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Année XVII. N. 40.
1 Octobre 1891
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le tirage, dO centimes chacun.
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payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous ma serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli, IV, 15. Que ton règne vienne. Uattfa. VI, 10
^ O tife m II i I* c :
I
L’étroiiesse de !' Evangile Les « Stundistes» persécutés — Toujours les mêmes — Glanures dans le champ de l'évangélisation — Chronique Vaudoise —
Nécrologie — La Croix Bleue en 1890 —
Un gouvernement onnemi de i’ivrognerie
— Nouv, Relig. — Bihliog. — Rev. Poî.
L’ÉTROITESSE DE L’ÉVANGILE
Rien de plus étroit que la vérité
ehrétiemie. Elle a réuni toutes les
étroitesses en une, et on peut le
dire aussi, tous les paradoxes en un:
il faut que vous naissiez de nouveau !
Et cela doit être. Christ ne peutêtre un à peu près; il a tout donné
pour tout recevoir, il occupe tout
le eœur, il réclame toute la vie. Il
est Seigneur et maître dans le sens
le plus absolu du mot.
Je le dis' bien haut parce que
noire temps est trop disposé à l'oublier, le derni-christianîsme n’est pas
du christianisme, les demi-chrétiens
ne sont pas des chrétiens. — Je
parle des demi-chrétiens et non des
chrétiens faibles; entre ces , deux
classes il y a autant de distance
qu’entre la terre et le ciel. Le demi
chrétien est un homme dont le dœur
est partagé, qui n’a pas encore fait
son choix, qui n’ a pas brûlé ses
vaisseaux, qui essaie de servir deux
maîtres; le chrétien faible est un
homme qui a choisi, qui a ti'avepsé
la crise de la foi, qui appartient au
Seigneur, mais qui a beaucoup d ’
obscurités, beaucoup de tentations,
beaucoup de chutes, beaucoup de
misères. On peut être né et ne pas
être encore grand; si un petit enfant n’est pas tout à fait un homme,
c’est encore moins un mort.
Maintenons avec force cette suprême étroitesse, la conversion, et
cette autre étroitesse, la folie de la
croix. On s’irritera, on sé récriera:
« Il a un démon! ; Nous laisserons
dire. Il faut que le scandale de l’EVangile subsiste; l’Evangile qui ne
scandalise plus, n’est plus rien:
L’Ecriture nous parie d’un Démas
qui abandonna l’apôtre Paul parce
qu’il avait «aimé le présent siècle ».
Elle nous parle de ces âmes misérables qui, ayant l’apparence de la
piété, « en ont renié la force », ou
qui apprennent toujours, et « ne parviennent jamais ». — Mais personne
n’a rejeté avec plus de décision les
demi-chrétiens que ce Jésus qui ne
repousse aucun de ceux qui vienneht
réellement à lui. Ecoutez-le:
« ,Si vous n’êtes nés de nouveau,
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vous n’entrerez pas dans le royaume
de Dieu. » Des efforts, les améliorations partielles sont inutiles; la conversion seule ouvre les portes du
ciel.
« Plusieurs chercheront à entrer
et ils ne pourront ». Chose étrange!
Le Sauveur n’a-t-il pas dit lui-même
que quiconque cherche trouve, et
qu'on ouvrira à celui qui heurte?
Oui, mais à une condition, c’est
qu’il heurte à la porte et non point
ailleurs. Dans un sens, tout le monde
veut entrer: le ciel, envisagé comme lieu de honheur, est ambitionné
par tout le monde. Seulement les
cœurs qui ne veulent ni de la grâce
ni de rhumiliation, ni du pardon,
les cœurs qui ont en horreur le renouvellement inséparable de la foi,
prétendent entrer au ciel tels qu’ils
sont. Ils cherchent à enli'er et ils
ne peuvent,...
Faisons un pas de plus; « Plusieurs
diront: nous avons fait des miracles
eu ton nom; et je leur répondrai:
je ne vous ai jamais connus ». Mesurez l’étroitesse de l’Evangile! Ceuxci ne semblent pas vouloir .se pa.sser
du Sauveur; non seuieinenl ils croient
en lui, mais ils le prêchent; non seulement ils le prêchent mais ils font
des miracles en son nom,Et cependant
« je ne vous ai jamai.s connus! » Y
ent-il jamais avertissement plus sévère! Et qu’en (levons-nousconclm e?
Qu’cyi peut avoir foi à la vérité hislorique de l’Evangile, sans recevoir l’Evangile; (¡u’on peut croire à la mis.sion
de Jésus-Christ, à. sa pui.ssance, à sa
divinité, à soi sacrifice, à sa mort
expiatoire et à sa ré.surrection glorieuse, sans croire en Jésus-Christ;
que la foi complète et personnelle,
celle qui s’écrie: « Mon Seigneur,
et mon Dieu! » est la seule (jui renouvelle et qui justifie; que nous
. ne sommes à Christ qu’après avoir
vu nos propres péchés cloués sur
la croix, qu’après F âvoir accepté
comme notre propre Sauveur. La
foi historique ou dogmatique ne tue
pas le vieil homme; or le vieil hom
n’est pas admis dans les parvis éternels.
....N’allons pas nous tromp(_u'. Il
n’y a de sauvés que les convertis;
il n’y a de convertis que les croyants;
il n’y a de croyants que ceux qui
admettent pour eux-mêmes (pour
eux-mêmes, en tendez-vousl ) la l'éalil.é de la penlilion et du salut,
(Paroles de vérité.
A G. DE Gasparin).
LES « STUNDISTES » PERSÉCUTÉS
La parole Stundlsme (en russe
Stunda ) vient du mot allemand
« Stunde » (heure de recueillement).
Le.s « gens de l’heure » étaient, et
sont encore de nos jours, cerLains
dissidents pieux du Wurtemberg, qui
après leur séparation (en '181«) de
l’église nationale se partagèrent en
deux communautés dont l’une émigra, et l’autre constitua la congrégalion de Kornlhaler. Parmi les
émigrants il y en eut qui se fixèrent dans la Russie méridionale et
y formèrent des colonies allemandes
reiKammées pour leur piété et la pureté de leurs mijeurs. La lumière
qui rayonnait de ces centres ne tarda
pas à se propagèr,et maintenant les
Stumllsles de race et nationalité
Russe se coraplenl par milliers. Ils
furent très peu inquiétés sous le
régne éclairé d’Alexandre II; inais
pas plus que les' Juifs et, les protestants, ils n'échappent de nos jours,
à la cruelle persécution du fanatique
rnini.stre du Czar, Popedonoszeff.
Voici quelques unes dés mesures
que le Gijuvernement entend préparé contre eux:
Les maii'ies sont obligées d’inscrire sui' les feuilles de route qu’elles leur délivrent la parole « Stundiste ». Cela suffit pour qu’ils ne
puissent trouver du travail dans
aucune manufacture. On ne les reçoit non plus dans aucune des stations, dans aucun des ateliers des
m
3
I,
chemins de fer. Leurs enfatiLs sont
placés sans lulelle |)our qu’ils soient
élevés dans la foi orthodoxe. L’érection de toute salle ou maison de
prière leur est strictement défendue.
Les tribunaux peuvent abréger les
procès contre ce.s rebelle.s; et l’application de la peine doit immédiatement suivre la promulgation de
la sentence.
TOUJOURS LES MÊMES
On nous a fait passer une petite
brocluire Loul.é rouge intitulée; A
voice from Ike Vaudctü ValUys et
imprimée à Mountmellick (Angleterre) en Mai dernier.
On y fait.allusion avant tout aux
, persécutions endurées parles anciens
Vaudois et aux bieui'aits répandus
sur eux par le Chan. Gilly et le
Général Beckwitli.
On y décrit, en second lieu et, en
ces quelques lignes seulement, l’état
actuel de nos Vaud.oi.s: « Leur con'dition spirilueJle, maintenant qu’ils
sont tranquilles, et en repos, n'était
pas CO qu’elle avait été jadis; il j
avait vie sans doute, mais ce n’était
(jue isiill life [vie calme, latente, ne
se manifestant pas au dehors; en un
mot, vie qui n’est pas vie], compaiée
avec le feu, le dévoCiment (¡uî avait
engagé leurs ancêti'es à lout oser, à
mourir même pour la vérilé de
leur Dieu ».
C’est tout: du réveil du commencement de ce siècle, des travaux
d’une foule de pasteur.s Vaudois
dont plusieurs, se reposent de leurs
fatigues dans la patrie céleste et
d’autres contimient_à ensemencer et
à labourer Ipur champ avec anxiété
., et avec priéi'es; «les groupes de fidèles zélés pour l’avaiïcement du
régne de Dieu que comptent toutes
nos pai'oisses; des sociétés d’union
chrétienne de jeunes gens, de bienfaisance,^ d’évangélisation, de missions' exi.stant dans nos Vallées; des
écoles et établissements d’instruction
supérieure où l’-on vise autant la
piété, que l'instruction; de la grande
oeuvre d’évaugélisation, surtout, à la-,
quelle nous donnons la fleur de nos
enfants, de tout cela rien...... rien,
pas un mol! Tout n’était- que stiÜ
life !
Mais voici qu’un jeune Vaudois
(probablement M. F. M.) et un jeune
suisse (vraisemblablement M. P.)
viennent à la rescousse, — En Mars
JB91, 42 âmes se déclarent sauvées
à S. Jean. Les salutistes sont appelés.
Ils viennent, fondent des stations à S.
Jean, aux Appiols, aux Fassiols, au
Villar.,.. Ici description en pretto
style salutiste, de l’œuvre de l’armée
et demande de secours en argent,
demande répétée à la dernière page.
G o n e I u s i O n — « Ainsi, ( nous
traduisons à la lettre) nous voyons
qu’il a été réservé à nos jours
d’êlre les témoins de la fidélité'dont
Dieu a fait pi'euve en , répondant
aux prières de ses serviteurs martyrisés, dont le sang était répandu
comme de l’eau de tout côté.... Ces
jours sombres furent les leurs. Cembieii leurs descendants ne doiventils pas aux prières de leurs ancêtres
(|ui par la foi purent regai'der de
loin, au de là de ces ténèbres, vers
cette 'lumière qui s'est levée sur les
Vallées, et ne sera-ce pas pour nous
i.m piivilége, aujourd’hui, de l’accroître d’en faire une lumière ardente et
resplendissante à la gloire de Dieu, en
venant en aide aux faiides contre les
foi'ts et en nous souvenant d’une maniéré pratique de l’ordre divin; «Vous
l’avez reçu gratuitement; donnez-le
gratuitement», .
O nos glorieux ancêtres, pasteurs,
guerriers, humbles martyrs, que diriez-vüu.s, si vous pouviez les voir,
de ces chrétiens habillés en écarlate, de pes gens prenant au sérieux
des grades militaires qui n’ont rien
à faire avec l’église de J, G. de ces
officiers féminins, de ce vacarme de
tambourins, trompettes, triangles et
grosses caisses, de ces réunions exci
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tées, tumuUueuses,où le moi de jadis
et lemo/'d’à présent ont la phis^o'ande
place, et où la parole de Dieu, cette
parole qui vous a nourris, désaltérés, et
pour rester fidèles à la quelle vous
êtes morts, n’en a presque plus aucune ; dites, verriez-vous clans cela
l’exaucement de vos prières?
Nous, vos descendants, nous ne
le pensons pas.
Nous sentons le besoin d’un réveil; nous le voulons, mais ce réveil
sera caractérisé par le recueillement,
par une sérieuse simplicité. Ce réveil aboutira à la joie, mais en passant par les larmes. Ce réveil sera le
fruit d’une étude approfondie de la
parole de Dieu et d’ardentes prières.
Ce réveil ne supprimera pas la S.te
Cène; il y invitera, au contraire,
beaucoup qui s’en tenaient éloignés.
Ce réveil ne fera que perfectionner la liberté chrétienne, il n’ améiiera à aucune hiérarchie, à aucun papisme protestant Ce réveil
rendra nos femmes plus riches en
trésors intérieurs et plus abondantes
en bonnes œuvres , mais il les
rendra toujours plus modestes et
plus humbles. Ce réveil produira
des sacrifices d’autant plus agréables
à Dieu qu’ils sont tenus plus secrets
et non pas de ces nmmzî'amenri'qui
s’affichent à tous les coins de rue.
Ce réveil enfin transformera notre
église; mais au heu d’y produire
des scissions, il cimentera les liens
quî déjà en unissent les membres
et réunira en un même faisceau ceux
que les haines divisent Le fruit de
ce réveil sera l’humilité, la pureté, la
charité, l’unité. Que Dieu l’accorde
bientôt aux prières de nos ancêtres
martyrs; qu’il l’accorde bientôt à
nos propres prières 1 H. M.
GLANURES
dans le Champ de l’Evangélisalion
(Extrait Ju Itupiiort Ânii-Hel)
—-w——
CouRMA-YEUR. —- Uti guide qui fréquentait nos réunions périt sur le
col i\a Géant. Tout ce qui regardait
l’ensevelissement avait été urtaiigé
par le pasteur, lorsqu’au domier
moment certains parents intimidèrent la veuve et les enfants, et les
services du prêtre lurent requis.
Mais le chef des guides auquel la
foi du défunt était connue, pria le
pasteur de parler sur la tombe. Celui-ci put ainsi annoncer l’évaugile
à une foule d’habitants de Courmiayeur el d’étrangers.
Turin. — Parmi les nouveaux admis se trouvent un officier de l'armée, une bonne vieille de quatre
vingls ans, et une autre femme qui
a amené avec elle son mari et ses
enfants. Cette dernière parle de l’évangile avec une telle elï’usion que
ses connaissances ne se lassent pas
de l’écouter. Un jour, dans la maison d’un sous-chef de gare, elle
partaif avec tant de ferveur, qu’il
s’écria toul surpris: « Mais comment
avez-vous pu apprendre tant de
choses? » Partout où elle va on
l’entend avec plaisir et on la prie
de revenir. Il y a à Turin 35 catéchumènes inscrits. .
Démonté. — Dans la Vallée de la
Stura à Démonté, Vallorate, Roccasparnera il y a un véritable mouvement religieux. 12 nouvelles admissions de catholiques romains.
Plusieurs familles lisent avec intérêt r «.Imfco dei Fanciulli » et un
certain nombre de personnes raontrenl une prédilection marquée pour
les vérités évangéliques.
Cannes. — Les onvriei's italiens
sont nombreux. Parfois nos 120 chaises sont occupées. Plusieurs bibles
ont été vendues à des artisans de
la To.scane.
S. Fier d’Arena. — 15 nouveaux
membres. Un d’entre eux, après que
la Sainte Cène eût élé célébrée, demanda à parler, il était pâle, tr-era^
biant, les yeux pleins de larmes:
« Bien que je m’opposasse, aux Evangéliques », dit-il « une voix au
5
iî'' ■'■*'•. -j' J > ' '■ ' ' '
3lt —
fonrl du cœur me disait que la vérité était daas l’évangile. Plusieurs
fois je voulus entrer dans cette salle,
mais je n’en avais pas le courage,
j’avais honte, Enfin le jour vint où
je dis: Honte ou pas honte, je veux
entrer; j’entrai et j’entendis la vérité;
je me rendis ensuite chez le prêtre
pour voir ce qu’il aurait eu à répondre aux protestants; mais ses
paroles me confirmèrent danis la
conviction que la vérité est dans l’Evangile. Me voici maintenant. Pardonnez-moi, vous que je combattais
en lionne foi. .l’étais aveugle; maintenant, par la grâce de Dieu, je vois,
et je n’ai plus honte de 1’ évangile de
Christ.
/A mivre].
CHROIVIQIJE: V4lIt)0l»E
MiUations d’Evangelistas. — D’aprés les a on dit» qui tious sont
parvenus, la Commission d’Evangélisation aurait décidé les mutations
suivantes.
M. E. Rivoire se rendrait de Milan à Còme; M. H. Jahier de Cênrie
à Aoste; M. D. Gay sen. d’Aoste à
Courtriayeur; M. Chauvie serait placé
à côté de M. l). Revel à Ivrée; M.
Vulicevich quitterait Tui'in pour se
fixer à Naples; M. Felici passerait de
Venise à. Aacône; M. Rivoir d’Ancône
se rendrait en Écosse pour un voyage de collecte; M. J). Buffa retournerait provisoirement h Rome mais
pour se rendre ensuite à Catane; M.
A. Jahier, après un séjour de quelques mois à Catane, irait remplacé!’,
au prinlempvS Mr A. Musion à Palerrae qui s’absentera pour un long
voyage de collecte; M H Vinay reprendrait son ministère à Turin.
11 doit y.avoir quelqu’aiatre changement en perspective, que nous
pourrons peut-être communiquer à
,nos lecteurs, la semaine prochaine,
Un nouveau deuil. — Nous avons
appris avec douleur que M. D. Rivoire avait été frappé d’une double
épreuve on pei'dant en même temps
sa compagne et une petite fille. Qu’il
reçoive ici l'expression de notre profonde sympathie « Bienheureux les
moris qui meurent au Seiigneur; oui,
dit l’Esprit, car ils se reposent de
leurs fatigues et leurst œuvres les
suivent»; est le passage que noire
fi'ére a mis au has de sa lettie de
faire-part. El nous,, nous lui dirons ;
Bienheureux aussi ceux qui vivent
au Seigneur; car s’ils éprouvent encoi'e de la fatigue, ils font en même
temps l’expéiience que Dieu Les
soutieui; et il n’est aucune œuvre
accomplie par eux„au service du
Seigneur, qu’il ne voie, au sujet de
laquelle il ne leur fasse sentii’ son
approbation et qu’il ne transforme
poiii' e.ux en consolation et en force,
lorsqu’il les appelle à marcher dans
la sombre vallée de la souirrance.
Que M. Rivoire soit assuré qu’il
n’est aucun de ses frères employés
ifaiis l’œuvre du Seigneur, qui ne le
présente en même temps que son
cher fils à Dieu, dans leurs prières.
Le 24 c, un convoi funèbre parlait de Viereng (Cbarnpdepi'az) pour
accompagner à .sa dei'iiiére demeure
lil»rj»^iici*iAe Itivoire
née Bertalot,
qui mourut en metlaiit .au monde
une petite fille, dont le.s yeux ne
s’ouvi'irent point à la lumière, Elle
fut emportée après une très courte
maladie; mais elle était prête et la
mort ne J’elfraya point.
Institutrice eu Hongrie, maîtresse
d’école à Angrogne, à Pramol et, à
côté de son mari, à Viereng, elle a
réussi partout à se c<aptiver Faffeclién
et l’estime de ses nombreuses élèves et de toutes les personnes qui
ont eu le bonheur de la connaître.
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Sa candei.ir d’âme^ sa ciroiLuce et .son
humilité étaient exemplaires. Jeune
encore, elle a été enlevée à l’artéction de son mari et d’un petit garçon, qui demande pour(|uoi il n’a
plus de mère. c.
1j» Croix bleue en 1800
Nous venons de recevoir le Rapport sur la marche de la Société
de tempérance « la Croix bleue »
pendant l’année 1890. Quelques chiffres sulTiront à montrer (jn’elle avance à graud.s pas. En 1877 il y
avait 1 section organisée; il y en
avait 186 en 1890 plus 17 en formation. Le nombre des membres et
adliérents était de 33 en 1877, il
était de 6403 en 1890 La Société
ne se préoccupe pas seulement, de
sauver les buveurs en les engageant
à signer une promesse d’alistinence;
elle se propose d’obtenir des divei's
gouvernements des mesures législatives tendant à diminuer le débit
des boissons alcooliques, semblables
à celles qui ont donné de si heureux résultats en Norvège. Certes
on ne |)èul,en préseiice des ravages
causés par l’ivrognerie, (fin; sympathiser avec, l’œuvi'e de celte nolde
.Si'ciélé. Pendant la périoile 1871-80
il y avait eu Suisse, dans la maison
de Si|iité de St. Pürminslierg‘23,1 aliénés à la suite d’alcoolisme sur 100
malades, il y en avait 13, 9 dans la
maison de Waldau et 30, ,2 dans
celle de Rosegg. C’est du reste ce
que l’ôn soupçonne dans le peuple,
témoin cet ouvrier de Lyon (fui demande une ab.sinthe à un (;abaretier en lui disant: « Pla^^í■on, tm c/iemin de Bron s. v. p. » Or Bron est
l’hospice des aliénés de la ville.
Un GoüïerneniEiit ennemi de Tiirognerie
En Norvège, la consommation des
spiritueux a été réduite en 50 ans
de 16 à 3, ICitre par tête, Ce résultat smqu'enant a élé oldemi par
l’emploi (le mesures législatives dont
nous citons les trois principales.
. /. Lourds impôts, sur la fabrication.— La dislillalion n’est permise
que du 15 Septembre au 15 Juillet.
U est interdit de faire usage d’alambics d’une capacité inféi’ieure à 96
litres et chaque di.stillerie est imposable pour une production moyenne
de 1450 litre.s par jour, an moins,
que l’ex[)loilation ait lieu avec ou
sans iutei'ruptiou. L’impôt de fabrication fixé en 1845 à fr. 0,18 pai'
litre a été porté en 1888 à l'r. 1,11.
Le nombre des di.slilleries était de
1387 en 1840; ü était tombé n .40
en 1850; i! n’e.st plus maintenant
que de 23.
.2. adoption, pour lávente au détail dii système de Golenboury. —
Voici en quoi consiste ce système.
La vente au détail est confiée pcmi'
chaque grande commune ou grou¡)e
de petites communes à une société
par actioiis nommée «Samlagea dont
les statuts sont approuvés par les
autorités commiitiales et sanctionnés |)ar le roi. Ces sociétés s’engageiiLà employer.à des buts d’utilité
^publi([ue le bénéfice net de leur
exfiioilalion, après prélèvement de
l’intérêt du capital-actions, dont le
maximum est ordinairement fixé'au
5 °iV. De 1880 à 1886 le bénéfice
des « .Samiage » versé aux caisses
communales pour œuvres d’utilité,
puMhpje a été de fr, 5,515,517.
3. Interdiction de la vente d'eau
de vie île la veille (5 h. p, m.) au
lendemain d’un jour île dimanche
ou d’uM jour férié.
Nouvelles Religieuses
»
Al. L. PlL.VïE qui avait été atteint
d'iirie légère attaque va mieux. Nous
formons les vœux les plus sincères
pour une complète guérison.
X
7
m:
• ' ; '■ '■ ■ '•' ■;: ■'■■’' • - si9
I/association suisse contre la
LITTÉRATURE IMMORALE il OUVel'l, le
28 (le ce mois, tin eoii<>rès inter
miiionaì à Beme^ Le.Congrès a re
ÇQ jusqu'à ce jmif 247 adhésions.
On y demandei'a que les Gouvernemenls canloiulux et les compagnies
lie chemins de fer Suisses inlerdisent la veiile de certains journaux
pornographiques lrançai.s déjà interdits en Belgique.
X
l’église
M. F. Tissot, pasteur de
frauçiiise à Naples a accepté le poste
de pasteur français à Bâle.
X
La Mission Baloise occupe cinq
cliarnps principaux de travail: rtnde,
la Chine, la Côte d’Or (Afrique),
Carnéroun (Afrique). .Elle possède
actuellement 50 stations, 318 anexes,
J33 mi.ssionnaires euro|)éens hommes, 90 dames mariées, 2 dames
non mariées, 6 missionnaires indigènes, 33 pasteurs indigènes, 596
aides indigènes, 103 instituleurs païens, 23,338 membres d’église,ld,500
élèves des élahlissements scolaire.s.
Les recettes ont été de T® 1.150,35 27les dépenses de fr. 1.173,883.69; délicit fr. 23,648,42.
X
l.es nouvelles qui nous parviennent de nie de Sumatra évangélisée par la mission Bhénane sont des
5 stations et
plus encourageantes,
près de 20 annexes nouvelles ont
été créées; 2500 payons ont été tiaptisés; 5000 reçoivent l’instruction.
Les musulmans eux-mêmes deviennent plus accessibles; 250 d’entre
eux ont étéhidmia au baptême;.400
sont en instance pour l’obtenir.
PETITE GAZETTE
j; — Le 30, la rente italienne a été quotée
L. 92,20. ■
* - •
h
t-'VL ,
BIBLIOGRAPHIE
XX
Soiæànle questions avec réponses
Urées des écrits du Nouveatt Testament par fj. B. Ouvrage recommandé
à la lectni'e et à la sérieuse atten-'
lion de tout catliolique romain.
C’e.st un petit caléchisme biblique
(48 p. 12“) comprenant treize chapitres où sont cilés, d’après une vei'r
sion autorisée par le St. Siège, et
avec beaucoup d’à propos, les principaux passages du N. T. qui rédui'seut à néant une foule de doctrines'
papistes. Le IX® chapitre est intitulé:
Devoir pour les disciples du Christ
de se séparer de l’église Romaine, ■
ce qui indique clairement le but de
l’ouvrage. U en est à sa septième
édition, ce qui suflit pleinement à
le recommander. S’adresser à M, H.
Robert, Petite Fusterie 2, Genève.
■ '-î3^
Cencinquanta passi'biblici scelti
e ordinati ad uso delle .scuole evaugelicbe, da G. Longo.
Ces 150 versets sont destinés à
être appris par cœur par les enfants
de nos écoles. Ils ont été choisis
avec discernement et les enfants qui
les sauraient ne seraient pas embarrassés pour répondre à toutes les
questions qui leur seraient faites sur
les principales doctrines contenues
dans la Bible. Au bas des pages,se
trouve ¡’indication d’exeriiplesel rl'autres passages pouvant jetei' plus de
lumière sui' ceux qui sont cités
in extenso. Florence, Tip. Claudiana,
Prix L. 0,10.
Ile Y ne IN>HU(|iie
llalic» — Le 29 le Pape a reçu
le pélérinage de la jeune.sse calbolique'internationale. De nombreuses
invitations avaient été distribuées et
l’on calcule que la foule qui se pressait sous les nefs de S t Pierre et
qui acclamait Léon XIII était de
50,000 personnes.
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— Les ministres italiens n’ont pas
acceplé l’invitation de se rendre à
Nice le 4 Octobre pour l’inauguration do monument à Garibaldi, sous
prétexte qu’ils étaient surchargés
d'occupations. Ils ont délégué le
consul italien à Nice pour les représenter.
— Une partie du tunnel Panicata
((Jvada) a croulé. On a déjà retiré
des décombres, deux ouvriers rnorls
et un blessé. On espère sauver les
autres.
Belgique. — Pendant une fête
donnée à Gand, pai‘ l’Association
générale de la Presse, une tribune
où avaient pris place environ 4600
personne s’effondra. Il y eut une
soixantaine de blessés dont trente
gravement.
— Le général Boulanger s'est suicidé
sur la tombe de Madame Bonnemain
qui avait vécu avec lui ces dernières
années et avait sacrifié au triomphe
de sa cause une grande fortune.
X
Alleiiiag'iie« — On avait parlé
d’une enti'evue du Czar avec l’Empereur d’Allemagne. Mais le Czar
n’a fait que toucher barre à Berlin^
Je 25, en route pour Moscou, et n’a
été'VU que du Prince J^éopold de
Prusse.
Le gouvernement vient d’abolir
le Pas.V2wang (l’obligation des passeports) en Alsace et Lorraine. Cette
mesure prise en présence du rapprochement de la France et de la
Russie, et de l’ostracisme dont une
partie de la population de Paris a
fait preuve lots de la repré.sentation
du Lohengrin à l’opéra de cette
ville, est une preuve éclatante que
l’Allemagne et rempereur en particûlicr désirent, par dessus toute
chose, la, paix.
France.— Dans un discours prononcé à Bapaume, le min. Ribot a
déclaré que la France devait faire
servir la position influente qu’elle
avait reconquise en Europe au maintien de la paix.
Abonnements payés pour
1891.
Pascal Henri feu Henri (Rodoret). Grill
Henri (Bâtie) Villesèclie. — Genre Alex.,
id. — Peyronnel J. Js-, syndic — Léger J.
J.s, régent — Sert D.d Henri — Reynaud
J.s, ancien — Coucourde Barthél. (Envers
Pinache) — Rostan Noël — J.s Charbonnier, (Envers Pinache) ~ Bosio Jean (Pramol) — Sappé Jos. (S-t Germain) - Meynier chev. J. P., id. — Jahier El., id. —
Monnet B.mi, id. — Bouvier M. (Prarustin)
__ Coucourde Michel, id. — Mad- Clotilde
Combe (Torre Pelliee) — Bonnet Pietro, id.
— M.nie Tonoglio, id— Jourdan J. J.s, id.
M.me Frache (Giordaiiot) — Maian J. P.,
id. — Geymet J. J.s — Salomon Michelin
ancien (Bohi) — Bonjour Ph. id. — Vertu
Am. (Turin) — Rochat J., past. — Quattrini G. past. — Combe Ad. pasteur.____
Appia G., past. — Pons Abrarn — M.lle
Mad. Ri voir — Bonnett James — Gay Edd.
(Australie) — Geymonat Jos. de Jos. (Villar) ~ Geymonat Paul, id.
Presso famiglia Evangelica
Da affittare una camera ammobiliata presso A. Daniele. Via Baretti
17. Torino. Occorrendo si dà a.nche
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AVI S
Madame veuve Eufemia Ri betti
recevrait volontiers cbez elle des
jeunes filles désiraut suivre le cours
supérieur de l’école normale de Piglierò]. S’adresser à elle (Tempio
Valdese) pour les conditions.
iljsi
J. l?r Malan, Gérant
Torre Pelliee — Imprimerie Alpina