand je partais de bonne heure pour me
rendre àxette chère réunion de tous les
frères de notre religion vaudoise pour
commémorer les souffrances de nos pères,
et pour prier Dieu tous ensemble. Ah !
qu’il était beau ce jour-là. Mais, hélas !
comme l’année dernière, cette année je
ne puis pas goûter de cette chère fête;
me trouvant en tranchée sur le G... Mais
espérons en Dieu que pour l’année prochaine je puisse y participer, et non seulement moi, mais tous mes compagnons
aussi. Je passe la fête tout seul avec mon
cher Testament que je porte toujours
avec moi; il est toute ma consolation.
Enfin, j’envoie mes meilleures salutations à ma famille, parents et amis, en
leur assurant ma bonne santé. Je remercie de cœur toutes les personnes « que
je n’ai pas l’honneur de connaître » qui
ont bien voulu m’envoyer ce doux souvenir et je joins mes salutations sincères.
Je remercie M. le directeur de VEcho,
avec mes salutations. Dévoué
Bianchi Jean (Lus. St-Jeanj.
CHRONIQUE VAUDOISE
BRICHERASIO. Nous insérons volontiers les deux dépêches suivantes:
Bticherasio, 26 Agosto 1917«
Eccellenza Generale Cadorna
Comando Supremo
Zona Guerra.
Dal Collegio politico di Bricherasio e
dalla Valle del Pellice che ha l'onore di
espilare gentili Signore a Lei care Le
giunga nell’ora della sorridente meritata
vittoria, Vespressione sincera dell'animo
devoto di patriottiche popolazioni, le quali
hanno serbato invitta la fede nel compimento a Lei affidato delle speranze dei padri
ed auspicano la èra prossima, in cui le
libere Democrazie del mondo potranno
onestamente godere i benefici della pace
giusta e durevole. Deputato Giretti.
Italia, 26 Agosto, ore 12,40.
Onorevole Giretti,
Bricherasio.
Le sono profondamente grato per le gentili fervide espressioni che mi rivolge e per
il eortese ricordo famigliare. Alle forti e
patriottiche popolazioni del suo Collegio,
il cui sacri fido sarà illuminato dalla vittoria, il mio saluto riconoscente.
Generale Cadorna.
COL DES FONTAINES. La réunion
du 15 août pour les Paroisses du Haut
Val St-Martin ou « Val Balsille » a eu
lieu dimanche, 19 cour., sur l’agréable pelouse du Col des Fontaines. Le
temps n’aurait pu mieux nous favoriser
pendant toute la journée; aussi, malgré
les grands vides produits par la guerre
dans toutes nos églises, nous avons eu le
bonheur de voir une foule de près de 300
personnes, se grouper lentement sous les
beaux mélèzes verts qui nous ont protégés contre les chauds rayons du soleil.
Les orateurs ne nous ont pas fait défaut, puisque M. le pasteur H. E. Tron
de Roderei a cru devoir sacrifier son discours, avec une générosité que nous lui
reprochons, vu que les nouvelles de nos
frères de Valdese, N. C., ne manquent
jamais de nous intéresser vivement. ■—
Le pasteur de Massel, M. F. Peyronel,
ouvre la réunion par l’invocation, la lecture de la Bible, la prière, et prononce
une courte allocution sur la première parole du v. 14, 2 Chron. vu, cédant bientôt
la parole à son collègue, M. F. Balmas
du Perrier, qui développe les belles pensées contenues dans ce texte, en attirant
fortement l’attention de l’assemblée sur
les devoirs actuels du « peuple sur lequel
est invoqué le nom de Dieu ». — Après
la partie essentiellement religieuse, M.
le pasteur L. Micol de Praly prend la
parole pour établir une série de comparaisons fort touchantes entre les souffrances actuelles de notre peuple et celles
de nos ancêtres; d’où il conclut avec
beaucoup d’à-propos que les souffrances
cruelles du présent n’égalent pas celles
du passé.
M. le prof. Ern. Comba de Florence,
dans un discours dont la tête est française et le corps italien, vous parle d’une
façon fort intéressante de nos soldats,
de l’envoi gratuit du journal La Luce dans
les tranchées, et de l’œuvre du « Comitato d’assistenza » de Turin. — Le pasteur-évangéliste M. H. Tron, de Corato,
attire notre attention sur l’œuvre d’Evangélisation de son vaste champ de
travail dans les Pouilles. — M. le pasteur
A. Jahier, directeur de la «Maison Italienne des Diaconesses », de Turin, plaide
avec amour la cause de cette belle institunion et fait appel à l’appui moral et
matériel du peuple vaudois.
Après un chant final, la prière prononcée par le prof. Comba et la bénédiction, l’assemblée se dispose tout doucement, et avec de bonnes poignées de
main, à reprendre les différents sentiers
qui conduisent aux paroisses respectives.
Nous avons remarqué le sérieux et le
recueillement soutenu avec lesquels les
nombreux auditeurs ont assisté à cette
belle réunion. Une collecte fuite en faveur de La Luce et du « Comitato d’assistenza » a donné frs. 30. Nos soldats
ont occupé la première place dans nos
pensées et dans nos priées. Que Dieu les
bénisse dans ces heures particulièrement
tragiques. g- f- P*
■ M
3
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Paul Gardiol, regrettant de ne pas
pouvoir être avec nous le 15 août, envoie
ses meilleures salutations aux parents et
amis; Jean Catalin salue son pasteur,
parents et amis; J. Peyronel salue et demande changement d’adresse; Jean Pons
des Chenevières, unique vaudois de sa
compagnie est loin du péril et salue parents et amis; Henri Constantin est en
bonne santé et salue ses amis qui sont
au front; Hugon Prosper, de I^a Tour,
nous salue des tranchées du Trentin et
combat avec l’espoir de la victoire et du
retour; Jahier Carlo Hmilio, de St-Germain, demande le journal, qu’il recevra
et salue avec la certitude de la victoire
tous les San Germanencs; Giustetto Carlo
lit avec grand plaisir le journal qui lui
donne tant de nouvelles, soupire après
la visite d’un aumônier (3° alpini - 83®
comp.) et salue cordialement; Boiinous
Alessandro salue et nous insérons sa lettre; L. Coïsson du bataillon «Val Tanaro » salue ses Angrognins et soupire
toujours après l’Echo qui lui apporte tant
de nouvelles; Dalnias Gioo. Daniele soupire après le journal qu’il ne reçoit plus et
qu’on lui enverra; Ernesto Barai, autoparco d’assedio, est bien et salue; le caporal major Enrico Plavan salue ses Pramolins, ses parents et amis, se trouve en
bonne santé; Berlin Jean Paul, de La
Tour, salue, est bien, nous insérons sa
lettre; le lieutenant Adolphe Tron salue,
pense à nous, et nous prie d’envoyer le
journal à Jean Bianchi, cc que nous ferons Vi’lontiers. Du Carso le bersailler
Zuccaro Alessandro, de Prarustin, remercie vivement le Comité de Turin pour
l’envoi d’un Nouveau Testament et salue
sa mère, parents, amis et compagnons
d’armes; Edouard Benech d’Angrogne
salue, nous insérons sa lettre; Jourdan
Enrico, de La Tour, remercie et salue;
il se demande pourquoi cette guerre
atroce fait mourir tant d’innocents et
prie Dieu d’être préservé et de pouvoir
retourner à la maison; son voisin Jean
Gönnet envoie aussi ses salutations. Le
caporal Josué Pons écrit ce qui suit ; Les
familles Pons et Tron remercient tous
ceux qui ont voulu prendre part au grand
deuil qui vient de les frapper par la mort
de leur bien-aimé Tron Louis, tombé au
champ d’honneur le 25 juin 1917. Il fait
saluer parents et amis.
Nous recevons du Comité de Turin:
Notizie di feriti, malati, dispersi
E PRiGiPNiERi. Scrive il cappellano sig.
Bertalot, 21-8-17: Il soldato Forneron
Bartolomeo di Prarostino trovasi all ospedale da guerra n° 5 assai gravemente
ferito.
Il caporal maggiore Ghigo Giulio, di
Perrero, è stato trasportato a Venezia,
all’ospedale principale il 14 corrente.
Il sig. Benedetto Giudici, in data 198- 17 ci informa che ha avuto buone notizie del caporal maggiore di sanitàLonfli
Qiov. Francesco ricoverato in un ospedale di Brescia. Ritornerà a visitarlo.
Il caporale alpino Bertalot Eli, di Pramollo, il 20-8-17 ci comunica che è degente in un ospedale di Thiene per itterizia. Abbiamo pregato il sig. Celli di
andarlo a visitare.
Il sergente fuciliere Pavarin Eli ringrazia per l’invio dell’JScho, apportatore
di buone nuove, e saluta tutti gli amici
al fronte.
Le soldat alpin Ayassot Stefano fait
saluer tous les parents et amis.
LA TOUR. Devant un auditoire exceptionnel M. E. Giampiccoli a prêché
son second sermon sur les souffrances,
conséquences de nos propres fautes; le
dimane her écédent apvait été consacré à
la souffrance qui ne dépendait pas de
l’homme. M.le Modérateur nous parlera,
D. V., dimanche prochain, des résultats
de la souffrance.
— Nous apprenons que le fils du pasteur E. Tourn, Edouard, vient d’être
promu lieutenant d’artillerie. Félicitations.
— Nous rappelons que le Synode
s’ouvrira, D. V., mardi à 10 heures, par
une prédication du prof. E. Comba.
— Mardi ont eu lieu les obsèques de
Louis Coïsson de Pierre, du Serre d’Angrogne, décédé à l’hôpital à l’âge de 20
ans, après plusieurs mois de maladie. Les
Angrognins sont accourus en nombre.
— Mardi dernier est décédée subitement aux Giourdanot, M.lle Virginie Brache. fille de feu l’ancien Michel Frache et
sœur de M. Charles Frache, ancien du
quartier de la Ravadera. Fille et sœur
dévouée, elle s’en est allée sans souffrances après avoir accompli sa tâche, à
l’âge de 65 ans. — Nous exprimons à la
famille notre vive sympathie chrétienne.
— Società di Storia Valdese. La Società di Storia Valdese terrà la sua adunanza annuale Martedì p. v., 4 Settembre, alle ore 20 %, nella sala del Sinodo
(Casa Valdese). L’ingresso è libero.
Il Presidente Davide Jahier.
— Elargizioni benefiche. La Cassa
di Risparmio di Torino, con succursale
in Torre Pellice, già tanto utile alla popolazione della Valle per il suo servizio finanziario, ha voluto anche quest’anno
in occasione della chiusura dei conti, con
larghi doni sussidiare le locali Opere di
beneficenza. Sentitamente, in nome della
cittadinanza, ne la ringraziamo.
Ecco le somme: Congregazione Cattolica od Opera Pia di San Martino, L. 100
— Congregazione Civile di Carità, L. 300
■— Orfanotrofio Valdese, L. 200 — Rifugio Re Carlo Alberto, L. 200 — Cucine
Economiche, L. 200 — Comitato di assistenza civile, L. 400.
PRAMOL. Nos soldats. « L’Ufficio Notizie » nous annonce que le caporal des
alpins Bertalot Héli est à l’hôpital, malade de la jaunisse et l’alpin Sappé Charles à l’hâpital pour des maux d’oreilles.
■— Nous formons pour eux les meilleurs
vœux de guérison.
— Nous avons au milieu de nous pour
15 jours les fusiliers: caporal Beux Jacques et Sappé Jean feu Eugène, et pour
5 jours (une permission extraordinaire
accordée comme récompense), le caporal
du génie Costabel Emile. — Bonnes vacances à tous les trois. ph.
'^AINWEAN. Funérailles. Le 22 août
un long cortège accompagnait au champ
du repos la dépouille mortelle de Philippe
Durand-Canton décédé aux Blonats à
l’âge de 73 ans.
Le service funèbre principal eut lieu
dans le temple. L’assistance était vraiment imposante. Cela était très naturel
car — ainsi que le fit remarquer M. Rostagno dans son discours — c’était une
des figures les plus sympathiques et les
plus chères de notre paroisse qui venait
de disparaître et à laquelle on allait rendre les derniers honneurs. Qui pouvait
connaître et ne pas aimer M. Canton ?
Son visage si agréable à voir, avec cette
expression douce et sereine, avec ce sourire bienveillant qui révélait une grande
bonté de cœur, son aimable conversation
et toute sa manière d’agir lui gagnaient
bien vite la sympathie et l’affection de
tout le monde, des plus grands comme
des plus petits.
Il fut pendant dix ans au moins l’apprécié syndic de Rorà sa commune natale, et à St-Jean où il vint s’établir plus
tard avec les siens, il a rendu bien des
services, notamment comme caissier de
la Bourse des pauvres. Le maître d’école
de Rorà, M. Rostan, prononça aussi quelques mots sur sa tombe y apportant le
témoignage des Rourencs envers leur
regretté ancien magistrat.
M. Canton n’était pas seulement un
bon citoyen, mais il était bon citoyen
parce qu’il était un bon chrétien.
Et maintenant il n’est plus au milieu
de nous, il est monté plus haut ! mais
son souvenir restera pendant longtemps
gravé dans nos cœurs.
A la veuve M.me Canton-Olivet, aux
enfants, à la famille affligée toute entière
nous exprimons ici encore notre profonde
sympathie. L. R.
— Refuge Roi Charles-Albert:
Infirmerie Meille, 3® et 4® lit.
Lit William et Lina Meille — 31“* Liste:
Mlle Emilie Ribet L. 100,—
Mlle Draussin (Valence) »_______5,60
L. 105,60
Listes précédentes » 15.475,35
Total L. 15.580,95
— Refuge Roi Charles-Albert.
Lit Major Jean Ribet — 19“« Liste:
Cav. Uff. Leopoldo Bounous L. 50,—
M. et Mme Louis Jalla,
missionnaire » 25,—
L. 75,—
Listes précédentes » 7.275,—
Total L. 7.350,—
TURIN. Nous apprenons que, parmi
les nouveaux « aspirant! » sortis de l’école militaire de Modène, se trouvent
deux ou trois vaudois, un desquels est le
jeune, étudiant en belles lettres M. Valéry
Jahier, envoyé dans le 7» régiment alpin
où il espère rencontrer son ancien condisciple, le sous-lieutenant Louis Grill.
BIBLIOGRAPHIE.
L’avvenire seconda Vinsegnamento di Gesù
di Fra Bernardo da Quintavalle,
édité par la typographie de la librairie
« Bilychnis », de Rome. Prix :frs. 0.80.
C’est un livre bien nouveau, apportant
des idées nouvelles. Il s’agit du milléniuro, du retour de Christ, du règne de
Christ, de la fin du monde, de la résurrection, du jugement, de la vie éternelle
et des relations avec l’au-delà. On lit ce
livre avec intérêt; on y apprend bien
des choses; il est à la portée de tous.
Selon l’auteur: Les peines éternelles se
transformeront en autant de conversions
et le mal sera vaincu.Prier pour nos morts
bien-aimés est une chose louable et un
retour à la pratique de l’Eglise primitive.
A l’exception de ces deux affirmations
que nous ne saurions admettre, nous remercions l’auteur d’avoir attiré l’attention du public sur un sujet si important
et solennel.
gades se sont distinguées par leur courage et vaillance. Les communiqués du
général Cadorna citent les brigades Livorno, Udine, Firenze, Tortona, Elba,
Vicenza, la première et cinquième lirigade des bersaillers et le 2.me et 4.me
bataillon des pontonniers du génie.
Sur le Carso la brigade Pallanza s’est
couverte de gloire. Après avoir enlevé à
l’ennemi une position fortifiée au sud-est
du Dosso Faiti, elle a su la maintenir
avec une ténacité héroïque pendant trois
jours d’une dure lutte. Nous ne connaissons pas encore les résultats de la bataille sur le Carso. Les positions conquises
sont conservées malgré les contre-attaques qui se brisent sous notre feu.
L’armée, aérienne a coopéré au succès,
en bombardant avec des centaines de
tonnes de projectiles. Le bombardement
du vallon de Chiapovano et des pentes
orientales de l’Hermada a été particulièrement efficace.
Le total des prisonniers capturés jusqu’au 26 août, était de plus de 23.000
hommes de troupe et près de 600 officiers.
Le nombre des canons montait à 75,
dont deux mortiers de 305. Le ravitaillement de nos soldats a été facilité grâce
aux dépôts considérables de vivres abandonnés par l’ennemi en déroute.
De petites actions locales, d’une importance limitée se sont répétées sur les
fronts du Trentin et de la Carnie.
Sur la droite du moyen Voiussa (Albanie) une de nos patrouilles a anéanti
un détachement ennemi, dont les quelques survivants ont été faits prisonniers.
— Les Français ont progressé encore
dans la région de Verdun, sur la rive
droite de la Meuse. Ils ont attaqué les
positions allemandes entre les bois d’Avocourt et le Mort-Homme et dépassé
tous leurs objectifs. D’un seul élan ils ont
emporté la fameuse cote 304 formidablement organisée par l’ennemi.
I.a nouvelle offensive devant Verdun
a donné aux Français plus de 10.000 prisonniers.
— Au nord-ouest de Lens les Anglais
ont encore enlevé quelques positions dominantes. La ville, quoique à peu près
détruite, résiste encore. Malgré le mauvais temps les progrès continuent sur
tout le front des Flandres.
— Le Gouvernement provisoire russe
a décidé d’ajourner au 25 novembre les
élections à la Constituante et de fixer sa
convocation au 11 décembre.
— Le Pérou a adressé un ultimatum à
l’Allemagne. E.L.
Ab. payés et non quittancés.
Soldat Chanforan Jean, Turin, 28/2/18
— P. E. Bertin, Marseille, 1917 (5,60) —
Alfred Eynard, La Tour, 1916-17 — Ernest
Turin, Turin, 1916, 17, 18 — Jacob Avondet f. F., Envers Portes, 1917.
Poor 1’ «Echo des Soldats».
M.me Veuve Peyrot, Perrier L- 2,—
M. Etienne Ayassot, La Tour » 5,—
M. Ernest Turin, Turin » r,—
C.-A. Thon, Directeur-Responsable.
Nouyelles politiques.
Le drapeau italien flotte sur le Monte
Santo. C’est une magnifique victoire car,
depuis le mois de mai les Autrichiens défendaient avec l’ardeur du désespoir
cette hauteur nue, labourée par les projectiles, où s’élevait jadis un couvent,
réduit depuis l’offensive à un amas de
ruines informes.
Le succès dans la région au nord de
Gorizia est dû à la vaillance des troupes
de la deuxième armée qui ont passé l’Isoiizo au moyen de 14 ponts jetés sous le
feu de l’ennemi et attaqué le plateau de
Bainsizza. La manœuvre a parfaitement
réussi: trois lignes ennemies sont tombées
successivement malgré la défense opiniâtre. Le Monte Santo est tombé à la
suite de cette action victorieuse. Les
troupes de la deuxième armée ont avancé
encore vers l’extrémité orientale de ce
plateau de Bainsizza où les Autrichiens
concentrent leurs meilleures troupes pour
arrêter l’élaa de» nôtres. Plusieurs bri
Les familles DURAND-CANTON et
AMATO ALBARIN,de S. Jean, vivement
touchées de V inoubliable témoignage de
sympathie reçu par la population à l’occasion des funérailles de leur bien-aimé père
PHILIPPE DURANO-CANTON
désirent lui en exprimer leur très vive
reconnaissance.
L’arrivo in Torre Pellice dello
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Annunziamo ai nostri lettori che soltanto Venerdì 7 Settembre si tratterrà
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