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\
Année S«|itièrae.
21 Janvier 1881
N. 3
ËCHO DES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant chaqtie Vendredi
Vows me serez témoins. Actes 1, 8,
Suivawi ¿U vérité avec ,la ckat'iré. Kp. 1, ]&,
PRIX D‘ABB0N:N«®NTPA'R an
Italie . . .. L. 3
Tbus les pajs dts L'Uliion
de poste . *6
Amérique ... > P
On s'abonne :
Pour rintérieur chez MM. le«
pasteurs et les libraires de
Torré Pôllice.
Pour r.È«îiei^<cwvaUvBureau d'Administtatloi).
*Un ou plusieurs tninîlroa sépa*res, demandés av&nC le tirage 10 ceht. chacun.
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Les envoii tX^etrffeiit se font par
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iJiitttdafs suf le Bureau de Pe^
rosa Arffentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie.
Pour l'ADMlNISTRATION adresser ainsi : AÎ'AdTïiinjâtranoii du réfliotn, PomareUo (Pinerolo) Italie
Som.maix'e.
20 Janvier. — Le bazar vaudois d’Edimbourg. — Convérsalioa par téléphone. —
Bibliographie. Pfuiitelles relitiimses el
faits diners. — iteeue poUUque. — Avis.
io jANnËft
Amené très nalnreUemenl à parler
dans notre numéro précédent, ¡des
juifs dont quelques uns des plus
mauvais représentants exploitent en
ce moment les communautés vaudoises du Wurtemberg, nous l’avons été tout aussi naturellement
à indiquer la cause, principale selon
nous, des violentes poursuites dont
ils isont les objets dans le nord de
l’Allemagne. En transcrivant quelques lignes d’un de leurs journaux
les plus répandus, nous nous demandions s’il était possible que ces
ignobles attaques contre le christianisme fussent l’expression des sentiments de la généralité des Israélites allemands. Même nous nous
proposions de prendre à cet égard
des informations précises afin de
savoir ;si d’aucun .côté ne s’était
produite quelque prolestation contre
un pareil langage. C’est donc avec
une satisfaction très sincère que
nous nous empressons de reproduire^ en l’empruntant à r/iffb'e du
30 décembre dernier, l’article que
ce journal a emprunté à la Ga%zette de Dresde et gù’il publie soys
le titre de Les juifs en Allemagne.
«Le Comité de rAssociàtion Communale Israélite, consulté récemment sur la conduite que devaient
teriir les Israélites, en présence de
l’agitation anti-sémitique, a donné
en réponse les conseils suivants :
» Ne vous départez jamais, même
dans les épreuves les plus pénibles,
des principes de morale el de charité enseignés par notre Ecriture
Sainte, qui est devenue la base de
la morale de tous les peuples civilisés. Aimez le travail, répudiez
toute idée de domination, de gain
•illicite. Celui qui n’observera pas
la plus scrupuleuse honnêteté dans
ses relations commerciales, celui qui
ment, qui fraude, profane le saint
nom de Dieu; il n’est donc pas un
vrai juif, et sa conduite fournit un
nouvel aliment à la haine contre
notre race.
2
.22.
»Soyez fidèles à vos amis chrétiens.
Ne vous liffusquez pas trop de certaines expressions qui échappent
même à des personnes bienveillantes
pour nous; ne recherchez pas la
société, mais faites qu’on recherche
la vôtre. Evitez tout conflit; mais
dans des cas graves et en face d’adversaires malintentionnés, montrezvous fermes' et répondez-leur avec
énergie. N’injuriez jamais ; ne vous
laissez pas entraîner à des voies de
fait; les injures ne, sont qu’une
preuve de la grossièreté de celui
qui les prononce. Quant au duel,
ce triste héritage du moyen-âge, il
est défendu non seulement par les
lois, mais par la morale et la religion. Décliner un duel n’est pas
une preuve de lâcheté. Surtout veillez sur vos paroles ; ne vous permettez aucune sortie contre des
personnes d’un autre culte, aucune
moquerie.
» Soyez et restez allemands, prêts
à tout sacrifier pour la patrie. Ne
briguez pas les fonctions honorifiques, mais vivez de manière k gagner la confiance de vos concitoyens.
Que la crise que nous traversons
en ce moment'soit un avertissement
de la Providence de travailler à
notre avancement moral ».
Voilà certes des conseils d’une
sagesse incontestable et dont beaucoup de chrétiens de nom devraient
faire leur profit. Nous ignorons louLà-fail jusqu’ici quel est le degré
d’autorité dont est revêtu auprès
des Israélites d’Allemagne, le corps
qui les a donnés. S’ils sont écoulés,
ce que nous souhaitons très vivement, les provocations cesseront et
l’irritation qu’elles ont causée, ira
graduellement s’appaisanl, et bientôt
les gens pieux, ou simplement hon
nêtes , rougiront des excès auxquels
ils se sont laissés entraîner par un
zèle passionné que l’évangile réprouve ».
Un ami avec lequel nous nous
entretenions de ces tristes manifestations de l’impiété, nous faisait
observer que rAllemagne recueille
un peu de ce qu’elle a semé, et
nous pensons qu’il en sera ainsi
chez tous les peuples qui ont connu,
la vérité et qui s’en sont éloignés.
Si le socialisme matérialiste et impie
a levé audacieusement la tête et si
des itonimes appartenant à toutes
les dénominations chrétiennes ont
proclamé publiquement et impudemment leur haine de toute religion,
la France et l’Italie n’ont rien à
envier à l’Allemagne sous ce rapport et cette dernière n’a pas le
droit de, se plaindre si les sémites
manifestent la môme aversion et le
même mépris pour le christianisme
que les incirconcis ont été les premiers à traîner dans la boue.
Les plus redoutables ennemis du
christianisme ne sont pas ceux qui
ne l’ont jamais professé et qui peutêtre ont été enseignés à le haïr.
Contre ces ennemis là, même les
plus lièdes et les moins pratiquants,
s’uniraient aux plus convaincus et
aux plus zélés, pour repousser leurs
attaques. Ce sont bien plutôt ceux
dont on peut dire qu’ils sont d’entre
nous, mais ne sont pas des nôtres.
Ceux envers lesquels on a pratiqué
et qui ont pratiqué eux-mêmes les
actes d’une religion qu’ils ont depuis
longtemps reniée au fond de leur
coeur, en attendant qu’ils puissent
sans péril pour eux la répudier avecéclat.
Ce ne sont pas ces hommes,
quelque abrutis qu’ils soient par
3
.23
leurs passions viólenles, auxquels
on peut encore parler de Dieu et
de l’Ecriture Sainte comme d’une
règle de conduite, ce ne sont pas
ces hommes là qui nous inspirent
les plus sérieuses inquiétudes pour
le prochain avenir de la société
chrétienne. Ce qui nous fait trembler c’est la pensée que l’homme
qui tient momentanément en ses
mains les destinées de la France a
fait voeu, il y a fort longtemps, de
ne jamais prononcer le nom de Dieu.
Pauvre France! — Mais l’Eternel
se rira d’eux (Ps. ii, 4, 5), il
s’en moquera et leur parlera dans
sa colère. Et maintenant, ô Rois,
ayez de l’intelligence; juges de la
terre recevez instruction » (v. 10).
lË %mi\ YÂÜDOiS DlDiSUtOllltG
(Quatrième et dernière lettre);
La vente du premier jour avait été
telle que je craignais, á en juger par
l’état auquel avait été réduite la tanle
des Vallées, que lès diverses stalls,
ne pussent offrir aux chalands du
vendredi et du samedi qu’un assortisseraent bien réduit et bien inférieur
à celui du jour précédent., Mais ici
encore j’eus une preuve de l’esprit
pratiqué des Ecossais. Comme la
fourmi de la fable, ils avaient dès
l’abord mis en réserve sous leur.s
comptoirs un nombre presque aussi
considérable de jolis objets que celui
qui avait été liquidé le jour avant
avec tant d’entrain. C’était la provision
pour les temps de famine.... et les
stalls étaient de nouveau tout aussi
brillantes et tout aussi riches le vendredi matin qu’au moment de l’ouverture^ tandis que nous pauvres imprévoyants, nous étions réduits à....
danser sur nos lauriers, en attendant
qu’une cigale plus complaisante que
celle de la Fontaine vînt à notre secours. Nous arrangeâmes nos restes
aussi bien que possible, nous partageâmes le sac de lentilles en autant
de sachets et les fromages en autant
de quartiers , et. la bonne volonté
des acheteurs y aidant, nous pûmes
encore verser à la fin de la journée
dans la caisse du trésorier environ
quarante livres stg.
Evidemment on ne pouvait attendre
le second jour un concours aussi
grand que lors de l’ouverture; cependant l’animation et la cordialité qui
avaient caractérisé le bazar dès le
commencement, ne se démentirent
pas un instant. A raidi le docteur
Thompson montait sur la plateforme
et prononçait une courte prière, qui
fut suivie par un petit discours du
docteur Robertson, l’ami des Vaudois
par excellence. C’est en 1828 qu’il
visita pour la première fois les Vallées, et dès lors son affection n’a fait
que s’accroître. N'est-cc pas lui encore, il y a deux ans, qui malgré son
grand âge et ses inürmités venait
promettre au Synode Vaudois, le concours de^ Ecossais pour le projet qui
est maintenant bien près d’être réalisé ? Aussi tout ce qui y touche de
près ou de loin l’intèressé-t-il au plus
haut degré et il me serait impossible
de rendre les paroles chaleureuses
avec lesquelles il recommanda une
fois de plus l’entreprise. Il fallait le
voir ce bon vieillard, passant d’une
stall à l’autre, courant des yeux les
opérations et hâtant avec le cœur un
succès final qui 'dépassât encore les
plus belles espérances !
A peine eut-il fini de parler que
les grandes orgues de la Music Hall
commencèrent à sc faire entendre, et
pendant toute l’après dinée, l’organiste de Trinity Church y exécuta, à
intervalles, les plus beaux morceaux
de la musique classique. C’était une
agréable diversion au bourdonnement
confus produit par Vandirivicni do
la foule, qui continuait à se presser
de préférence autour de la tablé où
étaient disposées les antiquités vaudoises, landisque plusieurs groupes
d’amateurs entouraient une stall placée de l’autre côté de la salle, mais
sur la même ligne que la notre, sur
4
■ H.
laquelle étaient exposées les aquarelles et les sculptures qui témoignaient de l’intérêt que même les artistes de renom -éprouvaient pour
notre entreprise. La table des fleurs
était aussi une great attraction avec
ses jolis bouquets et ses plantes de
camélias et de fougères, et puis ces
demoiselles n’attendaient pas toujours
que l’on vînt leur en demander: elles
s’étaient apégée une vraie compagnie
d’aide-jardiniers, qui parcouraient la
salle en offrant leur marchandise aux
personnes qui ne se seraient pas donné
la peine d’aller l’examiner sur les
lieux. C’est du reste le système auquel
tout le monde eut bientôt recours,
afin de liquider au plus tôt les fonds
de magazin.
Les loteries sur grande ou sur petite échelle n’étant pas admises, et
la foule étant très compacte, le samedi surtout, à cause de l’entrée à
six pence , l’on compretid que l’on
recoure en dernier appel à ce moyen
déjà pratiqué par Mahomet, et qui
permet à. un plus grand nombre de
personnes, de concourir pour leur
part au succès de la vente. El ce n’est
certes pas un moyen des moins fructueux : une demoiselle de ma connaissance, qui désirait s’employer de
quelque manière pour le bien de l’œuvre , mais qui n’était agrégée à aucune stall, Se mit à arpenter la salle
avec un petit paquet de livres sous
le bras, et vendit, dans l’espace de
quelques heures, plus de 200 exemplaires de VHistoire des Vaudois par
T)ocl Wylie, excellent moyen de faire
non seulement les affaires du bazar,
mais aussi de perpétuer, au sein de
diverses familles, un vif intérêt pour
l’Eglise Vaudoise. Noug voici enfin au
dernier jour. C’est Mr D. K. Guthrie,
— qui a hérité de son père, en même
temps que plusieurs autres qualités,
stin grand amour pour notre Eglise,
et qui l’a assez démontré en payant
de sa personne dans tous les meetings
qu’avec le Boct. Blaikie il a tenu en
laveur du fonds des pasteurs, — c’est
lui, dis-je, qui ouvre le bazar, en exprimant l’espoir que toutes les stall,
seront entièrement dépouillées avant
que le soir arrive et que les coffrets
seront garnis en proportion. — U
espère que la présence de ces vieilles
armes aura été un bien pour les Ecossâis et pour les Vaudois; aux premiers elles apprendront qu’il faut se
farder de Rome et s’attacher à la
ible ; aux seconds elles diront que
Dieu transforme souvent les instruments de destruction en instruments
de bénédiction.
Vers midi et demi les opérations
sont reprises. Un nouveau zèle anime
tous les cœurs ; on sent que l’œuvre'
touche à sa fin et qu’il faut en rendre
le succès aussi éclatant que possible.
C’est donc à qui rivalisera d’activité.
— Samedi est un jour de congé poulies écoles et pour une grande partie
de la population ; aussi bientôt ne
peut-on plus sè mouvoir : le devant
des comptoirs est tellement encombré,
que peu de personnes peuvent s’approcher pour examiner la marchandise, — L’on recourt alors, et avec
succès , à la méthode du jour précédent : de chaque stall une nuée d’acolytes fondent sur la foule ébahie,
l’un brandissant une poupée en caoutchouch, l’auti'c une paire de pantoufles, le tôut k des prix très réduits,
et ne se retirent que pour venir chercher un autre objet qui leur assurera
une nouvelle victoire. —- L'animation
s’en va croissant à mesure que le
terme s’approche ; les concerts annoncés ne suffisent plus ; on en improvise. On fait argent de tout. Ne
Sachant plus qu’imaginer, up des
jeunes gens agrégés à notre stall,
s’en va montrant à la foule une lettre
de Garibaldi : on paye deux sous
pour la voir: enfin la lettre est vendue
a un amateur. Et la souscription poulies antiquités? Elle a atteint la somme
de 97 L. St. Ne trouvera-l-on pas les
trois autres ? Aussitôt six demoiselles
se mettent en quête, et un shelling
ici, une demi-couronne là, elles parviennent à compléter la somme. —
Ce n'est pas tout. — Je prie M’’ Ford
de monter à la plateforme et d’annGHcer, comme preuve unique de
l’esprit de sacrifice de notre peuple,
que les trois jeunes Vaudoises, ti’ayant
5
-ab.
plus rien à veadre, sont disposées à
donner même, leurs vêtements au
meilleur offrant ( après le bazar, s’intende ). Enfin k 9 n. et demi M. Jameson monte à la plateforme et annonce au milieu d’un enthousiasme
légitime que le résultat, du bazar a
surpassé toutes les prévisions. Un
vieux monsieur a^ite son chapeau
avec frénésie en criant : Vive: M. et
jj.ma pqrd! Hurrah, crie-t-on de toute
part et sur ce l’on se disperse, car
mon armée d’ouvriers vient d’entrer
et en quelques minutes vous fait dis
Saraître tou| vestige du bazar vauois. Personne cependant ne pourra
en faire disparaître les vestiges de
nos cœurs.
Voilà, cher Monsieur, ce que j’avais
à vous raeontei'l, Veuillez me pardonner si je l’ai fait d’une manière
si décousue et si imparfaite: veuillez
aussi être l’interprête de ma reconnaissance auprès de tous ceux qui
Ont bien voulu m’aider à faire quel
Ïu© chose pour le bien de notre chère
glise, et me croire
Yotre him dévoué
W. Meilpp.
Coflvefsatian pr
enlre ÎU. Iç pruf. Cqralia cl Vaudès
Le téléphone est un instrument
d’invention récente, qui transmet au
loin les sons, par le moyen des fils,
électriques. On en a fait aujourd’hui
Un meuble élégant que l’on suspend
à la paroi comme une pendule. Deux
personnes habitant à une grande distance peuvent ainsi se parler comme
si-elles étaient voisines. Par exemple,
Supposez deux de ces appareils perfectionnés, placés, l’un dans le cabinet d’étude de M. le prof. Gomba
ù Florence, et l’autre dans celui de
Vaudès.... là où il se trouve et vous
pourrez assister à la conversation
suivante:
Van-dès. Bonjour M.' le [professeur,
je viens de lire votre dernière lettre
uu Témoin et,...
Prof. Comha. Qui êtes-vous? Je
n’aime pas discuter avec un « inconnu
imaginaire » (La voix du professeur
transmise par le téléphone est rude—■
on le dirait de mauvaise humeur ).
Vaudès. inconnu passe, mais, parole
d’honneur je ne suis pas un être imaginaire ; seulement, j’ai le défaut de
tous les êtres vivants; je me défends
quand on m’attaque, tandis que
les morts, quoiqu'on dise d’eux, ne
répliquent jamais.
Prof. C. imaginaire ou non, vous
me faites placer Perrin parmi les historiens de « bonne volonté ».
faudès. Je reconnais volontiers qu’en
cela j’ai fait erreur.
Prof. C. Vous me. faites dire, sur
l’origine des Vaudois, ce que je ne
dis pas dans mon livre sur Valdo.
Vaudès (après avoir une fois de
plus consulté le, dit livre). Je ne puis
en aucune manière vous accorder ce
point. Mais puisque vous eroyez; que
je vous ai fait du tort je vous promets d’exposer plus complètement vos
conclusions dans un prochain arUcle.
Prof. C. Fort bien; mais comment
avez-vous osé faire dire à la Bible :
< critique allemande ». Quand elle
dit : « mâchoire d’âne ? »
Vaudès Pardon, Monsieur, je sais
fort bien que Samson ne connaissait
guère la critique allemande et aussi
ce n’est pas dans sa bouche, que j’ai
mis ces paroles, mais dans la yôtve,
monsieur le professeur; — par la raison que votre déférence pour les auteurs allemands me paraît exagérée,
Prof. C. Mais ce n’est pas là se
montrer respectueux envers des noms
comme ceux de Neauder ou Herzog.
Vaudès. J’ai le plus grand respect
pour ces savants, — et cela est si
Vrai que jamais je n’oserais mettre
le grand historien Neauder au nombre
de ceux qui « interprètent d’une manière fantastique T Ecriture Sainte
etc. » ou parmi les « zélateurs des
traditions ».
Prof. C. 'Et qui a osé le faire ?
Vaudès. Vous-même, monsieur, lorsque vous parlez de ceux qui soutiennent la seconde captivité de S‘ Paul,
et Néaudér est du nombre. Voyez la
6
,26.^
page 8 de votre ouvrage Sioria dei
Martin.
Prof. C. Yous voilà de nouveau avec
la prétention de me donner des leçons
de respect ! ( La voix du professeur
s’altère, — m le dirait un peu en
colère J.
Vaudès (tremblant comme une feuille
à la seule pensée d'avoir été si impertinent j. Mais, monsieur, y songezvous ? Moi ! donner des leçons à un
professeur!! Ne m’imputez pas ce
crime abominable. J’ai écrit fort modestement « qu’il me semblait que
la mémoire d’un bomrae comme Léger
avait droit à être traitée avec plus
d’égards ».
Prof. C. Mais enfin que répondezvous a la distinction que je fais entre
historiens et biographes et à ma dissertation sur le sens du mot astrologare ?
Vaudès. Rien, monsieur, sinon que
j’ai une trop haute opinion de votre
intelli|ïence pour croire que vous les
regardiez comme des arguments sérieux dans notre discussion. Du reste
j’ai relevé cette expression parmi beaucoup d’autres que j’aurais pu énumérer
et qui toutes laissent dans l’esprit
de vos lecteurs la même impression.
Prof. C. Le fait est que le Témoin
est le seul journal ( pas tout-à-fait )
qui n’approuve pas mes conclusions
sur l’origine des Vaudois !
Vaudès. Patience ! Mais qu’est-cc
que cela prouve ? La raison n’est pas
toujours du côté du grand nombre
et les Vaudois en savent quelque
chose. Vaudès.
$ibiiograyhtc
Le dieci lameiitazioui di Leone
\1II. — Cet opuscule est la reproduction d’ une conférence tenue à
Rome dans le temple Vaudois, le soir
du 31 octobre dernier, devant un auditoire nombreux, où se remarquaient
plusieurs personnages distingués,
même quelques prêtres. C’est une réponse énergique et complète au dis
cours adressé par le pape le 24 octobre aux anciens employes pontificaux.
Nos lecteurs connaissent la manière
et le style de Mr J. Ribetti, évangéliste'Vaudois à Rome, et au lieu de
leur donner une analyse de son nouveau traité de controverse , de _ 38
pages, nous les engageons à le lire,
persuadés qu’ils en retireront plaisir
et profit, — 11 se vend à Rome et
probablement aussi à Torre Pellice
chez nos libraires, au prix de 20 cent.
lîoiîï»eUc0 rcUiD|tcti0es
et faits divers.
Italie. — Dimanche 9 du courant
à 7 lj2 heures du soir , le Président
de notre Commission d’Evangélisation
M.' le pasteur M. Prochet de Gènes,
y a inauguré, dans un local situé via
Chiabrera, 3, une série de conférences
qui doivent se donner dans ce local,
en traitant le sujet de la vraie liberté.
Le Movimento qui en rend compte,
le fait dans les termes les plus élogieux. pour le conférencier, qui a
(C développé, dit-il, son sujet, de ma» nicre à no rien laisser à désirer au
» nombreux auditoire qui, pendant
» une heure et demie environ, n’a pas
» cessé de l’écouter avec la plus grande
» attention, et qui ne se serait pas
»lassé de l’entendre, lors même'que
» la conférence aurait duré plus long» temps encore ».
VItalia Evangdica dit, au sujet de
cette même station de Gênes, que le
travail y est considérablement accru,
grâces à l’ouverture d’un nouveau
local d’Evangélisation, sur un point
plus central que ne l’est la via Assarotti où se trouve le temple.
— Nous extrayons du même journal
ce qui suit sur VAsilo fondé par notre
frère le Docteur Comandi et sur les
œuvres qui s’y rattachent: Plus de
400 enfants fréquentent VEcole du
Dimanche du Docteur Comandi, et un
très-bel Arbre de Noël leur a été
préparé par différentes dames. ' Les
enfants demeurant dans l’Astte évan-
7
gélique, et non compris dans le ohiftre
précédent sont au nombre de 87. Eux
aussi ont eu leur Arbre de Noël. Dans
les Ecoles du soir le nombre des inscrits est de cent environ. Tenant
compte du fait que quelques uns de
ces derniers fréquentent l’Ecole du
dimanche, 'on peut affirmer avec certitude que 550 enfants ou jeunes gens
des deux sexes sont placés sous l’influence de l’Evangile, moyennant cette
œuvre prospère et bénie.
France. Une réunion de missions,
très-nombreuse malgré le temps qui
était des plus mauvais, a eu lieu, le 22
décembre dernier, dans le temple de
l’Oratoire , dans le but spécial de demander aux amis de cette œuvre leur
sympathie et leurs prières, en faveur
de la Mission française du Lessouto
terriblement menacée par la guerre
qui continue à sévir entre les Bassoutos et les Autorités coloniales du
Quatre orateurs se sont fait enten. dre dans cette réunion, MM. Mabille
missionnaire à Morija, venu en Europe
pour y rétablir sa santé altérée, et
plus que personne en état de donner
des détails circonstanciés et précis
sur l’état des choses au sud de l’Afrique , Dhombres, de Pressensé et
Appia qui tous les quatre ont grandement édifié et puissamment électrisé l’assemblée.
Amérique. —À New-York un prêtre
irlandais du nom de Mac-Namara a
fondé une Eglise Catholique indépendante dont il a été nommé évêque et
dans la direction de laquelle il est
assisté par quatre autres prêtres soustraits comme lui au joug du Pape.
Cette Eglise n’admet dans son credo
ni l’infaillibilité du pape, ni la confession auriculaire, ni la transubstantiation, et elle proclame en outre la
Bible, comme unique règle de foi,
et le. salut comme œuvre et don
gratuit de Jésus Christ.
iSe»uc |>oUttque
Italie. — La famille royale a continué son voyage en Sicile. Elle a
visité Girgenti, Caltanisetta, Syracuse,
Catane et Messine. Partout elle a été
reçue avec cordialité et par des ovations enthousiastes. Ce qu’il y a de
particulier c’est que les évêques et
le clergé tout entier se sont joints
au peuple pour acclamer la famille
royale. Non seulement les évêques
ont demandé d’être reçus par le roi
et par la reine, mais les curés se
sont pressés sur leur passages revêtus
de leur surplis, la barrette en tête
et le goupillon à la main. Absolument
comme sous les Bourbons. On explique
en partie ce phénomène par le fait
que les évêchés sont de patronage
royal; il paraîtrait que le pape interrogé par le clergé sidilien sur l’altitude à prendre, aurait répondu d’une
manière evasive.
Cairoli est aussi., comme ancien
compagnon de Garibaldi, l’objet des
ovations des Siciliens. Les dépêches
officielles ne le disent pas et ne doivent pas le dire.
Dans les élections supplémentaires
ont été nommés 4,9 députés de gauche
et 9 de droite.
Outre les projets d’abolition^ du
cours forcé et de la nouvelle loi électorale, serait à l’ordre du jour, pour
cette session, le projet de loi du divorce, préparé par le ministre Yilla.
— Le scrutin de ballottage a'; encore fortifié la victoire _ des
républicains modérés dans les élections communales. Quelques journaux
agitent l’opinion publique afin de la
persuader qu’il y a une question tunisine entre la France et l’Italie. La
députation des italiens résidant à Tunis reçue par le roi à Palerme et sur. tout celle du bey qui est venue saluer le roi d’Italie et accomplir un
simple acte de politesse et de bon
voisinage, ont servi de thème à de
longs articles.
8
-38
Angleterre. — Il paraît certain
maintenant que l’agitation de l’Irlande
n’a pas unique mobile les questions
sociales et agraires, mais aussi la religion. Si le gouvernement de la reine,
a dit un orateur, était dans des raeilieurs termes avec le ¥alican, les choses n’en seraient pas venues à ce
point.
AiienMg*te. — Bismark afin de
conjurer le socialisme s’occupe des
ouvriers et des questions ouvrières,
dans le but d’améliorer la condition
du bas peuple.
Prient. — La Turquie et la Grèce
ont repoussé l’arbitrage ; la Turquie
parcequ’en l’acceptant elle renoncerait à son indépendance, la Grèce
parcequ’elle ne veut pas qu’on mette
en question la cession de là Thessàlie
et de TEpire dont la possession lui a
été reconnue par les puissances représentées au Congrès dfe Berlin. Æfeiîs
la France et d’autres puissances nient
cette cession. Selon elles le traité de
Berlin n’a fait qu’une proposition que
la Turquie n’a pas acceptée.
AVIS DE CONCIOUiRS
Monsieur le rédacteur et .di&r frèr'e !
Accordez-moi la pufolieité de votre
journal, pour porter à la connaisnaissanee du plus grand'nombre possible de personnes Y Avis de conaows
que voici :
« Le soussigné, en son nom et eh
celui de ses collègues, les membres
du Bureau du Synode 4e l’Eglise
Vaudoise réuni à Torre-PeUice au 6
au 10 septembre’iSSO, êt ensuite d’un
mandat spécial qui leur ,a été conféré
par ce aernier ( voir § 41 de ses
Actes ), se fait un devoir de porter
à la connaissance 4u public chrétien (jue , nrâces à fa générosité
du Rev. BonaÎd .Miller, pasteur dé
l’Eglise libre d’Ecosse à Gênes , —
un prix de L. ital,l400j et un accessit de L. ital. 150 scmt oiferts aux
deux tPiémoihes ou iraités qni .en seront jugés dignes, sur le stfiet .ciaprès : De VoblÂffation pour chaque
chrétien de Monner
pour U Seignem'.
»» Les eonimîTents peuvent se servir
à leur gré de la langue française ou
de la langue italiehne. Le tMime extrême pour Penvoi des wanuscrilïs est
fixé au 30 juin 1831. Chaque manuscrit devra être acéompagné d’une enveloppe cachetée et contenant à Tintérieur le nom de l’auteur, et, au
dehors, un motto destiné à le désigner, le tout adressé à l’un des membres du jury d’examen nommé par
le Synode', et composé de Messieurs
P. Lantaret, pasteur et modérateur,
/. P. MeiUc, pasteur , B. Trou et 4.
D. Charbonnier, professeurs.
Turin, le 17 janvier 1881.
» Pour le Bureau du Synode,
Le Présidât
J. P. Meille ï.
P. S. Nous nous permettons de
prier les journaux qui font échangé
avec le Jétmifi, de reproduire cet
avis, dans leurs colonnes.
lns^D»iitl.
Due premi (150 e 100 tire italiane)
aspettano le due migliori raccolte di
^rose e poesie italiane da servir« di
libro di lettura per le sCT»le evangeliche Valdesi. Il toftì-po utile per
presentare i manoscritti scade còl
30 giugno p. V., giorno in cui
questi devono essere nelle .mani del
prof. iG<iovanni NioColini, Torre Péllice.
Matteo Prochet.
Eunkst Roiibut, (ì6'«ni el^Adminùtratevr
Pignerol, Imp. Chianlore et Wascarelli-