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Soixante-septième année - Anno X”.
6 Novembre 1931
N“ 44
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-----.-.-1- E»
PRIX D’ABONNEMENT :
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
L. 10,. 24,. 22.
Pour 6 mois
612,—
On s'abonne : à Torre Petlice, au fîureau d’Administration de VEcho (Via Arnaud, 25)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE .PAYE D'AVANCE.
S'adresser ; pour la Rédaction, à M. le Prof. OiNO Costabel - Le Collège TorrePellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud, N° 25 Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
AA/ Le numéro: centimes AA/
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
MUR U W HTtBIEUBE
I Communion.
«Je suis le pain vivant... si quel(fu’un mange de ce pain, il vivra
éternelleinent ». Jean VI, 51.
La Sainte-Cène est un rite qui exprime
une réalité spirituelle : cette réalité est
féconde en significations; parmi ces significations, une des plus importantes est
celle de la communion. Chez nous, « communier » est souvent synonyme de « participer à la Sainte-Cène », ce qui n’est pas
exact. Participer à la, Sainte-Cène est un
acte plus vaste, plus complexe que celui
de communier. Mais c’est sur l’aspect de
la communion que nous allons nous en' tretenir un instant. Communier signifie
« entrer en ra:pport avec ». Avec qui ?
Avec Christ, tout d’abord. 11 est le pain
vivant ; 11 possède la plénitude de la vie.
Mais 11 ne la possède pas égoïstiquement :
Il la communique aux hommes. De même
que le pain mangé et assimilé se transforme en puissance vitale pour le corps,
de même aussi le Christ - devient une
source d’énergie spirituelle pour l’esprit
lorsqu’il a pénétré l’être huimain jusqu’à
V produire en lui l’expérience sublime et
" * rayonnante de l’apôtre Paul : « Ce n’est
plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en
moi ». Dans l’acte ineffable de la communion l’homme va à Christ : avec ses misères ..et ses souffrances, avec ses aspirations à la lumière et à la beauté, avec son
besoin impérieux de vie, .avec son désir
immense de se lancer dans les pretfondeurs mystérieuses de l’espace pour y
trouver ce « Quelque chose » ce « Tout »
qu’il a cherché vainement ici-bas.
Et Christ vient à l’homme : avec le
pardon pour la conscience déchirée, avec
le baume pour le cœur blessé, avec la luimière pour la raison engourdie, avec le
repos pour l’esprit tourmenté, en un mot,
avec la Vie. La pénétration ¡totale de
l’homme en Christ et du Christ en l’homme est rachèvement de la communion.
Communier ce n’est pas seulement entrer en rapport avec Christ, c’est aussi
entrer en rapport avec les hommes. La
race, la civilisation, la religion, la culture,
l’argent, parfois les montagnes, les océans
et les fleuves eux-mêmes, ont dressé des
barrières entre peuple et peuple, entre individu et individu; L’humianité actuelle,
semble-t-il, voudrait abattre ces barrières : je suis avec sympathie ses efforts,
ses tentatives, m.ais je suis pessimiste. Les
représentants de L’humanité peuvent se
retrouver ensemble à Genève ou. ailleurs,
mais, j’en ai la certitude, ils ne seront
réellement ensemble qu’autour de la, Taible Sainte. C’est là le seul, véritable rendez-vous de l’humanité. Que nous soyons
blancs ou noirs, italiens ou japonais, rois
ou ramoneurs, nous sommes tous des frères que Dieu, le Père à tous, convie au
repas sublime de la Cène; Seul le besoin
du même pardon et de la même vie crée
entre les humains non point une alliance
apparente, mais la fraternité essentielle
et définitive. L’étang est, dans la forêt,
le seul point de ralliement, le grand centre d’attraction de toutes les bêtes que
leurs instincts et la lutte pour l’existence
éloig-nent les unes des autres. Quand tout
les sépare, le besoin de l’eau les ramène
: à la même source. Par tous les sentiers
de la forêt, par tous les chemins de l’air.
I:
elles viennent alors communier ensemble
à la même coupe. Vous co,nnaissez, vous
qui avez été à l’étranger, la joie qu’il y a
à trouver dans une viUe inconnue une
personne ou un cercle de personnes qui
parlent votre langue maternelle. Il semble
qu’on soit moins seul !
Eh bien, dans l’isolement moral de l’existence, la Sainte-Cène est comme l’oasis de
rencontre des voyageurs qui parlent la
même langue, qui chantent le cantique de
la même foi, de la même espérance, de la
même charité. Ann. R.
.-fe .1^0 .^O -^3 -^O 1^3 ^^3 O j^31^3 1^3 1^3 J^3 1^3
POUR LES CHORALES :
Recueil Français, N. 20, 32, 80, 152, 299 ;
Innario, N. 18, 41.
POUR LES ECOLES DU DIiMANCHE :
Recueil Français, N. 80, 114, 222 ; Innario, N. 93, 191.
Pour les Vallées Vaudoises
Aux Pasteurs, aux Consistoires, aux Directeurs et aux Amis du chant.
La plupart des Chorales ont déjà repris,
en ce moment, leur activité. Qu’il ne semble pas étrange si nous leur adressons une
demande : Avez-vous, en réprenant votre
activité, pensé, préparé un programme de
travail et, en outre, un programme copier et, bien défini? Avez-vous un but pratique, même modeste, clairement fixé,
que vous pensez non seulement exécuter,
mais que vous voulez réaliser, avec une
ferme résolution ?
Soit que vous l’ayez déjà établi, soit que
vous ne l’ayez pas encore fait, votre Commission tient à vous dire deux chbses : 1® la
deryiière année ecclésiastique a été une
année féconde de travail et de bons fruits ;
un nouveau progrès a été fait dans le domaine du chant sacré, point de dente sur
cela. 2® Cette année, ajoutons-nous tout de
suite, les progrès devront être marqués
d’un rythme bien plus prononcé; il faut
viser encore bien plus haut.
Pourrez-vous nous accuser d’être trop
exigeants si nous vous demandons que l’on
arrive à chanter mieux dans les Eglises,
dans les assemblées du culte ?
Nos Eglises, qui ne sont pas inférieures
aux autres, sur certains points, et qui leur
sont peut-être supérieures, à certains
égards, devront-elles être condamnées à
l’infériorité pour ce qui concerne le chant ?
Notre population serait-elle vraiment incapable, par sa propre insuffisance, de bien
chanter ?
Ou bien ne serions-nous pas capables,
nom Vaudois, nous Italiens, füs de la douce
patrie du chant, d’imprimer au chant, dans
le culte, un élan et une noblesse plus dignes de la maison de Dieu ?
Nous mus adressons à vous tous. Chorales, Consistoires, Pasteurs; mais surtout nous insistons auprès de vous, Directeurs, pour que vous soyez les interprètes,
auprès de vos Consistoires, de la- cause du
chant sacre dans vos Paroisses. Invitez-les
a étudier la question tout de suite ; que
le programme soit simple, mais accompagné, vivifié par une décision ferme et
active.
Vous avez lu les articles qu’un actif et
compétent viembre de la Commission du
Chant Sacré a publiés sur L’Echo des Vallées, à propos du chant : voilà vme source
de conseils botis et pratiques qui constituent comme un vade-mecum pour les Chorales Vaudoises ; tenez compte de ces préceptes, de ces conseils, en étudiant les
cluints que la Commission propose, comme programme des fêtes du printemps
prochain.
; La Commission met à la disposition des
Çhorales différents chœurs religieux, en
français et en italien, écrits expressément
pour fêtes religieuses et pour occasions spéciales. Elle a aussi en dépôt, et vous offre,
des chants populaires profanes, très beaux
et faciles, appropriés pour la deuxième
partie des fêtes des Chorales et adaptés
aux fêtes de la jeunesse. Enfin, elle se
met à la disposition des intéressés pour
tout ce qu’elle est à même de faire, en
conseils et en aide pratique.
Plusieurs visites auront lieu dans le courant de l’hiver et du printemps aux Eglises, a\ux Chorales et aux Ecoles du dir
manclie, de la part des membres de la
Commission.
En implorant la bénédiction de Dieu
sur votre {et sur notre) travail, sur
notre chère Eglise, nous vous saluons
cordialement.
La Commission du Chaint Sacré :
Teon Adolfo
CoMBA Guido
Long Eli
Marauda Luigi
Rostagno Luigi.
P A X.
Oh ! Seigneur, fais de moi un instrument
de Ta paix !
Là où se trouve la haine, que je porte
ramour !
Là où se trouve l’offense, que je porte
le pardon !
Là où se trouve la discorde, que je porte
l’union !
Là où ,se trouve l’erreur, que je porte
la vérité !
Là où se trouve le doute, que je porte
la foi !
Là où se trouve le désespoir, que je
porte l’espérance !
Là où se trouvent les ténèbres, que je
porte Ta lumière !
Là où se trouve la douleur, que je porte
la joie !
Oh ! Maître, fais que je cherche moins
à être consolé qu’à consoler ;
A être compris, moins qu’à comprendre ;
A être aimé, moins qu’à aimer
Car l’on reçoit lorsqu’on se donne,
Et l’on se retrouve dans l’oubli de æimême ;
C’est en pardonnant que l’on est
pardonné ;
C’est en mourant que l’on ressuscite à
la Vie Eternelle.
{Prière attribuée à S. François d’Assise, et adoptée par les Chevaliers
de la Paix d’Italie).
CHARLES-ALBERT
élèie d’an pastenr protestant.
On sait que le noi Charles-Albert, dans
sa jeunesse, fut élève d’un pa.steur protestant, Jean Pierre Etienne Vaucher, à Genève. On en connaît cependant très péu
de détails. Nous en trouvons de fort intéressants, dans une publication toute récente du sénateur F. Sedata : « Carlo Alberto, inédite », Mondadari, Milano. Ce
sont des lettres intimes du Roi, son journal, trois de ses écrits autobiographiques,
le tout inédit.
Les lecteurs nous saurons gré d’y glar
ner, à leur intention.
Charles-Albert eut une enfance plutôt
agitée, sans la protection et la surveillance d’un père. Orphelin à l’âge de deux
ans, il n’eut que les soins d’une mère fantasque et d’humeur voyageuse, qui né
tarda pas à se remarier. C’est elle qui,
à peine arrivée à Genève, plaça son fils
dans la Pension du pasteur Vaucher. Une
Pension très appréciée pour l’instruction
qu’on y donnait, mais toute peuplée d’élèves calvinistes, sauf « un petit catholique
plus jeune que lui ». Qu’importe la religion ; nous sommes sous l’empire de Napoléon !«'•, en 1812 ; on n’y regarde pas de
si près.
« Les études que l’on faisait étaient très
fortes » — écrit Charles-Albert — « vraiment profondes, et il fallait avoir une
bonne santé pour résister au travail. A
six heures nous devions être en classe, à
huit le déjeuner avait lieu, wi quart
d’heure après on rentrait en classe et on
y restait jusqu’à midi, qu’on servait le
dîner. A une heure et demie nous rentrions de nouveau en classe, à quatre heures on nous accordait un quart d’heure
pour le goûter, puis on rentrait jusqu’à
huit heures. Les études alors finissaient et
l’on soupait à neuf heures ».
Nous passons sur d’autres détails concernant le régime d;e la Pension, la nourriture, les loisirs, les promenades. Le nouvel élève en fut satisfait, il y passa une
année et demi, dont il garda le meilleur
souvenir.
« Je dois dire que je fus comblé de bontés par ce bon Monsieur Vaucher et par
sa vieille sœur, qui me montrèrent consta-mment une affection particulière ». Et
quant à la religion, il ajoute : « Il m’accorda à ma demande la permission de pouvoir faire maigre les Vendredis Saints et
de pouvoir aller dans nos églises pour u
accomplir mes dertoirs ». Il eut ainsi, dans
l’institut protestant, pleine liberté de conscience, dont il fit usage à son gré. Parmi
« les nombreuses grâces que le Seigneur
lui fit », et qu’il se plut à enregistrer! dans
un écrit de son âge mûr, il met celle de
lui avoir fait conserver la foi catholique,
dans ce milieu protestant.
Cela ne l’empêcha pas. de conserver
un touchant souvenir de son ancien
professeur.
Il le démontra d’une manière éclatante,
lors d’une visite qu’il reçut de lui, plus
de ving-t ans après, dans son palais royal,
à Turin. Le Roi lui fit un accueil plein de
cordialité. Il en écrit dans son journal
une page très remarquable, que nous vou-drions publier en entier; « J’ai eu aujourd’hui (19 août 1837) une visite qui me
fut bien agréable, celle de ce bon vieux
Pasteur Vaucher chez lequel je fus en
2
pension à Genève et auquel je dois le peu
que je sais». Il lui fit trouver, à son arrivée, un magnifique icEideau. Il lui fit
hommage, connaissant sa passion p)our les
livres, de tous les ouvrages de renom publiés en Piémont durant son règne ; il le
fit accompagner par la ville de Turin pour
qu’il en admirât toutes les curiosités ; puis
il le reçut à la' Cour avec la plus grande
affabilité.
M. Vaucher avait avec lui son dernier
fils, pasteur, lui aussi, pour lequel le Roi
avait eu une particulière affection. « Il
était plus jeune que moi, mais il était jadis presque constamment avec moi». La
conversation roula tout d’abord sur les anciens compagnons d’études, avec lesquels le
prince avait été plus particulièrement lié.
« Monsieur Rigaud ?... — Il est mort
fou dans un hôpital ».
« Monsieur Pasquier ?... — Il est pastetur, ü vit à Neuchâtel, mais, hélas ! il est
devenu Momier enragé ».
« Mmisieur Varnery l’aîné ?... — U s’est
suicidé... ».
« Monsieur Beauvais ? — De petit et
gras, il est devenu grand et maigre ; c’est
un homme très honorable qui a une belle
manufacture à Neuchâtel ».
« Monsiewrs Varnery le cadet ?... — U
est mort de maladie... ».
« — Et moi, septième, je suis Roi... Il
me paraît pourtant qu’il y a si peu de
temps de cela... ».
On parla aussi un brin de politique,
voire même de religion. Le pasteur Vaucher plut au Roi, lorsqu'après avoir déploré la discorde jetée par les Mbmiers
parmi les Protestants Suisses, il lui ajouta :
<< Vous êtes bien heureux vous autres dans
votre « communion » ; au moins vous avez
une base solide, un point fixe dont vous
partez ; au lieu que nom, nous n’avons aucun centre d’unité, et si vous réunissez
cinq Pasteurs, ils vous donnent cinq opinions différentes».
Le Roi prit au sérieux l’aimable boutade
de son vieux maître en voie de devenir
courtisan. Ils se séparèrent en bons amis,
que les distinctions sociales et religieuses
n’avaient pu séparer.
Le séjour du Prince de Carignain dans
la Pension protestante du: pasteur Vaucher, à Genève, serait-il étranger à la bienveillance du roi Charles-Albert envers les
Vaudois, qu’il émancipera plus tard ?
David Jahiek.
Noslalgie.
Mes chers amis des Vallées, voilà où est
installé votre suprême pouvoir sur ceux
qui vous ont quittés pour de lointains rivages. Ceux qui n’ont jam:aâs abandonné
ncs montagnes ou qui s’en sont éloignés
pour y revenir bientôt sans éprouver le
déchirement d’un départ qui donnait l’impression d’être sans retour, ne se douteront jamais de la puissance de ce lien
qu’on désigne souvent sous le nom de mal
du pays.
Toutefois on ne peut pas ignorer complètement le sens de cette maladie morale, à la fois douce et cruelle, si l’on veut
bien écouter la voix des autres, lire et
méditer ce que la vie nous chante à cet
endroit et surtout si l’on veut mieux comprendre l’état d’âme de ces lambeaux de
peuple vaudois que la destinée a jetés
dans toutes les directions du globe. Les
comprendre c’est mieux jes apprécier ;
c’est extérioriser l’amour qui vous rattache à eux d’une façon plus illuminée et
pratique. Je parle naturellement de ceux
qui n’ont pas, jusqu’ici, assez bien compris leur grande tâche d’amour envers les
absents et mes remarques ne touchent
point ceux qui ont déjà bien senti la valeur de ce sublime devoir. Je ne m’adresse
pas non plus à ces rares Vaudois qui ne
semblent pas sujets à la nostalgie et dont
l’âme s’est raidie dans une préoccupation
exclusive des biens matériels ¡dans des
pays lointains.
J’estime que la presque totalité de nos
Vaudois émigrés n’est pas sans éprouver,
à quelque degré du moins, l’angoisse nos
talgique qui plonge ses racines dans le
doux pays natal. On ne saura jamais jusqu’à quel point un grand riombre a souffert et souffre encore. L’analyse que Louis
VeuiUot a fait de cette subtüe défaillance
du cœur est peut-être tant soit peu exagérée. « Point de remède contre ce noir
délire. On souffre, et l’on veut souffrir;
on pleure, et l’on veut pleurer ; on est
fou de tristesse et l’on ne veut qu’accroître sa tristesse et sa folie. Ne pouvant
s’envoler, on se fait une joie de se détruire rapidement. Mourir est une espérance ; on échappera du moins ¡par la
mort ». Si je ne me trompe, on pourrait
donner des exemples de quelques Vaudois
qui se sont laissés mourir en grande partie à cause de leur nostalgie. Mais les
Vaudois ont, d’habitude, une force morale
innée qui les soutient dans de semblables épreuves. Il ne faut pas oublier que
la nostalgie a un côté doux et presque
séduisant qui finit par chatouiller la fantaisie et y lépandre un nuage doré. On
finit par s’y habituer et ppesque par s’y
pla,ire car, à la réflexion, on parvient à
se façonner un petit paradis tout spirituel dans lequel, sous l’éclat de l’imagination, le pays natal biille d'une beauté et
d’une séduction supérieures à la réalité
même. La force attirante des souvenirs
nous rend meilleurs, nos sentiments nous
attendrissent et nos pensées nous adoucissent la vie à travers même nos amertumes. On se forme une espèce de religion patriotique qui doit vous nourrir idéalement à défaut des réalités dont on est
privé. On goûte la douceur contenue dans
les vers des poètes comme dans ceux de
Victor de Laprade ;
Aimez donc les bois, la fontaine.
L’étang bordé de longs roseaux.
Les petites fleurs, le grand chêne
Tout peuplé de joyeux oiseaux.
Et l’on se berce d’une chère espérance :
de pouvoir revenir, un jour à ceux que
l’on aime de l’autre côté. Est-ce que ce
rêve pourra jamais se réaliser ? demande
la raison douteuse. Mais on ne veut pas
trop réfléchir là-dessus ; on se refuse de
sonder trop nettement l’avenir. Ce serait
trop cruel que d’être forcé à arriver à
une conclusion trop, logique. On aime envisager le futur sous un voile.
Ce voile dont le ciel couvre la destinée.
Ce voile qu’en fuyant soulève chaque année.
Pourquoi le déchirer 1
écrivait M.Ue Mercœur.
Il est bien des Vaudois émigrés qui ont
su se former à l’étranger une situation
assez reluisante. Tout œ que le monde
moderne octroie est à leur disposition.
Mais souvent leur cœur soupire ; la pensée s’envole a,u chalet lointain, aux bois,
aux prés, aux ruisseaux empressés, au torrent qui gronde, aux caresses de ce bon
soleil de montagne. Il y a toujours, au fond
des cœurs, des regrets qui refusent d’être
refoulés et des vides qui veulent être
remplis.
11 est vrai qu’on fait des efforts héroïques pour s’acclimater ; il y a même des
moments où l’on croit y avoir réussi pour
toujours. On se flatte, on s’applaudit même ‘d’être devenu américain de fond en
comble. Mais n’y croyez point.
Le fait est que, dans notre for intérieur, nous sommes toujours, chers amis
Vaudois, sous le domaine de votre ascendant, sous le joug aœueillant de l’atmosphère douce où vous vivez. Vous avez sur
nous un pouvoir dont vous pouvez vous
servir pour nous captiver et pour resserrer les liens malgré la distance. L’Echo
des Vallées est un des organes de votre
puissance. On a essayé, à plusieurs reprises, d’avoir, dans les Etats-Unis, un journal vaudois propre à nous unir Ici comme un peuple séparé et indépendant. Mais
les efforts ont tous échoué. Le grand lien
n’est pas encore entre les Vaudois d’Amérique : on le cherche toujours chez vous
et il doit, par conséquent, trouver sa source
en vous pour s’étendre comme un grand
rayonnement id’amour au-delà des mens
qui séparent les corps mais qui réunissent
les esprits dans une rencontre plus douce
et plus pure. Giovannino Tron.
Parmi les Vaudois du Nord Aryenie.
(Suite).
Nous finissons ainsi par parler de la
faune et de la chasse.
La quantité des animaux silvestres est
ici très grande et variée, et les chasseurs
peuvent, ‘de jour et de nuit, se procurer
un abondant gibier.
Parmi les mammifères, « Barba Giaque » me rappelle le « Carpincho », espèce
de porc amp'hibie, le tatou et deux quar
lités de chats sauvages dont la peau, comme celle du renard, du loup et de la loutre, est très appréciée.
On parle aussi des tortues, des crocodiles (1), des iguanes, qui goûtent tout
particulièrement les œufs...; «lî babi y
soun grô coiim de soque », et, lors de
l’invasion des sauterelles, ils en mangent
jusqu’à avoir « la pansa qu’y smia na
nmrtoura... ! ».
Les serpents sont bien représentés et le
plus dangereux est le « cascabel » : serpent à scinnettes. Les paysans qui, presque tous, sont de bons tireurs, savent infailliblement leur trancher la tête avec
un coup de révolver.
■ Des insectes, le plus utile est l’abeille
qui vit à l’état sauvage et fournit le miel
pour les pauvres ; la « lechignana » (espèce de guêpe), donne le miel un tout
petit peu enivrant...
Les araignées vivent par milliers dans
les bois où elles tissent, entre les arbres,
des toiles épaisses et aussi grandes que
les filets pour la pêche des poissons ; de
loin on croirait voir une voile de navire
piquetée ou un étalage de têtards. Les
moustiques et les taons vivent par myriades et harcèlent les personnes et les
animaux.
Nous rappelons parmi les oiseaux, les
plus caractéristiques;: la « garza » (héron),
dont la variété blanche est très recherchée, pour les plumes magnifiques de sa
queue. L’autruche, dont le mâle couve les
œufs et fena plus tard paître les petits
(ce qui prouve que la femelle, au moins,
n’est pas aussi bête qu’on la dépeint ordinairement) . Le « chaja », sorte d’échassier aux ailes larges et robustes, fournies de deux ergots (éperons) qui lui
sont d’excellentes défenses. La « charata »,
grive américaine, fort recherchée par les
gourmets.
Pour beaux qu’ils soient, les perroquets
et les perruches ne sont pas aimés, cat
ils sont de grands mangeurs de maïs. Le
cardinal est, au contraire, charmant avec
le plumage rouge de sa» tête ; l’oiseau mouche, au bec aussi fin qu’une aiguille, et
à la langue fourchue, vit du suc des fleurs
les plus délicates.
Je demande à mon bon vieiüard à quoi
peuvent lui servir certaines pierres qu’il
tient au pied d’une étagère, dans un coin
obscur et poudreux ; peut-être est-ce un
souvenir des rochers des Vallées ? En les
examinant je m’aperçois que ce sont de
magnifiques fossiles : des mâchoires, vertèbres, etc... Il me dit les avoir trouvés
sur les bords du « Rio los Ariiores ». J’appiends aussi que l’eau de ce fleuve n’est
pas trouble et vaseuse comme elle le paraît
de loin, mais simplement de couleur obscure et salée. Si l’on y laisse un objet,
pendant quelques mois, lorsqu’on le retire,
on le croirait fossilisé. Cela n’empêche que
ce fleuve est très riche en excellents poissons ; les canards sauvages s’y plongent
par milliers..., et la jeunesse va volontiers
y prendre des bains.
$ H: 3:
Le cri d’un singe apprivoisé, qui se promène sur le toit de la maison, nous engage à parler des forêts aux arbres séculaires, recouverts de mousse et lianes, au
sol parsemé d’agaves et de buissons épineux, refuge et demeure de toute sorte
d’animaux.
Près des fleuves, la flore est aussi riche
et variée que la faune ; nous nous limitons, cependant, au fameux « paraíso » et
au « quel racho », bois de fer.
Les arbres fruitiers sauvages sont aussi
bien nombreux dans les bois et, dans la
bonne saison,, ils constituent la joie des
enfants. La terre, très fertile (on ignore
ce que veut dire : la fumer), produit généreusement du lin, du maïs et autres
céréales, des arachides, des pommes de
terre, des patates (douces), du manioc et
la canne à sucre. Ce n’est que ces dernières années que les colons ont commencé à
avoir des vergers qui, dans la plaine interminable et souvent déboisée, annoncent
que, tout près, il y a une habitation. Les
arbres fruitiers le plus cultivés sont, ici,
le pêcher, le figuier, l’oranger et les plantes de la même famille.
Les maisons sont loin des routes, à non
moins de 500 mètres, dans les propriétés,
dont les limites varient entre les 50 et les
1.000 hectares.
Le gros bétail se compose de vaches,
chevaux et bœufs ; ceux-ci vont en diminuant chaque année, remplacés par la
traction à moteur qui est plus chère, mais
bien plus commode ; quant aux poules,
aux pintades, aux oies, ,aux canards et
aux dindons, qui paissent librement, sans
danger de compromettre la récolte des
céréales, les fermiers les comptent par
centaines. (A suivre).
L’Eglise est en danger.
(1) L es crocodiles possèdent deux glandes
soirs la mâchoire iniiérieurc, pleines d’un parfum agréable et persistant.
Les révolutions nécessaires. (D
L’Auteur, bien connu parmi nous, place
comme en-tête à son ouvrage les paroles
de Calvin : «Un chien aboie quand son
maître est attaqué ; je serais bien lâche
si, voyant la vérité de Dieu assaillie, je
faisais du muet, sans sonner mot ». Hanté
par la vision des dangers qui menacent
non seulement l’Eglise Réformée de Fra’nce,
mais toutes les Eglises iæues de la Réforme, M. A. Antoimarchi brosse un ta- '
bleau aux teintes assez obscures et pousse
un cri d’alarme. Ce n’est pas au cadre de
l’Eglise, ses liturgies, ses œuvres, sa
science qu’il vise. Tout cela reste intact,
ou piiesque. Ce n’est pas non plus ses péchés moraux, ses compromis mondains, souvent stigmatisés, du reste, par de courar
geux”serviteurs de Dieu, qu’il passe en revue. C’est la pauvreté spirituelle, d’abord, '
la perversion de l’esprit, ensuite, qui sont,
pour l'Auteur, les causes premières 'diu
danger que l’Eglise court, les causes de
son manque de ‘force et de pénétration. ,
Devant un tel état de choses, qu’est-ce qui
seul pourrait sauver l’Eglise ? Une évolution ? Non. Une révolution, une série de
révolutions. Et l’Auteur énumère quelquesunes de ces révolutions nécessaires, nécessaires, du moins, suivant lui, à l’Eglise
Réformée, bien que, dans les autres confessions, le mal ne soit pas moins grave.
Que chacun, ajoute-t-il, balaie devant sa
porte. Retour à la. prédication apostolique
qui doit reposer non sur des discours pei^
suasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’esprit et de puissance, retour à la prédication personnelle avec
abandon de ce langage collectif qui est
une manière d’hypocrisie, retour à l’autorité souveraine de l’Ecriture comme Parole de Dieu, besoin plus senti du baptême d’Esprit et de puissance, voilà les révolutions plus urgentes à provoquer dans
les Facultés de Théologie et les Eglises.
Nous ne sommes, bien s’en faut, disciples ni de Candide ni de Pangloss, aussi
ne voulons-nous pas nier la nécessité, l’urgence même de nous prémunir contre certains dangers qui ne menacent pas seulement l’Eglise Réformée de France ; mais
ce qui nous a paru étrange est l’accusation d’infidélité élevée contre l’Eglise pour
avoir salué avec joie la formation de la
Société des Nations. L’Eglise serait, suivant l’Auteur, en ‘danger, parce que, en
agissant ainsi, elle s’est solidarisée avec
le monde et a renié le Christ.
Que nous sachions, l’Eglise Protestante,
O) A. Antomarchi : L’Eglise est en danger.
(Les révolutions nécessaires) ; une brochure de
3ü pages, prix : 3 1rs. En dépôt chez l’Auteur :
La Batic - Rolland (Drôme) ; à la Brigade Mis-,
sionnaire de la Drôme, Dieulcflt, et dans les
Librairies protestantes.
3
ou, pour mieux dire, aucune des Eglises
Protestantes n’a confié la réalisation de
la paix sur la terre, ni à la Société des
Nations, ni à aucune autre association
humaine. Une semblable réalisation est
l’œuvre du Prince de la paix et d’aucun
autre. Cela n’empêche que, comme chré>tiens, nous puissions nous réjouir que
l’idée de la paix, tout en n’étant pas encore la paix parfaite, ait pu faire, par ce
moyen, un progrès sensible vers sa réalisation ultime et définitive. S’obstiner à
soutenir le contraire serait nier que, hors
de l’Eglise, le bien ne puisse pas être fait.
J Lorsque l’apôtre Jean va se plaindre
I auprès de Jésus de ce que quelqu’un qui
i ne suit pas les disciples chasse les démons
en son nom, Jésus lui répond ; Ne l’empêche pas! Pourquoi donc, si d’autres travaillent à désarmer le démon de la guerre
par des moyens qui ne sont pas nos
i moyens, devrions-nous les condamner ?
Dieu, qui fait concourir toute chose au
bien, saura aussi se servir de la Société
des Nations pour la réalisation de la paix
entre ses enfants'. '
A part cela, nous sommes d’avis que le
coup de clairon que cette brochure donnera dairs les rangs de nos Eglises pourra
être d’une grande utilité, ixrur les pasteurs surtout. Nous n’hésitons donc pas à
la recommander. H. T.
Pourquoi les j&mes tournent mal. — Il
y a quelques jours, un étudiant du « State
University » de la Caroline du Nord était
pris en flagrant délit de vol. Il avait
- réussi, à la faveur des ténèbres» à ee fa,ufiler dans une pharmacie et il se disposait à faire sauter le coffre-fort. Les journaux disent que c’est un jeune homme de
« bonne famille » et que son père pourvoyait largement à ses besoins.
Dans le courant de la. même semaine,
trois étudiants se rattachant à une autre
institution étaient en ai'restation et trouvés coupables d’une série de vols avec effraction. Ces méfaits et d’autres du même genre font le sujet de bien des conversations et la question : « Pourquoi les
jeunes tournent mal » est présentement
discutée par nos journaux. Un nonagé, naire, Captain Ashe, homme très en vue,
invite les tribunaux à rechercher les causes de ces crimes. Il est persuadé, pour
qa part, qu’elles se trouvent dans les écoles et il invite les citoyens de bonne volonté à courir sus au « modernisme ». Le
Times, où il publie sa lettre, ne partage
pas ses vues et ce journal publie une liste
de méfaits commis par des jeunes gens
fréquentant des écoles où règne le « fondamentalisme » le plus pur. On pourrait
aussi publier une liste de malfaiteurs qui
n’ont pas fréquenté l’école du; tout. « Le
crime déborde, dit ce journal, parce qu’il
débonde ; et nul père, aujourd’hui, ne peut
se flatter que son fils n’embraBsera pas
une carrière à l’AI Capone ».
Il me semble que ni le nonagénaire ni
le Times ne nous mettent sur la vraie
piste. Il est évident que cette vague de
crimes a ses 'daiuses. Mais ce n’est pas
aux écoles et à l’enseignement que l’on
y donne qu’il faudrait intenter un procès. Si le vénérable Captain Ashe avait
. invité les tribunaux à s’enquérir des
■ foyers où les jeunes dévoyés ont été élevés il aurait, je crois, aidé la solution du
problème. J1 y a « bonnes familles » et
« bonnes familles ». Il faudrait s’entendre
sur les termes.
L’enfant qui s’est développé aux genoux
d’une mère pieuse et qui a reçu de sa»ges directions des lèvres d’un père ventueux et craignant Dieu, possède un talisman précieux contre le mal. C'est au foyer
que l’iiomme se forme. Jusque dans notre
âge le plus avancé nous portons l’odeur
de la maison dans nos habits. C’est à la
mauvaise atmosphère du foyer qu’il faut
attribuer la plupart des crimes dont le récit Constitue une alléchante copie pour les
reporters.
* *
_ Ne vous aigrissez pas. — Quand on considère autour de soi les choses qui ne devraient pas être et que l’on songe aux injustices dont on est souvent victime, il est
aisé de permettre à l’aigreur de s’empa^r de nous. Pour peu que l’on s’arrête
à songer aux méfaits de la famille humaine (les nôtres y compris) et aux actes
inexplicables devia Providence, on vient
©n proie à l’amertume, au découragement
©t à la désespérance. Puis il est difficile
de contempler longtemps le mal sans en
Venir à croire que tout est mal.
La contemplation des choses qui vont
de travers peut diviser les hommes en
deux classes : les uns y deviennent apathiques, indifférents, et ils croient devoir
se croiser les bras et laisser les choses
suivre leur cours. Les autres deviennent
grommcleurs, épineux, acariâtres et intolérants. La première ccndition est maur
vaise ; la seconde est mauvaise.
Ce monde n’est pas le meilleur des mondes possibles. Il a besoin d’être amélioré
matériellement, intellectuellement, moriar
lement, spirituellement, et à cette fin il a
besoin de secours. Rester indifférents à la
pensée d’un monde méchant, c’est écarter
une responsabilité personnelle. C’est être
méchant. Mais ceux qui ne gavent rien
voir de bien dans le monde ne valent pas
mieux. Je crois qu’ils sont pires.
« Je ne me sens nullement irrité ,d©
cette affaire, me disait un jour un ami
qui se trouvait dans une situation vexante,
mais je vais faire mon possible pour y
remédier ». Paroles sages et dignes d’être
notées. Nous devrions faire notre possible
pour redresser ce qui est courbe, mais en
conservant toujours notre patience, notre
tolérance et notre foi.
Un curé de Québec, m’a-t-on dit, ne pouvait jama.îs parler des « Suisses-Bar rés »
ou des « revire-coats » sans avoir l’écume
à la bouche. « Père, lui dit l’un d'eux, ne
perdez pas votre âme en cherchaint à sauver les nôtres ».
Efforçons-nous d’améliorer notre entourage ; de répandre la lumière dont nous
jouissons nous-mêmes, de faire connaître
l’évangile du salut, nous rappelant qu’il
n’est jamais permis de dire : x< A quoi
bon ! ». Mais n’y perdons pas notre âme.
* * *
Le grain de cruauté. — Un homme, encore à l’état de grossière ébauche, mairchait le long d'un chemin rural, portant
un fusil à l’épaule. Il rencontra un petit
garçon. «Je vais te loger une balle dans
la tête », lui dit-il en dirigeant vers lui
la bouche de son fusil.
L’homme ne se proposait nullement de
tuer l’enfant ; il voulait seulement lui
faire peur et il y réussit. iLe garçon
poussa un cri lamentable et rebrqussa
chemin à toutes jambes. L’homme rudimentaire se mit à rire à gorge déployée.
Tout en courant, le jeune garçon se ra;ppela ce que son frère aîné lui avait dit
un jour : « Un tireur nous manque quand
on court err’zigzag », et il se mit à zigzaguer. Cette course affolée parut divertir l’homme et il se mit à courir après le
petit garçon en criapt : « Je te tue, je te
tue ! ».
Des deux côtés le chemin était bordé
d’une haie touffue. Le petit garçon' finit
par y découvrir une éclaircie. Il s’y enfila
avec l’adresse d’un lapin ; mais à peine
fût-il de l’autre côté de la haie que deux
dogues à l’apparence féroce vinrent à sa
rencontre. Il fut mordu à plusieurs reprises : mais le propriétaire des chiens
entendit ses cris et vint le délivrer à
temps. Quant à l’auteur de ce malheur,
il avait disparu.
Il y a en bien des personnes un grain
de cruauté qui leur fait trouver plaisir
à causer de la souffrance. Tombez sur le
verglas du chemin et vous entendrez leur
lire cTfuel. Ce grain est passablement gros
chez la plupart des jeunes garçons. Ils le
manifestent en attachant des boîtes à
conserve à la queue des chiens ; en accrochant des épingles à lessive à la queue
des chats,; en chassant de leur voisinage
les garçons étrangers qui y viennent ; en
tirant les sonnettes pour agacer les ménagères ; en jetant des pierres à travers les
carreaux des fenêtres, etc. Les parents
devraient veiller à étouffer de bonne
heure ces tendances barbares qui rappellent les temps où les hommes trouvaient
plaisir à jeter les captifs aux lions : à faire
descendre lentement des malheureux, les
pieds les premiers, dans des chaudières
d’huile bouillante, où à les faire rôtir sur
le gril.
Quand un être à face humaine trouve
du plaisir dans la souffrance des créatures — hommes ou bêtes — il est prudent
de tenir un œil sur lui : quelque chose
cloche. E.-A. Curdy.
(L’Aurore).
PERSONALIA.
La liste des Vaudois qui, en Italie et à
l’étranger, se font et nous font honneur
continue à s’enrichir.
Nous nous en réjouissons, et sommes
heureux d'apprendre que M. le capitaine
de l’aviation R. Allio a été décoré de la
médaille d’argent que lui ont acquise son
zèle et son courage.
— Dans un autre champ, M.Ue Madeleine Rivoire, monitrice générale de l’école
du dimanche de l’Eglise Wallonne de Lai
Haye, a été nommée officier d'Académie,
pour les grands services qu’elle a rendus
dans l’enseignement du français dans cette
viUe.
¡M.Ue Rivoire, des Roussencs (La Tour),
ex-élève du Pensionnat, est la sœur de
MM. H. Rivoire, pasteur à Brescia, et P.
Rivoire, archiviste d’Etat à Milan.
— M. Gustave Vinay, fils du prof. Hermann Vinay, de Carmagnola, a concouru
dernièrement aux bourses dites du Collegio delle Provincie et a brillamment réussi.
— Nous venons d’apprendre que M. Charles Gordon Vinay, fils de feu le pasteur
Henry Vinay, né à Torre Pellice en 1891,
vient d'être promu au grade de lieutenantcolonel des Gardes de Finances « per merito eccezionale ».
CHRONIQUE VAUDOISE
Nouvelle Eglise.
La Luce nous apprend que dimanche,
18 octobre, nos frères de Campobasso ont
inauguré un nouveau local de culte, rendu
indispensable par le nombre toujours
croissant des personnes qui prennent part
aux réunions évangéliques.
L’inauguration de la nouvelle chapelle
a été présidée par M. le pasteur prof. D.
Bosio, de notre Faculté de Théologie, qui,
après avoir illustré les principes fondamentaux du Christianisme de Christ,
adressa à tous les présents un appel chaleureux pour une fidélité et une persévérance toujours plus grandes ; dons cette
même occasion quatre baptêmes ont été
administrés, et l’impression qu’a ¡laissée
cette cérémonie a été profonde.
« Une petite flamme a été allumée par >
le Seigneur, à Campobasso; que l’Esprit
la vivifie, et qu’elle puisse rayonner dans
les Abruzzes » ; c’est le vœu auquel nous
sommes heureux de nous unir.
POKLABET. Les différentes activités de
notre Eglise ont repris leur cours d’hiver.
L’école du dim,anche des grands est dirigée par le Pasteur, avec la collaboration
de M. L. Rostagno et des monitrices M.Ues
Speranza GriU, Alma Rastre, Césarine Rastre et Liña Lageard ; celle des petits,
par M.Ue Irma Rostan ; ceUe de l’Envers
Rinache, par l’instituteur H. Balme.
— Vendredi de la semaine dernière, a
eu lieu, d¡ans notre paroisse, le Colloque,
auquel a pris part la presque totalité des
Rasteurs des Vallées et de Turin. Nous
avons eu le privilège d’entendre lè message fraternel de quelques pasteurs dans
trois réunions tenues le soir, au Romaret,
Ville (orateurs : MM, L. Marauda et L.
Rivoire) ; alux Cerisiers (MM, O, Reyronel et G. Mathieu) ; à l’Envers Rinache
(MM. Jean Tron et Roberto Jahier).
— Dimanche soir, 1°’' novembre, séance
de notre Union Chrétienne, faisant partie de la Fédération, pour l’élection du
Comité directeur. Ont été élus : MM. G.
Comba, président ; Emile Rons, vice-président ; Elvire Balme, caissier ; Irma Rostan, secrétaire.
— M. G. Comba, envoyé en mission par
la Vén. Table, est parti pour la Sicile,
lundi 2 courant. Rendant son absence, la
chaire sera occupée par l’évangéliste en
retraite M. G. Bert et paï le missionnaire
M. Robert Coïsson.
PRARüSTIN. Actes liturgiques du mois
d’octobre. Baptêmes : Frida et Oda For»nerón de Laurent (Favé), le 18. Souhaits !
Mariage : Constantin Mario de Raul
(Roli), et Forneron Olimpia de Jean-Ranl
(Mole). Félicitations!
Ensevelissements : Forneron Louise née
Titon, de Massel, femme de Jean, facteur
rurial, décédée aux Rostans, le 9, à l’âge
de 69 ans; — Gardiol Marie née Gardiol,
décédée à la Déserta, à l’âge de 72 ans.
Condoléances.
— Jeudi, 15 octobre, nous avons inauguré l’apnée scolaire par une double cérémonie : tandis que le Rasteur de la paroisse réunissait, à 9 heures du miatin,
dans le temple de St-Barthélemy, les élèves des deux écoles de cette localité et ceux
de Rocheplate, M. le pasteur Marauda
réunissait, à la même heure, dans 1 école
Umberto I, les élèves des deux écoles du
Roc et les enfants vaudois des écoles de
St-Second. Rrogramme des deux réunions :
allocution des Rasteurs et chants des élèves. Il est regrettable que le nombre des
'parents présents ait été par trop restreint,
vu l’importanoe de la cérémonie. A. J.
ROME. Le Bollettino de l’Eglise de Place
Cavour, nouveau confrère plein de vie, auquel nous souhaitons la plus cordiale bienvenue, nous donne des nouvelles très intéressantes sur l’activité religieuse de
cette Eglise ; nous glanons, ça et là :
« Le problème de la situation financière
de notre Eglise a été exaïniné à fond par
l’assemblée, qui avait, préalablement, été
éclairée sur la question, par le rapport
du diacre, M. le major Ghigo. Deux décisions très significatives ont été prises,:
1“ Faire un don spécial, pour l’extinction
du déficit, avant le 15 novembre. 2“ Faire
un effort pour augmenter les contributions annuelles ; une première liste de
souscripteurs a été publiée par le Bollettino, qui souligne justement l’enthousiaste
et... tangible réponse des étudiants de la
Faculté de Théologie. On dit que les bons
exemples sont contagieux : qui sait si toutes nos paroisses ne vont pas s’occuper de
la souscription « pro déficit » .?
« Nos Institutions Hospitalières ne sont
pas oubliée par l’Eglise de Piazza Cavour ;
son pasteur, M. P. Bosio, adresse un chaleureux appel à ses paroissiens afin de
pouvoir envoyer, cette année aussi, une
caisse d’habillements pour nos vieux.
« Les bienfaisantes réunions qui groupent les jeunes filles vaudoises auront
lieu, cette année encore, dans la Salle Vaur
doise (57, Via Marianna Dionigi) ; elles
ont commencé dimanche dernier, 1°* novembre, et puissent-elles être une source'
de joie et de bénédictions.
« Les étudiants qui suivent les cours de
notre Faculté de Théologie, sont au nombre de ,15, desquels 13 appartiennent à
l’Eglise Vaudoise : P» année : Roberto
Comba, Carlo Gay, Paolo Marauda, Bdoardo
Mieol, Liborio Naso, Salvatore Navarria. —
IP année : Alfredo Janavel, Pier Valdo Panascia, Alfonso Peyronel, Vittorio SubiHa
IIP année : Ernesto Ay^lssot, Beniamino
VarveUi, Tullio Vinay ; et deux sont
méthodistes.
« A la suite de la mort de M. le pasteur
Lr. Fasulo, M. le Modérateur a assumé luimême la direction de son District».
SAINT-GERMAIN. Le 29 octobre, l’évaiigêliste M. G. Bert a présidé les obsèques_ de notre sœur Catherine Grül, originaire de Rocheplate,-femme de M. Antoine Martinat, résidant à Villar Pérouse
(Gascinette).
Que les paroles qui ont été rappelées
sur la tomibe soient un baume pour les
cœurs meurtris : Je suis la '^résurrection
et la vie ; celui qui croit en Moi vivra,
quand même û serait mort.
SAINT-JEAN. M. Joseph Long, dont l’aetîvité comme régent et comme ancien a
été si appréciée parmi nous, a donné sa
démission de vice-président du Consistoire,
dont il faisait partie depuis 43 ans ; le
Conseil d’Eglise, qui le voit s’éloigner de
notre paroisse avec un vif regret, l’a proclamé ancien honoraire.
— Dimanclie prochain nous aurons,
D. V., le culte commémoratif de Réfor»mation.
—, La jeunesse de notre paroisse a commencé son activité unioniste d’une façon
sympathiquement pratique : la collecte des
dons en nature, en faveur de nos Institutions Hospitalières, qui en ont, plus que
.jamais, besoin.
URUGUAY. Une lettre de Tarariras
nous donne la nouveUe du décès de don
Antonio Grül, de Conchillas, âgé de 74 ans.
Né d’une des familles les plus pauvres; de
la commune -de Prali, il a eu une enfance
et une jeunesse par trop pénibles. Après
avoir servi la patrie dans le corps des Alpins, il quitta avec sa compagne les Vallées pour se rendre dians l’Amérique du
Sud, où il réussit à se faire une position
qu’au pays on aurait pu dire enviable et,
ce qui vaut mieux encore, il éleva une
nombreuse famille dans la crainte de Dieu.
Son Rasteur dit de lui qu’il supporta
toutes les épreuves avec résignation et
avec foi.
A sa veuve et à ses enfants notre sympathie fraternelle. x.
Inangnrazione del Bosco del Littorio.
Il giorno 11 Novembre corrente, per iniziativa del Com'une, avrà luogo l’inaugurazione del Bosco del Littorio, creato dal
Comune stesso in regione Inverso Rolandi
e dove attualmente esistono rigogliose oltre
3.000 piante, che diventeranno una vera
ricchezza della località prescelta Alla cerimonia sono invitate tutte le Associaa
zioni. Enti, Sodalizi con bandiere e gagliardetti, nonché la cittadinanza.
L’adunata è fissata per le ore 13 sul
piazzale del Municipio, donde si partirà,
inquadrati, verso la località meta della
festa.
Il Rcdestà confida che la partecipazione
alla cerimonia sarà numerosa e cordiale
per parte di tutti : Enti e cittadini di
Torre ReUice.
4
BIBLIOGRAPHIE.
G. PosAUELLA : La Tua Pace, oh Signore !
— Un volume, 24 pages. — Edition « Segreteria Nazionale di Eqiies Pacts » Giulianova.
IN MEMORIAM
Fleurs en souvenir de ili. le prof. J. Coisson : M. H. E. Ganz, Colonia El Sombrerito, L. 25 - M.lle Pauline Bonnet, Villar
Pellice, L. 20.
80CIETH BIBLICA BRITANNICA E FORESTIERA.
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10 - 0. Peruggia (tass. Bibl.), 20,35 — Torino ;
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Creva : G. Gras.si, ‘).55 — Caltaiiissclla : G. Jnrato, 10 — Re.dfiio Calabria -. D. Salerno, 10 —
Alianiura : M. 'Colonna, 10 — Lutiano : G. SelteinOrini, 10 — Felonica : V. Vai'velli, 20 —
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ANGROGNA - Pastore : Pietro Chauvie.
BOBBIO PELLICE - Pastore : Enrico Tion, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore : Lorenzo Rivorrà.
MASSELLO - Pastore : AHoerio Ricca.
FERRERÒ - Pastore ; Luigi Micol.
PINEROLO - Pastore : Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore : Guido Comba.
FRALI - Gand. Teol. Laniy Coisson.
PRAMOLLO - Pastore : Ermanuo Genre.
PRAROSTINO - Pastore : Augusto Jahier.
R1CL.4RE4TO - Pastore ; Guido Mathieu.
liODORElTO - Pastore : Giovanni Tron.
RORA’ - Pastore ; Enrico Pascal.
S. GERM.CHISONE - Pastore : Enrico Tron, J.
l'OlLRE PEl.ldCE - Pastore : Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore: Roberto Jahier.
PRADELTORNO - Evangelista : C. A, Arnoulet.
ABBAZIA - «Chiesa di Cristo». Culto alle ore
16 - Pastore : Corrado dalla, da Fiume.
AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de ViUo - Pastore : Giovanni Miegge.
BARI - Chiesa - Pastore: G. Moggia, Piazza
Garibaldi, 63. , ,
BIELLA - Cliicsa : Piazza Funicolare, Palazzo
del Consorzio Agrario - Evangelista Diodato Rosati, Casa Fiorina, Via Mirabello.
BORDIGHERA - Chiesa; Piani di Vallecrosia
- Pastore : Davide Pons.
BORRELLO - Cliiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa ; Via dei Mille, 4 - Pa,storc ;
Enrico Rivoire, iva.
BRINDISI - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Pastore : Gustavo Bcrtin.
GALTANISSETTA - Chiesa : Via Maida, 15 Pastore ; C. Benavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa : 3, Via Filippo MeUana.
OASTELVENERE - Chiesa Evangelica.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore : Eugenio Revel, ivi.
CERiGNOLA - Pastore ; Alfonso Alessio.
CHIETI - Chiesa Evangelica.
CO.AZZE - Canti. Tool. Carlo Lupo.
COMO - Chiesa : Via Rusconi, 9 - Pastore :
liinaldo Malan.
OORATO - Chiesa Valdese: Via Garibaldi Pastore : Alfonso Alessio.
COURMAYEUR - Cliiesa Evangelica, da Aosta.
CUNEO - Chiesa ; Via Alba, 47.
felonica PO - Chiesa Evangelica - Pastore :
Enrico Geymet.
FIRENZE - Chiesa di Via de’ SerragU, 51 Pastore : V. Sommani, ivi. — Cliiesa di Via
Manzoni, 13 - Pastore; E. Meynier, ivi.
FIUME - Chiesa ; Via Pascoli, 6. Culto aUe
ore 10 - Pastoie: Corrado dalla, Via Pascoli, 8.
FOILANO - Cliiesa Evangelica - Pastore: Paolo
CoTsson.
GENOVA - Chiesa : Via Assarotti - Pastore ;
Emilio Corsanl, Via Curtatone, 2.
GROTIE - Cliiosa Evangelica - Cand. Teol. Arturo Rostagno.
IVREA - Chiesa ; Corso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Bavero, Piazza d’ArmL
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica,
LIVORNO - Chiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arnaldo Comba, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore ; Giovanni Grilli, Viale
Franscdni, 11.
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 112 - Pastore : Seififredo Colucci, Via Risoi’gimento,
isol. 122.
. ì
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca :
Piazza Missori, 3 - Pastore ; Luigi Rosta- ?
gnu, Via Stradivari, 1 - Coadiutore; Ma- \
liano Moreschiui. — Chiesa di Via Fal>- 4
bri, 9 - Pastore : Fraucesco Peyronel, Piaz- \
zale Idhia, 5.
NAPOLI - Chiesa: Piazzetta Tagliavia, 25
Gajid. Teol. Teodoro P)Ulma, ivi.
NIZZA - diiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore : ;
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Cani Teol. Giuseppe
Castiglione.
paghino - Chiesa Evangelica - Pastore ; Elio
Eyiiard.
PALERMO - Chiesa : Via Spezio, 41 - Pastore :
Attilio Arias, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica - Evangelista Amato BUlour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore ; Davide
Polis, Tstitulo Feiiuuiiiilc Valdese.
PIEDICAVALLO - Chiesa : Via Carlo Alberto,/
PISA - Chiesa ; Via Denia, 15 - l’asloie : Al- |
borio Fulirnumn, Via Derna, 17.
REGGIO CALABRI.A - Cliiosa; l’iazza, San
■A
\
Marco, 4 - Pastore: Antonio Miscia, C;\sat
di Navn, Via Deiiietiio Tripepi
RIESI - Chiesa Evangeiica - Pastore : Roberto H,
N isbet.
RIO M.ARIN.A - Chiesa Evangelica - Sig. Enrico Corsani.
ROMA - Chiesa di Via Quattro Novembre. 107, |
- Pastore ; Giovanni Bonnet, ivi. — Chiesa
di Piazza Cavolir (Culto allo ore 17.30) - /
Pastore: Paolo Bosio, Via Marianna Dio-'^'
nigi, 57.
SAMPIEPDARENA - Chiesa ; Via Gioaiò Carducci, 16 - Pastore: G. D. Mauriii.
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Cliiesa ^
Evangelica - Anziano-Evangelista Scaiincf f
Giuseppe, ivi.
SANREMO - Cliiesa : Via Roma - Pastoie:-..
Ugo Janni, ivi.
SCHIAVI D’ABRUZZO - Chiesa Evangelica.
SIENA - Cliiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastoie :
Giovanni Petrai, ivi.
SIRACUSA - Cliiesa : Via Cavour. Culto il Mar- .
tedi alle ore 18 - Pastore ; Elio Eyuaxd,
da Pachino.
SUSA - CTiiesa Via Umberto I, 14 - AnzianoEvangelista Pietro VarveUi, Ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Di Palma, 13 - Pastore : Alberto Ribet.
TORINO - Chiesa : 'Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastore : i
Alessamliu Siineoni - Coadiutore : l’astore
Oi-i.-sto Peyronel, i\ i. — Per la Dia.spoia ; ^
.8ig. Cario Lupo, Cor.^^o Vinza-glio. 73. '
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pa- '
store ; G. Del Pesco, Piazza della Libertà, 5, ,
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M. i
Formosa) - Pastore: Giov. Bertinatti, ivi. i
VERONA - Chiesa: Via Duomo (angolo Via/
Pigna) - Pastore ; B. Celli, Via alerio .Catullo, 18.
VITTORIA - Chiesa Evangelica - Pastore: -4r-|
turo Mingardi. |
Il culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
i
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Pastore V. Alberto Costàbel,
moderatore - Pastore Antonio Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre, s
107, Roma (1). 1
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Coesa, ’
42, Roma (26) - Professori : G. Rostagno, ^
Ernesto Comba, Davide Bosio.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pellice - Preside ; Prof. D. Jahier.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI - /
Ernesto Comba, presidente ; Davide Bosio, ì
Enrico Meynier, Davide Pons, Antonio
Rostan.
CONVITTO MASCHILE - Torre Pellice - Di-'
rettore : Pastore Davide Forneron.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - Valleeresia - Direttore ; Pastore Davide Pons, '
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice : Sig.ua Adele Arias. S
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould> |
- Via SeaTagli, 51, Firenze - Direttore :
Pastore V. Sommani.
OSPEDALI VALDESI - A Torre Pellice, a Po-jg
maretto,, a Torino (Via BerthoUot, 36).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede : Poma- G
retto (Torino) - Direttore : Pastore Luigi ;
Marauda, Pinerolo.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO t
ALBERTO » - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Giovanni.'slÌ
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Cliisone.
SCUOLE ELEMENTARI, oltre a quelle nelle
Valli Valdesi : Carema, Dovadola, Grotte,
Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, San-^
remo, Vallecrosia, Vittoria,
CHIESE VALDESI
NELL'AMERICA DEL SUD.
Urugaay.
COLONIA VALDENSE (Dep.to de Colonia)
Pastore Ernesto Tron.
COLONIA COSMOPOLITA-ARTILLEROS (De-J
pa,rtamento de Colonia) - Pastore Enrico '
Beui — Pastore emerito Pietro Bou noue.
TARARIRAS-RIACHUELO-SAN PEDRO (Departamento de iColonla) - Pastore Guido
Rivoir, Estajoion Tarariras. ;;
OMBUES DE LAVALLE-COLONIA MIGUEL j
LETE (Dep.to de Colonia) - Candidato in '
teologia Carlo Negrin, Oinbues do Lavaile. I
COLONIA DEL SACRAMENTO (Dep.to de Cto- |
Ionia) - Evangelista Diego Nimmo. /
ROSARIO (Dep.to de Colonia) - Evangelista í
Giovanni Pietro Gönnet.
S.AN SAI-VADOU (Dep.to de Soriane) - Pastore Daniele Breeze, Dolores.
(XILONIA NUEVA VALDENSE (Dep.to d%
Rio Negro) - Visitée périodiquement. 1
COLONIA NIN Y SILVA (Dep.to de Paysandù)
- Visitée périodiquement.
Argentina.
COLONIA IRIS (Pampa Central) - Pastore Sii-, J
vio Long; Estación Jacinto Arauz, F. C. S. l
COLONIA BELGRANO (Provincia de Santó|
Fé) - Pastore Lévy Tron, Estación Wildermuth, F. C. C. A. f
COLONIA EL SOMBRERITO (Provincia de,?
Santa Fé) - Evangelista E. H. Ganz, Est»-.¿
cion Villa Ocampo, P. C. S, P., R^*' ”
Argentina.