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Cinquante-troisième année.
8 Juin 1917
N. 23.
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L ÉCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.......... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phll. IV, 8)
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SOMMAIRE: Ecole Latine de Pomaret —
Conférence du I«» District — Notre
Colonie de « Valdese » — Chronique Vaudoise — Nouvelles politiques.
Eeole Latine de Pomaret.
Les examens d’admission à l’Ecole
Latine - pour les élèves qui à cause de
circonstances particulières ne pourraient
se procurer le certificat de maturité auront lieu D. V. vendredi 15 courant
dès 7 heures et à 11 heures du même
jour aura lieu la traditionnelle petite
fête des promotions à laquelle les amis
de l’Ecole et de l’instruction sont cordialement invités.
Prière à Messieurs les pasteurs des
paroisses plus directement intéressées de
bien vouloir porter le présent avis à
la connaissance du public.
Pomaret, le 4 Juin 1917.
Le Directeur B. Léger.
CONFÉRENCE
DU r DISTRICT.
Mercredi et jeudi, les 30 et 31 mai, se
sont réunis à Pignerol les délégués et les
pasteurs des Vallées, appartenant au
premier district. Le pluie torrentielle qui
tombait depuis quelques jours, au, lieu
d’éloigner quelques membres du rendezvous, comme cela arrive assez souvent,
a plutôt facilité leur présence. — M. le
prédicateur d’office, Eugène Revel, d’Angrogne, ouvrit la séance à huit heures et
demie précises devant un auditoire au
grand complet, qui écouta avec un vif
plaisir l’excellent sermon de circonstance
tiré des paroles d’Esaïe xxx, 15. Nous ne
dirons rien de ce discours, vu que notre
collègue nous en donnera un résumé
pour le prochain numéro du journal.
La Conférence est composée comme
suit:
BoM: B. Gardiol, paSteur; Catalin,
syndic. Et. Negrin, Et. Gönnet, délégués.
Villar: B. Soulier, pasteur; Josué Vigne, Jacques Dalmas, Michelin Jean, délégués.
La Tour: C. A. Tron, pasteur; prof. E.
Longo, Pilade Margiunti, Jean Hugon,
ex-ancien, délégués.
Bora: David Revel, pasteur; Rivoir
Jean Daniel, Barth. Durand, délégués.
Angrogne: E. Revel, pasteur; lieutenant-colonel Rivoire, A. Bertalot, régent,
Rivoire Jean Pierre, délégués.
Saint-Jean: François Gay, Vincent
Morglia et Charles Vola, délégués.
Prarustin: C. Jalla, pasteur; Paul Rostan, Henri Jahier, instituteur, Godin Michel, délégués.
Turin: A. Prochet et A. Jahier, pasteurs; Barbéris Giov., Ferrerò Luigi, W.
Decker, délégués.
Pignerol: L. Marauda, pasteur; Gander
Emile, Ph. Forneron, délégués.
Saint-Germain: J. J. Ribet, pasteur;
F. Soulier, H. Combe, L. Vinçon, délégués.
PramoL: Ph. Grill, pasteur; Balmas
Jean, Long Alexis, Jahier Lévy, délégués.
Pomaret: B. Léger, pasteur; avocat J.
Gay, Ph. Peyrot, instituteur, Michel Coucourde, instituteur, délégués.
Villesèche: J. Marauda, pasteur; Pons
Emmanuel, Perrou Alexandre, délégués.
Perrier-Maneille: F. Balmas, pasteur;
Abraham Pascal, Pierre Tron, Martinat
Louis, délégués.
Massel: F. Peyronel, pasteur; H. Balme, instituteur, Jean Tron, délégués.
Rodoret: Emile Tron, pasteur; Pascal
Henri, Pons François, délégués.
Pralg: Louis Micol, pasteur; Martinat
Jacques, Guigou Jules, délégués.
Prof. Jean Jalla, prof. J. Maggiore. —
E. Giampiccoli, modérateur.
L’assemblée ainsi constituée, élit son
bureau, en appelant à la présidence M. le
pasteur E. Revel, à la vice-présidence le
prof. E. Longo et à la charge de secrétaire M. Emile Tron.
Le secrétaire de la Commission Exécutive, M. F. Peyronel, donne lecture de
son rapport, qui est un résumé fidèle des
rapports des Consistoires. M. le président de la Commission Exécutive, B.
Léger, lit à son tour un rapport sur les
questions générales et sur le travail fait
par la Commission, pendant l’année ecclésiastique, de la vie spirituelle.
A peu près dans toutes nos paroisses
on s’est occupé avec soin et des soldats
qui sont sous les drapeaux, ainsi que de
ceux qui se trouvent en garnison à Turin,
à La Tour et au Perrier; les prisonniers
n’ont pas été négligés. Le Comité de Turin a été l’objet d’un ordre du jour spécial. La bienfaisance a aussi attiré l’attention de la Conférence, qui a voté des
remerciements, d’une manière spéciale
à M. Amato Jalla, de Turin. — On s’est
préoccupé des recrues qui partent pour
l’armée, et on a observé, avec douleur,
que le départ de ces défenseurs de la patrie laissait beaucoup à désirer en fait
de sérieux. Il existe certaines habitudes
nuisibles qu’il faut déraciner, si nous
voulons garder notre bon renom.
La question de la vie spirituelle a attiré particulièrement l’attention de la
Conférence. Un long et fraternel entretien s’engage sur ce sujet, qui, après tout,
est ce qu’il y a d’essentiel. On fait un
appel énergique au retour de l’habitude
du culte de famille, de l’étude pratique
de la parole de Dieu, de la célébration de
la Sainte-Cène, qu’on voudrait voir plus
fréquente, de la prière, du devoir de ne
pas négliger le baptême des enfants, quand
on n’y est pas contraire, aux visites extraordinaires d’hommes qualifiés, en rue
d’obtenir un réveil. Tous ces moyens sont
sous l’influence du Saint-Esprit, propices
pour faire naître et développer la vie
spirituelle.
M. le pasteur B. Soulier présente à la
Conférence un travail sur les Ecoles du
dimanche, jugé par tous comme excellent et nous comptons sur notre collègue
pour qu’il en fasse aussi jouir les lecteurs
de l’Echo. Tous sont d’accord pour donner à l'école du dimanche une plus
grande importance, d’autant plus que,
actuellement, la Bible ne peut plus être
enseignée dans les écoles sur semaine,
aussi minutieusement que par le passé.
L’école du dimanche doit être la pépinière des catéchumènes et des membres
de l’église, aussi les pasteurs doivent-ils
y consacrer leurs meilleures énergies, les
parents .leur plus grande attention et les
moniteurs tout leur zèle.
Il serait désirable d’introduire dans la
marche des écoles du dimanche quelques
modifications, en y donnant plus d’attrait, et en stimulant les enfants par des
prix, des courses, quelque chose à la portée de l’enfant qu’il sache apprécier et
aimer.
Quant au catéchuménat, après avoir
entendu un bon rapport très pratique,
présenté par M. Ph. Grill, de Pramol, la
Conférence est d’avis qu’il faut respecter quelques règles inobservées jusqu’ici.
Il est entendu que le catéchuménat doit
durer au moins deux ans et qu’on ne peut
admettre les filles que si elles ont 15 ans et
les garçons 16. Il est en outre approuvé
de ne jamais admettre un catéchumène
d’une autre paroisse sans l’autorisation
du pasteur. Une petite discussion surgit
à propos du Catéchisme en usage et on
voudrait y voir un obstacle au développement spirituel des catéchumènes, mais
l’expérience faite de ce manuel pendant
plus de 30 ans démontre qu’il a spécialement la qualité d’être bref, concis et
surtout évangélique. Le pästeur ayant
la mission d’être un catéchète, il ne lui
sera pas difficile d’expliquer et de faire
comprendre ce qui semble tout d’abord
un peu aride. Une autre difficulté se rencontre dans l’usage de la langue, le français étant peu compris, et cependant,
l’expérience, encore ici, démontre qu’on
peut se faire comprendre et se mettre à
la portée même de ceux qui fréquentent
les usines dès l’âge de 12 ans. La Conférence juge sage de retourner sur ces deux
sujets si importants, et c’est ce que l’on
fera avec profit.
La Conférence a nommé comme ses délégués au Synode, MM. : Balme Henri,
instituteur; Balmas Jean; Bertalot Antoine, instituteur; Coucourde Michel;
Catalin, syndic; Combe Henri; Decker
William; Ferrerò Louis; Gander Emile;
Gönnet Etienne; Guigou Jules; Hugon
Jean; Jahier Henri, instituteur; Long
Alexis ; Margiunti Pilade ; Martinat Louis,
Michelin Jean; Morglia Vincent; Pascal
Abraham; Pascal Henri; Pons Emmanuel; Peyrot Philippe; Perrou Alexandre; Rivoire Jean Pierre; Rivoire Jean
Daniel; Rostan Paul; Vigne Josué;
Vinçon Louis; Vola Charles.
La Conférence nomme comme membres de la Commission Exécutive MM.:
prof. E. Longo, en qualité de vice-président et Louis Marauda, en qualité de secrétaire; et se donne rendez-vous pour
l’année prochaine, à La Tour.
Nous avons eu, somme toute, une
bonne Conférence, au grand complet le
premier jour, réduite de moitié le second
jour. L’accueil fait par la paroisse de Pignerol a été cordial et généreux.
Que le Seigneur bénisse le travail qui
a été fait sous son regard. C. A. Tron.
NOTRE COLONIE
— « Que dirai-je de Valdese aux amis
des Vallées qui désireront savoir comment sont vos campâgnes ?» — demandai-je à un ami, qui n’est jamais à court
de reparties spirituelles, quelques jours
avant de quitter notre colonie de la Caroline du Nord, Etats-Unis.
— « Dites-leur, me répondit-il, que
c’est y Amérique I t
Puis il ajouta en guise de démonstration:
— « Dites-leur qu’ici le rhododendron
croît dans la vigne si on le lui permet;
que nous avons un climat où vivent le
corbeau et l’oiseau-mouche; et qu’on y
trouve des vaches sans cornes qui font
des veaux cornus».
Au fait cette réponse, claire et complète, ne fait généralement qu’augmenter
la curiosité des gens au lieu de la satisfaire. Me voilà donc forcé d’y ajouter
quelques mots de mon cru.
*
Jfl 3^
La campagne a beaucoup d’attraits.
DE « VALDESE
Elle n’offre pas la monotonie de la plaine,
ni l’extrême variété des régions montagneuses. Ce sont des plateaux ondulés,
inégaux, séparés les uns des autres par
des collinettes ou des vallons au fond
desquels de petits ruisseaux se frayent
un chemin parfois difficilement, mais
sans bruit. Il n’y a pas de route qui ménage au visiteur la surprise d’un vrai
ravin, d’un précipice ou d’un rocher. En
fait d’attractions de ce genre il n’y a
qu’une chute d’eau d’une certaine hauteur. Environ un tiers du terrain qu’occupe la colonie est encore en friche ; mais
les arbres vraiment majestueux y sont
excessivement rares. La forêt vierge
n’existe même plus dans le souvenir des
gens d’alentour. Les fréquents incendies
et un gaspillage regrettable ont réduit
les forêts à des futaies assez ordinaires,
dont le rouvre et le pin (une qualité de
pin très droit) sont les plantes dominantes. Le mélèze et le fayard n’y sont pas
représentés. De loin en loin on y trouve
2
un châtaignier sauvage, qui ne porte que
des châtaignes minuscules; et, entre autres arbres américains, un certain black
gum (gomme noire), qui est l’hydre du
règne végétal. Vous le coupez en défrichant, mais bientôt la spuche se couvre
de rejetons; vous arrachez la souche, les
racines se chargeront de reproduire la
plante; vous brûlez les racines, peine
perdue — vous dira-t-on — la cendre
même aura la vertu de ressusciter votre
black gum I
Les fermes (de 40-100 journées l’une)
ne diffèrent pas beaucoup les unes des
autres et cependant il y en a très peu
qui se ressemblent, sauf quant à la manière dont elles sont cultivées. Le froment, le maïs et l’avoine occupent partout de grandes étendues; le seigle et les
pommes de terre quelques journées;
viennent ensuite des produits secondaires tels que le grain sarrasin, les pommes
de terre douces et une espèce de canne à
sucre dont on extrait la mélasse. Ajou
Cbamp de maïs et vigne.
Sur les grandes routes les arbres sont
souvent placardés de gravures-réclames
les plus disparates, d’avis et d’invitations
de tout genre. Le seul placard qui manque est le « divieto di caccia » et, comme
il n’y a pas de permis de chasse à se procurer, tous les jeunes gens sont naturellement chasseurs et hantent les forêts
assez souvent. Le lapin sauvage (gris,
plus petit et moins rare que le lièvre
chez nous) est leur chasse préférée. L’opossum ou sarigue (mammifère qui reçoit ses petits dans une poche qu’il a
sous le ventre) y est assez commun aussi,
■tais ce gibier n’est guère recherché que
par les nègres. Il y a en outre une petite
perdrix qui mérite encore l’attention du
chasseur et c’est à peu près tout, je pense,
à part le serpent à sonnettes, qui heureusement est devenu assez rare et s’annonce
toujours à l’approche de quelqu’un. Mais
on y voit des écureuils ailés, des merles,
de très beaux oiseaux bleus, des rouges
(cardinaux) et, répétons-le, des corbeaux
et des oiseaux-mouches. On y entend le
tez-y une journée et demie de vignes et
un beau jardin potager et cela vous donne
de 15-40 journées de terrain cultivé pour
chaque fermier; étendue respectable
qu’ils vont encore en élargissant presque
chaque année. Heureusement qu’il n’est
plus question de pioche ni de hotte làbas. Il n’y a pas de pente que les
chars ne puissent gravir ou descendre,
ni de garigues qu’on ne puisse aisément
défricher et labourer. Ils ont des machines agricoles qui facilitent de beaucoup
leur travail. Ils ne mettent guère plus
de temps à arracher les souches de ce que
les dentistes en emploient à arracher les
dents. Ils font presque toutes leurs semailles avec des machines qui déposent
dans le terrain la semence et l’engrais
chimique à la fois. Faucheuses et moissonneuses seront bientôt aussi d’un emploi général. On bat toujours avec une
grande batteuse, mue à vapeur, qui occupe vingt personnes, mais bat tout le
froment (de 50-200 boisseaux : mesure
valant 36 litres et demi), le seigle et
iT^ « » 3 - . y
V,
Vendange.
rossignol, l’oiseau-chat, qui miaule comme le chat et se joue de lui ; l’oiseau moqueur, qui imite à la perfection le ramage de quelconque autre oiseau ; et, au
printemps, le hooperwill, dont le refrain
répété sans interruption pendant des
demi-heures n’est pas mal agaçant. Vingt
ans passés ce refrain semblait être ; Pauvre colonie I Pauvre colonie I et il avait
probablement raison, alors, mais il ne
l’aurait plus du tout maintenant. Sortons des bois et un coup d’œil aux fermes snl&ra pour nous en persuader.
l’avoine d’une ferme en quelques heures. Les voisins s’aident naturellement
les uns les autres pour le battage des
blés et prennent leurs repas tous ensemble avec une jovialité qu’on imagine facilement.
Mutualité et coopération sont une caractéristique de la vie coloniale et une
source de progrès et d’allégresse. A la
vendange, qui a lieu dans la première
quinzaine d’août, les amis s’entr’aident
aussi et alors plus volontiers que jamais.
Les repas sous la treille réunissent en
cette occasion des vingtaines de convives et la conversation ne languit pas.
Les beaux esprits s’y donnent. Et le soir
c’est le tour des chantres (n’y mettez pas
de malice, s. v. p.; on ne s’y grise pas;
les jeunes gens surtout boivent très peu,
et la soirée se prolonge en raison de l’abondance de la récolte. — Défeuiller le maïs
(dont la production égale à peu près celle
du froment) serait un travail long et
ennuyeux si chaque famille voulait se
le faire. Mais il devient aussi une fête;
pourquoi ? Parce qu’on attend les soireés
de clair de lune et on invite la jeunesse
d’alentour. Elle s’amène toujours nombreuse, joyeuse et bruyante dans la
grange et défeuille tout le maïs d’un fer
mier sans trouver le temps long. Elle
profite aussi de l’occasion, ça va sans
dire, pour repasser le chansonnier et
conter fleurettes (ici vous pouvez y
mettre un brin de malice si vous croyez,
mais rien qu’un brin)...
encore que pour la graine qu’on le cultive. On en cueille les gousses sur place
et quant à la plante, dont une des propriétés est d’absorber et fixer l’azote de
l’air, le laboureur l’enterre à la charrue
et elle devient un excellent engrais complémentaire; ou bien il la fauche et en
fait du foin pour ses vaches.
De fait c’est de cette façon qu’il doit
obtenir la plus grande partie de son foin.
Les prés naturels y sont très rares. On
ne peut en avoir que dans les terrains
bas, sédimentaires. Les prés artificiels
sont donc une nécessité absolue pour la
plupart. Et, comme les pâturages font
presque entièrement défaut aussi, nos
gens doivent limiter le nombre de leurs
vaches à deux, trois ou quatre (le chiffre
le plus élevé est douze, mais c’est une
exception). Chaque fermier a bien une
bonne partie de sa propriété en friche et
c’est là dans ces bois (entourés d’une cloison en fils de fer) qu’il les amène le ma
Enfants Vaudois à la ferme.
Groupe de
Froment, pommes de terre, raisin et
maïs sont les produits principaux de nos
métairies vaudoises, mais on n’y néglige
pas les légumes et les fruits. L’ambition
de nos ménagères (ceci soit dit à leur
louange) est d’en mettre de côté et d’en
conserver frais pour l’hiver le plus possible; et leurs recettes, soigneusement
suivies, sont infaillibles. Elles remplissent
des centaines de pots en verre, de pois,
de haricots, de carottes, de tomates... de
cerises, de magnifiques pêches, de poires,
de pommes, etc. ; les font passer au bainmarie, après avoir suivant le cas, sucré,
salé ou épicé le contenu; les bouchent
hermétiquement et les conservent à la
cave aussi longtemps qu’elles le désirent.
De cette façon elles peuvent varier leur
cuisine en hiver presque comme en été,
avoir du fruit savoureux toute l’année
et satisfaire jeunes et vieux. Certaines
pêches conservent très bien leur arôme.
Un légume dont la culture atteint de
vastes proportions est un pois appelé
cowpeas. On en sème plusieurs acres
(journées) dans les champs, de suite
après en avoir enlevé les blés. Ce pois
n’arrive pourtant pas toujours à sa complète maturité, car parfois la blanche
gelée (qui y consulte le calendrier moins
encore que dans nos montagnes pour
faire ses apparitions) ne lui en donne
plus le temps. Mais tout n’est pas perdu
même alors; car c’est pour la plante plus
Vandoîs.
tin et va les reprendre le soir, pendant
toute la belle saison ; mais les bois y sont
généralement si touffus que je me demande si elles ne se nourrissent pas plus
de feuilles que d’herbe. L’industrie du
laitage est donc forcément limitée. Néanmoins bon nombre de ménagères ont
adopté le « séparateur de la crème », machine coûteuse autant que perfectionnée,
avec laquelle elles peuvent écrémer le
lait à peine trait et vendre la crème, qu’un
jeune vaudois se charge d’expédier à la
ville par chemin de fer.
*
♦ *
Je ne m’arrêterai pas davantage sur
la vie agricole dans notre colonie. Un
mot de conclusion s’impose cependant.
Cette vie est bien moins rude que chez
nous soit parce que chaque fermier a
l’avantage d’avoir autant de terrain qu’il
peut ou veut en cultiver autour de sa
maison même, soit parce qu’il peut y
travailler pendant presque toute l’année
et avec l’aide d’outils et de machines qui
lui premettent de faire beaucoup de besogne en peu de temps. Toutefois tout
n’y va. pas toujours à souhait non plus.
Outre que le sol n’est pas des plus fertiles
(loin de là) et que (à défaut d’engrais
animaux) il faut chaque année soutenir
de très fortes dépenses rien qu’en engrais
chimiques, la sécheresse ou l’orage apportent d’assez fréquents dommages aux
campagnes, sans cependant jamais com-
3
promettre totalement les récoltes. Il s’ensuit que les entrées (agricoles) annuelles
ne sont pas toujours — disons mieux,
pas souvent — ce qu’on se croirait en
droit d’attendre de VAmérique /
Mais ce qu’on n’obtient pas avec l’agriculture on l’obtient avec l’industrie, qui
s’y développe d’une façon surprenante.
C’est ce que nous verrons dans un autre
article.
En attendant, veuille, cher Echo, si les
submersibles te le permettent, apporter
à ces chers amis lointains les bons vœux
et les salutations cordiales des compatriotes qui s’intéressent à eux et en particulier celles de leur affectionné
Emile H. Tron,
CHRONIQUE VAUOOISE
ANGROGNE. La soirée de bienfaisance de la Chorale a été répétée samedi
26 mai, attirant, grâce au beau temps,
un nombreux public, en grande partie
de La Tour et de St-Jean. Quelques changements avaient été introduits dans le
programme et quelques nouveaux artistes nous avaient prêté leur précieux oncours. Ainsi M.lle Eisa Rostagno nous a
fait entendre, entre autres, de jolies mélodies pour piano, et M.lle Hectorine Olivetti a admirablement interprété la partie
de la vieille servante dans Le Orfanelle.
Un merci sincère à ces deux élèves de
l’Ecole Normale de La Tour.
Le monologue La decisione, dit par M.
Albert Malan avec le talent que nous lui
connaissons, ainsi que le dialogue humoristique Le vétérinaire de ma belle-mère,
bien interprété par MM. Henri Gaydou,
Adolphe et Albert Malan, ont obtenu de
vifs applaudissements.
Nous remercions encore tous nos artistes pour ces deux agréables soirées
qu’ils nous ont procurées et formons les
meilleurs vœux pour la prospérité de
notre Chorale.
BARI. D’une lettre privée de M. le prof.
Attilio Jalla nous reproduisons ce qui suit;
La grande preoccupazione che tutti
hanno, sono gli areoplani. Giusto un anno
fa il 24 Maggio vi fu una terribile pioggia
di bombe, con molte diecine di bombe;
e da allora non si parla d’altro. La difesa
è stata preparata molto bene, con molte
batterie antiaeree intorno alla città, ed
una quantità di mitragliatrici sui tetti.
Abbiamo giusto un posto di mitragliatrici sul tetto vicino a casa nostra; e dalla
sera alla mattina, tutta la notte, possiamo udire di mezz’ora in mezz’ora, le grida
lunghe delle vedette che si richiamano
all’erta da un posto all’altro. E da che
son qui ho già assistito a due irruzioni di
areoplani nemici, senza lancio di bombe,
ed a parecchi allarmi. È un vero spettacolo, quelle centinaia di colpi nel cielo
e di scoppi in terra.
Le Domeniche ed i Venerdì sera andiamo al culto in chiesa ove abbiamo
fatto conoscenza della piccola congregazione. Mia moglie suona l’armonium al
culto. I membri di chiesa non sono numerosi, ma simpatici, specialmente un piccolo gruppo di giovani. E con loro, e con
alcuni giovani di altre chiese sono riuscito a riformare qui l’Associazione Cristiana, con una ventina di membri zelanti
ed attivi. Ci siamo già radunati tre volte,
abbiamo affittato un piccolo locale, e ci
prepariamo ad un’attività che vogliamo
benedetta da Dio perchè intesa tutta
allo stabilimento del suo regno.
Le devo parlare delle mie occupazioni
Anzi tutto, ho l’ospedale, un bello e moderno edificio scolastico, trasformato per
la guerra, con 300 letti, in cui sono occupatissimo, trovandomi solo ufficiale di
amministrazione (invece di tre: un capitano e un tenente contabili ed un tenentecommissario). Mi tocca far un po’ di
tutto: contabilità e acquisti, dispensa e
guardaroba, disciplina e pulizia... E così
il tempo passa molto veloce. Mio Diret
tore è u» vecchio Colonnelle «elte certose, con cui mi trovo ottimamente. E
quante cose nuove avrò imparate, in
questa vita militare !
Poi, ho la mia Casa del Soldato, ( he
va magnificamente, mercè gli sforzi riuniti di tutti i membri del Comitato. È
posta in un locale centralissimo, aperta
12 ore al giorno, coi due piantoni concessi dal Comando Militare; ed è tanto
affollata che talora si distribuiseono oltre
500 fogli al giorno. La popolazione è favorevole, tanto che si può dire senza esagerazione che è in questo momento l’Istituzione più popolare di Bari.
Tutte le Domeniche abbiamo un bellissimo spettacolo cinematografico gratuito, in un teatro della città, ove possiamo parlare ad un migliaio di soldati,
educandoli a sentimenti di patria e di
dovere. Ed è un piacere il sapere che nel
Comitato della Casa sono cinque gli
evangelici valdesi, fra cui il Vice-Presidente, i due Segretari ed il Cassiere...
Nous remercions cordialement M. le
prof. Jalla pour sa bonne lettre.
BOBI. Une autre triste nouvelle nous
arrive du front. M. l’aumônier Pascal
nous annonce la mort du caporal major
Etienne Rostagnol, de la ... compagnie
du ... régiment alpin qui a succombé le
20 mai des suites du gaz asphyxiant, et
a été enseveli le jour suivant dans le cimetière de Piava. Nous entourons de
toute notre sympathie la mère veuve qui
a son second enfant sous les armes, et
reste seule à la maison. Qu’elle puisse
trouver auprès du Christ consolateur la
force dont elle a besoin pour poursuivre
sa tâche quotidienne.
— Un autre enfant de cette paroisse
mais dont la famille est établie depuis
quelque temps au Villar, le soldat Giulio
Charbonnier est mort aussi dans les combats de ces derniers jours. Il a un frère
prisonnier de guerre en Autriche.
Un certain nombre de nos soldats ont
remporté des blessures pour la plupart
heureusement légères. Nous attendons
avec anxiété des nouvelles de nos autres
combattants. B. G.
LA TOUR. Vendredi dernier on a accompagné au champ du repos la dépouille
mortelle de Michelin Anne, de la paroisse
de Bobi, décédée à l’hôpital à l’âge de
53 ans. Le culte a été présidé par le pasteur en retraite, M. J. B. Bosio.
— Samedi soir, à l’aula magna de
l’Ecole Normale, devant une foule compacte, la société missionnaire « Pra-delTorno » tint sa séance publique annuelle.
M. le président Guido Mathieu, dans un
discours clair et concis, fit revivre devant
ses auditeurs les origines et le développement de la « Pra-del-Torno », en obtenant des applaudissements bien nourris.
Cette société, qui compte actuellement
16 membres effectifs et 50 honoraires, a
bien mérité du public Vaudois, en visitant toutes nos paroisses, et en apportant partout le désir de s’occuper de
l’œuvre de Dieu. Nos amis ont recueilli,
comme l’indique le tableau suivant, une
belle somme, qui ira alimenter la caisse
centrale de la société des Missions deParis.
Riunioni:
1. Torre Pellice, riunioni 8 - L. 44,55
2. Villar Pellice, » 6 » 18,50
3. Bobbio Pellice, » 1 - » 6,—
4. S. Giovanni, » 3 - » 35,70
5. Rorà, » 1 - » 11,—
6. Angrogna » 6 - » 18,30
7. S. Germano » 1 - » 19,20
8. Pomaretto » 1 - » 16,35
9. Praly » 1 - senza colletta
10. Massello » 1 - » 2,30
11. Perrero » 1 - » 10,—
12. Pinerolo » 1 - » 9,60
13. Torino » 1 - » 31,25
14. Villasecca » 2 - » 14,05
15. Pramollo » 2 - » 10,—
16. Prarostino » - V - » 9,—
17. Rodoretto » 1 - » 5,—
Riunioni 38 - L. 260,80
Entrate; 38 riunioni L. 260,80
Colletta seduta anniversaria » 42,20
Contribuzioni 51 M. 0. » 209,—
Varie » 104,42
Totale Entrate L. 616,42
Uscite » 21,52
Incasso netto L. 594,90
MM. les prof. Jean Jalla, M. Falchi et
les pasteurs Giampiccoli et C. A. Tron
adressèrent quelques paroles à ces jeunes
amis qui déploient une si grande activité
en se faisant du bien à eux-mêmes ainsi
qu’au public Vaudois, toujours heureux
de les voir arriver et de les entendre. —
Que Dieu bénisse la « Pra-del-Torno ».
— Nous sommes heureux d’apprendre
et nous félicitons M.lle Ida Mathieu, qui
vient d’obtenir son diplôme de calligraphie.
PIGNEROL. Nous apprenons avec
plaisir et nous félicitons le très jeune
capitaine BenfaminConstantin, qui vient
d’être promu major.
— Mercredi s’est réunie à Pignerol, la
Commission qui doit référer, au prochain
Nynode, sur VAnzianato.
— Dimanche dernier notre chef-lieu
d’arrondissement a fêté l’inauguration
de la traction électrique Turin-Pignerol
par une cérémonie toute simple qui
s’est déroulée dans la gare de Pignerol en la présence de bon nombre de
personnages officiels. - M. Giolitti entre
autres. - La colonie pignerolaise de Turin
avait offert une pierre commémorative
qu’on mura sur une paroi de la gare et qui
fut inaugurée séance tenante; plus une
adresse très justement flatteuse - sur
parchemin - à S. E. Facta a qui revient de droit le mérite et l’honneur de
l’initiative couronnée aujourd’hui d’un
plein succès. C’est là d’ailleurs ce que
tous les orateurs, depuis le syndic de
Turin jusqu’à l’avocat Brignone se sont
plu à reconnaître et ce qu’on lui a répété encore au déjeuner intime que le
Municipe offrit à ses invités et où le
prof. Ribet plaida chaleureusement la
cause de la future-prochaine traction électrique Pignerol-TorrePellice. Pas n’est
besoin d’ajouter que M. Facta, nullement
troublé, ni enorgueilli par tant d’éloges
qu’il mérite comme toujours pour son
intelligente activité a répondu « da pari
suo » et a - comme toujours aussi - électrisé son auditoire par un superbe discours saturé de patriotisme de bon aloi.
RODORET. Soldats blessés ou malades:
Genre Jules, malade (hôpital de Salonicco) ■— Pascal Josué, blessé au pied gauche — Genre Benfamin, blessé main gauche — Benfamin Tron, blessé à l’épaule
gauche — Breuza Francesco, blessé.
SAINT-GERMAIN. Samedi dernier a
été célébré le mariage de l’ancien des
Garoussins Avondet Barthélemy, avec
M.lle Lydie Vinçon, des Gondins. — Félicitations cordiales.
— Nous apprenons avec peine que dans
le dernier engagement avec l’ennemi le
fils de Jean Gallian-Bertalot, des Chabrands, est tombé au champ d’honneur.
— Que Dieu soutienne les parents.
VILLAR. La guerre atroce vient de
faire une autre victime parmi les soldats de cette église. C’est le neuvième. —
Il s’agit de Berton Etienne de Jean Pierre
et de Marianne née Allio, du ... infanterie, mortellement blessé sur le champ de
bataille le 24 mai dernier et décédé trois
jours après dans un hôpital de camp. —
Que Dieu veuille consoler ses vieux parents et garder les deux fils qui leur restent et qui sont aussi sur la ligne du feu !
B. S.
IVonyelles politiques.
L’activité de l’artillerie, ralentie pendant deux jours à cause du mauvais
temps, a repris avec intensité surtout
dam la zone de Gorizia et sur le Carso
entre la Vertoibizza et la mer. Nos
troupes ont travaillé à raffermir les po
sitions conquises et repoussé plusieurs
attaques opiniâtres contre les retranchements de la cote 652 du Vodice et contre les cotes 126 et 174 près de Gorizia,
Sur les pentes occidentales du S. Marco
l’ennemi, après avoir aplani nos lignes
avec sa puissante artillerie, a réussi dans
son attaque à pénétrer dans quelques
éléments de tranchées, d’où nos troupes
de renfort l’ont chassé avec de lourdes
pertes.
A l’est de Boscomalo une tentative de
l’ennemi a été enrayée par le feu de nos
batteries. Entre Jamiano et la mer, nous
avons, par une série d’actions locales,
élargi notre occupation à l’est de Medeazza. Au sud de Castagnevizza notre
infanterie a fait un bond en avant de
notre ligne d’environ quatre cents mètres, sur un front de deux kilomètres.
De nombreux combats aériens ont eu
lieu au-dessus de Gorizia. Des avions
ennemis ont fait une incursion sur Udine
et Cervignano et blessé un enfant. D’autres ont bombardé les environs de Venise
faisant trois victimes dans la population
civile.
— Sur le front anglo-français les opérations militaires sont réduites à la plus
simple expression. L’ennemi attaque
avec vigueur un point du front; repoussé
il recommence plus loin le lendemain.
Les derniers assauts allemands au nord
de Craonne et sur le plateau de Vauclerc
ont eu le même sort que les précédents.
Les combats aériens se renouvellent
tous les jours avec succès. Dans la période du 17 au 31 mai, 32 avions allemands ont été complètement détruits
sur le front français. En outre 57 autres
appareils ennemis ont été sérieusement
touchés et se sont probablement écrasés
sur le sol dans leurs lignes. Le capitaine
Guneymer a abattu pour sa part 5 avions
dont 4 dans la même journée: ce vaillant
officier a remporté 43 victoires aériennes.
— L’indépendance de l’Albanie sous
la protection de l’Italie vient d’être proclamée à Argirocastro par le général Ferrerò au nom du Gouvernement italien.
La proclamation, datée du 3 juin jour
du Statuto, promet à tous les Albanais
une autonomie politique et administrative complète. Les populations l’ont accueillie avec le plus vif enthousiasme.
— La mission italienne est heureusement arrivée aux Etats-Unis où elle a
trouvé l’accueil le plus chaleureux. Lev
prince d’Udine, qui en est le chef, a prononcé un discours au Congrès, réuni en
séance solennelle au Capitole : le message
de notre roi a été vivement applaudi. Les
membres de la mission continuent avec
succès leur tournée qui aura d’excellents
résultats pour nous.
— Le Brésil est sorti de sa neutralité
pour se ranger du côté des alliés. La
flotte aidera celle des Etats-Unis à faire
la police de l’Atlantique. Les nombreux
navires allemands internés depuis le début de la guerre, seront saisis et affectés
aux transports nécessaires au ravitaillement des alliés. E. L.
Ab. payfe et non quittancés.
1917: Mme Vigne, La Tour - Paul Meynet,
Alejandra - C. Muston, Canada - H. Reynaud, Peutnian (fr. 28) - J. Plavan, ex-anc.,
Pramol - Mme Joseph Long, Marseille Alex. Micol, Maneille - J. H. Perrier, Paët
- Louis Micol, Massel - Henri Pascal, Fontaines.
Pour 1’< Echo des Soldate ».
P. Tourn, Alejandra Fr. 5,__
Madeleine Reynaud-Benech » 0^40
Un. Chrét. de Massel » 5’—
Marie Bonjour, La Tour » 1,—
Ricca Gedeone, syndic, Angrogne » 3,—
Caporal B. Bounous, Zone de G. « 3,—
C.-A. Trqn, Directeur-Responsable.
LA FAMILLE CHARBONNIER
exprime sa reconnaissance à toutes les personnes qui Vont entourée de leur sympathie
à l'occasion du départ pour la patrie céleste de son bien-aimé époux, père, frère
et parent
Prof. HENRY CHARBONNIER
décédé à La Tour^ le 25 mai 1917.
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L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
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OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
■. Apertura di libretti nominatÌTÌ di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l'interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
». Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta,
a- Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 */, netto da imposta.
■1. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da Imposta — per nn anno ed oltre, sino a dne anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: ia Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale depoeito in mmminietrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Caesa può acquietare, e
ei incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’if^orto sui relativi libretti. — Queeto eervisio ì fatto GRATUITAMENTE AI
TI’TOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di £. 3000.
«. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguite su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli cbèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette ven
tono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
i risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
G. PERRERO DI CAMBIANO Franco Franchi
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eoo sistema spedata e cod mataila di
prkriissCTia quafità. possiede jo migiiori virtù terapsuticha, la quali soltanto sono un possente e tenace riaenaraiore
del sistema capiliaro. Essa_ è un liquida rinfrescante a limpido ad Interamente composto di sostanze vegetali.
Non can^a il colore dei capelli e ne impdiscG la caduta prematura. Essa ha dato Hsuttatì mmiejiao « -sodiit»
sfacentissimi anche quando la caduta giornancfa tisi capelli sr.a fortissima.
51 vari» tr.nft» profumata che inocìors od si peiroi':* eia tutti I ra»m>cÌElf. rrofumieri, ParrocoWerf, Oco^^Tterf. CWncSigWT) o GQSfiàT. ’
Oepf>s'*o c.z 1 C, • Milano. Via C’iaftci (Passeggio CefilraÌ«, 2).
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