1
Année Cinquième.
17 Octobre 1879
N. Mjfly
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
me serez témoins. Actes I». 8.
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
PRIX D’ABBONNKMENT PAR AN
Italie • . L, 3 I
Tous les pays rUnion !
de poste . . > 0 1
Amérique . . . » 9 I
On «‘«bonne :
Pour l'Intérieur chez MM. les
pasteurs et les librairea de
Torre Pellic«.
Pour l’Eflcimewr au Bureau d'Administration.
Un ou plusieurs numéros séparés, demandés avant le tiragfe 10 cent, chacun.
Annonces ; 25 centimes par ligue.
Les envois d'argent so fpnt par
lettre recommandée ou par
mandats sur le Bureau de jperosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi: A la Direction du Témoin ^ Pomaretto (Pinerolo) Italie.
Pour rADMINISTRATION adresser ainsi : A l’Administration du Témoin, Pomaretto ( Pinerolo) Italie.
Sommaix^o*
17 Octobre. — Approchez-vous rie Dieu
et il s'approchera de vous. — Lux bicet
in tenebris. — Correspondance. — Répertoire de la Littérature Vaudoiso. — Noucelles religieuses et faits divers. — Revue
politique.
i7 OCTOBRE
Le travail chrétien, pendant la
saison qui va commencer, tel a été
le sujet spécial de la réunion mensuelle générale de prière qui a eu
lieu le 4 courant, à la chapelle
Malesherbes à Paris. Nous ne doutons pas que cette réunion naît
offert le plus grand intérêt, mais
nous manquons jusqu’ici complètement de détails sur ce qu’il s’est
dit ou résolu. Aussi n’est-ce pas
notre intention d’en parler, mais
simplement de présenter sur le
sujet indiqué quelques observations pratiques adaptées aux circonstances, et aux besoins particuliers des paroisses de nos vallées.
L’on a dit, et nous l’avons dès
longtemps constaté , que ce que
l’agriculteur appelle la saison
morte éfet précisément celle pendant laquelle le ministre de la
Parole , le pasteur , l’instituteur
et généralement ceux qui travaillent à l’œuvre spirituelle, labourent
et sèment le plus abondamment et
dans les meilleures conditions ;
même il leur est quelquefois donné
de moissonner avec chants d’allégresse. Indépendamment du fait
que le travail des champs est suspendu, ou ne se continue que faiblement et sans aucun caractère
d’urgence, l’air frais que l’on respire dispose l’intelligence à prêter
une attention plus soutenue à ce
qu’on lui oifre. Ceux là même,
grands et petits, qui pendant les
chaleurs de l’été, dépensaient le
meilleur de leur énergie pour
vaincre le sommeil, au temple ou
à l’école, et ne réussissaient pas
toujours, on est heureux de les retrouyer en automne parfaitement
réveillés et disposés à écouter.
Le pasteur lui-même et les instituteurs qui naguère avaient tant
de peine à surmonter une extrême
lassitude de corps et d’esprit, se
sentent comme renouvelés, ensorte
2
-.330.
qu’ils sont capables de doubler
leur travail sans dépasser la mesure 4«: leurs forces. Le inoineDt
est donc venu où il faut, plus
que jamais racheter le tempe eu
consacrant au service du Seigneur
et de ses frères cette vigueur nouvelle que l’on a reçue dans ce
but ; mais comment l’employer et
à quels objets la vouer ?
Les écoles vont se rouvrir ;
la plupart des écoles communales
ou paroissiales le sont déjà, mais
elles sont loin d’être peuplées
comme elles le seront, sans doute
dans cinq ou six semaines; ce sont
pour quelques-uns six à huit semaines perdues pour beaucoup
d’enfants, lesquels, très probablement, perdront également les six
ou huit dernières de l’année scolaire. N’y a-t-il rien à faire pour
obtenir une fréquentation plus régulière et plus complète de no.s
écoles centrales? Le mal est moins
grand quant aux écoles de quartier. C’est ici où la bonne volonté
de plusieurs peut seule suppléer
ce qui manque à l’autorité du pasteur, ou du syndic, quoique celuici soit armé de la loi même, avec
ses sanctions pénales, qui n’effrayent personne. On s’accoutume
à la peur et l’on arrive assez vite
à ne plus la craindre ; on arrive
beaucoup moins vite à négliger
son propre intérêt. Quand uu père
de famille a retiré de solides avantages de l’instraction qu’il avait
reçue, on la verra le plus souvent
s’imposer des sacrifices pour assurer à ses enfants les mêmes
moyens de réussir. 11 leur répétera souvent ce qu’il a appris luimême,, étant encore tout petit enfant , car depuis longtemps, on
ne le rencontre plus dans nos li.
vres d’école; « jEiifant. apprends
dès ton jéune âge , que science
vaut mieux que grand héritage ,
ta science te nourrira et ton héritage te manquera
Quelquefois ce sont des parents
pauvres qui , pour tirer parti du
travail quelconque de leurs enfants pendant les derniers beaux
jours, ne se font aucun scrupule
de les priver de l’école, ne comprenant pas, et c’est ce qu’il faut
leur expliquer, que cette négligence est précisément ce qui perpétuera la misère dans leur famille, de génération en génération.
Mais il y,a quelque choso de
plus à faire dans des cas pareils.
Si la pauvreté est, non pas un prétexte , mais la cause réelle qui
tient ces enfants éloignés’de l’école,
soit au commencement, soit pendant toute sa durée , ne serait-il
pas possible, facile même, aux personnes un peu à leur aise , soit
du hameau, soit du quartier, soit
de la paroisse, de venir en aide
à ces nécessiteux, en sorte qu’ils
puissent participer à souhait aux
bienfaits de l’instruction primaire.^
11 n’est pas nécessaire d’être un
chrétien fervent pour accomplir
ce devoir social, quoique les chrétiens raccomplissent un peu autrement mieux que les simples
amis de l’humanité. Dans ce. sens
et pour cet objet si.Important, il
y a beaucoup à faire parmi nous
et dans toutes nos paroisses, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul
enfant qui , faute de pain ou de
livres ne puisse pas fréquenter au
moins l’école de son quartier.
Les écoles ci» dimanche aussi ,
cette institution toute maderne
3
dont l’influence bienfaisante doit
s’étendre et se généraliser toujours davantage, les écoles du
dinaanche dont le nombre s’accroît
heureusement d’année en année ,
vont reprendre aussi un nouvel
élan. Même celles qui n’ont pas
été interrompues pendant les chaleurs de l’étjé, avaient vu le chiffre
de leurs dlèves diminué de moitié
ou des deux tiers.
Mais précisément parcequ’un
trop grand nombre d’enfants ont
été privés, pendant un temps plus
ou moins long, de cette école inventée tout exprès pour eux , il
est urgent que chacun s’emploie
peur les y ramener sans retard ;
les parents d’abord. Nous disons
les y ramener ; c’est là en effet
ce'que les pères et les mères ont
le devoir de faire; et non pas seulement de les y envoyer. Combien
les enfants retireraient plus de
profit de l’école du dimanche, si
leurs mères après avoir profité
avec eux dé la leçon devenaient
leurs monitrices , à la maison ,
pour leur rappeler ce qu’ils oublient trop facilement et leur expliquer , dans le langage que les
mères connaissent mieux que personne, les choses qu’ils n’auraient
pas comprises !
Là où le pasteur a le grand
privilège d’être lui-même le directeur de l’école, ou de la plus
importante des écoles du dimanche
d’une paroisse , nous nous permettons un conseil que personne,
nous l'espérons du moins, ne prendra en mauvaise part. Ce conseil
est le suivant: Apportez à votre
préparation pour la leçon des enfants , plus de soin et dépensezmême, s’il le faut, plus de travail
que pour préparer votre prédication. Quelle que soit la langue
dans laquelle l’on prêche parmi
nous, ce n’est jamais le très grand
nombre qui est capable de suivre
un discours ensorte que bien loin
de tendre à s’élever très haut
quant à la forme du langage , il
est nécessaire que le prédicateur
qui veut avant tout être compris,
s’abaisse jusqu’au niveau intellectuel de la masse de ses auditeurs.
Ce n’est pas ici que l’on pourrait
avec profit peut-être pour les autres, mais à son propre dommage,
offrir à une de nos assemblées ,
même en le traduisant en italien ,
quelque sermon des orateurs français passés ou présents. S’il y a
donc un sérieux travail à faire
pour arriver à être compris des
grands, la nécessité eu est bien
plus grande lorsqu’il s’agit de parler aux enfants. C’est l’expérience
que tous doivent avoir faite et
dont tous doivent tirer instruction.
Et puisque cette occasion nous
est offerte, nous n’hésitons pas
à exprimer le vœu que partout
dans nos vallées les plus petits
enfants des écoles du dimanche
soient remis aux soins des monitrices les plus capables et les plus
pieuses. 11 y a certainement dans
chaque paroisse un certain nombre
de jeunes femmes et de jeunes
filles catéchumènes des dernières
années, élèves elles-mêmes des
écoles du dimanche, — le pasteur
les connaît très bien ; qu’il les
encourage , qu’il les dirige et il
aura en elles des aides comme il
n’osait peut-être pas en espérer.
4
-332
Approchez-vous de Dieu
et II s'approchera de vous.
([Jacques IV ).
(Bémmé d’un discours de M. Matth.
Gay à la dernière conférence du Val
P élis).
Je vois trois choses dans ces paroles
de St. Jacques;
1*^ Notre éloignement de Dieu. Nous
avons abandonné Dieu pour aimer le
mal et le faire , pour nous aimer nous
mêmes et nous livrer à la puissance
du serpent qui séduisit Eve.
2° Un ordre. Dieu nous commande
de nous approcher de lui et de nous
détourner des choses que nous avons
aimées.
3° Une grande promesse. Si vous
vous approchez de Dieu, Dieu s’approchera de vous.
Il faut donc s’approcher de Dieu de
telle manière que nous vivions en Lui
et Lui en nous, et que nous ayons
ainsi une communion parfaite avec
Lui.
Comment pouvons-nous nous approcher de Dieu ? Par le culte. Celui qui
prie Dieu avec humilité et avec foij;
celui qui lit la Parole de Dieu pour
apprendre à le connaître et à le servir ;
celui qui chante des psaumes pour célébrer ses bienfaits, .s’approche de
Dieu.
On peut s’approcher de Dieu tout
seul; Entre dans ton cabinet. On doit
toujours être avec Dieu, car il est toujour présent, et nous avons toujours
besoin de Lui. On peut encore selon
les exemples et les ordres de la Bible,
s’approcher do Dieu eh famille, et en
public.
Nous lavons deux motifs de nous
approcher de Dieu.
1. Il l’a commandé. Dieu n’est pas
une idole, c’est le Dieu vivant. Comment pouvons-nous penser que Dieu
ait mis devant nous la magnificence
de ses œuvres, et sa bonté, qu’il nous
ait donné son Fils, qui est mort pour
nous, et que Dieu soit indifférent à
nos sentiments, qu’il ne tienne pas
à ce que nous l’aimions? C’est impos
sible. Si Dieu est Créateur, s’il est
Amour, s'il nous a fait à son image
et à sa ressemblance c’est pour que
nous lui rendions l’honneur qui lui
est dû. Si je suis frère, où est l’honneur qui m’est dû f Si je suis maître
où est la crainte qu’on a de moi? dit
rEternel des armées. Mal. i.
Dieu a institué un culte. Qui a appris à Caïn et h Abel à faire des sacrifices? — Les patriarches ont eu un
culte. Au temps de Moïse Dieu a donné
un culte, il en a indiqué tous les détails, les ministres, le lieu, le temps.
Jésus-Christ nous a ordonné le culte.
Jean iv. Mattu. xviii.
Donc Dieu veut notre culte, celui
qui n'a pas de culte, se rend semblable aux brutes. Se disant sages ils
sont devenus fous.
11. Le culte nous est très profitable.
Dieu s’approchera de notts. Nous sommes par là, en communion avec Dieu,
Nous devenons participants de la nature
divine. Nous cessons d’être la race du
serpent, méchante et adultère, pour
devenii' la race de Dieu, ses enfants.
Nous participons à sa lumière et à sa
vérité, il dissipe nos ténèbres et nous
dépouille du mensonge. H nous fait
connaître son Nom, que les païens,
que les philosophes ne connaissent pas.
C'est ici la vie éternelle, de te connaître
toi qiii es le seul urai Dieu, et J. G. que
tu as envoyé. Il nous donne ton Esprit
qui nous aPfermil tellement dans la
vérité, dans le salut, que nous pouvons
dire: Je sais en qui j'ai cru.
Nous sommes esclaves du péché
charnels et vendus au péché, le mal
qu’il y a dans nos cœurs, c’est celui
qui est dans le monde. Qui est ce qui
nous justifiera? qui est ce qui ?nous
sancliiiera? Celui qui s’approche de
Dieu, devient juste et saint. Où estce que Moïse a puisé ses vertus, si
admirables? où est-ce que S. Paul a
puisés ses étonnantes qualités, son
courage, son zèle ardent, son humilité , son amour? — Dans la communion avec Dieu, par le culte.
Si nous voulons devenir humbles,
justes, saints, nous devons aussi nous
approcher de Dieu.
5
L’humanilé est à plaindre, elle esl
malheureuse. Les chrétiens eux-mêmes
sont malheureux, ils sont très souvent
dans l’angoisse. Nous devons mourir,
nous sommes l’rappés dans nos corps
et dans nos âmes. Paul dans sa prison écrivait à Timoihée: tous m'ont
abandonné. Quel chagrin pour lui! Mais
il écrivait aussi; J'ai appris d être
content dans toutes les positions où je
me trouve.{Viiih. iv, voir aussi Piiil.
I, Actes xxi, 13, Rom. viii, 38).
Il se glorifiait toujours en Dieu ,
aussi il était le plus heureux des hommes, quoiqu’il parût au monde comme
le plus malheureux. Sur les promesses
tle Dieu, il était assuré de la victoire.
Ainsi en nous approchant de Dieu,
Dieu s’approche de nous et nous rend
heureux, en nous donnant de vivre
comme des bourgeois des cieux, et
en nous transformant à son image,
pour nous rendre participants du bonheur parfait, (h Cor. iii. 18).
Il faut donc rendre à Dieu le culte,
mais quel culte? Tous les cultes ne
sont pas bons. Ce peuple s’approche
de moi des lèvres... J’ai en haine vos
sacrifices. (Esaie i). Il y a un culte
hypocrite et menteur, que Dieu a en
abomination. — C’est en esprit et en
vérité qu’il faut lire sa parole, prier
et chanter, et alors on n’aura pas assisté au culte, prononcé des prières
pendant des années, sans s’être approché de Dieu, sans avoir reçu aucune connaissance ni aucune espérance.
11 ne faut pas adorer Dieu pour gagner
le Paradis. Dieu veut un culte désintéressé, il veut qu’on l’adore parce
qu’on l’aime, parce qu’il en est digne.
Un culte mercenaire et détestable !
Nous devons nous approcher de Dieu
afin qu’il nous fasse grâce et non pour
qu’il nous paie. Nous devons l’adorer
comme le péager, comme le brigand,
comme la femme qui versait des larmes
à ses pieds, comme Marie. Alors jamais
nous ne l’adorerons en vain.
Dieu nous fasse la grâce de l’adorer
ainsi.
LUX LÜGET IN TENEBUIS
II,
Dans un précédent article nous avons
examiné ce que l’on doit entendre par
cette lumière qui luit dans les ténèbres. Voyons maintenant quelle est son
action sur les hommes.
Cette lumière véritable qui éclaire
notre chemin vers le ciel n’est pas
toujours restée dans le royaume de la
lumière, où Elle existe depuis toute
éternité. Elle est descendue sur notre
pauvre terre, elle a brillé devant nos
yeux pour éclairer nos ténèbres. Le
Seigneur Jésus-Christ s’est manifesté
comme étoile brillante du matin pour
éclairer les cœurs plongés dans l’ignorance , dans la superstition et dans le
péché.
Ce n’est donc pas .sans but que cette
lumière a brillé à nos yeux. Elle est
venue avant tout pour nous réveiller.
Lorsque le soleil se lève, il trouve les
hommes endormis, et plongés dans
les ténèbres. Dardant ses rayons à
travers nos fenêtres, il réveille les
dormeurs, car on ne peut guère dormir avec le soleil dans les yeux. En
se levant sur nous, l’Orient d’En-Haut
nous trouve aussi plongés dans les ténèbres de l’ignorance, de la corruption
et du péché sous toutes ses formes les
plus hideuses, il trouve nos cœurs
endormis, froids, endurcis, insensibles. Touché de compassion pour les
âmes qui périraient dans ce misérable
état, et se laissant guider par son
amour infini, il darde les doux rayons
de sa lumière divine, il envoyé son
Saint Esprit dans nos cœurs pour les
réveiller au salut. 11 nous fait crier
par ses serviteurs: réveille-loi, toi qui
dors, et te relève d’entre les morts,
et Christ t’éclairera ( Ephes.^ v, 14 ).
Cela veut donc dire qu’une fois réveillés à salut, il nous éclaire sur le
vrai état de notre âme. Assis dans les
ténèbres comme nous le sommes, nous
nous faisons illusion sur notre véritable
état spirituel; nous nous croyons bons,
fidèles, dévoués. La lumière pénètre
en nous pour nous dire qu’il n’en est
rien, que nos cœurs sont au contraire
6
rusés él désespérémenl malin par dessus
toule chose, qu’il n’y a personne qui
fasse le bien , que nous nous sommes
tous égarés, qu’il n’y a pas un juste ,
pas même un seul. Il n’esl pas loiijoui's nécessaire de comballre les ténèbres pour les l'aire disparaître. On
ne les chasse pas à coups d’épée, il
n’y a qu’à porter la lumière, pour que
les ténèbres disparaissent.
Cette lumière éclaire tout homme qui
vient au monde ; nous sommes donc
sans excuse puisqu’il n’en est pas un
qui en ail reçu au moins un peu. Dans
son voyage à travers le désert, Israël
était guidé par une nuée pendant le
jour, et par une colonne de l'eu pendant la nuit. Tous ses mouvements
étaient établis par la nuée, il s’arrêtait quand elle s’arrêtait, et ne se
mettait en mouvement que quand il
la voyait partir. Nous avons mieux que
cela pour nous guider, car la lumière
de Jésus-Glirisl nous dirige dans toutes
nos voies. Les mages étaient
par une étoile ; l’astre qui nous guide
c’est Jésus, c’est sa divine Parole qui
est une lampe à nos pieds et une lumière à nos sentiers.
©orreeponbance
iîeîiève, a octobre ISTÎi.
Monsiéiii- le Rédacteur du Témoin,
Dans le dernier nimiéro de votre
agréable journal, je trouve la recommandation, pour les maladies chroniques, d’iine petite médecine (la prière).
Comme j'ai le bonlièur d’en faire
l’expérience depuis plusieurs années ,
je peux adirfnçr que , non seulement
la médecine est infaillible, mais qu’elle
est applitiable à tous les maux imaginables que lé péché a introduits sur
la terre.
Voici la recette de la manière dont
j’ai appliqué la dite médecine : la
nuit du premier octobre, j’étais si
souiifranl que je ne pouvais trouver
un instant de sommeil ; et quelques
mihuies après Tapplioaiion du reinede,
je m’endormais dans tes bras du Médecin.
C’est votre vieil ami qui vous envoie ses bonnes salutations.
IXVOCAÏIOX.
J6siis ^ mon Sauveur !
Dans mon inconatance
.r'oubiiais ta présc^inco !...
Pardonne au pécheur!
Jésus, mon Sauveur!
En toi mon lime espère
Malgré ma misbre ,
Possède mon cœur!
TésuSj mon Sauveur!
Toi seul me console ,
Sois ma boiis,.^ole
El mon conducteur I
Jésus, mon Sauveur !
Sois la seule gordo
A qui je regarde
Malgré ma douleur.
Jésus, mon Sauveur !
Sur la céleste nue
T'attends ta venue
Qui fait mon bonlieur !
Minuit, 1^ octohrè 1879.
J. S.\LOMON.
Réperloire de la Littératut'e Vaudoise
KXPOSÉS DE DOCTRINE
X.
Symbole. d'Athanme.
Gilè par Perrin, p. 91, el par
p. 116.
.éger
XI.
lot dm noble (huit grâces éminentes); pçnl-êire faudrait-il lirel: Toi
dmr îiooic (tout don supérieur), l’élnde
seule du traité pourra décider du tilrp.
Se trouve dans le T. Ill, des MS. (le
D. an feuillet 45®.
XII.
De la Parole de Dieu.
Dans les MS. de D. T. Ill (Glas. G.
Tab. V. n° 22). Ce irailé commence
au feuillet 139 el finit au 145®. — On
trouve dans le T. P des MS. de Cambridge, un Irailé sur la lecture et l’ef-
7
-.335^
ficacUé de la Parole, de Dieu, G’esl la
qualrième pièce du vol. — PeiU-êlrp
ces (^eux traités sont-ils le même ouvrage, sons deux litres différenls, ou
une variante l’un de l’aulre.
< xln.
De la Sapicneia de Dio.
(De la sagesse de Dieu). ï. III des
MS. de Dublin, au feuillet 169. — Au
conmienceraent du MS. 208 de Genève
se trouvent trçis feuillets dépareillés,
traitant de í« j:¡annamance , de l’Etre
suprême, f,de la conhoissencza dona a
nos de lautissinie}¿ A comparer.
XIV.
Pièce intitulée 4 Isaeli, et commençant ainsi: Crisostomo di: tola la
gloría de Dio e tola la salu de li orne
es pausa en la mort d'Efisl. C’est la
dernière du T. IV de la coll. des MS.
V. de D.
XV. ■ . li;
Tt'aUé tmehant le vice
et les péchés mortels.
Désignation donnée par Moi'land à
a pièce 14, du 2®* vol. (marqué B),
déposé par lui à Cambridge.
XVI.
Des sept dotis de l'Esprit.
D’après les septs Esprits de l’Apocalypse (chap. 1, 11 et V). Dans les MS.
de C. ï. 11, pièce 15®. — Le litre de
ce traité rappelle celui d’Ethienne de
Borbonne: de sepiem donis spiritus sancti, où il est question des Vaudois.
XVII.
Touchant les trois vertus théologales
et les quatre cardinales.
Pièce 16* du T. Il de C.
XVIII.
Des vertus théologiques.
Seconde pièce du, T. VI* des MS de
Dublin.
fiom^eiles reltigkuees
et faits divers.
Frxnce. — Les conférences de M.
Réveillaud , le libre penseur de hier ,
devenu aujourd’hui un fervent disciple
et un zélé propagateur de l’Evangile,
continuent ù obtenir partout les plus
réjouissants succès.
Dernièrement ce fut sur notre frontière, à Modane, que l’éloquçni conférencier a pu se faire entendre, devant une assemblée évaluée à plus de
4Q0 personnes (parmi lesquelles figuraient bon nombre de femmes ), qui
l’ont écoulé jusqu’au bout avec les
témoignages évidents de la plus vive
sympathie.
— Un hospice protestant, contenant
dès à présent 43 malades, çonvalescenls
et vieill.Tîrds, a été fondé â Besançon,
ville presqu’enlièremenl catholique et
chef-lieu d’iin département dans lequel
on ne compte pas moins de 352 couvénis d’hommes et de femmes.
Suisse. — Le débat sur la séparation de l’Eglise et de l’Etal au sein du
Grand Conseil du çanlon de Genève,
après avoir rempli trois séances, vient
d'être terminé par fajonrnemenl à la
session de mai, adopté à la majQi'ilé
considérable de 68 voix, contre 17.
Soit donc la proposition du rejet absolu du projet de M^,îï• Fazy, soH
celle d’un renvoi iodiélerminô ont été
écartées. ,
Belgique. — L'interdiction des sa-cremenis prononcée par les évêques
de Belgique contre les Uisliluteurs des
écoles communales qui continueraient
à prêter leur service sous le légime
de la nouvelle loi suc l’inslniclion primaire, n’a obtenu qu’un faible succès.
Sur environ 20,000 instituteurs, 1332
seulement ont donné leurs démissions.
La luUe légale commencée contre
la polygamie dés Mormons dans rUiali
se poursuit. Sur 120 mille Mormons
qui habitent le territoire, cinq inille
seulement pratiquent la polygamie. Ce
sont les riches qui seuls se peuvent
permettre le luxe de plusieurs femmes.
Voilà ce que nous li.sons dans le plus
récent numéro de VEglise Libre.
« Bien que nous ayons appris qu’il
est arrivé parmi nous un envoyé des
Mormons revenus de Provo City dans
l’Elah, et chargés d’une »msio»,.,...
no,us ne prenons pas même la peine
8
de mellre en garde noire public contre
les tendances de Celle secte. On sail
depuis longtemps que dans tout cela
la religion n’c.si qu’un prétexte et qu’en
réalité c’est la soif de l’or et du libertinage qui attire vers le pays des
Mormons. Nous voyons avec joie que
le gouvernement des Etals Unis s’employe énergiquement pour mellre un
terme aux impurs désordres de celle
secte ï.
Ecouc politique
Mtatie. — Le Roi et la Reine opt
reçu à Monza la visite du Prince Impérial d\\llemagne et de son épouse
la Princesse Impériale. LL. MM. doivent
avant de se rendre à Rome, faire un
séjour à Turin et peut-être à Pegli ou
se trouve le Prince Impérial de Prusse
et sa famille.
Les ministres sont encore dispersés.
Villa, ministre de l’intérieur a prononcé à Villanova, son collège, un
dîscQUrs progfàmrne , fort applaudi,
dit-on, dans lequel nous n’avons cependant rien su voir de bien remarquable. Il a parlé du déficit de 6 millions , des économies nécessaires, des
œuvres pies, de la sûreté publique,
des prisons, de l’élargissement du
suffrage politique, etc.
— Il y a eu aussi à la Tour un banquet, le dîner annuel de la Société
■Agraire du district de Pignerol. Les
députés Geymet et Davico y assistaient
avec le sous-préfet. Plusieurs discours
ont été prononcés sur des questions
agraires, sur l’émigration , sur l’insirucliou et l’éducation, mais en général
la politique a été étrangère aux préoccupations des «cent et quelques personnes qui ont pris part à ce banquet.
Angietewre. — L’armée anglaise
de l’Afghanistan , conduite par le général Roberts est entrée à Giiboul. Lés
afghans se sont retirés et paraissent
renoncer à la résistance.
france. — Le parti extrême se
remue à Paris surtout. Il a pris sa revanche de l’échec de Blanqui à Bor
deaux, en nommant le socialiste Humbert, dernièrement débarqué de la
déportation , conseiller municipal à
Paris.
Auiriclhe. Andrassy a céd^ sa
place de premier ministre de l’Autriche-Ilongrie au baron Haymerlé, cidevant ambassadeur A Rome.
■RtMcte. — L’impératrice est arrivée à Cannes. L’empereur y viendra
probablement la joindre. En atlendani
les nihilistes continuent à incendier
des villes.et des villages.
AMiewnagnç. - Les élections pour
la Chambre des députés de Prusse que
l’on croyait très contraire à Bismark
lui sont au contraire plus favorables
qu’on ne le pensait, c’est-à-dire plus
conservatrices. La nouvelle Chambre
se divisera en trois partis presque
égaux, les libéraux conservateurs, partisans de Bismark, le centre ou le
parti catholique, et les libéraux progressistes. Avec cette Chambie on prévoit que Bismark aura la majorité dans
tontes les questions et surtout dans
les questions financières.
./Vnnoiioe
La Conférence du Val S.|Marlin à la
quelle appartiennent maintenant les
paroisses de S. Germain, Pramol et
Pomaret, se réunira au Périer le !28
octobre courant. Le Lundi soir il y
aura une réimiori dans le temple. Le
sujet à l’ordre du jour est: L’église
et la paroisse.
Une jeune vaiidoise qui a dix années
d’expérience dans renseignement et qui
peut enseigner le français, l’italien et
particulièrement l’anglais, cherche une
place d’institutrice.
S’adresser pour renseignemenls au
pasteur de Pomaret, M. Lantarel.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
l'igoerol, Impr. Chianlore et Hascareili.