1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
Qtuiiaiite-Unieiue iimiéc.
9 Novembre
PERRERO
N. 45
L’ECHO DES VALLÉES
JPARAISSAJVO' CHAQOI5 VEJIVORKOI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaiuloises . Fr. 2^,R0 - Italie . . Fr 3,00
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tt pourlAdniinistration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupant vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Avis — Le Xle Congrès International pour
le Repos Hebdomadaire — Ephémérides
vaudoises — Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits divers —
Bibliographie — Revue politique —
f Feuilleton ; La notiou de l’Eglise d’après le N. Testament.
It
* La 54."^® Contereiice libre du V^al
Pélis est convoquée pour Jeudi 15
courant, à g honres du matin, dans la
4 ■ Maison Vaudoise de St. Jean.
M. le pasteur Gardiol y traitera le
^ sujet suivant : Une des conditions pour
\ le déoeloppement de la vie spirilitelle dans
nos Ktjlises.
Les représentants des Conférences du
; Val Pérouse et du Val St.-Maitiii sont
,• cordialement invités,
t Le PRESIDENT.
ï Le XL' Congrès International
pour le repos hebdomadaire
Parmi les nombreux congrès tenus
ces derniers mois, à Milan, celui en
faveur du repos hebdomadaire a un attrait spécial pour nous qui, depuis de
longues années, soupirons après la généralisation de l’observation du Dimanche, en attendant qu’on apprenne à le
sanctifier.
On sait que le premier Comité en
faveur du. Pinianche a été fondé, il y
a une tfeiiAaine d’années à Genève,
grâce à l’influence du vénéré Dr. F.
Godet, de Neuchâtel, et à l’action persévérante de IM. Alexandre Lombard.
Genève est maintenant le siège de
la Fédération Internationale du Repos du
Dimanche et c’est son Comité directeur
qui a pris l’initiative du Congrès qui
a siégé à Milan les 29, 30 et 31 Octobre, avec le concours de M. H. Gambini, pasteur, président du Comité international, de son infatigable secrétaire Monsieur E. Deluz et de M.
Lombard, digne neveu du fondateur de
la Fédération. M. le pasteur Hahn représentait au Congrès l’église huguenote de Friederichsdorf, près de Francfort.
Le Congrès s’est constitué sous la
présidence de M. le Coinm. Dr. Candiani,
assesseur municipal de la ville de Milan,
et la vice-présidence de MM. Thon.
Cabrini, le Comm, Vallardi < t Don
Vercesi. M. Gino Pesci et M. Grosclaude
qui ont beau« oup travaillé pour organiser
le Congrès, ont été élus secrétaire.«,
avec l’aide de quelques autres jjersomie.«.
Pendant les trois journées qu’a duré
le Congrès, on a entendu non moins
d’une douzaine de ràpjtorts, tous très
intéressants. Inutile de tenter une analyse, même sommaire, de ces excellents
travaux, préparés avec soin par des
hommes bien qualifiés et possédant leur
sujet.
Du reste les conclusions votées, toutes favorables au repos hebdomadaire,
et, si possible, dominical, ont déjà été
publiées par les journaux politiques de
Milan et même par quelques feuilles
évangéliques.
M. le Doct. Filipetti a présenté un
magnifique rapport sur le repos hebdomadaire au point de vue de l’hygiène,
tandis que notre frère M. le Doct.
Meynier avait pour sujet : Le repos
hebdomadaire au triple point de vue
social, moral et familial. M. l'ingénieur
Miegge nous a fait entendre un excellent travail sur le repos hebdomadaire
dans ses rapports avec l’industrie. De
son rêté A.V,Fd. Jalla a traité du repos
hebdomadaire et de la ¡tresse. Ses conclusions, favorables à la ces.'-ation du
travail le jour du dimanche, ont été
combattues par l’hon. Turati. Mais, malgré l’éloquence ardente de ce fougueux
et sympathique orateur, le congrès à
runanimité de ses membres, moins trois,
y compris AL Turati, a sanctionné de
son vote les conclusions de AI. Jalla.
Si jamais nous arrivons à n’avoir que
six journaux, par semaine, au lieu de
sept, nombre de personnes pensent que
le mal sera petit, et les ouvriers de la
presse quotidienne, sans en excepter
les rédacteurs, pourront enfin respirer.
D’autres travaux ont roulé sur le
repos hebdomadaire dans ses rapports
avec le commerce, les chemins de fer,
la marine marchande, le personnel des
postes, télégraphes et dis téléphones.
Notre ami AL le prof. Falchi a présenté un travail bref et bien pensé, sur
le repos hebdomadaire et ses relations
avec les travaux publics, les bureaux
de l’Etat, l’armée, la marine de guerre
et les tribunaux, dont les fermes conclusions ont obtenu l’approbation unanime du Congrès.
Les Eglises évangéliques étaient bien
représentées au Congrès, surtout la
Aléthodiste Episcopale, les Whesleyeins
et les Vaudüis. Ces derniers y comptaient plusieurs pasteurs, et un bon
nombre de leurs membres, sans parler
de tous nos .six di.stiicts, do quelques
églises particulières et de la Table qui
s'étaient fait régulièrement in.scrire en
adhérant au Congiès. Notre frère Al.
-Schlach (St venu d'Fdimbon"g, pour
re])résentor l’Ecosse évangélique.
Il n’v a\ ait guère ¡dus tie c nt membres pré.sXMits aux séanc-s, mais le
nombre des adhérents était bien plus
considérable. Nous avons du plaisir à
voir arriver notre ami M. Calvino,
presque ingambe, après sa grave maladie.
Nous avons l’assurance que ce premier Congrès tenu en Italie exercera
une salutaire influence sur l’avenir de
nos populations ouvrières et sur la
nombreuse classe des commis et des
employés des Sociétés particulières et
de l’Etat.
On nous assure que grâce à l’énergie de T hon. Cabrini et du Comm.
Candiani, plusieurs des conclusions votées à Milan, seront sans retard sanctionnées par la loi, dont le projet va
être présenté incessamment à la Chambre.
C’est avec une vive émotion que,
pendant ces trois journées, nous avons
pu constater que des libres penseurs,
des catholiques et des protestants évangéliques, comme aussi des républicains,
des socialistes et des monarchistes discutaient fraternellement des questions vi
talçR»et___ tombaient unanimément
d’accord sur la solution à leur donner, au
grand avantage de nos frères qui attendent de jouir eux aussi du repos
que Dieu a préparé et voulu pour tous.
J.-P. Pons
13 Novembre 1560
Arrivée de l'inquisiteur Malvicino en Calabre
VHistoria de Lentolo nous fournit
d'intéressants détails, jusqu’ici inconnus,
sur la persécution de nos frères de
Calabre. Nous savions bien par Crespin
et Gilles que les affreux massacres eurent lieu en Juin 1561, c’est-à-dire neuf
mois après le martyre de Pascale ; mais
nous ignorions ce qui était advenu dans
ce long intervalle, jusqu’à ce que la
chronique de Lentolo est venue nous
renseigner là dessus, (pages 228 ss)
L’héroïque pasteur Vaudois de la Calabre, Pascale, avait été brûlé à Rome
le 15 Septembre 1560; et l’inquisition
ne tarda que quelques semaines à faire
attaquer son troupeau, comme il le
prévoyait lui-même dans les lettres
qu’il écrivait du fond de son cachot.
Le 13 Novembre déjà arrivait à
Cosenza, capitale de la Calabre, l’inquisiteur désigné pour purger cette province de «l’hérésie vaudoise».
Ce personnage était un moine Dominicain originaire île Piai enza, nommé
i'alerio Malvicino. Il justifia pleinement
son nom de mauvais présage, car ce
fut lui qui fut l’inspirateur et le directeur de l’œuvre infernale, et les
autres qui y priretit part ne furent que
les exécuteurs de ses ordres.
Lentolo nous a conservé sur sou arrivée au milieu des Vaudois de Calabre, des renseiguenients obtenus é\i
demment de quelques témoins occulaires
qui avaient réussi à s’échapper et a
gagner le refuge de nos Vallées. — Il
s’agit de détails culinaires qui nous
donnent une idée des capacités gastronomiques de cet inquisiteur.
Malvicino donc, après quelques jours
de repos à Cosenza et a Montalto,
passés à recueillir toutes les informations possibles sur les Vaudois, s’en
vint à San Sisto, leur centre principal.
« Dove, écrit Lentolo, fu provvisto di
tutte le cose necessarie per lui e per
quelli ch’erano con esso lui. E come che
per lo suo vivere, se gli apparecchiasse tanta robba che non solo a lui
solo bastar dovea, ma a molte persone
esser soverchia, non dimeno comando
che oltre all’ordinario in ciascun pasto
gli fosse sempre apparecchiata una
gallina la qual mangiava tutta con tante
spetie, ch’era meraviglia come potesse
sopportarle. Volea più sorte vini e dei
più grandi e potenti che si ritrovassero ;
e finalmente egli solo spediva tanta
robba, mangiando e bevendo, che tre
gran mangiatori appena havrebbono
potuto consumarla».
Pour lors il ne fit que bien manger
et boire aux dépens de ceux qu’il allait
faire égorger ; et ce ne fut qu’après
une visite à Guardia (autre centre Vaudois) que, de retour à San Sisto, il
commença à montrer les griffes, en leur
ordonnant sous peine de mort de se
catholiser, ce qui les décida à fuir dans
les bois — Et cette fuite n’était nullement un indice de crainte, car ils
montrèrent bien dans certain cas désespéré qu’ils auraient pu défendre leurs
foyers aussi bien que leurs frères des
Vallées ; elle provenait de leur invincible répugnance à verser le sang de
leurs ennemis.
On le sait ; ils finirent par se rendre
à leurs bourreaux, sans combattre, préférant se laisser tuer que de tuer leurs
ennemis. Des Quakers pur sang n’auraient pas agi autrement.
Hélas 1 pourquoi n’ avaient-ils pas
suivi le conseil que le prévoyant Pascale
leur donnait de sa prison, d’émigrer
en masse pendant qu’il en était temps?
Honorons leur mémoire ! ils ont fourni
une glorieuse cohorte à la légion des
martyrs de Jésus Christ !
Teofilo Gay.
COBlESPOiiDllCE
Mon cher Echo des Vallées.
Tu as publié un article de notre ami
Dr. Th. Gay sur notre cgli-ie sœur de
Palmbach soit Balmbach comme l’on
éciivait encore au siècle passé, ce qui
signifie le ruisseau de la Balme.
Il ne sera peut-être pas disagréable
2
'i ■
2 ~
a tes lecteurs (je t’en souhaite cent
mille !) de savoir comment s’est passée
la fête de la dédicace du Temple qui
vient de se célébrer Dimanche 28.
Puisque contrairement à mon attente
j’ai eu le privilège d’y assister je me
fais un plaisir et un devoir de t’en écrire
deux mots.
D’abord, boiteux comme je suis, je
répondis à la première invitation, très
cordiale, qu’à mon grand regret je ne
pourrais pas m’y rendre, mais ayant
reçu encore deux lettres si affectueuses
et si pressantes j’ai fini par me dire :
Au nom de Dieu il faut que j’y aille,
dussé je me traîner sur les genoux, exprimer à ces chers frères, qui m’ont
déjà si souvent invité, l’intérêt fraternel
et le cordial amour de la vieille église,
des Vallées. Je pris donc un billet
d’aller et retour et muni de l’adhésion
de nos chers frères le Modérateur et
le Président du comité d’Evangélisation
je me présentai à Palmbach Dimanche
matin 28 Octobre.
Vous dire avec quelle cordialité' j’ai
été reçu, est superflu.
A 11 h. précises le cortège des invités qui s’était formé devant le palais
municipal, se mettait en marche au son
d’un cantique joué par un corps de
musiciens du village et précédé par 6
jeunes filles dont une portait sur un
coussin les clés de l’église.
Arrivés devant le portail, la jeune
fille offrit le coussin à l’architecte qui
avec quelques paroles appropriées à la
circonstance remit la clé au représentant
du Consistoire Supérieur, Dr Prélat
Œhler lequel la remit au Doyen, le
vénérable Dr Meyer, lequel à son tour
la remit à M. Meerwein le pasteur et
l’âme de la communauté valdésienne de
Palmbach, l’inspirateur de ce magnifique édifice. Après avoir prononcé le
vœu que comme cette clé va ouvrir
l’église de pierre Dieu veuille ouvrir
la porte du ciel à tous ceux qui viendront ici écouter la prédication de sa
parole, il ouvrit la porte — le cortège
officiel entra, suivi de cinq ou six cents
personnes tandis que les autres ne trouvant plus de place durent rester dehors
— heureusement qu’il ne pleuvait pas.
La notion de l’Eglise
d’après le N. Testament
La Conférence officielle du District
des Vallées, tenue à Bobi en Juin dernier, a recommandé, par un ordre du
jour spécial, aux Eglises de son ressort d’étudier pendant l’année 19061907 la question de la notion de l'Eglise
■— cette question est mise à l’ordre du
jour de la Conférence de 1907 qui doit
avoir lieu à Pignerol au mois de juin
prochain.
Il est superflu de nous arrêter à démontrer l’importante capitale qu’a pour
une Eglise une connaissance aussi complète que possible sur ce sujet qui domine tous les autres, et duquel dépend
la solution de toutes les questions particulières qui nous occupent et nous
préoccupent depuis quelques dizaines
d’années.
Des rapports préparés par des individus ou par une commission ont été
lus dans nôs Synçdes, mais nos assemblées synodales se sont limitées à leur
faire un bon accueil et à les faire publier en en recommandant l’étude aux
Consistoires et aux Eglises.
C’est ce qui a eu lieu entre autres
pour les rapports :
Le Doyen (modérateur) lut les prières,
prononça une brève allocution, le chœur
chanta plusieurs fois ; l’assemblée de
même, le Pasteur prononça un bref
mais excellent discours sur Rom. 8.
« Si Dieu est pour nous qui sera contre
nous ?» Le Prélat porta les salutations
et les vœux de la haute autorité ecclésiastique, ton serviteur porta les vœux
et les salutations dont l’avaient chargé
au nom des églises des Vallées et de
celles de la mission MM. le Dr Pons
et A. Muston, et exhorta les coreligionnaires à ne jamais oublier la parole
de Josué Janavel ; que rien ne soit plus
ferme que votre foi, ni celle de l’ép.
aux Hébreux : n’abandonnez point vos
assemblées.... et à tenir toujours les
yeux fixés sur Jésus qui est toujours
le même Sauveur hier aujourd’hui et
éternellement. Ensuite le pasteur Mârkt
bien connu et aimé aux Vallées porta
les salutations et les vœux des paroisses
valdésiennes du Wurtemberg.— Il avait,
lui, quelque chose de plus que moi, il
apportait une belle somme collectée par
ces frères, tandis que moi, je ne portais
rien que ma maigre parole !
L’église est en style gothique c’est
sans doute la plus belle des églises
valdésiennes quoique plus petite que
les nôtres de Turin et de Tour Pélis.
Elle peut contenir 500-600 personnes,
j’en ai envoyé une photographie au
modérateur qui te la montrera... elle
est flanquée d’un clocher muni de trois
cloches — tandis que nous à Torre P.
nous avons trois clochers, deux sans
cloche (ne pas faire la faute d’impressions : deux cents cloches !)
Le vitrage d’une des fenêtres latérales
porte une scène de la glorieuse rentrée :
Arnaud suivi de nos braves aïeux
armés jusqu’ aux dents, tandis qu’ un
autre vitrage offre à notre méditatisn
Jésus en Getsémané. Le sens est que
c’est la foi en Jésus qui donna à nos
pères le courage indomptable dont ils
firent preuve pendant de longs siècles.
Vers deux heures eut lieu un modeste repas pendant lequel furent portés
des toast dont le premier, comme de
juste, à S. A. Royale le grand duc,
octogénaire qui aurait bien voulu, comme
Sur les communiants^ préparé par le
bienheureux Etienne Bonnet pasteur,
et présenté au Synode en 1877 ;
Sur le catéchuménat, préparé par le
pasteur J. D. Armand-Hugon, et présenté au Synode .en 1878;
Sur l'exercice de la discipline au sein
de l'Eglise, préparé par le pasteur PI.
Bosio, et présenté au Synode en i88o;
Sur le catéchuménat, préparé par une
commission, et présenté au Synode en
1902.
Divers autres sujets ont été traités
dans nos Conférences libres et parmi
ceux-ci nous devons mentionner particulièrement, à cause de son importance
actuelle, celui du. Réveil.
Tout ce travail n’a pas été vain, et
entre autres résultats nous pouvons
noter celui de nous avoir convaincus
qu’il fallait aborder, sans plus tarder,
et directement la question suprême de
la notion de l’Eglise qui doit répandre
une vive lumière sur toutes les questions particulières qui se rapportent
à la marche de l’Eglise elle-même.
Quelques heures d’entretien, à l’occasion d’une Conférence ou d’un Synode,
sur un pareil sujet ne suffisent absolument pas. Aussi croyons-nous qu’il est
convenable de nous servir de l'Echo
des Vallées, qui veut bien s’y prêter,
pour commencer dès maintenant cette
il y a cinq ans, lors du bicentenaire
de la paroisse de Palmbach, assister
cette fois encore à cette fête de famille
de ceux de ses sujets auxquels il a fait
tant de bien et qui l’aiment d’un amour
filial. Ce vénérable vieillard est le souverain le plus populaire de toute l’Allemagne et même de toute l’Europe,
et Sa digne compagne, fille du grand
empereur Guillaume est la fée bienfaisante pour son peuple.
Dans l’après midi eut lieu une seconde grande asssemblée dans laquelle
outre les beaux cantiques et les prières
nous entendîmes un magnifique solo
et deux discours ; le premier du pasteur Mârkt sur l’histoire de l’église de
St-Jean (Ciabas et Bellonat ) et des
pasteurs G. Varaglia et H. Arnaud,
l’autre du soussigné sur l’état actuel
de l’œuvre d’Evangélisation. Le cher
pasteur Meerwein et sa paroisse envoient leurs salutations aux églises
sœurs des Vallées, j’y ajoute les miennes en implorant la bénédiction de Dieu
sur la grande famille de nos frères en
la foi, dispersés ou réunis et tous aimés
et rachetés par le même Dieu et Sauveur Jésus Christ auprès duquel nous
désirons nous revoir tous au dernier
jour.
P. Calvino.
c iî î? O JS 1 a ij %
La XX.e Conférence du groupe
Piémont des U. C. de J. Gens a eu
lieu jeudi, i.r nov., à Saint-Jean. Une
cinquantaine de personnes, délégués,
unionistes et amis, y ont assisté, et leur
nombre aurait sans doute été beaucoup
plus grand sans la pluie qui tombait
à verse depuis la veille. M. l’ingénieur
Eynard, chef de groupe, ouvre la séance
et après le chant d’un cantique, cède
le pupitre à M. Th. Gay chargé de
diriger le culte, M. Gay lit Matth. X,
24 et suiv. et rappelant cette grande
fête du travail et du progrès qu’est
l’Exposition de Milan, exhorte les unionistes à travailler sans relâche pour le
Seigneur, marchant de progrès en progrès.
M. Alex. Rivoir est nommé prési
étude. Nous commençons, d’autres continueront, combleront les lacunes, rectifieront ce qu’ils croient avoir trouvé
d’erroné dans nos interprétations des
documents inspirés, et les membres de
nos Eglises pourront suivre ces études
préparatoires et faire connaître par l’intermédiaire de leurs représentants leur
manière de voir à la prochaine session
de la Conférence officielle des Eglises
de nos Vallées.
Nous nous proposons d’exposer sommairement ce que nous trouvons au
sujet de l’Eglise dans les écrits du Nouveau Testament en passant en revue
successivement :
I. Les Evangiles et les Actes.
IL Les Epîtres.
III. L’Apocalypse.
i — Les Evangiles et les Actes.
1® Les déclarations de Jésus sur
le sujet de l’Eglise.
Ces déclarations qui sont au nombre
de deux sont rapportées uniquement
dans l’Evangile de Matthieu :
I® Bremière déclaration, Matthieu
XVI, 18-20.
Le mot français église est grec par
son étymologie et dans cette langue
il signifie assemblée ou convocation ; une
assemblée quelconque, même non religieuse.
I dent et MM. A. Costabel et I. Ber-^
j talot secrétaires de la Conférence.
I M. Eynard lit le rapport du Comité
de groupe, qui, après avoir constaté
avec tristesse le peu de progrès qui
a été fait pendant ces 20 années, invite les Sociétés à regarder à l’avenir
et au vaste programme de travail qui
est devant elles et dont il trace les
points principaux.
Viennent ensuite les rapports, écrits,
ou oraux, des Unions représentées à la
Conférence, qui sont celles de Villar,
la Tour, Saint-Jean, Angrogne, SaintSecond et Turin, rapports très intéressants dans leur brièveté, qui montrent que malgré les lacunes justement
déplorées par le Comité de groupe, il
y a pourtant eu du travail et du travail utile dans chacune de ces sociétés.
On dîne ensemble dans la salle de
la gratide école, et à 2 h. i\2 on se
réunit de nouveau pour discuter trois
sujets très importants: les Unions chr.
dans leurs rapports avec les églises,
rapporteur M. J. Jalla — l’action morale des U. C., rapporteur M. Eynard
— l’action sociale des U. C., rapporteur
M. J. Geymet. Nous avons publié la
semaine passée la partie principale du
travail de M. Jalla, nous espérons que
celui de M. Eynard paraîtra aussi dans
un de nos journaux.
Le Comité de Groupe est confirmé
en les personnes de MM. Em. Eynard,
M. Ealchi et D. Ricca. La séance est
levée à 5 heures, après un chant et la
prière, et les unionistes et amis ont
en sortant l’agréable surprise d’une
tasse de thé offerte dans la salle voisine par les dames.
Saint-Jean. Jeudi dernier, i.er Novembre, finissait la centième année
d existence du temple de St-Jean et
la paroisse a dignement clos ses fêtes
du centenaire du temple par une imposante assemblée tenue dans la salle
Albarin. Le temps s’était remis tout
exprès, semblait-il, pour permettre même
aux plus éloignés d’accourir et tel octogénaire en profita en effet pour venir
lui aussi de quelques kilomètres de
distance.
Un terme hébreu correspondant désignait les convocations solennelles du
peuple Israélite.
Jésus appelle l’eglise dont il va parler
7iion Eglise. L’Eglise de Jésus c’est donc
l’ensemble de tous ceux qui lui appartiennent.
L’Eglise de Jésus n’existait pas encore à ce moment. Il parle d’elle au
futur ; Je bâtirai. Israël était sur le point
de perdre le privilège d’être considéré
comme l’assemblée de Dieu, et les disciples du Seigneur n’étaient pas encore
en état de prendre publiquement sa
place.
En réponse à la confession solennelle
que Simon Pierre fait de reconnaître
en son Maître le Christ, le Fils du
Dieu vivant, Jésus confirme à son apôtre le nom de Pierre qu’il lui avait
donné lors de leur première rencontre,
et lui déclare que dans la fondation
de la future Eglise une place principale lui sera faite.
Les paroles énigmatiques de Jésus à
Simon Pierre nous sont pleinement expliquées par le livre des Actes qui
nous fait connaître par les récits du
chapitre II et du chapitre X que Pierre
a eu le glorieux privilège d’être le fondateur de l’Eglise chrétienne parmi les
Juifs d’abord et ensuite parmi les Gentils. (à suivre)
.1
?
3
Le consistoire et la commission du
centenaire entouraient le pasteur sur la
tribune de la salle. Après un chant, la
lecture du psaume 84 et une prière, le
pasteur prononça son discours de clôture du centenaire, s’efforçant de graver
dans l’esprit de ses paroissiens ce que
doit leur rappeler et leur enseigner
leur Temple, après quoi MM.rs le prof.
Jean Jalla ( l’auteur d’une brochure sur
le Chabas) le prof, émérite J. D. Rivoir
et le président honoraire, comm. Prochet
adressèrent à l’assemblée des allocutions
fort appropriées et intéressantes. La
réunion commencée à 8 h. finit à 10 i\2
par un chant et la bénédiction.
— Mourcious. Belle réunion Lundi
dernier à 10 h. dans la grande école
de ce quartier éloigné de St-Jean pour
l’examen de quartier et la présentation
du nouveau régent évangéliste M. Bertinat. Le pasteur commença par l’administration du baptême à un enfant
du quartier et puis expliqua ce que
Jésus exige de nous pour nous donner
place dans l’édifice de son église. M.
le prof. J. D. Rivoir qui l’accompagnait
ajouta d’excellentes exhortations ; après
quoi M. Bertinat adressa d’affectueuses
paroles à ceux qui seront maintenant
son troupeau.
L’Ecole du Dimanche continuera à
avoir lieu à 3 heures et nous espérons
que Madame Malan-Muston qui 1’ a
tenue avec tant de dévouement pendant nombre d’années pourra continuer
à l’y tenir de temps en temps, et Madame Bertinat la tiendra quand elle ne
pourra pas s’y rendre, La réunion des
adultes faite par M. Bertinat aura lieu
immédiatement après.
Le bon accueil que les familles du
quartier ont fait à leurs nouveaux conducteurs spirituels nous fait espérer
qu’avec la bénédiction de Dieu Mourcious recevra d’eux beaucoup de bien.
Lauréat. M. Umberto Cocorda, ancien élève du Collège, vient de remporter à Turin la laurea de Chimico Industriale. Nos cordiales félicitations.
La neige tombée en abondance sur
nos montagnes, a malheureusement fait
des victimes. Mercredi de la semaine
passée, six voyageurs traversaient le
Col La Croix, lorsque deux d’entre
eux, épuisés de fatigue, durent rester
en arrière. Les autres continuèrent et,
arrivés à la Cocia crièrent au secours
et réussirent à se faire entendre du Pra.
L’aubergiste Pasquet, avec Paul Rostagnol et deux douaniers accoururent
promptement et purent les amener sains
et saufs au Pra. Mais les deux qui
étaient restés en arrière ne purent être
secourus. Ce sont Louis Bertin, d’Angrogne, et Martin Bertalmio, du Perrier.
Le corps de Bertin a été seul retrouvé.
NoaYelles et faits divers
— Le 14 octobte, l’Eglise méthodiste
a officiellement inauguré une salle d’évangélisation à Valence (Piémont).
— Le ministre des colonies anglaises
a publié une ordonnanoe établissant à
Malte l’égalité de tous les cultes car,
au moment de l’occupation une position privilégiée avait été assurée au
culte papiste. Les catholiques protestent, naturellement.
— D’aucuns aiment a répéter que
Genève est, actuellement, en majorité
catholique. Mais si l’on défalque les
étrangers pour ne regarder que les
électeurs, leur nombre, .dans la ville,
est de 7588 protestants pour 3126 pa
pistes, et, dans le Canton, de 17.427
protestants pour 9002 papistes.
— M. Albert Réville est mort le
25 octobre, âgé de 80 ans. Après avoir
fait ses études théologiques à Genève,
M. Réville a été pasteur à Nîmes, puis
à Luneray (Seine Inférieure). En 1851,
il fut élu pasteur de l’église wallonne
de Rotterdam. Il y resta 21 ans, s’occupant en même temps d’études d’histoire religieuse, collaborant au Temps,
à la Revue dts Deux Mondes etc. En
1872, il démissionna et rentra en France,
En 1880, Jules Ferry l’appela à occuper la chaire d’histoire des religions,
nouvellement créée au Collège de France.
C’est là qu’il donna ses cours si appréciés, jusqu’en mai dernier. C’est de ces
cours que sont sortis ses livres sur les
religions des peuples non civilisés, sur
la religion chinoise, sur celle du Mexique et son Jésus de Nazareth. Il était
un des chefs reconnus du parti libéral
de l’Eglise réformée.
— Un troisième prophète a fait son
apparition à Ziou City et menace de
détrôner Voliva, qui avait détrôné Dowie. Il s’appelle Parham. Il s’appuie
sur une vision, dans laquelle une voix
lui aurait ordonné de se lever et de
se charger du fardeau qui écrase le
peuple de Sion. (On sait que ce lourd
fardeau représente plusieurs millions
de francs). Parham appartenait à la secte
de la Foi Apostolique, qui compte
5000 adhérents au Kansas et en Californie. Il va sans dire que Voliva le
traite d’intrus. Quant à Dowie. il n’ intervient pas, étant occupé à recueillir
des souscriptions au Mexique.
— En Roumanie, pays habité essentiellement par des catholiques orthodoxes et des Juifs, on compte 15.000
évangéliques dont 8000 à Boucarest,
où existe depuis 1753 une communauté
luthérienne.
Pour J’Arbitrage entre les nations.
M. André Carnegie n’est pas seulement
un milliardaire jouissant de son immense fortune ; c’est aus.si un travailleur et il se sert largement de ses millions pour faire le bien.
Recteur de l’Université de S. André
en Ecosse, M. Carnegie y prononça, il
n’y a pas longtemps, un important discours Four VArbitrage entre les Nations.
Sous les auspices de la Société de Conciliation Internationale, ce discours vient
d’être publié en quinze langues. La
Version en italien a été faite par le
prof. Cesare Lombroso qui a généreusement donné ordre à la Maison Editrice Renzo Streglio de Turin d’en
envoyer une centaine d’exemplaires à
la Société de la Paix de Torre Pellice.
Ce discours, avec une préface de
D’Estournelles de Constant, forme un
beau petit volume de 88 pages, orné
du portrait de Carnegie.
Les membres de la Société de la
Paix et les personnes qui s’intéressent
à la propagande pacifiste qui désirent
ce livre n’ont qu’à s’adresser au secrétaire-caissier de la Société, Emile Eynard
négociant à Torre Pellice.
La Revue Verte
Sommaire du Numéro 2 (30 oct. 1906).
Chronique romande — Théoduline,
poème valaisan — La dentelle, croquis
— Curiosités littéraires — Rois de
»
France typographes — Notes pittoresques, Le Régionalisme français — Chro
nique d’Angleterre — L’Asie en feu
(suite et fin), roman — Massenet —
Choses du Soudan, canot démontable
— La Colombie — Voix des choses,
poésie — Notre service de graphologie
et d’étude scientifique de la main —
Les conseils du docteur — Un peu de
cuisine — La vie pratique : Un peu
d’hygiène, etc.
Abonnements : Un an, Suisse 6 fr. ;
Union postale 8 fr. 50. Six mois, Suisse
3 fr. 50; Union postale 4 fr. 50.
Direction et administration : rue des
Epouses. 138, Fribourg (Suisse).
iievue Politique
s. M. le roi Georges de Grèce va venir
prochainement en Italie pour y rendre
visite à notre souverain. Il compte débarquer à Naples le 21 c. et être à Rome
le 22 ou le 23 ; raison pour laquelle l’ouverture du Parlement va être renvoyée
au 27. D’ici là on trouvera bien un autre
prétexte pour l’ajourner encore.... à plus
tard. Mais nous n’attendrons pas la fin
du mois pour connaître le programme
du ministère relatif aux prochains travaux des Chambres : pas plus tard que
demain, le ministre du Trésor va nous
renseigner dans son grand discours de
Catane, que le public italien attend avec
une certaine impatience. Et il a tort le
bon public, car M. Majorana ne nous
dira rien que nous ne sacbions déjà par
cœur. Il va nous démontrer que la prospérité de l’Italie ne saurait être mise en
doute ; que nos rapports avec toutes les
puissances sont excellents, grâce à la
prudence et à la clairvoyance de notre
Gouvernement ; que nos finances ne pourraient être plus florissantes, mais que,
malgré tout, il serait insensé de songer
à dégrever quoi que ce soit pour le moment. Les résidus du budget doivent
servir à l’Armée, à la Marine, aux Travaux Publics etc.... et le contribuable
n’aura qu’à courber la tête. Si je me
trompe, je ne demande pas mieux que
de faire amende honorable dans huit jours.
N’empêche que le banquet de Catane
prétend être un grand évènement, et que
200 députés, 20 sénateurs et 7 ministres
ou sous-ministres ont promis d’y prendre
part.
Des centaines de représentants des
communes du royaume sont réunis en ce
moment dans la salle des Horaces et des
Curiaces de Rome. Le but essentiel de
ce congrès est de rappeler le Gouvernement à l’observation d’une loi votée
en 1903, par laquelle les communes viendraient déchargées par l’Etat au sujet
de certains frais de justice, d’œuvres
pies, de gendarmeries et autres, pour
une somme d’une dizaines de millions,
dès que les ressources du budget le
permettraient. Or, disent les communes,
avec les économies résultant de la réduction de la rente, le Gouvernement
est en mesure de faire face à ses engagements. Encore des adversaires des dégrèvements !
Un des derniers congrès, le dernier
peut-être, tenus à Milan, à l’occasion de
l’exposition et le premier du genre est
celui dit du « Risorgimento » inauguré
le 6 c. au Château Sforzesco, dans les
salles du musée du «Risorgimento».
Nombreux représentants des grandes villes
d'Italie, de l’armée, de la Magistrature,
des Sociétés historiques ; et beaux discours où a vibré la note patriotique. Le
congrès est présidé par le vénérable baron
Manno. On a fêté à la même date, avec
l’intervention du Roi, le 25.e anniversaire
de la fondation de l’Académie Navale de
Livourne ; une cérémonie comme une
autre, mais qui a cependant eu ceci de
particulier d’avoir commencé par la bénédiction religieuse, donnée par l’évêque,
je suppose. Et ce n’est qu'après que monseigneur eut parlé, que S. M. a, par
quelques mots bien touchés, remis le
drapeau dont il a fait cadeau à l’Académie, au commandant de celle-ci ! Nous
laissons à nos quatre lecteurs le loisir
de commenter la chose, qui nous semble
significative venant après une cérémonie
analogue ayant eu lieu à Milan le printemps dernier.
La « Caisse mutuelle coopérative » pour
les pensions » de Turin, dont les membres
dépassent les 300.000 et qui a un capital
d’environ 24 millions de fr. a convoqué
en assemblée générale ses membres, dimanche dernier. Le conseil d’administration, en grande majorité socialiste, était
accusé d’avoir en maintes circonstances
outrepassé ses pouvoirs et notamment
d’avoir subventionné des sociétés coopératives du parti, au lieu d’investir tous
les capitaux en rente sur l’Etat, ainsi
que les Statuts l’exigent. Les accusations
étaient formelles et documentées, mais
les socialistes ont si bien manœuvré que
leurs adversaires ont été réduits au silence et qu’un ordre du jour approuvant
la conduite du Conseil a été voté à une
assez grande majorité. Il est donc dè
plus en plus évident que la Caisse mutuelle est désormais entre les mains du
parti socialiste.
M. Ferri explique son antimilitarisme
dans un des derniers numéros de VAvanti,
et, à tout prendre, nous devons lui savoir
gré de reconnaître la- nécessité d’une
force organisée. Nous souhaitons, avec
lui que l’armée n’ait jamais à s’entremettre dans les luttes entre le capital
et le travail ; mais il faudra d’abord
songer à l’éducation des masses. Il a
pareillement raison lorsqu’ il demande
que les dépenses militaires soient limitées
à de plus justes proportions avec les
ressources du budget,
— M. Clémenceau a prononcé son
discours-programme le 5 c., à l’occasion
de l’ouverture du parlement français.
Discours précis, clair, hardi dans ses conclusions et par lequel il affirme le désir
du maintien de la paix à l’étranger, de
l’ordre à l’intérieur, la ferme volonté
d’appliquer la loi de séparation tout en
assurant la liberté des cultes. Les déclarations du chef du cabinet sont approuvées par 395 v. cont. 96 et 100
abstentions. Yoilà un beau début. La
séance du jour suivant est entièrement
consacrée aux interpellations touchant
l’application de la loi de séparation, et
celle du surlendemain à l’examen du
projet d’abolition de la peine de mort,
que le Parlement votera ou aura voté, à
n’en pas douter.
— L’explorateur américain Peary a
atteint, dans sa dernière expédition vers
le pôle, au N. du Groëuland 87» et 61
de latitude nord. M. Cagni n’ était arrivé qu’à 86« et 33b Peary s’est donc
rapproché du but, le pôle N., de 33^
soit de 33 milles géographiques.
___________________________________j- c
Souscription pour le Collège
Report frs. 2588,85
M. Charles Albert Forneron 5
» Paul Davit, pasteur 10
» Jean Davit, liquorista 5
» J. D. Ugon, pasteur 5
» A. Lageard, missionnaire 10
Total L. 2623,85
Ab. payés et non quittancés.
1908 ; Avoudet Jacques, Envers Portes ; Eibet
Jacques, Pomaiet.
A. Rivoir, gérant.
4
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» ILS PETI T KS ANSÜK ÚEB
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l'iitiT pïfeJuiÉK ftiri r . Í5 ™tirE,itì
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Pi'nr G t.ii Bt q3(ra p ii
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COMM1ÎH1CATIOKS IT AKHSSCiS
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Tatti gli intimi pEi-li per le seiiole, i] prirtio libro di
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YHiio presso la
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l>“ T>. KIVOIJBE I'lI j C l(JÌVl.'\ l-Li) hi divi^rHi-; jiìiTc- [juEEtiOaTiiiri't
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MEDECIN DEIfTISTE
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Reçoit taus^ les jaurS dans l’n|»eès midi.
d’un<ï heure à quatro.
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Sudi:. ÏVirînirj iî Vri'Jiïr.-n --- AgCfiaie; Àifiii.-iiitxiria, O'^infn t: PiiX.r^/lo
La Società Bancaria italiana, AGENZIA DJ PINEROLO
RìCÉVE iJcLvuro a-il ipttirn-iissL; in iiiniLfj oi-i-rriBiite ed a .‘ìoadecLTa tir-saj.
» Dopositi (li 1 ili>11 n viihiTi ili Od!itcu-]ia semplice e amraiuLEtriiti ;
R [ L A S C I A -Assonni ((■>l«[lJe^} f'ii^niiili iù iLalia * airescero, J^eLtoi-o-tiicolaii di credito p^;r
tutti i preri ;
ACQUISTA Valiti ti> ineliitlichft, divine. Big] letti Ilaoca-cstori ;
S’ INCARtCA iJi.ll! \i i;i-irrijiTa e della vendita di l'itoli di -Stac-o, I-oiidlari, di Enti proviiici^iiii
yiviituiali, eco. di Società TeirovlarlcK luduatriaU, ecc, eia del I-Ec^lio, sia
(IfrU,' ealef(1.;.
i iloU'i-.'siSsitivi le di Cedole, 'l'Itoli cstraitÌL al portaLofe o uomixiatlvij efÉcttt o;im-"
biari, jiag-aElll ìli Italia c aiPEstcrii j
». del servi aio di. Ca^Ra per conio di IitduHt riali, tToHumercianii, Società iuriu
stvii^li. KrVLL diverai,'eco. ;
i ik'JJUi irU-'in.iLaiiJtie di fondi per po&ta o tetegralii ;
SiG UN T A Etìfciti cambiati jj-agabili Ld Italia e alPEatero, e WarranLa;.
A p. R E Ct»i(Hlì tu iiooto t;OrrftriLe e accreditament! ali’ì.tternn e ;-ill'e:^Lem >ìer Iniporta^loivi i
fA Sr^vvirnioni t riponi aii 'filoli di Stato o Valori -putiblici h melari;
gt;jir;r.^le di qualaiaf-i opcraziouc di iìaiica. >
Sj rrleUe a eoivoacenia del pubblico eh« EAs^unsla di FLiverolo ba provvedulo recentcpie:.jtp EvJ no nuovo Impianto di caseefte chiuse di sicurezza in inirale appoaj.ta.mei,itje ooi-iniÌio; dette caat^Ue ven^otin nedute ni iLSiliuorumcnro alili ii.'jjtfu'ntj i;i>Tidi/ii’>iii ;
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TiiLi'e PeliiiM liM|j- Alpine
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J^af-'immuto wa aBEOj^no ferre via no,
pLitì: K. i Olio Mïa ÜQû al U. L 1,50
H. a „ „ sopraÛDû, „ 1,70
H. 5 ,, „ sutllnìft „ „ yo
Si Èt'ÆiliüiauLU ilumif^ane dii 5, i0,e 25 k", nclti.
Par (Jami^iaue dii 5 e IO kji;. ¡utntcnlo di J-. 1 a
datnigLMriM
1 ^Hnlumigìanii da 50 kg-. dbarM di L. 2 por damigiana
Per i^uMitità di 100 k;;- « pirl, in Iiifìd ribaiM di
L. lo per (jüiüIalA
Per tutte le 9|iedjzia.ni
Saransia di genuiniià airafialisi chlmiGa
Urit^ inJìirizzii: Olpi^Oiü DÛNTË g RICCI, Purtariairnzio.