1
Année XIF.
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Tous les pays <1« T Union de
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Amérifiuc du Snd . . . » 0
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N. 12.
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L
r E 3101N
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissain chaque Vendredi
Ecjii-f iui serex ¿cmatnif. AorE.» 1, 8.
Suivant la vérité avee la charité. Erii. iv, 15.
GiO
G
.Sommili i‘e
l.n pviiicipe de 1885. — CiH'i'üspondanfp.
— Il y n (iriix eoiils an.s. — Crnnique
miidaUe. — Vnriélé. — Ritua politique.
Le prineipe' de 1855^^^"
En terminant notre dernier article sur le nom de Chiesa Évangelica d'Italia noüs souscrivions à
la proposition de substituer à
l'art. 5 du Projet d’Union le principe po.sé par le iSynode de 1855
(art, 25). Cela demande quelques
mots d’explication. En les donnant,
nous ferons, une fois de plus,
sourire de pitié le vénéré professeur de Florence que nous aurons
le bonheur d’appeler désormais le
docteur Geymonat; mais lüi qui a
autant de sagesse dans son petit
doigt que tous les rédacteurs du
Témoin ensemble, voudra bién supporter un peu la folie de ceux qu’il
appelle, par dérision, « ces jeunes
sages », dans le dernier numéro
ûei'Îtalia Evangelica, Seulement,
qu’il ne prête pas à nos paroles un
caractère qu’elles n’ont à aucun degré. En manifestant notre opinion
sur le projet d’Union nous n’entendons engager que notre responsabilité jijdividuelle et nullement
cèile Je nos collaborateurs. M, le
prof. Geymonat qui paraît vouloir
mesurer la valeur des idées à l’âge
de ceux qui les .soutiennent, pourra
ainsi s’épargner la peine de discuter ce que nous écrivons et
porter son attention sur les idées
émises par des hommes tels que
le docteur Lantaret, M, le pasteur
J. P. Meille et M. le prof. B. tron
qui ont tous ,1’àge voulu pour se
mesurer avec lui.
* ★
Pour plus de clarté, nous transcrivons encore une fois l’acte de
1855:
« Le Synode désirant prévenir tout
malentendu spr la naliire de l’oéuvre
d’Evangélisalion poursuivie par l’Eglise vâudoise, déclaré, à l’unanimité:
2
.98
Le seul but de l'Eglise vaiidoise en
faisant annoncer l’Evangile hors de
son sein, esl d’obéir à i’oidi-e dn
Seigneur: « Prêchez l’Evangile à loule
créature » el d’amener les âmes à la
connaissance et à l’obéissance de Jésus
Ghi'isl, et elle n’a, en conséquence,
aucune prétention de leur imposer sa
forme ecclésiastique ».
Le but que se proposait le Synode
en fai.sant cette déclaration, alors
que l’Eglise Vaudoise était seule
à évangéliser en Italie, était généreux, Il désirait prévenir le fractionnement qui s’est produit plus
tard dans l’œuvre évangélique.
S’il avait pu prévoir que les églises
méthodistes, baptistes, etc. ne
tiendraient aucun compte d’une
telle déclaration, peut-être ne l'aurait-il pas faite.
Nous ne la regrettons pgs. Elle
reste comme un témoignage de
l’esprit de largeur dans lequel notre
église a mis la main à l'œuvre que
Dieu lui avait réservée.
Si, de s'y conformer a pu être
plus tard, pour les églises de là
mission, une source de faiblesse,
en tant qu’elles restaient sans organisation propre au milieu des
autres dénominations qui avaient
porté leurs cadres tout faits avec
elles, l’inconvénient n’a été que
momentané.
En 1872, les églises ont librement
déclaré vouloir être une même
chose avec l’église vaudoise, et
elles se sont, en 1875, donné une
Constitution presbytérienne que le
Synode n’a eu qu’à sanctionner.
Rien n'a été imposé.
Si le principe de 1855 u’a pas
produit, jusqu’à présent, tous les
fruits qu'on en attendait, d'autres
que nous en ont été la principale
cmise. Notre égli.se s’y est conformée et il n'y a pas de iTiotif
de le regrelter. Le temps lui rendra
toujours mieux justice.
¥
* *•
Or c'est précisément ce même
principe de 1855 que nous voudrions voir appliqué dans la question du nom soulevée par l'art. 5
du Projet d'Union.
Imposer un nom, fût-il magnifique, n'aboutira jamais, quelle
que soit la manière dont on s'y
prend , à un bon ré.sultat.
Que vous imposiez le nom de
Chiesa Evangelica d’llalia aux seules églises de la mission, ou à
l'église unie dans son emserable,
vous vous heurterez aux mêmes
diiEcultés- et vous soulèverez "la
même opposition qu’en voulant
imposer le nom de Vaudois, si
honorable qu’il soit, à ceux qui
n’en veulent pas.
Nous ne voyon.s d’autre issue
que la continuation du statu quo,
du régime actuel qui est celui qu’a
inauguré le .Synode de 1855. Dans
les actes officiels, en face du Gouvernement comme en face des
églises étrangères c’est l’Eglise
Evangélique vaudoise, plus nombreuse, plus connue, et seule reconnue par l’Etat qui continuerait
à figurer. Mais chaque congrégation de la mission continuerait
après l'Union, comme avant, d'être
libre de s’appeler « évangélique
vaudoise», «évangélique italienne » ou simplement « évangélique ».
3
Trancher actuellement la question du nom c’est diviser au lieu
d’unir. Si l'œuvre évangélique se
développe (et la liberté quant au
nom ne saurait nuire ii ce développement} on sera toujours à
temps pour adopter un nom qui
ait ce qu'oii appelle des proportions nationales, et si elle ne grandit pas au gré de nos désirs, on
s’épargnera l’huniiliation d’avoir
assumé un grand nom ou préparé
un grand babil pour un corps.,
resté faible et petit.
n. E.
.59..
tiTortespotibimce
Lettre iv.
Turin, le 15 mars 18SG.
k MONSIEUR LE RÉD.-vcTEUR DU Témoin.
Cher Monsieur el honoré frère,
Nous voici an'ivés, aprè.s quelque
retard, aux inconvénients majeurs dont
les adversaires de ma proposition au
Synode veulent bien la gratifier, inconvénients si graves, scion eux, qu’ils
dépasseraient de beaucoup les quelques avantages qui pourraient résulter
de son adopiioii.
Quels sont ces inconvénients et
en quoi consislciit-i!s proprement?
De tout ce que j’ai lu el entendu
jusqu’à ce jour, sur ce point, il ne
m’en est résullé que deux , mais
deux qui, s’ils étaient fondés el aussi
graves qu’on les dit , suiïiraient,
j’en conviens, pour donner pleine
victoire à ceux qui les allèguent.
Le premier consisterait dans l’impossibililé pour un homme, fût-il
d’entre les mieux doués, de devenir,
dans un laps de temps aussi court
que celui que ma proposition lui assigne (cinq ans au plus), un administrateur capable, et, ce qui est bien
plus, un président lel que nos deux
grandes administrations le réclament,
— la Commission d’Evangélisalion
plus encore, aux yeux de plusieurs,
que la Table elle-même, — opinion
que, pour ma part, je suis loin de
partager.
Le second, beaucoup plus grave
encore, s’il était fondé, a Irait aux
ressources pécuniaires à procurer à
nos différentes œuvres, à celle de
l’Evangélisation surtout, ressources
que ma proposition, assure-t-on, aurait pour effet immanquable de gravement compromettre.
Avec la conscience de les avoir exposés dans tonte leur force, examinonsles, i’un après l’autre, en commençant
par le premier, el voyons s’il a bien
réellement toute la gravité que lui
attribuent*les frères honorables qui
s’en font une armeponrmecombattre,
el dont, pour plus de brièveté, je
condenserai l’opinion qui leur est
commune, dans l’exposition qu’en a
faite l’homme que je n’hésite pas à
qualifier de p/us aiiiorîsé, en pareille
matière, notre cher et vénéré Modérateur.
«Qu’il me soit permis», écrivaitil au Témoin, le 27 novembre 1885,
«à la fin de ma carrière administrative, défaire une observation que
nul ne pourra prendre en mauvaise
part: c’est que l’on ne connaît les
diiTicnllés d’une administration, que
lorsqu’on y a appartenu pendant
quelques années, et que, même alors,
on peut être lout-à-fait impropre à
la présider.
» Je sais bien » ajoute-l-il encore,
^ « que l’on si dit, en enlraal dans
4
.100
l'idée de Mr. Meille: pi^éparez-vous un
successeur, même plus d'un successeur,
comme s’il dépendait d’un homme de
communiquer à son meillenr amiJes
aptitudes ou l’apliuide spéciale que
le Maître n’a pas jugé bon de lui
conférer ».
Ainsi pensait et parlait Mr. Lantarei
il y a bientôt quatre mois, et ainsi,
probablement, parlerait-il encore aujourd’hui.
Mais n’êtes-vous pas d’avis avec moi,
cher Rédacteur, et en vous interpellant, comme je le fais, j’interpelle,
du même coup, tous ceux qui noua
lisent, que nous donnerions à ces
paroles une portée qu’elles n’ont pas
en réalité, si nous n’y faisions une
large part à l’humilité qui les a inspirées?
Ramenées à leurjuste mesure, ces
paroles que nous disent-elles? — Tout
simplement ceci, me semble-|-ü s que
pour connaître les difficultés d’une
administration et se rendre apte à
les surmonter, apte surtout à remplir
un jour dans son sein l’office de Président, il ne suffit pas de voir les
choses qui s’y rapportent de dehors
et à distance, qu’il faut les voir de
près, par un contact journalier avec
elles; les voir dans leurs détails, mais
aussi dans leur ensemble, et cela non
pas pendant quelques jours seulement,
ni des semaines, ni des mois, mais
pendant des années.
Mais si c’est à cela que doivent être
ramenées, pour être dariï le vrai, les
paroles du Modérateur, quelle est la
personne, même la moins versée dans
les affaires d’administration, qui ne
le comprenne et ne soit prête à y faire
amplement adhésion?
Dans aucune carrière, et pas plus
dans celle dont il s’agit, que dans
toute autre, il n’y a égalité de talents
et d’aptitude chez tous ceux qui
l’entreprennent; dans aucune on ne
devient bon ouvrier, et surtout bon
patron, directeur capable, du jour
au lendemain, ni dans quelques mois,
ni même,dans quelques années. Mais,
ce qu’on n’est pas au point de départ,
ni bien du temps encore après (la dose
d’intelligence indispensable pour toute
profession étant supposée exisler’chez,
celui qui l’embrasse), on le.'devient,
avec un temps plus long, en regardant faire, en réfléchissant et surtout
en pratiquant; on le devient pour les
carrières essentiellement manuelles, et
on le deviendra tout autant (que mon
cher ami Lanlaret et tous ceux qui
pensent comme lui à ce sujet veuillent bien se le persuader) pour la
carrière qui nous occupe. Tous, cela
va sans dire, ne seront pas, cet apprentissage fait, des administrateurs
également capables, tous surtout ne
seront pas aptes à y remplir l’office
de Président; mais à ce régime, le
nombre des capacités administratives
se sera considérablement augmenté, au
sein de l’Eglise, et toutes les fois que
le Président on fonction devra, de
par la loi, se retirer, comme tel,
et céder la place à un autre, cet
autre sera là, prêt à le remplacer,
sans péril pour l’Eglise et quelquefois même avec avantage. C’est ma
conviction la plus profonde.
Mais ce qui, pour la carrière qui
nous occupe comme pour les autres,
importe surtout, c’est de pratiquer.
Or comment cette pratique, seraitelle jamais possible avec le système
dans lequel, presque sans que nous
nous en doutassions, nous nous
sommes ,Jaissés entortiller, d’une
Présidence , toujours la même- ,et
!
5
.101^
j’irais
dont la tendance naturelle,
même jusqu’à dire inévitable (quelle
que soit d’ailleurs la personnalité qui
l’exerce, et sans qu’on puisse le lui
imputer à crime), sera toujours de
tout concentrer entre ses mains, ne
laissant à ses collègues qu’une part
trop insignifiante pour qu’ils puissent
s’y intéresser et s’y appliquer véritablement, comme ils le feraient dans
d’autres conditions, et, en s’y intéressant, devenir, ce que le plus grand
intérêt de l’Eglise serait qu’ils devinssent?
Mais qu’à cet état de choses en succède un autre, celui auquel vise ma
proposition, et alors l’inconvénient
(celui-ci vraiment majeur) que je viens
de relever, ne tardera pas à disparaître.
Deux difficultés resteront pourtant
encore, mais ni l’une ni l’autre (qu’on
veuille bien le remarquer) spéciale au
système que je défends, mais se retrouvant également dans les deux.
L’une, consiste dans l’excessif éparpillement des membres dont nos administrations'sont composées, difficulté qui, vraie pour la Table,
l’est plus encore pour la Commission
d’Evangélisation, pour la raison que
tous devinent.
L’autre, a sa source dans le fait
relevé par notre cher Modérateur,
dans sa lettre déjà citée: « que pour
la plupart des membres de nos administrations, si ce n’est pour tous, la
charge qu’ils y remplissent est trèsaccessoire, et qu’ils ne peuvent y consacrer qu’une bien petite partie de
leur temps».
Les moyens, je ne dirai pas de
supprimer (la chose me paraît impossible) mais A'altémier ces difficultés,
quels seraient-ils?
Pour la première, celle qui a trait
à l’éparpillement excessif des membres, il me semble qu’un peu de
circonspection dans le choix , améliorerait déjà bien les choses.
Pour la seconde, et encore pour ce
qui a trait aux Présidents seulement,
— à cause du travail qui, par la force
même des choses, leur incombera toujours plus qu’aux autres membres,
— les seuls moyens qui se soient
présentés à mon esprit, comme pouvant la résoudre en partie, seraient
l’un ou l’autre des deux que voici,
et que je me limiterai à indiquer,
laissant à la discussion de démontrer
auquel des deux il faudrait donner la
préférence:
Ou bien l’assignation à chacun des
deux Présidents, pendant toute la
durée de leur charge, et aux frais de
l’Eglise, d’un suffragant qui les assiste dans l’accomplissement de leurs
fonctions habituelles comme pasteurs,
ou les soulage de telle autre manière
qu’ils jugeront leur convenir mieux.
Ou, à la place de suffragants, la
nomination, — mais ceux-ci pour un
temps indéterminé, — de deux secrétaires, l’un pour la Table, l’autre pour la
Commission d’Evangélisalion, qui, en
sus de tous les services qu’ils rendraient, comme tels, à leur Président
respectif, auraient pour fonctions:
a) d’assister aux séances de l’administration, mais sans autre voix que
la voix consultative; à) d’en rédiger les
procès verbaux; c) de constituer comme un bureau permanent de l’Administration à laquelle ils se rattachent,
et d’en tenir avec soin les Archives;
outre qu’ils seraient un point de jonction des plus utiles entre deux Présidences, et une source d’informations
à laquelle non seulement président
6
__________^ ......
Giiastiilla, 15 mars IS86.
Cher momieur,
Aui’iez-vous la bon(é de m’accorder
un instant la parole pour un l'ait
personnel? Je n’en abuserai pas.
Je tiendrais fort à ajouter un petit
mot à la correspondance de M. Josné
Tron de Venise. Il est entendu que
le nom Aq Chiesa Cristiana Evangelica
proposé par Guastalla, est réservé
exclusivement pour les Eglises de la
Mission. Quant à celui des Eglises des
Vallées, Guastalla ne se reconnaît
nullement le droit d’y toucher. L’eûlelle ce droit, elle renoncerait à en
faire usage, car ce nom de Vaudois
il n’est donné à aucune puissance de
l’ébranler: consacré par une longue
histoire, il a acquis la solidité et la
slabilité des rochers de nos montagnes.
Puisque j’ai la pliupe en main,
veuillez, monsieur le Directeur, me
permettre deux mois encore. Mon
église a tenu à exprimer d’une manière toute speciale, sa vive reconnaiissance envers notre vieille et sainte
Eglise Vaudoise qui lui apporte l’Evangile — cela est consigné dans un
et membres pourraient toujours puiser
avec confiance, mais, en meme temps
qu’eux, tous les ressorii.ssanls à l’Eglise qui seraient dans le cas d’en
avoir besoin.
Ma prochaine lettre traitera de
l’autre grave inconvénient inhérent,
dit-on, à ma proposition: Virréparable
dommage que, étant acceptée, elle occasionnerait aux finances de notre
Eglise.
Croyez-moi, cher Monsieur, comme
toujours, votre sincèrement dévoué
en J. C.
J. P. Meillk p. ûm.
ordre du joiir àd hoc — mais, d’autrû
part, on ne Voudi’ait pas non plus
exposer le projet d’Unioii à sombrer^
ce qui — ce sont toujours mes Guaslallais qiii'parlenl arriverait infaiD
liblementsi l’on exigeait, comme une
condition sine qua non, de • l’Eglise
Libre que ayant, pour sa part, renoncé à son nom, elle dût prendre
le nôtre.
Tels sont les sentiments de l’Eglise
de Guastalla. Nos amis de Carpi
s’obstinent en outre à voir dans le
nom de Eft/dcsc une désignation locale
et n’en démordent pas.
Quant à mon avis individuel, il ne
saurait présenter pour vos lecteurs
qu’un mince intérêt, aussi je me
réserve de le soutenir et de le défendre en leiîip.s et lien.
Veuillez agréer mes Immbles salutations.
Votre dévoué en J. C.
Jules Bonnet, Evangéliste.
Il y a deux cents ans
22 mars iô86. — Les ambassadeurs
suisses après avoir vainement essayé,
îi Turin, de fléchir Victor Amédée et
scs Ministres, arrivent aux Vallées.
23 mars. — Assemblée des représentants des communes vaudoises au
Ciabas. Le^ députés Suisses conseillent
aux Vaudois d’accepter l’exil si on
leur permet de vendre leurs biens.
Les délégués vaudois se réservent
de consulter le peuple sur une proposition aussi grave.
7
.... 103
CI}ro!Ùque ®iUiboise
Un Nouveau Docteur Vaudojs. —
L’Univorsilé d'Edimbourg- ;i décidé de
conférer le degré de Docleiir en l.héologie à notre frère M. le professeur
Geynional de Florenoe. Ln réception
du nouveau docteur e.sL fixée pour le
du mois d’avri! prochain. Nous
nous réjouissons avec M Geymonal
et avec notre Ecole de Théologie de
l’honneur qui va lui être conféré.
Un Nid de Sectes. — C’esl la paroisse de La-Tour mie l’on veut représenter ^ainsi: Le Rev. M. Paterson
de Fraserburgh y a fail une courte
apparition en .septembre dernier, et
maintenant il s’amuse à envoyer ii un
journal anglais, The Chrisliân Leader,
l’énumération suivante de.s sectes qu’il
dit y avoir trouvée.s h l’œuvre:
Vaudois — Eglise Libre d’Italie —
Baptistes fermé.s — Baptistes ouverts
— Frères de Plymoiilli. — Darbÿstes
— Condilionalistes — Episcopaux —
Adventistes — Papistes
Naturellement le Rev. Paterson se
garde bien de dire en quelles proportions, pour chaque .secte,sc'diviseni
les 3800 habitants de la commune. Il
dit seulement que ISOü sont catholiques romains et 2000 protestants.
Mais de celte liste fantaisiste qn’il
se complait à étaler sons les yeux du
public anglais, il part en guerre pour
foudroyer nos désunions, qui sont, selon lui, le « plus grand obstacle aux
progrès de l’Évangile en Italie a. «Le
dénominalionalisme perd la tête à
La-Tour, » voilà son avi.s. Le nôtre
c’est que le Rev. Paterson n’avait pas
tout-à-fiiil la sienne à sa place, et
qu’il y voyait au moins double, quand
il s’est mis à compter les secles de
La-Tour et à juger de leur valeur
respective. A. Mëille.
Clos de Villesèciie. — Lundi soir,
le beau temple des Clos voyait accoui'ir, de tous les quartiers de la
paroisse. Une nombreuse assembl-ée,
à laquelle se joignirent des représentants de toutes les églises de là
montagne, dc.scendus pour le travail
de la vigne, ainsi que beaucoup de
personnes du Perrier et du Pomaret.
Plus dc400 auditeurs, de 7 à 9 h 1)2,
suivirent, avec la plus vive attention,
l’exposé historique des faits navi'ants
qui se sont passés dans nos Vallées
en '1686. C’esl une réunion de commémoration qui avait été convoquéè.
Après la lecture de psaume et
la prière, prononcée par M. le pasteur
B. Pons de Uodorct, M. le pasteur
IL Tron, de la Tour, a rappelé quel
était Pétât matériel, civil, politique
et religieux de notre peuple à la
veille des désaslre.s qui l’alteignirenl
il y a deux cents ans. M. le pasteur
Bonnet d’Angrogne, après avoir dit
Quelques moLs sur Louis XIV et le
UC Victor Amédée H, attira rallenlion
sur le cruel édit du 31 janvier.
L’intervention empressée el bienveillante des Cantons Suisses, par le
moyen de leurs ambassadénrs auprès
du duc de Savoie, ayant été indiquée
par M. le past. A, Gay de St. Jean,
cet orateur nous fil assiste:' aux assemblées du Giaba.s el de Rocbeplate,
où les Vaudois ré.solurent d’opposer
la résistance aux injustes exigences
de la cour de Turin, montra l’église
des martyrs se préparant à la terrible
liiUe par la célébration de la fêle de
Pâques, le 2'1 avril 1686.
L’attaque simultanée des Vallées de
Luserne, par tes troupes du duc, et
de celles du Cluson et de Si. Martin,
par l’armée française commandée par
le fiimeiix Catinal, à la date du 22
avril, fui sommairement indiquée
par M. Pons, pasteur à la Tour. La
trahison, les outrages et la lâche
barbarie de.s agresseurs n’ont pas été
passés sons silence. Le manque a’union
a perdu nos pères. Soyons unis. Enfin
M- le past. Micol de Villesèche ayant
rappelé l’iiéroismc des 80 Vaudois qui
tenaient la campagne, penda;U que
12,000 de leurs frètes gémi.ssaient
dans les cachols, ou venaient d’être
massacrés, nous fit assister aux scènes
8
,104.
poignantes des prisons et à la triste
issue de cet épouvantable drame;
l’exil ! Une prière de M. le pasteur
Rostan du Périer, termina celtesoirée.
Des chœurs bien exécutés ont contribué à rendre cette réunion intéressante.
©artétee
Production et consommation du sucre
en Italie. — La production du sucre
ne dépasse pas, en Italie, 8000 quintaux par an. On importe annuellement,
dans notre pays, 884 raille quintaux
de sucre brut qui est ensuite blanchi
dans les raffineries nationales. — La
consommation est allée en augmentant
chez nous, mais assez lentement. Elle
était de kg. 2,60 en 1871; elle est
actuellement de 3 kilogrammes par
habitant, en moyenne. En Angleterre,
la consommation s’élève à 3Ï kg. par
habitant, en Danemark à 13, en France
à 11, en Suisse à 10, en Allemagne
à 8 et en Belgique à 7. L’augmentation des droits de douane, ne favorisera pas la consommation de cet
article.
IKcoue i^oUttquc
Mtnlte. — Le 42® anniversaire de
S. M. Humbert I a été célébré le 14
dans toutes nos principales villes par
des revues militaires. A Rome le roi,
la reine et le prince de Naples se
sont rendus au Macao et ont assisté
au défilé des troupes de la garnison.
Humbert 1 a reçu, à^celte occasion,
plus de 2000 lettres de félicitations,
entr’autres celles de l’empereur d’Allemagne, de Grévy, de, l’empereur
d’Autriche, etc.
Le 15, lundi dernier, la Chambre
des députés a repris ses travaux. Les
lois de finance étaient à l’Ordre du
jour; le nombre des députés ne dépassait pas le chiffre de 200, mais il
allait grossissant à chaque arrivée des
trains. — Il parait que l’opposition,
battue dans une précédente votàtion,
a renoncé à livrer bataille au ministére dans la discussion du budget
définitif et de l’omnibus, ou cet ensemble de mesures destinées à diminuer ou à éteindre le déficit.
Le Sénat ne sera convoqué que plus
tard.
La Chambre autorise la cour de c.assation à poursuivre le député Sbarbaro
à condition que celui-ci ne soit pas
arrêté. Sbarbaro sera ainsi en liberté
pendant toute la durée de son procès.
FÈ'anee. — Le ministre des finances a présenté à la Chambre des
députés un projet de loi pour l’emprunt d’un milliard, afin de faire face
aux besoins.
Un affreux désastre, causé par la
rencontre de deux trains entre Roccabruna et Monaco, a eu lieu tout
dernièrement. Les deux convois soni,
pour ainsi dire, entrés l’un dans
l’autre. Les machines ont été mises •
en pièces, quelques vagons jetés dans
la mer. On ne connaît pas exactement
le nombre des morts; vingt ont été
gravement blessés et plus de 50 contusionnés. L’accident est attribué au
chef de gare de Roccabruna qui n’a
pas été retrouvé; il avait cru que le
convoi de Nice était passé et il a laissé
partir un train extraordinaire de Roccabnina pour Nice. C’est une grave
faute involontaire.
Aufflelerre, — Gladstone parait
avoir décidé de proposer aux Chambres
d’accorder à l’Irlande un Parlement
spécial qui se réunirait à Dublin.
Quelle que soit l’issue de la proposition, qu’elle soit acceptée ou repoussée, le Parlement sera dissous.
AHema&ne. — L’empereur estréîabli et se propose d’aller faire un
voyage d’inspection dans- l’Alsace-el
dans la Lorraine."
Ernest Robert, (térani
Pignerol, Imprim. Cliiantore cl Mascarelti.