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() Octobre 1898
A^-nëe XXXIII. N. 40.
Numéros séparés dejirandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
AnnûncecïOcentimes pai espace
de ligne pour i fois — lè cen*
times de 2 à 5 fois et 10 ceu*
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H'adresser pour ]a Bédactlos et
pour r ÂdminUtration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Peltice
Tout changement d’adresse coûte
I 15 centimes, sauf ceux du corn*
I mencemcnt de Vannée.
L’ECHO
DES VALEÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vou.ç me sürcï lOmoin.'j. Ael. I, ‘S, Suivent la yéiàté avec la charité. Eph. IV, 1.^. Que ton règne vienne. Matth. VI, lü
N O III III a i r e 't
Kclios tltî la «crnainc — l.a visite des Délégués (lu Diii'c'att luteniaüoiiitl de la
Paix - Missions — Evaiigélisatioii —
Chi'oniqtio vandoise — « Revue du
Clifisliaidsme social » - l’etite.s mmVHlies — Souscription — Revne politique — Annonces.
KcliOtS (le la semaine
Deux mernltres du clergé l’rauçais;
vieuueiiL eucoio d’abaudouuer l’iii^liso romaine pour embraKser le
lu'oteslaiiÜHme. (”est d’aliord M. J.
Dû, curé de San Gaviiiu (Corse),
((De[iiiis longtemps, écrit il à son
cvê(|ue, ma conscience me pressait
de sorlir de l’K"lise romaine. Une
' O
etnde approl'oiidie îles Saintes Ecri
Inte.s m’avait amené à la conviction
<|iie Rome, dans ses dogmes et ses
praliques, s’est éloignée des enseignemenls du Clirist. l.a Réforme
proteslanle proclamant tpie l’iiomme
ne relève tjiie de Dieu et de sa
conscience, me puiaissait [tins conlorme à rEvangile et à mes aspil'alioiis. Je me suis donc déciilé, a[)rès
de iongues réllexions et des lid.les
donlonrenses, <à embrasser la Uél'oi'me. Au)onrd’lini,. grâce à Dieu,
j’ai trouvé par rEvangile les con
victions et la paix du cœur que le ,
calliolicisme était impuissant à me '
donner.
& En me séparant tle l’Eglise romaine, je rends liommage aux piétés
naïves qui se prosternent devant se.s
aulel.s, mais je condamne hautement
le. système romain, et je ne . puis
être du nombre de ces prêt res qui, n’y
croyant plus, n’ont pa.s le courage
de l’avouer....»
C’est ensuite M. Eug, Sraets, ancien capucin et missionnaire en Arménie. Citons quelques phrases de
.sa lettre de démission,
« Envoyé, il y a cinq ans, en Orient,
comme missionnaire apostolit|ue, je
me trouvai, pour la première fois
de ma vie, en lace du protestantisme.
Obligé de le combattre, et par conséquent de connaître ce qu’il enseigne, j’arrivai, à la suite d’une
élude impartiale, à celle conclusion :
(|u’on ne peut être parfait chrétien
qu’en cessant d’être catholique, et
qu’il est impossible de faire partie
de l’Eglise du Christ sans tourner
le dos à l’Eglise romaine et à ses'
superstitions.,..
« En embrassant le proiestanlisme,
j’ai trouvé le Christ, non pas tel
qu’il m’aiiparaissaiL autrefois dans
un loitdain indécis et nébuleux,
amoindri et défiguré sous le voile à
to
C0i<
'S .
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H. ,
2
- 314
peine Iransparenl des duperies romaines, mais le Christ véritable de
l’Evangile, seul rédempteur, seul
médiatèur entre Dieu et les hommes.
J’ai appris à aller vers lui, sans
intermédiaire d’aucune sorte, comme les foules qui se pressaient sur
ses pas au temp.s de sa vie mortelle,
il sulTit à tous mes besoins, parce
qu’il est la voie, la vérité et la vie...»
Nous ne pouvons nous empiêcher
de nous demander s’il n’y a pas en
Italie aussi, et peul-êire en granil
nombre, des prêtes qui passent par
les même.s luttes, par les mêmes
soulirances morales que ceux dont
nous venon.s de parler, qui sont tourmentés par le doute et soupirent
a|)rês quehpie chose que les dogmes
et les pratiques de l’Eglise l'omaine
ne peuvent leur donner.
Nous avons la conviction qu’il y
eu a beaucoup. Malheureusement
nous ne Taisons rien pour les aiiIer.
Tandis qu’en Fi'ance ils sont recueillis, encouragés et entourés d’affection en attendant qu’ils puissent
faire choix d'une carrière, ici ceux
qui jettent le froc sont l’objet du
mépris général, et si, comme c’est
le cas du plus grand nombre, ils
sont obligés de gagner leur pain par
leur travail ils sont exposés à toute
sorte de soulirances.
Il en est de même eu Espagne,
où, au dire du journal El C.risliano,
nombi’e de prêtres auraient adopté la
loi évangélique, si les i-essources
n'avaient totalement manqué pour
les aider à vivre et à compléter
leurs études.
«On répéle sur tous les tous et
en toute occasion rjue l’Espagne est
réfractaire à l’Evangile, Gela n’est
pas. Si en Espagne la faim ne menaçait les ouvriei's, les travailleurs,
les employés, les artistes, et d’aulres,
qui, dès qu’ils ont le malheur de
professer la foi évangélique, sont
abandonnés, renvoyés, persécutés de
mille manières, .nos chapelles set'aient trop petites pour côuLeiiir la
loule de ceux qui croieul en secret
comme nous. Et si nous pouvions
venir en aide aux prêtres, une gi’aiide
partie du cierge espagnol sei'alt
avec nous».
Ou sait qu’il y a éu France ce
quebeaucou[) d’évaugéli(|ues ilalieiis
souhailei'aieut d'avoir chez nous, un
journal quotidien (|ui est l’organe
du protestantisme et en défend les
intérêts. C’est le Signal. Malbeureusemeiit il n’est pas soutenu comme il devr'ait l’être; son exislence
est précaire et il y a peu de lem|)s
iju’il a élé sur le point de sus[)en(be
se.s publications. On annonce maintenant que M. le pasteur Cbaslaiid,
directeur de la Société des Irailés
j rebeux, va eu prendre la direcliou.
j Nous souhailoiiH (pi’il ()uisse le faire
i avec plein succès. M. Çbastaml est
I le ilii'Bcteur de la Revue du ChrisI tianisme social, tluiit nous paiious
plus loin.
U riSITIÎ DES DEItifiüES
U Buréiü iiiteriiational île la Paix
Ç’a été un véritable événemetil,
et nous éliotis, à juste litre, (pielI que peu fiers, nous, les babilaufs
de La Toui', du privilège (|ui éfaif
accordé à notre pelile ville sur Imites les autres du royaume, de recevoir ces apôtres de la paix dont
les noms sont connus dans toute
l’Europe et au delà de l’océan. Ajoutons, sans oi'gueil, i|ue dans ancune
autre les illustres visiteurs ii’aulaieut trouvé une population qui
les accueillît avec tant de cordialité,
de sympathie el d’eulliousiasme [)Our
la sainte cause à laquelle ils consacrent toules leur.s forces et Ions
leurs Lalents. El lorsque M. f’assy
nous disail; « si nous [louvions avoii'
i|uelques dizaines, ([uelques centaines
d’assemblées comme celle ci, noire
noire cause ne serait [las loin d’êti'e
gagnée », nous nous disions, si flattés
3
315 —
í|ne nous en fussions, quo ce u’éLaif
])as une naUerie.
Une foule de persoinies élaienl
nce.onnies à la gare pour altendi'e
les délégués. l,e train arrive un
peu en relard comme d’iiabilude.
Le Inu'eau de la Snciélé locale de
la Liiix reçoit les lióles ef les accottipagne à l’iiôlel de ville, (>ù le
Muniri'|ie leur olîre le vetmoulh.
On l’ail les présenlalious. Nous remarquons au premier rang le vénérable sénateur' Fi'édéfic Passy, un
des chefs rrcomuis de celle vaillanle armée des ¡racifiques. Il est
avancé en âge, mais loirjours jrleiu
rie vigueur et d’aclivilé. Toulo sa
vie, on peut bien le dire, a été consacrée à la ¡raix. Il est ¡rrésidenl de
la Sociélé française pour l'arbitrage
entre nations. O’est lui qui, en 'ISHO,
organisa et jrrésida le ]n'eniiei' Congrès universel de la l’aix. à Paiis.
A l’âge de 76 ans il continue à être
loujonis à la tête du mouvement, —Il y a M. Elle Dneemmun, rinfatigable secrélair-e du Pureau irtlerniUional, homme d’ordre et doué
iLun remar([uable esprit d’organisation. Lui aussi est loujotu's à
l’œuvr-e, et c’est lui <iuin la part prrttcipale dans rorganisalion des cotrgrès
de la paix. — Il y a M. Emile Arnaud,
présideirt de In Lig-ne infernatiouale
de la Paix et de la Liberté, une
ries plus anciemres et des plus irnporlarifes sociétés paciii'pres. M. Arnaud est homme de loi, et s’occupe
beaucoup de la préparation d’une
législalion iider'rratiorrale, qui devra
régler' les dilTérends entra les [reñirles. 11 y a M Castüii Moch, rlélégué
du Zííij'saM français de laPaix,m\\
sei'l de r'alliemeul des sociétés paciliques frairçai-ses, M. Moch est un
ancien ca]rilaine d’artillerie et a
gardé quelque chose de l’esiu'it militaire dans la luUe pour la paix.
Qu’on lui envoie, s’il le fart!, r[uet(|ues boulets de canon, écrivail-il
laitlre année,eir [rarlarrt du sultan
de Corrsiantitrople, mais i|u’on tasse
rresser à loul [rrix les massacres des
Armérriens. Mais, ajoutait-il, je suis
sûr (ju’ou ne sera pas obligé d’em*
jrloyer la Cor'ce Que les nations
soient d’accord et fasseirt enteirdre
utre voix énergique, et cela suffira.
— Nous l'emarrjuous encore parmi
les délégués français M. ’rit. Ruyssen,
présiderrt, el M. .1. Prudhommean,
secrélaire de l’.dssocmû’on de la Paix
par le Droit.
L’Aiiglelerre a aussi ses représenlattls el des plus accrédilés. Il y
M. Félix Moscheles, un des deux
[rrésiderrts de la Sociélé iaternalionale de Paix et d’Arbitrage, de
Loiidi'cs, L’aulr-e présideirt, M.
Hodgson Pratt, n’a malheur’ensement
[ras |iu venir'. — Il y a M. le l)'^ Evans
Darby, secrétaire de la Société anglaise de la Paix {Peace Society),
laquel'le compte 34 sociétés ■ auxiliaires ou affiliées; — Miss Ellen
Robinson, secrélaire de la Peace
Union, une de ces sociélés affiliées
qui compte elle-même 32 sections
el une quantité de sous-sections ;
— M. ’Ph. Suape, président de la
Société de la Paix de Liverpool ;
— M. James Capirer, délégué du
Peace Commitee of lhe Society of
friends; — M. Thomas Wright, de
la Sociélé auxiliar e de Birmingham,
el d’autres encore dont les noms el
i(ualilés nous échappent.
11 y a un repr ésentant de la Russie
M. Novicow, qui parde parfailement
l’ilalien et le l'tauçais.
La veille encore, nous espérions
voir au moirrs deux autres personnages, véiilables colorttres des sociétés de la Paix, Madame la baronne
Rertba von Sullner', forrdatrice de
la Société atUrichienne de la Paix,
\ (lireclrice de la r evue a Die Wafjeti
nieder\)i {bas les armtsl) el auteur
d’ouvrages très imporlatils, dont le
plus célèbre est le roman ittlilulé
aussi «Die Waffen niederlyt, maittlenanl Iraduit datrs toutes les lancl M. le général 'rürr, bien
gués
conrtu en Halle, qui avait présidé
l’assernlrlée de Turirr. Ils ont malheureusement été empêchés, la [rr'e-
4
- 316
rriière per un deuil de famille et le
second par des devoirs pressants.
Après la présentation des délégués
qui n’a j)as pris plus de temps <pie
je n’en ai mis à vous les faire connaître, on se rend à l’iiôlel de l’Ours,
où ün banquet leur est offert par
la Société de la Paix de TorrePe!lice. Nous ne pouvons parler des
toasts pleins de cordialité qui ont
été échangés Nous avons bâte d’arriVer à la partie la plus irnporlante du
programme, la grande assemblée qui
a eu lieu à 3 heures à la Maison
Vaudoise.
Grande assemblée, c’est bien le
mot. Jamais, sauf peut être à la commémoration du il févi’ier, nous
n’avions vu la salle du synode fuésenler un aspect si imposant. Et ce
n’était pas un de ces anditoires mélangés comme nous en avons eu
quel(|uefois quand i! s’agit d’objets
qui n’intéressent pas exclusivement
les Vaudois. Nous ne saurions dire
s’il y avait beaucoup d’auditeurs non
vaudois, mais il n’y a ¡las eu un
mot ni un mouvement qui ne fût
correct et qui fît dissonance avec
le caractère du lieu.
Après un petit discours de présentation de M. Giî'etti président de
la Société locale, rrmis avoirs enlendu
successivement pi'es(|ire tons les délégués que nous avons nommés plus
haut, y comirris Mis.s Robinson. Nous
avons seulement r'egrelté rpie les discorrrs pronorrcés en anglais ne fussent
pas inter'jrr'élés, ¡lonr la partie de l’assemblée (|ui ne savait pas l’anglais,
et c’était malheureusement le [dus
grand nombre.
Nous ne pouvons donner même
irn r'ésumé des excellents discour-s
(|ui ont été pr'orroncés I^ors même
(jire l’espace nous le permeltrait,
nous ne pour rions en donner qu’un
bien pâle r'eflet De tels liommss
plaidant une telle cause ne peuvent
rpi’êtr e éloquents, et fût-on per'suadé
que leur idéal n’est qu’une utopie,
on serait forcé d’admirer leurs efforts. Mais ce n’est p us le temps
de parler d’utopie. Les grandes
idées font l’apiilernenl leur chemin
au temps où nous vivons, et nos
hèles de jeudi, comme tons ceux
qui se .sont consaci'és à la canse de la paix ont une foi cnlière
en son [irocbain friomjdie : « .Fenlrevois, di.sait M. Pa,«sy; l’aur-or'e d’nrr
nouveau jortr oit les hommes s’a]rpeller'oul tous fr-ères; où les rela-'
lions errtre les peuples serorU fornlées
sur la justice et rtoii [jIus sur la
for'ce, et où la ¡raix régnera sur toute
la terre».
Les or-ateurs ont exprimé letrrvive satisfactiorr pour’ l'accueil i]u’ils
ont r-eçu à la Tour, et |)Our- ce r[u i
s'y fait en favenr- de l’mirvic pacifique. Ils rtoirs ont vivement erieou
l'agés à cotilintter dans cette voie.
«Ne dites [las: Que jiorrvon.s-rrons
fair'e?» dit eticor'e M. Passy. « Que
peuvent fait'e des gorilles d’ean ?
isolées, bien pou de' chose, mais
ntries, ce sont les gouttes d’eau qiti
forment, et les pelits ruisseaux, el
les grandes riviéi'es, et tes (leuves
immenses qui roulettL leurs llot.s
impélrteux vers l’occan ». lis ont
déclaré..([uo norrs avions rlontré ttn,
bel exp.m[)le en entrant l'ésolttmenl
dans la hrtle malgré noire ¡lelile.sse.
Rappelant noire [>assé ils nous otd.
dit ([ire nous avotts loirjours été utt
]ienple iidélc à ses [H'incifres rd à
sa loi, et qu’un tel pertple esl rie
ceux sur lesqttels ott [rerrt compter.
Enfit) ils nous ont assurés ([u’ils
gardet'aiertl un sottvenir im-ffaçalde
fie la journée passée ¡lans <;e petit bourg, dont tragnére plusieurs
d’entre ertx coirnaissaien! à peine
l’existence.
M. Ippolito larxzali leur a répondrt en les remerrnatil nu nom
de la St'ciété de la l‘aix île Tul'itt, et M. l'ons au nom des Vatrdois. « Noirs vonlons la paix a dit
ce dernier, parce que Ions les
hommes sont frères, el tons les
homrnes sont fVéres parce ipr ’ ib
sont tous enfants du même Pere.
Plus ce Père sera connu et adoré
5
317
et. aimé, plus la IValcrnité humaine
flevicmlra réflle, et ¡.»his la paix
R’élahliia flans te monde ».
f>s parolts élaieiit le diitne courotmemenl d’iine telle réunion, et
nous sommes peisuadé f|ue M .
Passy a été, comme lonjours, le
fidèlé inlerjn’èle (tes senlimenls de
ses collègues en allani, serrer chalemeusemenl la main a celui (]ui
les avait prononcées.
Après cette assemVdée, qui a duré
près de trois heures, on se rend
encore à riiôtel, où la présidence
de la Société ollre un thé des
mieux ■ servis, et a 7 heures les
délégués, encore accompagnés d’un
grand nombre de personnes, le‘ prennent le chemin de la gare,
laissani, clic?: tons ceux qui ont eu
le lionheur de les v(,nr et de les
enlomh'e, un souvenir iiudlaçalile
de leur coiii'le visilo.
Nous lisons dans les journaux
rpie le Hureaii international do la
Paix a expédié, de Turin, un liMégramme aux gouvernements du (Ihili
et de l’Argentine expi imant le vœn
ipie les dd'ticuités (|ni ont surgi
entre ces deux états soient réglées
sans secours aux armes. I.es frais
de ce double télégramme, s’élévant
à 800 iraiiGS, ont éhi payés par le
comte Gurowski de Wescle, coisssil
général d'Autriche à Nice. Le même
généresix hieisfailcMir a offert asi
Pureau les rnoyeiss d’eisvoyes' une
déqssitalion auprès de ces deux gouvet siernents.
Nous recevüiss du Bui'oau de la
Société de la Paix de Terre Pellice
la communication suivante;
i.es délégués fies Sociétés de 1a
Paix, italiennes et étrangères, avant
de se séparer, ont encore voulu
charger le Hureaii de cette Société
fie remercier, en leur nom, les Autorités civiles de Torre l’ellice, la
Véiiérahle Table Vaudoise et toute
la population pour les démons
trations de sympalliie reçues^ le 20
seplemhre dernier à I ’ocf^asion (le
leur visite à Torre Pellice.
Pe Hnreoii renouvelle au.ssi ses
plus sincères remerciemenis à tous
ceux qui ont concouru à l’iieureux
succès d’une journée cjui sera pour
nous tous d’un souvenir inoubliable
et (pii, nous l’espérons, se.ra aussi
une bonne et glorieuse victoire de
notre propagande paciri(]ue.
MISSIONS
1.0 N.® d’octobre du .loui'nal des
Missions s’ouvre par la note de la
reconnaissance pour les nouvelles
de riicureuse arrivée des expéditions Jatla et Goïsson au Zambèze
et pour les puissants etuiom'agemenls
que r3ieu a déjà accrordés à M, Coillard dans la souscription extraordinaire qu’il a entreprise.
En quittant les Vallées, M. Goillard passait à Genève où une l'éunion d’amis collectait en (pieh[ues
heures 2(.5,400 francs, accrus bientôt
jusqu’à 130,000. M. Coillard s’est rendu
'en Angleterie et Efîosse. Il en reviendra, du 24 oclobre au G novemliie, pour dire adieu à ses amis
d’Alsace et de Suisse et rcnti'er à
Pari.s. I.a réunion d’adieux à l’Oratoii'ii aura lieu le 20 novembre et,
le 3 décembre, ce pionnier infatigal.de s’embarquera, I). V., de Southani])ton [tour rejoindre le Gap, l(f
Ees.souto et le Zambèze. 11 voyagera
avec le Zambézien Sémondji, l’ai'Lisan Verdier et [leul-être im ou deux
autres de ses oollaborateui's. Il sera
précédé jusiju’nu Lessouto jiai' M.
et M.me Ramseyer, destinés aussi
au Zamlièze, et (pii s’crabarijueront
la 15 oclobre avec M. Chrislob Gc
dernier, fpii a assisté au synode
vaudois fie 1897, rentre dans son
cliamp de mission apié.s un séjour
de rienx ams en Europe.
I.e 25 par'tiront deux nouveaux
inslituteuis pour Madagascar, MM..
Warnet et Ghazcl.
6
SIS
On lira avec, irilérêt les tlélails
que doniietil MM. .ïalia el Coïsson
sur les journées an<ioissan(e.s de la
dernière parlie de ieiir voyage.
iM.llo Kiener a dû quiller ie Zamlæzc, le 27 juillef, puni' proiUer de
I occa.sjon d un des coiiduclcur.s lioers,
qui ocicompognait les Coîsson avec
sa lemme, en guise de voyage de
noces. Comme ce lîocr esl, très chasseur, ce voyage sera long mais, du
moins, M.lie Kiener aura t-elle eu
la compagnie d’une dame pour celle
longue Iraversée.
Le.s r’ecelies du Zamhéze, parvenues au Comilé jusqu’au 20 seplemlire, élaient de 48,700 l'r. et le.s dé[»enses de 09,500! Les aiili’es hranclies rie.s finances de la Sociélé accusent le même he.soin d’un réveil
de la générosilé chi'élienne de tons
ceux qui s’itilércssenl aux progrès
de l’EvangOle.
— La renlrée des élèves de la
mni.son- des Missions aura lieu le
12 c.
É V A N G É LIS A 7' IO N
Nous adr'esson.s nos ¡,)lus cordiales
félicilafions à l’Imprimerie Glaudienne de Florence, à laipiello le
jury de lexpo.silion de Turin vient
de décerner tjne médaille d’argent
avec CCS paroles ;
« File imprime et ré[>and de bonnes
P U l)üca lions et sup[)lén en jtartie à
ce qui jusqu’ici venait de l’Elrangcr.
elle mérite d’étre encouragée ». '
---«■
Les journaux (!e Messine parlent
en terme.s fort élogieiix d’mie conlérenco_ donnée pai' M, le parleur
D. I)ulla le 20 septemhi'e dans le
temple vaudois de celle ville. Après
la lecture du chap. i r|e la Ire ép.
de S.l Pierre, l'orateur a l'appelé
les evénemenis de 1870. i.es évangéliques, a l il dil, ont deux raisoms
pour commémorer le 20 Septembre.
La premièie, c’est que Rome re
présente la liberté de pensée et de
conscience, et à ce point de vue la
prise de Rome n’est pas .seulement
un événement national, mais mondial.
« La conférence, dit la Gazzdla
ai Memna, a laissé la plus belle
impre.ssion sur loni l’auditoire et
montre une (ois de pilus comment
ie.s Fvangélique.s .savent sanctifier
les fêtes civiles ».
Scliiavi, le 3 .Septembre 1898.
Honoré Mormeur le Dircclenr,
Je viens de recevoir fr. 15 de la
part de M. P. S, van der Slaal de
Gouda, Hollande pour notre œuvie
do lîorrello et je m’em[)re.sse de
vous écrire ces deux lignes pour
témoigner pnliliijuement à noire
bienfaiteur toute notre reconnaissance.
M. P.. S. van der Staal me dit
qu’il a lu avec le plu.s vif intérêt la
lettre de M. Tb. Gay, pasteur à Naples, iuséi'ée dans le N" 3i de
I 8 Echo des Vallées Vaudoises » à
propo.s do riuaugurniian de nolte
salle évangélique de Rorrello; il
fait des vœux afin que l'œuvre si
bien commencée dans ce joli village
puisse avec l’aide de Dieu taire île
rapides progrès
Merci aussi a l’Eglise Vaudoise du
Villar Pélis qui a ré[)ouflu immédialernent à l’appel de M. le Ducleur Gay eu envoyant à nos frères
fr. 30. Demandons à Dieu avec persévérance et avec foi que son régne
vieillie dans notre chère Patrie.
Croyez moi votre toujours alf.iié
Téopiiile Matuieu
évangéliste vaudois.
CHKONIQUIÎ VAUDOISE
GOÎjLEjGE. — La .seconde session
des examens de licence gymnasiale
a eu lieu samedi 1®’’ courant. Gomme trois élèves .seulement avaient
des branches à réparer et que tous
7
319
avaient réussi dans les examens
érrits, la session a été Li'ès eourle
ol tout s’est uclievé ilaiis la mulinée.
[.es li'ois aspirants ont été admis.
Nous avons eu ainsi une classe de
hnit élèves, (jui tous ont pris Irur
licence. C’est aussi un bon conliin
"cid, pour la première année du lycée
Nous rappelons (¡ue l’examim
d’admi-ssion à la |n'emiére classe fin
gymnase aura lieu samedi prochain,
8 conraid, dés 8 heures flu malin.
A/, le Directeur,
(ininiaissant l’intérêt pue VEcho
a toujours démoiilré à noire Société,
nous vous prions de bien vouloir
parlici|iei‘ aux lecteurs de ce journal,
(pie grâ(ie à la bionlé de M.lle M.
Monastier, les leçons sérales de langue anglaise seront reprises, 1). V.,
jeudi prochain, 18 courant à 8 h,
précises, dans le.s salles de rUnion
Chrétienne de la Tour (Vieux l’ensionnatj. I! suKit |)onr pouvoir suivre ces cours de verser 5 IV.s. à
l’acle de la demande pour couvrir
les irais de cliaidTage, éclairage et
service, pendant tout le temps pue
dureront les leçons.
I.es demandes se reçoivent chez
le Président iVI, l.ouis Jourdan, négociant, et chez le V. P, Caissier',
M. Arthur lîesson, irnprim.
Pour ru. C. de la Tour
La PmEGTioN, I
La séance de rentrée de notre !
faculté de Tliéologie aura lieu, D.V , I
le mardi 18 courani, à Florence. j
--------------------------------------- j
“HevoG du Clinstianisie social,,
Comme son litre l'imlipue, cette |
revue s’occupe des (|ue.slions soda- |
les, dont plie ehei'che la solution
dans l’Fvangilc bien compris, bien j
pialipué et vécu. Nous la l'ecom • \
foandotis vivement â nos lecteurs et
particulier' aux jeunes gens pui
éludient. Elle par'aît lon.s les deux
mois, et rahormemetri coûte 5 franc.s
par art.
S’adresser à M. Ij. Miroglio, à
Vais (Ardèche).
Sommaire du tmmétoflu 15 Septembre :
Charles Gide: Les Ihéorie.s économifjtie.s de Karl Marx.
Wilired Monod: Les réunions d’anciens catéchumènes.
PI). G. Adaii': Quelpucs chapitres
de théologie pralipue.
Jégo : Un sermotr social aux jeunes gens.
Elle Gonnelle : Galholidsme social et protestantisme social.
.........Revue des livres.
Petites nouvelles.
Le conseil commutral de Pignerol
a nonitTré M. l’avocat Girarles Gus.s,
de la Tour, pr'ofesseur de di'oit adminislralif, civil et commercial, législation rurale, Ittrances, économie
et statisli(pre à l’institLU ledmi([ne.
— La plus grande partie de
Pelé, (le la mi juillet à la lin de seplembi'o a élé chaude et sèche, ce
(jni a |)ermis d’avoir utre récolte
Ironne pour le îdé et "salisfaisante
pour le maïs Par contre, les piuieB
torrerrlielles de ces derriiei's jours,
et pni contiruient an moment où
nous, écrivons, ne peuverrt '¡ue rruii'e
aux vetrdanges (pii commençaient.
Ijes châtaignes non |dus ne sont pas
des pins promellantes.
SOUSCRIPTION.
J’ai reçu, avec reconnaissance, de
nos fi'ères Vaiidois de Pimla Ui:r
chuelo et Tarariva Nueva Palestina
(Uruguay), piar ,1. P. Salomon, le.s
sommes (pii suivent :
Pour Rd'ngo Cdr. Allx'tl, lire 38,80
» Evangélisalion » 58,20
» Missions (le Paris » 58,20
Torre Pellice, le 3 Ocl. 1898.
J.-P. Pons.
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Ikviie Politique
L0 lïiiiiistre dos Affciiros Etrangorcs, Cun6VcU'o, il pris EiiiitiaUvG d uüg ooiiiorcncG
internationale antianaroliiste <]ui aura probablement lieu à Rome dans le courant
du mois de novembre prochain. Toutes les
grandes puissances ont envoyé leur adhésion.
M.r Tommaso Vilia, qui a ete nomme
commissaire royal dTtaîie pour l'Exposition
internationale de Paris de 1900, se rendra
prochainement dans cette ville dans le
but de se rendre un compte exact du plan
d’organisation et d’aviser aux moyens de
lie pas lais,ser faire à notre pays une trop ^
mauvaise figure. 11 a à cet effet déclaré
que les 900'mille francs votés par le Parlement pour l’Exposition étaient insuffisants ,
Guillaume II va anticiper de quelques ,
jours son voyage. 11 sera à Venise, de pas- |
sage pour la Palestine, le 7 courant, et le ^
Roi, accompagné des ministres Pelloux et
Canevaro, ira l’y rencontrer. 1
Du autre commandeur, M. Costella, syn- !
die de Livourne depuis plus de dix ans,
et èx-député qui entretenait des rapports
d’amitié avec plusieurs hommes politiques,
jouissant de taconilance do ses administrés,
vient do prendre le vol par ignoti lidi en
laissant à peu près vide la caisse de la
Ooinniuuô et d.6 plusieurs institutions de ^
bienfaisance dont il était l’administrateur
011 le président. Il s’agit d’une somme de
300-000 fr. que Castclla aurait fondues,
(le connivence avec le cassicr, pendant sa
longue gestion. Les ingénus s’ étonnent
quelque peu do voir que les gros leç/urnes
ne sont jamais* pineés à temps et qu'ils
out toujours la pussibilité de se retirer
en bon ordre!
Madame Carnot, la veuve du regrette^
président de la République Française,^ est.
morte dans son château de Presles à la
suite d’une rupture d’ancvrisnie. De splendides fimérailles lui ont été faites aux
frais de l’Etat. . . ,
La commission pour le traite de paix
entre les Etats-Unis et l’Espagne s’eso
j'éunie à Paris au ministère des Affaires
Etrangères où elle a commencé immédiatement ses travaux.
L’opinion publique se passionne toujours
diiviuitagû en France de l’affaire Dreyfus.
Le fameux fou Paul Diroulède, ex-présideut de la ligue des Patriote.s et antiDreyfiisistü enragé, nienace de révolutionner la France, .si on le laisse faire, pour
empêcher la revi-sion. Il semble du reste,
<1110 la cour de Cassation se prononcera,
plutôt pour l’aimiilatioii du procès que
pour la révision. Nous taisons grâce aux
lecteui'S dû toutes Ic.s pretendue.s révclatious d'EsLerha/.y, de Strong, tie Schwarzküppen etc. dont les colonnes de tous, les
journaux regorgent et nous reparlerons
do Dreyfus lorsqu'il y aura quelque chose
de positif à dire.
A- COR R IGE.
Dans le N® (lei'iiiet>à la souscription pour le clochei' de lîobi, au
lieu de Ven. Père Geymonat 4 lire
Ven. Père ihnjour 4.
AVIS
M. et M.rne W. Meille, [lasleur,
prendraient cet liiver en iMMision
cliez eux, deux ou trois jeunes filles désireuses de l'aire ou d’achever
leur cours d’instruction ¡eligieuse,
de s’initier aux soiirs du ménage et
de développer leur connais.s<uice du
iraiiçais, de l’anglais et de ritalien.
— Vie de lamille — S’adres.ser pour
les condilions à la Gui'c des Rionais, Rusenia S. Giovanni, près l’ignei'ol (lialie).
À PIGNEROL
PENSION pour une ou deux
élèves désireuses de suivre les cours
de l’école supéi’ieure de jeiines tilles et de continuer l’élude de la
musique, chant, piano et de dôvelop|)er leur connaissance du li'ançais,
de l’allemand et de l’italien.
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M. ou M.rne Michel Pasiquet, Maison Concourde, Pitiei'olo (Italie).
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