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Compte-courant avec la Poste
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14 Mai 1891
Année XVII.
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le tirage, 10 eentiïnesdiacun,
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et pour rAdniinlstrailvit ;à M
Elisée Costabüls Torre'Petlice.
Tout changement d'adresse est
payé 0,^ centimes,
TEIVIOI
E€HO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la ch.arUé. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Mattli. VI, 10
iNk O tu III a ire:
/
Persécution contre les Juifs — Avertissement — Correspondance — Précautions
à prendre — Nouvelle.? Religieuses ___
Revue Politique — Annonces.
PERSECUTION
contre les Juifs
Le Gouvernement du Czar u décrété l’expulsion des Juifs résidant,
à Moscou.Geux qui ne ])euvent pourvoir* à leui'S frais de voyage, et c’est
le plus grand nombre, sont aciiemiués, par étapes, vers des contrées
lointaines. Cela veut dii'e voyager le
jour dan^ des wagons bondés et
fermés au moyen de barres de fer,
dormir la nuit dans des prisons
infectes, ét lorsque l’on a dépassé
la dernière gare de chemin de fer,
niai'cber sous les coups de knout.
Faui-il s’étonner si beaucoup n’arrivent pas à leur destination, moissonnés, comme-ils le sont, en route,
par la faim et la fièvre?
Depuis quelques semaines des patrouilles de gendarmes parcourent
|ue nuit les quartiers babités par
les Juifs, entrent dans leurs demeurent, réveillent ces mallieureux, les
arrachant à leurs humbles fuyers
pour les mettre eu prison ; des garçonnets, des fillettes sont enlevés, à
leurs parents et sont: transportés
loin de Moscou, où ils restent abandonnés à eux-mêmes, en paya étrangers, et exposés, à un âge si tendre,
à tous les tourments de ta faim.
Ou raconte qu’à la porte de la
ville-, vers le Nord, il y a une espèce
de colonie rurale, Marjinia Rotach^
tscha, où depuis bien des années
de milliers de familles juives vivent
en bon accord avec les chrétiens du
voisinage; el cependant dans cette
colonie vient d'avoir lieu une véri^
table razzia; 400 familles Ont été,
mises en prison ; les gendarmes
frappaient de la crosse de leurs fusils
ceux qui leur résistaient, des vieiR
lards des femmes et des enfants.
Beaucoup de Juifs se sont enfuis^
dans ie.s forêts voisines pouiii .se
soustraire à la cruauté dm Gouvernement, et Ils y vont errant en lam
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beaux, dévorés par la faim, rendus
presque fous par les souffrances.
Et il n'est pas permis d’élever contre
des faits aussi monstrueux une seule
parole de blâme et de pitié!
En présence du martyre auquel
est soumise une partie du peuple que
Dieu a choisi pour nous transmettre
ses oracles et auquel appartient, selon
la chair, notre bien-aimé Sauveur et
Seigneur, nous ne pouvons que
tomber à genoux et nous écrier:
« Eternel, jusques à quand n’aurastu pas compassion de Jérusalem;
reviens vers elle avec compassion
et rebâlis-y ta maison ! »
Quant à cette puissance soi-disant
Chrétienne et qui, en plein dix-neuviéme siècle, renouvelle les horreurs
de Tibère, nous ne pouvons que lui
rappeler cette parole du prophète:
« Malheur à toi qui ravages et qui
n’as pas été ravagé. Quand tu auras
fini de ravager, lu seras ravagé, »
AVERTISSEWIENT
L’église -yaudoise à appris, a cause
des nombreuses persécutions qu’elle
a souffertes, à être tolérante. Ce ne
sont pas ses ministres qui feront
pleuvoir accusations et paroles de
moquerie ou d’ outrage sur les
différentes sectes religieuses qui ont
élu leur demeure aux Vallées et
d’une manière plus spéciale dans la
Vallée du Pélis, et ce n’est pas eux
non plus qui traiteront, en parias,
en gens méprisables ces fourvoyés
de leurs troupeaux qui trouveraient
convenable de se chercher un autre
bercail. D’autre part l’Eglise Vaudoise a recueilli de son histoire ancienne et aussi de son histoire moderne, cétte grande et consolante leçon: «que Dieu la garde et soutient,
qu’il est sa délivrance» et elle demeure assurée que rien ni per.sonne
ne pourra lui nuire considéraldement, et que les choses qui semblent
devoir l’alfaiblir et l’attrister, concour,ront toutes en.semble à son plus
grand bien.
, Ce n’est donc pas dans un sentiment de crainte, comme nous l’avons vu imprimé quelque part, que
nous nous résolvons à parler, et ce
n’est pas non plus dans un sentiment d’acerbe hostilité contre une
nouvelle organisation religieuse qui
bien que,si,iivantnous,effe transgresse
jour après jour des préceptes très
clairs de la parole de Dieu, compte
cependant parmi ses membres des
chrétiens convaincus et dont l’action,
s’exerçant surtout dans de certaines
sphére.s, a été bénie.
Non, ce que nous désirons faire
aujourd’hui c’est plutôt d’adresser un
avertissement à ces Vaudois q di — séduits par l’entrain et la variété qui
/régnent dans les réunions de r«Armée du Salut» frappés par le zèle
que déploient officiers et officières,
tranquillisés par l’affirmation que
ceux-ci ne se font pas faute de réitérer que leur but unique est de réveiller les âmes — pourraient commencer à se demander si dans l’intérêt du réveil dans les vallées, ils rie
devraient pas s’enrôler dans l’armée
et lui donner leur coopération.
En prenant cette détermination,
ils ne songent naturellement pas
à perdre leur place dans l’Eglise
qui leur a annoncé Christ d'ès leur
plus tendres années, au sein de laquelle ils se sont consacrés au service de Dieu, et . qui compte dans
ses rangs toutes les personnes avec
lesquelles ils ont été, depuis l’enfance, liés par les attaches du sang
ou de l’amitié et par celles plus
puissantes encore d’une même foi
et d’une même espérance.
Mais quelle illusion ils se forit!
Mais ne savent-ils "pas que l’Armée
est un corps parfaitement distinct
et autonome; qu’elle est une société
3
— 155
gouverne
don t l’organisation et le
ment n’ont aucun point de rapport
avec l’organisation et le gouvernement de l’Eglise Vaudoise et, nous
n’hésitons pas à le dire, d’aucune
autre église chrétienne évangélique?
Ne savent-ils pas qu’elle est une
corporation qui compte sur le temps,
sur les forces, sur l’argent, sur la
dévouement complet de tous ses
membres? Il s’agit de regarder■ la
vérité en face et la vérité est, qu’il
est impossible d’être un soldat loyal
de l’Armée du salut et en même
temps un membre fidèle de l’Eglise
Vaudoise. Je dis plus. Celui qui s’enrôlerait dans l’Armée du Salut se
livrerait pieds et poinys liés éntreles mains d'officiers et d'officières,
qui eux mêmes n’ont d’autre volonté
que celle du général en chef !
Vous me dites que ¡’exagère. Point
du tout; Eu voici la preuve.
En 1884 lorsque lA’rmée envahit
la Suisse, une noble femme, Madame
Agénor de Gasparin, révoltée par
leurs procédés théâtrals, résolut de
s’opposer a eux et dans ce but, elle
réussit â se procurer les Ordres et
règlements de rfirmée du Salut (Orders and Regulations- for the Salv.
Army. London. Headquarters 101,
Queen Victoria Street). Elle les traduisit et fit revoir sa version par
M. Robert Harwey D’’ en philosophie
qui la déclara correcte. Or voici ce
qu’on lit aux pages 4 et 5 du livre
anglais, que l’état major peut bien
regretter d’avoir publié, qu’il peut
avoir retiré de la circulation, mais
dont il ne peut nier l’existence.
« Nous sommes une armée : les
règles de tout corps armé s’appliquent à nous. Nous devons écrire
les principes militaires dans chaque
esprit et dans chaque cœur!_______ De
très grandes modifications peuvent
être apportées dans le nombre des
armée.s levées. Mais l’armée n’a
rien à dire là cïcssirs!(l) Les officiers
ne peuvent ni écrire dans les jour
(1) Ce&î nous qui soulignons (Réd.)
naux, ni pétitionner au Quartier
Général, ni même écrire, sauf par
l’autorisation de leur officier immédiatement supérieur, sans encourir
le risque de perdre leur position. Le
sy£tème est scellé, nul dans l’armée
n’y peut rien changer.. .. ceci donne
une autorité absolue à chaque officier ou officière de grade en grade
depuis le premier jusqu’au dernier ....... Tout comme l’armée
entière ne peut discuter un ordre
donné par le Commandant en chef,
de même la poignée d’hommes placés sous un caporal n’onl d’autres
choix que d’exécuter ce qu’iî ou elle
ordonne. Ce système, lui seul met
ctiaque officier (ou officière) en posse.ssion d’un pouvôir égal au pouvoir
combiné de tous ses hommes ... Il
ne peut y avoir de régularité parmi
les hommes, que par le moyen de
cet absolu pouvoir».
Mars devenir soldat de l’Armée du
Salut ce n’est pas seulement devenir l’esclave d’un homme ou d’une
femme, c’est encore se livrer à un
inconnu plein de mystères'. C’est
faire partie intégrante d’un corps
qui se garde bien de livrer au public ses méthodes d’actionj ou en
d’autres termes, qui agit en partie
dans le secret.
En effet, M® de Gasparin s’étant
procuré la première partie des Ordres et réglements, désira fort naturellement connnaître la 2®, 3®, 4®,
5® et 6® parties; elle somma même
le général Bootli de les publier. Celui-ci par le moyen d’un M. Railton
lui répondit:
« Où est la deuxième partie des
Ordres et Réglements? Elle n’a jamais existé. Nous avons fait le pian
de six parties mais nous n’en avons
jamais écrit plus d’une. »
Mad. Gasparin reprend alors la
première partie et elle y trouve 13
références détaillées,(c’est à dire avec
mention de chapitre et section) à
la 2® partie, 1 référence détaillée à
ta 3® partie, 45 références détaillées
à la 4® partie, 5 références détaillées
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il la 5® partie, 48 références détaillées à la 6® partie.
Et il nous faudrait çoiistaler que
la première pailie contient 52 renvois aux aulres parties, c’est à dire
autant d’invitations aux soldats et
ofCieiers à lire ces passages dans les
aulres parties, et admettre en même
temps que ces parties n’oxisteraient
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Mats ce serait admetti'e l’absurde.
Alors, si elles existent et si le
ijrénéi’al Boolli se déclare le disciple
de Celui qui a dit; J’ai parlé ouveMemenl au monde.... et je n’ai
rien dit en cachette, pourquoi ne
las a-t-il pas envoyées à Madame de
Gasparin qui l’en sommait; pourquoi
ne les a-tril pas publiées depuis?
Une seule liaison explique cette
conduite,.c’est que probablement ces
parties,.-plus encore que la preniiére,
auraient rencontré la déà.approbation
dejla cbrélienté toute entière.
Deux mois pour conclure: Quel
e.st .le Vaiulois qui;se dispose à devenir ïesciave d’un autre homme
ou d'une femme? Quel est le Yaudois qui veuille s’enrôler dans une
Armée dont la plupart des règlements .sont inconnus et sciemment
tenus aecrets? — S’il y était, nous
le prierions instamraènl de bien
réfléchir encore avant de prendre
une rrésolutioii déiinitivej et nous
espérons que le résultat de ses réflexions, sera de le rattacher plus
fortement que jamais à une Eglise
qui a été, entre les mains de Dieu,
le rnoyen de lui faire cotmaître les
vérités éternelles, et qui ne demande
pa.s mieux qu'il fasse produire, dans
son seitt et à son ' profit, les talents
que Dieu lui a confié.s. H. M.
CORRESPONDANCE
Gôiïàvü, Mni 1891.
Cher Monsieur,
Des ûireonstances tout parliculièremeul douloureiises m’ont empêché
de,vous écrire.plus tôt et il y a bien
longtemps que vous avez reçu ma
dernière correspondance vous rendant compte des nouvelles religieuses de la Suisse. Mais il m’a en outre semblé que quelles qu’eussent été
mes dispositions morales, je ne devais pas vous écrire, car pendant
toute.s les dernières semaines, c’est
l’Italie qui a été,le centre du monde
évangélique; les pensées de chacun
étaient dirigées vens Florence, et la
fonction du Témoin devait donc nécessairement consister à raconter ce
qui s’y faisait et non à recueillir des
nouvelles des autres pays où, du
reste, il ne s’est passé rien de. liien
saillant. Maintenant les grandes assises sont terminées; ceux qui n’y
ont pas assisté ont lu avec le plus
vif intérêt le compte-rendu que vous
en avez fait; nous, pouvons reprendre le cours normal de nos communications.
L’événement le plus intéTessarit
qui s’est passé parmi nous, depuis
ma dernière lettre, a certainement
été la fête jubilaire qu’on a donnée
à M. Ernest Naville. Vous en avez
déjà dit quelques mots dans votre
numéro du 15 janvier. Ce n’était
pas pi'écisément un jubilé, vu que
cela ne correspondait à aucune date
précise imponante de la vie du professeur, mais le.s nomln'eux amis de
toute nationalité que possède notre
éminent pliilosopbe chrétien, ont
voulu lui rendre un hommage mérité et ont provoqué la solennité du
26 Décembre. Des discours nombreux ont été olTeiis à M, Naville.
1/Italie n’a pas été en arrière pour
cela; ' ouli’e des lettres d’amis et
d’ancien.s élèves ou auditeurs du
profes.seur à lui envoyées d’Italie (y
compris les Vallées Vaudoises), un
professeur, M, le député Di'urualü
de Turin, a parlé au nom de son
pays, et le roi Humbert a lui-même
prit part à la fô'e en décernant à
M. Naville la croix ,fle commandeur
de la couronne d’Italie.
L’hiver est la saison des conférences et, bien qu’il y en ait moins
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- 157
eu cette année que la précédente,
nous n’en avons pas été privés. Celles qui ont eu le plus de retentissement sont celles données par la
« Société chrétienne suisse d’économie sociale » laquelle a, comme
rViiver dernier, fait venir des orateurs de l’étranger, dans le tmt de
renseigner le public genevois sur
l’état de la science sociale. M. Lächeret de la Haye et M. R. Allier de
l'aris ont tous deux proclamé devant
un auditoire nombreux et sympathique que le christianisme était la
seule voie par laquelle la question
sociale, pouvait être résolue, M. Allier accentuant, d’une manière plus
spéciale que ce christianisme devait
êli'e celui de la Réforme. Outre ces
deux orateurs pai lant en français, le
comité a encore fait veii'ii’' M. Stocker
qui a énoncé une première fois ses
théories de socialisme clirélien, et
une seconde fois a raconté l’œuvre
de la Mission intérieure de Berlin.
À ces deux séances l’éminent conférencier a été interrompu et insulté
par un groupe d’ouvriers tailleurs
allemands lesquels voulaient, au nom
de la liberté, l’empêclier de parler.
La police, vigoureusement appuyée
par la presque lolalité des assistants,
a mis les perturbateurs à la porte;
quelques uns ont même été conduits
au violon. On a pu voir, une lois
de plus, que ces apôtres de la liberté sont les très plats et très dociles serviteurs de quelques meneurs
qui les tiennent sous un joug bien
plus tyrannique que. tous les patrons imaginables. On leur-a persuadé que M, Stöcker était un parjure, ce qui est un abominable mensonge ; mais on connaît depuis
longtemps les elfets de la calomnie,
et quand on voit un professeur de
théologie français se faire l’écho de
cette imputation dans un article sur
M. Stöcker, peut-on s’étonner si des
ouvriers tailleurss’y laissent prendre?
liCs catholiques n’out pas, comme
l’anhée passée et la précédente, donné des conférences publiques; mais
les libéraux ont fait venir un orateur de Paris, M. Wagner. Celui-ci
n’est pas agrossib-il s’occupe du relèvement et de l’évangélisatidn, el
ne craint pas de Iravaillei' avec ses
collègues évangéliques; il fait donc
du bien meilleur ouvrage que tant
de sectaires soi-disant chrétiens évangeliques. dont le seul objectif est
de mettre le trouble et le désaccord
parmi les fidèles.
<r , Ad. g.
(A suivre.)
PRÉCAUTIONS A PRENDRE
(Voir N.° 19)
Une maladie qui se communique
d’une manière analogue à la pulmón ie, puisque son germe se trouve
aussi diyis les expectorations, mais
qui est plus redoutable à cause de
la rapidité de sa diffusion et plus
funeste à cause des ravages qu elle
exerce, c’est la diphtérie. Arétèe X».
décrivit au commencement de notre
ère en l’appelant ulcère syriaque.
Elle n’envahit l’Europe qu’au 16®
siècle, mais elle n’en est plus repartie. Le catarrhe rendu par les
malades de croup ou de diphtérie
(c’est tout un) contiennent des microbes, à la vie très tenace, qui peuvent sè conserver dans les voilures
ayant servi au transport des malades, dans les poussières de toute
espèce, et suivant des recherches
récentes, surtout dans les balayures
et dans les fumiers de tout genre.
On a constaté à Zurich que les cas
de diphtérie sont plus nombreux
le jour après qu'on a balayé les
rues et, en effet, le germe de cette
maladie met 24 heures à se développer.
En présence de la mortalité très
grave causée par cette infirmité
(jusqu’au 75 OjO), il est de toute nécessité de surveiller et de faire examiner, par le médecin, les enfants
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au commencement de tous les’ cataiThes .de gorge; et, à peine on
isoupçonne l’existence de la malailie,
il faut isoler le malade, désinfecter
par le moyen du feu ou de l’eau,
bouillante tous le.s objets qui ont été
en contact avec lui av.ant de les
laisser sortir de la chambre, et ne
jamais s’approcher d’enfants sains
ou atteints d’autres maladies api'és
s’être approché de malades de diphtérie , sans s’être désinfecté les
mains et la figure et sans avoir
changé d’habits. J’ai lu, il y a peu
de jours, dans un journal politique
Vf Italie] j un article intitulé Le cœur
d’un médecin. Son auteur voulait
prouver que le médecin n’a pas, en
fin de compte, ce cœur de pierre
que beaucoup lui soupçonnent; mais,
l’argument choisi par lui pour défendre sa thèse ne pouvait être plus
malheureux: un mérieciii qui api'és
avoir.opéré un diphtériciue' retourne
chez lui, et négligeant toute précaution, prend son enfant dans ses bras,
le serre longuement sur son cœur
et lui communique la maladie! Nous
doutons, pour notre compte, que ce
médecin eût du cœur. Que l’on ne
dise pas que le cœur doive èlr,e la
nég',Uion du cerveau et que la faculté de pemser puisse exclure, ne
pni.sse pas plutôt 'suggérer, tout ce
qu’il peut y avoir de beau et de bon.
Un médeciiij que dis-je? un homme
qui se,soit approché d’une personne
atteinte de maladie contagieu.se ne
peut pas* ne doit pas s’approcher
impunément d’une personne en bonne santé. Il n’est pas permis de détruii'e le travail pénible d’hommes
illustres qui sont arrivés à établir
consciencieusement des faits positils
tendant à protéger notre santé, par.
un paresseux; « Je n’y crois pas! »
.Et à ,1a lumière des 1 nouvelles découvertes, on peut dire que l’honnêteté, d’un médecin à l’égard de ceux
qui lui confient leur ' vie est én
proportion de la quantité de savon
qu’ il emploie. Ceci pour nous médecins , mais pour revenir à la
diphtérie, je ne ferais pas mon devoir envers ces populations si je ne
leur faisais counaîtfe les conclusions
d’un hygiéniste étranger sur les
précautions à prendre contre la diffusion de ce mal; « C’est une raison
de plus (le développement du germe
dans, les fumiers) pour insister sur
la néce.ssité d’éloigner les amas de
fumier,des maisons de ferme et des
chemins et d’exiger qu’ils soient renfermés dans des fos.ses sans écoulement, et pour défendre, en tout cas,
qu’on le.s dépose dans les cours. »
(4 Suivre).
Nouvelles Religieuses
Mort de M. le Prof. Bois. — On
annonce la mort de M. Charles Bois
doyen de la (acuité réformée de
Montauban. II a été un des vaillants
défenseurs de la Révélation et du
surnatoï'el chrétien contre les, attaques des ralionali.ste.s, et un ardent
promoteur de l’élablis.sement des
synodes officieux au sein de l’Eglise
réformée de France. M. Draussiu dît
de lui; «Si le regretté doyéii a relativement peu écrit il n’ en a pas
moins exercé, par son enseignement,
pai' son caractère, par I’ a.scendarit
de .son esprit supérieur, de sa piété
si vivante et éclairée, par l’airabilité
de se.s relations personnelles, une
très grande autorité. Il a été un des.
maîtres les piu.s aimes de la jeunesse
thôologique, un des défenseurs les
plus brillants de la vérité chrétienne,
un des conducteurs les plus utiles
des Eglises réformées ».
Deux oeuvres intéressantes placées
sous les auspices des Unions Chrétiennes des jeunes gens de France
sont 1“ celle des pupili'es ou casiers
où sont exposés des bibles ou nouveaux testaments ouverts, de manière
■S
si
7
— Í59 ■
à ce que les passants puissent y lire.
On a établi de ces casiers à Ajaccio,
Brives, Cannes, St. Fortunat, l^aon,
Marseille, Menton, Nice, Paris, Roubaix, Sèvres, Soissons. Versailles,
Bâle, Conccrès, Genève, Grasse,
Rouillac. On est en instance auprès
de la Grande Société de cbemins de
fer Paris-Lyon-Méditerranée pour
introduire, comme essai, dans qbelques stations « divers.livres de piété
et versions du N. T. du goût des
voyageurs sérieux, ennemis des lectures corruptrices », — et 2" l’œuvre de bonnes lectures à offrir aux
cochers de fiacre. Si l’on demande,
nous dit le rapport que nous avons
sous les yeux: « Voici bientôt 10 à
'12 ans que vous vous ocôupez des
cochers; quel résultat voyez-vous de
toutes vos distributions, de tous vos
soins affectueux?» nous répondons,
quant aux livres; « À l’ifeui'e qu’il
est, au lieu de devoir offrir de bonnes lectures, nous voyons qu’on, nous
les demande, et que les cochers
choisissent eux-mèmes les plus sérieuses, les sermoqs de .Spurgepn
et de Ryle.» Et quant à leur manière
d’être en général, « les étrangers louent leurs pfogt'és en politesse et plus
de soins pour leurs chevaux et leur
voilure. » '
• II a été collecté pour la de
ces œuvres en 1890-91, frs. 368,75
et dépensé frs. 325,50; pour la 'seconde, l’entrée a été de frs. 1163,50,
la sortie de frs. 906,30.
BIBLIOTHÈQUE dite DU COLLÈGE
Nous ve.rions de recevoir:
Ribaux, AfIoI|*lKs, Nos paysans.
Nouvelles neuchateloises, av. ill. d’E.
Colomb, 2 séries. 2 voll. 12". Neuch.
90-91 (fr. 7,50.
Itibaiix, AfI., L’étoile. Récit de
Noël, 12“ 'Laus., Par. — Dons de
l’auteur, Bevaix (Neuchâtel.
Ramloiiiÿ Ab., Guide prat. de
droit usuel en mat. civile, commerc.,
marit., judic., amministrat., rurale
etc., av. le concours de Ch. Lajonie,
gr. 8o Par. 89, (924; fr. 10.
Itancloiii, Ab., Traité tbéor. et
prat. du contrat de louage à colonat partiaire ou Bail à inétaitle, 2®
éd. 8“, Par. 91 (IX-181, (2 ex.) à fr.
2,50. — Don, de 1’ auteur M.r Abel
Baudoin,notaire à Eymel (Dordogne)
Senft, E, A, L’Eglise de 1’ Unité
des Frères (Moraves) 12“ Neuch.,
Par. 88 (VI-277.
Sentt, E, A,. Les missions moraves acluellement existantes chez
les ])euples pa'ions, leur orig. et leur
développement, 12. Neuch. 90 (IX424 — Don de l’auteur, past, à Peseux, pr. Neuchâtel.
E, Le probi, de
l’immortalité, 1. Etude préc. d’une
lettre de Ch. Secrétan, gr. 8, Par.
91 (XIl-441 — Don^ de l’auteui'
Genève, par renlrernise de M, Péta vel Abr.
Géiniiiai'd, pasteur. Catéchisme
élôm. 8“ Florae 90 448 — Don de
l’auteur, presid. du Consistoire de
Florae (Lozère).^Don’de l’auteur.
Oavin, A, A master-key ' to popery in 5 parts, *2® éd. 12“ Lond.
725 (XH-259. Livi'e très important
pour connaître les abominations du
catholicisme par le confessionual.—
Don de M.® veuve Matleucci, Flo:
rence.
M.” le Comm. Àmédéo , Itcrt,
Gênes,(...) adonné 103 voluhnesde feu
le Comm., Am. Bert, son pèi’e. 11
serait trop long, d’en domier ici le^
titres.
Eii.«ii»iv Cil., Les poètes du clocher, gr. 8“ Par. 89 ( 272, av. un
beau dessip inéd.de J. Breton.
Eiisler, Cil,, L’âme pensive, 18“
Par., Rouen' 84 (143.
EusAciS Cil., L’âme des choses,
,12° carré. Par. (189. ■ :
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Fnsïfer, Cli,, Les pensée d’une
femme gr. 8“ Par.
Fusiei*, C’Ii., Le siècle fort, gr.
8°, Ganrl (90 — Dons de l’auteur,
Paris.
A^iüociaxioiio evaii^'. ilalimia
Bollettino, an. 1-3, die. 87 a lutto
90, Tor.-Fir. Don de M.’’ F ing. E.
Eynard, Turin.
Journal <los Union»« chrét. de
jeunes gens de la Suisse Romande,
année en coui'.s, gr. 8“ Laus. 91. id.
Sincères remercîments à cljüque
donateur I
Torre Pellice, le 10 Mai 1891.
Prof. Alex. Vinay,
bibliothécaire.
Revue PoUlM|iie
, llalio — Le Marquis de Villamarina, gentilhomme de cour de S.
M , vient de mourir.
— Plusieurs fleuves du Nord de
l’Italie, menaçaient d’inonder les
campagnes avoisinantes, mais tout
danger semble^' avoir disparu.
— Le procès contre Ghiaramella,
directeur de la Banque: « Industria
e Commercio »■» commencé. Il s’agit de fraudes nombreuses et colossales.
X
France ci Ang;lelerre — Les
bourses de Paris, ef de Londres, sont
très agitées à cause de dépréciations
sur les titres du Portugal, de l’Espagne et de l’Amérique méridionale.
Naturellement les fonds Italiens ont
subi un douloureux contre-coup.
X
Portugal — La, situation financière est des plus inquiétantes.
X
Fiais Unii«— Une enquêle entreprise par le New-York^Herald,
i|..,,.
enquête qui a produit une grande
impression, a prouvé que quelques
uns des Italiens massacrés à la Nouvelle Orléans étaient loin d’être les
malfaiteurs que l’on croyait. Mais à
la Nouvelle Orléans on continue à
penser que, toute la population ayant
pai'ticipé à l’émeute, personne n’est
coupable. '
X
Japon — Le prince héritier de
Russie a été grièvement blessé a
Tokio par un lanatique japonais.
PETITE GAZETTE
— Le 13, la rente italienne a été quotée
L. 93,35.
A
Les demandes pour bourses d’Aix
et de la mer devront être adressées
à M. IL Meille pasteur à Torre-Pellice. Ces bourse.s sont exclusivement
réservées aux pasteurs et institutrices
en activité de service.
Les demandes poui' enfants destinés à VAsile de Finalmarina devront être adressées avant le 10
Juin, à M. W. Meillé, 15 Via Pio
Quinto, Turin.
Dans les deux cas, il est indispen sable de. produire le certificat médical indiquant la maladie,«
Un avis ultérieur fera connaître
la date du départ des enfants pour
la mer.
MAISON A LOUER
Aux Albarins d’Angrogne à 10
minutes du temple — 6 chambres
meublées — air .salubre — eau potable — prix modérés — S’adresser
à M. Paul Revel aux Albarins d’Angrogne (Torre Pellice).
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice - Imprimerie Alpina