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2 Novembre 1917
N. 44.
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SOMMAIRE: Avis important — D’attente
— En haut les cœurs! — Le jubilé
de la réformation — Correspondance —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
AVIS IMPORTANT.
Nous remercions la très grande majorité de nos abonnés qui ont versé leur abonnement pour l’année courante, et nous avertissons les quelques retardataires d’Italie
et de l’Etranger que le journal sera supprimé à tous ceux — sans une seule exception — qui ne se seront pas mis en
règle avant la fin de l’année courante.
Nous invitons, par la même occasion,
tous nos abonnés à nous faire parvenir
leur abonnement pour 1918, entre le 15
décembre et le 15 janvier pour faciliter la
tâche de /’Administration.
L’ATTENTE.
Hab. II.
Au temps de Manassé, un roi impie,
.Juda, avait fait ce qui déplaît à l’Eternel,
en se détournant de la voie de la vérité
et en recourant à la violence. Dieu suscite
alors un serviteur fidèle, le prophète Habacuc, pour annoncer à son peuple quels
sont ses desseins. Juda doit être puni par
les Caldéens, peuple guerrier et cruel,
mais après doit venir la délivrance, au
temps marqué, pas avant, et pour cela
Juda est invité à attendre avec patience.
Ne dirait-on pas que ces paroles ont.
été écrites pour les temps actuels ? Il y
a dans tous les cas une ressemblance
frappante, et tout comme Habacuc a
dit à son peuple; si la promesse est différée, attendez avec patience, la délivrance ne manquera pas de venir, je
voudrais vous prouver qu’il en est ainsi
pour nous comme il en a été ainsi a travers tous les âgés.
Il en est ainsi tout d’abord pour les
choses temporelles. Nous connaissons tous
l’histoire d’un Abraham appelé par Dieu
à sortir de son pays pour venir en Canaan qui doit appartenir à sa postérité.
Mais combien de temps a dû attendre
Abraham ? Il a même faibli dans son
attente et a commis une grave faute;
cependant au temps marqué Dieu envoie ses anges pour annoncer la naissance d’Isaac, quand humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir. Il a
cependant attendu et la promesse n’a
pas manqué de se réaliser. Le pays de
Canaan a appartenu à sa postérité qui
s’est étendue sur toute la surface de la
terre»
Toujours dans cet ordre d’idées Dieu
par ses prophètes a annoncé la venue
d’un roi pour son peuple, d’un Sauveur.
Régulièrement ces messagers répètent
la promesse, comme si elle allait se rea
User d’un moment à l’autre, mais ce n es
qu’au temps marqué, après des sieeles,
que l’étoile se lève en Orient ¡pour conduire les mages autour du berceau de
l’enfant Jésus à Béthléhem.
Et qui ne connaît l’histoire de notre
peuple, *de la formation du royaume italien sous le sceptre de la dynastie de
Savoi- ?.— Les poètes, les philosophes,
les esprits les plus profonds, les patriotes
les plus zélés se sont succédés à travers
âges, soupirant après la réalisation
les
attendre bien longtemps, il a fallu débuter par une expédition en Crimée pour
voir les beaux jours du ’59, du ’66 et
du ’70. Ne touchons-nous pas à l’accomplissement d’une promesse, à la réalisation d’un de nos vœux les plus chers ?
Il en est ainsi en ce qui a trait à nOS
propres intérêts personnels. Nous sommes frappés par une maladie mystérieuse,
rebelle à tous les soins des meilleurs docteurs, nous allons perdre confiance, quand
tout à coup, comme s’il s’agissait d’un
nouveau miracle, nous recouvrons la
santé si précieuse. C’est un miracle, en
effet, c’est la réalisation de la promesse,
la réponse à l’attente mais au temps
marqué.
Ces exemples suffisent pour nous prouver la véracité de la déclaration de la
sentinelle prophétique.
Mais ce qui a lieu au point de vue
temporel, se vérifie dans Y ordre spirituel.
Pour un Siméon qui n’attendait pas
un roi temporel comme la plupart de ses
compatriotes, il est donné de contempler
l’enfant Jésus comme un Sauveur, privilège duquel il remercie son Dieu, heureux
de s’en aller dans son repos éternel.
Transportons-nous dans un humble
village de l’Ecosse; là se trouve une pauvre mère pieuse qui a vu partir sa fille
pour la lointaine Amérique, contrairement à sa volonté. Hélas ! cette fille ingrate, victime du péché, oublie celle qui
a tout fait pour elle, mais la mère prie,
la mère veille et attend patiemment. Elle
a eu l’idée de faire afficher dans les lieux
publics un appel invitant sa fille au retour. Un soir cette malheureuse jette
ses regards sur cette affiche et se met à
trembler: c’est l’appel d’une mère et elle
ne saurait s’y soustraire et refuser cet
amour. Elle prend le chemin du retour
et nous pouvons nous représenter le bonheur de cette mère et de cette fille pour
toujours réunies.
N’en est-il pas ainsi pour notre propre
compte ? Nous nous sentons rebelles,
pécheurs, mâis nous voilions appartenir
à Dieu, oui, nous voulons nous consacrer
à son service. Nous luttons, nous attendons. Tout à coup, à un moment donné;
nous ne savons comment, nous nous sentons saisis, nous entendons cette déclaration: Tes péchés té sont pardonnés.
N’en est-il pas encore ainsi dans notre
vieillesse ? nous nous sentons fatigués, le
soleil est couché à l’horizon depuis longtemps ; nous nous demandons : quand ?
serais-je oublié ? Attendons patipmment,
un coup de froid, une pneumonie aura
bientôt décidé du départ.
N’en est-il pas ainsi en présence de la
mort ? Depuis longtemps nous sommes
en lutte, notre corps souffre ; autour de •
nous on veille, l’anxiété se lit sur tous
les visages. Enfin, l’heure du départ
sonne, mais au moment fixé, pas avant.
Pourquoi ces retards ? Pour nous
éprouver, pour nous aguerrir, pour nous
rendre victorieux. — Plus longue aura
été la lutte, plus suave sera la délivrance,
plus la reconnaissance sera grande d’être
arrivé au port.
Ces paroles d’Habacuc elles sont de
raison. Nous attendons, nous attendons
avec patience; courage, il ne manquera
pas de venir. L’heure de la délivrance
est proche. C. A. Tron.
fondent de grandes espérances sur l’imagiilation impressionable de notre peuple.
Nous saurons nous montrer à la hauteur
des circonstances, non seulement parce
que l’Europe a les yeux sur nous, mais,
pour que nos frères, nos époux, nos enfants se sentent moralement soutenus
dans la lutte formidable actuellement
engagée avec l’ennemi pour le refouler
hors de nos frontières, comme ils l’ont
refoulé il y a un peu plus d’un an, lorsqu’il menaçait d’envahir les plaines de
Vicence.
^Chacun des combattants a pleinement
conscience de son devoir en cette heure
solennelle; aucun d’eux ne va forfaire à
l’honneur, nous en avons la ferme assurance. On nous demande, à nous de l’arrière, la même ténacité, le même calme,
la même constance, la même inébranlable
résolution de lutter jusqu’au bout, coûte
que coûte. Il y va de notre dignité, comme peuple et du sort présent et futur de
notre patrie. ]• c.
Sottotenente Geom. LONG ENRICO
caduto da prode il 22 Agosto 1917
sull’altipiano di Bainsizza
soccorrendo il suo sergente maggiore
gravemente ferito.
LE JUBILE DE LA REFORMATION.
EN HAUT LES CŒURS I
de l’unité italienne, et il â fallu attendre.
Les mères, les épouses, les frères et les
sœurs, les petits enfants dont lès bienaimés sont en ce moment même aux
prises avec l’ennemi, et en proie aux plus
grands dangers, penseront probablement
que l’heure est mal choisie pour venir
leur dire: Du courage, amis, du courage
jusqu’au bout, sans fléchissement. Je
croîs, au contraire, que jamais heure ne
fut plus propice aux encouragements mutuels que celle que nous traversons ; jamais encore, depuis le début des hostilités, notre pays n’a éprouvé, comme il
l’éprouve aujourd’hui, le besoin de combattre son impressionabilité, de lutter
de toutes ses forces contre le découragement qui pourrait s’emparer des faibles,
des impatients et des pessimistes.
En haut les cœurs ! Pourquoi douterions-nous de nous-mêmes ? Pas plus que
les Autrichiens, les Allemands ne sont
invincibles. La guerre a ses hauts et ses
bas et nous ne faisons que traverser,
comme en ont traversé tous les belligérants, un moment critique. Mais nous
avons pleine confiance en la sagesse, en
la prudence du chef de notre armée; nous
comptons, plus que jamais, sur la puissante organisation de nos troupes, sur la
vaillance cent fois éprouvée de nos soldats héroïques, sur la parfaite justice de
notre cause, et surtout sur le secours du
Tout Puissant qui ne doit pas, qui ne
peut pas Vouloir le triomphe dr l’iniquité.
Voilà pourquoi nous sommes confiants.
Inutile de nous dire que si la Russie avait
marché, si le fameux « rouleau compresseur », dont on nous a si souvent rabattu
les oreilles, avait fonctionné, les Allemands auraient, à l’heure qu’il est, d’autres chats à peigner, et les campagnes
de 1917 auraient eu — sur tous les fronts
— une tout autre issue. Toutes ces récriminations rétrospectives ne changent
rien à la situation, qui est sérieuse évidemment, mais n’est pas de nature à
désarmer no'ft'e courage. Nous ferons
mentir Autrichiens et Allemands qui
semblent douter de notre constance et
C’èst donc cette année, c’est' même
dans quelques jours, que nous serons invités à célébrer le quatrième centenaire
de la Réformation. En d’autres temps,
on s’y serait préparé avec autant de con- viction que d’allégresse; et c’est de tout
cœur que, dans tous les pays où l’influence de la Réforme a été prédominante, on eût béni Dieu de l’œuvre admirable qu’il lui a plu d’accomplir au
sein de nos Eglises il y a quatre siècles.
Mais aujourd’hui! Quand la famille
protestante est divisée, quand des frères
en la foi s’arment les*uns contre les autres, quand un des membres de la famille
a si bien travaillé qu’il a soulevé contre
lui l’indignation du monde entier, est-il
indiqué de parler de jubilé et les misères
du présent ne -projettent-elles pas leur
ombre attristante jusque sur les pages
lumineuses, du passé que nous devrions
célébrer ? Ne faudrait-il pas renvoyer à
des temps meilleurs, reporter à une-date
plus tardive une commémoration bù, en
ce moment, la douleur et l’humiliation
occuperont une place plus large que la
joie ?
Il y a certainement du vrai, beaucoup
de vrai dans ces remarques. Le quatrième
centenaire de la Réformation sera, à
bien des égards, po.ur les Eglises protestantes un jour de regrets et d’humiliation. Mais n’est-il pas bon qu’il en soit
ainsi ? N’avons-nous pas, trop souvent
dans le passé, levé la tête un peu haut,
en glorifiant nos privilèges, en faisant
sonner nos titres, en vantant les supériorités de toute sorte dont la Réforme
nous a assuré la possession ? Il nous sera
profitable de rentrer en nous-mêmes, de
faire le compte de nos voies, de rechercher ce qui nous a manqué, de nous demander comment il se fait qu’ayant tant
reçu, nous ayons si peu progressé et si
peu réussi à arrêter le torrent de barbarie
qui s’est dévasté sur le monde. Qui sait
si un jour d’humiliation véritable, d’hum*'
ble confession de ses faiblesses et de ses
erreurs, ne sera pas infiniment plus utile
au protestantisme que ne l’eût été une
journée où, le front haut et l’œil éclairé
de lueurs belliqueuses, nous aurions
prôné une fois de plus nos mérites et pris
en pitié nos voisons, enténébrés ?
Oui, nous nous humilierons et nous
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demanderons à Celui qui incline les cœurs
de disposer les protestants, tousîles protestants à une repentance sincère et durable qui rendra possible un jour la reprise des relations fraternelles. Mais la
confusion dont le présent nous remplit
ne nous empêchera pas de regarder vers
le passé dans un double sentiment de
respect et de reconnaissance ; de respect,
en pensant aux hommes courageux et
pleins de foi qui, au prix d’un labeur immense et, parfois, au péril de leur vie,
ont rendu au monde la connaissance^de
l’Evangile; de reconnaissance, en élevant nos cœurs à Dieu, dont nous discernons la main dans les événements
d’autrefois, à Dieu qui s’est révélé à nos
pères et qui leur a donné lumière et force
pour jeter les fondements d’un monde
nouveau. Non, les ombres du présent ne
nous feront pas oublier les clartés du
passé, et les querelles que nous avons
avec nos contemporains n’effaceront pas
de notre souvenir ce que nous devons à
ceux que nous avons toujours salués
jusqu’ici comme nos ancêtres spirituels.
Il y aurait à cela de l’ingratitude; bien
plus, ce serait nous priver d’un secours
dont nous avons aujourd’hui le plus
grand besoin.
C’était en effet une époque bien sombre
que le début du seizième siècle, malgré
le renouveau littéraire et artistique qui
lui avait été accordé; rarement le niveau
des mœurs avait déjà été aussi bas et l’état
de la religion avait ôté aussi pitoyable.
Et c’est à ce moment où le christianisme
paraissait en pleine faillite, prêt à céder
la place à une philosophie d’inspiration
toute païenne, que Dieu prit pitié de
la détresse humaine et se servit des Réformateurs pour rendre à la chrétienté
la connaissance de l’Evangile. En nous
pénétrant tout à nouveau de cette admirable histoire, nous reprendrons confiance dans le présent et nous nous remettrons à l’œuvre avec l’assurance que
si Dieu trouve en nous des instruments •
fidèles tels que le furent les Luther, les
Zwingli, les Farel, les Calvin, pour ne
citer que les plus grands noms, il fera
tourner aussi l’épouvantable crise que
nous traversons à la gloire de son nom
et à l’établissement de son règne. A. T.
(Journal Religieux).
CORRESPONDANCE.
Florence, le 17 octobre 1917.
Cher Monsieur,
Le dernier Synode accueillant favorablement la proposition de la Table, a
nommé une Commission d’enquête au
sujet de l’alcoolisme, soit dans les Vallées
Vaudoises, soit dans le vaste champ de
l’Evangélisation. Ce fait m’a profondément réjoui.
Voulez-vous me permettre, chef Monsieur, de vouloir essayer de dissiper l’incrédulité de plusieurs sur l’existence du
fléau de l’alcoolisme en Italie, soit sur le
fait qu’on y boit beaucoup trop ?
Puisque les chiffres ne sont pas une
opinion, mais servent à la former, je voudrais leur en fournir.
L’Annuario Statistico Italiano, sorti
l’automne dernier, nous apprend qu’il
existait en Italie 137 mila osterie, 11
mila bottiglierie, 32 mila caffè e bar, 18
mila ristoranti e trattorie, 14 mila alberghi
e locande, soit 212.000 endroits où on
peut boire, un débit chaque 173 habitants (femmes et enfants compris).
Et combien boit-on ? Dans les cinq années 1909 à 1913, la production de vin
a été en moyenne de 46 millions d’hectolitres. L’exportation annuelle ayant été en
moyenne de trois millions d’hectolitres par
an, c’est donc à 43 millions d’hectolitres de
vin que s’est élevé, pendant cette période
la consommation de vin en Italie, qui
se trouve être ainsi, après 1^ France, le
pays ou on boit le plus de vin.
Et à combien s’élève la dépense d’une
telle consommation? Pendant pes mêmes
années le prix moyen du vin ayant été
de 33 francs l’hectoUtre, on a bu ces
années-là annuellement pour un milliard
et quatre cent dix-neuf millions de francs.
Comme conclusion je me plais à citer
celle de M. le professeur l’hon. Leonardo
Bianchi, actuellement ministre sans portefeuille.
chaque année obligés d’acheter à l’Etranger pour trois à'quatre cent millions de
blé et pour tout autant de maïs etTpour
plusieurs milUons de bois de construction
et pour d’autres millions de cuir, etc., il
conclut son article dans la Nuova Antologia en disant: « Di lì risulta il grande
squilibrio tra la/popolazione agricola e
i bisogni immediati della Nazione,
scusabili, in quanto che il vino non possiede che un mediocre ed anche discusso
valore nutritivo...
«Mentre l’Itaha consuma per un maliardo e quattro cento milioni di lire di
vino, il cui valore nutritivo è molto discutibile e il cui potere tossico è molto
più scientificamente assodato, essa è debitrice all’Estero per l’alimento più essenziale e insostituibile: il pane per più
di 400 milioni in tempi normali ».
Giov. Roghat.
P. S. Si vous me le permettrez je pourrais indiquer, d’après la même source et
la même autorité, la conséquence d’une
pareille consommation de boissons alcooliques.
matin sera consacré au fubilé de la Réform0ion; le soir une conférence aura
lieu, sur le même sujet, à Ste-Marguerite.
: — Bn souvenir de M.lle Marie Meille
Société des Demoiselles, protectrice de
l’enfance pauvre. — 2.me Liste: M.me
Lina Coïsson, L. 2 — M.me CocordaCourdin, 1—M.me Margaría, 1 —M.me
Malan-Nelson, 2 — M.me L. PeyrotLong, 2 — M.me S. Garnier-Peyrot, 2—
M.lle E. Jalla, 1 — M.me Amélie Karrer,
1 —• M.lle Marie Louise Pons, 1 — M.me
Pons-Karrer, 1 — M.lle Joséphine Arnoletto, 2 — M.me Augusta Vertù, 3 -rM.lle Emma Vertù, 2 — M.me Louise
Gardiol, 2 — M.me H. Burke-Gardiol, 5
— M.lle E. Charbonnier, 1 — M.lle Caroline Selli, 3 — M.lle Annette Selli, 5 —
M.lle Adèle Jourdan, 1 —M.me Lageard,
missionnaire, 2 — M.me Ribet-Cougn, 2
— M.me R. Pons-Gonin, 2 — M.me A.
Bérard, 2 — M.lle Emma Karrer, 1.
L. 47,—
Liste précédente » 76,50
Total L. 123,50
CHRONIQUE VAUDOISE
Après avoir rappelé que nous sommes
Ufl appel de la Coflimission
des ipstitutiops Hospitalières Vaadoises.
Vu les prix excessivement élevés des
denrées et la grande difficulté, pour ne
pas dire l’impossibilité, à de certains
moments, de se les procurer, même avec
de l’argent, la Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises s’est adressée aux Pasteurs et aux Consistoires, les
priant de bien vouloir recommander, le
plus vivement possible, aux membres
des paroisses, les dons en nature, pommes de terre, châtaignes, etc., en faveur
des différentes Œuvres Vaudoises de bienfaisance, afin qu’il lui soit possible, dans
les heures difficiles, de faire face aux besoins de la vaste famille dont elle est
responsable.
^GENÈVE. On nous fait savoir que
deux de nos Vaudois viennent de terminer leur course terrestre dans cette
ville: M. J. J. Gardiol, riche négociant,
qui s’était naturalisé suisse et qui occupait les plus hautes charges honorifiques
dans cette ville, et M.me Lopresti née
J alla, bien connue dans nos vallées.
— Le 17 octobre s’est éteinte, dans
cette ville, M.me Adèle Lopresti. Elle
était née le 27 janvier 1865 à Brescia, où
son père, Jules Jalla, était pasteur.
Transportée tout enfant à Gênes, elle vit
le choléra enlever en peu de jours son
père et sa mère, la laissant orpheline
avec sa sœur à peine née. Leur tante,
M.me Adèle Voile, plus tard mariée
Cougn, recueillit ces deux enfants et les
éleva chez elle, à St-Jean. Adèle montra
toujours un intérêt profond aux œuvres
de bienfaisance et de relèvement, ainsi
qu’aux Unions Chrétiennes de jeunes
filles. Sa parole facile, colorée, et convaincue, nourrie d’une vaste culture et
d’une piété profonde et réfléchie, fortement empreinte de mysticisme, attirait
à elle les jeunes, et leur laissait une impression durable. Son mariage avec M.
Spiro Lopresti, de Corfou, venu aux
Vallées comme officier de l’Armée du
Salut, n’interrompit pas les desseins de
la nouvelle mariée, tout en leur donnant
une autre tournure, que vint compliquer
la naissance de six enfants. Après la
mort de son mari, enlevé subitement,
M.me Lopresti s’établit à Genève avec
une santé déjà bien délabrée. C’est là
qu’elle vient de s’éteindre au milieu de
vives souffrances, qu’elle a supportées
avec la sérénité de quelqu’un dont le regard perçait au delà du voile.
Elle laisse deux petits recueils de poésies, intitulés Fleurs du ciel et Paillettes
d’or, qui contiennent des pensées profondes et délicates moulées dans un style
choisi, vif et coloré.
Notre sympathie va aux orphelins,
appelés bien jeunes encore et dans une
époque bien sérieuse, à affronter la vie
sans l’appui des auteurs de leurs jours.
J.
LA TOUR. M. le pasteur étant absent,
c’est M. le pasteur B. GaMiol de Bobi,
qui a occupé dimanche dernier la chaire.
— Dimanche prochain le culte du
— Pro mutilati. Il Comitato organizzatore del Concerto di beneficenza tenutosi la sera del 19 Settembre u. s. nell’Aula Magna del Collegio Valdese, a
mezzo della sig.na Violetta Vinay, ha depositato L. 233 presso la locale Cassa di
Risparmio (libretto di piccolo risparmio portante il N° 975), somma che
verrà poi distribuita fra i mutilati appartenenti ai Comuni dei Mandamenti
di Torre Pellice e di Luserna S. Giovanni.
Il Comitato, nella speranza di poter
effettuare altri trattenimenti miranti al
medesimo scopo, raccomanda alle persone di buona volontà di fare altrettanto in ogni singolo Comune, sì da aumentare di molto questo minuscolo
fondo iniziale.
Si sono assunti l’incarico di ricevere le
Oblazioni prò Mutilati la sig.na Violetta Vinay, professoressa di pianoforte
e canto; Edoardo Aime, Tipografia Alpina, i quali verseranno ogni settimana
le somme eventualmente raccolte per tale
opera patriottica-umanitaria.
Sui giornali locali verrà pubblicato il
nome dei Signori oblatori e l’ammontare
del versamento effettuato.
ROME. M. le pasteur A. Rostan, caissier de la Table, vient de rentrer à Rome.
RORÀ. La Conférence libre des Vallées du Pélis, aura lieu, D. V., à Rorà,
le 22 novembre.
SAINT-GERMAIN. Aux Gondins est
décédée Henriette Vinçon née Bleynat, la
compagne du vieux régent David Vinçon; à l’Asile est décédé M. Ceriitti, de
l’Eglise de Gênes, un des premiers fruits
de rEvangélisation dans cette ville.
St-JEAN. Refuge Roi Charles-Albert.
Lit Major Jean Bibet — 26™« Liste:
M. Gustave Turin L. 100,—
Listes précédentes » 7.582,—
Total L. 7.682,—
TURIN. Nous recevons une lettre de
M. H. Decker, directeur des Artigianelli,
qui fait un appel spécial en faveur de
cette œuvre; les dons en nature, pommes de terre, châtaignes, seront reçus
avec reconnaissance. Nous avons la certitude que nos paroisses des Vallées
sauront répondre à cet appel d’une manière généreuse.
ZONA.de GUERRE. L’aspirante ufficiale François Coïsson, le sergent Adolphe Coïsson, le caporal Benfamin Tron;
les soldats Micol Adolphe, Henri Constantin, Rivoira Pierre du 92° infanterie,
Henri Pons, Puy Elisée, Philippe Pons,
tous du 3° alpins; le caporal du génie
Emile Costabel, l’artilleur Auguste Soulier, Henri Long, du 65° infanterie, Pons
Giovanni et Rostan Etienne, tous les deux
du 5° génie, et Giordano Emilio du 107°
Autodrappello, sont en parfaite santé,
pleins d’entrain, remercient pour le journal et font saluer parents et amis.
Nous recevons du Comité de Turin:
Notizie di feriti, malati, ecc. Il sig.
A. Costabel di Milano ha visitato i seguenti militari: soldato Pastre Giacomo,
in via di guarigione; soldato Perron Marcello, sta migliorando ; soldato Long Bartolomeo, trasferito all’ospedale militare di
Pinerolo.
scrive in data 22-10 che é/¡uscito dalTospedale, sfa mèlto me^lio'‘‘ed ora trovasi già alla sua compagnia.
-«^11 pastore G. Ros^tàgno, di Roma,
ci scrive, in data 26-10, che ha visitato
il soldato Davit Luigi-, sta molto meglio
e spera tra una diecina di giorni di partire
per il Villar in licenza. È riconoscente al
Comitato di Torino(per tutto ciò che ha
fatto per lui.
—• Il cappellano sig. AlhertoFuhrmàhn
in data 26-10, ci scrive che ha visitato i
seguenti militari : milite Croce Rossa
Cardón Michele; ha reiterati accessi di
febbre malarica ; il suo comandante promise di mandarlo presto in licenza invernale, così potrà, nel paese natio (San Secondo) ricuperare le forze. — Il caporal
maggiore Long Alessio, ammalato d’itterizia, è ritornato al corpo guarito. — Il
caporale Long' Enrico, ferite multiple e
leggere, è stato trasferito al suo deposito
di Modena.
— Il soldato Pellenc Alessandro, del 6°
artiglieria da fortezza, ha ricevuto e ringrazia per l’arrivo dell’Ec/io. Prega di
voler trasmettere, per mezzo del caro
giornale, i più affettuosi saluti ai parenti
ed amici di Torre Pellice, ed ai eolleghi
che si trovano al fronte a compiere il loro
sacro dovere.
BIBLIOGRAPHIE.
Le secret d’une vie heureuse, H. W. S.,
traduit librement de l’anglais, édité par
la Maison Jeheber de Genève et se trouvant à La Tour, chez nos libraires au
prix de frs. 2,50 broché; relié frs. 3,25.
Ce livre est le produit d’expériences
chrétiennes faites par une âme pieuse.
Dans fa première partie l’auteur traite
de la vie chrétienne victorieuse; dans la
seconde des difficultés et dans la troisième, des résultats. Ceux qui ont combattu
seront heureux de constater que partout
le résultat est le même, c’est à dire Ta
victoire; ceux qui continuent à lutter
pourront se persuader qu’il ne faut pas
se perdre de courage et qu’on arrivera
sûrement au port. La lecture de ce livre
fait du bien et est très fortifiante au
point de vue spirituel.
IVouvelles politiques.
. Les empires centraux ont prononcé une
offensive puissante contre notre front
oriental. Les troupes et le matériel allemands, venus au secours des Autrichiens
et concentrés au delà de l’Isonzo, ont pu
approcher de nos premières lignes et attaquer avec une extrême violence nos
positions dans le secteur de Tolmino et de
Plezzo. Ayant réussi à rompre nos lignes,
les armées ennemies, après avoir forcé
les passages, ont pénétré sur notre territoire, malgré la résistance de nos vaillantes troupes. Malheureusement quelques unités de la deuxième armée n’ont
pas été à la hauteur de leur tâche: les
troupes austro-germaniques descendent
vers la plâine. Leur marche est ralentie
par nos troupes que le commandant en
chef a disposées dans ce but. L’honneur
et le salut de la Patrie dépendent de leur
vaillance et de leur endurance. Nous souhaitons ardemment que la victoire couronne encore une'fois les efforts de nos
braves soldats, et que l’ennemi soit bientôt refoulé au delà de nos frontières.
*
* *
Le débat sur la politique générale a
continué à la Chambre. Les discours des
ministres Carcano, Sacchi et Giardino ont
été très applaudis : la Chambre vote par
acclamation l’affichage du discours du
ministre de la guerre. Les déclarations
faites par M. Sonnino rencontrent l’approbation générale. Mais tous les groupes
politiques se sont prononcés pour la défiance envers le cabinet. M. Boselli veut
tenir bon jusqu’au bout, et affronter le
vote dont le résultat n’est plus douteux. «
Le Ministère tombe avec 314 voix contraires contre 96 favorables.
Le roi s’étant rendu à Rome a donné
à M. Orlando la charge de former le nouveau cabinet. La crise aura une solution
très rapide: plusieurs ministres garderont leur portefeuille. La Chambre sera
nouvellement convoquée dans peu de
jours. i E. L.
Il soldato Charbonnier Ernesto ci C.-A. Tron, Direcieur-Respon,sable.
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