1
Troisième Année.
20 Avril l8Tï.
10.0
J o\xjrüíiT cie l'E^Ii ‘SO
v^Dng^‘élÎQ ne Vaviclois^e
■ :■■ .11 pvr j.-.
Vous me serez t/ìnains. Acteis i. S,
Paraissant chaqué'Vendredi
' !■; ‘Viltf. / ■. , .
■t-'j f-'.i
•J'i.ílí é!V
15.
Prix i>x l'ason^rmknt Pjui ak Italie i . , . , L 3 rouB les pnjB de rOnion de poste *, tj Amérique .... . a 9 On s'abnnnet Pñur l'/niéMèuf ohez les pasl^yrs et lefl Ubrâtres, de Torpe Pellic'e. Pour \*ExUrieur a« Bureau d‘Adniinistration. Un numéro séppré: )tJ centimes. Aiinonoes: î.*; centimes |.sr ligne. Les envois d'argent 8- font par lettre re- commandée on pat’ mttndoij sur le Bureau de Piroio" jtrÿmttno.
Pour la »éda««oii_adrPs3pr ainsi; A la Dirct-.lion du Témoin. l’timareKn (Piiierolo) Ilalïn. • Pour rAdminiistralion adroi»spr ainsi: A l’Administratidn tin Témoin, i’omarplto (Pinerolo) ItaÜP. |
O nTi in. a i r «ï.
Inconopatibililé parlementaire. — Conftaoce en Bien. — Correspondance. —
Nonvelks religieuses. — Chronique mudoise, — Bevue^polUique.
I.KOMmiBILITÊ P4RLEÜGKTAIBE
Lorsque les noms même de joa*
trie et de liberté étaiehl proscrits,
que, rentretieh dé la‘''poiioe secrète coûtait à. l’Etat absolu bien
plus que celui des éeoles,.oii conspirait dans l’ombre et l’on bra-.,
vaît " là potertlsS’ ou fét
vie pour s’entretenir des’ moyens
de conquérir un peu de liberté.
Aujourd'hui les mécontents de
toute espèce , y compris ceux
qui pensent que la république est
l’idéal d’un gouvernement, ne manquent pas en Italie. Mais comme
ils jouissent d'une liberté presque
illimiiée de parler et d’écrire,
qu’ils sont représentés au Parlement, dans les Conseils provinciaux. même dans les plus hautes
charges de l’Etat , ils ont cessé
d’être redoutables, car ils sont
connus ; le bon sens de la uatiou
entière saura faire bonne justice
de leurs déclamations et de leurs
tendances subyersives de l’ordre
ét.abli. Ils ne'peuvent devenir forts
que par les fautes des gouvernants.
Le trop fameux Syllahus avec
sa négation de toutes les libertés
est, nous le reconnaissons sans
peine, un puissant argument pour
démontrer qu’il n’y a pas de conciliation possible entre l’Etat moderne et la Curie romaine. Mais
pout-on, avec justice, conclure de
là que le prêtre catholique est
nécessairement un ennemi de la
liberté, même dans certains cas,
de sa propre patrie?
Nous ne le pensonsij^as, et nous
espérons que persohle ne uous
soupçonnera de p^ialité pour
une classe d’botnmesfqui ne now
veut certes pas du ffien. Malgré
toute la peine que l| jésuitisme
se donne pour détacher le prêtre
de la famille, de la ÿoeiété civile
et de la. patrie terifestpe , il ne
réussit pas toujours ,*ét plus d’un
exemple honorable abreuvé que,
sous la soutane , pe^ battre un
cœur d’ardent patriote.
Mais â ' q^ nous^
croyons très exact, qu’il soit plus
difficile au prêtre qu’à tout autre
citoyen d’être attaché de cœur
aux institutions libérales qui régissent sa patrie, n’est-il pas évident que ce n’est pas un bon
moyen pour lui inspirer cet attachement que de le frapper d’incapacité, et, tout en le soumettant
à toutes les charges, de le priver
de certaines attributions très im
portantes? Pour avoir le droit de
le jugei^ sévèrement (et le cas
échéant de le condamner) il faut
le placer dans les conditions les
plus favorables à la manifestation
de ses sentiments aussi bien que
de ses talents. Croit-on peut-être
que la nature même des éludes
auxquelles il a dû se livrer le
rend peu apte à traiter les questions d’un autre ordre qui se discutent au Parlement ? C’est un
motif de plus pour lui en ouvrir
les portes, afin que s’il s’aventure
sur un terrain qui lui est inconnu
et provoque le blâme ou le rire
de ses honorables collègues, il
puisse, à son tour, mettre à la
raison ceux d’eutr’eiix qui pro
noncent, du haut de leur su- )
arrogance, sur des-q»^{»
Jigieiïses dont ils ite ci^nüaisseiQt
pas le premier mot; Ainsi;» par
exemple, lorsque naguère un député, qui r n’est pas un sot, déclarait que la Bible est un livre très
immoral et que religion veut toujours dire hypocrisie et abaissement du sens moral, comme jl
aurait été beau de voir un de
ces prêtres, rares peut-être, qui
ne craignent pas de se damner
en se nourrissant de la parole
de Dieu, demander la parole pour
um faii jueriéiîne/,ipfdtesTer1co^
uuHpare-il blasphème et prouver
que tout ce qu’il y a de bon,
de généreux, de noble dans les
codes modernes, comme dans les
constitutions les plus libérales,
découle précisémenl- des grands
principes proclamés par la Bible,
et par la Bible seule!
Au reste, s’il y a, dans les
tendances et dans les principes
du clergé de n’importe quelle dénomination , un danger pour nos
libertés, n'est-il pas plus sage de
provoquer de sa part une manifestation publique de ces sentiments afin d’avoir ainsi l’occasion
de les combattre ? Lui en interdire les moyens c’est l’obliger
en quelque sorte, à conspirer dans
les ténèbres, ce qui est infiniment
plus dangereux. Et pour dire toute
notre pensée, partout où un ecclésiastique possède les moyens
de se faire élire lui-mêrne, il doit
avoir, à plus forte raison, l’autorité nécessaire pour faire nommer
un autre ; or nous sommes persuadé que son mandataire vaudra
généralement moins que lui.
2
66
L&: fÎMOIN
Bîiti
jl& 1 qtjàeureiyi. est
& pris
ternel pour son aasu^ ^ rance t ,¡^*5. xl, 6.
Personne ne s'est jamais confié
en Dieu sans faire des progrès en
joie spirituelle, sans pénétrer de
plus en plus les plans de sa providence et les profondeurs de sa
sagesse ; personne ne s’est confié
en lui sans se reposer amplement
sur sa bonté. Corlsidérez qui est
celui qui vous demande de mettre
votre confiance en lui ; c’est celui
qui a formé toutes choses par sa
parole, qui, so'utieot. et gouverne
runiveria entier*.iRien n’est assez
grand pour se” soustraive à sa do*
inioationv rien n'est assez petit
pour échapper à la- vigilance de
son regard. Essayons de nous représenter un être possédant une
puissance illimitée, une sagesse
infinie, une pureté parfaite, une
bonté enchanteresse, et loin de
nous faire une image vivante de
la^Divjnité (car comment pourrions-nous supporter son éclat ? )
à peine aurons-nous obtenu une
ombre fugitive* ,et c’est tout ce
que notre vue mortelle peut suffire., à contempler. < Seigneur,
• qu’est'Ce que i’homnie mortel '
", que tu te souviennes.devJui, et
» le fils de l’homme que tuî ie^
» visites? » {Ps. VIII, 5j.
. La confiance en Dieu produira.
à toutes les époques et dans toutes
les circonstances de la vie, une
préférence certaine des choses spirituelles sur celles qui sont de
l’ordre temporel. Supposez quelque
tentation que ce soit, la question
sera toujours; voulez-vous vous
reposer sur la fidélité de votre
Créateur, en renonçant, au plaisir,
en supportant la soutFranc# par
respect pour sa volonté, en demeu*
rant ferme comme voyant celui
qui est invisible ? { HbbR- xi, 27).
Qu'on no s'imagine pas que les
occasions de remplir ce devoir ne
reviennent que par intervalles ;
elles sont de tous les jours, de
toutes les heures. Quiconque veut,
en simplicité de cœur, observer
les occasions diverses dans les
quelles il est appelé à témoigner
de sa confiance en Dieu par une
conduite en eontradiclion avec ses
intérêts apparents, s’apercevra cer
, taine«a«Dt ^ pj^cipo
^^’éne^le dévëld|)pe^
|jl esi^yral, |ue sofs,|e poidp( de
' grao^M cal&mité», exerce néanmoins son influence snr les moindres affaireSi Lorsque le caractère
du chrétien est venu à maturité,
ce principe s’insinue insensiblement dans le système entier de
la vie, et, semblable à l'élément
que nous respirons, il apporte partout où il prévaut, la pureté et la
vigueur, quoique peut-être inaperçu lui même de ceux qu’il
anime. B
Corrcsponbancc
A My le Directeur du Témoin,
' ■
Bien cher ami eicollègue,
Permettez-moi de porter par ces
lignes, à la connaissance des lecteurs du Témoin, que je cesse à
partir de ce jour, d’avoir aucune
part à la rédaction de ce journal.
Le motif de cette détermination
est des plus simples. Nous avions
fondé, avec deux autres amis, un
journal* dans lequel ^él' c’était sa
grande raison d’étre) toutes les
questions se rapportant au bien de
noire chère Eglise, pourraient
être 'largement, franchement, mais
toujours charitablemént débattues
I vous hvez'"’permis (preuve en soit
le dernier numéro) qu’il devînt
une arène où , le premier venu ,
sous le voile de l'anonyme , pût
insulter tout à son aise, deé frèrés
qu’il ne devait que combattre, et,’
plus grièvement qu’eux tous, celui
que la charge môme qu’il remplit
— la première au sein de notre
Eglise —aurait dû mettre particulièrement à l’abri de ses insultes.
En continuant, dans ces conditions, ma collaboration au journal,
j'assumérais . du fait regrettable
que j’ai relevé , une part de responsabilité que je ne puis prendre.
Tout cela, bien cher ami , à
titre uniquement de déclaration ,
et sans que notre vieille amitié
et une fraternité d’armes, de plus
de trente années puissent en recevoir aucune atteinte.
Usque ad finem, vester in Nosfro.
LaRavadera, le 9 avril 1877.
J, P. MBIt*t-Bi
Florence,9 avril 1877.
C/ter 3feÜ,9îe»r ei hÊnioré frère.
J’ai stMvi a«ec tma.^ttMilion scrupuleuse le nouveau débat engagé, dans
les colonnes du Témoin, au sujet du
< Secrétaire inamovfbié » ; ét il m’a
semblé que si les défenseurs du projet
avaient été plus avares de compliments
et plus prodigues de bonnes raisons,
il y aurait eu profil pour lous. Ce
n’est pas à dire que le profil soit mil ;
loin de là. Il me paraît au contraire
que la di.scnssion a mis en évidence
plusieurs faits intéressants.
Premier fait intéressant: les fauteurs
du projet ne sont pas, tant s'en faut,
d’accord. — M" P. A. , nous ouvrant
son cœur et nous disant toute sa pen.sée,
appelle de ses vœmi une Table qui soit
évêque; et pour aider à l’enfanlement
de cet évêque à cinq têtes, susceptible
de renouvellement annuel, i! ne trouve
rien de mieux que de le doter d’un
secrétaire inamovible, chargé’de l’ex
Sédition des affaires. Mais voilà que
l'' X., tout en serrant cordialement
la main à son compagnon cd’armes, se
permet de lui faire observer que le
mol inamovible est mai choisi et que,
pour son compte, il le rejet te tout à
fait. 11 faudrait pourtant s’entendre;
car ce pauvre secrétaire, il n’esl pas
encore né, qu’on lui marchande déjà
la durée de‘sa charge, et Ton veut
toujours avoir la liberté de le congédier! Et une fois congédié ,, qu’en
fera-l-on? Il aura peut-être quitté une
position qu’il ne pourra plus reprendre;
et ce sera le profit le plus clair de
son passage au secrétariat.
Second fait intéressant: M*' P. A,
voudrait que la Table fût un évêque,
au sens étymologique et primitif du
mol. Je puis l’assurer que ce mot ne
m’a pas fait pousser les hauls cris,
comme il en a exprimé la crainie;
mais j’ai été bien aise de voir ce qu’il
y avait an fond du sac: des préoccnpaUoitrs épiscopales! Or, au sens piûmitif du mol, ce qui est la même
chose que le sens étymologique, —
Vévêque était un simple inspecteur en
sous-ordre, un commissaire civil ou
militaire, un surintendant, une manière
de préfet. Au sens clirélien du mot,
l'évêque est celui qui a charge d’âmes
(1 PiEKHE II, 25; Hébr. XIII, 17), et
il ne diffère en rien de l'ancie-n et du
pasteur. Je doute que cela fasse le
compte de M‘‘ P. A.; ce qu’il voudrait,
c’est un évêque au sens ecclésiastique
du mot, exerçant sa iurisdilion à ta
fois sur les Eglises et tes pasteurs, et
sur l’ensemble même de l’Eglise. Si
je me trompe dans mon désir trèssincère de comprendre sa pensée, il
voudra bien m’en avertir. Si j’ai touché
juste, je souhaite qu’il soit seul de son
avis, et qu’il gai de pour lui son rêve;
répi.scopat, tel qu’il l’entend , — si
toutefois il l’entend au sens ecclésiastique du mot, ~ ne sanrail être notre
affaire à nous presbytériens. Et je suis
3
LE TEMOIN
67
:fort étonné que M“' P. A. se réclame
du texte Ôe la Consfîiütion <art. 50)
pour recommander *00 ïdé«i de ta
Table-Evêque ; cav ^ d’aîbord , la
Table est que simple délégation du
Synode (art.. 24, 25) « cessant d’exister
à chaque session d’iin Synode ordjnah'e », et on ne fera jafnais soi'tir
do là un évêque (1). So-ia autoriilé
(art. 20) est « rieprésentative », mais
.qui dit représentalion n’eotend pas dire
épiscopat; elle est, d’autre part « administrative », mais a-t-on voulu dire
par là qu’elle dût ooncenirer entre ses
mains toute l’administration? Nullement,; l’art. 22 fi&t conçu dans l’esprit
de la plus large déceuU'alisalion, et si
la Table d’aujourd’hui est encore ntop
chargée de besogne, le remède est là
sous la -main ; ij u’y a qu’à en faire
usage, eoiume on l’a déjà fait à plusieurs l•eprisjes en créanljes Commissions. C’est un phénoijiène pathologique
fort intéressant que de voir des hommes
sérieux et convaincus inventer de,nonveauK refnèdies (le secrétaire inamovible) pour corrigei’ des défauts que. la
Constitution, logiquement interprétée,
nous met toujours à même de corriger
sans frais d’invention!
Troisième fait intéressant: On n’a
jamais crié si haut ni si longilemps
que la Table est trop cliargée et qu’elle
ne peut suffire à sa lourde lAcbe etc.
etc. Il me paraît, ainsi qu’à d’autres,
aire les circonstances n^y prétérit guère.
'est-il pas vrai que la Table a présentement dk fois moins de travail
qu’elle »'en avait en 1860? Votre correspondant anonyme, dans le Témoin
du 6 avril, l’a fait ressortir avec beaucoup de force et sans trop de ménagements; je ne l’en félicite pas moins
d’avoir montré que, dans l’Inypetlièse
d’un secrélaii'e inamovible, le pim
évêque des deux ne serait pas celui
qu’on pense.
11 y aurait encore passablement à
glaner dans ce champ d’observations;
mais j’ai peut-être dépassé la mesure
d’un article ordinaire , et je préfère
attendre la dernière lettre de P. A.
le champion de l’épiscopat à cinq têtes!
Agréez les salutations
De votre tout dévoué
A. Revec,
Pomaret, 16 avril 1877.
Monsieur le Directeur dw Témoin,
L’importance des faits que je vais
tâcher d’etcposer en quelques mots
m’oblige à vous écrire et vous voudrez
sans doute accorder l’hospitalité à ma
lettre.
(I) L'art. 5 de la Constitution, qui qualifie
la Table de corps constitué, à l'égal des Assemblées de paroisse, des Consistoires et du
Synode lui-même , - est la plus curieuse
anomalie que l’on puisse imaginer.”
. L assemblée-générale dq la parokse
,de Pomaret^ j’êguUêreqient eonvoquée,
a vole à 1 ùnaniTnité, iirié proposition
du donsisloire dont voici le ■tex'te- le
Synode régulier de tEgtise Vaudoise
s ouvrira désormais le premier lundi
sepêemlne de chaque année à deux
heures de l'après-midi.
_ Les motifs qui ont poussé l’a.s-semblée
à celte grave délerminalion sont nombreux et knporianis. Chacun sait que
nos Synodes durent trop peu de temps
pour que l’on puisse e.xaminer et voler
loiiles les questions à l'ordre du jour.
De là le double inconvénient signalé
surlonl ces derniers temps, d’adopler
des propositions importantes qui n’ont
pas -été débattues et examinées avec
soin et qu’on sera obligés d’abroger
ou de modifier bientôt apiès, ou bien
de renvoyer à l’année suivante des
discussions qui ont tous les caractères
de I urgence.
L’on ne peut prolonger le Synode
paiceque; 4° les députés lairpies ne
peuveatsans pr&udice passer plus d’une
semaine à la Tour; 2" les paroisses
ne peuvent se passer, toutes en même
temps, de leur pasteur, surtout lorsque
celui-ci a déjà dû s’absenter une semaine, L’assemblée, en part ictilier des
électeurs qui ont assisté au Synode en
qualité de députés, sont convaincus
que ces-motifs sont de telle importance
qii’on doit les prendre en considération.
Mais si l’on ne peut prolonger, l’on
peut gagner du temps en commençant
plus tôt. L’on observe qu’on peut arriver à la Tour le fundi à midi en
partant le malin, ou le dimanche soir,
de toute rilalie septentrionale et centrale. Du reste comme les évangélistes
de rilalie méridionale seront toujours
obligés de s’absenter plus d’un di manche
pour assister au Synode, ils peuvent
aussi bien se trouver à la Tour le
lundi que le mardi. Le culte d’oiiverluie ayant lieu à 2 heures de l’aprèsnaidi, le Synode aurait encore le temps
de se constituer et de nommer son
bureau et pourrait se mettre à l’œuvre
dès le mardi matin. L’on aurait ainsi
gagné tout un jour, ce qui est loiila-fait suffisant dans les circonstances
actuelles.
Le consistoire et l’assemblée électorale de Pomaret espèrent que leur
proposition sera appuyée tout d’abord,
ensuite acceptée, lit pour que chacun
sache à quoi s’en tenir, comme il
s’agit ici de modifiei- la Corisliinlion
de l’Eglise, voici dans quels termes
est conçu l’article 58 de la Constitution :
La présente Constitution ne pouira être
modifiée que de la manière suivante:
Toute proposition devra être faite par
écrit, par trois paroisses au moins, et
communiquée à la Table qui fera connaître celle proposition aux paroisses
deux mois avant la réunion du Synode.
La majorité des deux tiers des voix
des membres présents de t'assemblée synodale est nécessaire pour Tadoptim.
Si vous nie le permeUez, M. le Directeur, je profile de l’occasion pour
donner encore quelques détails sur la
paroisse de Pomaret. Je suis un peu
en retard pour parler de la manière
dont BOUS a<voiîs passé ta semaine saint«;
mais n’impoi'te, U s’agit toujours de
faits dignes d’attirer l’aUenlion. M. le
Prof. Aibeyi Revel proposail dans son
projet de liturgie d’avoir un culte public tous les jours de la semaine sainte.
Cette escellenle idée, que nous avons
essayé de mettre en pratique, a produit
les plus beaux résultats. Grâce au concours actif de MM. ftrvoir, Guigou et
Peyrol, loqs les soirs trois cultes ont
eu lieu dans la paroisse, de manière
que les hameaux les plus éloignés ont
piu ea profiler. Ce n’est pas sans crainte
que nous avons mis la main à l’œuvre,
mais grâces à Dieu le résultat a dépassé tout ce que nous pouvions prévoir et espérer. Nos locaux sont très
vastes partout, et cependannt au Périer
et à l’Èflvers-Pinache, ils sont bientôt
devenus trop étroits. Ranoiil', quelle
que fût du reste la personne qui présidait le culte, l’auditoire s’est augmenté. Ceux qui sont venus le premier soir ont persévéré jusqu’à là fin,
plusieurs autres s’y sont ajoutés. Le
vendredi-saint et le dîmamiie de Pâques le temple était comble aussi, et
r_audiloire atlenlif et recueilli. L’expérience nous a prouvé une fois de plus
que la lecture de la parole de Dieu
et l’explication simple et claire des
actions et des paroles de notre Seigneur sont d’une grande efficace.
Les enfants ont eu un culte spécial
dans l’après-midi du vendredi-saint.
Ils y ont assisté en grand nombre avec
leurs parents. Nous avons lu ensemble
la prédiction faite par Esaïe et le fécit
des souffrances et de la mort de J. G.,
nbus avons cbanlé des cantiques pour
la circonstance , nous avons prié et
nous nous sotmmes séparés avec le sentiment que Jésus «a été navré pour
nos forfaits, frappé pour nos iniquités ;
que le châtiment qui nous apiporte la
paix est tombé sur lui et que nous
avons la guérison par sa meurtrissure». Es. Lin, 5.
Pardonnez-moi, M. le Direrteur, <j'avoir été un peu trop long.
Veuillez accepter mes remerciments
sincères.
Votre dévoué
D. Armand-ügon.
Eupagne. Le dernier rapport du
comité de la chapelle évangélique de
Madrid constate que, l’an dernier, 64
membres se sont joints à la congrégation. L’ancienne salle de culte va
faire place à une jolie petite église à
côté de laquelle s’élèveront deux étages
pour les écoles et pour un orphelinat*
4
».
68
LE T^MOIÑ
^ •yvW.ys/’.^V'ri A/wWv"
V . • 'iî
■•»I‘:( . -'■ ■ ■'i :!■■
jFrnÈtctf. Dans les irois séances
qu’il doit donner au cirque d’hiver à
Paris, les 15, 22 el 29 avril, le Père
Hyacinthe se propose de traiter les
sujets suivants: 1. le respect de la
liberté; 2. la réforme de la famille;
3. la crise morale.
L’œuvre de mission intérieure à
Paris, dirigée par M. Mac-All a pris
une extension considérable parmi la
classe ouvrière. Le nombre de ses
stations missionaires est de 21, pouvant
contenir 4,240 personnes. La moyenne
des auditeurs par semaine; aux réunions
d’adultes: 6,5|00; aux réunions pour
les enfants, 2,500.
A la demande du comité de l’Eglise
du quartier de l’Etoile, de se rattacher
dé.sormais à l’Eglise réformée nationale
de France, le conseil presbytéral de
l’Eglise réformée de Paris vient de
répondre par une délibération favorable, dont les principaux points sont
les suivants:
1. L’œuvre évangélique du quartier
de l’Etoile est rattachée au Conseil
presbytéral de l’Eglise réformée de
Paris, à titre de Mission intérieure
auxiliaire. ^
2. MM. Bersier et Edmond Hopfer.,
ses pasteurs actuels, sont nommés pasteurs auxiliaires de l’Eglise réformée
de Paris.
3. Indépendamment de leur ministère
actuel; ils seront appelés à prendre
part à la prédication dans les temples
officiels et pourront aussi y célébrer
les actes pastoraux etc.
(2rkrontque ^aukotec
Nous lisons dans la Gazzelta diPinerolo que le Gouvernement a cru devoir accorder un encouragement pécuniaire à des instituteurs vaudois qui
ont bien mérité de l’enseignement.
Les uns ont ouvert une école sérale ,
ou du dimanche pour les ouvriers
et ceux qui ne peuvent fréquenter
l’école pendant le jour ; les autres se
sont spécialement distingués dans l’enseignement. Nous donnons ces deux
listes, croyant faire plaisir à nos lecteurs vaudois.
Maneiile, Matthieu J. J., L.‘
jiMflsséi,' Tron Jacob L. ,50.
. St. Sécond. Jourdan J. J. L. 60.
St. Germain. Malan Pierre, L. 50.,
Pramol. Malan Etienne, L. 40.
ftocheplalté. Peyronel J. Fi-., L. 40.
Angrogne. Guigou Fr., L. 70.
Pomaret. Peyrot Phil. L. 70.
St. Second. Jourdan J J. L. 70.
Prarustin. Gaudin Marthe, L. 60.
La Tour. Forneron Jacob , L. 100.
♦
Wiitnr-FtftUce. — Nous traduisons de VEducatore Pedagogico : « Nous
jouissons de pouvoir annoncer que
notre ami et collègue D. Ricca instituteur , avec le concours du pasteur
el de personnes influentes, est parvenu
à fonder une société d’instruction el
d’éducation. Nous souhaitons à la société une vie longue et florissante
et nous recommandons au cher ami
promoteur de ne pas faire exercer des
morceaux de Molière, en particulier
du Tartufe, s’il ne veut partager le
sort du cher ami Guigou d’Angrogne.
♦
fowÈiarmt. — L’assemblée électorale , a désigné le 15 avril, M. Jean
Pierre Ribel pour occuper la charge
d’ancien du quartier des Cérisiers, en
remplacement de M. Jacques Baret démissionnaire.
I^CDue politique.
Ælalte. — La Chambre des députés
a eu bien de la peine à se trouver
en nombre suffisant pour délibérer ;
elle l’est enfin el continue à s’occuper
de lois d’importance secondaire qui
sont volées presque sans discussion.
— L’arrestation d’une bande àHnternationalistes dans les Pouilles a produit une certaine émotion dans la
presse el dans le public.
All0tÊftf$gne. — L’on sait maintenant à quoi s’en tenir au sujet de
la retraite de Bismark. Elle n’est que
momentanée et pour des raisons de
santé. 11 sera remplacé par M. Camphausen, Hoffman et Bülow. L’empereur s’est toutefois réservé le droit
de prendre l’avis et le conseil de son
grand Chancelier.
VraneB. — M. Jules Simon est
rentré en France de son court voyage
d’agrément et de repos en Italie. Victor
Emmanuel l’a nommé grand-croix de
l’ordre des Saints-Maurice el Lazare ;
ce qui est une preuve des bons rapports qui existent entre notre gouvernement el le gouvernement français ;
*cela est précieux à constater dans ce
moment que les chefs du parti clérical
ont organisé une pétition qui se couvre de milliers de signatures, demandant aux Chambres françaises qu’elles
protestent solemnellemenl contre la
chute du pouvoir temporel et avisent
aux moyens de rétablir le pape-roi.
Question a'Orient. — La guerre
semble imminente en Orient. La Turquie n’accepte pas le protocole signé
par les puissances à Londres. Ce refus'
de la Porte était inattendu et a surpris. Dans l’exposé des motifs de son
refus, le gouvernement de la Porte
dit qu’il n’est pas de sa dignité de sc
soumettre, avant d’avoir été vaincue,
même après les constants avantages
qu’elle a remportés sur les Serbes
soutenus par les Russes, à des conditions aussi dures et aussi désavantageuses. — Les négociations avec le'
Monténégro sont interrompues. — La
Russie s’apprête à faire passer le Prutb
à ses premières colonnes, c’est-à-dire
à 225 milles hommes qui sont attendus
par des masses assez fortes de Turcs
fanatiques défendus par de fortes positions et de puissantes fortifications
qui ont été abondamment pourvus du
nécessaire. — L’Autriche de son côté'
occuperait la Bosnie.
La Bourse croit à la guerre, si nous
en jugeons par la baisse qui a frappé
toutes les valeurs. Toutefois, il y a
encore qui croit el espère le maintien
de la paix. C’est la diplomatie anglaise"
et allemande qui fait les plus héroïques efforts dans ce sens. — Si au
moins la terrible guerre pouvait être
localisée et restreinte à la Russie et
à la Turquie !
Antioiio©.
On rechèrche pour ^ VHôpital
Evangélique de Turin, une bonne
infirmière, pas trop jeune et douée'
d’une bonne santé.
Adresser les offres de service'
à M. le pasteur Meille , 15, via
Pio Quinto, à Turin.
Ernest Robert, Gérant el Àdministrateiif
l'igaerof, Impr. Chiantore et Mascarelli.