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Soixante-huitième année - Anno X®
8 Avril 1932
N“ 15
' e
DES VALLEES
J ABAISSANT CHAQUE VENDßED.
PRIX D'ABONNiaMENT :
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
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Par an
L. 10,—
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L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
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■w Le nnméro: 94D centimes vv
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., di^es de louantes, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
POUR U Ht HTtBIEUBE
REGARDS.
« Le peuple se tenait là, et regardait».
Luc XXIII, 35.
Il ne mainquait personne. Ils y étaient
tous. Ceux qui avaient jeté des branches
vertes sur le chemin de son triomphe et
l’avaient atdjaané ceux qui avaient coUr
templé sa colère et vu fuir loin du Temple,
à son geste royal, les trafiquants apeurés ;
ceux qui avalient écouté, étonnés et admi-.
natifs, ses derniers enseignements, et peutêtre en secret y avaient pressenti la Vérité : tous, ils y étaient.
Et c’étaient les mêmes qui s'étaient massfe au petit jour, devant le Sanhédrin, les
, mêmes qui avaient commencé à ricaner et
I à bien s’amuser quapd il était sorti, et
qu’on l’aVtait conduit sous bonne escorte
au P*rétoire, les mêmes qui avaient commencé à le méprliser, quand on cra<c,hait
, sur luj et qp’on lui donnait des coups de
poing, quand soudlallds le gifflaient en
riinjuiriant ; les mêmes qui s’étaient lais; sés si vite convainere par les agents des
sdribes, et qui, sous les fenêtres de Pilate,
avaient 'hurlé sa condamnation. C’était les
mêmes. Ils avaient applaudi, approuvé.
Puis ils aivaient injurié et demandé cette
*CàiO;for. Es ne s’en souvenaient même pas.
Es étaient tous là. Sinistre badauderie ?
Féroce ivresse de qui, une fois engagé en
plein meurtre, reste fasciné par ses ges^ tes aajnglants, hébété devaint sa victime ?
Us regardiaüent. Et telle était la laideur,
.ç,le VLde la hideuse fixité de leur regard,
i qu’ils ne discernaient plus dans le Crucifié
ce Roi qu’ils avaient accueilli avec des pal„ mes et des erfe de joie, le « fils de David »
•.'5
comme ils disaient ce jour-là, 1’« envoyé
du Seigneur»... Es regardaient, illustrant
: sams s’en douter, affreusement, la parole
i du prophète que le Moribond si souvent
* avait rappel'ée dans ses discours : « Ils ont
■■‘’des yeux pour ne pas voir»... Ah! com^ ment n’aurait-il pas imploré pour eux tous
le pardon de son Père! Ils ne savaient
.. plus ce qu’ilB avaient fait. Us ne savaient
;î plus ce qu’’ilB voyaient. Ils regardaient...
Et ils sont toujours là assemblés. Ils
^ n’ont pas beaucoup changé depuis vingt
sieclesL Pas assez changé. Et nous, les disciples, no-us sommes au milieu d’eux. Et,
parfois — oh tristesse! — nous faisons
comme eux.
^ Ahl qu’il est facile d’acclamer Jésus !
Quand on est heureux, quand on a été
comblé de joie, de bonté, de beaMté, dans
ces moments où la générosité de senti
* ments semblé aisée, la vertu facile, la fil délité toute simple, comme l’enthousiasme
f se soulève vers Lui ! Comme on en jette
A à ses pieds des palmes j! Hosanna ! Envoyé
Seigneur ! Nous sommes avec toi !
' #^t lorsqu'iü falut choisir, vraiment, se
^•'Âider ? (Lorsque sa présence gêne un
lijéjugé, trouble urne mauvaise pensée, dé•e un projet douteux, entrave une made vivre, rétablit une vérité dissi; lorsqu’il incarne un reproche, un
rds, un renoncement, un sacrifice, et
passe outre, et qu’à nouveau sans
iter on l’immolé, alors comme le regard
idurcit l Comme il devient laid et vide
même temps ! (Et il n'y a rien de
^^ingé sinon qu’une trahison de pius est
^piplie et qu’un spectateur de plus est
grossir la foule rangée là autour de
la croix, la) foute envoûtée qui ne sait plus
ce qu’elle .a fait, qui ne sait plus ce qu’elle
voit, la foule qui regarde...
Il y a cependant les brusques réveils,
tes reprises, tes froids retours à la réalité.
Il y a les tristes cheminements vers des
refuges qui abriteront mais ne guériront
pas te remordls, il y a ces brutales rencontres de Tliorreur que l’homme inspire
parfois à l’homme.
Car ce sont les mêmes aussi, ceux qui
s’en vont, courbés sous les nuées noires,
et gémissent datas ce terriblé commencement de nuit, et se frappent la poitrine,
et sentent i>eser à jamais sur leur conscience te dégoût d’avoir pu rester là, sans
rien dire, sans rien faire, à regarder...
Alors quoi ? Toujours la même chose ?
Ceux qui acclament ce sont ceux qui
tuent, et qui regardent mouirir, et puis se
repentent.
Non Seigneur ! car il y a te troisième
jour avec son cortège de délivrances !
Non Seigneur ! car ¡Ü y a cette Aube qui,
de tous ceux: qui regardent, peut faire des
voyants !
Non Seigneur ! car il y a Ta, victoire
qui multiplie les victoires, le merveilleux
recommencement de Pâques et toutes ses
protnesses.
O Christ j! c’est à cétte clarté que je
veux regarder en ces jours. Et je sais,
bien que mon regard changera, tout illuminé de courage, pour t'avoir vu datas ton
règne nouvea.u. Et jè sais aussi que pour
te dire ma ferveur humiliée et ma joie,
je ne trouverai que ce cri de la pleurainte
prosternée datas l’herbe étincelante, au matin de la Résurrection : « Mon Maître ! ».
{Evangile et Liberté). A. Cíiaudibr,
❖ ❖ *> *;♦ >> ♦>
Important.
On a souvent l’habitude de diviser les
devoirs m deux catégories: les gramàs et
les petits. Tout le monde accomplit, généralement, les graihds; ynais les petits...,
sont facilement négligés. S’agit-it de faire
un saenfUx ? U $e trouvera toujours une
âme généreuse, prête ; faïut-ü payer l’abonnement à l’Echo des Vallées ? Il se trouvera toujours quelque personne qui oublie
de nous faire parvenir ces ...misérables
dix lires (24 pour Vétranger !). Ces petites sommes s’accumulent, et finissent par
devenir de fartes sommes dont ...l’absence
nous rend Ut vie plutôt difficile ! Ajoutez
la mauvaise habitude d’indure des valeurs
dam les lettres non recommandées, qui se
perdent ou nums arrivent déchirées ■; enfin,
n’mtbliez pas les frais qu’imposent l’impression et l’expédition du journal, et vous
aurez un tableau tout à fait réjouissant
de notre situation!
Il n’y ornait pourtant qu’à faire son devoir, pour humble qu’il so&t, et nous aurions au moins la satisfaction de savoir à
qud chiffre monte notre déficit !... : est-ce
un désir irréaMsable ? Réd.
Storia impressiva di nn matrimonio misto
È Uscito: 1. G. Birhstibl
II. MOTTO RITROVATO
Volumetto di 24 pagine - Lire 1,50.
(Per Posta: Interno, L. 1,70 - Estero, L. 2)
Richièste e Vaglia alla Tipografia Alpina
Torre Peliice (Torino).
Lettre d’Amérique.
' La vie ecclésiaBtique aux Etats-Unis est
actueltement dominée par deux problèmes
de premier ordre, celui du chômage et
celui de la paix mcmdiale. Certes, il y a
beaucoup de chrétiens américains qui ne
se rendent pas compte du sérieux de la
situation (en Chine, si menaçante pour
toute la nouvelle organisation de la paix ;
cependant les protestations formelles contre l'attaque des Japona|is se sont multipliées et on exige que te gouvernement
^américain joigne ses efforts à ceux des
afutres peuples pour que te conflit se règle pacifiquement. Pour être absolument
exact, il faut toutefois constater que, dans
le pays, les tendances militaristes se sont
dévdbppées et que te Congrès est assailli
■ de pétitions réclamatat des mesures effica'ces pour assurer plus fortement la Défetase nationaJe sur terre et sur mer. Les
Eglises qui ont pris part à ce mouvement
ne sont pas nombreuses, mais il y en a
vraisemblablement quelques-unes qui l’ont
fait.
« * a
En ce qui concerne te chômage, les Egliont fait preuve d’une grande activité,
prtout les grandes fédérations ecclésiâsjtiquBs. Depuis te f Peider al Council of the
Churches of Christ in America» (Département pour « Church and Social Service »)
jusqu'’à la plus petite « Church Fédération!», toutes ont conicjentré leurs forces et
les ont consacrées à soutenir te programme
du Comité de secours et de relèvement
préconisé par te président. Aucun chiffre
n’a été donné précisant les sommes versées ni celles que tes Eglises ont fait parvenir à ce Comité, mais il ne paraît pas
douteux que la part prise par eUes à cette
grande œuvre sociale n’ait été des plus
considérables. Dans tout te pays ont été
constitués des Bureaux pour les chômeurs,
des cuisines pour chômeurs (feeding stations), sans compter .d’autres mesura. La
nation a pris sérieusement à cœur là
responsabilité qui lui incombait du fait de
la présence de sept milhons de chômeurs.
On ne s’est pas contenté de courir au plus
pressé. Les Eglises ont été amenées à se
préoccuper vraiment davatatage de la situation économiquie générale. Il est arrivé
que même dans les milieux conservateurs
on s’est montré disposé à prêter l’oreille
à des projets de transformation nadoicale
de l’ordre social actuel.
***
La situation économique a exercé ses
réactions dans les Eglises comme dans tous
les autres domaines de la vie américame.
Les réductions de salaire sont de plus e®
plus à l'otadre ,du jour, et pratiquement
tes budgets de toutes les sociétés missionnaires ep ont été sérieusement affectés.
Toutefois, comme la plupart d’entre elles
possèdent des valeurs importantes et des
réserves, elles n’ont pas été toutes forcées
de restreindre leur activité. D’autre part,
comme c’est habitueltemeint le cas dans les
moments de crise, on s’est montré plus
disposé à faire des sacrifices qu’aux heures de prospérité. Mais tes dons sont devenus nécessairement pltas petits et le
nombre des appels à la générosité du chrétien se sont accrus. Il en est résulté une
répercussion fâcheuse pour la cause des
Fédérations d’Efelises dans les grands centres et états, cause qui déjà en temps
ordinaires était dfficile à soutenir maté
riellement. Chaque dénomination ayatat été
amenée à faire appel à la fidélité de ses
propres membres, il devient d’autemt plus
malaisé de poursuivre des actions interecclésiastiques. Cepeuidant mous avons vu
telle grande Fédération d’Egliaes qui se
trouvait datas de redoutables difficultés,
rencontrer des appuis généreux et sortir
d’embarras. Il faut donc dire qu’en dépit
du recul général du mouvement d’union
entre les Eglises et des œuvres de collaboration formées parmi elles, un courant
très fort d’intense solidarité, tout fait de
de sympathie et die sacrifice, se manifeste.
« «
On a toujours montré, aux Etats-Unis,
un grand intérêt pour les mesures prises
pour faire collaborer protestants, catholiques et juifs. Ceci s’est de nouveau prouvé
clairement lors de la Conférence relative
au chômage, tenue Fasn dernier à Washington. Au raoiis de mars de cette année avait été convoqué à nouveau un Congrès national pour chrétiens et juifs, dont
le but était d© faire esquisser ouvertement, par des personnalités marquante
des trois groupes, les points oû l’on se séparait des autres, et d’autre part, d’exposer comment, en dépit des divergences
d’opinion, on poiUva(it travailler ensemble
cordialement. On a beaucoup discuté aussi,
à l’occasion d’une irooiarqiiablè enquête
ecclésiastique, sur le sujet : « L’Amérique
va-t-elle devenir catholique ? ». Cette enquête sur la force et sur la faiblesse de
l’Eglise catholique aux Etats-Unis, faite
soigneusement et diaris un esprit de grande
largeur, a mis à jour le fait, jusqu’ici peu
connu, que de 100 catholiques émigrant
d’Europe en Amérique, 33 à peine restent
fidèles à leur Eglise. L’accroissement du
catholicisme aiux Etats-Unis s’est donc fait
aux dépens diu catholicisme mondiaL Avec
l’arrêt ,de Témigration, cet accroiæement
a été entravé.
» H: h:
Les cas de lynchage ont, en comparaison de l’airmée 1930, beaucoup diminué en
nombre/: ce qui n’empêche point que la
persistance de cette coutume ne soit considérée par les chrétiens avec vive inquiétude, et ne provoque de leur part des
protestations toujours plus véhémentes.
En 1931, il y a eu treize cas de ce genre.
Dans l’uni d'entre eux, du reste, il s’agissait non d’un noir, mais d’un blanc. On
peut s’étonner, d'alutre part, que le chômage ayant atteint surtout les nègres et
ayant causé parmi eux des ravages sociaux
extrêmement considérables, nous n’ayons
eu, ces derniers mois, aucun conflit de
races aux Etats-Unis. Le communisme qui
règne là-bas parmi les hommes de coulèur,
défie {challenge) tes Eglises dans une mesure jusqu’alors .inconnue. Mais dans la
vie générale de la nation il ne joue aucun
rôle impoiltatat.
* * »
Les moyans^Taçtion de la Mission intérieure sont concentrés dans le « Home
Missions Council ». Ceux de la Mission extérieure sont fédéiiés depuis des années
dans une Conférence spéciale. Et ces deux
Congrès se sont tenus au cours de l’hiver
dernier. On a pu y reconnaître ajvec quelle
force le travail missionnaire des Eglises
continue à se développer, même dans les
temps de crise. Chose remarquable dans
les deux Congrès, on a peu parlé d’atagent : l’accent a été mis d'emblée sur les
problèmes de la vie spirituelle, on a agi
en profondeur.
2
Une antre question, celle de l’assistance
au culte public, lagite les esprits. On vent
arriver à déterminer ce qpe le cuite public signifie vraiment dans l’Eglise. Dans
certains milieux, on avait l’impression
qn’actueilemeint il y a moins d’auditeurs
dans les services publics qu’autrefoiis. Les
résiultats de l’enquête, au point où elle est
arrivée, ne justifient pas cette affirmation,
bien qu’Üi soit encore trop tôt pour parler d’un résultat définitif. Et il faudra,
d’autre part, en cette affaire, se souvenir
que la T. S. F. est de plus en plus mise
â contribution par tes Eglises. Le « Federal
Council» fait diffuser, par de nombreux
postes des Etats-Unis, des méditations mac
tinales, journalières, et des cultes dominicaux. Le nom du doct. Cadman, prédicateur à la T. S. F. est, par exempte, très
connu. Ce(s services s’étendent à toute
l’étendue du pays, par l’intermédiaire de
plus de cinquante postes, et tes Sociétés
de la T. S. F. affirment que les auditeurs
sont spéciallemenit intéressés par les productions musioaJ'es et religieuses.
On s’intéresse toujours vivement à une
forme plus soignée de la liturgie du culte
et au dévebppement de l’architecture sacrée, bien que forcément l’on ne puisse
construire actuelitement autant de nouvelles églises que dans les premières années
après la guerre. La valeur des édifices eécfeiastiques aux Etats-Unis est estimée à
4.000.000.000 doUaiS. Je ne mentionne pas
ce chiffre pour démontrer à mes amis
d’Etuope que nous pensons toujours et
uniquement à l’argent. J© l’indique- simplement pour que l’on voie à quel point
le peuple américain a considéré comme
l’un de ses principaux devoirs d’assurer
aux Sociétés religieuses un asilfe approprié. Remarquons en passant que dans la
oonstruÈtion de ces édifices le style gothique l’emporte de beaucoup sur tous les
autres.
H« ^
La question du divorce est fort discutée,
et sans te moindre doute dans beaucoup
de pays étrangers l’idée s’est répandue
qu’en Amérique te mariage est une institution en voie de disparaître. Il est exact
que les divorces se. multiplient parmi les
Américains qui ne fréquentent pas les
Eglilses. En ce qui concerne les chrétiens
proprement dits, lœ statistiques que nous
avons sous la main ne sont nullement de
nature à nous inquiéter. Ne l’oublions pas :
il y a des dizalines de millipns de citoyens
américains qui n’ont plus aucune relation
ni avec l’Eglise chrétienne ni avec la synagogue. C’est dans ces milieux qu’il faut
chercher 98 % des cas de divorce. Sans
doute, l’état de démoralisation que ce fait
manifeste, constitue en un certain sens
une responsabilité pour l’Eglise. Mais on
ne saurait donner à la situation actuelle
le même caractère de gravité et de fatalité que si tout ceci se passait à l’ombre
des sanctuaires.
Henry Smith Leeper
Secrétaire de la Section Américaine du Conseil œcuménique du Christianisme pratique.
(C. I. P. C.).
Si tu pensais...
au mal que lu peux faire,
Par une parole légère.
Par un jugement superficiel et peu
charitable,
Par un acte d’égoïsme ou d’orgueil.
Par une froideur excessive qui glace celui qui attend quelque chose de toi.
Oh! comme tu veillerais mr toi-même
pour éviter ce mal.
Si tu pensais...
au bien que lu peux faire,
Par une parole prononcé« à temps.
Par un jugement équilibré et charitable,
Par une attitude aimable et empressée,
Par un acte désintéressé et modeste.
Par un i>eu' de cette sociabilité qui attire.
Par un mot de sympathie,
Par une simple poignée de main,
Par un peu d’attention ; par un regard,
Par un peu de patience envers la plainte
d’un cœur qui souffre.
Par une visite à celui qui se sent seul.
En priant pour tes frères.
Oh! comme tu veillerais sur-toi-même
po/m foire tout cela, et de guette joie
sainte ton cœur serait rempH.
(Traduit du Testimonio).
padouB... ou ToifEpelIicB?
Ce titre énigmatique est celui d’un article d© Frontespizio, revue florentine, où
M. V. G. déplore que M. G. Marchetti-Ferrante se soit permis, dans son livre sur
Saint Antoine de Lisbonne (le saint de Padoue), d© ne pas faire chorus avec les
champions de la critique orthodoxe catholique ; il est horripilé, |M. G. V., à la pensée iqu’un écrivain puisse admirer les
Vaudois qui « désobéirent à l’Eglise pour
suivre te Christ et ramener à Lui tes
croyants par la libre 'prédication de
l’Evangile ! ¡».
Mais laissons les hommes, et relisons la
vie du saint ; les timbres-poste l’ont fait
connaître un peu partout, ce saint de la
pauvreté, et son système, dont une somptueuse basilique, riche d’or et de marbre, est une conséquence plutôt étrange,
semblerait-il !
Saint Antoine, qu'un pape appelle « armoire d^ Saintes-Bcrituires », est aussi appelé « Mallem haereticorum », le « marteau
des hérétiques», parmi lesquels les Vaudois sont dignes de... remarque. M. Marchetti-Ferrante, un fidèle du saint, et qui
dédie son œuvre « à sa femme, pieusement
dévote au grand saint de sa nation », analyse ces différents mouvements dans un
chapitre qui, sans> résoudre naturellement
les problèmies se rattachant à rhistoire des
Cathares, Vaudois, et autres, se distingue
par un souci d’impartialité auquel nous
ne sommes paS habitués ! Les origines du
mouvement vaudois sont résumées d’une
façon objective, si ce n’est complète (par
exemple l’auteur ne se prononce pas sur
l’étymologie de Valdo : de Vaud, ou Wald,
ou Vaux, (dlit-il prudemment, de même
qu’ü reproduit la narration des faits, s’en
tenant à .notre historien E. Comba, auquel il en laisse toute la... responsabilité,
n’ayant pas eu le loisir d’en contrôler les
affirmations, déclare-t-il !).
L’attitude de Valdo et de ses premiers
disciples à l’égard d© l’Eglise catholique
est rendue très fidèlement, aiinsi que leurs
princii>es fondameontalux, ce qui est d’autant plus remarquabte, répétons-nous, que
l’auteur est un fidèle caitholique, convaincu
que isî < l’Eglise Vaudoise subsiste aujourd’hui encore, c’est que, de toutes les
croyances gui ont bouleversé le moyenâge, celle Vaudoise s’est éloignée le moins
du catholicisme orthodoxe !».
Il .serait intéressant de tirer les conclusions du rapprochement que le nouveau
biogriaphe d© Saint Antoine ébauche dans
son livre, entre Saint François et Pierre
Valdo, entre la pauvreté des deux mouvements ; naais, que dis-je, ce rapprochement a été faiit, par un catholique très
combattif, M. V. G., dans te titre même (le son article. Il accuse, en effet,
M. Marchetti-Ferrante d’avoir fait l’éloge
de La Tour, en cétebrajit Saint Antoine,
l’éloge de la pauvreté vaudoise en parlant
de la... pauvreté des Franciscains, et il a
raison ; car l’éloge de la pauvreté ce ne
sont plus tes pères provinciaux de l’ordre
de Saint François et de Saint Antoine qui
pourraient l’écrire dans les nefs de la cathédrale d’Assise, mais bien au contraire
1e pasteur de TEglise Vaudoise, M. Antoine
Rostan, méditant sur les réparations urgentes et... impossibles de nos temples !
'A ce propos, pour ne pas être taxé
d’imprécision, nous rappellerons un fait
dont tous nos lecteurs seront à même d’apprécier la subtile casuistique, et la parfaite logique.
Les Franciscains sont pauvres, et ne
possèdent rien, cair tous les biens dont ils
jouissent appartiennent au Saint Siège ;
ils n’en pergoiyent que les revenus! Et
surtout, n’allez pas dire qu’il s’agît d’un
« subterfuge », comme l’avance M. M. Ferrante lui-même, ca:r c'est un cas de conscience bel et bon, aiusi que le prouve
M. V. G. Voyez le i« majestueux couvent des Franciscains d’Assise » : c’est
un domaine... respectabte; mais, remarquez bien, Ites moines, à cause de leurs
vœux, ne le possèdent pas; îls en jouissent seulement, car c’est propriété du
Saint Siège I
Padoue... ou La Tour? Si la manie des
monuments n’est pas près de disparaître,
nul doute qu’un beau jour ne surgisse
aussi, dans quelque cerveau, l’idée d’un
monument à Saihte Pauvreté Efcclésiastique : et, d’ores et déjà, nous nous réjouissons à nîdée de la merveilleuse chronique qui remplira les colonnes de l’Echo :
déficits, temples délabrés, ooUisctes insuffisantes, réparations ûnprorogahles, appels
de la Vénérable Table, des Consistoires, des
Hôpitaux, des Orpheliniaits, du Collège !...
Ne discutons plus ! lœ Monument de
Sainte Pauvreté lEcdésiastique s’élèvera
dans les Vallées ! g. c.
Jeunesse Vaudoise.
Dans une circulaire adressée aux membres de l’Eglise Vaudoise de Félonica Po,
par son pasteur M. Henri Geymet, nous
lisons des nouvelles très significatives sur
l’activité de la jeunesse de cette Eglise.
Nous traduisons quelques passages qui
pourront intéresser nos lecteurs, et peutêtre même faire réfléchir, car ce ne sont
pas simplement des paroles, plus ou moins
bonnes, comme nous savons tous en prononcer, mais il s’agit de faits.
«iLa plus bele de nos activités est celle
des cultes, ou visites de quartier, présidés par les jeunes gens et les demoiselles
de l’Union Vaudoise. Le mardi et le vendredi soir, à 19 heures, on se réunit dans
la petite sa'Ue sociale. Le Pasteur lit le
nom des localités où se tiendront les cultes ; tes dix ou douze « prédicateurs » se séparent, emmenant avec eux les « compagnons de route,», après avoir, tous ensemble, élevé à Dieu une prière. Dans les différents quartiers de Felónica, ou dans
quelques localités des alentours, dans les
étables, .dans les cuisineB, dains tes salles, le
« prédicateur » pcrfeente une simple étude
biblique, en cherchant de provoquer des
observations et une discussion sur les paroles qu’il a expliquées. On chante avec
ardeur, on prie.
« A 22 heures, tous les jeunes se réunissent de nouveau pour donner leur
compte-rendu... ; plus d’un visage est
joyeux, et les yeux brillent souvent d’enthousiasme. Chacun raconte, à son tour,
sa' soirée, et souvent les bonnes nouvelles
ne manquent pas... : ce sont, ici, des personnes qui, tout en n’appartenant pas à
notre milieu, ont démontré un vif intérêt ; ...là, c’est un indifférent qui est sorti
de sa réserve habituelle, pour participer
à la réunion.
« Pour finir, invariablement on entonne ;
Qu’il fait bon à ton service... ; une fervente prière, et encore des chants !...
« Quant aux localités tes plus éloignées,
c’est le Pasteur qui y pense, amenant
avec lui, sur la motocyclette, un « compagnon de route » ; mais il n’est pas rare
d’assister à de rudes et admirables randonnées de la part des jeunes gens de
l’Union Vaudoise, qui n’hésitent pas à paTcourir, en bicyclette, dans la nuit, jusqu’à 72 kmi., pour se rendre à S. Lmcia
di Quisteïlo, y apporter leur témoignage,
et retourner encore à Felónica pour raconter, souvent à 24 heures, leurs expériences à leurs frères !
« Quelques chiffres ? Les « visites » qui
ont eu lieu te vendredi montent à 133,
avec environ 2.000 participants...
«Mais un regret seulement!: ne pas
pouvoir être plus nombreux à accomplir
cette œuvre bénie, qui se développe sans
cesse. Nous avons iconsacré à ce travail le
mardi aussi, et malgré cela, souvent, on
n’arrive pas à tout faire !...
<.<.Seigndur, la moisson est grande, envoie des ouvriers».
HEDOAR PLUVIANNES
CONTRO CORRENTE
(Studio di Caraltei*!)
Traduzione di EMMA LAFORET —
OTTIMO LIBRO PER LA GIOVENTÙ’
Prezzo: L. 5 franco di porto.
Indirizzare Vaglia alia Bottega della Carta
Torre Penice (Torino).
Pour Ies tout petits.
Nous traduisons du Corriere dei Piccoli
{N. 2) ces Qrnseils du Docteur. Ils sont
dus à un « spécéaliste » des maladies mentales, à un passionné chercheur des dégâts
causés par IcdoodUsme. Le vrAd s’adressant
à une classe.
— Mes ertfants, sauriez-vous me dire
quelque chose de petit Jean ?
■ — C’est un braive garçon...
— C’est un enfant aux cheveux blonds
et aux yeux bleus...
— C’est un gairçonnet qui porte toujours le beau costume de marin que lüi ^
a fait sa mère...
— Sur sa manche gauche il a même tes j
galons d’or de capitalinle sous une ancre
de soie rouge...
— Il pdrte, quand il pleut, de bons
caoutchoucs...
— C’est le plus petit de notre classe !
— Très bien. Chartes ! Voilà la réponse
que j’attendais. Mais n’asdu pas observé
comme fl est pâle et maigre ? lequel d’entre vous saurait me dire pourquoi petit
Jean est si petit tatndis que vous tous W
croissez si rapidement?
— Parce qu’il ne veut pas prendre ses
médecines et qu’ü' pleure lorsque sa mère
veut les lui donner...
— Parce que, le soir, il ne se décide
jamais ¡à aller au lit...
— Parce qiu’fl ne veut jamais finir son
potage...
— Ce sont là, mes enfants, tous de bons
motifs, mais te vrai pourquoi vous ne me
l’avez pas dit encore et ]jeut-être l’ignorez-vous... C’est qu’ü boit du vin !...
Quand ü trouve la bouteiüte, et que personne ne le voit, fl se sert. j,
Leo repas finis, il court à la cuisine et, J
derrière les épaules de la bonne, il vide
même le fond des verres et des bouteilles.
Petit Jean, s’il trouve le trousseau des
clefs de mamian, s’en va ouvrir le buffet. Il sait qu’il y a du bon Marsala, et ■
la tentation est grande. Il n’y sait résister.
Il va même jusqu’à mentir, lorsqu’il est f
à déjeuner chez ses oncles. Pour qu’ils kiî
donnent dlu vin, fl affirme que maman lui
en sert toujours, sans manquer.
Mais le vin... (en -TOilà de la science f
bien vieille!...) c’est un poison pour lesenfants ! Ê
Le vin... (les mères, toutes tes mèreS'i
doivent le sa^voir I) même s’ü est trempé a
d’eau, ne perd jamais son alcool, et comtÉ
me il enflamme l’intestin des petits, cemaudit alcool !
Le vin... (toius les docteurs ne le disent- ;,
ils pas ? ) c’est lui qui excite te système
nerveux des enfants et leur cause des insomnies, 'de l’irritahflité, de la faiblesse..
Le vin...
ë
Mais pensez à petit Jean, mes enfants,';
et refusez-te lorsqu’on vous en offre në
fût-ce qu’un peu ! Petit Jean n’esLü pas|
petit et souffreteux à cause du vin?...
Et alors, vous ?... Le docteur Amal,
(Traduit par s. p.).
La concBnÉl'ation dang la prieia.
Ah qu’il est difRcüe de vouer ses pen-j
sées exclusivement à l’édifiication de notre;â
âme en prière devant Dieu ! Pendant ces|
quelques pauvres moments nos idées mondaines ne nous envahissent-eUeis pas mal
gré nous ? ...Luther a écrit à ce sujet la
petite histoire su,ivante : 4
« Saint Bemalrd, grand chrétien des
temps passés, se lamentait un jour, devani
un ami, ide ses fréquentes distractions pe'
dant tes oraisons, confessant qu’il était i
capable de diire même un seul Pater, d’i|
bout à l’autre, sans la vision d’idées p:
fanes. Et l’autre, de lùi répondre : « Coi
ment, vous, un Salint, parlez ainsi ?
bien, moi, simple mortel, je me fais fol
de vous le réciter sans embûches de
tan ». « Soit, .reprit Saint Bernard, je vi
en offre le irari : un bel étalon rioir,
sera te gain ». L’ami se mit à prier aus^
tôt, mais- raaliis, dès la seconde iinvocati
la pensée lui passe par la tête, si outn^^
chevali- fl aurait bien aussi la selle ?...
te voüà, tout bredouille, qui se retiré
{Messager paroissial de VEgl. Prot. d'.
3
U. Sí,
Le coin feg Bnfimtg
Miettes de pain.
Il y a deis enfants qui semblent n’avoir
jamais d’apifetit, qui trouvent que la
soupe n’est pas bonne, que te pain est
trop dur ou trop frais. Il faut les prier
pour qu’ils mangent et souvent leurs parents écoutent lés plaintes, diqtées par le
caprice, à tel point qu’ils leur changent
la soupe, le pain, tout. J’ai vu dernièrement un enfant qui a_^ toujours bon appétit, qui trouve l'a soupe toujours bonne
et te pain toujours déllicieux, même sans
qu’ü soit réduit à tartines beurrées ou
a'vec la ôonfiture,
"Je crois bien que vouS aimeriez le connaître, aussi je suis décidé à vous en dire
quelque chose.
Il n’a pas dix atns, sembterait-il, et s’il
les a, il ne les démontre pas. Il est orphelin de père, et sa mère, tout à fait pauvre, doit penser à sept ou huit autres
enfants qui, je suppose, ont le même appétit et trouvent le pain et la soupe très
bons.
J’ai vu manger le petit dont je voüs
parle, et vous me direz ; en voilà une nouveauté ! Nous voyons tant de personnes
manger, que cela ne nous étonne pas du
toiut, et c’est absur/de de parler d’un acte
si commun. Et pourtant, en voyant manger l’enfant dont je vous parle, j’avais
presque les larmes aux yeux. Il venait de
recevoir un moroeiau de pain, nn don d’une
vaJleur inoalcuiable pour lui, car depuis
longtemps il n’en avait pas ,Vu. Quelle
joie, quel bonheur ! Un morceau de pain
sec : pas de beurre nii die confiture, pas
de saîudsson ni de fromage, mais c’était
assez. Et comme il' était bon ce pain, comme l’enfant le mangeait avec un vrai ravissement de tout son être. Ce qui me
frappa te plus, ce fut de le voir recueillir
les plus petites miettes qui tombaient par
terre et lés manger, miettes presque invisibles, mais qui faisaient partie de son
morceau de pain et rien, absolument rien,
né devait se perdre. On aurait dit un petit ojiseau...
Mais les détails suffisent; il nous faut
un mot de conclusion.
Enfants qwi avez tout ce qui vous est
nécessaire, soyez reconnaissants et ne gaspillez rien ; tandis que vous ne finissez
pas votre soupe et la'issez continuellement
des restes de pain, il y a des enfants qui
ont faim i;' pensez à eux avec sympathie
et donnez-leur ce que vous pouvez.
L. M.
L’EXEMPLE.
Un instituteur américiain au Japon avait
été engagé dans une école, à la condition
que, pendapt les heures de classe, il ne
prononcerait jamaiÎB un mot sur le christianisme. Il observa strictement cette condition. Mais sa vie était si belle, son caractère telliement au-dessus de tout blâme, son exemple si conforme à celui du
Christ, que quarante de ses élèves, un
Jour, se réunirent secrètement dans une
retraite inconnue de lui et signèrent un
engagement commun d’abandonner l’idolâtrie. Aujourd’hui, vingt-cinq d’entre eux
prêchent et enseignent l’Evangile que leur
maître leur avait recommandé sans paroles.
{The Record).
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ERNESTO COMBA
11
Volumetto di 96 pagine. Otto capitoli:
La sopravvivenza delia personalità —
Nozioni giudaiche e insegnamento di Gesù
Cristo e degli Apostoli — La risurrezione
dei corpi — Il giudizio divino e lo sviluppo dell’anima dopo la morte — L’eternità delle pene — La salvezza universale
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9cna Congo-Saogitinttti.
Bien iconniue dans nos Vallées et surtout
à La Tour, où elfe avajt l'hahitude de passer tes étés avec son mari, le toujours regretté prof. Th. LongO', dont le souvenir est
encore si vivant au milieoi de nous. Après
deux ans et quelques mois, sa vaillante
compagne a été le rejoindre, et son départ
laisse un nouveau vide dans les rangs de
la famffle vaudoise, déjà bien éprouvée ces
derniers terni» par plusieurs deuils.
Elena Lango a vraiment été la digne
compagne de son mari. Elle l'a aidé surtout dans sia tâche et dans son ministère
comme professeur, s’iintéressant et s’occupant des étudiants, les recevant chez elle
et tâchant de teur faire trouver un foyer
dans lequel ils étaient reçus avec affection
et sympathie.
M.me Longo, d’origine juive, avait été
amenée à l’Evangile à Rome, après avoir
entendu une prédîteatiion au cuite de
l’iaprès-midli à Via Nazlonalè, il y a quelque dix ans de cela.
C’est depuis ce moment que date son désir de aonmaître notre religion. Après bien
des aunées d’iattente, et lorsque sa famiille
ne lui fit plus d’objections, elle se fit inscrStre, à Gênes, comme Catéchumène dans
l’Eglise Vaudoise. EUe suivit très régulièrement rinst/mction religieuse, fut baptisée et admise à la Sainte Cène pair le pasteur B. Revel.
La mort ide son mari fut un coup terrible pour ele, déjà très éprouvée diaais sa
santé, qui depuis lors ne fit que dédiiner,
mais malgré ses souffrapces physiques et
moralies elle ne pendit n|i le courage ni la
foi. Elle a fait honneur à notre Eglise et
il est juste de déposer sur sa •tombe une
pensée de reoonrtaifesance. et de respect.
»S!«
•G'O O" O -O-O ■O'"O -O" ■O'O'O'O" O-O ■O'O •O'
CHRONIQUE VAUDOISE.
COSMOPOLITA-ARTILLEROS. Le Mensajero VaMense nous appoirte la nouvelle
du départ, pour la patrie céleste, de
M. Paul Geymonat, originaire .de nos Vallées, où d était néi à Bobi, le 29 septembre 1849. Il avait été gravement mal'ade,
màiis sa for^e constitution, malligré l’âge
avancé de 82 ans, semblait pouvoir encore
triompher de la maladie, quand il fut terrassé par une attaque.
FLORENCE. Dans sa tournée annuelle
en Italie, le rév. W. H. Rainey, agent de
la Société Biblique de Londres, a tenu, le
soir du 15 mars, un© réunion avec projections lumineuses, ayant pour sujet :
« L’Evangile en Algérie, Tunisie et spécialement à Tripoli et en Cyrénaïque ».
La réunion a eu lieu dans l’église de
Borgognissanti et s’est close par une collecte en faveur de la Société Biblique
même.
— Le soir du 17, tes « Goiddini » ont
donné leur « saggio annuale » de récitations, chants et musique. Particulièrement goûtée la petite comédie : « Arlecchino fra i Peïlirosse », pour le sain humorisme que vous trouverez dans les travaux de ce genre, qui sortent de la plume
du Directeur de l’Institut Goiild.
— Le soir du jeudi saint, dans l’église
de Via dei Serragli, a eu liep un culte
auquel tous les évangéliques de la ville
étaient invités et qui ont répondu d’une
manière encourageante. M. le pasteur Egisto Spini a prêché sur les paroles de Jésus
au larron : Aujourd’hui, tu seras avec moi
dans le paradis.
Le culte a été suivi par la célébration
de la Sainte Cène, distribuée par |MM. Spini
et Sommani.
— Les fêtes du vendredi saint et de
Pâques ont attiré de nombreux auditoires
dans nos deux; temples ornés de verdure
et de fleurs. Cultes solennels ici et là : de
longues filçs de communiants se sont approchés de la Table diu Seigneur.
En Via Serragli, les « Gouldini » ont exécuté un joli chœur, et en Via Manzonî,
M. le prof. Giulio Falzoni a joué un morceau pôùr violon, accompagné au piano
par M.lle prof. ¡M. Meynier.
Nous invoquons les bénédictions de Dieu
sur ces différents services et Lui demandons de rendre efficaces les engagements
qui ont été pris, une fois encore, d’être
fidèles au Dieu de notre salut et à l’Eglise
qui nous a appela au Sauveur et nourris
de sa Parole.
— Ce matin, lundi de Pâques, par un
temps printanier, les membres des Unions
Chrétiennes sont partis pour leur excursion habituelle aux environs de la viUe de
Fiesole. phg.
LATOUR. L’Unibn des Mères et l’Union Chrétienne de Jeunes Files ont la
bonne habitude de donner aux catéchumènes qui font leur première communion une
petite fête. C’est ce qu’el'es firent dimanche jdiernter dains l’après-midi ; malgré le
temps pluvieux, la gnahde salle de l’Asile
était bondée â l’heure fixée pour commencer l'entretien. Disons tout de suite que
tout Se passa le mieux poœible. Un programme /bien nourri et varié avait été
préparé par’ les jteunes fiUès de rUnioni,
qui comprenait chants, musique instrumentale et coraédiies, aidmirablement exécuté et qui témoigna de la bonne préparation faite. Le public jouit vivement et
tint à dire ,a|ux organisatrices de la fête
toute sa reconnaissance pour 1^ bonnes
heures qu’elles lui avaient procurées.
Les catéchumènes, en l'honneur desquelles la fête se donnait, ont dû sentir une
fois de plus avec quelle joie les aînées les
voient ’venir se joindre d’une façon plus
intùrie au travail en commun qui tes attend Quelques paroles fort â propos leur
ont été aldressées par M.me Ida Jalla, pré^
sidente de l’Union des 'Mères, M.lle Edith
Goteson, présidiente de l’Union Chrétienne,
M.me Maghit, et par le pasteur M. Julfes
Tron.
Pour terminer, un thé bien garni et si
gentiment servi contribua, on le conçoit
ailsément, à rendre encore plus a,gréable
l’entretien, qui comptera parmi tes meillenrs que nous avons eus.
Par les soins |de TUnion des Mères
un souvenir a été donné à chacune des
catéchumènes.
— De nouveau te mort est entrée dans
un foyer de notre fa'miSfe pàroiæiate ; Dieu
a rappelé de ce monde, à l’âge de 82 ans,
M.me P04ine PeUegrhi née Davyt.
Elle avattt reçu de Dieu volonté et intelligence qu’elle sut admirablement développer pour le bien. TravaileuBe, elle se fit
estimer par le soin qu’elle mettait dans
tout ce qu’ele entreprenait. Mie occupa
des places qui demandaient beaucoup
d’babilité et de fermeté en même temps
et était appréciée par ses maîtres. Fixée
depuis de longues années flans te paroisse,
elle fut de grainde utilité aux' malades de
son quartier à cause, de te pratique qu’elle
avait acquise, dans les cliniques, à soigner
les patients. Et volontiers elle se mettait à
l'a disposition de ceux qui lui demandaient
ses services. EîHe s’atquit ainsi la vive reoonnaissalnce dû voisinage de l’Envers.
EUe éteva sa famille non sans peine, car
les temps étaient durs, maïs grâce à une
vie de travail persévérant et sans gaspillage d’aucun genre, léiS' époux Pellegrin se
firent une position honoraible. Ils eurent
la grande joiite de vivre une longue vie
ensemble ; il y a peu de temps, ils fêtèrent leurs noces de dilamant. La santé de
M.me Pellegrin était ébranlée depuis plusieurs mois, avec l'es alternatives des
« miieux et des moins bien ». Mais oes dernières semaines on voyait que ses jours
désormais étaient comptés. EUe le sentait
et se prépara au départ.
Ses funéraliUies ont été une belle preuve
de la sympathie dont te famille en deuil
est entourée et du bean souvenir que laisse
derrière eUe celle qui est partie. Nous demandons à Dieu de bénir le foyer visité
par l’épreuve et surtout nous priors le
Seigneur de consoler et fortifier notre cher
ex-ancien Plellegrîn.
NEW-YORK. M.me Yvonne Garrigues
née Roman, passe par une grande épreuve,
puisqu’elle vient de perdre (au point de
vue de cette terre) son cher mari, Jean
Gcerrigues, décédé à la suite d’une grave
opération, mercredi, le 16 de ce mois
(mars), à l’âge de 33 ans.
Quoiqu’il fut nominalement catholique,
c’est notre pasteur, M. Griglio, qui a été
invité à imésider le service funèbre : ce
qui lui a donné une nouvelle opportunité
de faire entendre 1e message évangélique,
entre a/utres, à un certain nombre de catholiques, français, ipiémontais, amis du
défunt.
Notre sœur a toute notre sympathie
chrétienne. Reporter.
RORÀ. Nous avons reçu, dans le courant du mois de mars, plusieurs visites.
Le dimanche 6, c’était M.l'te E. Cbïsson, de
La Tour, déléguée du Comité de Groupe*
qui visitait notre Union féminine. Le dimanche |Siuivant, 13, les étudiants de te
Société Misslionnialire «Pra del Tomo»,
Meynet et Feyles, venaient pérorer te
cause des Misions, et enfin, le 20, M. P.
Margiuntii membre laïque de te Vénérable Table, nous pairteiiit, après le culte, et
après te réunion à Mburcious, des difficultés financières dans lesquelles se trouve
notre Administration, et nous lançait un
vibrant appel à une plus grande générosité. Nous iremercibns très cordialement
nos visiteurs pour leurs messages.
— Nous avons eu de magnifiques assemblées à l’occasion des fêtes de vendredi
saint et de Pâques et, comme ipaT te
passé, notre Ghorafe pous a chanté un
beau choeur d’oocasion.
SAINT-JEAN. Jeudi, 31 mars, nous
avons accompagné au champ du repos te
dépouille mortelle de notre frère Pierre
Menusm, décédé à Costalunga, quel'ques
mois après le départ de sa femme. Notre
sympathie chrétieme à la famille éprouvée.
SAINT-GERMAIN. Dimanche dernier,
un nombre imposant de parents et d’amis
ont accompagné au champ du repos te' dépouille mortelle de notre frère M. Jean
Bertedot, dp Ciampas., décédé soudalinement, à l’âge de 77 ans. Nous renouvelons à la famille affligée l’expression de
notre plus vive sympathie.
— Nous souhaitons la plus cordiale bienvenue à Sœur Ida Bert, appelée à prêter
son œuvre appréciée à l’Asile des Vieillards, et nous demamdlons à Dieu de vouloir la bénir dans l'accomplissement de la
tâche qui lui a été confiée.
— Trois enfants ont été présentés au
baptême, au temple, dimanche passé : Richioirdone Ddores et Grazieüa, filles de Domenico, du Vilter Pérouæ, et Rib,et Franco,
fils de Théophile, des Menusans.
VILLESÈCHE. pimanche dernier ont
eu lieu les obsèques de notre chère sœur
Rihet Catherine veuve Clôt, du Barneo,
que Dieu; a rappelé à Lui, le 2 courant,
à l’âge de 77 ans. Nous renouvelons aux
affligés notre sympathie chrétienne.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
Ernesto Comha : R problema dell’Immortalità. — Libreria Editrice Claudiana 1
Torre Peflice. — Un volume, pag. 100,
L. 3.
Un excellent petit traité, qui sera accueilli avec le plus vìf intérêt par tous ceux
qui s’intéressent aux problèmes se rattachant à te survi'wance de la personnialité,
par tout membre (d'église* donc, qui se
préoccupe, peu ou prou, de sa propre vie
religieuse.
Les vérités fondamentaJés de te révélation chrétienne sont nettement affirmées,
les différentes hypothèses que l’on a avancées, les solutions qui ont été proposées,
sont analysées par M. le prof. E. Comba
a'vec une compétence et une dârté singulière, qui ¡rendent ces discussions toujours accessible, même aux profane.
Le lecteur ne trouvera, dans cette étude,
ni un théologien âpre et anguleux, condannant sans miséricoîde toute opinion
qui ne s’accorderait pas avec te sienne,
toute théorie contraire à son expeé, ni
un agnosticisme superficiel, mais une « attitude de réserve... imposée par te sentiment du grand mystère qui entoure et
enlève à notre compréhension le commencement, tout alussi bten que la fin du mal ».
L’auteur ne prétend point nous donner
4
des soltitions définitives, Î1 veut nous guider et nolus mettre à même de comprendre mieux l’iainpleur de certains problèmes dont nous ne soupçonnons souvent même pas la, gravité : il expose, conseillé, en
indiquant toujours la base sur laiqueU'e il
veut construire, le Christ. Regretterions-nous jque toutes les réponses que
nous désirerions trouver, à l'égard de nos
préoccupations, de nos doutes sur l'au-delà,
ne soient pas catégoriques ? L’exhortation
finale de M. le prof. E. Coraba, rappelant
celle de T'Apôtre, est toujours actuelle :
« Le reste, ...tout le reste que nous ne
comprenons pas maintenant, nous sera
fait connaître quand nous serons passés
dams ce mystérieux cnuirdelà... Alors les voiles tomberont... Et nous verrons».
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
La famille de
[PH
remercie toutes les personnes qui lui ont
témoigné leur sympathie à l’occasion du
deuil qui l’a frappée.
Les familles Bertalot, Balmas et
Ghiron, remercient profondément toutes
les personnes qui ont pris part à leur
grande douleur à l’occasion du décès de
leur bien-aimé
Jean Bertalot
que Dieu a soudainement rappelé à Lui
le Avril.
Saint-Germain, 4 Avril 1932.
conto corrente, da correntisti postali della
Svezia.
In conformità deJl’art. 5 del citato accordo di Londra, anche sui postagiro a destinazione defila Svezia, verrà aniplicatta soltanto una tassa di addebitamento nella
misura dell’uno per mille, sull’importo in
lire italiane della somma trasferita, con im
minimo di centesimi venti.
Per eventuali schiairimenti i correntisti
potranno rivolgeasi all’Ufficio Conti Correnti di Torino.
COMUNE DI TORRE PELLICE
TABELLA STATISTICA - Mese di Marzo 1932-X.
Nascite N° 10 — Decessi N° 12
Differenza 2
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disposée voyager. — Ecrire: E. S. Bureau du Journal.
Mio lei Coiti [emoti Pestali coa la Seezia.
Il 1“ Apriile 1932 è stato inaugruflito anche con la Svezia lo sicambio dei postagiro
internazionali {virements postaux) sulla
base del’ajccordo stipulato a Londra il 28
Giugno 1929, e con le stesse norme, già
in vigore i>eir il' servizio dei Conti Correnti fra l’Italia ed R Belgio, la Svizzera;,
la Germania, l'Ungheria, la Francia, la Dar
nimarca, l’Olanda, la Cecoslovacchia, l'Austria ed fii Mairocco (zona francese).
Mercè tale servizio, i correntisti postali
italialni potranno effettuare, per mezzo postagiro, i (pagamenti dovuti a persone,
ditte ed enti che siano correntisti presso
l’Amministrazione postale della Svezia, e di
conseguenza potranno introitare i loro crediti con postagiro emessi a favore del loro
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
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