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^septième année.
IV. 33.
8 Août 1873.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE nEBI)0MAD.4IRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
(le la Famille Yaudoise.
Qua toutes les choses qui soot véritables. occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnehent :
Italie, à domicile Ctm an) Fr. 3
Suisse.................* 5
Fran<’e...................»6
A üernagne.............* 6
Angleterre, Pays-Bas . » 8
Vn numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D AB0NNEMENT
ToRRK-PEr.f.iCB Via Maestra,
N.42. (Agenzia hìhliogrnfira)
PiONERor. ; J Chiantnre Iinpr.
Turin :j.J. r»*ou, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Librerìa Evangel
lica, via de’ranzani.
ANNON*‘ES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour l'administration
au Bureau à Torr.e-PelHce,
via Maestra N. 42 — pour la
rédaction ; â Mr. E. Malan
Prof • h Torre-PeÜca.
Sommalr-e.
Le Synode de l’église réformée de France.
— Calendrier apicole. — Deux mots à VEco
délia Verüà. — Missions Evangéliques. —
Chronique vaudoise — Chronique politique. — Avis. — Annonce.
LE SYYOÜE DE L'EGLISE RÉFORllÉE
de France.
Nous nous proposions de retracer brièvement les principales
résolutions de cette Assemblée,
lorsque nous avons reçu, par Ï'Egliae libre, le texte de la lettre
synodale aux paroisses, qui nous
dispense en grande partie de ce
travail. Nous ne pouvons pas_ reproduire cette lettre en entier,
mais nous en donnons les passages qui répondent à notre but.
« Arrivés au terme de nos travaux, nous venons avec joie nous
entretenir de l’œuvre que Dieu
nous a donné de faire.
« C’est un des jours les plus
bénis de notre histoire que celui
où le Gouvernement de la République a rendu à notre Eglise,
avec les synodes, son indépendance
religieuse. Si nous avions pu méconnaître le prix de ce bienfait,
les félicitations de toutes les Eglises, sœurs ou filles de la nôtre,
nous l’auraient fait sentir. De l’Irlande, de l’Ecosse, de l’Angleterre,
de la Hollande, de la Belgique, de
la Suisse, des Vallées du Piémont,
de l’Amérique meme, leurs députations sont venues, de concert
avec celles des Eglises indépen dantes de France, mêler leur joie
à notre joie, se glorifier de notre
commune origine, nous assurer du
concours de leurs prières et de
l’ardeur de leurs vœux. Sympathie doublement précieuse et fortifiante en nos jours difficiles. Il
fait bon de se dire; Nous ne sommes pas seuls au combat.
• 11 fallait constituer l’Eglise ;
tout d’abord constater et proclamer la foi dont elle vit. Nous
l’avons fait dans la solennelle déclaration qui accompagne cette
adresse. Vous approuverez, nous en
avons la confiance , son esprit de
fermeté et de largeur. Jaloux de
maintenir le seul fondement qui
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puisse être posé, nous ne l’avons
pas moins été de sauvegarder la
glorieuse liberté qui procède de
la foi en Jésus-Christ, les besoins
de la pensée, le développement
d’une science plus que jamais nécessaire, mais qui cesserait d’être
la science chrétienne, si elle perdait celte immuable base; JésusChrist, tils de Dieu, mort et ressuscité pour nous N’est-ce pas
là, mes bien aimés frères, le Christ
des Evangiles, le Christ de notre
foi , celui que le témoignage intérieur de l’Esprit de Dieu nous
révèle comme l’auteur de notre
salut, comme le principe de notre
sanctification , comme le garant
de notre vie éternelle? Avonsnous fait autre chose qu’accomplir
votre vœu en n’acceptant pour
futurs ministres de notre Eglise
que ceux qui croient en Lui, qui
reconnaissent la souveraine autorité de la Bible en matière de foi;
qui proclament avec nous les
grands faits chrétiens , célébrés
dans nos fêtes solennelles, représentés par nos sacrements et ex[irimés dans nos liturgies?
» C’est dans ce même sentiment
que nous avons examiné et résolu
la question de l’électorat paroissial. Avant d’admettre l’électeur à
participer à la direction de l’Eglise, nous voulons savoir de lui
s’il en partage la foi. Et pour être
compris de tous, nous avons résumé
cette foi sous une forme simple et
brève, à la portée des moins instruits. Après avoir constaté la foi;
il fallait réorganiser l’Eglise. Nous
avons consulté son austère et glorieuse histoire; hommes de notre
temps, nous avons tenu compte
de ses justes aspirations. Le sys
tème presbytérien synodal fut,
sous la protection de Dieu, le plus
ferme rempart de nos pères contre
l’esprit du monde et la haine de
leurs ennemis. En lui s’incarne
ce merveilleux génie d’ordre et de
liberté, gloire de nos réformateurs,
qui tout à la fois unifie et décentralise, concilie l’autorité du corps
avec la liberté des membres, donne
à la paroisse tout ce que le bon
ordre de l’Eglise lui peut laisser
d’autonomie ». — .... Jusqu’ici, la
lettre du Synode général aux fidèles. Nous ajoutons, pour compléter le résumé des travaux de
cette assemblée, qu’elle a élaboré
la constitution presque complète
de l’Eglise. Nous n’avons pas bien
compris les motifs que l’on a fait
valoir pour donner aux conseils
presbytéraux la nomination des
pasteurs; il nous a toujours paru
que ce devait être là l’une des
attributions et l’un des privilèges
des membres de l’Eglise ou du
moins de son corps électoral. Ce
que nous avons constaté avec plaisir, au moins dans le parti évangélique de l’Assemblée, c’est une
conception en général [saine de
l’église comme la communion de
croyants, c’est le désir d’en faire
toujours plus une société de professants et de voir se réaliser sa
séparation d’avec l’Etat.
C’est pour ce que le Synode a fait
et ce qu’il eût désiré faire, et ce
qu’il fera, avec l’aide de Dieu ,
que l’Eglise réformée de Frande
mérite nos plus vives sympathies.
Cette Assemblée nous a de plus
fait connaître quels hommes distingués et pieux, cette Eglise, si profondément divisée, conspte dans
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son sein; comme il a révélé aussi
les pensées , les sentiments des
adversaires de l’Evangile.
GALEORIËR APICOLE
Août.
L’Apiculteur a peu de chose à
faire à son rucher pendant ce
mois; — il surveillera néanmoins
ses ruches pour les garantir de
l’attaque de la fausse-teigne; —
s’il voit que les abeilles d’une ruche ne font pas la garde à la porte
de leur maison, qu’elles sont inactives, qu’elles laissent en paix les
faux-bourdons et qu'elles se promènent indiiFérentes sur les rayons
et sur le devant de la ruche , il
doit en conclure qu'une telle famille est orpheline.
Si les faux-bourdons subsistent
encore dans n’importe quelle ruche , l’apiculteur est à temps à
fournir une reine à celle qui vient
de perdre la sienire: il n’a qu’à
introduire un rayon ayant du couvain au dessous de trois jours
dans la ruche en désorganisation,
et, dix jours après, il verra éclore
plusieurs reines supplétives; les
abeilles en choisiront une qui sera
sacrée reine, et la ruche prospérera.
La récolte du miel par les abeilles va en diminuant; elle a été
abondante en juillet; une bonne
ruche apportait chaque jour au
magasin au moins un demi kilog.
de miel. Quelquefois pendant la
première quinzaine d’août, nos
abeilles trouvent encore de quoi
augmenter considérablement leurs
provisions.
L est bon que l’apiculteur donne
un coup de main aux abeilles ouvrières pour leur aider à se défaire
des faux-bourdons qui sont devenus inutiles, et même nuisibles
au bien être des colonies, dès que
le temps de l’essaimage est passé.
Un Apiculteur.
DEIX «OTS à \’Eco délia Verità
Nous nous attendions à un article de la
teneur de celui qui a pour titre Una polemica dkpiacnole. Nous en avons eu les
prémices depuis quelques jours. Nous savions CO qu'il en coûte de toucher à l’évangélisation et nous avons dit d’avance
qu’on nous traiterait eu ennemi, malgré
tous les témoignages d’intérêt que nous
donnerions é cette œuvre de notre figlise.
L’Evangélisatiou, ne l’oubliez pas, est
non pas l’alïaire de la Commission d’Evangélisation ni de l’Ecole de théologie,
c’est l’œuvre de l’Eglise Vaudoise et déjà,
dans l’école du dimanche de Rodoret, on
prépare les enfants pour celte mission.
Nous même que vous traitez en ennemi,
par une polémique plus qu’acerbe, dont
vous avez usé auparavant avec bien d’autres , car vous paraissez être coutumier
du fait, nous travaillons chaque jour pour
l’Evangélisation , nous y avons travaillé
avant vous à Florence même, déjà en
1850, où sous le régime de l’absolutisme
soutenu par les Autrichiens, nous avions
deux ou trois réunions clandestines [par
semaine; et c’est à la suite des progrès
que l’œuvre a fait, pendant celte époque,
que M. le prof. B. Malan a été appelé en
juin 1850 à Florence. — Votre arlicolisla
a beau s’ingénier pour renouveler à notre
égard un système de suspicion, nous espérons qu’il ne réu.ssira pas auprès des
gens clairvoyants.
Après avoir relu notre article nous devons déclarer que nous le réimprimerions
tout entier dans sa substance. Nous n’avons pas su voir quelle est cette imprudence qui consiste à dire: il y a quelque
chose à faire pour que notre Eglise puisse
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conlinuer son œuvre dans les Vallées et
au dehors. Nous sommes dans les Vallées
en état de soiifirance. Il n’y a en cela de
la volonté de personne; c’est la force des
choses, c'est la conséquence des œuvres
que nous avons entreprises, nous et non
pas vous seulement; c'est peut-être la
faute de nos institutions. Nous le disons
à la veille du .Synode, afin que chacun
puisse y penser et y apporter remède,
si cela est pos.sible. Noire contradicteur
peut nier le mal ou l'atténuer, en cela
il est excusable, car de loin il ne le voit
pas, mais il existe et il ne peut ()ue grossir d’année en année, au grand détriment
des Vallées et de nos stations d’Evangélisation ; car encore une fois nous ne
voulons pas et nous ne pouvons pas scinder notre œuvre et établir un antagonisme
qui serait notre ruine. — V a-t il de l’imprudence à dire la vérité aux Italiens?
Non, car ils nous seront reconnaissants
de ce que nous leur donnons de notre
meilleur, de notre nécessaire et non pas
de notre superflu. Y a-t-il de l’impirudence
è la dire à nos amis étrangers? Non; il
sont assez raisonnables pour comprendre
que les re.ssources matérielles et intellectuelles d'une population de 18 à 20 mille
montagnards sont très limitées et qu’il
faut des efforts incessants et bien dirigés
pour en faire sortir des hommes capables de faire une œuvre aussi considérable que celle de l’évangélisation italienne.
Nous le leur répétons: nous ne voulons pas (aucun homme sérieux et chrétien ne le veut aux Vallées), nous ne
voulons pas renoncer à l’évangélisation ,
ni même en ralentir la marche; s’il nous
arrivait de demander de reculer momentanément sur un point, ce ne serait que
pour pouvoir sauter mieux et plus loin.
Oui veut la fin, veut les moyens; or pour
pouvoir préparer des évangélistes au Collège (et ce n'est guère (|u’au Collège et à
l’Ecole de Pomaret que nos évangélistes
actuels ont été préparés avant de l’étre
par les écoles de théologie ),• il faut des
professeurs.
Nous venons de nommer les écoles de
théologie au pluriel, et avec intention, et
c’est pour appliquer aux étudiants vau
dois de celle de Genève ce que nous avons
dit des étudiants de Florence. La plupart
d’entr’eux , et cela est naturel, nous le
disons avec VEco delia Verità, ne visent
qu'à l’évangélisation ou à l’œuvre pastorale proprement dite. Ainsi donc, ni de
l’Ecole de Florence, ni de celle de Genève,
ij ne sortira des jeunes gens disposés à
assumer les humbles fonctions de professeurs au collège . un grand nombre ,
par une vocation décidée pour l’évangélisation proprement dite, d'autres, parcequ’un professeur du College est trop lié,
est trop occupé, n’a pas assez de liberté,
doit subir un examen. Ce ne sont pas des
suppositions que nous faisons; toutes ces
raisons nous ont été alléguées. Force
nous sera donc de chercher des professeurs en dehors de nos jeunes ministres.
Nous adre.sserons nous à nos laïques? En
voyez-vous un seul poindre à l’horizon?
On nous conseille d’aller les former à
l’Ecole normale supérieure de Pise. Mais
eu attendant ?....
Quant aux raisons que l’articolista
avance, pour prouver que l’Evangélisation
nous a enrichis. nous nous permettons
de ne pas les examiner; car elles ne sont'
pas soutenables , nous ne voulons pas
d’ailleurs avoir à faire à des noms propres
et les discuter. Ne serait-il pas absurde et
ridicule de chercher à prouver que quelques-uns des hommes dont notre Eglise
s’honore le plus, ne sont pas considérés
par nous comme le rebut de l’évangélisations pareeque, in temporibus illis,
après avoir, envoyés par l’Eglise, pendant
quelque temps, travaillé dans l’évangélisation, ils ont continué ou ils sont rentrés
dans l’œuvre ()astorale proprement dite
ou dans l’enseignement. — Ce qui s’est
pas.sé, dans des temps déjà éloignés, ne
nous empêche pas de soutenir, que, depuis
que l’évangélisation a pris un plus grand
développement et qu’il lui faut par conséquent beaucoup plus d’hommes, depuis
surtout que l’Ecole de Théologie a été transférée à Florence, les diverses œuvres aux
Vallées ont été mises bien loin en seconde
ou en troisième ligne. Il y a donc là, selon
nous, malgré la fin de non recevoir qu’on
nous oppose, une question à examiner
sérieusement cl tous ensemble, et le pro-
5
-253----
rhaiii Synode nous en offrira, nous l'espérons, une excellente occasion.
Enfin, ou nous assure que ce qui noos
a valu et noos vaudra encoi'e plus d’une
tuile, corne dirait un de nos oollèsues ,
ce sont les gras pâturages, nous n’avons
pas de diiTiculté à nous expliquer à ce
sujet. Cette expression s’csl trouvée sons
notre plume sans que nous ayons songé
à l’interprétation sinistre qu'on pourrait
lui donner. Employée pour la premièi'o
fois, que nous sachions, par un homme
qui a parliculièremenl bien mérité de l'évangélisation , en annonçant le refus d’emploi qu'il avait donné à un postulant,
nous ne savions pas qu’elle eût jamais signifié gras honoraires. Si nous avions eu
le pressentiment qu’on pût lui donner cette
interprétation, nous ne nous en serions
jamais servi. .Mais puisque la chose a eu
lieu , nous tenons à dire à nos frères «pie
ni nous ni, à notre su, aucune personne
sérieuse aux Vallées, nous ne pensons que
les évangélistes nagent dans l’orj nous
avons la conviction au contraire qu’il
n’y a pas en Italie d’autres évangélistes
aussi faiblement et humblement rétribués
que ceux de, l’Eglise vaudoise; nous croyons même savoir qu’il y en a qui ne
reçoivent, pour vivre <lans des villes, que
100 ou 103 et (pielques francs par mois.
iQue nos évangélistes ne se posent donc
len victimes de la calomnie ou de l’envie
)ide la part des vaudois; ils auraient tort;
imous sommes bien aises d’avoir eu l’ocjcasion de le dire. — Mais ce que nous ne
acroyoDS pas, c’est i]u’un grand nombre
ad’évangélistes désirent réellement occuper
ades [lostes dans les Vallées. Ce sont là des
easpiralions poétiques de certains instants
i(esqueiies ne s’étendent qu’à quelque jours
cou à la durée des trop rares et trop courtes
vacances. Nous croyons que l’on se fait
■Hacilement illusion à cet égard; nous sawons que l’intérêt pour l’œuvre commencée,
des habitudes (irises, les agréments qu’oflïrent les villes empêchent et empêcheront
coresqtie toujours, au bon moment, la
réalisalion de ces aspirations. En faisonsmous un crime? Nullement. Les « fresch^
nalie mllate » sont souvent bien arides au
[cohysique, et au spirituel t Nous ne craiiguons pas ccrtainemenl d’être enviés ; —
tout ce que nous voudrions, c’est de l’être
un peu plus, mais dans le bon sens , et
de mériter de l’être.
!I11SS10\S EVA\GEÜQIES
Dans le courant d’un mois, en avril et
en mai, à Londres seulement, 66 institutrices religieuses et de bienfaisance ont
rendu compte de leur situation, devant
îles assemblées (dus ou moins considérables, mais proporlionuellement aussi nombreuses (|u'on les ail jamais vues, et qui
ne se sont pas plaintes, comme on le fait
souvent ailleurs, du grand nombre et de
la longueur des séances. Un journal évalue
à plusieurs centaines de mille le nombre
des (lersonnes qui assistent, chaque année,
à ces diverses réunions.
Le chiffre total des recettes mentionnées
dans les rapijorts des différentes associations, a dépassé 36,2.30,000 fraucs.
Dans ce budget du zèle chrétien, les Sociétés lie .Missions, les seules dont nous
ayons à nous occuper ici, figurent pour
dix-sept millions et demi de, fraucs.
1) Société des missions de l'Eglise d’.drigletcrre. — Ses recettes se sont élevées à
3,842,425 fr. — Ses principaux champs de
travail sont : l’Afrique méridionale et l’Afrique occidentale; le litloral de la Méditerranée; l’Inde, la Chine et le Japon;
la nouvelle Zélande et l’Australie, enfin
le nord-ovest de l’Amérique.
Elle comprend 1.38 stations et emploie
328 missionnaires consacrés et 1928 agents
non consacrés. Celle Société compte 20,125
communiants. Elle s’est retirée depuis
quel((ues années de 70 stations fondées
par elle, et (|ui ont grandi an point de se
suiTire à elles-mêmes. L’Inde est le principal champ d’activité de la Société. Elle,
y entretient 107 pasteurs et 1,300 ouvriers
indigènes, et compte dans ses stations
67.000 chrétiens, dont 13,030 communiants.
2) Société pour la propagation de VEtangile. Les recettes de celte institution
se sont élevées, l’année dernière, à
2.540.000 fr. — Ses principaux champs de
travail sont; l’Amérique du nord, la Gujaua el les Autillcs, l’Afrique, l’Inde et
6
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l’AusIralie. Elle y cnlretieiit actuellemenl
462 missionnaires consacrés el 853 aiilres
ouvriers.
3) Société des missions wesleyennes. Ses
receltes se sont élevées 5 3,714,600 francs,
affectés, en grande partie, à l’évangélisation du monde païen, mais en outre à
l'entretien et au développemeot de plusieurs œuvres d’évangélisatiou en Italie en
Espagne, en .Allemagne etc.
Les champs de travail principaux parmi
les païens sont; le sud de l’Afrique, l’Australie, Antilles, l’Inde, Ceylan et la Chine.
La société compte 168.000 membres.
L’assemblée générale de cette année a
été présidée par un membre de l'Eglise
anglicane, le comte Sbaflesbury. Dans son
discours d’ouverlure, l’orateur a insisté,
comme il le fait toujours et partout, sur
le devoir de combattre , non seulement
l’idolâtrie, mais, d’une part, l’incrédulité, et
de l’autre, le catholicisme romain, qu’il
regarde comme également contraires à
l’esprit de l’Evangile et au bien de la nation.
4) Société des missions de \Londres. .Ses
recettes se sont élevées 5 2,858,000 francs.
La Société emploie actuellement 292 missionnaires consacrés. Les [u’incipaux pays
occupés par les représentants de la Société
sont toujours le Sud de l’Afrique, Madagascar, la Polynésie, l’Inde et la Cbiue.
On peut évaluer à 70,000 le nombre, des
païens devenus membres effectifs de l’Eglise , et à 430,000 celui des assistants aux
services religieux. Dans ce dernier chiffre,
sont naturellement comprises ces foules
de Madagascar, au sein desquelles se manifeste une telle soif d’instruction que les
missionnaires et les évangélistes ou pasteurs indigènes SC déclarent incapables de
répondre à tous les besoins. L’œuvre a
pris dans cette île un développement merveilleux.
5) Société des missions baplisles. Les
recettes de l’année se sont élevées à 686,700
francs. Les pays évangélisés par les agents
de la Société sont: l’Inde, la Chine, Ceylan,
l’Afrique et les Antilles, La Société emploie
426 ouvriers , non compris une vingtaine
de femmes employées dans les écoles, ou
comme femmes de la Bible dans les Zénanas
de l'Inde.
Dans le courant de l’année, le baptême
a pu être administré (par immersion) 5
533 adultes de diverses nationalilés. ün
poste d’évangélisatiou fondé à Dôme par
la Société figure pour 50 dans ce chiffre
des baptêmes.
6) Société de Londres pour ïEvangélisation des Israélites. Decetles de l’année
901,000 fr. L’œuvre, dit le rapport, marche
lentement, à travers beaucoup de difficultés, mais sans aucun arrêt et de manière à réjouir ses amis.
Dans son discours d'ouverture , lord
Shaflesbourg a fait ressortir en termes éloquents. un fait qui, selon nous, doit attirer de plus en plus l'attention des chrétiens sur leurs ilevoirs à l’égard des enfants
d’Abraham. C’est la manière remarquable
dont, de nos jours, ce peuple aspire et
se pons-;e aux premiers rangs dans toutes
les sphères d’action. « Comptez, a-t-il dit,
nos hommes d’Elat, nos historiens, nos
poètes, nos savants, nos philosophes,
nos artistes et nous verrez qu’il n’est aucune branche de la science ou de l'art au
progrès de laquelle des juifs ne contribuent
avec plus ou moins d’éclat. Plusieurs d’entre eux ont pris, dans ce derniers temps
la défense de nos Livres saints contre les
attaques du rationalisme. N’y a-t-il point
dans ces faits l’indication que, dans un
temps prochain peut-être, ces descendants
des Hébreux [lourront redevenir ce que
leurs pères furent jadis , les missionnaires
du vrai Dieu dans le monde entier? En
terminant, l’orateur a flétri, comme il
convenait, les odiernes persécutions dont
les juifs établis en Roumanie ont été récemment les victimes. Il a do plus fait
adopter par acclamation une adresse à
lord Grandville, ministre des affaires étrangères , lui demandant d’user de son in
fluence auprès du Gouvernement roumaii
pour obtenir de lui des mesures propret
à prévenir le retour de ces atrocités et
garantissant aux juifs la jouissance d(
leurs droits civiques.
Dix autres associations anglaises .s’oc
cupeut des missions plus ou moins direc
temeot et collectent dan.s ce but près ddeux millions et demi.
7
—255
dkronique SJauboiôi
La 'Tour*. Dimanche dernier, deux
dames anglaises onl répandu environ 200
petites feuilles en français et en italien,
contenant trois passages de la parole de
de Dieu ; c’est le commandement du jour
du repos. Exode xx, 811, S. Marc 6, 36:
«Que profiterait h un homme de gagner
le mondejs’il perdait son âme ?» et 1 Tim.
1, 15: «Celle parole est certaine et digne
d’âtre reçue avec une entière croyance ;
ic’esl que Jésus-Christ est venu au monde
pour sauver les pécheurs». Les catholiques romains eu ont reçu comme les
vaudois. On assure ipie dans une école
idu dimanche calholi(|ne, on en a fait un
anto-da-fé ; pourtant ces pauvres petites
ifeuilles ne contenaient que des versets
de la Parole de Dieu. Nous aimons à peniser que les personnes qui ont accompli
icet acte ne se sont pas donné la peine do
Ilire ces passages , ou ne les ont pas cornipris. S’il en était autrement, comment ne
ipas admettre que l’Eglise romaine se monItre, en toute occasion et partout, ennemie
ijjte la parole do Dieu.
Venise. — Ecoles écuri;iélifiues. Les
iiélèves qui ont fréquenté les 4 écoles éléirnenlaires de Venise, ont été au nombre
i'de 100 environ ; ils ont fuit des progrès
‘très salisfaisans. Un de nos correspondants
iiqui s’est plaint dernièrement dans ces co
[lionnes de l’irrégularité des élèves île queliiques écoles qu’il a eu l’occasion de coniiuaître, apiirendra , nous en sommes perrsuadé, avec plaisir, que plus de vingt
•élèves des écoles de Venise n’ont eu, de
llloute l’année, ni une absence ni une ariirivée tardive, quoique plusieurs aient un
llbon nombre de ruelles et plusieurs diîiïaioes de ponts à traverser. Nous aimetrions aussi que les élèves des écoles des
'’Vallées, surtout ceux des paroisses les
liplus reculées dáosles montagnes, prissent
lipour modèles les écoliers de Venise. Les
rexamens seraient meilleurs, les parents
m’auraient pas â se plaindre des maîtres
*fl les maîtres des élèves et des parents
Nous ne pouvons pas encore publier le
rogramrne des bourses anonymes dites
urgess.
Le corps des pasteurs est convoqué par
Ha Table pour le 14 août courant au Colttége de la Tour, à 10 heures du malin,
418 l’ellet de nommer les Commissions exa[tfninatrices de la gestion des diverses Com[tmissions administratives, — et pour le 2
«eplembre, à 4 heures de l’après-midi,
dans le but de désigner le candidat à proposer à la nomination du Synode comme
troisième professeur de théologie.
Nodvelles de nos Emigrants. Un .journal de l’Amérique du Sinl, du 5 juillet,
donne des nouvelles de 38 familles vaudoisps qui ont été dirigées par M. Pendleton, pour le compte de MM. Thompson
Bonar et Cornp., vers la Colonie Alexandra
dans la province de Santa-Kè. — Ils sont
partis de Gènes le 25 avril, è bord de
\'Oltnc:ia Stella, en tout au nombre de
226 personnes, 111 hommes, 115 femmes.
L’article du journal fait l’éloge des Vaudois, celui de M. Pendleton pour les précautions qu’il a prises afin de leur assurer
le nécessaire, même le corafort, dans leur
voyage ; parle du conirat avantageux que
les colons ont fait avec la maison Bonar
et Comp., et exprime l’espoir d’apprendre
bientôt (|ue les Vaudois prospèrent dans
leur pays d’adoption — Comme on le voit,
ces renseignements ne sont pas bien précis. Nous ne devons [las tarder à en recevoir de plus positifs; mais nous craignons de ne pas savoir de longtemps toute
la vérité. - Quel dommage, nous dit M-.
Jules Parise, qui a bien voulu nous transmettre ces nouvelles, que ces 38 familles
n’aient pas été dirigées sur Volterra en
Toscane, où le comité savait, longtemps
avant le mois d’avril, qu’il existe une immense étendue de terrain fertile, h vendre
à des conditions très avantageuses ! » Nous
ne pouvons (jue dire, avec noire correspondant : « Quel dommage ! » 5Nos pauvres
compatriotes sont partis sans jamais avoir
entendu parler de Volterra , et en eussentils entendu parler, ils n’avaient pas, la
plupart d’entre eux, pour ne pas dire tous,
les moyens d’acheter des terrains, tant ils
étaient pauvres. Nous espérons que la
Commission chargée d’étudier la question
de l’émigration en Italie rendra comple
au Svnode du résultat de ses travaux.
Clironique poUttque.
Itallo. Pendant que la politique dort,
le ministre de la guerre fait exercer ses
troupes à la prussienne dans des camps
et dans des marches forcées, comme si
nous étions à la veille d’une guerre, et
cependant il n’y a pas, pour le moment,
le plus léger nuage à l’horizon. Il publie
au.ssi un nouvel enrôlement militaire dont
voici les principaux points du programme:
1) Seront admis au nouvel enrôlement
volontaire d’un an les jeunes italiens qui,
a J au 1' octobre 1872 auront 17 ans rô,volus, qui o’auront pas dépassé 26 aua,
8
-2S3
et qui ne seront pas déjà sous les armes;
bj qui auront les qualités physiques requises pour le serviee* militaire ; cj qui
auront passé les examens suivants; une
composition, consistant dans la rédaction
d’une narration, d’une lettre ou d’une description d’après un canevas, un essai (ie
lecture, la solution d’un problème d’arithmétique avec des nombres entiers ou décimaux,
2) La demande d’admission doit être
faite sur papier timbré do 1 franc , avec
indication du nom , du prénom, de la filiation de l’aspirant, du domicile des parents, du district miliiairo où l’aspiraot
vent se présenter pour la visite sanitaire
et pour l’examen et le corps où le district
ilans lequel il veut servir. La demande
devra être munie des documents suivants :
— aJ acte de naissance; bJ certificat de
célibat; cy extrait du cahier judiciaire,
délivré par la chancellerie du tribunal
correctionnel sous la jnrisdiclion duquel
est né l’aspirant; dj certificat faisant foi des
bonnes mœurs et de la bonne conduite
de l'aspirant; e) une déclaration du père
ou de la mère, ou du tuteur , visée par
le syndic, faisant foi des moyens que possède l’aspiraot en ce qui touche le paiement de 620 francs pour l'admission aux
régiments d’artillerie, dans.le corps des
sapeurs du génie, ou dans les districts
militaires, c’est-à-dire dans l’infanterie,
pour le vêtement, l’équipement, la nourriture et l’entretien en général, et de 960
francs pour l’ailmission aux régiments de
cavalerie ou à l'école normale de celte
arme. — La dite demande, munie des
documents, devra être présenté personnellement ou transmise franco par la
poste, pas plus lard que le 10 septembre
proi^hainL au Commandement du district
où l’aspirant au volontariat veut se présenter pour subir ses examens.
3) Le 23 septembre prochain, les as[iiranls devront se présenter au district où
ils auront remis la demande ; — c’est là
qu’ils seront soumis à la visite medicale
afin do constater leur aptitude au service
militaire, et par conséquent, aux examens.
7) Moyennant le paiement de la somme
menlionnée ci-dessus, le volontaire jouira
Je tous les droits et devoirs d’on soldat
de 2'“' classe dans l'arme qu’il aura choisi.
13) Les jeunes gens qui accompliront
l’année de volontariat et qui, au terme
de l’enréleinent. mériteront le certificat
d’instruction suffisante, jouiront des avantages ; aJ Si, par l’etVet du tirage au sort
de la classe à laquelle ils appartiennent,
ils doivent faire partie de la première catégorie du contingent), ils pourront, obtenir
dé passer dans la seconde, moyennant le
paiement de 600 francs, au lieu de 2500
qu’ils devraient payer dans les conditions
ordinaires; —6)'S'iIs doivent faire partie
de la seconde catégorie , ils ne seront pas
tenus d’intervenir aux insiruidions des
classes respectives ; ci —Après on an de
volontariat et après un examen satisfaisant ; ils pourront être nommés officiers
dans la milice provinciale.
France. Il n’est question dans les
journaux que do succès extraordinaire
l’emprunt. On demandait trois milliards
de
et l’on a souscrit pour 43, c’est-à- dire
92 à 92 l|2 pour 100 de plus que l’on ne
demandait.
La session de l’Assemblée nationale est
close et les députés s’empres.senl de faire
leur malles et d’imiter leurs confrères
plus heureux des autres états.
AVIS.
Jeudi 15 août courant, la re'union
générale annuelle d’édification se
tiendra, Dieu aidant, dans la localité du Castelus , sur le territoire de Saint-Jean. Elle s’ouvrira
à 9 heures du matin , et durera
jusqu’à midi. Le chapitre choisi*
pour les méditations de ce jour
est le 111® de S. Matthieu. On y
traitera : Du caractère et de la
personnalité de Jean Baptiste. —
2“ De la prédication du précurseur.
— 3® Du témoignage réciproque
que se rendent Jésus-Christ et Jean
Baptiste. — 40 De la fidélité
de la mort de Jean Baptiste. — 5®
De la formation de l’opinion publique et de son influence dans'
une
église chrétienne.
Æimonce.
s. Oex-mano-Clxlsone.
II posto di Maestra di grado inferiore
trovasi vacante in questo Comnne per il
primo novembre pros.simo. Il su.ssidio per
parie dei Comuni interessati è di Lire 50,'
oltre lire trecento corrisposti dalla Tavola
Valdese. La relativa domanda deve esserei
presentala al Sindaco di S. Germano-Chisone prima dello spirare di questo mese
di Agosto.
E. Malxn Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chianlore.