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Première Année.
34 DéceinJïre J875.
N. 3*.
«Jou.]?na,l de l’légalise Évangélique Vaudoîse
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Acns I. 8.
Suivant la vériÜ avec la eharité.
Prix dk l'arohrXMkht Far ar
Italie ..................I.
France ................... > »
Tous les paya de l’Union de'
poate (Europe) .... »
Etata-lJnis...................»
On a'abonne: à Pignerol au iBarean de I'idminisiraiion A/aùon J/icoi.
A Lu Tour chez M. Oittt libréire.
A Turin chez M. Qoaa, via Pi» Quinto, n. 15.
A Pomaretchez U. Lantarzt Past. Mrsctnr.
Pour la France lea abonnemenla se font Aie
_Kibr:_BORnoB^^N^17^Ru^^e^Jle^arij^
ün Numéro séparé: 10 centimes.
Annonces à la 4.e page 35 centimes par ligne.
On reçoit pour abonnements et
insertious des timbres-poste de
tout pays.
SommaJre.
31 décembre. ^ Une églioe ilaliPDne à
Edimbonrg. — Le Caliehisme oa Manne)
d’iDSlructioo chrélienne d’après la Parole
lie Dieu. — nouvelles religieuses — Revue
politique.
Avis
Le premier numéro du Té~
moin , de l’année 4 876 sera
expédié à tous nos anciens aboniiés. Ceux qui ne veulent
pas continuer Passociation sont
priés de le renvoyer. —
31 OtCEMBIie
Si pour les enfants , d'âge ou
de caractère et d’habitudes, le
dernier jour d’flne anne'e est surtout la veille du coininencetnent
d’une année nouvelle, de ce jour
de l’an qui leur a constamment
apporté quelque agréable surprise,
il est pour l’enfant de Dieu un
Ebenézer auquel il s’arrête un
moment avant de reprendre sa
course. Il est arrivé au pied d’une
nouvelle colline qui lui cache absolument le pajfs vers lequel il
s'avance. Mais, chose merveilleuse
et bien propre à le remplir de gratitude, à la fois, et d’une joyeuse contiance ! Toutes ces autres collines,
même ces montagnes qui lui barraient le chemin et qu’il a dû succèssive(nent franchir, souvent avec une
peine infinie, ont disparu derrière
lui. Aussi loin que son regard
peut atteindre, c'est une plaine
qu’il contemple. C’est la bonté de
son Père céleste qui l'a guidé ;
c’est le bras fidèle de son Sau
veur qui l’a soutenu ; ce sont les
consolations du S' Ëspfit qui l'ont
relevé lorsqu'il était abattu par
la souffrance ou l'épreuve. Aussi
est-ce du fond d’un .coeur reconnaissant qu’il s’écrie.#vec le psalmiste : a Mon âme , bénis l’Eternel et que tout ce qui est en moi
bénisse le nom de sa sainteté,
mon âme bénis l’Eteroel et n’oublie pas un de ses bienfaits >.
Ps. 103, 1-2. En considérant la
bonté de son Dieu dans le cours
de cette année qui va finir, il s’affirmait toujours plu» dans celte
salutaire pensée que. si Jejs voies
- -de Dieo ne sont - pas no»-voies,
elles sont toujours pleines de sagesse et de miséricorde.
El tandis que l’enfant, dans
son inexpérience , et le mondain
dans sa folie , regardent au lendemain avec une fiévreuse impatience, sans savoir ce que le jour
de demain leur apportera, mais
comptant sur ses largesses ; tandis
qu’ils forment des projets sans
fin, dont le résultat doit être pour
eux une somme de jouissances
jusqu’alors inconnues; qu’ils s’efforcent de déchirer ce voile importun qui cache à leurs yeux
l’avenir, le racheté de Jésus-Christ
se recueille, puis lève son regard
en haut vers le glorieux but proposé à son espérance et que saisit sa foi. Si l’œuvre de la grâce
dans son cœur et dan.s sa vie s’est
continuée déjà depuis longtemps
ou s’il a été appelé à porter le
faix du jour et la chaleur, à passer comme à travers une fournaise pour son épreuve, il répétera
de cœur avec l’apôtre : ■ Christ
est ma vie, et la mort m’est un
gain. Déloger pour être avec le
Seigneur me serait beaucoup meilleur >. Ou biea encore il dira
avec le patriarche Jacob sur sou
lit de mort: • O Eternel, j'ai attendu ton salut «. Obn.
Le vœu- très sincère que nous
ferions aujourd'hui pour chacun
de vous, chers lecteurs, soit que
vous vous disposiez à nous suivre
encore, soit que vous alliez nous
quitter, c'est que pour vous cet
avenir, si parfaitement caché aux
yeux de la chair, si sombre même,
pour l’homme esclave de ses passions, que cet avenir soit éclairé
et comme illuminé par les promesses infaillibles du Seigneur .
en aorte que-vous soyez d'avance
as-suré que tout ce qu’il renferme
pour vous concourra à votre véritable bien.
En faveur de notre chère Eglise
au service de laquelle nous voulons consacrer, soit dans notre
champ de travail, soit dans celte
modeste feuille, tout ce que Dieu
nous a donné d’intelligence et de
force , notre vœu ardent est que
l'année qui va commeucer soit
enfin celle d'un réveil puissant,
qui se fasse sentir au sein de
chaque paroisse et de chaque station d'évangélisation.
Notre patrie bien-aimée a une
large part dans nos pensées et
dans nos prières. Connaissant mieux
que la plupart de nos compatriotes la puissance redoutable d’ennemis dont elle ne se défie pas
assez, ou qu elle a le tort de mépriser , nous demandons au Seigneur de veiller sur elle et de
confondre les conseils ténébreux
de l’adversaire de toutes les libertés ; de maintenir bien longtemps encore au gouvernail de
notre barque le pilote dont l’œil
sûr et la main ferme l’ont guidée
heureusement à travers bien deg
2
206
LR TÉUOIM
écueils et bien des tempêtes,^
d’établir solideeftent le règo* de
cette justice qui élève les nalions.
Vse éflise itaUeme i EdinJiaiiri
Qui aurait jamais pensé que
nojtre évangélisaUon en viendrait
à porter ses tentes jusqu’en Ecosse,
et que l’on pourrait un jour conip*
ter au nombre des églises de la
Mission Vaudoise, la congrégation
italienne d’Edimbourg? Elle existe
pourtaiil: mais faible encore et
éloignée de la mère patrie , elle
n’a pas fait parler beaucoup d'elle
jusqu'à présent; on la connaît à
peine de nom ; son origine et
son état actuel sont plus inconnus
encore ; aussi pensons-nous que
quelques mots à ce sujet seront de
quelque intérêt pour nos lecteurs.
L'on ne saurait se faire une
idée du nombre considérable d'Italiens qui arrivent chaque année
dans les diverses parties d’Ecosse.
Les uns y viennent comme réfractaires, d'autres comme vagabonds :
les uus avec leurs planchettes de
mouleur, d’autres avec leur instruments de musique : tous très
misérables ou très paresseux, cela
revient au même. Les premiers
venus en amènent d'autres, et l’on
arrive bien vite à ta soixantaine.
Vivant dans les quartiers les plus
pauvres de la ville , c’est à peine
si l'on soupçonne leur existence,
et cela d’autant plus que ce n’est
que lorsque la misère les presse ,
qu'ils se décident à se faire connaître. Ils attirèrent cependant l'attention d’une dame chrétienne que
le Seigneur a maintenant rappelée
à Lui , et qui pendant plusieurs
années de son activité missionnaire. sedévouacorpset âme àcette
cause si chère à son cœur, je veux
dire à l'intérêt autant matériel que
spirituel de nos pauvres concitoyens. Armée d’un courage et
d'un zèle que plus d’un rebut ne
parvint jamais à diminuer, infatigable à la lâche et ne s’épargnant
en aucune façon, elle passait ses
journées à découvrir , dénicher,
serait mieux dit. clans le Cow Gâte
et le Gran Market, les Italiens qui
y habitaient, à visiter ensuite régulièrement ceux qu’elle avaitainsi
appris à connaître à faire tous ses
elForts pour amener quelques-uns
à la t^noRÎfsaDeR^de l’Evangile.
Tâcha t^iep^ifSeil«. bêlas ! car en
tnéme teBtjpafque samiaère,l’italien
apport» av*ee lui à l'étranger son
indifférence rdigieuse, et ce n’est
qu» par des supplioations réitérées
qu'elle parvenait à en induire un
petit nombre à fréquenter les réunions religieuses qui avaient été
commencées à leur intention Elles
étaient présidées d’année en année . par l’étudiant Vaudois qui
fréquentait les cours de l’école de
théologie d'Edimbourg ; l’on se
réunissait dans une petite chambre
eu petit nombre , si vous voulez .
mais c’était un bon commencement.
C’est encore dans un petit local,
au rez-de-chaussée, que l’on célèbre chaque dimanche le culte ;
seulement le nombre d’auditeurs a
sensiblement augmenté, l'ou en
compte de 30 à 40, venant de
tous les coins de l’Italie , après
avoir passé bien souvent par une
série d’aventures qu’il serait curieux et intéressant de retracer ,
si nous en avions le temps. L'uti
d’entre eux par exemple, un Napolitain, très fougueux de caractère, faisait en 1870 partie de
l’armée de Garibaldi , de là il
passa dans les rangs de la Commune en se livrant à toute sorte
d'excès et faisant souffrir outre
mesure sa pauvre femme qu’il alla
même jusqu’à abandonner dans un
hôpital , dénuée ‘de tout secours.
Avec quelque argent qui lui restait
il s’acheta un orgue et commença
la vie errante qui est celle de
beaucoup de nos compatriotes,
d’abord en Espagne, puis à Dublin,
de là à Glascow, où la raisèfe le
contraignit à vendre son instrument; enfin il arriva à Edimbourg
dans l'étal le plus pitoyable que
l’on puisse imaginer. Mais l’école
de l’adversité avait produit ses
effets chez-cet homme; il commença
à travailler résolument et avec
application dans l’atelier où on loi
avait trouvé une place, et à suivre
en même temps et avec sa femme
les réunions religieuses dont j’ai
parlé plus haut. La lumière pénétrait cependant lentement dans son
âme; on n’apercevait pas encore les
fruits d’une conversion véritable.
La mort de miss H. fut un véritable
coup pour son cœur, mais elle
marque le commencement d'une
vie nouvelle.
Et msffltemnt noos avons Je plaisir de voir rex-commoniste enragé
suivre svmi une attention et une
assiduité »xemplaire le culte du
dimanche et l’école du soir. La
plupart des Italiens qui’arriv«uüci
sont illettrés; à côté de rinstructio»
religieuse à donner il y a l’intelligence à cultiver. Pour combler
cette lacune notre local s’ouvre
trois fois par semaine pour une
classe de lecture, d’écriture et d'arithmétique, fréquentée en moyenne
par 6 ou 8 élèves très désireux
d’apprendre et dont les progrès
sont notables. Le lundi soir, c’est
un élude biblique qui remplace la
classe, étude élémentaire et pratique de r Evangile où chacun
prend à son tour la parole et expose sa façon de penser qui est
parfois très originale.
Les travaux et les prières de
cette chrétienne n’ont pas été
perdus , mais en même temps que
Dieu la retirait à Lui, il en suscitait une antre animée du même
zèle et du même intérêt pour cette
œuvre qui, après Dieu, iui est redevable de sa croissance et de sa
prospérité. Mais les obstacles sont
nombreux, les déceptions fréquentes; l’on voit s’évanouir bien souvent de telles espérances . l’on
est souvent découragé en voyant
d»s Italiens répondre si mal aux
soins qu’on leur prodigue, te'moigoer peu d’empressement, vous
forcer à avoir toujours l'œil sur
eux, à leur courir constamment
après, à les supplier par grâce
d’intervenir soit au cuite soit à
l’école. Nous avons besoin d'être
soutenus par la sympathie chrétienne et les prières de nos frères,
nous leur demandons l'une et l’autre de cea deux choses.
LR L4Tfir.HiS!IE
00 liooei d’iostroclioa chrélieita«
d'après U Parole de Ai en
pur I. P. M BIOL B Puiltur
I.
.QOELQUES IDÉES
\J Ehiho ({>>8 Vallées, ei après lui
le Témoin, ont agité la question du
Catéchisme pendant ces deux der' nières années. Leurs abonnnas ont
t lu du vieux et du nouveau. Le*
3
LE lEMUIK
307'
noms des Osiarwald et das Pictet
ont résonoé avec ceux des Meille.
des Gteytnonat, des‘Muston. Après
un temps de disette rabondance
est arrivée; à la difficulté d'avoir
un catéchisme a succédé l'etn'^
barras du choix. ‘-t
L'idée qui a présidé à ce débat
a été celle d'avoir uii Manuel
court, précis, simple, et, cela va
de soi, évangélique. D'accord en
général sur tous ces points, il nous
est toujours resté quelque scrupule à l'endroit de la brièveté.
Tous les catéchismes affirment que
la religion est la chose la plus
ittiporlanle pour l'homme; puis,
par une étrange contradiction, oti
ose à peine en parler à son aise,
ou condense eu quelques pages
ce qu'il y a de plus grand et de
plus sublime, on enserre l’instruoiion religieuse dans un cadre
aussi restreint que possible. Mais
)>uis(|ue la religion est de toute
iroporlauce, est>il juste de lui faire
une place aussi étroite f
Noua nevoulons pasdesvolumes,
c'est clair; nous enverrions plutôt
tous les catéchismes au désert
pour ne laisser que la Bible entre
les mains de nos enfints. Mais
si. au lieu de 60 à 80 pages, les
catéchismes nouvellement publiés
en couipiaient par e.xeinple 120,
même 150; si, au lieu de 2lJl
ou 30 chapitres iis en contenaient
45 ou 50 de longueur moyenne,
croirait-on impossible que nos catéciiutnènesparvinissent à comprendre et à apprendre celui d'entre
les dits catéchismes qui aurait été
déclaré officiel?
Ce qui nous a paru manquer
aussi à tous les catéchismes et
manuels qui Ont vu le jour ces
derniers temps, c'est un résumé
de riiisloire sainte. On résume
pffuriant la doctrine; l'histoire serait elle irréductible? On insiste
sur le fond de la religion, mais
cette divine histoire qui nous en
met sous les yeux le développement pratique — nous dirions
mieux le développement et la pratique — est-il décent de l’ignorer
cjmme on l’ignore généralement?
— On l'enseigne dans les écoles, dit-on.
— C’est admirable; puis on
l’oublie dès qu'on quitte la classe,
ce qui est déplorable. Ceux qui
ont fréquenté les écoles élémen
taires Avant de cpoimMcer leur
instruction réiigieuse'poerront toujours apprécier un résumé de l’histoire sainte qui leur remettra en
mémoire, au premier coup d’œil,,
le plan général des évènements
racontés dans l'Ancien et le Nouveau Téstameiit. Ceux qui, comme
la plupart des catéchumènes des
églises de l'évangélisation, n’ont
reçu aucune idée de l’histoire
sainte, ou l’ont reçue faussée par
un Compendia quelconque, sauront
gré d'avoir à côté de la doctrine
les points principaux de l'histoire
du peuple de Dieu Ce résumé,
qui ne dépasserait guère 30 ou
40 pages, devrait précéder l*exposiiion de la doctrine et être
fait sous forme de tableau plutôt
que de narration. L'expérience que
nous en avons faite nous a donné
les meilleurs résultats.
De tous les catéchismes qui se
disputent (leurs autenrssont bons
arois^ l'honneur d'être appelés:
• Catéchisme de l'Eglise évangélique Vaudoise > en est il un qui
ait osé souffler un mot sur l’organisation intérieure de notre Ëglise? La chose serait-elle hors
de place? Si ta coifititution de
notre Eglise était plus intirnéraent
connue de ses membres, si on
l'expliquai taux catéchumènes, nous
croyons qu’ij y aurait lieu d’espérer un réveil de notre vie ecclésiastique, on verrait un intérêt
plus général et plus vif pour tout
ce qui a trait au bien de l'Eglise
dont OD est membre.
Veut-on du fruit? qu'on en sème
la graine.
Outre les prières qui conslitueiil
l’appendice nécessaire de tout catéchisme , nous aimerions encore
lire quelque chose sur l’année ecclésiastique et les fêles religieuses.
Enfin, pour dire toute noire pensée,
nous aimerions un catéchisme te!
qu’il pût servir de manuel de
piété, tout comme d'instruction
religieuse , afin que le cœur et
l’intelligence pussent venirs'abreuver au même ruisseau , et de là
remonter à la source, la Bible.
Ces remarques générales nous
sont venues à l’esprit en étudiant
le Catéchisme de M. J P. Meille.
Dès cet instant nous prions M. le
pasteur de Turin de bien vouloir
accueillir les observations qui vont
suivre comme un présent pour la
nouvelle aiuiée Ce sera bien peu
de chose, mais ce sera bien^de
bon cœur. Y. ''
i)ouneU^0 reÜigicu0e0
fie. — Il existe daiis les provinces de la petite llu.«sio une seule
connue sous le. nom de .«ecle des Stun-’
diittes. Celle secte paraît avoir en pour
origine les colons uUetaands, et, d’après le Journal de Cherson, elle est
toiite-à-fail biblique, t Nous croyons,
ont-ils répondu à l'archevêque Léon-'
tiefT, qui a voulu se rendre compte de
leurs doctrines, ihix Saintes-Ecritures;
nous lisons les livres saints et nous
agissons selon leur doctrine. Nous nous
rassenibluiis poui' lire la Parole de Dieu;
nous ne détournons personne de la
vraie foi et nous laissons chacun libre
de nous éconter et de s'instrnire —
La Parole de Dieu enseigne tout ; le
Saint-Esprit éclaire cl instruit. --- Les
vêiTtés révélées sont évidentes pour
celui qui veut interroger rEvéngilc avec
siiit))licilé de cœur. Nous sentons que
nous comprenons la Parole de l)ieq ;
le Sainl-Espiil nous guide. — Quand
j'étais orthodoxe, dit l'un d’eux, j’allais
a l'église, mais je n’avais aucune
croyance et je ne comprenais pas la
Parole de Dieu. Maintenant je comprends In Saint-Ecrilure. Un étranger
m'a éclaii'é. Maintenant je sens en
mon cœur que le Saint Esprit est avec
moi, me fait comprendre chaque parole de l’Evangile, et nie pousse au
bien, .le liens à l’Evangile, cl pour lui
je suis prêt à subir lôiiles les souf-*
fiances et même à donner ma vie ».
Il paraît que l'archevéqiic renonce à
faire abandonner aux Slundisles par
persuasion une « eirciir » qui depuis
ilix ans a pris racine par tni ce.-< paysans.
Il a promis d'appiiyer les mesures de
rigueur que la coimmine réclame contre tes lierélique.s. Il est (ineslion de
les faire exiler.-Mais ils résistent aux
menaces et il est à croire qu'on en
viendra difficilement à bout. L'Eglise
Libre, à laquelle nous empruntons ces
détails fait ob.servet que les reoseigneineiils que l’on possède sont trop incomplets pour permeltre de porter un
jiigetnenl définitif sur celle intéressante
manifeslalioii de l'espiil religieux. —
Mais ces braves paysans font du prolesianlistne sans le .«avoir. Ils cliercnenl
un culte plus pur, plus spirituel, une
nourrilure vraiment substantielle pour
leur âme.
Nous lisons dans VItalie Samedi
dernier 25 courant, a eu lieu à Rome
la dédicace du temple protestant de
l'Eglise évangélique italienne du rite
méthodiste épiscopal , situé via Poli,
à deux pas de la fontaine de Trevi.
G’csl le premier temple ouvert dans
Home pour les protestants italiens f
c'est un édificî simple . de style gothique , et pouvant contenir plu.« de
4
908
L£ TÊMOIM
SOO personnes. Il fait iionneur à M..
Rossolini qui l'a bâti en moins de six
mois, et qui a fait preuve en celle
circonstance d’une très grande habileté, Le malin de Noël à ii heuresa eu lieu le premier culte, (^e soii^
à 7 heures, il y s eu réunion de lètis
les protestants de Rome, sous la présidence de M. Vernon; Ie.s orateurs
qui ont dû prendre la parole ont été
MM. Piggolt, Weilxeckei’. Cocorda ,
Wall et Conli, pasteurs des diiférentes
congrégations protestantes italiennes
de Rome. — Deux discours de circonstance ont été prononcés le lendemain à il heures du matin par M.
V, Ravi, et, à 7 heures du soir, par
le doct. Lnnna. M. CapelUni, enfin, a
dû donner lundi 27, à 5 heures du
soir, une conférence spéciale pour les
militaires.
M. Théoph. Gay fera dans ce temple
une prédication en langue française
chaque dimanche à 2 heures de l’après
midi à partir du 2 janvier prochain.
tÊ9 §m première «etÊtniM« He Janvier.
Le Dimanche S janvier. Sermons.
L’amour de Dieu accompli ou celui
qui garde .sa parole.
Le Lundi 3. Actions de grâces et
confesssion des péchés. Retour sur
l’année écoulée.
Le Mardi 4. Prières pour l’Eglise de
Christ.
Le Mercredi 5. Prières pour les familles.
Le Jeudi 6. Prières pour les maîtres,
les magistrats, les hommes d’Elal. —
Pour les soldats, les sociétés de bienfai.sance et de philantiiropie, pour les
prisonniers et pour les opprimés.
Le Vendredi 7. Prièies pour les
missions.
Le Samedi 8. Prières pour toutes
les natio,Ds
Le Dimanche 9. Sermons. Le triomphe final du Christ. Psaume 72,'17.
I&cüue politique
Mtatte. — La session actuelle de
la Chambre sera close ; les travaux
parlementaires seront inaugurés par
un discours de la Couronne,
Mais il est, pour le moment, impossible de préciser la date de la convocation du Parlement; cette convocation
dépend, è ce qu’il paraît, de l’issue
des négociations entamées pour le rachat des chemins de fer et pour les
traités de commerce.
Le décret de prorogation, paraîUa
dans la première quinzaine de janvier
et sera suivi, en temps opportun, par
le decret de clôture, puis par le décret
convoquant une nouvelle session.
Le Bullelin Officie du ministère de
l’instruction publique contient la statistique des étudiants et des auditeurs
inscrits dans les Universilésdu Royaume
fendant l’année 1874-75 — Le nomre des étudiants et des auditeurs dans
les Universités royale», en dehors de
S eux de l’Université de.Naples.,a été
e 6700. — L’üniversilé de Turin a
été fréquentée par 936 étudiants et
par 374 auditeurs, total '4310; celle
de Padoue par 978 étudiants et 306
auditeurs, en tout par1284t viennent
ensuite les Universités de Pavie, de
Bologne, de Pise et de Rome avec 502
inscrits ; celle de Messine avec 94 et
celle de Sassari avec 68.
Ne sont pas comprises les 4 Universités libres de Camerino, de Ferrare,
de Perugia et d’Urbino, qui comptent
un total de 267 inscrits.
Veanee — L'assemblée nationale
a commencé la discussion de la loi
sur la presse et sur la suppression de
l’état (le siège. Le projet, combattu
pai‘ M. Blanc, Laboulaye et Grévy, a
été défendu par M. Duîaure et par M.
Buffet, qui a évoqué, dans son discours,
le spectre de la république rouge, et
a fait appel à toutes les forces conservatrices pour soutenir la politique du
maréchal-président nui ne sera jamais
rinstriiment docile des passions radicales. M. Mac-Mahon a écrit à M. Buffet une lettre pour le féliciter de son
discours.
M Thiers a accepté la candidature
sénatoriale de la ville de Belfort.
B«i9i^ne. — T,.e parti clérical
belge se léveille. Un récent discours
de M. Frère-Orban a signalé le danger
du triomphe du cléricalisme. Il a indiqué quelles sont les voies couvertes
du parti clérical et a montré quelles
sont ses œuvres pleines d’astuce. Il a
invité la Belgique à se relever, en lui
dépeignant la honte de la prépondérance cléricale. Il ne désespère pas de
la victoire. <
Cependant la guerre que le parti
clérical appuyé par le gouvernement
a déclarée à la civilisation ël à la liberté dans la Belgique est bien rude.
Il ne dissimule pas son but qui est
d’élever dans les écoles primaires et
dans les Universités une génération
faible qui abdique entre les mains du
clergé et qui se résigne, comme les
jésuites l’avaient fait dans le Paiaguay,
a voir s’éteindre toute étincelle lie libeiié et de libre pensée. — Du primat
de Malines jusqu’au dernier pretre et
au dernier moine , tous se meuvent
comme une armée compacte et disciplinée. On n’a peut-être jamais vu une
unité plus forte dans les temps moderne.s, et le Vatican n’a molil d’être
satisfait d’aucun pays autant que de
la Belgique.
Dans l’Université libre de Louvain
dans laquelle les professeurs jurent
fidélité scientifique et religieuse au
primai de Belgique , le nombre des
étudiants augmente; ils se préparent
à la direction du pays. Quand ifs sortent de ces écoles, leur esprit est
dompté et est devenu perinde ac cadaver. Voilà la réalité des choses; et
les cléricaux se vantent avec raison
que l’üniversité de Louvain tient seule
tête à toutes les Universités de la Bel
§ique, celle de Bruxelles, de Liège et
e Gand. ; ,
L’inqnisitiQn du clei^é a réussi à
s'insinuer dans les familles et à em
[lécher, malgré la liberté de la presse,
a lecture des livres et des journaux
libéraux Dans les villages flamands
règne la nuit ténébreuse du moyenâ^e, malgré les chemins de fer, le télégraphe et toute la civilisation des
temps modernes.
On ne saurait par conséqueni trop
louer le parti libéral de la Belgique,
de ne pas se décourager et d’accepter
la lutte. Ce mouvement fécond des libéraux belges qui connaissent admirablement où est leur plus grand ennemi,
fait un contraste étrange avec le quiétisme des démocrates français, qui non
seulement dorment, mais qui, dans le
but de vaincre des adversaires politiques, s’associent avec, les croisîs du
Pape et avec les partisans de la légitiinilé politique et religieuse.
(Extrait de l’Opinione).
BintamMIni». —Le président Grant
a émané son mesisage plein de réticences menaçantes à l’adresse de l’Espagne. La guerre est inévitable, croiton. On prévoit aussi la réélection de
Grant à la charge de président.
. AHeanngne. — Il est question
d’une visite de Bismark à Rome.
Êtnaaie. — Cet empire poursuit,
quoiqu’on en dise, ses projets héréditaires contre la Turquie. Les mouvements de Candie, comme ceux de
l’Herzégovine cl de la Bosnie, sont son
œuvre. — Malgré le peu de sympathie
qu’inspire le Grand-Turc, l’Angleterre,
rAiilriche et même l’Italie ne sauraient
jpir avec indifl'érence ces projets d’envahissement.
Bataegne. — Le roi Alphonse -a
maintenu l’exil de Marfori, qui avait
ourdi une trame pour éloigner du trône
le jeune roi afin d’y faiie monter la
Heine Isabelle.
f*otlto poste
Rev. W. R. S. Livorno. Reçu 9 francs.
Merci.
SOUSCRIPTION
POUB LE PORTRAIT DU D" J. P. REVEL
Total précédent Fr. 149 —
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M.™" .Marie veuve RiinUei . . 1 »
M. le caixiidat Vinay .... 2marhs
Somme totale, eu or 25 fr. eu
billets.....................L. 26 80
M. Pellegrin...................» 20 —
Total Fr. 195 80
Ehhest Robirt, Gérant cl idminûlratciir.
Pigoerol, Impr. Chiantore et Masrarelli.