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lîompte-couranl avec la Poste
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Italie'........... - L, 3
Tous les pays de VUnion
do poste............»6
Amérique du Sud . , . . d 9
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Chez MM. les Pasteurs ;
Chez-M Ernest Robert (Pigneiol)
et à rimprimerio Alpina à
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î.'abonnement part du I.Janvier
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Année XVII. N. 46.
12 Novembre 1891
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une settle foie — 16 centimes de 2 à 5 foie et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
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le Pnst.H. Melile, Torre Pellice
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payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez lémolns. àct.1,8 Suivantla vérité avec la charité. Bph. IV, 15. Que ton régné vienne. Jlattli. VI,10
O III III air«:
Un graÎQ devenu épi. — Une prière de
Jean Arnd. — Un témoignage non suspect. — Le livre de Daniel. — Le Synode, de l’Eglise Libre. — Evangélisation. — Pour les affamés de la Russie.
Là faim en Russie. — Variétés. —
Revue Politique. — Annonces.
LE GRAIN DEVENU ÉPI
(Voi7~ N. pi'éc.)
Nous avons vu comment le grain
peut ilevepir épi, d’abord pour celui
qui le sème, puis pour celui au profit
duquel il est semé; il nous reste à
voir aujourd'hui qu’il peut le devenir pour celui qui est témoin de
notre travail.
Ils sont nombreux, en effet, de
par le monde, ceux: qui vivent dans
un état d’indifférence religieuse complète. Les doctrine,s de l’évangile ne
les ont pas attirés; ils sont restés
insensibles à toutes les démonstrations, â tous les appels ; ou bien encore, ils ont cru on jour d’une foi
traditionnelle, fruit d’une éducation
qui s’était acconaplie dans un milieu
religieux, puis iis ont perdu peu à peu.
à la suite des circonstances les plus .
diverses toute croyance positive. Sont
ils heureux dans cet état ? Non ;
beaucoup même sont malheureux.
Nous serions étonnés si nous pouvions lire dans ces cœurs, d’y dé-«
couvrir si fréquemment, du malaise,
de la souffrance, un soupir vers un
état meilleur, plus éleyé, une aspiration vers la lumière, un besoin de
croire, tout cela accompagné pourtant d’un grand fonds de scepticisme,
de méfiance pour tout ce qui a trait au
surnaturel. Ceux-là il n’y a que les
faits qui pourront les convaincre,
mais ils sont trop honnêtes pour
réfuter la preuve des faits. Qu’ils
soient les témoins d’une série d’actions accomplies, non pour^en tirer
du profit, non pour se mettre en vue,
mais évidemment dans un but dé^
sintéressé, uniquement“ par amour,
pour faire du bien, ils seront amenés
à rélléchir, à se demander d’où vient
ce sentiment charitable contraire.à
l’instinct naturel de leur cœur et
du cœur de centaines et de milliers
de personnes qu’ils ont connues. Ils
découvriront que co sentiment vient
du dehors, vient d’en haut; vient
d’une source céleste, de Dieu. Ils
désireront connaître ce Dieu d'amour;
ils désireront qu’il devienne ,leur
Dieu. Ayant vu la lumière qu’on a
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fait resplendir à leurs yeux, ils glorifient Dieu à cause des bonnes œuvres dont ils ont été les témoins.
L’éternité seule montrera combien
ont été amenés à reconnaître leur
état de péché et à se tourner vers
le Seigneur, pour avoir été les témoins d’une action charitable à
laquelle celui qui 1’ accomplissait
n’ attachait peut-être que très peu
d’importance et qu’il croyait avoir
accomplie dans le secret.
Et combien aussi qui, tout en croyant, étaient demeurés pendant des
années et des années comme des
arbres stériles, ne font-ils pas remonter le commencement d’une activité bénie à une bonne action qu’ils
ont vu faire par un humble disciple
de Christ. Jusque là maintes œuvres
s’étaient présentées à leur esprit,mais
elles s’y étaient présentées accompagnées de difticultés innombrables
et insurmontables. Aussi n’avaientils rien achevé,rien commencé même.
Maisvoici un ouvrier,une domestique,
un des «petits» parmi les disciples
du Maître, qui n’a ni leur instruction,
ni leur fortune, ni leurs talents, et
qui dans la foi et dans la prière,
sème son grain; et son grain germe
il croît sous leurs yeux, il devient un
épi. Cela les étonne, les attire, les
encourage, les émeut d’une sainte
ialousie. Ce qu’il a fait pourquoi ne
poui'fions-nous pas le faire? Maintenant nous savons comment il faut
nous y prendre pour commencer ;
maintenan t nous connaissons les vertus qu^ il faut mettre en œuvre
pour persévérer; maintenant nous
croyons que Dieu certainement donnera l'accroissement.
De tout ce que nous avons dit il
résulte, cher lecteur, que tu ne dois
pas regarder à ta chétive personne
et aux faibles moyens dont tu peux
disposer. Ne perd.s aucune occasion
propice. Sème le grain que Dieu a
mis dans ta main. Sème avec amour,
oui, uniquement par amour pour
Dieu et pour les frères. Sème dans
la foi que ce grain doit de quelque*
manière germer et croître, car il
vient de Dieu, il possède la vie en
lui-même. Sème dans une espérance
certaine et glorieuse d’une abondante moisson. J1 se peut bien que
tu sèmes un grain dans les pleurs,
mais ce sout des gerbes que tu recueilleras, et que tu porteras avec
joie, dans les greniers éternels.
UNE PRIERE DE JEUN ARNO
Que suis-je sinon une poignée de
terre et de cendres, un être mort,
un misérable vers de terre, un enfant de colère conçu et né dans le
péché? Je vis dans la fatigue et dans
la vanité; je meurs au milieu des
soulïrances, réduit à n’avoir presqiie
plus forme humaine; qui sait comment et où j’atteindrai mon terme?
Oh! je suis un abîme de misère,
aveugle pour te connaître^ muet
pour te louer, sourd à ta parole,
vacillant dans tes voies. Je n’ai de
moi-même rien que péché, mort ët
condamnation; ce que j’ai de bon
est à toi et non pas à moi. Car
l’homme qu’a-t-il qu’il ne l’ait reçu?
Aussi la gloire en revient-elle à toi
et non à moi. Mais souvent j'aî dérobé ton honneur; dans mon orgueil
je me le suis attribué; j’ai tire ma
gloire d’un bien qui ne m’apparte'
nait pas comme un serviteur infidèle.
N’entre pas en compte avec moi, 6
Dieu, car je ne pourrais subsister.
Accorde-moi plutôt, que j’appàraisse,
non élevé, mais trés-bas à mes poopres yeux. Plante dans mon cœur
la vraie humilité afin que Je teisoisr
obéissant dans tout ce à quoi tu
voudrais m’employer... Quand, oh!
quand mourrai-je” donc- à la glpire
du monde, ne m’estimefâi^je plus
cligne d’aucun honneur, fie prétendrai-je. de personne des témoignages
d’estime? Quand apprendrai-je. à me
réputer comme rien,' à ne pas me.
complaire en moi-mâmë) à me dé-
3
p^y...
— 363 —
plaire à moi-même, à me blâmer, à
me châtier, à considérer toute mon
activité comme de la paille, comme
un linge souillé à tes yeux... Oh! enferme mon cœur dans ton cœur si
humble, Seigneur Jésus, pour qu’il
y trouve du repos et une demeure
éternelle.
ül TÉUOIGMGI! NO» SDSPECt
On entend dire, très souvent que
les fruits de la Mission Evangélique
en pays payen existent plus dans
l’imagination des missionnaires et
des chrétiens qu’ils renseignent, que
dans la réalité. Nous citerons aujourd’hui le témoignage d’rn voyageur célèbre, d’un homme de science,
qui était en même temps un libre
penseur et q.ui n’ayant pas d’espoir
touchant une vie à venir, ne put
supporter les épreuves de cette existence et mit terme, par une mort
violente, à ses jours, en privant
ainsi notre patrie de l’un des plus
intelligents et des plus hardis de ses
enfants. Nous voulons parler du lieutenant de vaisseau Giacomo Bove,
chef de l’expédition italienne pour
l’exploration des contrées antarliques.
Au cours de ses recherches au milieu, des îles inhospitalières qui forment l’extrémité do l’Amérique méridionale, au sud du détroit de Magellan, il arriva le 12 Mai 1882 dans
la baie de Jandagaia sur le détroit
de On-Asciaga (Terre de Feu). Le 13
aprè.s-midi, lui et, ses compagnons
jetèrent l’ancre à environ 500 mètres
de la mission américaine de Usciuuaia. « À terre », nous dit-il, « nous
lûmes aimablement reçus par M.
Bridger le surintendant de la mission, et par MM. Laurence etWhaits,
le premiér, maître d’école et le second charpentier. Dès qu’ils eurent
su ce que nous nous proposions,
ils s’offrirent à nous aider et leurs
■offres ne furent pas, comme cela arrive si souvent, , de vaines paroles.
Pendant mon séjour à la Terre de
Feu je reçus d’eux aide et conseils
en abondance... »
« L’effet bienfaisant de la Mission
s’est étendu jusqu’aux recoins les
plus cachés de la Terre de Feu, et
du jour où la parole de Christ a résonné dans ces contrées, pn a vu
l’étrange spectacle de sauvages, qui
considéraient la vengeance comme
un devoir imprescriptible, oublier
les offenses et offrir des gages de
réconciliation à leurs ennemis. L’idée d’établir une mission à la Terre
de Feu, fit sourire l’illustre Darwin
qui, en public et en privé, exprimait la pitié qu’il'ressentait pour
les initiateurs de cette charitable entreprise. Aussiquelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il apprit que ces mêmes
Fuégins qui avaient pillé le Beugle
(le navire de Darwin) et menacé de
mort le pauvre Matthieu, qui avaient
précédemment déjà dépouillé et massacré tant d’équipages inoffensifs de
bâtiments naufragés, que ces mêmes
Fuégins, dis-je, avaient parcouru,
quelques années après, plus de cent
milles pour demander à Uscuuaia
du secours pour neuf pauvres naufragés, et, que dans une autre occasion, ils avaient accompagné par
monts et par vaux, tout un équipage, depuis Policarpe à la Baie du
Bon Succès, en leur prodiguant des
soins jusqu’à ce q l’un vaisseau fût
venu les recueillir. « Je n’aurais jamais cru », écrivait l’illustre naturaliste, au président de la Société
Missionnaire Sud-Américaine, « que
» tous les mi.ssionnaires du monde
B eussent pu faire des Fuégins une
B population honnête ; maintenant
B j’ai changé d’avis et je vous prie
B de me considérer comme un des
»plus chauds admirateurs des ré» sultats que vous avez obtenus et
» compe un des souscripteurs de
» voire Société. »
« Les premières tentatives », continue le lieutenant Bove, « de porter
la civilisation parmi les habitants de
la Terre de Feu, eurent toutefois une
4
■ . i..'.Vi; ■ , ì'i" i' , ■ "/■■''■■''■•i'
S»'.v' •■ I .
— 364 —
triste issue; ruais le martyre du commandant Allan Gardiner, du capitaine Fell et de M. Phillips, bien
loin de refroidir l’ardeur de la jeune
mission, ne fit que l’allumer davantage. L’an d869 les habitants d’OnAsciaga, plus surpris qu’irrités, virent un hon\me tout seul aborder
sur leurs plages et s’établir parmi
eux. C’était l’évêque Sterling des
îles. Falklands. Il vécut sans armes,
respecté et aimé au milieu de familles d’indigènes qui se succédaient
les unes aux autres. Et lorsque le
navire qui l’avait amené vint le
reprendre, de nombreux canots l’accompagnèrent longtemps et les Fuégins obtinrent , de lui la promesse
qu’il serait retourné au milieu d’eux.
« La glace ainsi brisée, et avant
que les effets bienfaisants de la visite du D’’ iSterling fussent oubliés,
■■ une mission bien organisée vint s'é
tab'lir à UsciuLiaia, et depuis douze
ans déjà elle fonctionne sous la direction habile et désintéressée du
D.r'Bridges' ®. * - ■
Voici maintenant les paroles par
lesquelles le lieutenant Bovi' termine
son rapport:
« La présence, des missionnaires
anglais (américains) à la Terre de
Feu, a, sans aucun doute, modifié
le caractère d’une grande partie des
habitants du canal du Beagle. Le
progrès est si rapide, cl si nombreux
' sont les sacrifices que ces bons missionnaires- s’imposent, que je suis
convaincu, que dans peu d'années
on pourra dire des Fuégiris ce que
Ton dit aujourd'hui de Tun d’eux,
Pallalaia: il fut un des plus belliqueux, des plus rapaces, des plus
superstitieux parna les habitants de
la Terre de Feu; maintenant, il vit,
à Tombre de la croix, comme un
modèle de vertu et de travail. »
i
LE LIVRE DE DANIEL
Le N” 655 du Signal contient une
remarquable lettre de Madame de
Gasparin en réponse à un article
de critique biblique où, parlant du
livre du prophète Daniel, on s’exprime en ces termes.
« Le livre de Daniel est non seulement un apocryphe, mais une
fraude littéraire; l’histoire, telle qu’il
la contient, est une histoire de roman et de fantaisie, la prédiction
proprement di'ie, étant la man{ue
qui distingue Tapocryphe du prophète, le prophète ne prophétisant
jamais, il en résulte que Daniel qui
prophétise, u’est pas un prophète,
mais un apocryphe. »
Madame de Gasparin cite Ezécb.
XIV, 12, 13,16,18,19, 20; XXVIII,
3 et Matth. XXIV, 15; XIII, 14, autant de passages qui établissent la
vénération que Ton éprouvait, en
Israël, pour Daniel, et l'authenticité
et l’autorité- de sa prophétie.
« Et quand il y a une lettre du
père à ses enfants » ainsi se termine
l’écrit de cette noble chrétienne,
Une lettre qui seule peut relever
Thomme, Téclairer, le fortifier, le disputer à la corruption, le sauver du
désespoir, en faire un lutteur, un
racheté et un vainqueur; permettrons-nous que celte lettre on la
déchire, qu’on en jette aux quatre
vents les morceaux?
«,Ce n’est pas pour elle que j’ai
peur, ce a'est pas pour le rocher
des Ecritures. Il a vu d’autres flots
se ruer sur lui, et s’émietter, et il
en verra.
« J’ai peur pour nous; pour nos
enfants; pour ceux qu’écrasera l’é'oroulement de la foi, pour les désemparés qui s’iront perdre aux
brisants. ^
« Monsieur, nous devons tenir ferme, nous les croyants, n’est-ce pas?
haussons les digues; pas de brèches...
ni d'infiltrations »,
■..V
5
wìw;fì;j;ì,;^
365
LE SYNODE DE L’ÉGLISE LIBRE
--- -----
Nous avons dit quelque chose déjà
de la séance d’ouverture de ce Synode. Nous ajouterons quelques mots
sur ses actes les plus importants.
On décide que chaque année toutes
les églises seront visitées par un des
membres du comité. Ou admet à la
charge d’évangéliste les candidats
Giovanni Allegri qì Raffaello Wigley.
On présente à l’assemblée un service
de Sainte Cène pour l’église de Palermo, donné par une société de
dames de New^ark (E. U.). On entend le rapport sur la marche de
l’œuvre fait par le sécrétai re du comité M. Fera. Suivant lui l’Eglise
libre a parfaitement le droit de s’appeler Chiesa evangelica d’Italia. En
effet, n’est-elle pas une église, n’est
elle pas évangélique, n’ est-elle pas
(i’iialié^l (1).
11 faut préparer un clergé instruit, capable autant que pieux; tant
qu’on ne pourra rouvrir l’école de
théologie il faudra donc envoyer nos
étudiants à l’étranger ou les placer
auprès d’évangélistes expérimentés.
Deux nouvelles stations ont été ouvertes à Chiavenna et a Viareggio.
À Rome un nouveau local vient de
s’ouvrir à Porta Pia. Nous espérons
reprendre l’œuvre de Turin. Les
œuvres de S. Giovanni Pellice,Spezia
et Bergamo offrent peu d’encouragements. —; Le rapport de M, Cecchi
trésorier du Comité constate que
l’église traverse une crise financière
des plus graves. Il a été dépensé
pendant le dernier exercice fr. 98.000
landi.sque les recettes n’ont été que
de 72,000. Il a fallu pour couvrir le
déficit avoir recours au fonds de réserve; un appel des plus chaleureux
est fait à la libéralité des membres
des églises.
(1) Cela est apparemment vrai ; mais à coté
de r c Eglise Evangélique d'Italie i> il ne peut
plus y avoir de place que pour des € Eglises Evangélique d’ailleurs en Italie » chose qui est contraire
aux laits et une blessure pour plusieurs.
ÉVANGÉLISATION
Nice ■— Aux amis et souscripteurs de l’œtivre d’évangélisation en
langue italienne à Nice. Le petit
rapport portant ce titre, constate
que l’œuvre d évangélisation a un
noyau de 45 membres communiants dont 4 ou 5 seulement fréquentent les cultes de langue française, tout en suivant assidûment
ceux de langue italienne. ¡Cola étant,
pourquoi cette œuvre a-t-elle été
jugée par quelques uns superflue?
Huit catéchumènes ont suivi l’instruction religieuse,, troià ont été
reçus. Le nombre des élèves de l’école sérale a été de 2p et s’est
maintenu presque jusqu’à la fin à 45.
L’œuvre de Cannes a continué à bien
marcher. Fr. 370 ont été donnés
pour des buta spécifiés; Ì420 pour
l’œuvre en général. Parmi les contributeurs dont le don a été de fr,
100 et au dessus se tiouvent; M.®
Nüssey, Miss Senhouse, M. le Col.
Evans, M.le E. S., M.” Waller, M.
A. Barklay.
Milan. — Circolare annua agli
amici e membri della Chiesa. Encore
cette année l’église a été frappée de
deuils nombreux ce qui, joint à
plusieurs départs a fait ,diminuer
le chiffre des communiants. « Ceux
qui après des souffrancete courtes
ou longues sont entrés dans les demeures que Jésus a préparées, nous
ont édifiés par leur résignation, par
leur patience, et par cette joie du
salut qui est si rare chez ceux qui
souffrent ». Le rapport parle du départ de M. Rivoire, que le conseil
accompagne de ses vœux sincères
et de ses prières dans son nouveau
champ de travail (Còme), et des démissions présentées par M. R. Keller
trésorier de l’église que l’on remercie cordialement pour son activité.
Statistiques pour l’année ecclésiastique 1R90-9Ì: Communiants 315;
départs 14; décès 19 dont 5 enfants;
admissions 16 ; catéchumènes 24 ;
6
_‘'’SÔ6 —
enfanta: dans leaiécôles du dimanche
130; baptêmes 8; mariages 2. — La
caisse de l’église a reçu fr, 5774,71
ce qui, avec les 295 existant en caisse
au 1.” Juillet 1890, forme un total
/-de fr, 6070,08. Il a été dépensé en
bienfaisance fr. 1597,70> pour les
iffraia de culte'2216, comme' envoi
au Comité 2003,30. Reste en caisse
L.. 250,42. ,
POtlR IifiS imiiS DE M RUSSIE
•'M; H. Gay . . .
:>M. J/'P. Pons .
•Employés de la Tip. AIp.
jM° Sylvie Peyrot .
Famiglia K. P. GoriziaG. R. . . . .
■M. E. Arnoulet
iMtellè'Mfeille
' L. 10 —
or - 2 —
» 1 —
» 10 —
■'2—
5 —
■ 5—
»
»
»
i La faim en Bussie
La Kölnische Zeitung conÚBni des
nouvelles navrantes touchantda faim
en Russie.
Une veuve qui avait trois enfants
qui se mouraient de faim, reçut
! d’un paysan charitable une galette.
Elle courut la leur apporter. C’était
■tropdard. 'Ils étaient à l’agonie et
moururent bientôt après. L’autopsie
révëlq que leur estomac ne contenait pas-trace de nourriture; rien que
de la terre,' des chiffons et'de l’éeorce'd’arbres.
■Nouvelles ‘Religieuses
■ ’ G'eistl'M, Stapfer qui sera probablement nominé à la chaire de pro■fessedr, vacante à la Faculté de
théologie de Paris.
X
<i ll iva paraître une traduction com:pfote-. de .l’Ancien Testament en Al
lemand due à la plume de feu le
prof;' Reuss.
X
La Compagnie anglaise de l’Est
Africain menaçait de se retirer de
TO Uganda, ce qui aurait rendu la
situation des missionnaires dans ce
pays extrêmement dangereuse. La
Compagnie fit savoir qu’elie ne pourj'ait continuer son activité que si
elle trouvait, dans, l’espace de huit
jours, un million de francs, somme
qu’elle n’avait l’espoir de réaliser
que si la Société des Missions en
.promettait la troisième partie. Une
grande réunion fut convoquée, et
avant qu’elle fût close, plus de la
moitié de 370 000 fr. requis étaient
trouvés.
X
Les Eglises Méthodistes ont 900000
membres dans les Iles Britanniques.
I Aux Etats-Unis elles ont 31,765 pasteurs. 30,000 prédicateurs laïques,
5 raillions de membres, 5 millions
d’enfants dans les écoles du Diman, che et 2C' millions d’adhérents. Le
nombre des chapelles est.de 54,711.
X
Le quatrième Congrès de TAssociation protestante pour V Etude
pratique des questions sociales s'est
tenu à Marseille, les 29 et 30 Octobre dernier. Ce qu’on y a entendu
de plus marquant a été la conférence de M. Richard Waddington.
« Il a dit en termes éloquents, » rapporte la Semaine Beligieuse, « la
navrante situation qui est faite aux
femmes et aux enfants dans les manufactures, il nous a fait assister à
la journée de ces milliers d^ouvriéres de Paris, dont le travail commence quelquefois le matin et ne
se termine que 24 heures après, sans
repos, sans sommeil. Il nous a retracé l’existence de ces pauvres femmes . que, décime l’anémie ,ou qu’énerve un travail.;excessif.'duns d’in-
7
- 367..
salubres ateliers. Il nous a montré i
les efforts faits à Téti'anger, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche,
pour remédier à ce triste état de
choses. Il espère que la France, elle
aussi, ne va point tarder à mettre
un terme à des abus qui menacent
l’avenir de lauiation et constituent
un véritable péi’il social. Il s’élève
surtout contre le travail de nuit,
condamné par l’Académie de Médecine et toléré par la loi, et termine
par ces belles paroles: « Hendre la
femme au foyer, c’est reconstituer
la vie de famille et donner une leçon de morale meilleure que tous
les discours et tous les sermons! »
Au COUPS' du congrès, les réformes
sociales les plus nouvelles,, les plus
hardies ont été mises en avant, ce
qui a poussé un industriel a de^
mander aux pasteurs s’ils ne feraient
pas mieux de s’en tenir à leur ministère et de moins se mêler de
questions sociales-- La chose a du
vrai; mais d’autre part, s’ils se désintéressaient des questions brûlantes de l’heure actuelle, ne les accuserait-om pas' d'étroitesse . et d’égoïsme
X
Une statistique intéressante de l’ivrognerie en Angletei're et dan.s le
pays de Galles vient d’être publiée.
Sur une population de 29 millions,
73,036 personnes ont été arrêtées
en état d’ivresse pendant 1890; plus
de 15,000 arrestations figurant'dans
ce total ont été opérées le dimanche entre midi et minuit.
La criminalité diminue en Angleterre d’une façon constante. Sur une
population de 29,500,009; 799 ont
été condamnés à la'servitude pénale,
il y, a 30 ans sur 2L000.000 il y
avait eu 2.800 condamnés.
I (Progrès religieux).
Les îles Samoa ont ensemble une
population chrétienne de 30.000 âmes. Dans la plus grande partie de
ces îles, on ne compte pas cinquante
maisons où ne se célèbre, pas le
culte de famille. L'année dernière,
tout en pourvoyant aux frais de la
prédication de l’Evangile parmi eux,
ces chrétiens ont envoyé, selon leur
coutume, à la Société Mèssionnaire
à Londres, une offrande qui s’est élevée à 45i000 fr.
Quand qn membre de leur église,
meurt ils maintiemient son.morn sur
les registres, et le marquent d’un
signe symbolique qui signifie; (< Nous
pe pouvons le considérer cqmme,
mort, ni pour nous.ni pqur l’œuvre.
Nous continuerons à yerser une cotisation sous son nom, afin que la;
cause de. l’Evangile ne souffre pas
de. son départ du m; fi en de nous'».
X
Le Père Ghiniquy estime que dans,
les trente dernières années, .p’est-àdire depuis le moment de sa, conversion au protestantisme, plus de'
40.000 catholiques canadiens de tout
rang et de toute condition .on.|t feni-,
brassé l’évangile.
(Témoignage^)
VARIÉTÉS
La population de Londres était
En 1801 de. 958,863
» 1841- » 1.138 815
')) 1821 » 1.378.947
» 1831 » ' 1.654,994»
» 1841 i » 1 1.948.417
» 1851 ». 2.362.236
» 1861 » 2.863.980
» 1871 » 3.254.260
» ' 1881 » 3.815.701
» 1891 » 4.211.056
•: ■'..y
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K.; U ■■',
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lir/r. .
te
Revue Polili<|iie
Italie Le discours-programme
du ministre de Rudirii, à Milan,
constaie que moyennant les économies réalisées et à réaliser nous arrtveions sûrement au pareggio, Il
faudra bien pour cela augmenter ici
et là quelque taxe; mais le procédé
sera si blando que personne ne s’en
apercevra. M. de Rudini fait prévoir
un projet de loi divisant l’Italie en
plusieurs grands gouvernements auxquels seront déférés plusieurs des
pouvoirs exercés actuellement par
le Ministère. S’il entend protéger
l’Etal contre l’empiétement de la
papauté, il'ne veut pas toutefois que
l’on touche ni au Slatuto ni à la loi
des garanties. Tout en se déclarant
disposé à maintenir les meilleures
relations avec la France, il parle dans
les termes les plus clairs et avec
l’accent le plus satisfait du i’enouvellement de la triple alliance. L’impression faite par le discours en
Italie et à l’étranger a été généralement bonne.
Brésil — Le président de Fonseca s’est emparé, par un coup d’Etat, du pouvoir dictatorial. Il ne
serait pas impossible que le vieil
empereur fût rappelé.
AV I S
Nous annonçons comme devant
paraître prochainement
Moi et ma Maison, 3“ livraison.
'Gotte brochure contiendra, outre
une petite méditation avec prière
pour chaque joué du mois, une liste
pour lectures journalières de la Bible, copiée dé celle en usage parmi
la jeunesse du monde entier (Bishop,
1
Londres), et un tableau des dates
les plus mémorables de l’Histoire
Vaudoise jusqu’à la Glorieuse Rentrée.
AVVISO IMPORTANTE
II sig. Bauer pone a disposizione
dell’Ufficiale Sanitario L. 100, da
distribuire in 5 premi alle case di
campagna che entro il termine di
un armo saranno state trovate, con
visite improvvise, le più pulite. Speriamo che il generoso esempio trover’à imilatori non solo, ma che gli
abitanti dei comuni serviti dal nostro
ufficiale sanitario faranno a gara per
porlo in imbarazzo per la scelta dei
vincitori.
it VI s
Une servante, bien recommandée,
trouvera à se placer dans une famille allemande. — S’adresser au
bureau de ce journal.
PETITE GAZETTE
— Le 11, la rente italienne a été quotée
L- 91,14.
AVIS
Nous rappelons qu’à la Typ. Alpina
se trouvent en vente le i.™ Livre
de lecture (le petit David) à Vusage des écoles vaudoises et le
nouveau Catéchisme.
J. P. Malan, Gérant^
Torre