1
Qualrième Année.
Npvembre 1878
N. 44
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me eertt témoint. Actks 1. 8. Su.uoni ¡a vérité a*ec la charité. Ep. ], 15.
! PR1X D’ABBONNEMENT PAR AN Italie . • • L. 3 Tout let pays da I'Udìod da poste . . * 6 Amdnque . ^ . *9 On s'abonne : Pijur 1 Jniérretir che7 MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice, Poùr r^ccidneur au Bureau d’Ad- ministratlòn. Un Buméro séparé : IO contiriies. Annonces :25centimespHr ligne. 1 Les e«t‘o#8 d’argent se font par 1 lettre rei onwnandée ou par 1 «?anda/s sur le Bureau de Pe- ! rosa Argentina.
Pour la REDACTION adresser ainsi : A la Direcition du Téinoin, PoinareOo (Pinerplo; Italie. Pour J’ADMINISTEATïON adressersiusi : A J'Adininistraiion du rrmoiM, Pomaretto iPinerolo) Italie
Sî O rnixi a 1 r*o.
La Bible dans l'éc'ole. — Le bon berger.
— Conférence du Villar Péli.a. — Le mal
du pays.’ — Une fiancée bien résolue. —
Le poi.son dans le tabac, — Bibliographie.
— Werue politique.
L4 BIBLE dim LlCOLE
Aucun livre au monde ne peut
être, comparé à la Bible, pour je
nombre et la ferveur de ses amis,
comme pour le nombre et la haipe
violente de ses'ennemis. Les uns
s’inclinent avec adoration dpyapt
cette parole qui ne'*passera point
quand les deux et la terre auront
passé, lis ne se lassent jamais de
sonder ces profondeurs sublimes
où se révèlent les pensées de Dieu,
plan merveilleux qu’il avait
forme' dès avant la fondation du
monde, pour sauver les pécheurs
sans porter atteinte aux droits de
sa justice et de sa sainteté. Les
autres, au contraire, se serileiit
comme invinciblement repoussés
par ce livre qu’ils ne comprennéiit
pas, ou qu’ils ont trop bien cùùipris ; s’ils le lisent encore, c’est
afin d’y chercher des aripes pour
le- cQinballre.
De nos jours l’aversion pour
la Bible se montre surtout dans
les efforts que l'on fait pour la
bannir de l’école, et cela tantôt
au nom de la moralité, et tantôt
en invoquant le r^spec^ dû. à la
Hdbiiscience, et aux croyances de
iQUS les citoyens.
Grâce à Dieu , les pays protestants continuent en général
mais non sans opposition et sans
faiblesse P à donner à la Bible une
bonne place dans les écoles élémentaires, et le temps parait encore éloigne où l'on se déchargera
sur les écoles du dimanche de
tout enseignement religieux. Il
n’en est pas moins d’une extrême
importance d’avoir l’oreille à tout
ce qui se dit et l’œil à tout ce
qui se prépare par les adversaires
de toute religion révélée , pour
expulser des écoles non seulement
les doctrines mais jusqu’à l’histoire
bibliqu^, n’y laissant que la notion
de l’Ette suprême et quelques
préceptes moraux suspendus dans
le vide.
jriî
i,.
2
Voici ce que nous lisions, il y
a quelques jours, dans le journal
le plus populaire et de beaucoup
le plus répandu parmi ceux qui
se publient dans notre Province.
« Que dire de l'histoire sainte?
»Un père consciencieux ne devrait
»jamais permettre qu’un pareil
»livre tombât entre les mains de
» son innocent enfant. C'est un
»principe de saine pédagogie de
» ne jamais offrir à l’enfant le spec»tacle du mal.... Or nous n’avons
»dans rhistôire sainte qu'un tas
» de récits de faits atroces et im» morauî L’on s’élève et avec
»Paison , contré certains rbraans ,
»contenant des allusions, quelque
»fois très lointaines, qui offensent
»'lés bonnes m.ûè'ur's; mais c’est
_,» avec beaucoup, plus 'dé '.raison
”;» diiè ï’ôff, devraii’]^fo3éfiré‘';l’h:]éJ
'^■tbire' 'saintel'Cb n’est pâé ici le
- » lieu d’anâlysi'r tous les chapitres ;
'»de dette histoire; il me suffit
»d’indiquer le fratricide de Gain,
» la ruse àvec laquelle Jacob liâurpa
• le droit d’aînesse et la bébédic» tîon pâternellëi àjdé pour , cé)a
»ipar la trbmpérie et là trahison
' » de sa mère. En un mot c’est tout
» un mél^Dge confus de délits et
pàé'^yices à vo,us' L’ré frémir....
> QÙ^‘d les’ parents’ « auront re»connu' que le ‘temps perdu à
»l'étude matérieliè de la. Botirina
• (Catéchisme) et de i’histoire
• sainté est plus utilement employé
» à acquérir d'autres connaissances,
'ialors ils recorinâîtrbnt aussi la
»nécessité de laisser au maître
'» le. mission) d’enséignéf‘ *pour. la
» vie présente et au prô'tee“ celle
» d’enseigner pour 1 eternile »•
Nous avons à peiné besoin de dire
que nous sommes à cet égarà d’un
sentiment diamétralement opposé,
et aussi ne croyons-nous pas nécessaire de justifier aujourd'hui
et ici même notre inébranlable
conviction que la Bible est le
livre par excellence pour les petits
comme pour les grands. Une seule
observat'on n’est peut-être pas
inutile pour les quelques vaudois
qui partageraient les scrupules de
l’auteur des lignes que nous avons
citées. Pourquoi paraître ignorer
que dans la Bible le chatîment
suit toujours , et ' queîqüefois de
très près la faute ou le crime î
N’est-ce donc rien que la terrible
malédiction pronpncée ,contre le
meurtrier de son frère et la parole
que le St Esprit met dans labouche
de St Jean plus de quarante siècles
après : « Ne soyons pas comme
Caïn qui était^ du malin et qui
tua son frère^et pourquoi îe,tua^
t-il ? C’est parceque sés œuvres
étaient mauvaises et que celles de
son frère*') étaient justes.’ i Jean
ni I 12. Èt si la Bible raconté' les
ruses et’íes mensonges auxquels
Jacob et sa mère ne craignirent
pas dé récourir pour erilévèr à
Esau son droit d’ainessé èt la bénédiction qui s’y rattachaît natufeilemeutj selon rusagé,. dé cés
temps là, hbiíí seulement elle u’appfôuve pas cés tromperies , mais
elle nous montre en détail tout
ce que Jacqb eut à souffrir des
suites dé son péché. N’est-ce donc
rien que de devoir partir' en' cachette de : la maison paternelle,
seul, avec le bâton du péierin ,
de passer vingt ànnées sur la terre
étrangère, chez des parents‘ïi'est
vrai) mais des.parepts aussi peu
jScrupuleuS qu’il l'avait été luimême,'’‘qui l’auraient volontiers
3
-347.
pillé s’ils Tavaiént osé, comme
il avait pillé son propre frère ? El
son angoisse mortelle lorsqu’il
apprend qu’Esaü s’avance à la
tête de 400 cavaliers armés n’at-ellç pas déterminé en Iqi catte
tristesse à salut d,ont St, Paul dit
qu’on ne s’en repent jamais ? Ne
l’a-t-elle pas humilié jusque dans
la '.poussière, .devant Dieu d’abord
avec' lëquel il lutte pour obtenir
S01.1- pardon , puis devant son frère
avec lequel il sera désormais uni
par les liens d’une afliéctîon qu’ils
n’avaient jamais connue auparavant? Peu de récits dans la Bible
sont d’un intérêt plus émouvant
et plus propres à donner à l’enfant
de salutaires leçons.
Et 'd’a’illéUTs ' ce : n’est pas 'dans ,
la' Bible que renfant itrouvera ses
premières notions du mal, et ce
n’est pas la parole de Dieu qui
lui inspirera la pensée et le désir
dé de commettre. Qué l’on prenne
deuï.|ehjfands;|,d^ m^me âge et du
même degré cd’intèlligenc© i^ussji
bien que des eonnaissanees les
plus élémentaires, mais dont l’un;
a áppHs à l'école' rhïstoîre Sainte ,
tandisque l’aiitrè n’ÿ'àüra'enténdu
parler que de l’Etre; suprême, et
desiidevoirs envers! le prochain, la
famillé et la patrie, tous deux
sauWht, c'ar ils oht’des yéux^ e-0
des oreiïie^'jet un penchadt ,'inné
à faire (ce qui est mauvais, mais
le premier seulement saura ce que
c’est'que le'péché et à quelles éonti
dîtions le'Dieu de la Bible en ac-*
cordele pardon,à çeui quj lé lui dè-,
mandent Est-ii besorn de/rappeler,
ce ique des hommes distingués apparlèn’ant au'cathélicisme on t constaté et publié, ^savdiï'''lqàe fe’esi'
che?,les n,âtip,qs, protestantes,,
à-dire, là où la Bible a sa bonne
place dans toutes les; écoles, que
l’on rencontre plus d’instruction,
de prospérité matérielle et de moralité?
Le bon Berger
Même là où le sol est fertile et où
les cliareps sont entourés de palissades, le jtravail du berger'n’esl pas facile. Mais en Orient, où ces conditions
sont rarement fournies , ce travail ,est
bien pliis difficile et souvent dàrigefeux..
Le berger doit souvent conduire son
troupeau très loin avant dé 'trouver
de l’herbe ei de l'eaii. Quand jes brebis si’égprenL il doit souvent les chercher pendant plusieurs jours ayant
de les trouver. Quand tes lions ,' les
ours, et d’autres bêtes sauvages àtiaquent le iroupeai), pour le qispeféér
et le dévorer, c’est le berger' qui, expose sa vie pour le défendre. Il es,f bien
vrai de dire que te hçn berger donne
sa vie pour ses brebis.
C’est là précisément ce que fait pour
nous Jésus le Bon Berger, par bxcet-’
lenee, — ou . pour lé, dire avec plus :
d’exactitude, le seul Bon.'Befger.'foutV
ce que le plus brave et. Iç 'meilleur,.
des ,bergers fait sur la lerre pour eés,|’
brebiS: la’esl que très peu de' chose
conip.aré à ce, que Jésus .,Chn'st a fait,,
et fait encore pour nous. Noqs allions ^
péril;,! et,, il nous ,a, donné ,1a,^yié,
il noiis fait reposer,,dans, :de,s pàrcs,
herbeux et pous conduit lé |ong .dés
eaux tranquilles, bious étions perdus,
et Jésus est venu du ciel pofir pous
sauyer. . C’est lui jqui pous cpndùil
quand nous ne savons .,quel, chemin,
prendre, c’est lui qui nous ratn,èn|e
quand nous nous égarons. Et quand le
diable: rôda, autour de nous comme pn,
lion rugissant cherchant qui il pourça,
dévorer c’est notre bon bc,rger, qui,nous'
Protègp, qui nous déIiyré,, quoique
cela lui coûte la vie. ,,,,
Cher lecteur;, aimonsTle avec toute
la force, de noire .âme, çe bon bergli
qui; donne sa vj '.;,po,ur ses brobis,,, , ,
■'ili!'- •■!;.l(j'll'..]l|: —H—rn-, I. .¡ilj,
4
~.a48.
Conférence de Villar l*éli$
Ce fui une heureuse idée que ceüo
d’ouvrir les conférences dès ledirnunclie
soir par une réunion à laquelle pussent inlervenir uti plus grand nombre
de personnes. Nous l’avons expérimenté
il Boby, et tout dernièrement au Villar
( le dimanche 20 octobre ), où nous
nousspiniïies trouvés en présence d’une
assemblée composée d’environ 200 personnes réunies dans le temple.
M. Bonnel d’Ângrogne, M. Pons de
Latour, M. l’ancien Gaydou du Vrllar et
M. Äug. Sleille de Fîoi'ence-, ont successivement adressé la parole à rassemblée dont la bienveitlanlé ailentioiï
a été très soutenue. Il s’agissait de
plaider en faveur de la Sandificalioii
du Dimanche, question d’une si haute
importance pour l’Eglise chrétienne.
Dans la matinée du lendemain, malgré
les travaux de la campagne qui sont
assev. nombreuxel urgents àcettesaison,
la grande école étaii bien garnie do
personnes prenant un vif intérêt à la
grave question qui S’agitait dans la
.conférence. ÜP h. Gay otivi'il la séance
par une allocution dans laquelle il démontra les inconvénients divers qui
dérivent pour les parents, pour les
enfants et surtout pour la jeimésse,
lie la non observafion du dimanche.
M. Gardiol de Boby lut ensuite un bon
travail dans lequel il examine comment
le jour du Seigneur e.sl observé dans
nos paroisses et ce qu'il faut faire pour
donner à la sanclihcalion de ce jour
l’importance qui lui revient. La conférence invite l'anleur à résumer son
rapport dans un petit traité qui présente I4 question du Dimanche an point
de vue particulier des églises de nos
vallées.
Un entretien aussi intéressant que
fraternel s’engage ensuite sur la que.slion et Ions les pasteurs de la Vallée
y prennent part, ainsi qme M. le ministre A. Meille et quelques frères
laïques dont nous aimons fort entendre
la voix dans nos assemblées. Les divers orateiifs s’efforcent d’abord de
mettre le doigt sur la plaie en constatant que, à côté de quelques chré
tiens fidèles qui se souviennent du
jour du repos pour le sanctifier, il y a
un trop grand nombre de personnes
qui malbeureiisement se privent des
bénédictions que ce saint jour nous
appoite. Après avoir indiqué le mal
que fait à la vio religieuse d’une église
le manque de respect pour le jour du
seigneur, les membres de la confér
rence reprennent la parole pour indir
qiier quelques uns des remèdes à employer pour la guérison d’une si grande
plaie. Nous ne pouvons rncnlionner
que les piàncipaux , sans entrer dans
les détails.
Les membres de la conférence sont
bien d’accord pour établir qu’il faut
avant tout faire clairement comprendre
à la masse de la population la gravité
du péché que l’on commet en ne sanclifiani pas le jour du repos. Plusieurs
s’abslietidraienl peut-être de profaner
le saint jour, s’ils savaient à quel degré
ils allireiit la malédiction de Dieu sur
leur âme, sur leur corps et sur leurs
biens. Il faut par conséquent tenir des
conférences sur ce même sujet dans
toutes des paroisses (la prochaine aura
lieu [). V. h Rorà au mois d'avril prochain ) et avoir des réunions dans les
écoles de quartier pour informer chacun
du grand mal que font à eux et à leurs
semblables les profanateurs du jour
du repos. -Il est bon aussi de répandre
iai'gement de petits traités sur cet important sujet, qui soient lus dans les
écoles, dans les veillées et au sein
des familles par les anciens, par les
maîtres d’école et par tous les chrétiens de bonne volonté. Voici'du reste
un ordre dn jour volé à ce propos :
« La Confèiénce , reconnaissant la
nécessité d’éclairer les membres de
nos Eglises sur le mal et sur les dangers de la transgression du 4® commandement, ainsi que sur les avantages
précieux qui découlent pour les chrétiens, pour l’Eglise et pour la famille
de l’observation pleine et entière du
jour du repos, invite les Consistoires
à provoquer des conférences spéciales
sur cette question dans chaque paroisse
et dans chaque quartier.
La lecture de bons livres et surtout
celle du Livre par excellènce, — la
5
Bible , — n’esl pas oubliée ; pas plus
que la pi’ière. « Nous sommes faibles,
nous dit un frère, elierchons la force
auprès de Dieu , prions davaniago el
prions mieux*. L'union dans les résotulions â prendre el à maintenir de
concert consliliierail une vraie force
capable d’encourager les faibles. Pourquoi ne formerions nous pas pour
provoquer une plus complète observation du jour du repos une ligue comme
celle qui a été formée pour généraliser
la tempérance ? La conférence entre
en plein dans ces vues, el invite les
pasteurs de St. Jean , de La Tour el
d’Angrogne h vouloir bien préparer un
projet de Ligne, pour Pobsemalion du
Dmanche.
Dans le but d’ob.tenir plus d’unité
d’action, et de resserrer les liens d’affection fraternelle, qui exi.slenl entre
les différentes.,églises de nos vallées,
la Confèrence du Vat-Pèlis décide qu’un
délégué soit envoyé .aux,conféreiices
des deux autres districts.
La Conférence invite chaque Consistoire de, son ressort k vouloir bien
remettre à son bureau, au moins dix
francs par ,an , pour faire faee à ses
dépenses ei pour le mellré à même
de faire connaître d’une maniè,çè plus
complète au, public vaudois lés idées
émises dans ses.réunions et les tra-'
vaux qui y sont lus, ,
Nous sommes assurés que les conférences, telles que nous les avons aux
vallées, font beaucoup de bien soit
aux nombrétisëS itsseniblées qui y prennent part, soit aussi aux pasteurs qui
sortent ainsi de temps à autre de leur
vallon isolé poili’ écfènger leurs vues
avec leurs frères, et mettre en commun
leurs difficultés, leurs expériences et
leurs lumières. , '
Le mal du pays
A ce que disent les médecins , le
mat du pays est une vraie maladie.
Ceux, qui en sont alleinls prennent un
air sombi'è et taciturne; ils perdent
l’appétit, ils recherchent la solitude,
ils versent parfois des larmes. El s’ils
ne sont arrachés à leurs rêveries mélancoliques, ils sont exposés ii une
grande prostration, au délire même et
vont quelquefois jusqu’au suicide.
S'il; est des gens qui s’altacbeiit à
un si haut degré à leur demeure lerreslrej combien plus devraient-ils soupirer après leur chez-soi, ceux qui savent que le Seigneur leur a préparé
là-haut une maison qui n'est point
faite avec des mains d'hommes, mais
qui est éternelle et dans les deux !
Nous pouvons bien nous fatiguer d’un
séjour dans telle localité de la terre,
el soupirer après le jour où nous se“l'ons introduits dans la maison de notre
Père céleste, dans le pays d’en haut,
dans la Canaan céleste. Ce genre de
mal du pays ii’est cel les pas une maladie et nous le souhaitons à chacun.
[Christian Herald).
lliie fiancée bien résûlüe
Une jeune fille de Cincinnati (Amérique ) dont le fiancé avait l’habilude
de trop boire, mais qui lui avait promis
de renoncer à, l’inlempérance vint dernièrement avec luiidatis fe lerriple pour
la bénédiction du mariage, r
L’haleine du jeune homme révéla à
la fiancée que la promesse de s’abstenir
des liqueurs n’avait pas été maintenue
pai‘ le fiancé. Elle comprit dès lors
Su’elle ne pouvait pas confier le bonheur
e sa vie à un jeune homme qui n’esl
pas capable de maintenir sa promesse
et qui s’adonne à la boisson. Lorsque
le pasteur lui demanda si ellé voulait
prendre ce jeune homme pour son
mari, elle répondit résolument:
—■ Non !
' (Christian Hérald).
Le piiison dans le tabae
Les. fumeurs auraient avantage ‘à
tenir compte de l’opinion dés médecins sur l’habitude dont ils sont devenus à des. degrés divers les esclaves.
Voici ce qu’écrit à ce propos,i dans ,1e
6
.350
Christian Hérald le docteur Drysdale,
médecin en chef dans l’Hopilal métropolitain de Londres.
f La consommation du tabac , qui
coûte à plusieurs plus que le pain
qu’ils mangent, est bien plus qu’inutile
elle est nuisible; c’est un vice réel,
une habitude funeste â la santé. Soit
qu’on le prise, soit qu’on le mâche ,
soit qn’on le fume, le tabac contient
des alcoloïdes qui sont de vrais poisons. Les fumeurs absorbent dans la
salive et par les membranes muqueuses
de la bouche de petites quantités d’alcali qui renferme du poison et n’est
pas moins nuisible à la santé que la ,
nicotine.
» L’habitude, qui devient chez nous
une seconde nature; fait que notre
organisme tolère le tabac, comme l’opium, comme l’arsenic, comme tant
d’autres poisons absorbés peu à peu
et en petite quantité.
• En ma qualité de médeqin , j’ai
souvent ûbsefvé que les fumeurs sont
sujets à des palpitations de cœur très
inquiétantes^ comme aussi à l’enrouement ¡de la voix. Leurs dents devienn i
nenl noires, leiirp gencives enflent,
leur‘‘vue s’obscurcit ; ils sont sujets
à la ' cécité et à diverses formes de
dyspepsie avec ou sans diarrhée, .l’ai
vu dans plusieurs casi el de la manière la plus évidente que l'usagei du
tabac produit la cécité Voilà l’opi-i
nion d’iin homme compétent.
Si après celà quelqu’un affirme que
dans certains cas particuliers le labac!
peut avoirI son utilité en médecine ,
nous ne le contestons nullement. Lors*
que le médecin nous l’ordonnera , nous
prendrons le tabac, comme nous avons,
pris l’huile de ricin ,!' et tant d’autres
choses répugnantes, mais pas avec plus
d’enthousiasme.
Un jo,Hi; quelques jeunes gens se
tenaient devant une buvejte et s’efforçaient d’y faire entrer un de leurs ca
raaràdes qui semblait déterminé à rte
pas le fairè. ' • '
— J’ai l’ordre de ne pas y aller^
répondait le brave garçon ¿1 et je ne
saurais'désobéir. ' > - «
— Viens donc, répliquaient les autres,
ne sois pas comme un petit enfant.
Viens, agis en homme.
— Non, je ne puis enfreindre les
ordres reçus. i .
— Quels ordres as-tu donc? Fais-les
donc voir. : f
Lejeune homme lira un livre de sa
poche, et lut à haute voix ce qui suit :
N'entre point an sentier des méüHdnt^,
ne pose pas ton pied an chemin des
pervers. Ùélourne-t'en, ne passe point
par [là; éloigne-t'en et passe outre,
( Prov. IV, \k, 15). ; I i
On rapporte que le doct. Blackloék,
poêle et prédicateur quoique aveugle,
prêcha un jour dans le sud de l'EcOsse
a la grande salisfaelion de lous ceux
qui eurent le bonheur de d’entendre.
En sortant du temple un ancien s’adressant à une vieille bonne femme,
lui dit : ' ' i;- '
— Voilà tin bon sermon, n’est-il ^
pas vi’ai ?
.-^ .Obii'dit la femme, rrtais l’a-l-il
lu; xom'm'e lé font J hélast’cerlains pré»
dîéâ le tirs' de ‘ 'noire ' ébnha i ssan cé t ‘ ' ^ " y
— Ohîrton, madame, il ne peut pas
lire ; il est aveugle.
— Que Dieu en soit béni! s’écria
la vieille femme. Je souhaiterais dans
ce cas qu’ils fusieni tous aveiigles;
, j ÉériM ); "’
[tapixte
VAW. 'V,.),.
I i;
LE CATÉCHISME
■ ' ' i
! MaüTrél d’instruction chrétienne ■
! d'apuès la parole de dieu.'
I pur
J. P. Meille , pasteur.
3® édition entièrement refondue.
‘ Prix 60 Cent.
! Mi'J, B< Will, 33;, vja Maffia, Flo'rence,, offre à MM. les Pasteurs qui en
demanderont un oerlajn nombre, de
les leurs envoyer francs de port, avec
un escompte du $5 Oio- , . ¡;
I h;'
.'.fi
7
-35L
Un très rapide coup'd’téii jeté sur
le calécliisme ‘que nous ne faisons
3u’annonder aujourd’hui, nous permet
'assurer nos collègues que celte nouvelle édition réalise un incontestable
progi'ès sur les précédentes et que
rUsage que nous allons en faire nous
en convaincra pleinement.
!' ■ i,)i '.I ■'" il,. V •.
'La fiéiigraphie de^M, Gàigou.
■I!|li:! 'I. "■t" :■ M"
II':-; ; ■ ■' ■■ ■ ■ i-r. 'i!;;; :
Cher Monsieur,. ;
J’ai ^In^en'son lernps \esiLesioni di
Geografía proposées par M. Guigou aux
Ecoles élémentaires, mais avant d’en
parler# j’ai préféré faire avec cet ouvrage connaissance .plus intime , et
maintenant je sens, le besoin d.’en remercier slncéréhieni'^f’hM % ne
rn’arrèterâi péy à liii répHô'éliei’quëlques
expréSsioris ou queltjueé Idurniiréà de
phrase 'qui potifrafent êifé plus ilaliënriès, car j’aj la conviction qii’il iès
aura découvertes lé‘ tout, premier et
en aura soigneusement pris noie pour
.qu’ellee,ne¡ fpparaisseqt! pas dans, une
seconde édition do sofl fivre., je , préfère indiquer en, deux ,müts i’exceilent
parti qUi’o%peut,en, tirer tel,qu’il est.
Et d’abord j’avoue que lorsque l’idée
me vint de radopier dans mon école,
une difficulté presque insurmontable
s’est présentée à moi. Comment s’y
prendre, pensai-je en moi-même; pour
faire digérer à mes élèves un tel volume
de pure géographie physique? C’est les
exposer à une indigestion certaine; sans
compterque le temps qu’il nous faut consacrer à quelques notions de géographie
politique fera toul^ autant défaut que
celte matiég;^ fait-défaut d^ns l’ouvrage
en question,' puisque l’auteur se propose d’en faire un volume à part. Mon
embarras aurait duré assez longtemps
encore sans le concours tacite des
Co m missions su ccessi vemén l n otn mées
et .remplacées , par je,,Synode pour la
corhpilalion d’un livre de lecliire. En
attendant, di-jé dit, que celle qui pourra
se présenter au Synode avec le livre
qui devra être adopté soit.... bon!
j’allais encore dire nommée au lieu de
dire au bout de ses travaux, j’aurai
lô temps d’utiliser et mettre au pressoir le livre de M, Guigou, soit comme
Géographie proprement dite en en
faisant apprendre la partie la plus
importante écrite en gros caractères,
soit comme livre de lecture, en lisant
atteniiveinent avec les élèves les délails
sur les produits, les mœurs, et les
parlicularilés des divers pays, délails
nombreux au moyen des quels il a
réussi à rend ré moins aride celle
branche de l’inslruclion devant laquelle
les enfants sont souvent disposés à se
cabrer se trouvant en face d'une nomenclature aride et composée de noms
plus baroques (passez-moi ce terme,
il me le faut ) les uns que les auires.
La lecture soignée de ces délails donnant lieu à une foule d'autres que le
maître lui-même peut ajouter soit sur
l’industrie , soit sur les produits ou
sur les particularités des divers pays;
tout cela fait et récapitulé avec soin ;
la carte géographique sous'les yeux,
ne peut qu’être d'une grande utilité
et a’un grand iniérêl pour des enfants
qui ne demandent qu’à connaîlre du
nouveau.' Leur inteUigencei,-développée
pard’altrail des détails; doit cohcôurir
â rendre bien moins machinal l'effort
herculéen de mémoire que beaucoup
d’eûfanis sont " obligés de faire pour
apprendre leurs leçons de géographie.
Les quelques exercices que j’ai eu
l’occasion de faire celle année dans
ce sens m’ont prouvé qu’ils répondent
à un véritable besoin; c’est pourquoi
je n’feésiie pas à dire à mes cbllègues;
Essayez, et vous vous en trouverez
bien. — Le livre de M. Guigou ayant
réussi , à être adoptéi dans des écoles
étrangères aux Vàllées ,el à l’Evangélisation, mérite d’être, ,gu ippins sous
forme d’essai, admis,, dans nos, écoles,
j’ose espérer que si on lui ouvre la
porte pour lui souhaiter la bienvenue,
on ne la lui ouvrira pas de si tôt pour
lui souhaiter bon voyage ; surtout quand
érgus se sera chargé (et il ne s*ln
fera^ pas défaut) de‘revoir etcorrigei',
sans demander d’augmenter mais peutêtre d'é mdÜifièr;cette première édition
dans le sens de ne pas être obligé
d’acheier' tiéux volUraés‘de géographie
pour a'ibii:' en même temps que la
8
352.
partie physique, les potions de gépffcapiiie politique à la portée des classes
élémentaires , ic’esl-â-dire un peu plus
détaillée popr l'Europe et rAirtérique,
él plus générale pour les autres continents. ,
,, , - J. PROCHETi
politique
Italie. La crise ministérielle a été
résolue plus: vile et plus facilement
qu’on ne le croyait, Gairoli garde pour
lui le ministère des affaires étrangères
et Vinterim du ministère d’agriculture
et commerce ; Brin a accepté le ministère de la marine; te générai Bonetli,
originaire de Turin, celui de la guerre
et Pessina, celui d’agricullure et commerce. Brin'apparlienl au groupe Déprélis et Pessina au groupe Nicolera;
par ces'»deux nominations ces deux
gi'oupesi. qui semblaient, yoirlçir se
rtietlra .en opposilion mministère -Cairolj sont réconciliés avec lui, Par l’açce^atha du lieulenant général Bonelli
l’àMée est rassurée et ses intérêts
sont sauvegardés.' Le minisière a de
nouveau réuni en unTaisceau toute la
gauche en dehors du groupe Crispi et
de Nicolera et de quelques uns de ses
inlimes. 11 peut compter à Ui Chambre
sur une forte majorité.
Les cercles Barsanli se mnliipiienl,
et Tautorité Judiciaire a déjà dû procéder contre quelques-uns d’eiilr’eux.
Minghelli a prononcé un beau et
bon discours', dans le sens modéré,
dans un banquet à Legnago. Coppino
a prononcé Ite sien à Alba. On est dans
rállenle de celui de Zanardelli. Bonghi
n’a pas fait de discours, mais s’est
mis à la disposition de ses électeurs et
a répondu d’une manière satisfaisante
i^loutes leurs questions*.
Le roi et la reine ont renvoyé au
3 novembre leur départ poùr le midi;
ils seront àcco^pagnés par Gairoli et
renlreronl a Rome, venant de Naples,
pour la réouverture des Chambres,
fixé au 20 íióvembre procfi|im.
Anffleterre. Désastres financiers,
banqueroutes Colossales, difficultés pécuniaires; deux guerrqs en perspectives
avec l’émir de rAfganislan et avec la
Russieiqui se montrepeu disposée, en
présence des révoltes des turcs en
Bulgarie, à mettre à exécution tous
les articles du traité de Berlin. Une
nouvelle guerre entre la Russie et la
Turquie semble imminente. Dans tous
les cas la paix ne paraît pas avoir été
bien solidement établie par le fameux
traité, œuvre- de Bismark , de Disraëli
et de Salisbury. L’Angleterre, n’a pas
été depuis longtemps' dans ^es embarras aussi grands que dépuis son'
triomphe diplomatique,.
L’Autriche n’est pas sur un lit de
roses en Bosnie,
Atleuwa'^- Le gouyernernenl impérial applique aux jourfiaux et aux
livres la loi contre les socialistes. Les
sociétés de, ces derniers se dissolvent
d’elles-mêmes. Mais leurs membres
s’engagepl;à travoillei',dans le îmêifi®
. ..isolémenA.,jvitfc
Suisse. Dans lés élccltoés lés radicaux ont perdu du terrain. Les libéraux et les conservateurs en ont gagné.
A Genève Garteret a été ¿alla,
jEsffague. Un atleniai a été commis
contre le roi Alphonse XII. Heurensèmenl l’assassin qui a déclaré appartenir
à l’internationale, a manqué son coup,
et la vie du jeune roi a été, épargnée.
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